Je m'appelle Cassandra Griffiths mais on m'appelle Cassy. J'ai 22 ans, j'en fais deux de moins, n’est-ce pas ? Je suis née le 23 septembre 1990 à la Nouvelle-Orléans et je suis américaine, avec des origines galloises. Je suis une sorcière, descendante de la longue lignée Griffiths, hétérosexuelle et je suis une riche étudiante en histoire de l’art et littérature à l’université de Bâton-Rouge.
Capacité Spéciale ; Le fil d’Ariane Au commencement ça n’était qu’une vulgaire faculté que tout le monde attribuait volontiers à sa remarquable mémoire. Mrs Griffiths supposait que sa fille avait le don de se souvenir du plus insignifiant détail de son environnement. Mais en grandissant Cassandra s’avéra capable de retrouver un nombre incalculable d’objets, de personnes, de lieux. Chaque fois qu’on lui demandait quelque chose, elle avait la réponse sur le bout de la langue. Il arrivait aussi qu’elle devance ses proches et leur apporte leur clefs de voiture égarées, le batteur, subtilement dissimulé dans le placard du haut, alors qu’il aurait du être rangé dans le tiroir du bas ; Qu’elle découvre la boucle d’oreille de sa grande-tante sous un des fauteuils de la salle d’attente de leur médecin traitant, trois mois après le rendez-vous de cette dernière. Il ne faudrait pas oublier son incroyable sens de l’orientation : qu’elle soit à la recherche d’un livre au milieu de la plus immense bibliothèque, ou qu’elle s’achemine à travers les rues bondées d’une ville inconnue, Cassandra est certaine de trouver sa route du premier coup sans une fausse note. C’est bien simple, pour elle, nulle part n’existe pas. Si elle l’a baptisé son don d’Ariadne, c’est bien sûr en hommage à l’héroïne du mythe. Comme le fit la belle princesse de Crête pour guider Thésée à travers le labyrinthe, une fois que Cassandra active son pouvoir, un long filin invisible s’étire entre ses doigts jusqu’à la cible de son désire. Mais attention, plus l’objet de sa quête est précieux, plus elle devra redoubler d’efforts pour se concentrer. Si elle se distrait ne serrait-ce qu’un instant le fil peut rompre, et il arrive qu’il ne se réapparaisse jamais.
Histoire
« Lorsque l'on tire sur un seul fil dans la Nature on découvre qu'il est attaché au reste du monde. » John Muir
C’avait été une belle soirée. Elles avaient dansé, elles avaient rit, elles avait flirté. Les garçons qui étaient venus leur adresser la parole n’étaient certes pas tous dignes de figurer dans un catalogue féminin, mais ils avaient eut pour allié l’alcool qui imbibait leur sang et leur haleine. Les deux filles étaient complètement éméchées. Ca n’était pas la première fois que Cassandra buvait ; Elle avait déjà piqué quelques bouteilles dans le bar de ses parents pour faire plaisir à Imogene. Mais personnellement Cassy n’aimait pas boire. Elle n’appréciait que modérément le goût aigre et brûlant qui la faisait tousser jusqu’à la suffocation. C’était Imogene qui ne pouvait pas s’en passer. Elle adorait ça, et d’ordre général elle tenait bien la boisson. Mais cette nuit elles avaient décidé de se lâcher. C’était l’anniversaire d’Imogene, alors Cassandra avait consenti à ne pas jouer les rabat-joie. Elle avait suivi sa meilleure amie jusqu’à une boite de nuit interdite aux mineurs, l’estomac noué par le trac. Mais Imogene avait tout prévu ! Elle leur avait fait faire de fausses cartes d’identité pour leur permettre l’accès à tous les endroits branchés de la ville : cette nuit là, leurs dix-neuf ans ne les contraindraient pas à se contenter de bouteilles de bière dégueulasse qui finirait tôt ou tard par les faire rendre tout leur déjeuner. Elle était comme ça Imo – capable de vous sortir de son chapeau les trucs les plus illégaux sans en éprouver le moindre mal. Elle connaissait des gens par l’intermédiaire de son père à qui elle rendait visite au parloir tous les samedis à quatorze heures. Le lendemain matin pourtant ça n’était pas la bille et le Bloody Mary, ni la Sangria que Cassandra avait régurgité sur le bord du trottoir… C’était l’arôme ferreux du sang…
