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| « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE | |
| C. Mekare N. Philopator
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▌A débarqué le : 18/10/2011 ▌Parchemins : 338 ▌Quantité de sang disponible : 23339 ▌ Code couleur : #996699 ▌Age du personnage : plus de 2000 ans... ▌Rang : Ancienne Cléopatre ▌Job : /
| Sujet: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Sam 19 Mai - 17:25 | |
| Mekare Philopator
« She burns like the Sun. »Nina Dobrev unknow Identité Je m'appelle C. Mekare Neith Philopator. J'ai plus de 2000 ans, j'en parais une vingtaine. Je suis née en 69 av. J-C et je suis égyptienne. Je suis une vampire bisexuelle et je suis membre du Clan Newrewell.
Capacité Spéciale ; Mekare peut rajeunir ou vieillir ses traits ainsi que son corps. En revanche, il lui est impossible de prendre l'apparence d'une autre personne. De plus, le sang de son servant l'a rendue plus ou moins invulnérable à la lumière du soleil. Lorsqu'elle en boit régulièrement, elle peut se balader de jour comme vous et moi, du moment que le temps est plutôt couvert et nuageux. Mais même en passant plusieurs siècles sans s'abreuver au cou de son servant, la lumière du soleil ne peut l'éteindre complètement. Ce dernier la brûle, son corps s'effrite mais finit par se reconstituer au fil des décennies. Mekare ne peut donc trouver le repos de cette façon ; Vous pouvez toutefois en user comme moyen de torture... Histoire « 100 lignes minimum »« Prologue » Tapis d'Orient et sable chaud. Épicées fragrances et rythmes alanguis. Bélières et corps emmêlés dans les palais souverains... Ô nuits d'ivresse et rayons dorés, sur ma peau eau du Nil et Soleil brûlant que jamais je ne reconnaîtrai. Il est des temps, qu'après plus de 2000 ans, on ne peut oublier.
Je me rappelle de ce trône, et de sa main glacée. Des fièvres du passé, et de celle de l'instant. Du sang qui lentement, coulait de ma gorge, et de la barque sacrée venue à son temps. Anubis m'attendait, et mon voyage par-delà l'Amenti approchait. Si aucun bruit extérieur ne se faisait entendre, un corps doucement glissait à mes pieds, la respiration lente et le buste taché d'un liquide empourpré. Seul subsistait l'INFAME dans ce monde étriqué. Long sifflement arpentant la tunique aux replis scintillants, il courait à sa perte le vil et saisissant serpent... Derrière l'écran Pseudo : Unita. Âge : 20. Fréquence de connexion : h24 ? *baf*. Comment avez-vous connu le forum ? par la fonda ^^. Comment trouvez-vous le forum ? en cherchant dans mes favoris . Multicompte ? [ ]OH YEAH / [X]NO. Code : - Spoiler:
Ok by Blondie
Dernière édition par C. Mekare N. Philopator le Sam 19 Mai - 17:40, édité 2 fois |
| | | C. Mekare N. Philopator
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▌A débarqué le : 18/10/2011 ▌Parchemins : 338 ▌Quantité de sang disponible : 23339 ▌ Code couleur : #996699 ▌Age du personnage : plus de 2000 ans... ▌Rang : Ancienne Cléopatre ▌Job : /
| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Sam 19 Mai - 17:27 | |
| 2007, Alexandrie. Grande Bibliothèque.« Il n'y a rien de plus dans ces archives. Ma traduction est sensiblement la même, nous ne saurons jamais la vérité... » A pas veloutés, j'approchai du jeune historien. Son cœur battait à mes tempes comme si mon visage avait été couché sur sa poitrine. L'odeur du bois peint, entêtante dans cette vaste bibliothèque, se confondait avec la saveur de son sang, délicieuse tentation. Le bruit de mes talons glissant sur les mosaïques, je surpris tout d'abord ses collègues, qui tournant la tête, furent hébétés de ne point me voir. Ma silhouette s'éclaira dans leur dos, à la lumière des veilleuses. Quel charme perdu que celui des chandelles ! « Bonsoir. » Leurs lèvres tressaillirent et leurs cœurs s'agitèrent. La tête tournée vers moi, ils n'osaient croire à un éminent danger, mais ne pouvaient s'empêcher de ressentir la peur. J'étais si lasse de faire de telles entrées, et tellement incapable de hurler ma présence pour avertir à l'autre bout d'une pièce... « Vous êtes ? » Du couple, la fille au caractère bien trempé s'adressa à moi la première. « Prends avec toi ton petit ami et va-t'en » dis-je doucement en l'hypnotisant à distance. En tête à tête avec le séduisant jeune homme, je pris place à ses côtés sur la table laquée. Son regard trahit son affolement alors qu'il observait ses collègues fuyant. « Je vous empêche de travailler, peut-être... » Pareille à un long sifflement, ma voix suinta à son oreille. Il savait. Vampire, quoi d'autre ? Ma blancheur maladive trahissait ma condition. Mes ongles luisants, aussi durs que du cristal, déchiraient ses tympans chaque fois qu'ils crissaient contre le bois devant moi. « Ne sois pas effrayé. Je suis venue t'aider... » « Vous êtes un... » « Chut. » Froidement, je caressai sa joue, alors qu'il était prêt à céder à la panique. « Écris. » ordonnai-je, en lui présentant son carnet de notes et un stylo. Inutile de préciser qu'il s'exécuta. Sans mot dire et sans protester. Tant mieux, je ne l'aurais pas supporté. Au final, il préféra son ordinateur, et je lui permis de l'utiliser. Acquiesçant, je commençai enfin à dicter... « Nous sommes peut-être à l'aube d'une grande découverte. Taposiris Magna. Le temple. Il nous faut le fouiller, encore. Les momies de nobles le prouvent. Qui se serait fait inhumer près d'un temple sans raison ? Il semble possible que plusieurs cavités renferment les corps... » « Les cavités ?! » « Elles sont au nombre de trois. Il te faut encore les trouver... » Intrigué, il chercha à protester, mais je lui imposai le silence. Nous nous comprenions. Je sentais en lui la peur mêlée à l'incommensurable envie de vérifier. Ils l'auraient découvert tôt ou tard, mais je faisais ainsi de lui le premier. « Taposiris est un site cohérent, qui aurait empêché la découverte et la profanation du tombeau par les conquérants... » « Mais comment vous... » Son expression se figea, une sombre grimace effaça ses traits doux, et sa question se mut en une autre... beaucoup plus réfléchie, beaucoup plus cohérente, elle aussi : « Qui êtes-vous ? » Un rictus satisfait étira mes lèvres pleines et pâles, et alors je me levai, rejoignant l’embrasure de la porte, si vite qu'il ne put suivre mes mouvements. « Suis-moi, si tu veux vraiment savoir... » * * * 2007, Alexandrie. HôtelL'hôtel avait été choisi avec goût. Les tentures de la chambre rappelaient les étoffes précieuses d'Orient, et l'or incrustait chaque recoin de la pièce immense. Sous nos pieds, glissaient les mosaïques glacées et leurs dessins métaphoriques. « Est-il confortable ? » Du menton, je désignais le lit des rois. « Essaie-le. » Comme l'humain demeurait statique, je l'y poussai d'une main, rejoignant le vaste tapis pour m'y installer et allumer le narguilé. Une petite douceur apparue bien longtemps après mon ère... « Vous allez boire mon sang... et me tuer, n'est-ce pas ? » J'expirai. Ces humains, tous les mêmes ! Jouant de ma sombre chevelure noire, je me redressai et lui adressai un sourire maternel. « Non... » répliquai-je d'une voix douce. « J'aimerais jouer un peu, avant. » Ma voix était molle, aussi lente que les musiques entêtantes des charmeurs de serpents. Chaude et envoûtante. L'historien lui-même en adorait la mélodie. « Que veux-tu ? » Yeux dans les yeux, je le vis subitement se détourner. Sans doute songea-t-il que j'allais l'hypnotiser. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus recours à cette fantaisie... La persuasion sans pression me suffisait. « Que veux-tu ? » J'insistai. « Mais qu... c'est vous qui m'avez trouvé ! » « Non », l'interrompis-je. « Que veux-tu, plus que tout au monde ? » Dans ses yeux dansaient le désir, la soif de connaissance, la peur et la passion mélangés. Au premier coup d'oeil je l'avais connu par cœur. Pas très grand. Pas très beau. Pas véritablement heureux. Noyé dans ses études et ses recherches. Ses intuitions et ses suppositions. Raccroché à des siècles passés. J'étais la chance de sa vie. L'occasion pour lui de découvrir certaines vérités, alors que ses collègues n'auraient jamais aucune certitude. D'un bond, je le rejoignis. J'explorai sa gorge, son buste, dégageai son épaule d'un simple geste de la main. Et me penchai à son cou, m'enivrant de son parfum. « Ne me tuez pas ! Pitié ! Je vous donnerai mon sang, tous les jours ! » « Pathétique. Ou très sage. » Les mains baladeuses, je jouais avec une mèche auburn de ses cheveux, tout en écoutant les battements de son coeur. « La vérité. C'est ce que tu veux. Ne serais-tu pas prêt à tout, pour l'avoir ? » « Non, pas à tout ! » Il tentait la rébellion. En un haussement de sourcils, je parvins à lui faire passer toute envie contestataire. J'embrassai son cou alors, lentement. « A quoi serais-tu prêt, alors ? » « A... à tout ! » Damned. Mais je l'avais choisi... * * * 1 803, Sahara.« Vois le soleil levant : entre ses plis. Dieu monte ! C'est de là qu'il renvoie et lumière et chaleur, Fleurs, arbre, bêtes, gens, dans sa force il retrempe Douceur fraîche au matin, joie ardente au plein jour Et sur terre, il nous est donné cet intervalle Pour nous faire aux rayons de son amour brûlant Et nos corps noirs, nos faces qu'obscurcit le hâle Ce n'est là que nuée, ombrage au voile errant ; Quand notre âme aura su franchir l'ardent bouage Plus de nuée, alors ; nous entendrons sa voix Disant : mes doux et chers, sortez de votre ombrage Jusqu'à ma tente d'or, transportez vos ébats. »Brûlant par delà les dunes, défiant les nuits sans lune, il était dans ce désert mon unique compagnon, mes chairs calcinées faisant fuir jusqu'aux cobras et aux scorpions. Nous devions être en 1 800, peut-être plus. J'avais cessé de compter les années. Le temps passé n'était pour moi que lassitude. Un enfer qu'il me fallait quitter. Les années ans passés avaient été longs et vides de signification. Mon alter-ego lupin me débectait. La science m'échappait. L'évolution me terrifiait. Après un voyage sans fin depuis les Indes et ses saveurs épicées, le Désert m'avait tendu les bras. Des mains chaudes et puissantes m'avaient embrassée dès mon arrivée ; la caresse du jour n'avait plus à ce point réchauffé ma peau depuis deux millénaires... L'aube en avait fini avec ma chair brûlée. Haut dans le ciel, sur les coups de midi, je sentis mon être se disperser aux quatre coins de la région. J'avais offert mon corps au Soleil, et ce dernier n'en avait fait qu'une bouchée. Noircissant ma peau blanche, arrachant un à peu des lambeaux de chair cramés. Ma beauté illusoire s'était fanée, pour céder provisoirement la place au masque sombre d'un monstre inégalé... Le cœur empli d'une joie sans nom, j'avais plongé dans le matin comme on saute à la mer. La certitude d'y trouver mon plus grand réconfort m'avait donné la patience d'attendre le coucher du Soleil. Je croyais mourir... mourir pour de vrai. Mais la Barque Sacrée, que j'avais presque touché d'un doigt imagé s'éloignait. Indigne de l'Amenti, reniée d'Anubis, ses pupilles animales m'avaient scrutée, puis délaissée. Le profond dégoût que je lui avais inspiré m'avait soulevé le cœur. Ainsi la Reine n'était plus. Abandonnée, oubliée, comme on le lui avait promis. Pour tout mes pêchés dans cette vie, et mon existence de mortelle... la souffrance éternelle s'imposait comme étant la seule issue. L'unique. * * * 2007, Alexandrie. Hôtel. Aux ombres changeantes, il tapissait la nuit de ses gémissements plaintifs. « Arrête. Tu es stupide. » Dis-je en m'approchant de lui après avoir cessé de lui tourner autour. « Tu ne ressens rien... rien du tout. » Plongeant dans son cou, je passai ma langue sur sa gorge afin d'y récupérer quelques gouttes de son sang glacé. « Pourquoi ? Pourquoi tout semblait tellement réel ?! » Sans mot dire, je l'allongeai sur le lit, et débarrassai cet homme tremblant de ses vêtements. « Chut » intimai-je d'un ton doucereux. « C'est le Partage... ». Un procédé par lequel tout Vampire peut choisir de dévoiler à l'humain dont il boit le sang son passé... En théorie chaque Buveur de Sang en a la possibilité. Pour peu qu'il soit suffisamment déprimé par des millénaires d'existence et qu'il cherche désespérément à partager sa souffrance. « C'est un truc de Vampire, alors... Qu'est-ce que vous faites ?! » « Tu veux en voir plus ? » Il hésita, puis acquiesça. L'histoire, sa faiblesse... « Vous avez vraiment... vu le Soleil ? » Je ne répondis pas à cela, poursuivant mes caresses. Déjà, il était plus détendu. Suffisamment serein pour se plier à ma volonté sans trembler comme une feuille. L'expérience lui avait plu... j'allais faire en sorte qu'elle se réitère. * * * 1485, Florence. ItalieUn manoir. Aux tentures dorées, aux poignées mordorées. Au parfum de roses fanées sous des pétales éparpillés. Un miroir. Penchée au travers, je rougissais mes lèvres pleines. Je savais qu'il était là. Qu'il avait passé la nuit ici comme moi et qu'à présent il foulait de ses pas canins le cadavre derrière moi. « Mhh... Pauvre de toi... » commença-t-il en s'agenouillant auprès du macchabée. « Tu es tombé pile au moment où elle manquait de maquillage... » « La ferme » ordonnai-je doucement en achevant mon fardage. Il se mit à rire nerveusement. « Ta pute est partie ? » Je me retournai, il se redressa. Un rictus mauvais étirait ses lèvres encombrées d'alcool. « Tu veux dire MES ! » « J'espère que c'était bien... » Douce ironie. « Comme au bon vieux temps ! Tu m'as manqué, chérie. Les orgies sans toi ne sont plus ce qu'elles étaient. » Ma bête grognait. J'étais lasse quant à moi, et ne prenais même plus la peine de l'écouter quand nous étions suffisamment rassasiées. Du fait d'une telle provocation, la sienne en revanche demeurait tendue. « Épuisant louveteau... » susurrai-je entre mes dents avant de le contourner gracieusement et de m'en aller. Il n'attendit qu'un temps avant de répliquer. « Etait-il agréable ? » Ignorant ses paroles, j'interceptai l'une de nos humaines, et l'hypnotisai : « Débarrasse nous du cadavre en toute discrétion. Ne parle à personne de ce que tu sais. Une fois fait... oublie. » J'avais la certitude qu'elle ne dirait rien à personne, mais... la prudence était une habitude. « Ce pauvre bougre n'aura pas tenu longtemps dans ta collection. Et Melita ? Tu attends qu'elle soit à point pour en faire ton repas ? » Son habituel et détestable rire gras me déchira les tympans. Je le détestais, tout simplement. 