© Miss Cassidy


IL EST TEMPS D’ÉTEINDRE LES ÉTOILES.
- G. Apollinaire

Le silence émietté par le vacarme de la télévision planait dans le salon de la grande maison. Des autres pièces il ne parvenait aucun bruit, les murs encore réchauffés par la canicule qui avait envahi la journée, rares étaient ceux qui restaient chez eux. La nuit venait à peine de tomber et les bruits commencèrent à se faire de plus en plus présents, la banlieue auparavant vidée de ses habitants, commençait à reprendre vie sous la frâiche obscurité. Un léger vent, s’engouffrait dans les larges rues du lieu et balayait les cheveux des habitants ravis d’un peu de fraîcheur. L’horloge accrochée au-dessus de la cheminée indiquait 19h30, il ne restait que d’éparses minutes avant que son film ne délaisse la place au journal télévisé, se disait la jeune femme avachie sur le canapé, bientôt je m'ennuierai de nouveau pensa-t-elle. La longue télécommande, couleur pétrole, était sagement posée entre ses doigts engourdis, prête à fuir les meurtres en série, la famine en Somalie, Damaris n’attendait que le générique du film pour appuyer sur le bouton «off». En réalité, son refus obtus à regarder le journal télévisé ne partait pas d’un chétif sentiment de faiblesse, loin d’être aussi bouleversée par des nouvelles qui auraient dû l’ébranler, c’était surtout ce néant émotionnel qui l’épouvantait. Il n’échappait à l’attention de ses émeraudes, le froncement des yeux de sa mère et son sourcil réprobateur lorsque celle-ci entendait une nouvelle qu’elle jugeait déplaisante, ou bien que son père daignait de baisser son journal pour tendre l’oreille à une nouvelle lambda et pourtant, malgré l’indifférence de l’adolescente, ses parents ainsi que sa soeur se révoltaient et à leur paroles se suivaient de grands gestes d’emphase, des expressions qui balayaient un large éventail d’émotions qui allaient de la colère à une peur à glacer le sang. Damaris, se taisait souvent pour les écouter et tenter de partager leurs émoi, en vain, elle avait beau froncer des yeux, et son nez se plisser dans une naturelle pose qui reflétait chez elle un moment d’intense réflexion, son pouls ne s’emballait pas et une froide indifférence comblait le vide émotionnel. Et ça .. elle le sentait, autant qu’elle le détestait, se sentant à côté de ses pompes, la jeune brune optait plutôt pour l’excuse du «Je n’aime pas ça» pour
distraire son attention de la raison profonde.
Et tandis que son indicateur se rapprochait dangereusement de la touche ornée d’un cercle rouge ... le générique fut interrompu pour une «Braking News», fauchant l’attention de la jeune femme qui au lieu de détourner son regard de l’écran, s’y ancra curieuse, et se laissant guider par la soif humaine du savoir, elle fut témoin, ainsi que 308 745 537 d’américains, de l’annonce qui alla changer bien des choses dans le futur. C’était en 2002 et on venait d’annoncer au pays entier qu’il existait des CESS.
Damaris, qui s’était redressée du canapé, regardait son écran, les yeux pétillants, la bouche légèrement ouverte tel un «oh» presque choqué. Elle entendit des cris de femmes, ou plutôt des hurlements, elle qui s’était demandée si ce n’était pas un canular .. venait d’avoir la preuve du contraire grâce aux nerfs peu solides de ses voisins. Pointant la télécommande vers l’écran, elle se pencha légèrement en avant, les coudes sur les genoux, les yeux et oreilles grandes ouvertes, le son fini par couvrir les cris des femmes, elle ne perdait pas une miette du flash, un vague sourire flottant sur ses lèvres, pour la première fois de sa vie elle sentit un léger quelque chose remuer dans les méandres de son âme, quelque chose qui ressemblait à une excitation malsaine... La vie qui lui avait semblé si banale jusqu’à présent, prenait un revirement inattendu, c’était comme si les caractères de sa pile de bouquins surnaturels avaient sauté de la page noircie de caractères d'imprimerie, pour prendre vie dans le commun des mortels. C’était tout bonnement génial !

