|
| CENDRE ☽ I wanna rock you | |
| |
| Sujet: CENDRE ☽ I wanna rock you Mar 31 Jan - 23:19 | |
| Cendre
BANNER ❝ I aim to misbehave. ❞ Kat Dennings © Tumblr Identité Je m'appelle ALEXANDRA BANNER, mais on m'appelle CENDRE. J'ai 40 ANS, j'en fais 24 . Je suis né(e) le 2 novembre 1972 et je suis AMÉRICAINE, avec des origines FRANÇAISES. Je suis un(e) LYCANTHROPE HÉTÉROSEXUELLE et je suis UNE LOUVE PRESQUE SOLITAIRE. capacité spéciale : « Manipulation du cyberespace. Vous êtes surpris, je le vois bien. Mon pouvoir à moi ne provoque pas de grandes explosions et n'a aucune chance de me servir en combat singulier. Pour autant ne croyez pas que je sois complètement inutile. Il me suffit d'un ordinateur et d'une connexion à internet pour faire des miracles. Je manipule les données comme d'autres jouent avec les éléments. Je crée des identités, détourne des fonds et le tout sans laisser la moindre trace. Les gens ne s'en aperçoivent même pas, habitués qu'ils sont à faire confiance aux machines pour être... pour être ce qu'elles sont. De gentils serviteurs bêtes et disciplinés. Entre mes mains expertes, elles donnent le meilleur de leurs potentialités. »
Histoire ❝ Chapitre 1 : I want candies. ❞ « Alexandra tu es une authentique chieuse ! » Je crois que cette phrase est probablement celle qui aura été le plus souvent prononcée à mon attention. Probablement à raison mais vous comprendrez bien que mon objectivité n'est pas manifeste me concernant. Mais tentons de revenir à la situation précise que je m'apprêtais à vous narrer. Commençons par poser le cadre. Alexandra Banner, votre humble servante, alors âgée 6 ans, fille de Kate et Bruce Banner (imaginez la souffrance de cet homme cartésien et matérialiste devant la farce cosmique que constituait son identité civile), deux frères et une sœur savourait les derniers instants de tranquillité avant de subir les conséquences d'un crime mal orchestré. Nous constituions pour les voisins la famille américaine parfaite. Parfaitement emmerdante. Pelouse impeccable. Maison toujours éclatante de propreté, quatre bambins en pleine forme, l'église le dimanche et les repas dominicaux. J'étais à vrai dire déjà le seul obstacle s'opposant à l'image d'Epinal que mes parents espéraient atteindrent comme d'autres rêvent du Nirvana. Mon dernier forfait en date avait consisté à dévorer le gâteau réservé au fameux pique-nique hebdomadaire avant d'aller le digérer dans un endroit confortable. Lequel correspondait à un rebord de toit que ma mère avait en horreur. Le beuglement pourtant ne provenait pas de mes géniteurs mais bien d'un de mes aînés que la disparition de la pâtisserie semblait avoir poussé à proférer des insanités que l'un ou l'autre des auteurs de nos jours finiraient bien par sanctionner... Le bruit d'un choc sourd me confirma qu'une main venait d'entrer en contact avec son crâne épais et je replongeais dans la contemplation sereine d'un ciel d'été qu'aucun nuage ou presque ne venait troubler.
