Je ne suis ni petit, ni taillé comme une ablette comme vous pouvez le voir. Plus jeune, j'étais athlétique déjà, mais ma musculature à prit de l'ampleur en devenant un loup-garou. Je suis très grand, ce qui fait que rien qu'avec cette taille d'un mètre quatre-vingt cinq, on me craint et me respecte. En particulier avec mes cinquante kilos de muscles. Pas un poil de graisse, les lycans ne prennent pas vraiment de poids comme les jolies demoiselles qu'il m'arrive de déguster. Je n'ai pas besoin de m'entretenir pour voir des abdos en béton armé. Même le fait de courir pendant des heures, des jours, ne changeront rien. Que je fasse ma loque ou que je privilégie le sport, je ne changerais pas d'apparence. Ah tiens ! Parlons en de ça justement ! En me voyant vous direz que je suis un beau et grand gaillard d'à peine vingt-cinq ans, des grands yeux vert clair presque irréel, une chevelure brune courte et sauvage. Tout ce qu'il y a de plus sexy, je vous l'accorde, je suis vraiment à tomber ! Mais en réalité, si j'avais vécu ma vie normalement, vous verriez un petit vieillard tout ramolli, sans muscles, car j'ai soixante-douze ans en réalité ! Pas mal le papy hein !

Mon caractère ? On me dit souvent que j'ai un caractère de chien, quel joli pléonasmes tout de même, non ? On va dire que les gens n'ont pas tout à fait tort. Je sais que je peux être un vrai enfoiré par moment, tant avec les humains qu'avec certains membres de ma meute. J'ai un tempérament trop dominateur, ce qui me pousse souvent à vouloir me battre, comme pour prouver ma force ou tout simplement parce que je ne supporte pas que l'on me rabaisse. Les gens qui me connaissent ne se permettent pas toutes les folies, ils savent que je suis dangereux. Les humains l'apprennent à leur grand damne. Je peux passer pour un gentil petit homme avec ma gueule d'ange, mais lorsque les crocs sortent, on peut tout de suite voir que l'animal est très présent en moi. J'ai vécu reclus un temps, alors mes réflexes de survie ont prit le dessus sur ma rationalité. Violent, dangereux, un vrai tueur, vous vous demandez peut-être ce que je peux avoir de charmant ? Je me pose cette question parfois également. J'ai beau avoir ces « défauts » que je ne jugent pas tous comme tel, je m'en sers souvent à bon escient. Je protège mes amis, mes frères loups. Nul n'oserait s'attaquer à un des petits de chez nous si je suis dans les parages. Et comme je résiste à beaucoup de choses – capacités génétiques de celui qui m'a transformé sans doute – je gagne aisément un combat.
Mais oh attendez !! ne fuyez pas de suite ! Je peux protéger les âmes les plus frêles, les petits jeunes, surtout si je tiens réellement à lui... Comme c'est le cas depuis quelques temps. Et oui, ça vous en bouche un coin, le lycan est capable de se montrer doux comme un agneau plutôt que de le manger ! Mais ce serait juste avec cette personne unique, cet être qui touche mon âme, que je serais capable de tendresse, chose oubliée depuis bien longtemps !

