Ainsi vous souhaitez que je vous conte l’histoire de ma vie ? Si c’est vraiment, ce que vous voulez… je ne vois pas d’inconvénients à accéder à votre désir. Mais je dois vous prévenir, elle est longue. Avec trois-milles ans de vie vampirique associés à trente sept ans de vie humaine. Vous tenez toujours à écouter mon histoire ? Très bien. Alors venez. Mettez-vous autour de moi et installez-vous confortablement sur vos coussins. Ecoutez bien car je ne la raconterai pas une seconde fois. Apprenez de mon expérience. Même s’il s’agit de l’expérience d’un vampire vieux de trois-milles trois cent ans ayant vécu sous le règne du Grand Ramsès II.
Avant de vraiment commencer mon histoire, je dois vous présenter l’Egypte telle qu’elle l’a été quand j’y ai vécu. Ma foi, c’était un pays riche et prospère. Le Nil était notre source de vie. Il régissait notre mode de vie. Grâce à lui, on avait une région irriguée, nous permettant d’avoir de très bonne récolte et avoir constamment des terres fertiles. Mais, bien entendu, il y avait toujours un risque qu’une année, il y ait une mauvaise crue du Nil. Alors on stockait et faisait payer des impôts. A cette époque, on était très organisé. Que ce soit sur le plan juridique, commercial ou social. Malgré les différents conflits avec les différents peuples qui nous entouraient, l’Egypte brillait de part sa puissance et son opulence. On vénérait les dieux et les honorions comme il se devait. Sous le règne de Ramsès II, cet engouement pour les dieux fut mis en avant. De nombreux temples et autres monuments ont été construits pour leur rendre hommage. Des fêtes somptueuses étaient organisées en leur honneur et présidées par le Pharaon lui-même. Le peuple pouvait y assister. Tout du moins, pour les grandes célébrations. Ces fêtes étaient toujours attendues avec grand enthousiasme. La bière et autres victuailles étaient de mises ces jours-là. Je me souviens encore des notes particulières du luth et de la lyre ainsi que des grandes processions devant les temples. Ces dernières étaient rares. Tout du moins, le peuple ne pouvait y assister. Rares étaient ceux qui pouvaient se rendre dans les temples des Dieux. Seuls les prêtres s’y rendaient et quelques autres privilégiés. Et je faisais partie de ceux-là.
Je suis né dans une famille noble, proche de celle du Pharaon. Nous étions respectés mais également craints. Tout du moins, en ce qui concernait mon père. Il était prêtre de Seth. Et nul n’ignore qui est le Dieu qu’il servait. Un dieu impulsif, jaloux et manipulateur commettant des actes de fourberie. Pas que mon père fut ainsi, loin de là. Mais par principe, parce que Seth était vénéré et craint, ses prêtres l’étaient également. Les prêtres représentaient le dieu qu’ils servaient et par conséquent, on les voyait comme la divinité dont ils avaient la charge. Pour ma part, j’étais fier de mon père et qu’on puisse dire de lui qu’il était un grand homme. J’étais en admiration devant lui et souhaitait être au moins la moitié de ce qu’il était. Je me sentais honoré d’être son fils. Comment ne pas l’être quand on sait que son père est vu avec respect et aidait les gens ? Vous savez, un prêtre ne fait pas que rester dans le temple de son dieu à prier. Loin de là. Il y a des roulements. Ils sont en service pendant un mois puis pendant un trimestre, ils vivent comme le commun des Egyptiens. Certains encore, pendant cette période, faisait le tour du village ou de la ville pour soigner les malades ou les blessés. C’était ce que faisait mon père. Quand il ne travaillait pas dans le temple, il rendait visite aux familles pour guérir les souffrants. Un jour, j’allais devenir comme lui : un vénérable prêtre de Seth. A cette époque, les prêtres le devenaient de père en fils. Ou alors ils signaient une chartre et devaient payer leur titre pour entrer dans ce qu’on peut appeler le « clergé » Egyptien, bien que nos croyances n’aient rien à voir avec le catholicisme. Mon père me préparait à être un bon prêtre. Il m’apprenait à bien me comporter dans le temple, les différents rituels à exécuter chaque jour. En plus de ça, j’avais un enseignant qui m’inculquait les bases des différents savoirs. Comme les mathématiques, les sciences, les hiéroglyphes. J’apprenais vite et mon entourage s’en félicitait. Et d’autant plus que mon précepteur était le même que celui du Prince, Ramsès. C’est ainsi que nous avons été amené à nous lié d’amitié. Bien que nous soyons totalement différents l’un de l’autre, il devint très vite mon plus proche ami. Il était un jeune homme vif, intelligent, impulsif. Il ne tenait jamais en place. Il