Certains enfants auraient pu être nerveux dans l'attention de l'inévitable découverte mais je savais depuis longtemps que les cris et les sermons ne duraient jamais. Le souvenir stomacal de mon goûter gargantuesque suffirait à m'aider à traverser la tempête qui s'annonçait. Pour autant, j'étais consciente qu'être découverte en pleine sieste post-festin ne me vaudrait certainement pas une petite entrevue mais bien la version longue de l'intervention parentale lénifiante et chrétienne. Entendant la démarche lourde, reconnaissable entre toutes de mon père suivi des pas légers , discrets caractérisant ma mère, je me levais et courrait vers la porte pour les serrer dans mes bras, le visage rendu rouge par des larmes plus que convaincantes. Mieux valait prévenir que guérir. S'ensuivit un numéro d'actrice, celui de l'enfant apeuré qui s'était senti seul et qui dans l'espoir de se sentir mieux avait pris une part de gâteau, puis deux. Puis tout le gâteau avait disparu et finalement je m'étais retrouvée encore plus seule devant les reliquats de mon crime. Je leur parlais de ma nouvelle frayeur. Celle du châtiment. Non pas du châtiment parental. Du châtiment divin... Je sais. La chose était peut-être légèrement exagérée mais l'expression de leurs visages me fit savoir que j'étais désormais hors de danger. À l'abri de toute punition. Et peut-être que ce soir éventuellement il y aurait mon plat préféré. Il suffirait d'en rajouter dans le pathos. Je détalais vers ma tirelire que je vidais de la totalité de mon argent de poche pour le leur tendre dans une tentative d'absolution. Leur sourire me confirma que désormais je ne craignais plus rien. Ni sanctions, ni reproches.
Regarder dans ces souvenirs de ma vie d'avant me permet de me rendre compte une fois de plus combien déjà enfant j'étais différente de ceux qui m'avaient permis de voir le jour. Ma mère devait par la suite confesser à ses amies penser à me confier à un « établissement spécialisé pour mauvaise fille ». La chose m'incita à me calmer. Un moment. Ensuite ma véritable nature emportée, insolente, manipulatrice et profondément malhonnête (ou du moins si on croyait les termes utilisés par ma famille à mon égard) reprit le dessus et m'entraîna de plus belle sur le chemin du péché. Pour me conduire droit dans un appartement de luxe de Saint-Louis à la tête d'une petite fortune gagnée de façon certes peu légale mais tellement plus distrayante que par les voies classiques. Rentière est un métier qui me va bien au teint. Je passe ma vie entourée d'antiquités. Et je ne parle pas seulement de Marc-Antoine, mon précieux papounet lycanthrope qui malgré son mauvais caractère est une des personnes les plus intéressantes qu'il m'ait été donné de rencontrer. L'histoire de ma transformation en elle-même est une anecdote amusante. Vous voulez en savoir plus. Alors prenez un siège et installez-vous confortablement. N'ayez pas peur de mettre les pieds sur la table, ici on ne fait pas de manières...
❝ Interlude. ❞ Vous a-t-on déjà dit que vous ressembliez à Cléopâtre ? Jamais ? C'est pourtant mon cas. Mais je prends un peu d'avance... Revenons en arrière un moment voulez-vous ? Je vous avais donc parlé de ma famille de raseurs évangélistes et moralisateurs. Et de ma capacité à les manipuler. Avec le temps, je fus obligée de faire le deuil de ce talent pour investir mes efforts à échapper à la sanction parentale dans l'excellence de mes notes. Pour autant mon comportement leur parut toujours aussi problématique et la chose ne fit que s'aggraver lorsque la bibliothèque du coin fit l'acquisition du plus grand vecteur du péché et de la déchéance spirituelle en matière de littérature non validée par les autorités religieuses. Des comics . Un monde entier vierge de toute emprise autoritaire avec des illustrations qui ne mettaient en scène aucun barbu accompagné d'une myriade d'enfançons jouflus. Inutile de dire que je m'y précipitais avec l'avidité de tout être épri de liberté et de découverte. Inutile également de préciser l'horreur qui s'empara de mes parents lorsqu'ils réalisèrent que rien ne m'empêcherait de tomber dans un puits sans fond de débauche en découvrant des images contenant une certaine dose de violence ou pire de nudité... Lorsque je le fis remarquer incidemment que nous autres fils et filles de la famille Banner n'étions probablement pas venus au monde par l'action divine, je signais mon arrêt de mort. J'atterris bel et bien dans cet établissement privé de redressement pour jeunes filles évoqué des années plus tôt suite au meurtre infâme de la pâtisserie dominicale. J'atterris donc dans une institution presque carcérale où j'appris plusieurs choses. Primo que n'importe qui était susceptible d'être acheté. Il suffisait juste de trouver les bons arguments. Secundo que les vieilles harpies qui gardaient cet endroit n'étaient pas facilement influencées par les larmes et qu'il me faudrait couvrir mes traces le plus efficacement possible. Tertio que j'adorais faire des choses illégales et ne pas me faire pincer.