1500 ans passés ensemble étaient plus que je ne pouvais en supporter. « Ne crois-tu pas qu'il avait une famille ? Peut-être pas d'enfants, certes, mais des parents, ça oui. Et une petite femme à l'attendre sagement à la maison... » « Assez ! » Bruit de verre brisé. Amadeo, mon tendre et preux chevalier italien accourut pour nettoyer. « Laisse » dis-je doucement en lui relevant le menton. « Tu t'en moques, n'est-ce pas ? » D'aucune façon, je n'appréciais qu'il s'immisce sans cesse dans ces moments partagés avec mon bien-aimé serviteur. « Melita ne t'intéresse pas. Du moins pas assez. Amadeo ! Porte-moi du vin ! » Qu'avais-je en tête ce soir là pour ne pas oser craindre sa cruauté empreinte de jalousie ? Il m'aurait été infiniment facile de le devancer et de protéger Amadeo de ses coups meurtriers... Mais le pauvre éphèbe n'eut pas fait un pas vers lui pour le servir de toute sa dévotion, qu'Antonio l'avait déjà saisi à la nuque, lui brisant le cou sous mes yeux. Net. Et nulle façon pour moi de le ramener à la vie ; un vampire est incapable de résurrection. Le cœur étreint de chagrin, je me précipitai vers le cadavre de mon doux italien et l'observai en silence, gravant en moi chaque trait, chaque parole, chaque caresse qui lui appartenait ou avaient émané de lui dans son infinie bonté, songeant à la peine égoïste que cela me causerait : jamais plus je ne le tiendrai contre moi. Jamais plus je ne l'emmènerai admirer les toiles de Botticelli. Il ne verrait pas la naissance de Vénus comme je le lui avais promis... Son sang ne ranimerait plus mon corps glacé et ses gestes tendres n'apaiseraient plus jamais ma bête assoiffée de sang aux élans meurtriers. Des nuits durant, j'allais le pleurer. « Ce n'est qu'un gamin ! Un humain. Tu as déjà un servant : MOI ! Tu n'aurais jamais pu le garder près de toi. En faire un Vampire ou un Lycan aurait été mille fois pire que la mort ! Il n'aurait plus été le même. Sois réaliste. » Une rixe silencieuse s'installait déjà entre nos bêtes respectives ; sans doute aucun la sienne sentait ma peine et la rage de ma bête, ajoutée à celle-ci la colère d'une femme amoureuse. Colérique et redoutable. On me décrivait ainsi autrefois. Au fil des siècles j'avais changé, mais me causer du chagrin était tout autant à redouter qu'à l'époque. Et lui savait déjà qu'il allait payer... A peine, je le laissai approcher. S'agenouiller près de nous et frôler de ses doigts ma longue chevelure brune emmêlée. Il n'eut qu'une seconde de répit avant d'être propulsé à l'autre bout de la pièce, amochant un mur et détachant une poutre au passage. Un tremblement de terre anima la Maison de mes rêves et ameuta les domestiques des environs. Je les hypnotisai à la ronde pour les faire fuir et oublier, avant d'asséner un coup fatal à Antoine, en lieu et place de l'abdomen. Fatal pour un homme. Non pour un lycanthrope vieux de 1 500 ans. Blessé, il se mit à rire avant de répliquer. « Tu es d'une tristesse... J'ai pitié de toi ! Tu t'entoures d'humains, t'attaches à eux, et pourtant ne peux t'empêcher de ramener un inconnu tous les mois afin de le tuer et de t'imbiber les lèvres de son sang ! Tu es complètement folle ! Voilà mon unique explication ! » Il n'avait rien oublié. Ni le coup, ni sa jalousie, ni notre colère, et plus que tout autre signe émanant de sa personne, ce furent ses yeux, emplis de haine, rougeoyant d'un inextinguible désir de vengeance envers celle qu'il avait toujours considéré comme sienne, et qui l'avait peu à peu oublié. A portée, nous n'avions ni argent, ni eau bénite. Peut-être l'un en serait-il venu à tuer l'autre, si tel avait été le cas. Mais ni le pieu improvisé à quelques millimètres de mon sternum ni ma peau provisoirement calciné au contact de l'âtre de notre principale cheminée, ne parvint à ternir ma rage et mon désir de meurtre à l'égard de sa détestable personne. L’Amour éternel n'existe pas. C'est la leçon la plus évidente que j'ai pu tirer de mes 2 000 ans d'existence. Mais un lien peut perdurer, toutefois. Même avec la plus mauvaise personne qui soit à vos yeux. Ainsi, une main profondément fichée dans sa poitrine, je ne pus me résoudre à lui arracher le cœur. Tout comme il n'avait osé transpercer définitivement le mien. Quand enfin j'extirpai de son buste mes doigts ensanglantés, il prit un temps pour souffler, avant de cracher difficilement ; « Tu es un Vampire. Toi auras toujours besoin de tuer. Ne te fais pas tant de mal au point de jouer à la maman avec des futurs casses-croûtes. Tu n'en garderas jamais un. Ils s'éteindront, les uns après les autres. De vieillesse ou bien entre les crocs de ta bête avide de sang. Alors que moi... moi, je serai toujours là. » « C'est bien là le plus lourd des problèmes. » Dure, froide, je serrai les dents et me débarrassai des morceaux de bois fichés ça et là dans ma chair inerte. Qu'il se débrouille ! Je le quittai. Je lui laissai la Maison. N'emportant qu'avec moi le cadavre d'Amadeo, toutes mes vieilleries accumulées laissées au nom des domestiques, qui désormais seraient riches, à présent. J'apprendrai quelques jours plus tard, le fuyant après avoir abandonné mon amant humain aux bras de la Mort, qu'Antoine avait brûlé esclaves et biens, la maison toute entière et ses toiles d'artistes simplement léguées aux flammes insatiables d'une immense cheminée. Le fuir à jamais, demeurait mon unique consolation. *** 2007, Alexandrie. HôtelEntre mes bras, l'historien tremblait. Il avait partagé ma vie, mon histoire. Mon chagrin. Il en comprenait désormais la cause. Au coin de ma bouche, j'essuyai deux perles rouges et les étalai sommairement sur mes lèvres. Il me regardait, je lui souris. « Pourquoi ? Pourquoi me montrer tout ça ? » Assurément, il était plus ému que moi. J'adorais créer cette surprise, cette incompréhension. Et surtout, j'adorais confier mes tourments à quelqu'un. Je l'avais toujours fait. Le seul à y survivre un temps avait été Amadeo. Avant de