Les hurlements d’Imogene terrassée par la peur… Le bruit effroyable de ses propres os qui se brisaient sous la salve de coups… Et leurs rires goguenards, ignobles ersatz d’aboiements canins…La douleur fulgurante qui lui avait déchirait la chair du bras droit et du front avant de la plonger dans le monde lénifiant de l’inconscient…
Cassy ouvrit subitement les yeux, prise de panique. Elle croyait encore entendre la pulsation sourde de son sang à ses oreilles, pareilles aux basses vrombissantes qui s’échappaient des entrailles du night club. Du bout de sa langue elle ne put s’empêcher de tâter sa lèvre inférieure, s’attendant encore à y retrouver l’immonde entaille qui l’avait balafré pendant des mois durant. Mais non il n’y avait plus rien que l’arôme sucré de son gloss pour apaiser ses craintes. L’homme assit à côté d’elle toussa bruyamment sans prendre la peine de couvrire sa bouche de sa main. Il se racla la gorge de manière parfaitement inappropriée, et pendant un instant Cassy pensait, mortifiée, qu’il allait cracher. Heureusement pour elle, il déglutit et ravala son mollard tel un oisillon affamé. Elle fit une grimace, puis détourna le regard sur la rue qui défilait derrière les vitres mouchetées du tramway. Dehors la nuit était maintenue à distance par la lumière froide des réverbères et des guirlandes de lumières que les gens avaient suspendu tout autour de leur maison. La foule d’enfants en costumes de monstres, escortés par leur parents de porte en porte, ne tarissait pas. Cassandra dénombra plusieurs sorcières au long nez crochu en latex ornementé d’une verrue parfaitement ronde. Elle compta aussi de nombreux fantômes miniatures entravés par une chaîne et un boulet de plastique à eux deux au moins aussi lourd qu’une éponge. Mais lorsqu’elle aperçue les fourrures synthétiques d’un trios de loups-garous, elle ne put retenir un hoquet d’effrois. Les poils de ses bras se hérissèrent en même temps qu’elle sentait une sueur froide remonter le long de son dos. Elle remua sur son siège en s’enveloppant de ses bras pour chasser cette sensation désagréable. Son voisin lui lança un regard lubrique par dessus son épaule avant de se lever pour rejoindre les portes de sortie. Cassandra le suivit du regard tout le temps qu’elle l’apercevait remonter l’allée jusqu’à une villa dégorgeant un flot d’adolescents survoltés qui s’amusaient à s’envoyer leur bouteille par dessus la petite palissade en fer noir pour la vider d’une gorgé chaque fois qu’ils la réceptionnaient. Le trajet se prolongea sur encore une bonne distance avant qu’elle n’atteigne son arrêt, cela lui parut durer une éternité. Elle songea qu’à de nombreuses reprises elle avait emprunté cet itinéraire aux côtés d’Imogene, profitant de la compagnie de son amie pour résumer les vingt minutes de route qu’elles venaient de faire à un simple bon dans le temps, tout juste suffisant pour lui raconter les dernières anecdotes en date de son voyage chez la famille de son père à San Francisco. Désormais seule, ce voyage l’avait assommé au point qu’elle ne somnole suffisamment pour voir resurgire cet atroce souvenir. C’avait était une belle soirée… Tremblante comme une feuille sous son manteau de coton noir, elle sortit en même temps qu’une escouade de petits vampires d’un mètre quarante se faufilaient parmi les usagers du tramway. Elle entendit un petit garçon pousser un grognement féroce de l’autre côté des portes. Son visage porcin aux cernes d’huile grise et au dentier en caoutchouc n’avait rien de bien terrifiant en comparaison de ce qu’elle avait déjà vécue.