n’aimait pas vraiment les cours théorique auxquels nous assistions. C’est pourquoi il lui arrivait souvent de manquer volontairement les leçons. Ce qui était loin d’être mon cas. J’étais bien trop ponctuel pour ça. Et le suis toujours. J’étais quelqu’un de calme et posé qui ne réagi pas forcément au quart de tour. Il en faut beaucoup pour me faire perdre mon sang froid. Bien que je puisse facilement être en colère en raison de ma nature particulièrement rancunière, je suis toujours parvenu à contrôler mes sentiments. Quels qu’ils soient. A tel point qu’on m’attribuait une personnalité plutôt froide et hautaine alors qu’il n’en était rien. Bref, bien que Ramsès et moi-même étions si différents, nous étions comme deux doigts de la main. Son impulsivité et son arrogance m’amusait. L’arrogance d’un prince. Quant à moi, je tentais de modérer ses ardeurs. Il m’écoutait, la plupart du temps. Tout comme je savais l’écouter. Mais comme tout prince, il n’en faisait qu’à sa tête. Il aimait m’amener dans ses escapades nocturnes. Cela se résumait surtout à se balader en ville après le couvre-feu ou encore se rendre dans des bordels. Nous profitions de la vie, comme on le dit communément aujourd’hui. Bien entendu, ce genre de comportement ne plaisait pas particulièrement au Pharaon et père de Ramsès : Sethi Ier. Et comme vous vous doutez, Ramsès n’écoutait pas vraiment les recommandations de son père. A la cours, des nobles venaient souvent lors de réceptions ou vivaient tout simplement au palais. Parmi eux, la jeune Néfertari dont Ramsès s’éprit immédiatement. J’étais le premier à voir son attirance pour cette belle égyptienne. Cela m’amusait parce qu’en réalité, Ramsès était un homme à femme et n’était pas du genre à se focaliser sur une seule. Et cela ne changea pas. Si vous saviez le nombre de femme qu’il eut et le nombre de concubines. Pour ma part, je fus également charmé par une personne du genre féminin. Elle s’appelait Iset-Nofret. Une jeune fille noble et indomptable mais incroyablement belle. Elle avait une douceur sans pareil et intelligence aussi accrue que celle de Ramsès, ce qui n’était pas peu dire. J’en tombai irrévocablement amoureux. Et malheureusement Ramsès avait également des vues sur la seule femme que j’ai su vraiment aimer. Quant à elle, elle semblait préférer mon meilleur ami. Il lui faisait la cours comme il le faisait également à Néfertari et bien d’autres femmes qui venaient sans rechigner entre ses draps. Elles estimaient être honorée d’intéresser le prince et espérait un jour être la Grande Reine le jour où il serait pharaon. Iset-Nofret ne me remarquait pas. Elle ne voyait que Ramsès alors que je ne faisais que la regarder. Je n’étais que l’ombre de mon ami et la jalousie s’emparait de moi. Néanmoins, je la retenais au plus profond de moi. Je tenais bien trop à mon amitié avec Ramsès pour avoir envi de tout gâcher par une femme. Mais une femme qui me rendait totalement fou de désir. Etrangement, Ramsès ne remarqua rien de mes sentiments alors qu’il me connaissait très bien. Exactement comme un frère. Sans doute l’a-t-il deviné sans pour autant en faire la moindre remarque parce que tout comme moi il tenait à notre complicité. Ramsès devint pharaon à l’âge de 19 ans. Son père, Sethi 1er, tomba malade et en mourut. Etant encore jeune, il eut au départ du mal à se faire une place. Son frère aîné était d’une jalousie sans pareil et faisait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Heureusement, j’étais là et les plans qu’il montait derrière son dos étaient à chaque fois mis en échec grâce à moi. Cela vous étonne que ce soit le cadet qui fut nommé Pharaon et non l’aîné ? Cela signifie simplement que Sethi jugeait Ramsès plus apte à le succéder. Pour ma part, je devins prêtre de Seth à l’âge de vingt ans. Ce n’est qu’à cet instant que ma belle Iset-Nofret me remarqua alors que jamais je ne l’avais oubliée. Elle était la seconde femme de Ramsès, la première étant Néfertari. Elle vint un soir à moi, me confiant le fait qu’elle ne supportait pas l’idée que son mari puisse préférer Néfertari. Je tentais de l’écouter en tant que prêtre et mettre une certaine distance entre nous. Mais j’étais faible en sa présence. Je la désirais plus que tout et elle se livrait presque à moi. Et pourtant, je savais qu’elle ne faisait que m’utiliser, histoire de se venger de Ramsès et Néfertari. Je savais parfaitement qu’elle n’avait aucun sentiment pour moi. Mais mon amour pour elle me fit céder. Comme la chair est faible ! A plusieurs reprises, elle vint à moi au court des années. Et sans jamais que Ramsès ne s’en