m'abandonner définitivement... « Tu ne comprends pas... » soufflai-je en me redressant. « Mais ça viendra. » Et la nuit se poursuivit, sous mes assauts sanglants et ses gémissement satisfaits. *** 30 av JC, Palais Royal. Alexandrie. Je me rappelle de ce trône, et de sa main glacée. Des fièvres du passé, et de celle de l'instant. Du sang qui lentement, coulait de ma gorge, et de la barque sacrée venue à son temps. Anubis m'attendait, et mon voyage par-delà l'Amenti approchait. Si aucun bruit extérieur ne se faisait entendre, un corps doucement glissait à mes pieds, la respiration lente et le buste taché d'un liquide empourpré. Seul subsistait l'INFAME dans ce monde étriqué. Long sifflement arpentant la tunique aux replis scintillants, il courait à sa perte le vil et saisissant serpent... Je l'avais fait porter dans un panier de figues doré ; un aspic caché au fin fond, pour mordre mon poignet et me tuer dès lors que je l'atteindrais. La légende était vraie, du moins à quelques détails près. « Dors, ma douce enfant », me berça-t-il en latin, caressant du bout des doigts ma joue glacée. Je n'étais plus rien alors, entre la vie et la mort, souriant au poison qui ralentissait mon cœur, et grimaçant de ce sang qui s'écoulait lentement dans mon corps. « N'aie pas peur. Tu es ma Reine à présent. Pour l'éternité... » Si j'étais paralysée, je pus le voir s'éclipser, et m'abandonner à mes deux servantes, l'une déjà mourante. Puis, un soldat de la garde d'Octave entra le premier. Mon bourreau, le Cobra Royal fut sommairement écrasé, quand en symbole et par ma douce Charmion, sur ma tête inerte il fut posé. Ainsi, le jeune César avait reçu ma missive et débarquait en mon foyer. Marc-Antoine évincé, j'avais juré qu'il ne m'aurait pas vivante, saisissant la première occasion qu'il m'offrit de m'échapper. Mes enfants à l'abri, j'allais mourir, retrouver mon amant, et emporter avec moi une vie humaine bien remplie, recueillie au fil des années dans des papyrus et parchemins variés, qui feraient de moi une légende à travers les siècles. « Une belle fin, digne de la descendance de tant de rois », s'exclama Iras, ma deuxième servante avant d'expirer. Une belle fin pour moi, qu'on appelait alors... CLEOPÂTRE |
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| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Sam 19 Mai - 17:27 | |
| 2007, Alexandrie. Hôtel.
La raison semblait l'avoir abandonné. Dès les premiers signes, il s'était mis à suffoquer entre mes bras, alors que je me repaissais de son sang délicieux. Mon souvenir achevé, je l'avais tout simplement laissé se défaire de mon étreinte, et le voilà qui arpentait la chambre à quatre pattes, tel un animal enragé. Il me rappelait Antoine dans nos derniers jours d'humanité. « C'est impossible ! Je ne vous crois pas ! » hurla-t-il en brisant un vase perché sur un guéridon bancal. « Vous êtes folle ! » Allongée sur le lit, je contemplais le plafond, peu inquiète à son sujet. Les fissures par endroit dessinaient un Soleil. « Tu crois ? » dis-je enfin en me précipitant vers lui, l'empêchant d'ouvrir la porte et de s'enfuir. Il était apeuré, et son cœur battant ne faisait qu'exciter ma bête. « Comme je te comprends » susurrai-je sur le ton de l'orgueil, le prenant dans mes bras pour le câliner comme une mère l'aurait fait. « Tu as passé ta vie à penser à moi. Je t'ai inspiré ton avenir... ai guidé ta voie... » « Cléopâtre, un vampire... » Il bafouillait, je soupirai ; « A-t-on jamais retrouvé ma tombe ? » Des torrents de larmes dévalaient ses joues froides et sans vie. Lentement, il se mit à glisser, éreinté, jusqu'à mes pieds. Le sang volé l'avait affaibli, si bien qu'il n'était plus très loin de la mort, en vérité. « Calme-toi » intimai-je en le prenant dans mes bras pour le raccompagner jusqu'au lit où je l'allongeai. « Vous n'êtes pas Cléopâtre. C'est un mensonge... Vous n'avez rien d'une reine !» J'examinai sa peau pâle et ses lèvres tremblantes. La Révélation l'avait perturbé. Il s'était probablement attendu à voir en moi une buveuse de sang déjà présente à l'époque, qui lui aurait expliqué nombre de choses avant de le mener à son tombeau... Seulement, la momie de Cléopâtre n'existait pas. Son tombeau non plus. Il n'y en avait pas eu, car j'étais toujours là...
*** 30 av JC, quelque part en Egypte
« Bonsoir. » Brusquement, je relevai la tête, à m'en détacher la nuque. « Doucement ! », se précipita-t-il pour me soutenir. Sa beauté avoisinait celle d'un Dieu, si pâle sa peau fut-elle, et je me pensais déjà dans l'au-delà. Ses sourires tendres et ses attentions étaient absolument rassurantes. « Ca y est... » soufflai-je en touchant ma peau, mes membres, étonnée de les sentir comme autrefois, mais si froids. « J'ai senti le feu en moi. J'ai senti qu'on m'arrachait la chair et les organes un à un... Octave ne m'a pas eue. Selon la coutume, j'ai été momifiée... » Son sourire plus marqué m'intrigua. « Je suis dans l'Amenti, n'est-ce pas ? » J'en fus surprise, mais il s'approcha si près pour tenir ma joue que j'en demeurai muette. « Ce n'est... pas exactement ça » Il avait sur moi un étrange pouvoir apaisant et vivifiant. Je m'y sentais redevable, esclave d'une soumission inhérente à notre adéquation. « Tu es une Reine. Je t'ai offert... la Résurrection. » J'en fus abasourdie. « Octave ne t'a pas prise. Il ne t'aura jamais. » Lorsqu'il se releva, je fus prise d'un désir inextinguible à l'égard de cette fine musculature et nouvelle, révélatrice de nombreux entraînements et d'une grande expérience. Sa démarche était légère, presque vaporeuse, il semblait glisser sur son infinie prestance ; tout à fait le genre d'homme m'aurait été donné de séduire autrefois. Il surpassait tant les autres en une infinité de détails... « Je t'ai offert... le Don obscur. Ne te souviens-tu pas de moi ? J'étais là. Je suis ton serpent meurtrier... » Instinctivement, je portai l'index gauche à mon poignet droit, endroit, zone supposément mordue par le reptile. Il n'y avait rien. « Deux points rouges à la naissance du poignet. Deux crocs acérés dans ta chair tendre, ma Reine. Jamais le Cobra n'eut le temps de te piquer. » A la lumière des torches, dans ce qui semblait être un mausolée, je vis ses canines briller. Apeurée, j'en trébuchai. « Ne crains rien. Tu as les mêmes, à présent. » Sans comprendre, je passai toutefois ma langue sur mes dents. Je ne pouvais en être certaine, mais ces dernières semblaient tout aussi aiguisées que les siennes... « J'ai pris ton sang, et t'ai donné le mien, avant qu'Octave n'envahisse ta demeure. Alors, tes gens t'ont emmenée, pensant savamment te momifier, et je suis revenu la Nuit suivante, pour te récupérer. La mort t'a sombrement emportée durant des heures de torture. C'est la procédure », ajouta-t-il dans un latin moqueur.