De l’autre côté de la rue elle apercevait la demeure coloniale des Griffiths, symbole de leur remarquable ascension sociale au cour des siècles depuis leur arrivé sur le continent. Sa façade de longues lattes de bois peintes en beige avec ses gardes-fous et ses colonnes blanches se découpait indistinctement sur la surface d’encre du ciel nocturne. Cassandra avait toujours éprouvé une grande fierté devant le patrimoine de sa famille. Car si les Griffiths étaient parmi l’élite des riches propriétaires terriens de Nouvelle-Orléans aujourd’hui, ça n’avait pas toujours était le cas. Fraîchement débarquée de leur lointaine Grande-Bretagne dans les années 1750, Dilys Griffiths était pendant longtemps restée une paria reléguée au rang d’ermite. Elle avait d’abord vécu non loin de Boston avec son mari Howard Rowley. Puis alors qu’elle était encore enceinte de leur fille Moirah, Howard, qui souffrait depuis plusieurs jours d’une forte fièvre, avait rendu l’âme. C’est lors de ce long moment de désespoir, alors qu’elle pleurait son défunt mari et son infortune qu’il était apparu. Awan. Il se présenta comme un esprit de la Nature bienveillant. Il avait entendu la détresse de Dilys et se proposait de l’affranchir de toutes ses peines si elle acceptait de sauvegarder ses terres de l’invasion toujours plus croissante des visiteurs de l’anciens monde. De tout temps les Griffiths ont pratiqué la magie ; Dilys aurait sans doute put se passer du soutiens d’un esprit pour survivre aux confins de sa forêt, néanmoins la solitude qui pesait sur son âme endeuillée la poussa à accepter son offre. C’est elle qui le baptisa ainsi, trop incapable qu’elle était de prononcer son nom originel. Et c’est sur cet accord mutuel que débuta les longues années de servitudes d’Awan… Cassy regarda à droite puis à gauche avant de s’engager sur la chaussée. Elle franchit au pas de course le chemin pavé qui relié le portail au porche, soudainement intimidée par l’obscurité environnante qui n’avait aucun mal à s’installer dans le jardin grâce à la faible lueur du lampadaire grésillant et aux lourds rideaux qui masquaient les grandes fenêtres de la maison.
Elle se hâta d’atteindre la grande porte en bois massif où l’on pouvait admirer les contours ciselés du dragon figurant sur le drapeau du Pays de Galles. Le porche se changeait en une galerie couverte ceinturant tout le rez-de-chaussée. Il y avait une balancelle jaune pâle dans l’angle gauche, vestige d’intarissables soirées à contempler la voûte céleste. Cassy se rappela les quelques occasions où elle y avait surprise sa grand-mère enveloppée d’un châle, le regard lointain. Elles n’en avaient jamais discuté, mais Cassandra savait que sa granny attendait le retour de sa seconde fille, tout en sachant que ça n’arriverait jamais. Elle poussa le bouton de la sonnette. Le tintement distingué d’une cloche retentit à l’intérieur du vaste hall coupant court aux effusions de voix qui trahissaient la présence d’un homme et d’une femme. Le battant s’ouvrit sur une dame d’une soixantaine d’années aux courtes boucles brunes, dont l’embonpoint naissant renflait les tissus de son tricot rose piqueté de fleurs bleues et noires. - Cassandra je t’avais pourtant dis de ne pas venir ! Chicana-t-elle en ouvrant malgré tout plus grand pour permettre à la jeune fille d’entrer. Cassy savait que sa grande-tante Viliana était néanmoins très soulagée de la voir. Après Nessma et Clarence, Cassandra était la plus expérimentée des sorcières encore vivantes de la famille. Elle ne pouvait pas rivaliser avec le talent de sa mère et de sa grand-mère, mais elle avait toujours fait preuve d’un grand potentiel. Même le fils de Viliana, Seymour, qui avait pourtant dix ans