Mattie Odair est né le 15 août 1992, il y a donc plus de vingt ans à la Nouvelle-Orléans. Il est le petit dernier d'une famille de huit enfants, venant d'un milieu très modeste. Même s'ils n'ont jamais réellement manqué de rien, ils n'avaient pas les nouveaux jeux à la mode mais des habits usagés ou sans marque, passés de mode... Son père travaillait dans un restaurant, tandis que sa mère était mère au foyer. Pour faire une brève présentation de la famille, elle se compose niveau enfant de: Max l’aîné de la famille qui aurait actuellement 38 ans (ils ont donc 18 ans d'écart); les jumelles Elona et Klara 35 ans (15 ans d'écarts); Everett 31 ans (11 ans d'écarts); Steven 28 ans (8 ans d'écarts); Mily 25 ans (5 ans d'écarts); Sarah 22ans & enfin Mattie qui vient d'avoir 20 ans. Leurs parents Peter et Maureen auraient la petite soixantaine: lors de sa première grossesse cette dernière avait à peine 17 ans et lors de sa dernière 35.
Être le petit dernier de la famille a toujours bon nombre d'avantage, d'autant plus lorsqu'on a ses sœurs, les plus âgées, qui ne rêvent que d'une chose -oupas-, jouer à la baby-sitter, à la maman avec les petits derniers. Si avec ses sœurs l'entente était généralement très bonne et qu'elles aimaient le chouchouter, avec ses frères c'était tout à fait différent. En effet, les autres garçons de la familles aimaient bien le chambrer, le bousculer, le chercher pour qu'ils puissent se bagarrer ensemble et forcément vu la différence d'âge c'était les plus âgés qui gagnaient toujours. Autrement dit, à la maison il ne manquait jamais d'ambiance !


A l'école, tout se passait plutôt bien, il était plutôt bon en cours, trop bien peut-être. A la fin de l'année scolaire -de ses sept ans-, ses parents furent convoqués par la maîtresse ainsi que par la directrice qui leur annonça d’emblée, qu'il serait intelligent de faire sauter une classe ou deux à leur petit dernier.
Comme à leur d'habitude Mattie et Sarah s'installèrent côté à côté en rentrant en cours. Avec ses deux ans d'avance, il avait pu rejoindre directement la classe de sa sœur et ils étaient quasi inséparables. Aussi bien pendant les cours, que pendant les récréations où ils avaient par chance le même groupe d'amis -le plus jeune avait réussi sans trop de mal à s'intégrer parmi les autres-, qu'à la maison, où ils faisaient leurs devoirs ainsi que la plupart de leurs activités ensemble vu qu'ils étaient le plus proche niveau âge. Enfin, bien entendu parfois, ils se fâchaient, ne se supportaient plus, faisaient des choses différentes, il ne faut tout de même pas exagéré... Un jour de mai, cependant, ils sentirent bien que cette donne allait devoir changer... En rendant des copies, le professeur se mit devant eux et leur glissa d'une manière toute sauf discrète Vous direz à vos parents que je veux les voir. Mattie, c'est bien gentil de laisser ta sœur copier sur toi parce que tu sais que si elle ne remonte pas sa moyenne, elle va redoubler, mais là c'est tout sauf l'aider. Au prochain contrôle vous serez séparés, comme ça, pas de problèmes.. Et n'oubliez pas de dire à vos parents de venir me voir... A la sortie des cours, une dispute éclata entre le frère et la sœur, lui ne comprenait pas pourquoi elle avait "copié" mot pour mot ce qu'il avait écrit, c'était logique qu'ainsi ils se fassent prendre; tandis qu'elle lui reprochait de ne pas l'aider assez, de la laisser copier alors qu'il devrait l'en empêcher et le comble, elle lui en voulait car si elle redoublait, ils ne seraient plus ensemble et ça serait trop la "honte" pour elle que son petit frère soit dans une classe plus élevée que la sienne, qu'il pourrait faire des efforts pour comprendre ça.