→ Avril 1939, la guerre fait rage en Europe, incitant les Américains à aller en renfort sur le territoire Français en pleine détresse face aux Allemands déchaînés et ivre de sang. C'est à cette époque là, le 26 plus précisément, que j'ai vu le jour dans une petite réserve indienne du Michigan, nommée l'Anse, à quelques kilomètres à peine de la non moins grande ville de Baraga, à 250 mètres au-dessus du niveau de la mer – pratique pour la baignade. Dans cette réserve furent parqué les Ojibwé, LA plus grande nation amérindienne du continent Nord américain. Pourquoi ? Et bien un traité – le traité de la Pointe - datant d'une centaine d'années avant ma naissance stipulait que les États-Unis cédaient des territoires à mon peuple du côté des Grands Lacs si l'ont se cantonnait à vivre dans ces parties là uniquement. Voilà pourquoi les réserves indiennes existent un peu partout au Canada et aux États-Unis autour des lacs. Un petit point d'eau pour nos tribus et quelques hectares de forêts pour chasser. Voilà où je suis né.
J'ai toujours adoré vivre dans ce coin là du Michigan. Le peu que je sortais, on percevait bien que les habitants ne nous portaient pas vraiment en affection. Vous me direz que je ne suis pas très bronzé sans doute ? C'est parce que mon père était un homme au visage pâle qui s'est épris d'une jeune indienne innocente. Un peu l'histoire de Pocahontas comme les jeunes ont dans leurs histoires d'aujourd'hui, mais en vérité, c'était moins rose qu'il n'y parait. Mon père avait connu ma mère un jour bien banal. Ils ont eut le « malheur » de coucher ensemble trop tôt, sans se connaître. En apprenant qu'elle était enceinte de moi, cet homme que je ne connaissais pas vraiment s'est permis de partir, de la laisser gérer toute seule ! Refusant d'avorter – grand bien m'en fasse ! - elle m'a élevé seule, aidé par des hommes de la tribus. J'avais l'impression d'être un petit bâtard au milieu de ces peaux brunes et douces.

Mais l'on s'égare un peu ! Donc... mon enfance était tout ce qui a de plus normale, élevé dans les traditions et les légendes indiennes, riant un peu de ces coutumes idiotes de prière les soirs de pleine lune, bien que les faisant. Je n'ai pas pu voyager beaucoup, et je n'en avais pas envie; lorsque je voulais aller prendre un bol d'air frais, il me suffisait d'aller gravir les collines pour me retrouver au sommet des plus belles montagnes que l'on ai dans le pays. Une envie de trempette ? Descendons sur les rives du lac Supérieur qui, lorsque j'étais enfant, me paraissait bien aussi grand que l'océan. J'avais tout ce que je désirais, alors pourquoi vouloir quitter cette contrée ?
Mais il me fallut la quitter... Un soir, je faisait ma ronde autour du village. Je devais avoir vingt-trois, vingt-quatre ans, pas plus en tout cas – oh ça remonte à loin !! - c'était à l'époque des chanteurs de rock, des révolutions musicales, j'ai tout connu moi ! Bref ! L'on avait eut vent d'une bête qui tuaient des hommes en villes. Ces mêmes hommes qui me regardais avec condescendance quelques années plus tôt. J'ai donc patrouillé, en bon élément bien entraîné à force de courir et de me muscler. Durant cette nuit, j'ai pu rencontré cette créature tout droit sortit du fond de l'Enfer ! Ce qu'aujourd'hui on appelle un loup-garou. Ils sont bien plus vieux que ce que l'on pense et bien plus fort qu'on le dit ! J'en ai fais les frais. Étant déjà bien têtu et bagarreur, j'ai voulu la tuer pour prouver ma force mais c'est lui qui m'a eut... L'animal m'as griffé les jambes et le dos, laissant des marques bien profondes. Je me souviens juste avoir agonisé dans les bois, seul comme un enfant abandonné. Je me voyais déjà mourir et maudissait cette espèce de raclure qui ne m'avait pas achevé...

Je me suis relevé au matin, à ma grande surprise. Je ne comprenais pas comment j'avais fait avec la quantité de sang que j'avais perdu, mais j'étais en vie ! Et sans aucune égratignures !! Je m'en réjouissais déjà que je rentrais chez moi comme si de rien était. Le lendemain soir, la pleine lune était toujours là, entamant son deuxième jour. L'on allait célébrer l'ouverture de la chasse et j'étais excité. J'en avait chaud, très chaud. Plus que de raison même... Le soir venu, le shamman que l'on avait n'avait qu'une explication logique – pou lui – étant donné que je ne présentais aucune marques, mais pourtant je ne souffrais comme si je les sentais. Je ne comprenais plus rien.. Par contre... Le soir venu, j'ai bien failli tuer la moitié du village. Je ne me contrôlais plus et les gens ont eu peur. Au début, je n'ai pas compris et suis partis me réfugié loin d'eux, loin de mon village. J'étais en feu et j'avais soif de sang. Ce n'est que plus tard que j'ai compris. En tombant sur un homme bien étrange qui m'a ramenait avec lui, j'ai appris ce que j'étais devenu... Je n'y croyais pas le moins du monde, n'aimant pas spécialement que l'on se servent des croyances pour faire peur aux gens. J'ai dus me résoudre...

J'ai quitté ma famille sans explication, cherchant cette bête qui m'avait fait devenir un monstre. C'est à ce moment là que j'ai commencé à tuer mes premiers humains. Je ne me contrôlais pas toujours à mes débuts, j'avoue avoir été un peu trop gourmand... J'ai pu trouvé ce que l'on appelle une meute. L'on m'as aidé à m'acclimater, à me dresser comme on dirait. L'Ulfric de cette meute n'était autre que la bestiole qui m'avait transformé... J'aurais voulu le tuer, l'empêcher de ruiner d'autres vies en tuant plutôt qu'en transformant, mais je n'étais pas très doué, aussi je ne me suis pas permis de le défier. Je savais que j'y aurais laissé la vie, selon les lois de la meute, un combat à mort attendait tout ceux qui défiait l'Ulfric. Me trouvant « drôle » et un brin joueur, il m'as prit sous son aile avec les autres membres et m'ont aider à dompter l'animal en moi. Je pouvais enfin me contrôler après avoir passé deux ans seul à errer et à tuer. J'ai dû passer une trentaine d'années avec eux. Je m'étais trouvé un compagnon, j'avais une cahute sympathique au bord d'un lac, grand amour pour moi qu'est cette étendue d'eau. Alors oui, un compagnon et pas une compagne... Je me suis sentis plus attiré par lui que par la fille du chef, je ne me l'explique pas et ç a été dur à accepter, mais sa présence me faisait du bien, ses gestes également.
Mais comme rien ne va jamais bien longtemps, celui-ci s'est fait tué par un chasseur d'une balle en argent. Ce jour là, j'ai décimé tous les hommes et les garçonnets du village. Je ne supportais pas l'idée de cruauté chez les hommes envers notre race que j'avais eu le temps d'aimer, d'apprendre la culture et la hiérarchie.. Je me suis fait comme qui dirait bannir, l'Ulfric ne voulant pas éliminer sa « création ». Il aurait mieux fait car vu les carnages que j'ai pu faire hein...

Mais bien après tout cela, je suis tomber à St Louis, petite ville sympathique où j'ai en la personne de Connor O'Brien un allié bien plus important, ne sorte de communion comme j'avais eu dans ma famille. Je me sentais chez moi... Et je suis resté et y resterais toujours je pense. J'ai été bien accueillis, malgré l'animosité et la blessure qui étaient en moi. J'aime participer à la préservation de la meute, me sentant comme responsable de quelque chose. Depuis quelques mois, un jeune loup nous a rejoint. Il est touchant de par son histoire et sa façon d'être. Il est très jeune, et me rappelle un peu moi à mes débuts, perdus et ne comprenant pas. Je me suis rapproché de lui sans vraiment y faire attention, et une amitié est née. Une de celle qui vous réchauffe le coeur et vous rend plus docile – un peu trop peut-être ? - et vous donne envie de changer, de vous radoucir.. Mackenzie... Je crois que si on le touche, je serais capable de bien plus de carnage qu'autrefois, tant je me sens proche de ce petit loup au caractère bien trempé ! Je n'aime pas trop le voir traîner avec n'importe qui... J'aime l'avoir près de moi, lui enseigner pleins de choses comme un modèle, je pense que notre relation est bénéfique pour tous les deux et personne n'oserait nous empêcher de continuer. Il cherche à m'éviter les ennuis en me convaincant d'abandonner les humains comme repas. Pas fcile tous les jours et suivant les lunes je ne me sens pas vraiment d'humeur à faire des concessions, mais son idée n'est peut-être pas si mauvaise.. Juste difficile.