de plus qu’elle n’était pas aussi sagace que Cassandra. C’était d’ailleurs très souvent sujet à railleries lors des réunions familiales. Les jérémiades dans le salon au fond à gauche reprirent aussitôt que la porte fut close. - Elle n’arrête pas de crier et de s’agiter… Soupira Viliana en aidant sa petite-nièce à se déshabiller. Je ne sais pas quelle mouche l’a piqué, mais je m’inquiète vraiment pour son cœur. La jeune sorcière tomba nez-à-nez avec son reflet dans le miroir au dessus du guéridon. Elle repéra immédiatement la cicatrice oblique sur son biceps droit, à peine camouflée par sa manche relevée. Sans ménagement, elle rabattit le tissus de son cachemire pour ne plus voir cette marque répugnante. Sa chevelure châtain était griffée de chauds reflets roux sous la lumière des plafonniers. Son visage en forme de cœur et aux pommettes rondes avait l’air sinistre et fatigué, tout comme celui de sa mère. Ses yeux mordorés frangés de long cils noirs jetaient des ombres sur ses joues hâves. Quand à son nez mutin il s’accordait très bien avec la courbe sinusoïdale de ses lèvres rebondies. Elle se trouvait maigre et anguleuse. Son plus grand regret était de ne pas avoir hérité des formes ondulantes qui faisait l’élégance de Clarence. - Je n’ai pas tout compris au téléphone, dit-elle dans un bond après q’un objet se soit fracassé au milieux des éclats de voix. Elle veut se débarrasser d’Awan ? - Non, elle veut qu’il quitte la maison quelques temps. Elle hurle des phrases incohérentes et prétend que nous allons avoir de graves ennuis avec les familles de vampires et de lycaons de la ville. Cassandra jeta un regard circonspect à Viliana, puis sans attendre se dirigea vers le lieux de l’altercation. Sa grand-mère, Nessma, était en train de vociférer des ordres à la cantonade, les doigts crispés sur un bougeoir en étain. Sur son visage ridé tel une vieille pomme, se lisait la rage, mais aussi quelques signes de panique. Face à elle, à l’autre bout de la pièce, se tenait un homme sans âge de type amérindien. Il portait les cheveux longs jusqu’au bas des reins. Son expression manifestait un mélange d’incompréhension et d’affliction profonde. Il n’était vêtu que d’une peau tannée en guise de pagne, et avait un long collier d’ossements sur le torse comme un plastron. Quand Cassandra entra dans le salon, il tourna vers elle un regard implorant. Elle l’observa surprise, puis le temps d’un battement de cils il avait disparut. Immédiatement, Cassy sentit un long cheveux tendus presser contre la chair de ses doigts, en réponse à la question qu’elle se posait : où était-il passé ? Elle le lâcha rageusement puis s’avança jusqu’à sa grand-mère qui tourné sur elle-même à la recherche de l’esprit. Un peu plus loin son oncle Seymour, du haut de ses trente-deux ans, semblait totalement désorienté, il n’avait aucun moyen d’apaiser la vieille femme hystérique qu’il tentait de contenir depuis plus d’une heure et demi. - Granny ! Appela la jeune Griffiths. Granny qu’est-ce qu’y se passe ? Pourquoi est-ce que tu crie comme ça ? Voyant sa petite-fille la rejoindre, Nessma perdit instantanément sa fougue. Elle laissa choire le bougeoir et tendit des mains frissonnantes devant elle. - Ô ma Cassy… Sanglota-t-elle. Tu es là, je suis tellement rassurée. J’ai crû qu’il allait t’arriver malheur. Je ne voulais pas que Viliana t’appelle, mais c’est elle qui a insisté. Cassandra saisit ses mains comme si elle allait tomber en avant, et les frictionna doucement de ses pouces. Elle n’aimait pas quand sa Granny passait d’une émotion à l’autre sans crier gare, c’était mauvais signe. Ses doigts ripèrent sur l’énorme bague en diamant que Nessma portait au majeur. - Qu’est-ce qu’y t’arrives