Pour lui, c'était assez injuste et infondé tout ce qu'elle venait de dire là. Lui reprocher d'avoir des facilités ?! Et puis quoi encore, au final, la demoiselle avait cas travailler plus si cela l'ennuyait tellement, mais non, elle avait toujours compter sur lui... Sarah visiblement très vexée et blessée de la situation, resta pendant ces deux derniers mois d'année scolaire le plus possible éloignée de son frère, aussi bien à l'école que chez eux. Elle continuait à sortir et avait réussi à monter plusieurs de leurs amis en communs contre lui... Il aurait pu s'excuser, parce qu'au final il se doutait bien que c'était la seule chose qu'attendait Sarah pour que tout redevienne comme avant, seulement il était buté et ne voulait pas montrer ses tords, il préférait rester seul ou avec de nouveaux "amis" qu'il était arrivé à se faire plutôt que de faire de simples excuses. Oui, à neuf ans ça promettait déjà pour plus tard...
Pendant les vacances scolaire d'été, Sarah et Mattie arrivèrent enfin à se réconcilier et plutôt de force que de grès, en effet ils devaient tous partir en vacances en camping non loin de chez eux histoire de passer quelques temps en "famille", autant dire que les aînés les plus âgés avaient dû être heureux -#sarcasme-. Pour cela, les parents utilisaient la petite caravane qu'ils possédaient et dans laquelle ils étaient tous serrés comme des sardines, entraînant à chaque des disputes sans fins entre toute la fratrie. Seulement ce jour-là, la vie du cadet bascula complètement. Il avait fallu d'une seconde d'inattention de la part de leur père pour qu'ils foncent dans le décor, après plusieurs tonneaux, la caravane s'explosa contre un arbre; et les secours mirent plusieurs heures à pouvoir extraire toute la petite famille. Les seuls survivants furent, aussi étrange que cela puisse paraître les quatre frères: Max, Everett, Steven et Mattie. Et si avant l'entente avec ces derniers étaient déjà mauvaise, cela devint de pire en pire, il n'y avait plus personne pour les modérer et élever un gamin de presque dix ans n'étaient franchement pas leur envie principale. Cela ajouté au choc émotionnel...


"Le lycée, nos plus belles années" diront certaines personnes, pour d'autres ce fut leur pire cauchemar. Malgré ses deux années d'avance, le garçon était en apparence bien intégré dans sa classe. En même temps, il était le genre de garçon à la fois gentil et adorable, un peu populaire qui faisait tout pour mettre de l'ambiance en cours -quitte à se prendre quelques heures de colle- tout en ayant de bonnes notes sans rien faire -le truc hyper blasant-. Pour Mattie, le lycée aurait donc pu être de belles années mais il y avait quand même quelques bémols: certes ses camarades de classe l'adoraient mais "elles" (oui les filles, les mecs il s'en fichait) le voyaient plus comme un petit frère à protéger que comme un potentiel garçon à draguer, comme un futur petit ami, ce qui avait le don de blaser le garçon. Pourtant ce n'était pas faute d'essayer, mais à chaque fois il se prenait gentiment des râteaux, en lui disant qu'il était trop jeune, qu'elles ne pouvaient pas sortir avec un garçon plus jeune aussi "chou" soit-il pour maintenir leur réputation; d'autant plus quand elles voyaient ledit garçon comme un petit frère... Et au final, même s'il ne le montrait pas et restait souriant en faisant semblant de comprendre, de bien le prendre cela le touchait énormément. Il se sentait rejeté, mal aimé comme si personne ne voudrait jamais de lui, comme s'il ne pouvait être vu comme un ami, un petit frère qu'il avait toutes les qualités pour ça... mais qu'il lui manquait quelque chose de primordial pour devenir le petit ami. La question qui se posait alors c'était "quoi" ? Pas la maturité en tout cas; il en avait bien plus que la plupart des garçons de sa classe... Il avait beau essayer de chercher, rien ne lui venait à l'esprit, et les rares fois où il avait tenté d'en parler à ses aînés ces derniers s'étaient ouvertement foutus de sa tronche sans lui donner la moindre explication. Comme vous l'aurez donc compris, les années avaient beau eu passer, les relations entre les aînés et leur cadet ne s'étaient pas arrangés, loin de là... Mattie voyait bien qu'il était comme un lourd boulet, un poids à traîner pour ses frères qui lui faisaient par ailleurs largement comprendre que sa présence étaient indésirables, qu'ils étaient mieux eux trois sans lui, sans ce "gosse".