aperçoive. Ce dernier pris d’autres épouses en plus d’Iset-Nofret et Néfertari. Et cela m’enrageait que mon meilleur ami puisse ainsi avoir aussi peu de considération envers ses femmes. La seule qu’il respectait vraiment, c’était Néfertari. A se demander pourquoi il se mariait aussi souvent et prenait autant de concubines. La rancune et la colère couvait en moi tel un volcan prêt à entrer en irruption à tout instant. Et l’élément déclencheur fut le jour où Ramsès découvrit que j’avais, à plusieurs reprises, couché avec sa seconde femme. Il entra dans une colère que je ne lui avais jamais vue auparavant. Une colère de folie qui reflétait une impression de trahison. Oui, j’avais trahi mon ami. Mais comment pouvait-il m’en vouloir alors qu’il m’a dérobé celle que j’aimais. On me retira la fonction de prêtre et l’on me chassa de la ville. Si on m’y voyait, j’étais condamné à être abattu sans hésitation. Belle considération de la part d’un soi-disant ami, n’est-ce pas ? Je quittais donc Thèbes pour m’installer dans une petite ville près du delta du Nil. J’y vécu sous un autre nom et sans le sou. On m’avait également retirer une bonne part de ma fortune. Dans cette ville, j’aidais les autres comme je le pouvais et parlais très peu, préférant ne rien dire plutôt que de parler de ce que j’avais été. Je suis entré dans une sorte de mutisme que je n’avais pas avant Pendant que je vivais tranquillement et simplement, je préparais ma vengeance sur Ramsès et Iset-Nofret. Je cherchais un plan qui les ferait souffrir à coup sûr. Et je trouvais la solution le soir où je devins un vampire.
Dernière édition par Menes Djersis le Mar 17 Aoû - 16:16, édité 3 fois
Sujet: Re: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" Lun 9 Aoû - 17:40
Partie 2
Ce soir-là, je sortais d’un bordel dans lequel je me rendais souvent. Allons ! Ne me regardez pas ainsi ! Et puis, comment ne pas sombrer quand tout ce à quoi vous teniez vous été retiré injustement ? Oui, j’allais dans des bordels le soir, buvant de l’alcool à n’en pas finir. Cette nuit-là, j’étais relativement sobre. Je marchais tranquillement jusqu’à chez moi. Jusqu’à ce que trois personnes m’attendent au coin de rue. Trois personnes que j’avais une fois mouché et humilié en public pour une broutille. Tellement bénigne que je m’en souviens plus. Ils s’étaient mis en tête de me le faire payer. Ils me laissèrent pour mort en dehors de la ville, me laissant à la merci des bêtes du désert. Mais il en vint une totalement différente des autres. Physiquement, elle ressemble à un homme. Elle en a même les sentiments. Mais en dehors de ça, elle n’est en rien comparable aux humains. Abandonné dans le désert et mourant sur le sable, j’ai vu cette ombre au dessus de moi. Sur le moment, j’ai cru que j’avais sombré dans le sommeil éternel sans m’en rendre compte. Mais je me suis bien vite aperçu qu’il n’en était rien. La morsure des grains de sable sur mes plaies ouvertes étaient bien trop présente pour que je fusse mort. Il se pencha sur moi mais je ne pus distinguer son visage. La nuit était bien trop sombre. Je sentis des mains me soulever avec une étrange tendresse qui me déconcerta. L’inconnu m’amena contre son torse, me serrant comme un enfant. Je me sentais étrangement bien. J’avais l’impression de retrouver mon âme d’enfant et qu’il s’agissait de mon père qui me portait ainsi. J’en avais même oublié la douleur. Je me serrais contre lui, me blottissant et enfouissant mon visage dans son cou alors qu’il me tenait fermement dans ses bras. Un peu comme si j’étais une chose fragile à laquelle il fallait faire la plus grande attention. Je ne me souviens plus de ce qui se passa ensuite. J’étais dans un état second où seul lui demeurait, mon bienfaiteur venu à mon secours. Je me rappelle juste de sa voix douce et sereine qui m’apaisait alors que je comatais. J’ignore combien temps cela dura mais j’avais eu la sensation que cela avait été une petite éternité. Une éternité des plus apaisantes et agréables. Un soir, j’ouvris les yeux et il était là, à mes côtés. Tendre et attentionné, il me révéla m’avoir trouvé dans le désert et fait en sorte qu’on me soigne. Son attention envers moi était si touchante que j’en fus troublé. Devant garder le lit, je restais quelque temps chez lui. Nous discutions de tout. Ou presque. Je lui avouais qui j’étais réellement. Quand à lui, il me dit être un simple noble qui préfère vivre à l’écart des gens. Il s’appelait Kénamon. Et il émanait de lui une aura étrange que je n'aurais su décrire. Le mystère régnait autour de lui. Il ne venait me voir qu’à la tombée de la nuit. Il