granny ? Pourquoi est-ce que tu parlais à Awan sur ce ton ? Il à fait quelque chose de mal ? - Non, crachat Nessma en pinçant les lèvres, mais il ne peut pas rester ici cette nuit, ni demain d’ailleurs. - Mais pourquoi voyons ? - Il se passe des choses ma chérie. La maison Lalaurie est en ce moment même le théâtre d’évènements troublants… Je ne veux pas que les clans Blackstone ou Alesi s’imaginent que je cautionne les agissements des renégats. Non, il vaut mieux qu’Awan ne se trouve pas à la Nouvelle-Orléans ces prochains jours… - Mais… - Non ma chérie ne protestes pas, tu sais bien que j’ai horreur de ça… aller laisses-moi, je suis épuisée… Nessma appuya le dos de sa main sur son front de manière très théâtrale. Elle inspira profondément et se laissa tomber mollement sur les coussins duveteux du fauteuil bergère près de la cheminée. Le téléphone sonna, faisant pousser un petit cri de stupeur à Viliana. Elle tourna les talons et retourna dans l’entrée décrocher. Seymour qui paraissait très content que la tempête soit passée, salua Cassandra d’un signe las, puis partit se servire un verre dans le bar en acajou près de la fenêtre. Voyant les débris de la lampe qui avait cassée recouvrirent le plancher, Cassandra soupira et quitta la pièce pour aller chercher la pelle et la balayette. Elle avait horreur des sautes d’humeur de sa grand-mère. C’était d’un égoïsme sadique d’infliger de tels tourments à son entourage. Mais comme Viliana était trop timide pour rembarrer sa sœur, c’était indubitablement Clarence ou Cassandra qui devaient venir la calmer. Son père Jahiem Allen non plus n’avait aucune influence sur les crises de sa belle-mère. Et de toute manière il laissait volontiers son épouse et sa fille se charger de cette tâche ingrate. Je commence à comprendre pourquoi Clay l’a quitté… Mais elle s’en voulut aussitôt qu’elle avait formulé cette pensée. Ca n’était pas uniquement à cause du comportement de Nessma que son grand-père était parti. C’était parce qu’elle avait refusait d’aider sa cadette Aydreith à mettre au monde un enfant dont elle ne connaissait pas le père. La cuisine était plongée dans le noir à l’exception de la lueur rougeoyante du four dans lequel cuisait un gros poulet huileux. Cassandra voulut enclencher l’interrupteur, mais rien ne se produisit. Le bourdonnement évanescent du courant électrique meubla le silence sous la silhouette sombre de l’abat jour. L’ampoule avait explosée, faisant pleuvoir une myriade de petits bouts de verres translucides sur l’îlot central. Super… Dans un énième soupire, Cassy s’avança jusqu’à l’évier pour s’emparer de la balayette. Elle scruta les vitres et se fit peur à elle-même en surprenant son reflet rongé par les ténèbres s’avancer dans sa direction. Dehors la nuit était lourde et oppressante. Elle se collait aux fenêtres à l’instar d’un monstre désireux d’entrer. Pendant une minute Cassandra fut paralysée par la peur. Elle n’osait plus s’approcher d’avantage du lavabo, redoutant la proximité entre elle est le monde extérieur. Il lui semblait qu’on l’épiait derrière la surface réfléchissante. Elle aurait voulut qu’Awan soit là. Et tout à coup le renvois de leur esprit protecteur apparut à Cassandra comme une grossière erreur. Même s’il n’était plus capable d’interagir avec les sorcières de la familles depuis les années 1920 ; lorsque son arrière-arrière-grand-mère Alice Griffiths avait canalisé son énergie pour réaliser un sortilège très puissant ; elle ressentait le besoin viscéral de le savoir près d’elle. En 1925 Alice avait embauchée une femme nommée Naveah Parks. Celle-ci s’était révélée être une nécromancienne très mal attentionnée. Elle se servait des viscères gorgés de sang de nombreux