Au final, si en apparence il semblait totalement épanoui, un garçon joyeux, gaffeur, drôle bien un peu casse pied et lourd sur les bords; au final, au fond de lui il était plutôt mal et ne savait pas sur qui il pouvait compter réellement, à qui il pouvait confier le fait qu'il n'allait pas si bien que ça et surtout son mal-être. Il n'était même pas sûrs d'avoir de réels amis, ceux qui feraient tout pour vous si vous avez mal, ceux qui seront toujours là même en cas de coup dur... Il se sentait un peu comme une tapisserie, il était là, on le voyait, certains disaient qu'ils tenaient à lui mais au final ce n'étaient juste des mots. Rien d'autres; il ne fallait pas se leurrer. C'est comme de se sentir vide. Totalement vide. Mort à l'intérieur. De n'être rien, rien de plus qu'un espèce de parasite qui encombre la Terre. Quelque chose qui nous bouffe petit à petit, chaque jour un peu plus. Se consumer de l'intérieur serait peut-être l'expression la plus adéquate. Le pire, c'est de ne pouvoir rien dire, les apparences sont parfois trompeuses est quelque chose de si vrai, de si dur. Visiblement, je peux jouer la comédie, faire croire que tout roule parfaitement, tout le monde me croit, ou tout le monde s'en fout. Il devait être près de minuit fin novembre, il pleuvait à flots et l'adolescent pour trouver un "réconfort" quelqu'un à qui parler était allé jusqu'au cimetière où ses sœurs et ses parents étaient enterrés, allongé ou plutôt recroquevillé sur celle de Sarah. C'était à elle qu'il parlait comme ça... Il savait que c'était ridicule et pathétique, que personne ne lui répondrait mais il savait que si elle était encore en vie sa sœur l'aurait écouté, conseillé et c'était juste de ça dont il avait besoin. Que quelqu'un fasse un peu attention à lui... Ce "soir-là", il était un peu plus de quatre du matin lorsqu'il ouvrit la porte de chez lui, ses frères dormaient déjà à points fermés visiblement pas du tout inquiet de sa "disparition".

Pendant les vacances de Noël de cette même année -2007-, un nouveau drame se produisit dans la famille (non, non, ils ne sont pas maudits). En effet, alors que Mattie était à la maison en train de réviser et que Max et Steven jouaient à la console, à l'âge où ils auraient pu fonder une famille, avoir une copine ses trois aînés étaient toujours célibataires et préféraient passer du temps ensemble, à parler, à comploter. Ils se chuchotaient des choses à longueur de temps et dés que Mattie approchait ils se taisaient et changeaient de sujet. Clairement, le cadet n'avait pas le droit d'écouter leurs propos. Bref, revenons à ce soir de décembre. Everett rentra en courant à la maison et leur dit de TOUS venir. TOUS. Allez savoir qui fut le plus perplexe: ses deux autres frères ou bien lui. Est-ce qu'Ev' venait bien de l'inviter à sortir avec eux ? Louche, c'était plus que louche, d'autant qu'il entendit distinctement un On est pas prêt, ça va nous causer plus d'ennuis qu'autre chose. T'es bien sûr de toi ?! L'autre acquiesça avant de dire à son cadet de se bouger le cul et Mattie de répondre Il fait nuit, il fait froid et au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ce livre là n'est pas pour faire joli. Je révise... Tu sais ce que ça veut dire ?! Le plus jeune se tut quelques avant de finalement obtempérer en voyant les regards de ses trois aînés sur lui. Néanmoins, il traînait le pas, et pas qu'un peu. Mattie était à peu près certain qu'ils allaient le tuer, l'achever, et se débarrasser de son corps après, comme ça ils auraient enfin la paix.