Certaines filles tombaient dans la drogue par rébellion à l'autorité et moi ce fut l'arnaque. J'apprenais les rouages de base de la psychologie en m'entraînant sur mes co-détenues et mes geôlières. J'expérimentais différentes approches poussant le vice jusqu'à noter dans un cahier que je conservais toujours soigneusement à l'abri des regards la technique qui marchait le mieux. N'eut été mon incapacité chronique à suivre en cours ou à me conformer à des règles de conduite érigée en code moral tout puissant, j'aurais peut-être pu faire une bonne scientifique. Peut-être. Le fait est qu'en disséquant minutieusement le comportement des autres, j'appris à rester sous le radar (hormis les inévitables échecs liés à tout début de pratique) et à passer une fin de scolarité dans un calme plus qu'appréciable.
Nous en arrivons maintenant à la partie de mon histoire qui devient réellement intéressante. Étant sortie diplômée de ce fameux lycée et ayant visiblement renoncé à mes crimes passés, mes parents décidèrent d'accéder à mon vœu de m'envoyer à la fac pour étudier la psychologie. J'imagine que vous avez compris la raison de ma motivation ? Ce fut à cette occasion, dans cette fac réservée aux femmes, que je découvris mon outil fétiche. Internet. Les ordinateurs commençaient tout juste à émerger et il ne fallut pas longtemps avant que je prenne conscience de tout le potentiel d'arnaque que contenait cette simple machine. J'aurais probablement fait une carrière des plus intéressantes en matière de cybercriminalités et d'escroquerie de toutes sortes si je n'avais pas vécu avec une bimbo que même la réputation d'intolérance manifeste de la doyenne en matière de coucherie ne réussissait à empêcher de se livrer à son occupation préférée. À savoir ramener des hommes visiblement très éméchés et généralement bien plus âgés dans notre appartement pour coucher au premier rendez-vous puis de passer la journée du lendemain à se plaindre qu'aucun de ses amants ne la rappelaient jamais. Quand ils se souvenaient de son nom. À sa décharge je doutais de mon côté qu'elle se rappelle des leurs se contentant de leur attribuer un unique surnom. Les salauds. J'avais un temps envisagé de l'utiliser comme appât mais une simple discussion anodine m'avait convaincu de rien en faire. Elle cherchait réellement le grand amour et son intérêt pour l'argent se limitait à savoir si ils avaient de quoi à lui payer un verre. Et éventuellement un restaurant. Je me contentais donc de faire les poches de ses amants pendant leurs ébats, ramassant portefeuilles et cartes de crédits lorsqu'ils étaient occupés ailleurs. Ce petit jeu aurait pu continuer pendant un moment si elle n'avait pas choisi un soir de ramener un soupirant un peu différent... ❝ Chapitre 2 : Une vie de chien... ❞ N'avez-vous jamais eu de fringale nocturne ? Une envie irrépressible de manger quelque chose à trois heures du matin ? Je suis sûre qu'il vous est déjà arrivé de vous retrouver dans la cuisine devant un bon morceau de fromage à une heure tardive (ou particulièrement matinale, tout dépend du point de vue). Le soir où Marc-Antoine changea à jamais ma vie d'un coup de griffes j'avais été réveillée par les grondements sonores de mon estomac. Me levant dans le noir j'avais titubé dans la direction du salon où j'avais eu le privilège de tomber sur le spectacle réjouissant de ma colocataire une nouvelle fois en pleine action avec un inconnu. Surmontant l'envie de faire les poches de ce dernier en sa présence, je décidais de me diriger vers la cuisine sur la pointe des pieds. Ce fut probablement ce qui causa ma perte. Le couple appuyé contre le mur jouxtant la fenêtre s'interrompit brutalement et l'homme se tourna vers moi. Il y eut un moment de latence. Un instant durant lequel l'inconnu me regarda fixement comme si il voyait un fantôme. Ensuite ce fut le chaos. Je vis chez lui un début de mouvement. Comprenant qu'il allait m'agresser je me protégeais le visage avec un bras et sentis ses ongles entailler ma peau. Curieusement à ce moment-là la seule pensée qui me traversait l'esprit fut 'pourvu que je n'attrape pas le tétanos'. Emportée par l'élan de mon agresseur, je voltigeais vers le mur où je me heurtais la tête assez durement. Je tirais ma révérence pour la soirée en m'effondrant comme une poupée de chiffon contre le mur.