© indamonspants

JE CHANTE LA JOIE D'ERRER ET LE PLAISIR D'EN MOURIR.
- G. Apollinaire

« Je veux rentrer dans l’armée » annonça-t-elle d’une traite, les paumes des mains ouvertes vers m’extérieur et espacées d’un bon mètre sur le plan de travail.
« C’est hors de question »
« Non ! »
« Deuh?»

Ils s’étaient exclamés tous les trois d’un seul mouvement, comme s’ils avaient répété cette chorégraphie toutes ses années tandis que Damaris, elle, avait tourné et retourné dans son esprit cette volonté qu’elle venait d’exposer si simplement. Elle soupira et les regarda tour à tour, son père puisqu’il avait parlé en premier, sa mère ensuite qui la fixait d’un regard ahuri frôlant l’effroi profond et sa soeur qui, comme d’habitude était la dernière à comprendre. Son propre reflet la regardait de ce regard rêveur, et lointain d’une manière accusatrice. Damaris pouvait lire en Alex comme un livre ouvert, si la Dame nature leur avait accordé l’immense honneur d’être deux moitiés pour un physique identique, et avait accompagné le cadeau d’une boîte de Pandore ouverte: Alex était l’exacte antagonisme de Damaris. Tel le jour et la nuit, l’une était rayonnante tandis que l’autre portait l’obscurité sur ses épaules. Alex avait toujours été l’esprit le plus libertin de la maisonnée, lunatique et artiste par ses temps perdus, elle a été l’ado rebelle et surtout celle à problèmes. La douceur incarnée sous un effet néfaste du mal être de l’être humain. Petites A&D, se complétaient dans leur imperfection d’humaines, ensemble elles formaient un tout, cependant chacune avait grandi, chacune avait vécu et bientôt chacune fut appelé dans un «ailleurs» éloignée de l’autre et c’était si à peine elles ne s’en moquaient point.

« J’ai 18 ans, l’accord parental n’est plus requis. Je préférai que vous acceptiez quand même ..» plaida-t-elle pour sa cause. Damaris n’avait jamais été doté d’un don pour la diplomatie, mais plutôt d’une détermination de fer. Non la jeune femme ne leur demandait pas leur avis, elle irait même s’ils émettaient leur veto. Cependant, elle aimait leurs parents et éviter une confrontation directe avec eux était sa manière à elle de l’exprimer. Ses traits s’apparentaient à celui qui a longtemps réfléchi avant de prendre sa décision, croire qu’il pourrait la faire reculer était ridicule. Ses yeux brillaient devant sa résolution et l’excitation proche d’un rêve qui s’emparaient enfin de la plastique de réalité.

« Et moi alors ? Si elle part moi je veux pas rester là ! »
« Mais vous avez perdu l’esprit toutes les deux ! » répliqua leur père en fusillant Alex du regard.
« Personne n’ira nulle part ! » rajouta leur mère d’une voix soulagée
« Vous n’y pouvez rien .. pourquoi ne pas l’accepter ? J’ai déjà été engagée ..» poursuivit, la jeune femme sans se laisser démonter par la véhémence parentale
« Je veux aller vivre à New York ! » rajouta la jumelle
« Non mais n’importe quoi ! Tu ne sais même pas te faire cuire un oeuf ! » fulmina Damaris en regardant son reflet méchamment.
« C’est pas vrai ! » répondit l’autre
« Bon ça suffit ! Damaris tu ne peux pas y aller, tu te souviens de ce qu’à dit le médecin ? » intervint leur mère en se plaçant entre les deux jumelles qui se faisaient face d’une part et d’autre de la cuisine.

