Le fuit d'un joli mélange génétique a donné naissance à Cherry, sulfureuse blonde aux yeux bleus océans. Aux premiers abords, elle peut facilement tomber dans la caricature de la peroxydée écervelée, mais lorsque l'on creuse plus loin que son apparence, on fait face à jeune femme étonnement intelligente. Elle se distingue des autres filles par son attitude souple et gracieuse, très certainement emprunté à son côté félin. Sa peau mordue par le soleil donne un effet bronzé très naturel ainsi qu'un étonnant contraste avec la couleur de ses yeux. Ses épaules étroites et ses petits bras ne laissent en aucun cas apparaître la force dont ils sont dotés, ce qui a tendance à rendre les gens perplexes quant à sa vraie nature ; bien que son regard persan la trahisse à de nombreuses reprises. Elle a souvent tendance à utiliser ce corps sensuel pour arriver à ses fins, ou à jouer de celui-ci pour obtenir ce qu'elle désire vraiment. Ses longues jambes interminables lui donnent une taille dépassant le mètre quatre-vingt. Elle a tendance à s'habiller de façon assez classique le jour et outrageusement dénudée la nuit. C'est une femme qui aime attirer l'attention et susciter le désir chez autrui ; de ce fait, elle n'hésite pas à porter des petites tenues, la plupart du temps de couleur noire ou rouge. Bien évidemment, elle essaye de se tenir à carreau devant les humains et préfère de loin séduire les hommes de nature lycanthrope. Selon elle, l'attirance physique a un rôle prédominant à la trouvaille d'un partenaire idéal et à la hauteur. D'extérieure, c'est une femme "fatale" particulièrement mystérieuse et attirante, qui gagne à être connue.

Découvrir, entreprendre et foncer sont les maîtres mots de Cherry. Son caractère est plutôt impulsif et spontané : elle agit d'abord et réfléchis ensuite. La témérité et l'enthousiasme font partie intégrantes de sa personne, ainsi qu'une grande générosité. Elle possède une forte endurance, de la vigueur et beaucoup d'ardeur. En général, elle est tout à fait capable de mener à bien tout ce qu'elle décide de commencer, en dépit de tous les obstacles potentiels. Plus précisément, la jeune femme a besoin d'un but. Sans but, la vie n'a pas de sens. Elle a besoin d'être perpétuellement en quête et est incapable de s'installer dans une vie de couple classique si un nouveau défi ne l'attend pas au coin de la rue. Pour Cherry, la vie est un constant combat où les nouvelles idées sont indispensables pour améliorer le monde. Quand elle désire quelque chose, elle ne verse pas dans la subtilité. Elle peut souvent se montrer grincheuse, irritable et de mauvaise humeur. Quand elle s'enflamme pour quelque chose, rien ne lui paraît aussi juste, aussi vrai, aussi évident. La demoiselle ne prend pas en compte les opinions des autres à moins d'en venir aux cris. Elle peut être chaleureuse, d'un grand soutien et a toujours un a priori positif sur les gens jusqu'à preuve du contraire. Un conseil : ne la provoquez pas. Elle aime par-dessus tout les personnes directes, ouvertes et franches. D'une façon ou d'une autre, vous ne vous ennuierez jamais avec elle; Mêmes ses névroses sont intéressantes. Cherry recherche les défis, les changements, en un mot l'aventure. Êtes-vous prêt (e)s à l'accompagner?

(UC)

SAN DIEGO – AVRIL 1949 L’enfance de Cherry fut gouvernée par la perte prématurée sa mère, atteinte d’une malade intraitable à l’époque. Ce triste évènement lui permit de développer une maturité précoce et d’apprendre à vivre aux côtés d’hommes : son père et son cousin. La vie de l’époque était assez rude, aussi la jeune fille appris à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Malgré son jeune âge , elle était considérée comme la maîtresse de maison, responsable et ordonnée. Son adolescence se déroula sans accroc, la faisant devenir au fil du temps une demoiselle de plus en plus séduisante.

ENSENADA – AVRIL 1967 Pour les 18 ans de Cherry, son père et son cousin lui offrirent une partie de chasse au cœur du Mexique. Malgré le caractère ‘masculin’ de cette activité, la jeune femme était particulièrement ravie de s’y prêter. Le coin qu’ils choisirent était coupé du monde urbain, les laissant au cœur du désert Mexicain. En soit, il n’y avait rien de bien déroutant, jusqu’à ce qu’il se produise l’improbable. La famille Graison fut violemment attaquée par un immense léopard noir ébène. L’attaque dura à peine quelques secondes ; laissant Cherry haletante de douleur. Elle avait été mordue au niveau du mollet gauche et griffé de part et d’autre de son flanc droit. Elle appela l’aide des siens, de sa famille, de la seule chose précieuse qu’elle possédait… sans avoir de réponse. Son père et son cousin gisaient là, éviscérés et déchiquetés en mille morceaux. Elle fut d’abord envahit par la peine, le désespoir puis la haine. Elle n’avait plus qu’une chose en tête : retrouver l’auteur de ce massacre et lui faire payer ses meurtres. De retour à la ‘maison’, elle incinéra les corps de ses plus proches parents et pria Dieu pour que son souhait se réalise.