Les quatre garçons montèrent dans la voiture, et se dirigèrent vers une destination que le plus ne connaissait pas -ou du moins dans la nuit il ne semblait pas le connaître-. Et c'est là, qu'ils lui annoncèrent que les vampires et compagnie existèrent, ils parlèrent un moment mais à vrai dire Mattie ne lui écoutait plus, blasé par la situation. Je ne sais pas ce que vous avez fumé mais en tout cas c'était de la bonne. Cette petite phrase lui avait complètement échappé et lui valu d'ailleurs une paire de claques magistrale, et il fut contraint de sortir de la voiture et Steven sortit un pistolet et une sorte de pieu. Si j'ai le droit de choisir comment je vais mourir à la limite je préfère me faire tirer dessus, plutôt que de me faire... heu poignarder par ton truc. Et si possible tire dans le cœur, ou dans la tête. Je ne crois pas qu'agoniser pendant des heures au sol soit trop mon kiffe. Il s'en reprit une pour le faire taire Arrête de faire l'andouille, on va te prouver qu'on ne ment pas. Et là, il y eu quelques secondes de silence.... très longues pour le plus jeune qui se retint autant que possible de répondre à cela, mais finalement il craqua Oh, donc vous allez me donner en pâtures aux vampires.... si tout ça n'est pas une totale élucubration de votre esprit tordu. Alors non seulement vous êtes totalement stupides mais en plus irresponsables. Génial. Vous savez que si vous avez raison on va tous crever hum, et que c'est pas un jeu...AIEUH.Il venait de prendre un coup de pied dans le tibia et cette fois-ci, il se dit qu'il était vraiment nécessaire qu'il se taise. Les trois autres agacés avaient décidé de finalement abandonner leur expédition nocturne, et alors qu'ils retournaient vers la voiture, ils se rendirent compte que Max manquait à l'appel et quasiment sous leurs yeux Steven se fit tuer... par un vampire ou quelque chose qui ressemblait fortement à cela. La suite est plus... disons floue dans l'esprit du plus jeune, il se rappelle juste d'Everett qui lui avait crié de s'enfuir et qu'il en avait été incapable, totalement paralysé par la peur. Puis il y avait eu plusieurs coups de feu... La suite impossible à raconter, c'est à se demander s'il n'était pas tombé dans les pommes sous le coup de l'émotion - #petitenature-.


C'est un peu comme le livre des dix petits nègres Sarah... Nous étions dix au départs... Il n'en reste plus que deux. Qui sera le prochain à ton avis ?! Deux longues années avaient passé depuis ce drame et pourtant tout était profondément ancré dans sa mémoire, ou du moins certains détails. A présent 17 ans, le jeune homme suivait des études de médecines et venait d'entrer en deuxième année avec brio. Il vivait toujours avec son frère Everett et ce dernier était devenu à ses heures "perdues" ou plutôt pendant la nuit chasseur de vampires. Le plus âgé des frères voulait se venger, il voulait tous les exterminer pour ne plus que de telles tragédies se passent. A vrai dire, Mattie avait l'impression qu'Everett ne se remettait pas de leur mort et tout son être était à présent basé sur la vengeance... Néanmoins, les deux Odair s'étaient enfin un peu rapprochés l'un de l'autre, ce n'était pas le grand amour certes, mais ils n'étaient plus que deux, Everett devait trouver ça moins marrant de brimer son cadet tout seul, alors il préférait se conduire à présent plus en grand frère responsable. Un autre point important avait changé pour Mattie, il avait à présent son petit succès auprès des filles – et des garçons- et il ne s'en privait pas. Sortir à droite, à gauche sans réellement s'attacher était quelque chose d'infiniment bien; ainsi il n'y avait rien à attendre en retour, pas de contraintes, pas d'attente, pas de déception ce qui était parfait pour lui pour l'instant. Avec ses études qui lui prenaient énormément de temps, il préférait juste avoir une "distraction" de temps en temps, mais attention, il disait clairement à chaque fois qu'il n'y aurait rien d'autres, il ne voulait pas briser de cœur, donner de faux espoirs, se comporter comme un lâche. Il disait la vérité, point barre. Sachant tout cela, son évolution depuis deux ans, on pouvait clairement dire que le jeune homme allait mieux. Même si de temps en temps il pouvait se montrer morose, voire un peu dépressif la plupart du temps c'était quelqu'un de jovial, qui savait mettre de la bonne humeur dans un groupe, généralement assez sûr de lui, il n'était pas rare qu'il réponde sarcastiquement à des questions débiles ou qui le gonflaient. Beaucoup de personnes voyaient en lui, une sorte de petit bisounours raffolant des câlins mais étant par ailleurs parfois naïf, parfois cassant voire blessant.