FLASHBACK____#

« C’est grave docteur ?
« Non madame, il faut juste que vous compreniez que votre fille ne ressent pas les mêmes émotions que le restant des autres. Mais ça ne l’empêchera jamais de vivre sa vie comme n’importe qui d’autre.»
« Héoh, les gars je suis là hin ! En quoi cela va-t-il affecter ma vie docteur ? »
« Pas vraiment, vous souffrez d’une insensibilité émotionnelle jeune fille, pas tant dans le sens que vous ne distinguez pas le bien du mal, simplement un roman à l’eau de rose ne vous fera pas pleurer comme une de tes amies ..»
« Vous croyez vraiment que c’est un problème ça ? » demanda l’ado amusée
« Pas dans ce sens là non ... il y a d’autres choses bien plus graves, tu devras par exemple gérer l’empathie sinon ça pourra te conduire à des comportements vicieux puisque tu n’es pas affectée directement .. tu vois ?»
« En gros si je dérape je peux devenir une psycopathe sadique qui s’amusera à torturer les autres parce qu’elle ne peut avoir de compassion pour autrui, c’est ça doc’ ?»
« Euh .. oui.»
« Super ... et vous aurez un manuel pour apprendre à être gentil ?»
(Rires du médecin)
« Ce n’est pas un sujet de plaisanterie Damaris ! » s’écria sa mère
« Tout va bien madame, il vaut mieux ça qu’elle en pleure non ?»


FIN DU FLASHBACK____# (retour à la cuisine)

Bien sûr que oui, elle se souvenait de cette discussion comme si elle s’était tenue hier, alors qu’une année était passée avant que le médecin ne trouve LE problème et PAS de solutions ... La nouvelle n’avait pas bousculé sa vie, seulement Damaris s’en doutait même si elle en jurerait du contraire, simplement parce qu’elle avait peur de ce qu’elle aurait pu lire dans le regard de ses parents, ce n’est marrant pour personne de découvrir que son gosse n’est pas «normal». Comme prévu, ils ne sautèrent pas de joie, le champagne resta sagement à sa place dans la cave, néanmoins il n’eut pas de regards fuyants, simplement des embrassades et des baisers de réconforts .. trop de baisers, trop d’embrassades d’ailleurs, elle étouffait entre leurs bras transpirants d’amour, et en quête d’un baume pour les doutes. Alex lui avait même sourit gentiment .. c’est vous dire l’occasion !
Mais maintenant, dans cette cuisine, sous les effluves d’un délicieux plat épicé, il n’y avait plus d’embrassades ou d’ondes réconfortantes. Non, il y avait juste les quatre qui se regardaient, les traits tirés au couteau et un équilibre proche de déborder dans l’apocalypse, parce que les parents ils se font jamais à l’idée que leur enfant va partir, ils en font tout un plat .. comme celui qui cuisait gentiment sur le four et qui commençait même à brûler.
« Euh .. je crois que le dîner crame ..» Ce fut Damaris qui rompit le silence.
« Merde.. » lâcha sa mère, et l’occasion était de mise pour une femme qui ne jurait jamais.

Dîner brûlé, conversation qui dérapait sur des chapeaux ardents, l’équilibre avait volé en éclats chez les Flemming. Le besoin d’indépendance de Damars prenait le pas sur la lenteur parentale à se faire à l’idée. Lorsque l’aînée d’à peine quelques minutes posa son regard sur sa cadette, il fut planté la graine de l’échappatoire, d’une fuite vers un avenir qui ne leur appartenait plus qu’à elles, pour l’une le moment était venu de prendre les armes de sa vie, pour l’autre seulement un moyen de recommencer à zéro, là où sa soeur n’excellait pas dans tous les domaines, là où si elle le voulait elle pourrait être une princesse .. ou terminer dans les bras d’un ténébreux vampire. Plus tard l’histoire nous apprendra que le lendemain, Damaris est partie avec son sac sur le dos jusqu’à la gare routière, elle n’avait pas menti, un officier est passé la prendre à l’heure du déjeuné, Alex, fuira en quête d’une vie merveilleuse ou différente, elle aussi impatiente de faire comme sa jumelle. Les parents eux ? Se firent à la première idée, mais désapprouvèrent la deuxième et pour cause: la cadette le savait et se contenta de disparaître de la circulation pour tous, sauf Damaris.