Pour ne me réveiller que bien plus tard, allongée sur un divan inconnu avec en guise de bonus une bosse à la tête de la taille d'un œuf d'autruche. Une déclaration s'imposait. « Aïe ». L'énoncé de l'évidence attira l'attention de la seule autre personne de la pièce. À savoir monsieur Manucure-d'acier. Qui se tourna vers moi pour m'annoncer avec un certain dégoût et une once non négligeable de déception. « Tu n'es pas Cléôpatre. » Je le fixais. Il me fixait. Je continuais de le regarder fixement en attendant qu'il développe son propos mais cédait au bout de quelques secondes. « Quoi ? » « Tu lui ressembles mais tu n'es pas Cléôpatre. » La conclusion s'imposa d'elle-même. Ma nymphomane de colocataire avait réussi son coup. Elle était tombée sur un dangereux déséquilibré. Et c'était moi qui en avait hérité. Mon bras griffé se rappela douloureusement à mon bon souvenir alors que je me hissais sur mes pieds en cherchant la sortie. Répondre à mon interlocuteur me paraissant une bonne idée, je me mis en demeure de trouver une réponse élégante et polie qui me permettrait de sortir de ce traquenard sans finir découpée dans des sacs plastiques puis jetée dans l'étendue d'eau la plus proche. « Les gens font souvent la confusion, monsieur, mais je ne vous en veux pas. Maintenant je vais m'en aller et vous laisser la chercher. Vous lui passerez le bonjour de ma part. Je vous souhaite une bonne journée. » Me déplaçant en crabe, j'avais presque atteint la sortie lorsque sa voix goguenarde m'arrêta. « Si j'étais toi je resterai ici. Il se pourrait que ta coloc soit passée par la fenêtre. » Je me figeais. Au diagnostic de déséquilibré venait de s'ajouter celui de fou homicide. Non content de ne pas réussir sa vie, mon idiote de compagne de chambrée venait de louper sa mort. Tomber à poil par la fenêtre du cinquième étage d'un établissement connu pour sa moralité irréprochable. Voilà qui allait faire jaser... Je le regardais « Vous allez me tuer aussi ? » « Non... » Soulagée, je soupirais ignorant qu'il allait ajouter quelque chose. « Il se pourrait en revanche que j'ai appelé les flics pour raconter que tu avais fait une crise de nerfs alors que nous étions en pleine action, que tu as essayé de me poignarder avant de pousser ta petite copine par dessus bord. »
Je restais un moment appuyée contre la porte à me demander comment ma vie avait pu basculer à ce point-là. Que devais-je faire ? Sortir ? En espérant qu'il ne décide pas de me rattraper pour m'égorger à mains nues (ce dont je le doutais d'être parfaitement capable )... Rester. En espérant qu'il ne décide pas là encore de me tuer pour s'amuser. Je retournais m'asseoir sur le divan. Il me tapota la tête d'une façon toute paternaliste. La sensation d'être un animal de compagnie venait d'envahir tout mon être lorsqu'il ajouta d'un ton rassurant. « En voilà une bonne fille... » ❝ Chapitre 3 : Morceaux choisis ❞ Je me plantais en face de Marc-Antoine qui assis sur une banquette hors de prix s'était plongé dans un livre pour lui faire une déclaration fracassante. « A partir d'aujourd'hui, ce sera Cendre. » J'aurais tout aussi bien pu hurler dans le vide. Il ne m'accorda pas un seul regard. Pas un seul petit mouvement qui aurait pu m'indiquer qu'il avait entendu, ou même prêté attention à ce que je venais de lui raconter. Pas qu'il eut d'ordinaire fait grand cas de mes avis ou de mon existence. J'en étais même venu à la conclusion qu'il me considérait comme un objet décoratif dont l'avantage principal était de se débrouiller seul une grande partie du temps. Je n'osais penser plus avant à ce qui m'arriverait le jour où il se lasserait de m'avoir dans ses pattes. Je doutais que le style piéton sans tête me flatte d'une quelconque manière. Pour cette raison, je limitais mes