Et puis, comme tout le monde, un jour "les distractions" finit par devenir LA distraction. La fille dont il était tombé amoureux, elle s'appelait Lily. Il l'avait rencontré en boite de nuit un peu après ses dix-huit ans et ils avaient de suite accrochés, on ne peut pas vraiment appeler ça un coup de foudre mais ça ne devait pas en être loin. Après ce premier soir, ils s'étaient revus pendant près de deux semaines tous les soirs avant d'officialiser la chose, le fait qu'ils sortaient ensemble. Tout aurait pu être simple, seulement malgré son "jeune âge" -le même que Titie- elle était gogo danceuse. Alors autant ils s'aimaient, autant pour le garçon voir d'autres hommes roder autour de sa copine n'était pas franchement à son goût mais il n'avait pas le choix, à part se taire. D'autant plus que ses études lui prenaient pas mal de temps, alors faire un commentaire sur le travail de Lily aurait été complètement déplacé. Leur relation dura pendant près d'un an, et même s'il y avait des hauts et des bas, il en gardait finalement un bon souvenir. S'ils finirent par rompre, c'est à cause d'une énième crise de jalousie selon la jeune femme... La vérité était toute autre: Tu n'es pas censée avoir des "rendez-vous" avec les... mecs que tu rencontres à ton travail. avait-il grogné exaspéré de voir sa petite amie se préparer, mettre une robe pour un inconnu plutôt que de rester ici avec lui. Il ne fallait pas être devin pour savoir ce qui allait se passer. Il était parfois un peu naïf mais quand même, ce n'était pas qu'un simple rendez-vous, ils* devaient être amants. D'un côté, Mattie savait qu'il l'avait un peu cherché, pris par ses études, il n'était pas forcément le mec le plus disponible mais dés qu'il avait une minute de libre, il s'empressait d'aller la voir. Alors Odair avait préféré la quitter, ne voulant même pas savoir depuis combien de temps ou combien de fois Lily avait eu ce genre de rendez-vous. Le cœur en miettes, finalement il se rappelait pourquoi les coups d'un soir étaient mieux, tu ne te sentais pas comme une merde, un moins que rien...