avait des yeux étrangement brillants. Sa teint était d’une pâleur inquiétante alors que sa peau était aussi froide que celle d’un mort. Mais jamais il ne me répondit ou alors de façon très évasive, prétendant avoir une sorte de maladie inconnue. J’avais dû mal à croire ses paroles. Néanmoins je n’insistais pas, ne voulant pas paraître désagréable alors qu’il m’avait sauvé. Les jours passèrent et je restais en sa compagnie et sous sa protection. Et au fils des années, Nous devînmes proches, presque autant que moi avec Ramsès. Voire plus. Notre relation était différente, cependant. J’avais de l’admiration pour Kénamon alors que j’avais éprouvé que de la sympathie et une certaine complicité pour mon ancien ami. Mais en dehors de ça, ça n’était pas si différent. Il aimait me surnommé Seth en raison de la noirceur que je couvais en moi. Mais également pour une autre raison que je n’ai pas besoin de préciser, n’est-ce pas ? Une seule chose nous séparait : son secret. Si au début je n’insistai pas, cela devint une véritable obsession avec le temps. Je voulais savoir. Nous n’avions aucun autre secret entre nous et cela me frustrait. Et Kénamon n’appréciait pas vraiment. Jusqu’au soir où il s’énerva vraiment et me révéla sa véritable nature. Je crois que je n’ai pas besoin de vous la dire. Vous le savez déjà. Je ne fus nullement effrayé qu’il fut un vampire. Je savais quel genre d’homme il était et cela n’était pas près de changer à mes yeux. J’étais plus fasciné et séduit qu’autre chose. Je voulais qu’il me transforme, qu’il fasse de moi un de ses siens. Et ce pour plusieurs raisons : la première parce qu’un jour je mourrai et que je voulais être avec lui à jamais. La seconde parce que cela me permettrait de me venger de Ramsès. Contre toute attente, Kénamon accepta. Il fit de moi ce que je suis aujourd’hui. Il me vida de la quasi-totalité de mon sang pour m’offrir ensuite son propre sang en retour. Vous n’imaginez pas un instant la souffrance de la transformation. J’avais l’impression d’avoir le corps en feu alors que mes organes étaient comme enserrés dans un étau qui les broyait sans ménagement. Mourir n’a rien d’agréable. Puis se fut l’apprentissage. Kénamon m’enseignait ce que je devais savoir, me conseillait. Et d’une certaine façon, il tentait de me faire oublier mon désir de vengeance. Mais jamais il ne me quitta. Je ne fus pas long pour retourner à Thèbes en sa compagnie, malgré ses protestations. Etrangement, personne ne me reconnut. Sans doute était-ce dû à mes cheveux qui avaient eux le temps de pousser. Lorsque j’étais prêtre de Seth, chaque fois que j’étais de service dans le temple, je devais de me raser entièrement. Y compris les sourcils. Avec les années, tout ceci avait repoussé. La raison, sans doute, pour laquelle personne ne vit en moi l’ancien prêtre de Seth qui aurait déshonoré la seconde femme du Pharaon. Avec Kénamon, nous achetâmes une petite propriété. Et c’est à partir de là que je mis en place ma vengeance. J’appris que Ramsès et Iset-Noufret avaient eu plusieurs enfants. Dont l’un d’eux tout juste né. Derrière le dos de mon Sire, je pénétrais dans le palais sans trop de difficulté. J'utilisais mon pouvoir d'hypnose sur un des résidents afin qu'il m'autorise à en entrer puis je tuais le bébé. Personne ne sut jamais ce qui était arrivé. J’avais aisément camouflé mon acte pour qu’on ne puisse pas identifier la raison de la mort. Et ce grâce aux enseignements de Kénamon. Et je recommençais la manœuvre pour tous les nouveau-nés qu’engendrait Ramsès. Ceux qui étaient déjà adultes, je les laissais vivre. Mon Sire avait beau me reprocher un tel comportement, je n’arrêtais pas pour autant. Et il ne pouvait pas nier le fait que mes crimes étaient habilement dissimulés. J’avais parfaitement conscience que jamais personne ne devait connaître l’existence des vampires. Jusqu’à la mort de Ramsès, j’assassinais les bébés que je savaient être de lui. Horrible, vous me dites ? Injuste ? Je le conçois parfaitement. Et vous avez raison d’être outré. Mais à ce moment-là, j’avais eu un tel besoin de vengeance et une telle rancune envers Ramsès que je ne me souciais pas du tout de la morale. Contrairement à Kénamon qui en eu assez. Il me laissa me débrouiller et quitta Thèbes peu avant la mort de Ramsès. Il mourut lors d’une bataille. Sa mâchoire a été sévèrement atteinte, provoquant des séquelles qui le firent souffrir avant qu’il ne rende son dernier souffle. Cette perspective ne put que me faire le plus grand plaisir. Je restais en Egypte jusqu’à ce qu’elle perde toute sa puissance. Je partis découvrir le monde.