interventions au minimum syndical... Le changement de nom néanmoins m'avait semblé être une décision capitale aussi avais-je décidé de lui en faire part. Certaine qu'il m'avait entendu et comprise, je décidais de ne pas tenter le diable plus longtemps et tournais les talons pour retourner à mes propres occupations. *** J'avais échappé à sa surveillance. Je m'étais glissée hors de l'appartement sans me faire repérer par mon créateur trop occupé par une de ses crises de mélancolie au cours desquelles il se complaisait dans sa souffrance d'avoir perdu Cléopâtre. Il faisait beau, la ville était en effervescence et musarder dans les rues ressemblait furieusement à un shot de la came la plus pure. Les sens d'un jeune loup étaient une source de distraction permanente dans une de ces grandes métropoles humaines aux parfums capiteux, pleine de bruits, pleine de gens. J'avais envie de coller mon nez contre le goudron, contre les murs, contre les gens et ne me retenait qu'à grand peine de faire une chose stupide. Je ne comptais pas finir une journée qui avait tellement bien commencée dans un poste de police ou dans l'hôpital psychiatrique le plus proche. Je comptais me promener un moment puis rentrer. Marc-Antoine avait beau être un effroyable raseur, il constituait à l'heure actuelle l'entité la plus proche de ce que je pouvais qualifier de famille ou au moins de repère. Je voulais des nouvelles de certaines personnes, quelques heures de liberté puis retourner à la maison. Avisant la boutique que je cherchais, je me glissais sans précipitation dans le premier web-café que je croisais. À l'époque ces derniers étaient suffisamment récents pour constituer une curiosité locale et attirer les foules. Conjugué au beau temps le soleil avait néanmoins chassé les badauds pour ne laisser qu'un contingent réduit d’aficionados collé aux écrans. Parfait. Je m'avançais vers l'un des postes avec un plaisir tout particulier. Après le tumulte des semaines précédentes, les ordinateurs étaient tout ce qui me restaient de mon ancienne vie. La machine tirée de son sommeil artificiel produisit une série de sons sceptiques avant de daigner se rallumer complètement. Pressée de retrouver un contact ne fut-ce que partiel avec le monde réel, je tapotais l'unité centrale d'un doigt nerveux lorsque la chose se produisit pour la première fois. J'eus accès aux données que mon cerveau brûlait d'atteindre. Comme de braves bêtes disciplinées, elles se précipitèrent en masse vers mon esprit pour répondre aux multiples questions qui me taraudaient. Sonnée, j'écartais ma main de l'ordinateur et coupais instantanément le contact. Un regard circulaire m'apprit que personne n'avait remarqué mon malaise pendant que mon cerveau archivait gentiment le trop-plein d'informations. J'envisageais un instant ce qu'entraînait cette découverte. Le nombre de perspectives soudain ouvertes par ce nouveau don. Puis je ramenais ma main au contact du plastique. *** Le cyberespace grouillait d'informations. De tentations. De ressources insoupçonnées dont les humains ne pouvaient même pas imaginer l'existence. Le cyberespace était un océan dans lequel je baignais avec bonheur. N'eut été cette sensation polaire qui prenait naissance sur ma nuque pour descendre dans toute mon échine... Marc-Antoine. Obsessionnel et technophobe au dernier degré. Il me prenait maintenant pour son chien renifleur. En plus de sa secrétaire personnelle. Nous n'avions pas mis longtemps à découvrir qu'outre accéder aux données, mon pouvoir me permettait également de les manipuler à ma guise. Et ce sans laisser de traces. Dès lors, mon créateur avait semblé éprouver une sorte de soulagement très similaire à la conséquence d'un retour sur investissement. J'y avais vu mon assurance vie. Inutile de dire