Le latin... ce fut sa voix, et non ses traits, que je me remémorai en premier. Sa voix à lui, au milieu de celles d'Iras et Charmion, quand allongée sur mon lit, j'invitai la Mort à me prendre bien avant l'héritier de César, telle la pire des catins. « Ne sois pas effrayée. Ils ne te retrouveront jamais. Tu es plus forte qu'eux à présent, et je suis là pour t'aider. Nous fuirons vers l'Est, ma plus belle création, ma jolie princesse, ma reine, mon enfant. » Il me tenait la main et dialoguait avec l'enthousiasme d'un enfant. « Je suis ton père, je t'ai engendrée. Tu me dois obéissance et respect. Mais sois tranquille... je te traiterai tel le plus aimant des pères. Tu seras ma perle unique, mon bijou d'Orient. Je t'enseignerai tout le savoir accumulé au fil des siècles. Je t'offrirai les plus belles parures et les plus beaux bijoux. Je ferai de toi un mythe pour ta consolation. » Sans véritablement me rendre compte de l'ampleur de celle-ci, je notai dans son regard la folie, et sur ses lèvres, la satisfaction. Il jouissait de ses actes, se trouvait fou de bonheur à l'idée de m'ajouter à sa collection. Puis ses lèvres se joignirent aux miennes, et alors il me serra dans ses bras comme la progéniture que j'étais. « Viens. Prends ma main, Cléopâtre. Nous sortons de ce trou, je t'emmène voir le monde avec ton nouveau regard. Je m'en vais t'apprendre tout ce qu'il y a à savoir. Je m'appelle Luthìan. Et désormais, tu seras Mekare. Non plus Cléopâtre. Personne ne doit savoir qui tu es ou as été. Tu as faim, sans doute. Un peu de sang te fera le plus grand bien. » « De sang ? » « Oui, ma douce. C'est la malédiction de ta nouvelle condition. » expliqua-t-il, noyant son regard triste dans le mien. « Mais » reprit-il avec entrain, « Nous pouvons la contrôler. La soif ne doit pas guider ta voie. Je t'apprendrai à la réguler. Il y a tant de choses à voir, à découvrir, au delà de cette faim perpétuelle... tu apprendras à l'oublier. Les Hommes sont des trésors, pour leur esprit et non leur sang. »
Et, m'entraînant vers les pays limitrophes, il m'apprit tout ce qu'il était essentiel de transmettre à un vampire nouveau-né. Comme il l'avait promit, il prit soin de moi, me donna un nouveau nom, et fit de Cléopâtre... un mythe, parmi les vivants.
*** Ier siècle après JC, Macédoine.
« Et pour la femme la plus merveilleuse au monde... du sang de vierge, fraîchement égorgée. » D'un sourire ravageur, j'accueillis la coupe pleine qu'Antoine me tendait, et la portai à mes lèvres, pour la boire goulument. J'avais faim depuis ma transformation. Terriblement faim, sans cesse. Et mon créateur qui me brimait n'arrangeait en rien ce besoin maladif. « Tu as pris la meilleure des décisions. Nous avons bien fait de partir » glissa Antoine à mon oreille tout en plongeant ses mains entre mes cuisses. J'expirai, folle de désir pour lui. « Voilà déjà plus d'un siècle que nous nous sommes retrouvés. Le temps passe si vite. Je ne peux y croire. » Après mon périple avec Luthìan à travers le monde, j'avais retrouvé mon amant de toujours, Marc-Antoine, le célèbre soldat Triumvir de Rome chargé des affaires d'Orient, qui avait partagé ma vie ainsi qu'un enfant. Des enfants que j'avais abandonné aux mains des romains sans pouvoir faire autrement. « Tu m'as cruellement manqué, ma Reine... Ta présence m'apaise. Tu m'as rendu cette part d'humanité que je croyais envolée à tout jamais. Pour être honnête... je ne me rendais pas compte à quel point j'étais devenu une bête... » Lentement, je caressais sa joue, pleine de compassion à l'égard de cet homme, et de tout ce qu'il avait vécu. Marc-Antoine, après réception de ma missive mensongère à l'époque d'Octave en Alexandrie, s'était donné la mort d'un coup d'épée en plein poitrine. Il avait soit-disant, sous les ordres d'Auguste, brûlé, et ses cendres avaient été dispersées. Je l'avais cru mort, et m'était tuée moi aussi, désireuse de sceller notre amour dans l'au-delà. Mais Luthìan avait fait de moi un Vampire, vivante parmi les morts, et cinquante après, aux alentours de Rome, il m'était apparu, inchangé, si ce n'était plus primitif qu'il ne l'avait jamais été. Son comportement était celui d'une bête sauvage, j'appris pourtant à l'apprivoiser comme autrefois. Sa haine à l'égard d'Octave l'avait poussé à invoquer les esprits aux alentours de 35 avant Jésus Christ. Il dit alors avoir enchaîné quantité de sacrifices, avalant du sang de loup afin de gagner leur force et leur rapidité. Des sorciers l'y avaient aidé. Alors, la nature s'était vengée. Faisant monter en lui cette agressivité et cette folie que j'avais vu naître les mois précédant nos suicides respectifs. Il était devenu cette bête, mi-humaine, mi-louve, décimant des villages entiers. Le 1er loup-garou était né. Mais pour moi, il restait Antoine. Mon amour de toujours, par delà le sang et la Mort. « Le jour se lève. Souhaites-tu te balader à la lumière du Soleil ? » J'acquiesçai, trop heureuse de cette délicieuse découverte, après avoir vécu dans l'ombre près d'un siècle. Antoine, comme beaucoup d'humains et de vampires, possédait un don qu'il était seul à maîtriser. Son sang, à prise régulière, constituait une source inextinguible de protection solaire utile aux vampires. Plus j'en buvais, et moins le Soleil brûlait ma peau. Il m'arrivait de pouvoir rester des journées entières à dormir au dehors, quand le ciel était couvert. J'aimais Antoine, et il m'offrait de nombreux atouts. Ainsi, j'étais tout simplement heureuse en sa compagnie, et ma plus grande peur alors, était de le perdre : « Crois-tu que Luthìan a dit vrai ? » « C'est un pédant ! Mais il dit beaucoup de choses vraies. » « Il dit que les vampires appellent ça... le pacte. Que l'humain devient l'esclave du vampire, et qu'il vit à ses côtés, pour l'éternité. » « Je ne suis pas humain » rappela Marc-Antoine. « Mais j'espère bien vivre à tes côtés pour l'éternité ! » Je l'embrassai. « Si nous l'avons scellé sans faire exprès, alors il est certain que le Destin veut nous voir unis à jamais. » Je savais qu'il n'en pensait pas moins, mais de toute évidence, il se refusait à faire preuve de sentimentalisme comme j'en faisais souvent étalage. Je l'invitai toutefois à m'embrasser. « Nous allons pouvoir nous amuser, chérie. Sans craindre représailles ou conséquences. » Je savais qu'il avait toujours détesté Luthìan et que ç'avait été réciproque. Mais pour lui, pour Antoine, j'avais délibérément abandonné et fui mon créateur. Pensant ne jamais le revoir, ni lui manquer. Plus tard et avec surprise, je m'étais prise à lui ressembler. A aimer comme lui les voyages et l'art. A collectionner les êtres et demeurer au centre de l'attention. Et quelques fois, à regretter d'être partie. Je me souviens comme au premier jour de la fin de mon existence humaine. La fin de mon règne. Ma transformation. Mon réveil. Nos premiers jours passés ensemble.