Dernière édition par Menes Djersis le Jeu 19 Aoû - 12:28, édité 2 fois
Sujet: Re: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" Mer 11 Aoû - 13:21
Partie 3
La puissance de l’Egypte déclinait peu à peu. Pour les historiens, cela ne faisait que commencer. Pour moi, il était déjà trop tard. Mon pays ne se relèverait pas des différentes crises et différents conflits qui le minaient. Alors je partis vers l’Est, passant par le désert comme je le pouvais. La journée, je me cachais sous le sable brûlant pour échapper à la morsure du soleil. Il est vrai que cela n’a rien d’agréable mais je n’avais pas d’autres choix. Quant au sang, j’attrapais toujours un nomade du désert, bien qu’ils fussent rares. Une fois, je me nourris d'un habitant d'une oasis Avec le temps, j’ai appris le contrôle de ma soif et pouvait me contenir malgré quelques difficultés. Et puis vint l’arrivée dans une ville d’un pays voisin à l’Egypte. Je restais quelques jours là-bas dans une petite auberge avant de repartir. J’ignore combien de temps mon périple dura. J’allais vers l’Est pour ensuite allez vers le nord afin d'atteindre la Grèce en passant par l’actuelle Turquie. Je fis plusieurs escales, restant plusieurs jours voire plusieurs mois au même endroit avant de me lasser et de vouloir reprendre mon chemin. L'halte la plus longue fut sur une durée d’un an, dans un petit village aux abords de la Méditerranée. Puis vint la Grèce. Magnifique pays qui me fascina et me séduisit. Leurs Dieux n’étaient pas si différents de ceux de mon pays d’origine. Je me sentais en accord avec leur religion tout comme je l’avais été en tant que prêtre de Seth. Je me mêlais aux humains avec aisance et parvenait à me comporter comme l’un d’entre eux. On me prenait pour un citoyen respectable et digne. Je vécus environs trois siècles en Grèce, me déplaçant de temps en temps pour éviter que l’on se pose des questions sur ma « très bonne conservation ». Là-bas, je parvins à me forger une petite fortune. J’avais une propriété. Des esclaves que je traitais avec respect. Comme tout bon citoyen grec, je me rendais au théâtre, assistait aux cérémonies en l’honneur des dieux. Bien entendu, jamais quand cela se déroulait la journée. Je vivais une vie sommes toute banale et normale. En dehors du fait, bien sûr, que je menais une vie de vampire. Je m’attaquais principalement aux meurtriers. Histoire de vainement soulager ma conscience. Je regrettais amèrement d'avoir injustement assassinés les pauvres nourrissons. Ces nouveau-nés n’avaient rien eu à voir avec ma haine envers Ramsès. Aujourd’hui encore, cela me hante par moment. J’ai juste appris à ne plus y songer aussi durement. Parmi mes esclaves, je fus particulièrement touché par un jeune garçon. Il avait dans ses yeux une lueur qui ressemblait à la mienne. Un mélange de sauvagerie et de calme qui était à peu de chose prêt identique au mien. Il aspirait à la liberté tout en se résignant à son sort. J’en fus tellement attendri que je me mis à le vouloir pour moi. Et rien que pour moi. Je le marquais, faisant de lui mon servant humain. Je crus un instant qu’il m’en voudrait et prendrait peur en apprenant ce que j’étais vraiment. Mais rien de tout ceci ne se produisit. Il en fut même reconnaissant de la confiance et de l’attention que je lui accordais. Je lui avais donné ainsi la vie éternelle pour ne plus jamais en être séparé. Mais il voulut plus. Il voulait… être comme moi. Un vampire. Ma première réaction fut de le lui refuser. Il perdrait son innocence. Et ça ne changerait rien vu que ma marque lui permettait de vivre aussi longtemps que moi. Mais il insista tant et si bien que je cédais. Je fis de lui mon premier Infant. Mais à partir de cet instant, il devint sanguinaire et incontrôlable. Il avait constamment besoin de tuer, risquant de nous exposer. Nous dûmes quitter plusieurs fois de lieux pour ne pas nourrir de soupçons. Il refusait d’écouter mes conseils, ne faisant qu’à sa tête. Et pour cela, je dus faire la chose la plus dure qu’il m’eut été donné : me débarrasser de lui. Je l’enfermais dans une pièce éclairé et l’y laissait pendant que je me mettais à l’abri durant la journée. Quand je revins ouvrir la porte, il n’était plus qu’un petit tas de cendre que je dispersais