→ Evitez la « biographie de cours », style « A 15 ans il a fait ça. A 20 ans il a fait ça. » Essayez de construire une biographie attrayante ^_^

Une histoire peut se mêler à l'Histoire. La mienne en tout cas y est fortement encrée. Déjà quand je suis né, il y avait un sentiment d'importance chez moi. Un puissant idéal... comme si nous étions en plein milieu d'un changement capital. Il faut dire que c'était le cas, lorsque mon grand-père a tenté la grande traversée en l'an de grâce 1777, il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Lui qui n'avait connu que son Irlande natale, pauvre et sans avenir, il s'était retrouvé dans un Nouveau Monde sauvage et plein d'avenir. Protestant, il était un indésirable dans son village alors dès qu'il a eu la possibilité de s'embarquer sur un bateau pour l'Amérique il a foncé sans réfléchir. Jeune et seul il s'installa sur une terre en Pennsylvanie, où on lui offrit un terrain à cultiver, il rencontra une femme vite fait bien fait, et quelques années plus tard ils avaient mon père. Classique. Après l'Indépendance de notre beau pays, un autre sentiment de nouveauté envahi mon grand-père, sa femme et son fils. En 1803, Napoléon a fait la pire connerie de sa carrière, avouons le, et a vendu pour une bouchée de pain tout le territoire de la Louisiane. Un territoire immense qui n'a plus rien à voir avec les limites de l'état de nos jours. Non, avant la Louisiane c'était vraiment l'endroit où aller pour changer de vie et puis... c'est tellement plus facile de travailler dans le Sud où l'esclavagisme est monnaie courante. Ayant bien gagné sa vie en Pennsylvanie, mon père conduit son père et sa famille vers le Grand Sud. Je ne préfère pas compter le nombre d'Indiens qui ont sautés si ils croisaient leur route mais, c'était monnaie courante à cet époque. Tuer un Indien, tuer un lapin, tuer un noir, quelle différence ? Ma famille s'est donc installée près de la Nouvelle Orléans où mon père reprit une plantation de coton qu'il faisait marcher avec brio. Il avait aussi hérité d'une petite vingtaine d'esclave à ses débuts.

Quand je suis né en 1845, cette vingtaine était devenue une centaine et mon père était un des plus riches et aussi impitoyable propriétaire de la Nouvelle Orléans. Moi, j'étais un petit peu sa merveille étant fils unique et il m'amenait absolument partout avec lui. Alors on peut dire que j'ai tout vu à l'époque, les coups de fouets, les gens qui mourraient de faim dans des baraquements insalubres, j'en passe et des meilleurs... Mais ce que mon père n'avait pas prévu, c'était que n'ayant eu ni frère, ni sœur, et bien il fallait que je me dégourdisse les jambes et que je m'amuse avec des gamins de mon age. C'est donc pourquoi en dehors de l'école je passais plus de temps avec les enfants des esclaves qu'avec ma mère et ma famille. En cachette des fois je leur ramenais des choses à manger, meilleures bien sur que ce qu'ils avaient, bien sur il y avait une distance entre eux et moi, on le faisait clairement pas parti du même monde et si un jour mon père apprenait ce qu'il se passait, les coups de fouets je me les serais pris moi. Un autre de mes jeux préférés quand je devais avoir à peu près douze ou treize ans, était de parcourir les marécages à la recherche d’alligators. Oui, j'étais jeune et débile et j'aimai vivre dangereusement... et c'était rien comparé à la belle période de l'adolescence. Bien sur au XIXème siècle on ne connaissait pas ce terme et j'étais déjà un homme, un jeune adulte à 16 ans, et un jeune adulte dont les hormones ne faisait que travailler. Les filles de mon entourage ne me faisaient pas beaucoup d'effets, et puis j'avais peur d'en mettre une en cloque et de devoir me marier avec elle et avoir une vie plate de propriétaire terrien, d'esclavagiste, de mari, de … oui non je préférais rester éloigner d'elles aussi loin que possible. Par contre je ne pouvais clairement pas ré freiner mes pulsions plus longtemps … Un des gosses d'esclave avec qui je jouais quand j'étais plus jeune devint mon partenaire de jeux...d'adultes, de jeux différents de quand on avait 6 ans. C'était tellement bon avec lui, si je pensais avoir des sentiments ça aurait été pour lui mais c'était tout bonnement impossible. Un soir alors qu'on était tous les deux dans la grange, un des employés de mon père, et peut-être même le pire, entra au même moment et nous surprit dans une position et bien … plus qu'explicite.. Ne sachant pas quoi faire pour sauver ma peau, je le repoussais violemment loin de moi et j'attrapais la chose la plus proche de moi, qui était une fourche tout en l'accusant de m'avoir sauté dessus... Et ça n'a pas raté, quelques minutes plus tard il était sur le point d'être exécute. Je sais que j'aurai pu faire quelque chose, dire qu'il n'était pas vraiment coupable mais j'en était incapable alors... Impuissant, je l'ai regardé mourir, bras croisés...

Je crois que cet évènement est resté le plus marquant de ma courte vie. Après, j'ai du commencer à sortir avec des filles du village et ça franchement j'aurai pu m'en passer. Heureusement est arrivé vite l'année 1862 et les idéaux qui vont avec. La guerre de Sécession avait déjà débuté et il était venu le moment de choisir un camp. Le mien était tout tracé. Mon père était un fier confédéré qui m'a fait rejoindre les rangs de l'armée alors que j'étais mineur - mais ça tout le monde s'en fichait tant qu'on pouvait tenir un fusil et étant le fils de mon père les officiers ont fermés les yeux sans problèmes. Non mais, il faut bien se battre pour nos intérêts, pour nos terres, on va pas laisser ces Nordistes qui forniquent avec les noirs et font des traités de paix avec les Indiens mener notre vie ! Ces paroles ne sont ni plus ni moins que celles du paternel. J'enfilais donc l'uniforme et parti me battre pour mes pères... Mais à force de rester avec mes camarades d'armes Sudistes je me rendais compte que je n'avais rien à faire avec eux... j'avais qu'une envie, les tuer tous. Ce que je fis un soir après que l'un d'eux ne ramène une jeune indienne qui passait juste par là pour la tuer gratuitement devant nos yeux. Les autres riaient, pas moi. Tuer toute une garnison dans son sommeil c'est facile, et c'est à partir de ce moment là que j'ai rejoins l'autre camp et renié ma patrie. Ils m'ont accueillis à bras ouverts, c'est rare les traîtres qui osent abattre 17 personnes en une nuit. Je suis donc devenu un tueur avant l'heure. Pour ma famille, j'étais mort. Il vaut mieux avoir un fils mort que traître, mais ce n'est pas grave, j'ai prévu d'aller m'installer à New York quand cette guerre sera finie. Si seulement elle finie un jour et surtout si on gagne, parce que si on perd les choses risquent d'être un peu plus compliquées.

L'Histoire nous le dit, les Nordistes ont gagnés, l'esclavage a été aboli, et tout ça mais dans mon histoire à moi c'est plus compliqué. Lors d'une des dernières batailles, en 1865, juste avant la fin en soi, je m'étais fait attrapé par deux de mes anciens frères d'arme et j'ai été planté et laissé pour mort dans un coin du champ de bataille. Me vidant de mon sang et agonisant, je n'avais aucune chance. La nuit était tombée et j'étais toujours vivant, je n'avais plus la force de hurler que j'étais ici. De toutes façon vu mon état j'étais sur d'y rester alors à quoi bon ? Je sentais la vie m'échapper quand j'entendis du mouvement tout autour de moi. Un homme, enfin, je pensais vu la carrure, était en train de passer de cadavre en cadavre...Ah, un pilleur, classique, ils sont légions...Mais...je me rendis compte après avoir entendu un cri d'agonie que ce pilleur là était tout simplement en train d'achever les pauvres soldats encore vivants et buvait littéralement leur sang. Gosh où j'étais tombé ?? J'essayais de... qu'est ce qu'il fallait que je fasse...bon... foutu pour foutu... Hé le tordu ! ….viens... viens par là... J'avais trouvé la force de prononcer quelques mots, assez pour que la créature vienne se tenir juste au dessus de moi et me lança un regard à glacer le sang. tu veux pas m'achever...j'en ai...marre là... Le charognard rit un bon coup avant de s'accroupir à coté de moi. t'as envie de mourir blanc-bec ? Dommage parce que ça va être long et douloureux... Après ces grandes paroles de sagesse, l'animal se pencha pour mordre dans mon cou. vas y...j'dois plus...avoir grand chose... à bouffer... J'allais enfin mourir... je fermais les yeux et souriait en coin tellement c'était bon de partir après plusieurs heures à souffrir et à agoniser. La mort était si douce comparé à tout ce que j'ai pu vivre avant...J'ai revu ma vie passer devant mes yeux, détail par détail jusqu'à revenir...jusqu'à ce champ de bataille, la baïonnette dans le ventre, les crocs dans mon cou et...alors que je pensais ne plus ressentir grand chose... une énorme douleur me sortie de mes pensées et une faim... une faim horrible qui me donnait presque envie de vomir. J'étais..vivant ? Je posais ma main sur mon ventre...Plus aucune trace de la plaie béante que j'avais quelques...heures ? Jours ? Mois ? Combien de temps s'était-il passé ? J'étais allongé dans l'herbe, à essayer de me relever et j'entendis des pas derrière moi. Jamais je n'ai entendu comme ça, tout me semblait fort, et un bourdonnement horrible ne voulait pas cesser dans ma tête. Enfin réveillé...ton premier repas t'attends Comment ça mon premier repas ? Qu'est ce que j'étais devenu ? Je réussi à me relever et devant moi se trouvait un homme, effrayé, et je ne mis pas une demi seconde pour reconnaître que c'était un de mes bourreaux. Sans pouvoir me contrôler, je sautais sur lui et reproduisit ce que m'avais fait le vampire auparavant. Enfin je crois. Je l'ai bouffé, jusqu'à la dernière goutte de son sang. C'était tellement bon. Sans peur j'avais accepté ma condition et j'étais près à suivre celui qui m'avait rendu comme ça jusqu'au bout du monde.

J'appris très vite avec lui à comment vivre maintenant, dormir toute la journée, sortir la nuit, devoir chasser pour se nourrir. Sa spécialité était les champs de bataille. Sauf que bon, au bout d'un moment la guerre s'est finie et il a bien fallut qu'on mange autrement. Il m'expliqua aussi qu'il était un solitaire, loin d'un clan, qu'il préférait vivre seul, enfin maintenant avec moi, et que c'était aussi pour cette raison qu'il m'avait transformé. Pour avoir un compagnon d'aventure et puis, je crois qu'il avait remarqué aussi que j'étais pas mal parce que notre relation était devenue de plus en plus intime. Plutôt étrange d'ailleurs de le considérer comme mon « Père » sachant la relation qu'on avait. James, parce que c'était son nom, Alexandre James Deschanel et était vampire depuis environ cinq siècle. Lorsqu'il était humain, il avait vécu en Italie, En France et était venu en Amérique du Nord plus tard, après s'etre fait transformé mais je ne sais pas comment, il a jamais voulu m'en dire plus. Ni même sur sa vie d'ensuite. Nous avons passé ensemble, comme ça près de 90 ans. Dans une vie humaine c'est affreusement longue mais dans notre condition le temps passe extrêmement vite. Nous étions en 1954 lorsque nous fumes séparés. A force de partir de villes en villes, d'états en états tout en laissant dernière nous les cadavres et la peur, on a été rattrapé par un groupe de lycans. Il faut dire qu'avant ma transformation j'ignorais l'existence de telles créatures. Autant j'aimais ma condition de suceur de sang, autant j'aurai détesté être un vulgaire animal. Je ne vais pas entrer dans tous les détails mais disons que... La bataille a été sanglante... plus que sanglante même et James a été tué. Blessé mais toujours en vie, j'ai réussi à m'échapper et à me refaire...Seul. Il me manquait plus que je ne voulais l'avouer et chasser sans lui était insupportable. Je n'arrivais pas forcément à me contrôler alors qu'après toutes ses années j'étais sensé être un vampire jeune mais presque accompli et capable de ne pas sauter sur n'importe quoi à n'importe quelle heure... Perdu au fin fond de l'Arizona, j'ai pensé à me laisser mourir dans un coin du grand canyon … Sauf qu'une pulsion m'appelait. Il fallait que je retourne en Louisiane, que je retourne à la Nouvelle Orléans que j'avais quitté depuis trop longtemps. Je mis presque cinq ans à parcourir les 2160,89 kilomètres qui me séparaient de ma ville natale. Entre temps il fallait que je dorme toute la journée et comme j'étais faible mes heures de vie nocturne étaient courtes, il fallait que j'avance mais en même temps que je chasse, que je me cache...C'était interminable. Fin 1959 j'étais chez moi. J'avais entendu parler d'un clan, les Blackstone, et j'ai tenté ma chance chez eux. En tant que jeune et nouveau j'étais qu'un simple membre, j'ai du m'habituer à la vie en clan mais au moins il y avait la protection d'une demeure et d'un endroit où j'étais sur de pouvoir passer toutes mes journées sans risquer une mort certaine. Pour y entrer j'ai du faire mes preuves, ne pas être un trop gros boulet et y trouver ma place rapidement. Moi qui était très confiant et limite arrogant, toujours sur de moi, ces qualités se sont encore plus développé avec mon coté vampire. A partir du moment où j'étais membre à part entière du clan, je m'étais rendu compte d'une des capacités que j'avais développée avec mon état de mort vivant est la séduction. À chaque fois que je sors et que je commence à séduire quelqu'un, il ou elle me suit facilement et je peux à mon aise lui faire sa fête avant d'en faire mon repas. Plutôt intéressante comme méthode, non ?

2012, je fais toujours parti du clan Blackstone, et même si la guerre fait rage, je fais mes affaires de mon coté autant que je peux. Pour ce qui est du clan et bien...si ils me demandent je suis là, sinon je préfère être seul. Je passe mes journées à dormir, bien sur, et la nuit je sors, dans les endroits les plus craignos de la ville, les humains sont fascinants et si facile à berner... si faciles... Oh et j'aime les bar gays également. A mon époque ça existait pas. C'était déjà un gros problème d'être Indien ou noir alors imaginez si on était gay. J'ai vu des belles avancées à ce niveau là, c'est bien maintenant les gens sont plus libres et donc beaucoup plus faciles à repérer. C'est des cibles encore plus faciles. Une nuit, j'avais décidé de sortir pour rassasier ma soif de sang et de sexe dans un bar, hétéro pour une fois, mais dans un des quartiers les plus mal famés de la ville. Je ne devais pas être le seul vampire dans le coin mais tant pis. J'entrais dans le bar et j'ai repéré ma cible en moins de temps qu'il ne faut pour dire « ouf ». Un grand et beau brun, jeune, avec un cou magnifique...Si seulement je pouvais voir ce qu'il avait sous ses vêtements... Ahah suis-je bête, j'allais le voir dans peu de temps. Mattie et moi avions discuté...J'ai retenu son prénom sur le moment même si il m'était inutile et la suite s'est passée dans une chambre, d'un motel désaffecté non loin de là où j'avais mes habitudes. Il passa à la casserole, comme tous, et je n'attendis pas trois heures pour passer à la partie la plus intéressante, le ravitaillement. La sensation était délicieuse, planter mes crocs dans la jeune peau fraîche de son cou... Hmm... et son sang aussi était chaud et délicieux. Quand j'en eus fini de lui je le laissais retomber au sol. Il n'était pas encore mort mais il n'allait pas tarder. Des fois je les mets à mort de suite, des fois j'attends un peu histoire de reprendre une rasade une fois que ma satiété aura passé un peu. Mais cette fois, il arrêtait pas de gémir, de se tordre dans tous les sens et … j'eus un flash. Il me rappelait moi, sur le champ de bataille, à me vider de mon sang depuis des heures et a attendre une seule chose, la délivrance. Devrais-je le tuer ? Ou... me faire un nouveau compagnon d'aventure ? Non, je n'ai jamais fait ça, jamais je n'ai engendré personne. Trop de responsabilités... Je me penchais vers lui et remis mes crocs dans son cou pour lui retirer les dernières gouttes de son hémoglobine. Un autre flash me traversa. James. Il me manque tellement... Un peu désemparé, je pris ce qui avait de plus proche de moi pour me trancher les poignets et faire boire mon sang à Mattie. Et me voici « Père ». Aussitôt transformé, je regrettais mon geste. Mattie était un boulet, un pire boulet. Et je repensais à moi, à la fin horrible qui me tiraillais le ventre. Naturellement je suis sortit chercher de quoi le rassasier et sa première nuit de vampire il la passa avec moi, à l’abri, dans la chambre de motel désaffecté.

Depuis une semaine je me coltine Mattie et franchement si j'avais pu revenir en arrière je le ferais. Il me colle, heureusement qu'il ne peut pas sortir trop la nuit sinon je serais sans arrêt avec lui collé à mon cul. Et le pire dans l'histoire c'est que son cul à lui, il me laisse même pas le toucher. Il m'énerve et à force d'être tout le temps sous pression je sens que bientôt je n'arriverais plus à faire attention, et en période de guerre c'est plutôt dangereux C'est dangereux également car Asher, le chef de clan me voit d'un mauvais oeil depuis. Déjà que je suis un des plus jeunes membre il n'a pas apprécié le fait que j'infante sans raison. J'ai mes raisons, mais elles snt personnes... Enfin, j'ai confiance en moi, et je sais que je vivrais encore pendant des siècles...