*** 1823, Égypte. Fin fond d'un souterrain
La lumière n'aveuglait plus mon sombre regard. Ma peau ne me brûlait plus. La terre ne me recouvrait plus, et le noir n'obstruait plus ma vue. J'avais cessé de rêver, durant plusieurs décennies. De me perdre dans les méandres du temps, de me nourrir et d'exister... Allongée sur la pierre, comme l'enfant nouveau-né, je revins à la vie, expirant 20 années de supplice. Il était là, espérant comme un père sauver son enfant, et tendrement me sourit. Nous n'avions besoin d'aucun mot pour nous comprendre. Je le sentais en moi comme la première fois. Il faisait tout simplement parti de moi, et son sang coulait dans mes veines. « Bois » me dit-il en m'offrant son poignet découvert. Et j'obéis, docile, comme si en presque 2 000 ans, rien n'avait changé. Le flou m'habitait toujours, mais j'étais heureuse de le voir. Et lui souriait. Son sourire permanent... ni franc, ni moqueur. Simplement pertinent... « Où suis-je ? » demandai-je en tentant de me redresser, constatant l'engourdissement de mes membres endormis depuis 2 décennies. Lui tardait à répondre, et je savais qu'au fond de lui il s'amusait de la situation. Il se sentait utile, indispensable ; il avait toujours su qu'il le serait un jour ou l'autre. C'était la raison pour laquelle il m'avait laissée fuir en compagnie d'Antoine. « En Égypte. » répondit-il soudain d'un ton désinvolte. « Ton pays natal, mon enfant. En compagnie de ton attentionné père, qui t'a retrouvée, nourrie et gardée près de lui en attendant que tu retrouves ton éclat et ta beauté d'antan. » Je touchai mon visage, de nouveau perdu dans ses 40 années. L'âge que j'avais au moment de ma mort, mais une apparence que je n'avais plus revêtue depuis que mon pouvoir m'était apparu, me permettant de modifier mon âge et de vieillir mes traits ou de les rajeunir à volonté. Petite fille ou vieille femme à la canne, mon apparence ne se modifiait que lorsque je le désirais, ou lorsque j'étais affaiblie. Comme en cet instant, où j'allais devoir me contenter de mes 39 années d'humanité. « Comment as-tu pu ? » souffla-t-il doucement en me contemplant d'un peu plus loin, adossé à la paroi humide de l'endroit. « Ma Reine, mon plus précieux joyaux... » Sous les ombres de la torche allumée, je vis son ombre ramper jusqu'à moi. Sentis ses doigts sur ma bouche, ma joue. Ses lèvres se poser sur mon front glacé. Mais entier. « Tu as passé presque 20 ans sous le sable ! J'ai cru te perdre... Mais tu as survécu. » Doucement, j'effaçai sa proximité en me relevant. Je pouvais tenir debout. Marcher. Ma peau, me semble-t-il, avait repris sa couleur d'antan. Et surtout, j'étais... entière. « Tu es dans ce tombeau depuis 5 ans, ma douce princesse. J'ignore comment ta chair s'est ressoudée, mais tu as bu mon sang une nuit entière avant que je ne nous enterre de nouveau pour te ramener le jour suivant... Je ne sais pas si l'on peut dire que ton cher Antoine est un cadeau du ciel. Il t'a peut-être sauvé la vie, mais tu n'aurais jamais songé à te suicider sans lui... » Léthargique, je tournai à peine la tête pour m'imprégner de la vivacité de son regard. Une larme de sang roula sur ma joue, quand il me prit dans ses bras. Comme une enfant devant sa bêtise, rassurée par la présence paternelle, j'étais... heureuse, de l'avoir près de moi et d'être aimée par lui. Il me semblait l'avoir trahi, alors que lui n'avait pas hésité à venir me chercher dans le fin fond du désert pour y sauver ma peau si c'était encore possible... « Ta faiblesse m'attendrit, ma princesse. Je bénis ce crétin de loup-garou chaque jour depuis que tu as répondu à mon sang... » « Il est venu ? » m'enquis soudain, certaine d'avoir senti la présence de mon servant humain. Luthìan se mit à soupirer, mais demeura courtois. Il l'était toujours, même quand on lui enfonçait un pieu dans la gorge. Une merveille du vampirisme. Mon créateur... « Il a tenté une approche. » Cela voulait tout dire. « Je lui ai suggéré de partir sans trop s'attarder ; il est bien responsable de tout ça, non ? » Longtemps après, je hochai la tête, timidement. J'ignorais si savoir qu'Antoine s'était enquis de mon état m'enrageait ou me faisait plaisir. « N'était-il pas... » « Mort ? Malheureusement non. Mais il était mal en point. Votre lien est encore fort, malgré votre séparation. Ooh, il m'a plus ou moins raconté. Tu as parlé aussi, durant ton sommeil. Et beaucoup rêvé. Ton corps a retrouvé sa beauté habituelle au fil des mois. Tu ouvres les yeux depuis 3 semaines sans savoir où tu es. Et tu t'éveilles enfin... en parfaite santé. » Il s'émerveillait. Il m'impressionnait. A ce même moment, des bruits de pas résonnèrent dans le tombeau ancien. Luthìan poussa des pierres, et un mortel maigrelet se présenta à lui, comme un esclave à son maître. Je compris aussitôt qu'il s'agissait d'un cadeau. Au cou duquel m'abreuver. Hésitant, je cherchais une réponse dans les yeux de mon mentor. « Prends-le. Il est malade. Il doit mourir. Aujourd'hui ou demain, quelle différence ? Il veut être enterré et non devenir vampire. » Je reconnaissais bien là son souci de l'autre et son respect des mortels. « Sois propre. » Il avait déjà probablement hypnotisé l'humain pour que ce dernier ne souffre en rien, et ne proteste d'aucune façon. Il n'en aurait pas eu la force de toute manière. Il était en bien plus piteux état que moi désormais... Alors, je me jetai dessus et le dévorai. Dans la pénombre, veillant sur sa progéniture du coin de l'oeil, Luthìan me regarda sucer le sang de son coeur et déchirer sa chair pour assécher ses veines... le sang m'avait trop manqué. J'étais et demeurais une bête, de temps à autre incapable de me contrôler. En particulier dans un moment comme celui-ci. « Tu te reposeras, ensuite. Je veux que tu reprennes des forces au maximum. Nous avons un long voyage à faire pour la Russie. » Étendue par terre, j'essuyai ma bouche du revers de la main et l'interrogeai. « Je t'emmène avec moi. Tu as besoin de te reprendre en mains, et j'ai un... "travail", à t'offrir. » Intriguée, je ne quémandai aucune information supplémentaire. Je savais qu'il ne dirait rien tant qu'il ne l'aurait pas décidé. « Merci... » murmurai-je simplement, au terme d'un silence étriqué. Un petit sourire encore, et il était déjà debout, prêt à quitter la chambre funéraire pour m'accorder plus d'intimité. La lumière du feu glissa sur lui et alors, un sentiment de peur intense m'envahit. J'étais face à l'inattendu, quand durant quelques secondes, ses yeux aux teintes ambrées fouillèrent mon âme comme me déshabillant du regard. Et je n'eus le temps de rien voir venir, quand il se jeta à mon cou, m'immobilisant de toute sa force pour planter ses crocs dans ma gorge et s'y nourrir longtemps. « Je bois essentiellement du sang de vampire, depuis quelques siècles » avoua-t-il en relevant la tête, le menton taché de rouge. « Tu as été une bien vilaine fille » poursuivit-il devant mon impuissante incompréhension. « Ce sera ta punition. » Et comme il me guérit auparavant, il reprit au courant de la Nuit le sang qu'il m'avait donné chaque jour de ses veines pour me relever. Certain de mes forces récupérées, il arrêta bien avant de m'affaiblir de nouveau, se délectant seulement un moment de ma peur, avant de me prendre de la plus primitive des façons, dans la fraîcheur de cette nuit salvatrice. Nos bêtes en avaient trop manqué, et jusqu'à ce que la barque sacrée ne s'empare de nos consciences au petit matin des rayons lumineux caressant le sable frais, nous demeurâmes l'un à l'autre enlacés. Comme pour l'éternité...