au gré du vent dans la nuit. Suite à ça, je décidais de quitter la Grèce pour reprendre un voyage comme lorsque j’ai quitté l’Egypte. J’allais de ci de là, au gré de mes envies, errant et tentant d’oublier la mise à mort de mon Infant. Je ne restais pas plus d’un an au même endroit. Je suis allé en Italie. En Gaule. En Perse. En Angleterre également. Mes voyages durèrent plusieurs siècles tandis que je me lançais à la découverte de nouvelles civilisations et apprenait à les connaître. Je fis également la connaissance d’autres vampires. Certains que j’ai appréciés. D’autres pas. Mais aucun qui ne m’ait véritablement marqué. Peu d’entre eux arrivaient à me cerner. Par conséquent, peu se plaisait à être en ma compagnie. Je parle peu et reste d’un calme qui les déstabilisaient, les rendant réticent à m’approcher. Je ne parle que si c’est nécessaire, n’aimant pas les paroles inutiles. Je reconnais que cela doit être agaçant de parler avec quelqu’un qui ne répond que par un sourire ou un regard. Ou qui simplement fait des réponses très évasives. Mais j’ai toujours été ainsi. Et je ne compte pas en changer. Vous vous demandez pourquoi alors je vous raconte ainsi mon histoire alors que je préfère éviter ça ? Et bien… sans doute avais-je besoin d’extérioriser ce que je suis. Une sorte de… psychanalyse, comme il le dise aujourd’hui. Qui sait ?
Dernière édition par Menes Djersis le Jeu 19 Aoû - 11:16, édité 3 fois
Sujet: Re: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" Mar 17 Aoû - 15:04
Partie 4
Il vient un moment dans l’existence de tout vampire, surtout un vampire de mon âge, où l’ennui et la solitude deviennent totalement insupportables. J’avais beau voyager et découvrir de nouvelles civilisations à travers les siècles, je me sentais seul. Devoir continuellement vivre dans les ténèbres sans personne avec qui partager et discuter d’égale à égale me rongeait. Oh, n’allez pas croire qu’être vampire me déplaisait, loin de là. Mais contrairement aux apparences, la solitude peut tuer. J’ai tenté de combler ce vide en ayant des Infants. Deux en plus de celui que j’ai dû exécuter en Grèce. Que dire si ce n’est que j’ai tenu à eux. L’un était fougueux et regorgeant de vie alors que l’autre était plus réservé et sage. Mais ni l’un ni l’autre de s’appréciait tant ils étaient opposés. Après une petite centaine d’année à nous côtoyer, le premier alla de son côté, ayant besoin de son indépendance. Quant au second, il préféra avoir un lieu fixe et resta dans notre demeure du moment alors que je partais. A ce moment là, j’avais visité une grande partie de l’Europe ainsi qu’une petite part de l’Asie. Je décidais donc de me rendre en Amérique où j’accostai en Louisiane. J’y restais quelques temps, allant de ville en ville comme la Nouvelle-Orléans ou Atlanta. L’Amérique est un continent qui me fascina plus que les autres. Sa jeunesse et sa modernité m’intriguait et me plaisait. En particulier le Sud de l’Amérique du Nord qui avait un quelque chose qui me faisait penser à mon Egypte d’entant. Quand je voyais ces esclaves noirs travailler dans les champs de coton, j’avais l’impression de regarder les agriculteurs s’occuper de leurs récoltes aux bords du Nil. Sauf que là, il s’agissait du Mississippi. Je me sentais comme chez moi, bien que les lieux me rendaient nostalgique de mon Egypte qui avait disparue à jamais. Mon pays avait perdu toute sa force et sa puissance depuis plus d’un millénaire. J’aurais pu en ressentir de la tristesse, du regret mais il n’en était rien. J’avais tant voyagé qu’au finale j’avais vu des choses toutes aussi splendides et majestueuses que les pyramides de Chéops ou le temple d’Abou Simbel. Je décidai de m’installer définitivement en Amérique avec plusieurs résidences éparpillées dans différentes villes : la Nouvelle-Orléans, New York, San Franciso, Miami et enfin Saint-Louis. Je vais souvent de résidences en résidences, selon mon humeur, et tentait à nouveau de me mêler aux humains, comme je l’avais fait en Grèce, tout en leur cachant ma nature de vampire. Oh, on se posa des questions, évidemment. Cela, je ne pouvais l’éviter. Mais jamais je ne nourris de soupçons. Lorsque je répondais à leurs questions, j’arrivais à les satisfaire pour qu’on me laisse