Il venait d'avoir vingt ans et entrait 5ème année de médecine (rappelons qu'il a toujours eu deux ans d'avance), le temps passe vite. Toujours célibataire, il lui arrivait souvent après une longue journée d'aller se détendre en allant dans un bar ou dans une boite de nuit -avec une jolie fausse carte d'identité- pour draguer, filles ou garçons suivant ses envies ou les personnes qui lui plaisaient. Alors qu'il en était à son troisième cocktail, un garçon qui devait à peu près avoir son âge attira son attention. Il lui semblait à la fois étrange et... envoûtant. Il n'eut pas le temps de se lever pour aller le rejoindre et lui poser quelques questions, qu'il se retrouva nez à nez avec lui. Envoûtant, c'était ça le mot le plus approprié et d'ailleurs il se sentait bizarre face à lui, face à cet inconnu qui d'ailleurs n'en resta pas un très longtemps. Seamus qu'il s’appelait. Joli prénom, pas vraiment commun. Après, il avait l'impression que tout était assez flou, Mattie savait juste que l'autre garçon l'avait dragué, chauffait, qu'ils étaient partis dans un endroit plus calme, peut-être qu'ils étaient allés plus loin, oui ça devait être ça et après.... il y avait eu cette douleur quand Seamus lui avait planté ses crocs dans le cou... et cette douleur toujours. Se débattre avait été inutile, l'autre avait trop de force... et puis il avait eu une sorte de trou noir, ou il ne se rappelait plus de grand chose... juste cette impression d'agoniser, d'être faible, vulnérable.. et étrangement suite à cela, oh bah tiens surprise, il avait encore souffert, comme jamais. Il n'y avait aucun mot pour décrire cela, pour mettre un mot exact sur ce qu'il avait alors ressenti, c'était à devenir fou, il ne pouvait que devenir fou après ça... et puis plus rien. Nouveau trou noir.
Lorsqu'il se réveilla, la sensation il avait était si étrange, si... inexplicable. Il avait l'impression que tout ses sens étaient affûtés, ou déformés. Seamus était à côté de lui et lui sortit une vanne pas drôle du genre " Vomis pas sur le tapis !" avant de reprendre son sérieux et lui expliquer sa nouvelle condition d'une manière... disons brutale. Comme lorsqu'un choc émotionnel intense se produit la suite est trop floue à expliquer, il savait juste qu'il n'y croyait pas, qu'il se croyait dans un cauchemar, que son frère aîné lui faisait une blague. Mais non il était bel et bien dans la réalité, il était bel et bien devenu une créature de la nuit, sanguinaire, incontrôlable, il allait bien tuer des innocents; et comble de l'ironie il serait à présent une cible de choix pour son frère et vice versa. Il se rappela à ce moment-là ce qu'il avait dit quelques années auparavant sur les dix petits nègres. Bientôt il n'en resterait plus qu'un et ça ne serait sûrement pas lui.

Sa transformation a eu lieu il y a environ une semaine, et il a énormément de mal à accepter cette nouvelle condition. Se voyant comme un meurtrier, un démon sanguinaire et j'en passe. Ce qu'il ressent envers -le beau- Seamus est inqualifiable, surtout de la haine de l'avoir transformé en 'monstre" au lieu de l'avoir laissé crever mais aussi bien d'autres choses qu'il serait trop long d'énumérer. Jenkins a transformé sa vie en cauchemar, très bien, il allait autant que possible pourrir celle de son "sire" . Qui est pris qui croyait prendre....
Pour l'instant, on ne peut pas vraiment décrire ses activités nocturnes vu qu'il vient d'être transformé, qu'il n'a pas de réels repère et qu'il est totalement déboussolé, d'autant plus qu'il se sait incontrôlable. Le seul fait avéré c'est qu'il suit Seamus à la trace, un peu comme le ferait un bon petit toutou bien sage, sauf qu'il est doté de sarcasme, et de rancœur. Si tu crois que je suis maudis et que je porte la poisse, tu as sûrement raison.
Quant à son intégration dans le clan Blascktone, en une semaine c'est assez difficile à la qualifier en effet, il essaye de se faire discret, le plus oublier possible, parce qu'au final il est très intimidé par la situation (il a la trouille quoi), et ne veut absolument pas être vu comme une "bête curieuse"auprès de ses "aînés". Le plus important est donc certainement de se tenir à carreaux, être bien sage, bien poli et tout ce que l'on veut afin d'être le plus facilement accepté possible... Faire la connaissance avec d'autres membres du clan, est pour l'instant pour lui une initiative assez difficile, car même si à la base il est loin d'être timide ici tout est différent, trop différent pour qu'il ait confiance en lui, surtout qu'il est désavantagé de part sa jeunesse.... Néanmoins il ne faut pas croire qu'il va royalement ignorer quelqu'un si on lui parle, bien au contraire !