gens de passage pour réanimer de très vieux cadavres. Elle eut le temps de faire onze victimes avant que son ancêtre ne découvre ses méfaits et ne décide de l’arrêter. Cassandra ne savait pas exactement ce qu’il s’était passé, mais depuis Awan avait considérablement perdu en puissance. Il était toujours capable d’assurer une maigre protection aux membres de la famille Griffiths en cas d’extrême nécessécité, mais il ne pouvait plus leur rendre beaucoup d’autres services : C’était lui qui avait protégé Cassy et ses parents pendant les assauts de l’ouragan Katerina. Il avait réussit à maintenir la catastrophe hors des murs de leur appartement car Awan était très attaché à Clarence. Grâce à lui Nessma et Viliana avaient put s’abriter dans le salon de leur maison tandis que le reste était pulvérisé, plongeant les deux vieilles dames dans une désolation proche de la dépression. La demeure avait été reconstruite très rapidement sous demande pressante de Clarence qui avait le bras suffisamment long pour accélérer les procédures.
Cassandra leva les yeux au plafond. Là haut sous les combles elle savait que le spectre de Naveah Parks était prisonnier du grenier. Elle l’avait très souvent entendu ramper la nuit lorsqu’elle était petite fille et qu’elle aller aux toilettes au bout du long couloir. Même après la destruction de l’ancien bâtiment, Naveah était revenue s’installer dans son nids, à condition qu’elle l’ait jamais quitté. Le chien des voisins poussa un aboiement féroce assourdit par les cloisons qui le séparait de Cassy. Mais ce son eut l’effet d’une bombe sur la jeune fille. Elle se laissa tomber à terre alors que ses jambes flageolèrent. Elle se colla dos contre l’évier en recouvrant sa tête de ses mains, les paupières closes. Son souffle haletant s’évadait d’entre ses lèvres en produisant de petits gémissements apeurés. Ce cri bestial lui rappelait trop de mauvais souvenirs. C’aurait dû être une belle soirée…C’aurait dû être une belle soirée…C’aurait dû être une belle soirée… Elles étaient sorties de la boîte aux alentours de trois heures du matin : Imogene ne se sentait pas bien. Elles s’étaient trompées de porte et avaient prit celle de service dans le fond de la salle surpeuplée. Personne ne les avait vu, et personne ne les avait retenu. La ruelles derrière n’était pas éclairée. Il y régnait une odeur pestilentielle, mêlait à celle plus piquante de la fumée. Un quatuor d’hommes se tenait là, adossés au mur dont on ne distinguait que les hautes et larges silhouettes. L’un d’eux avait fait un geste en les désignant à ses camarades. Ils avaient rit de leur rires obscènes. Le plus grand avait imité le hurlement d’un loup en chasse et les autres s’étaient esclaffés. Cassandra avait tous de suite compris ce qu’ils étaient, mais Imogene, l’esprit alourdit par l’alcool, leur avait fait un doigt d’honneur. Et tout avait basculait… Les cris, les coups, et leurs rires… A son réveil, elle était à l’hôpital. Les médecins disaient qu’elle avait frôlé la mort. Mais au bout de quatre mois elle avait put rentrer chez elle. Imogene avait disparue… Quant elle avait tenté de suivre le fil pour la retrouver, sa concentration avait été ébranlée par une voiture manquant de la renverser. Le lien s’était rompu et Cassandra n’avait jamais réussi à le faire revenir. C’était de cette manière intolérable qu’elle avait découvert la précarité de son don, au moment où elle aurait voulut le plus au monde retrouver l’objet de sa quête. Trois ans s’étaient écoulés… Trois longues années, et toujours aucuns signes… Aucune réponse…