tranquille. Cette façon habile de dissimuler ma véritable nature attira l’attention de Conseil. Un soir, je vis un inconnu devant ma demeure de la Nouvelle-Orléans. Je dois avouer que cela ne me plut guère qu’un intru vienne chez moi sans permission. Mais mon agacement fut vite remplacé par la curiosité lorsqu’il me parla du Conseil. Je devais avouer que j'avais eu du mal à voir où il voulait en venir pour me faire un petit topo sur celui-ci. Jusqu'à ce qu'il me dise comment devenir un membre du Conseil. A savoir, tuer l'un d'entre eux. Je devinais bien vite ce qu'il avait en tête pour qu'il me révèle ainsi toutes sortes de choses à propos du Conseil. Il voulait que je remplace un de ses collègues. Ou devrais-je dire... il voulait se débarrasser d'un de ses collègues. Pas compliquer à deviner, entre nous soit dit. J'avais connu les intrigues de la cours royale en Egypte et tout ce qui concerne la politique. Peut-être est-ce la raison pour laquelle cet immortel n'a pas cherché à me berner. Il avait sans doute su que je ne croirais pas à son mensonge. Pendant plusieurs nuits, je méditais la question. Voulais-je vraiment être membre du Conseil ? Voulais-je vraiment avoir ce genre de responsabilité sur le dos ? Je ne me voyais pas en assassin. Du moins, pas assassin de mes semblables. Pas sans raison valable. Comme je l’avais fait pour mon premier Infant. Mais comme vous vous en doutez, j'acceptai. Sinon, je ne serais pas là à vous compter mon histoire. Ce qui m’a décidé ? Tout simplement parce que je désirais plus que tout être reconnu comme je l’avais été en tant que prêtre de Seth. J’avais perdu ma notoriété depuis le jour où Ramsès m’avait exilé pour avoir été séduit par son épouse. En devenant membre du Conseil, je la retrouverai et redeviendrai l’homme que j’avais été auparavant. Je me rendis donc sur le lieu que l'inconnu m’avait indiqué si j’acceptais les fonctions de membre du Conseil. Il n'y avait qu'un seul vampire. Et ce n'était la personne qui s'était permis de s'infiltrer chez moi sans permission. Ce devait être le collègue que je me devais d'éliminer. Il semblait attendre quelqu'un ou quelque chose. Moi, sans doute. Prudemment, je m'avançais, droit et fier. Pendant quelques secondes, nous nous jaugeâmes du regard avant qu'il ne se présente et que j'en fasse de même d'une façon tout à fait naturelle. C'est ainsi que j'eus la confirmation qu'il s'agissait bien de ma cible. Pour l'éliminer, j'allais devoir me montrer vif et le prendre par surprise. Apparemment, il croyait que j'étais venu discuté politique. Ce qui confirma l'idée que j'avais au départ : j'étais le pantin qui éliminerai cet homme. Et cela ne me plaisait guère. J'avais toujours détesté qu'on se serve de moi. Et ça n'a pas changé. C'est pourquoi, je décidais de changer mes plans. J'allais exécuter celui qui avait voulu me manipuler. Habilement et sans qu'il n'ait de soupçon je réussis à avoir des renseignements sur les lieux où pouvait se cacher le commanditaire de cette exécution. Sans hésiter, je m'y rendis le lendemain soir. J'entrais sans difficulté, étant donné qu'il s'agissait de la maison d'un immortel et non celle d'un humain, et le prit par surprise. Je fis croire que je avais bel et bien tué celui qu'il m'avait désigné puis, dès qu'il abaissa sa garde, j'usais de mon pouvoir sur lui. Je suis capable de faire apparaître du feu sur n'importe quoi et n'importe où. Et ce soir là, mon carburant fut le Membre du Conseil qui ne se doutait pas un instant de la nature de mon pouvoir. Je ne l'utilise que très peu. Et depuis que j'étais en Amérique, je n'en avais pas fait une seule fois usage avant ce soir-là. Mon ennemi fut réduit en un petit tas de cendre que je dispersais avant de mettre le feu à la maison pour que les humains ne se posent pas de question sur sa disparition soudaine. Cette évènement vint aux oreilles du Conseil qui fit de moi un de leur membre officiel. Mine de rien, j'avais malgré tout sauvé l'un d'entre eux. Ce genre de choses créée des liens. Je me liai d'amitié avec celui que j'aurai dû tuer à la base qui m'en est éternellement reconnaissant. Lui et moi fûmes très proches. Du moins, on nous considérait comme tels. Certes, chacun sait beaucoup sur l'autre, nous avons très peu de secrets