*** 2007, Alexandrie. Hôtel.
Haletant, l'historien me contemplait, suppliant. Enfoncé dans le matelas, il ne pouvait plus bouger. « Je suis fatigué... » « Chut... je sais » dis-je en baisant son front bouillant. La fièvre semblait l'avoir gagné. « J'ai chaud, et froid. Vous m'avez vidé. » « Non... » assurai-je en m'approchant de lui, écartant par endroits ses cheveux qui obstruaient sa vue. « Pourquoi ? Pourquoi tout ça... pour ça ? » Sa question me poignarda en plein cœur. Il y avait bien une éternité, que tout le monde me la posait. Luthìan, Antoine. Et j'en ignorai la réponse. Pourquoi ? Parce qu'un esprit sentimental ne peut subsister dans le corps d'une bête assoiffée de sang et de sexe. Parce que j'étais malheureuse. Parce que j'étais, comme mon créateur, égoïste, et que je ne cessais de penser qu'on m'avait tout pris. Mon règne, mes enfants, ma vie. Mon amour. Et qu'on m'avait forcée à vivre auprès de ce qui me rongeait. Ma soif, la Nuit, Antoine, Luthìan. Cette fois, je lui souris tendrement, pour la première fois. C'était là le sourire qui avait longtemps été réservé à Amadeo. « Puisse... le Seigneur ou toute autre entité t'accueillant après la Mort, te bénir à jamais et faire de toi un homme heureux pour l'éternité. Comme d'autres avant toi, tu m'as sauvée. Je ne veux pas sombrer dans l'oubli. Je ne veux pas, mais je le dois. Alors tu as tout simplement partagé ma vie. » S'il en était surpris, il n'en montra rien, se contentant de cligner des yeux. Et, contre toute-attente, il posa cette question, simpliste et pour moi lourde de sens, cette question qui en disait long sur sa compassion à l'égard du monstre que j'étais, cette question qui fit perler aux coins de mes yeux, deux témoins écarlates de mon épuisante mélancolie ; « Et la Suite ? Vous vous êtes arrêtée... en 1823... » « Je vais te la dire. Repose-toi. »
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| | | C. Mekare N. Philopator
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| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Sam 19 Mai - 17:28 | |
| 2007, Alexandrie. Hôtel.
« En compagnie de Luthìan, j'ai par la suite quitté l’Égypte. Comme promis, il m'emmena à l'Est, et me fit découvrir le Clan qu'il avait lui-même érigé. Sans réel entrain, j'ai toutefois accepté une place au milieu des autres et y ai tenu mon rôle avec détermination. Aujourd'hui encore, mon Sire n'est jamais loin. Les nouvelles technologies nous permettent de garder contact où que nous allions. Bien sûr, j'ai revu Antoine après cela. Il est mon servant à tout jamais, et le restera, bien que ne nous puissions plus nous supporter. Nous sommes liés, à travers l'éternité. Même la sorcellerie ne peut nous défaire de cette empreinte éternelle. J'ai toutefois trouvé une sorcière suffisamment puissante pour brimer notre communication télépathique, inhérente à toute relation de Vampire à Servant. Nous tachons de nous tenir éloignés, bien qu'ayant besoin l'un de l'autre à intervalles réguliers. Je ne saurais vivre à jamais sans revoir les rayons du Soleil. Son sang me permet toujours de visiter le jour, sans craindre la morsure abominable de l'Astre. Mais lorsque trop de temps s'écoule depuis ma dernière absorption, j'y redeviens vulnérable, et le plus pâle rayon me consume dans d'atroces souffrances. Le Soleil est mon pire ennemi. Quand je ne peux m'y prélasser, il ne prend guère la peine de me tuer, préférant me faire souffrir sous ses rayons pour l'éternité. Je crains les chasseurs à présent, ou mes ennemis. Pour peu qu'ils connaissent cette faiblesse, ils me détruiront de la pire des façons... »
*** Richement décoré, le miroir devant moi me renvoyait mon reflet. Ses joyaux sur ma tête faisaient office de Diadème. M'imaginant encore Reine, je pris conscience du lourd sacrifice que j'avais dû faire en délaissant ma popularité pour vivre dans l'ombre pour l'éternité. Sur mes lèvres, j'étalai le sang que me présentait ma main. Ma faiblesse, il redonnait vie à leur pâleur maladive, accentuait ma féminité, et me soulageait de sa présence. Cette redondante manie, prise depuis bien longtemps, m'apaisait d'une façon que je ne pouvais tout simplement expliquer. La culpabilité revenait après. Bien après la satisfaction d'avoir laissé ma bête s'exprimer.
Au dehors, la musique arabe se mit à chanter. Intriguée, j'enjambai le corps inerte de l'historien, et m'approchai de la fenêtre. Son meurtre m'avait rendue plus légère, ouverte au partage, et l'envie de me mêler à la foule se fit soudain si pressante que je sautai au dehors depuis le 3ème étage.
En attendant l'impact de mes révélations que l'historien avait laissées traîner sur son carnet, j'avais décidé de partir pour La-Nouvelle-Orléans, dans l'Etat de Louisiane. Une contrée que Luthìan m'avait demandé d'explorer, et qui m'intriguait, de part le nombre fou de CESS qu'elle accueillait. Mais avant, j'avais quelques nuits de folie devant moi, à essayer de comprendre la jeunesse d'aujourd'hui, follement perdue dans sa modernité.