La porte de la cuisine s’ouvrit soudainement arrachant Cassandra à la réminiscence de son traumatisme, à la douleur de son échec. - Cassy ? Seymour fit le tour de l’îlot et contempla stupéfait sa nièce en boule sur le sol. - Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-il. Cassandra desserra son étreinte autour de sa nuque et hocha timidement de la tête. Elle s’accrocha au bord de l’évier pour se relever en essuyant discrètement les larmes qui avaient mouiller ses joues. Elle espérait que Seymour ne lui demanderait pas d’explications. - Alors toi aussi tu la sentis ? Souffla-t-il dans la pénombre. Cassandra le regarda sans comprendre. - Sentis quoi ? Bredouilla-t-elle. Elle l’entendit pousser une très longue expiration dans laquelle flottait une grande tristesse. - C’était la clinique… Maman est en train de consoler Nessma… Cassy… Tante Scarlett est morte…
Pseudo ; Guigui Âge ; 22 ans Fréquence de connexion ; Régulièrement Comment avez-vous connu le forum ? En fouillant sur différents top-sites. Comment trouvez-vous le forum ? Je suis très impressionné par la combinaison que vous avez réussi à créer entre ces trois univers. De plus le design du forum ne gâche rien, et l’ambiance à l’air vraiment géniale ! ^^ Multicompte ? [ ]OH YEAH / [X]NO. Code (en hide)
Dernière édition par Cassandra Griffiths le Sam 1 Déc - 19:33, édité 6 fois
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32120 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32120 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 15/08/2012 ▌Parchemins : 568 ▌Quantité de sang disponible : 22564 ▌Age du personnage : 28 ▌Rang : Chieusement Vicieuse ▌Job : Exploratrice, aventurière en d'autres termes : Rentière ▌Citation : F you I can do what I want
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance maléfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: Cassandra Griffiths, Norne malgré elle Mar 27 Nov - 8:59
Sujet: Re: Cassandra Griffiths, Norne malgré elle Dim 2 Déc - 19:23
Félicitations !
« Tu viens d'attraper le dernier train pour l'Enfer ! »
Officiellement bienvenue sur COB ! Ta fiche est superbe, j'ai adoré te lire C'est tout ce que j'ai à dire . Te voilà donc ajouté chez les magiciens ! Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée
Se Préparer
A ce stade, t'as passé la validation, et ça mérite avant tout un bravo ! Tu fais officiellement parti de la famille, et tu vas pouvoir commencer à t'éclater. Mais avant, il y a encore quelques détails à régler. Si ce n'est pas encore fait, un agent d'intégration va bientôt te prendre sous son aile pour t'aider à t'intégrer. Pour rappel, voici le fonctionnement de L’Équipe d'Intégration. Tu trouveras là la liste des agents ainsi qu'un petit descriptif, qui te permettra d'en savoir plus sur ton parrain. Enfin, te voilà arrivé à la phase des obligations administratives ! Plusieurs étapes : Pour commencer, il est prudent de faire recenser ta célébrité dans le Bottin des Avatars, en respectant le formulaire évidemment ! Si ton personnage est un Prédéfini ou bien un Scenario, n'oublie pas de préciser dans ce sujet que tu l'as choisi, afin qu'un Modérateur spécifie qu'il est désormais pris ! Pense aussi à réserver ton métier/rôle , histoire qu'on sache un peu qui est qui. De même, il te faut recenser ton pouvoir dans la Liste des Capacités. N'oublie pas de respecter le formulaire qui est proposé Puis, il est impératif de créer ta Fiche de liens, histoire de te faire quelques potes dans le coin. Tu peux aussi créer un sujet dans les Répertoires de topics, histoire de recenser tes futures aventures ! Enfin, tu peux si tu le souhaites venir réclamer un Rang Personnalisé.
Une fois que t'as fait tout ça, t'es paré pour le jeu, soldat !
En revanche, il te reste encore des choses indispensables à savoir, et pour cela, on te donne directement rendez-vous dans le