que je m'y étais dès lors accrochée comme une tique à un chien. Je créais nos identités, m'assurais que nous disposions toujours d'un pécule confortable (et bien dissimulé) et tenais les curieux éventuels à distance. Aux yeux du monde nous étions des gens parfaitement ordinaires. Il était beaucoup plus simple de dissimuler nos éventuelles bourdes depuis que les rapports de police avaient été numérisés et que les autorités compétentes échangeaient gentiment des données sous mon nez. Les agents ne demandaient qu'à arrêter des coupables et j'étais ravie de leur en fournir. Peu importait finalement que les gens qui payaient pour nos petits écarts de conduite soient d'authentiques salauds ou pas. Du moment qu'ils correspondaient à l'idée que les chargés d'enquête se faisaient du coupable le plus probable je me faisais une joie de leur donner des noms. En dehors de ces affectations purement prosaïques j'étais également devenue l'outil de Marc-Antoine le plus efficace lorsqu'on en venait à évoquer sa fiancée disparue. Par phase, il venait me trouver pour me harceler afin que je traque l'éventuelle présence de l'ancienne reine sur le continent. Il restait généralement planté à proximité, me fixant de ses yeux de prédateurs avec avidité. Et dégoût. Toujours incapable de comprendre à quel point les machines pouvaient lui être utiles, il me demandait de faire le travail. Marc-Antoine était un fossile mais il était également mon créateur et je me devais de tolérer ses lubies autant que sa mauvaise humeur chronique avec un minimum de bonne volonté. Je remontais des pistes, parcourais des autoroutes, croisais des informations depuis des années sans que l'une d'entre elle ait réussi à me mener ne fut-ce qu'un peu plus près de savoir où se trouvait Cléopâtre. Et soudain, elle fut là. À portée de bras. Me saisissant de ses données personnelles, je les ramenais à moi. Un certain nombre de fichiers envahit l'écran. Quittant un instant le flux grouillant de données, j'ordonnais à l'imprimante de remplir son office avant de me replonger dans l'univers virtuel. Savoir si cette personne était réellement Cléopâtre ne m'intéressait pas. Marc-Antoine ne me communiquerait rien immédiatement. Pour autant je serais vite fixée. Si il s'agissait véritablement de sa maîtresse vampire, nous ferions nos bagages dans la journée. Si ce n'était pas le cas, il serait imbuvable pendant quelques jours. Et disparaitrait éventuellement un moment pour se la jouer appel de la Forêt. Mais inévitablement il finirait par revenir. Il brûlait toujours de savoir ce qu'il était advenu d'elle. Je n'eus pas le temps d'accéder aux données qui m'intéressaient personnellement. Une main se referma sur mon épaule, brisant ma concentration. « Fais tes bagages on part... » *** Saint-Louis, Missouri... C'était donc ici qu'avait échoué la reine la plus célèbre de l'Antiquité. Et que son amant éploré avait décidé de la rejoindre. Et que je me retrouvais par un hasard du Destin. Je posais mon sac par terre pour observer la ville sans être écrasée par le poids de mes propres affaires avant de jeter un regard amusé à mon créateur. « Contemple du haut de tes millénaires, Ô Marc-Antoine, le trou paumé où ta dulcinée a choisi de venir s'enterrer. Question prestige, à sa place, j'aurais monté un show hollywoodien. Ou un numéro à Las Vegas... » Mon désintérêt prononcé avait disparu pour laisser place à une certaine fébrilité. Jusque-là la souveraine égyptienne n'avait été qu'un mythe, qu'une silhouette vaguement ébauchée par les récits nostalgiques de mon créateur. Maintenant que nous nous trouvions tout près, je prenais une nouvelle fois conscience que j'avais été transformée en louve par une figure historique qui s'apprêtait à en retrouver une autre. Et que la vie avec mon créateur pour grincheux et mal luné qu'il fusse était diablement intéressante ainsi... Tell me your secrets PSEUDO: Dragon. ÂGE: 22 ans. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Tous les jours mais je rp une fois par semaine principalement le week-end. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? Par la pub très efficace de Datura, je tourne depuis des mois en attendant l'inspiration divine qui aujourd'hui est enfin arrivée, merci à Mekare. COMMENT TROUVEZ VOUS LE FORUM? En tapant dans la barre d'adresse de Mozilla? Non plus sérieusement par Bazzart . MULTICOMPTE ? [ ]OH YEAH / [X]NO. J'AUTORISE LES CHRONIQUEURS DE RADIO STL A PARLER DE MON PERSONNAGE DANS LA PROCHAINE EMISSION ? [X]OH YEAH / [ ]NO. CODE (en spoiler) : - Spoiler:
Et ouais ! Vu par Alex
Dernière édition par Cendre Banner le Lun 6 Fév - 0:11, édité 17 fois |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mar 31 Jan - 23:19 | |
|
Dernière édition par Cendre Banner le Mer 1 Fév - 10:15, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mar 31 Jan - 23:29 | |
| Bienvenue sur COB et bon courage sur ta fiche ! Haaan... le pouvoir *-* *est une pirate aussi* on devrait bien s'entendre toi & moi (aa) En ce qui concerne les avatars, je ne vois pas trop là tout de suite... peut-être Emily Didonato, ou Taylor Warren ? mais je ne sais pas trop, c'est dur |
| | | Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »
▌A débarqué le : 22/07/2010 ▌Parchemins : 12385 ▌Quantité de sang disponible : 22692 ▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue ▌Age du personnage : 28 ans ▌Rang : Loque dépressive ▌Job : Maman perdue
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mar 31 Jan - 23:38 | |
| bienvenue et bon courage pour ta fiche ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff Pour les avatars, je peux te proposer Olga Kourylenko, ou Mylène Jampanoï |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mar 31 Jan - 23:56 | |
| Bienvenue parmi nous Alors, j'suis allé fouillé un peu, et euh... J'suis d'abord allé voir les actrices qui ont incarnée Cléo au cinéma, parce qu'après tout, Mekare a vieilli et n'a pas vue le soleil, d'où sa peau albâtre. Donc, il y dans les plus connues Elizabeth Taylor (bon, elle date pas d'hier, mais *_*) Lyndsey Marshal, Leonor Varela et tout dernièrement Sofia Essaïdi. Et puis, il y a M. Bellucci qui a joué dans Astérix, mais elle est prise. Bref, messageinutile.com Sinon, en regardant vite fait Daisy Lowe sur google, j'ai vite (trèèès vite) vue une sorte de ressemblance avec Kate Bush jeune, ou encore pire (je sais, je ne suis pas un bon chercheur ) Ksenia Solo mais là, j'suis parti loin Bon, après, pour faire des avatars avec tout ça, c'est une autre affaire. Donc, bon courage pour ta recherche d'avatars, et bonne rédaction de fiche |
| | | C. Mekare N. Philopator
« »
▌A débarqué le : 18/10/2011 ▌Parchemins : 338 ▌Quantité de sang disponible : 23344 ▌ Code couleur : #996699 ▌Age du personnage : plus de 2000 ans... ▌Rang : Ancienne Cléopatre ▌Job : /
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 0:01 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 0:14 | |
| Bienvenue sur CoB Bon courage pour la fiche Maggie Gyllenhaal ? Katie Holmes ? Catherine Zeta-Jones ? |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 5:44 | |
| Euh Maggie Gyllenhaal Alex, vraiment? MDR Elle est affreuse ! XD Bienvenue parmi nous et bon courage pour trouver un vava, c'est toujours compliqué |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 7:41 | |