SAN DIEGO – MAI 1967 Première pleine lune - #FLASHBACK# La douleur était déroutante. Je ne comprenais pas, j’étais incapable de saisir ce qu’il se passait. Mon corps essayait par tous les moyens de rejeter la souffrance, la brûlure qui me consumais. J’avais l’impression d’être sciée en deux, renversée par un bus, écrasée par le monde entier… Sauf que la douleur m’empêchait de bouger. La réalité était de savoir qu’il y avait quelque chose de plus important que cette litanie de supplices et ne pas se souvenir de quoi il s’agissait. Les ténèbres s’étaient installées, avant d’être balayés par une vague de souffrance. Je ne pouvais plus respirer… Des morceaux de moi se cassaient, s’éparpillaient, se fendaient… Puis, de nouveau, le noir. Au fur et à mesure que le temps m’avait moulu et que le noir avait grignoté petit à petit mon espace vital, il m’avait fallu puiser mon courage au plus profond de mon être. Je m’étais sentie glisser, sans prise à laquelle me raccrocher. Après tout, j’étais seule. Ma famille s’était éteinte, personne n’était pas là pour me soutenir… J’étais démesurément seule. Et pourtant, des bras semblaient s’être lovés autour de mes épaules… Ma mère, ou du moins, son vague souvenir. Cette source de chaleur au niveau de mes épaules avait semblé si réelle que j’avais raffermi ma prise autour d’elle. Tel était l’endroit exact où mon cœur devait être. Concentrée sur le souvenir de ma mère et des miens, j’avais compris que j’allais être en mesure de lutter contre les ténèbres. Cela aurait pu durer quelques secondes ou quelques jours, voire quelques semaines ou quelques années, mais le temps finit par retrouver sa signification. Trois évènements se produisent simultanément, s’engendrant les uns après les autres, si bien que je ne pus déterminer lequel avait précédé l’autre : mes os craquèrent pour ce qui semblait être la dernière fois, ainsi, le contrôle de mon corps revint par vagues. Je m’en rendis compte lorsque je pus à nouveau agiter les orteils et serrer les poings… qui n’en étaient plus. Même à travers mes yeux clos, je pouvais sentir un changement, une autre position, une autre faon d’être. Mon esprit gagna en lucidité, et je fus en mesure de compter les battements désordonnés et bruyants de mon cœur. Force physiques et clarté mentale se poursuivirent jusqu’à ce que je devienne capable d’identifier les sons autour de moi. J’étais sur ce qui semblait être du carrelage, mon carrelage. Je ne savais discerner si ce n’était qu’une idée, mais j’avais nettement l’impression d’être trempée, engluée dans un liquide peu commode. Après ce qu’il m’avait semblé être des heures, je réussis enfin à retrouver contrôle de moi-même, ou plutôt, du nouveau moi. Je n’étais plus humaine… Une fourrure dorée, blanche et noire avait remplacée ma douce peau ; des grippes étaient sortis à la place de mes ongles ; un tourbillon de couleurs inconnus se présentaient devant mes yeux ; une position particulière m’obligeait à me mouvez à quatre pattes, en tout aisance. En effet, je n’avais plus rien d’humain : j’étais devenue un léopard.

LAS VEGAS – JANVIER 1968 Devenir léoparde-garou avait pour ainsi dire relégués tous ses projets aux oubliettes. Cela dit, même si un mari et des enfants semblaient exclus, ça ne l’empêchait pas pour autant de se raccrocher à une partie de ce rêve (..) La lycanthropie étant considérée comme diabolique à l'époque, la jeune femme voyagea énormément, ne restant pas plus de trois mois au même endroit. Bien que Las Vegas ait été une de ses villes favorites, elle n’hésitait pas à rejoindre les quelques villages environnants pour ne pas attirer l’attention sur elle. Elle réussissait de manière très discrète, ne parlant pas plus de cinq minutes avec la même personne. Son moral d’acier l’empêcha de craquer, mais au fur et à mesure de temps, son esprit animal prit le dessus sur son humanité. Elle se mit à mépriser la race humaine et massacrer tous ceux en travers de son chemin. Il lui fallait une distraction, se vider une bonne fois pour toute. Pour se faire, elle devait absolument trouver d’autres personnes comme elle. Là, elle se mit en quête d’autre léopards-garou et par la même occasion, de l’auteur de sa transformation.