entre nous. Néanmoins, je reste méfiant. Je n'avais pas oublié la traîtrise de Ramsès. Sans compter les jalousies et l'appât du gain qui sied bien avec toute personne politique. Mais en dehors de ça, ce fut pour un réel plaisir que d'être membre du Conseil. Vous n’imaginez pas le bien que cela fait d’être à nouveau respecté et avoir un rang digne de ce nom. Que m’importe certaines responsabilités barbantes. Je m’étais retrouvé, en quelque sorte. Et bien que plusieurs siècles se soient écoulés, je ne m’en suis jamais lassé. En dehors de mes fonctions politiques, je me plaisais à profiter de ce que les différentes époques faisaient évoluer ou créaient. Je repris certaines habitudes que j’avais oubliées depuis mon départ d’Egypte : à savoir honorer les dieux Egyptiens. Et en particulier Seth. Il s’agissait de petits rituels quotidiens qui m’apaisaient et me mettaient dans une sorte d’harmonie avec moi-même. Quelques fois, je me plaisais à visiter des musées Egyptiens, laissant les souvenirs venir à moi avec légèreté. En particulier les objets exposés datant de Ramsès. Il y en avait même certains m’appartenant. Si j’ai voulu les récupérer ? Grand Dieu, non ! A quoi me serviraient-ils ? Ces objets appartenaient maintenant aux humains. Ils sont bien mieux entre leurs mains qu’entre les miennes.
A présent, vous connaissez mon histoire. Je vous ai tout dit. Ou presque. On pourrait encore dire bien d’autres choses à mon sujet. Après tout…Je suis vieux de 3 300 ans. Et ils y encore un certain nombre de secrets que je ne révèlerai qu’à ceux en qui j’ai véritablement confiance. Et ces gens sont rares. Rappelez-vous surtout de moi comme étant l’ex grand prêtre de Seth devenu membre du Conseil. C’est tout ce qu’il y a véritablement à savoir à mon sujet. Rien de plus et rien de moi. Je reste l’homme qui a connu Ramsès le Grand et qui est tombé amoureux d’une des plus belles Egyptiennes qu’on puisse trouver. Souvenez-vous juste que l’amour que je portais à cette femme m’a conduit en Enfer. Et surtout… conseil d’ami, prenez soin de ne pas trop me contrarier : je suis très rancunier.
Dernière édition par Menes Djersis le Jeu 19 Aoû - 12:25, édité 1 fois
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" Mer 18 Aoû - 21:03
Officiellement : BIENVENUE !
Une très jolie fiche, malgré quelques petits détails bénins.
Partie 2.
Citation :
Derrière le dos de mon Sire, je pénétrais dans le palais sans trop de difficulté et tuait le bébé.
Un vampire a besoin d'une invitation pour entrer dans la demeure d'un mortel. Mais je pense que tu le sais et que c'est sous-entendu, non ? XD *BAF*
Partie 3.
Citation :
Quant au sang, j’attrapais toujours une bête du désert, bien qu’elles fussent rares.
Lorsqu'ils boivent du sang animal, les vampires pourrissent. O_O
Citation :
Je lui avais donné ainsi la vie éternelle.
Tu en as fait ta pomme de sang ou ton servant humain ? Parce que s'il s'agit d'une simple pomme de sang, elle n'aura pas la vie éternelle. XD En revanche, le servant humain, oui. Pour cela, tu dois lui aposer les 4 marques vampiriques ! (Elles ne sont pas précisées dans la notice, c'est un regrettable oubli de ma part. +_+ Mais tu n'es pas obligé de t'étaler à ce sujet. XD)
Partie 4.
Citation :
Mais mon agacement fut vite remplacé par la curiosité lorsqu’il me parla du Conseil et me proposa d’en faire parti. Tout du moins, si je passais l’épreuve, bien entendu.
Le Conseil ne recrute personne de lui-même. En revanche, l'un de ses membres pourrait vouloir se débarrasser d'un de ses collègues...si tu vois ce que je veux dire.
Sujet: Re: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" Jeu 19 Aoû - 12:33
Voilàààà changements faits =D J'ai plus dévloppé le moment où il devient membre de Conseil et je pense que ça devrait être la bonne *o*
Pour ce qui est de la la première citation... j'avoue qu'au moment où je l'ai écrit, j'avais complètement zappé le fait que les vampires doivent être invités. Honte à moi =_=" *haem* Tout ça pour dire que j'ai changé ce qui allait pas =D
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Accueil
Sujet: "Immortel je suis. Immortel à jamais je serais" 
Lun 26 Juil - 21:06
Non 
ronronronronronron *va se frotter contre les jambes de Menes* tu mfais un câlin ? 