| Merci à tous de votre accueil. Itzel → une autre pirate chouette! On pourra pirater les comptes en banque des mafieux ensemble. Tess → merci mais je pense pouvoir me débrouiller sans vous embêter outre mesure avec les fiches du bestiaire. Andrew → J'avoue avoir pensé à Ksenia notamment mais je n'ai pas envie de faire une Kenzi-bis XD (oui fan de Lost Girl... et de Dresden) d'autant que la ressemblance me paraît très vague (mais moi pas physionomiste). Je m'en vais regarder les actrices ayant jouer la grande Cléo. Mekare → Oh oui allions-nous pour en faire baver à sa sérénissime antiquité. J'ai déjà plein d'idées. Alexander → Je n'avais pas pensé à Katie, tiens. Il faut que je la regarde de plus près. Mayra → Merci. D'autant que pour le choix de l'avatar je suis toujours un boulet cosmique. |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 9:33 | |
| Bienvenue et bon courage pour trouver l'avatar Je suis toujours nulle à ça pour les autres (désolée) |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 9:48 | |
| Bienvenue ici ! Alors pour le choix d'avatar, je n'ai pas de nom qui me viennent en tête, je ne suis pas douée non plus pour en trouver à vrai dire. Dans les petites brunes, tu as Barbara Palvin, mais je ne suis pas sûre que l'on puisse parler de ressemblance avec Daisy. Je regarderai ça plus en détails, lorsque je rentrerai chez moi si jamais tu n'as toujours pas trouvé. Bon courage pour ta fiche, qui m'a l'air bien avancée en tout cas. |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:10 | |
| Merci Adora. Je crois que j'ai trouvé je vais prendre Kat Dennings. De toute façon, le Marc-Antoine n'avait pas précisément toute sa tête lorsqu'il a transformé Cendre, ce qui expliquera pas mal de trucs. |
| | | Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »
▌A débarqué le : 22/07/2010 ▌Parchemins : 12385 ▌Quantité de sang disponible : 22692 ▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue ▌Age du personnage : 28 ans ▌Rang : Loque dépressive ▌Job : Maman perdue
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:17 | |
| j'allais te la proposer justement, en tombant sur de vieux vavas jme suis fait la réflexion x) mais excellent choix ! |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:22 | |
| Bienvenue =)
Bon courage pour ta fiche =) |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:31 | |
| Tess → Les grands esprits se rencontrent XD.
Leandre → Merci! |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:45 | |
| Bienvenue x)
Et c'est moi ou on est envahi par des loups ? Enfin, je vais pas me plaindre, les chaleurs lunaires, c'est très bon pour le commerce |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:50 | |
| Merci.
Vu qu'on est des créatures grégaires, on se suit tous de près. |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:51 | |
| Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche mam'zelle =) |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 10:53 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Mer 1 Fév - 23:25 | |
| Bienvenue et bonne validation |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Jeu 2 Fév - 14:20 | |
| Bienvenue parmi nous, jeune demoiselle Bonne chance pour ta fiche |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Ven 3 Fév - 10:01 | |
| Merci à vous. Je pense finir ma fiche à la fin du week-end ou lundi compte tenu du fait que j'accueille une amie chez moi ce week-end. |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Ven 3 Fév - 12:03 | |
| C'est noté ! De toute façon, tu as une semaine de délai au départ, donc tu as encore le temps |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Ven 3 Fév - 12:15 | |
| Bienvenue parmi nous |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you Ven 3 Fév - 18:10 | |
| Alexander → Je sais mais je préférais prévenir.
Santino → Merci beaucoup! |
| | |
| Sujet: Re: CENDRE ☽ I wanna rock you | |
| |
| | | | CENDRE ☽ I wanna rock you | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |