Finnick, comme le phénix qui renaît de ses cendres. Roux, comme les flammes qui lèchent les ailes, qui emportent tout pour ne laisser que des cendres, que des débris. Finnick, comme ce jeune homme mince et musclé, qui regarde à droite et à gauche. Sur son visage, il n'y a pas d'anxiété, ni de doute, ni de douleur, ni d'indécision. Juste un calme plat, morne, à la limite de l'ennuyant. Indéchiffrable, inatteignable, implacable, Finnick l'est mais pas tant que ça. Il attaque comme un charognard et est aussi indiscret qu'une caméléon. Finnick est un gars normal, il a jamais eu d'embrouilles. Là, c'est le grand roux donc, à la gare. Il a sa valise derrière lui, la tient avec fermeté pourtant il n'a pas l'air très pressé. Avec flegme, il s'approche du kiosque et s'achète un magazine avant d'attendre son train, tranquillement assis dans un coin. Finalement, une voix féminine annonce que le train est sur le quai. Laboisier est d'origine plutôt modeste, ainsi il prend place en second classe, se cale contre la fenêtre et attend que le paysage commence à défiler. On s'assied à côté, en face de lui. Il ne lève même pas le regard, raffermit la prise de ses écouteurs dans ses oreilles, vérifie que ce n'est pas trop fort. « Excusez-moi ? » Mais il n'écoute pas, a déjà fermé les yeux.