« Vous avez votre carte d'identité ? On laisse rentrer personne en dessous d'un certain âge, ici. » Souriante et plus aimable qu'une Sainte, j'extirpai de mes vêtements la carte en question, pour la tendre derechef au colosse imposant. Elle affichait le nom d'une jeune fille égyptienne dont j'avais pris les traits, à peine au dessus de la majorité. J'avais recouvré mes vingt ans grâce à mon pouvoir, et allai découvrir l'opium de cet âge au XXIème siècle. « Ca va, tu peux entrer. »
C'était mon quotidien de me faire passer pour ce que je n'étais pas. Personne ne devait savoir. J'étais condamnée à l'anonymat.
PETITE CHRONOLOGIE RÉCAPITULATIVE
68 av JC — (Hiver 68/69) Naissance de Cléopâtre VII, à Alexandrie. 57 av JC — (Cléopâtre a 11 ans) Marc Antoine (26 ans) débute dans la carrière des armes. Sous les ordres du proconsul Aulus Gabinius, il participe à l'invasion de l'Egypte avec le grade de præfectus equitum. Il y rencontre Cléopâtre, enfant. 51 av JC — (Cléopâtre a 17 ans) Cléopâtre VII Philopator épouse son frère Ptolémée XIII Dionysios et monte sur le trône d'Egypte. Bientôt elle en sera chassée par Pothin, l'eunuque de son frère. 48 av JC — (Cléopâtre a 20 ans) César à Alexandrie. Cléopâtre prend l'initiative de pénétrer secrètement dans le palais où, dissimulée dans un ballot de tapis, elle se fait «livrer» par son robuste affranchi sicilien Apollodore - et rencontre secrètement César. Celui-ci en fait sa maîtresse et l'installe sur le trône. 47 av JC — (Cléopâtre a 21 ans) Cléopâtre se remarie avec son autre frère, Ptolémée XIV le Jeune. Naissance de Césarion, enfant de Cleopâtre et de César. 40 av JC — (Cléopâtre a 28 ans) Naissance des jumeaux Cléopâtre Séléné et Alexandre Hélios. 37 av JC — (Cléopâtre a 31 ans) Mariage d'Antoine-Dionysos et Cléopâtre-Isis, après leurs retrouvailles à Antioche. 36 av JC — (Cléopâtre a 32 ans) Naissance de Ptolémée Philadelphe, fils d'Antoine et de Cléopâtre. 30 av JC — (Cléopâtre a 38 ans) Supposés suicides d'Antoine et de Cléopâtre. Cléopâtre Séléné, Alexandre Hélios et Ptolémée Philadelphe sont confiés à leur belle-mère Octavia, qui les élèvera avec ses propres filles, les deux Antonia. Transformation de Cléopâtre par Luthìan, vampire celte fondateur du Clan Newrewell. 18 av JC — Cléopâtre, devenue Mekare et Vampire, retrouve Marc-Antoine à Rome sous les traits d'une bête. Éprise à nouveau de lui, elle en fait son servant. Luthìan, par obligation et amour pour son Infante, demeure non loin des deux amants. 92 — Mekare annonce à son Sire qu'elle le quitte, pour vivre en paix avec Marc-Antoine. Peu de temps avant, elle découvrait la subtile propriété du sang de ce dernier : il lui permet de ne pas cramer au Soleil. 1485 — Mekare et Antoine ont parcouru le monde ensemble. La belle commence à se lasser de son existence et de son amant. Amoureuse d'un humain, elle quitte Marc-Antoine lorsque celui-ci, jaloux, met fin aux jours de son amant mortel. 1803 — Lasse de vivre en solitaire et encore furieuse contre Antoine pour le retrouver, trop fière pour réclamer son Sire, Mekare regagne le désert égyptien et espère y mourir. Mais 2 siècles passés sans boire le sang d'Antoine ne suffisent pas à la rendre complètement vulnérable aux rayons du Soleil. Au lieu de trouver la mort, elle souffre pendant 20 ans, ses chairs calcinées se réunissant sous terre jusqu'à l'enterrer. 1826 — Mekare est réveillée et remise sur pied par son Sire qui l'a retrouvée. Il la guérit et repart avec elle, lui offrant une place au sein de son Clan. 2009 — Arrivée de Mekare à La-Nouvelle-Orléans. Partout dans le monde, la télévision parle d'un tombeau égyptien, qui serait soit-disant celui de Cleopâtre. 2 cavités sont à découvrir, les archéologues se préparent à les explorer. A ce jour, on n'a toujours pas retrouvé le tombeau de Cleopâtre.
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| | | Léo A. Jones
« LADY BURN »
▌Age : 37 ▌A débarqué le : 30/12/2011 ▌Parchemins : 701 ▌Quantité de sang disponible : 22981 ▌ Code couleur : #E1D1A1 ▌Age du personnage : 175 ans ▌Rang : lady burn ▌Job : serveuse au lunatic ▌Citation : « L'amour ne tolère pas la liberté. Où il y a l'amour, il n'y a plus de liberté. »
| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Lun 21 Mai - 16:34 | |
| Félicitations ! ❝ Tu viens d'attraper le dernier train pour l'Enfer ! ❞ Officiellement bienvenue sur COB ! Bravo. T'as presque réussis à me faire pleurer T.T Une fiche magnifique, très bien relatée, avec un personnage plus qu'intéressant...J'ai hâte de voir l'évolution en RP! Te voilà donc ajouté chez les vampire ! Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée Le Guide du joueurAlors, heureux ? Bon, tant mieux. Mais... tu croyais pas t'en tirer si facilement, si ?! Avatar ₪ Pour commencer, il est prudent de faire recenser ta célébrité ici même, en respectant le formulaire évidemment ! Pouvoir ₪ Pour recenser ton pouvoir c'est par là. Métier ₪ Pense aussi à réserver ton métier/rôle, histoire qu'on sache un peu qui est qui. Liens ₪ Puis tu peux créer ta fiche de liens, histoire de te faire quelques potes dans le coin. RP ₪ Tu peux aussi créer un sujet dans les demandes de topicsTe Loger ₪ Pour un logement il faudra passer par la boutique et avoir assez de litres de sang pour ne pas être SDF. Pour acheter les clefs, ben c'est justement à la boutique que ça se passe. Les Annonces ₪ Il est impératif de surveiller ce coin là qui est le témoin de tous les changements importants qui auront forcément une influence sur ton perso. Faire Connaissance ₪ Evidemment, tu peux flooder avec et t'amuser avec les autres à cet endroit. Sinon il y a des rendez-vous Skype, organisés régulièrement pour permettre à tous de bien s'intégrer à la vie du forum ! Tes Oeuvres ₪ Pour exposer tes oeuvres et en demander ce sera dans les galeries d'art ! Absence ₪ En cas d'imprévu, un petit post dans les absences ne tue pas Staff ₪ Tu apprendras à mieux connaître ton staff en cliquant là La loterie ₪ T'as personne pour RP ? Consulte donc ce sujet ! Le PNJ ₪ Si tu veux mettre du piment dans ton jeu, demande à utiliser le PNJLe Membre du Mois ₪ pour en savoir plus, c'est là ! |
| | | C. Mekare N. Philopator
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| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE Lun 21 Mai - 16:36 | |
| ouuuh. Merci délicieuse friandise |
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| Sujet: Re: « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE | |
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| | | | « I'm a Bitch when I paint my lips » ஸ DONE | |
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