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File number: 200-891-A
Type: Classified
Name: Mission- Loup d’argent
V/Réf: Equipe A-304

Le 30/04/2005 à 18:00

Santa Fé, Nouveau Mexique - Le 30 avril 2005 : 18h


Suite à un ordre de déploiement venu de Washington, l’équipe A-304 composée de quatre membres : Deadman, La baleine, Mad dog, le Fléau et dont moi-même ( Capitaine Willfings) s’est déployée à Santa Fé pour une mission de reconnaissance, l’objectif atteint, nous nous repliâmes pour rentrer à la base d’accueil situé à 40 km de la capitale. Quand l’incident éclata, un groupe de trois mâles du type XZ-longues oreilles s’attaqua au bar sans aucune raison, deux restèrent sous leur forme humaine, tandis que le troisième prit sa forme animale de loup. Nous avions également reçu l’ordre d'exécuter toute bête «enragée» et «potentiellement» dangereuse. Sous mes ordres mes hommes se sont déployés sous l’ordre de «maîtriser le problème» et «ramener l’ordre public dans le calme». La mission a été menée à bien grâce au soldat: Le Fléau, celui-ci connaissant la race, n’eut aucun mal de nous révéler le points faibles des renégats, et grâce à l’efficacité de l’équipe qui s’entraîne depuis deux années ensemble, nous sommes arrivés à l’objectif final.

Je joins ici la description du soldat en question, comme il a été requis par l’administration.

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Nom: FLEMMING
Prénom: DAMARIS
Sexe: FÉMININ
Âge: 20 ANS
Nom de code: LE FLÉAU
Position: Tireuse d’élite et gestionnaire des cellules de crise.

« Damaris Flemming est l’unique femme pour l’instant a faire partir d’une équipe réservée à la protection des civils contre les attaques surnaturelles. En effet, le soldat a manifesté dès ses premiers mois à la base du Mississippi, l’intérêt pour les créatures surnaturelles communément dénommées «CESS». Etant la seule à y manifester un vif intérêt, elle a suivi en parallèle à sa formation de soldat lambda, une carrière intellectuelle sur ces créatures suivant à distance des cours de «biologie surnaturelle» et chaperonnée par le Professeur Ojo, expert militaire en les créatures en question. Le Fléau a été entraîné pour être à la fois: cerveau et arme pour lutter contre les créatures en cas de crise, sujet d’une expérience qui devrait par la suite entraîner la plupart des soldats bénévoles. Elle ainsi que 5 autres hommes, on poursuivit une formation à l’étranger, en Afrique où les métaphormes sont qualifiés de plus «sauvages» par leurs races encore inconnues sur le territoire américain: tigre-garou, lion-garou, hyène-garou. De ce stage, deux hommes sont morts réduisant leur groupe à 3 soldats, 2 hommes et une femme. Ils furent ensuite envoyés en Europe, là où la culture vampirique semble être plus ancienne que dans notre patrie. Les divers rapports indiquent qu’ils ont traité avec des civils pour accroître leurs savoirs et ont remporté plusieurs missions de code «rouge».
En revenant à New York, les trois membres de cette unité ont subi de nombreux tests psychologiques. Les résultats de tels examens ont suggéré, concernant la femme, un esprit méthodique avec une forte tendance à l’insensibilité auparavant déclarée dans sa fiche médicale. Aucune trace qu’elle en tire des sentiments agréables lorsqu’elle tue, au contraire, l’agent a semblé très à cheval sur les notions sur le «bien» et le «mal». Le sujet a confié que ses notions lui viennent de son éducation et lors des essais pour tenter de convertir sa vision des choses, elle s’est tenue à son idéologie et idéaux religieux catholiques. Malgré sa force moins développée que celle de ses camarades masculins, elle semble la plus rapide par son poids plus léger à se mouvementé et semble développer un esprit cynique et sarcastique envers le machisme dont elle semble s’être faîte, en compensation de ce que son sexe ne lui accorde pas. Cependant, le soldat aurait développé un esprit indépendant qui semble de moins en moins consentant à obéir méthodiquement aux ordres supérieurs, néanmoins il manque d’éléments pour le prouver, vu l’âge peu avancé du soldat cela peut y être lié. Il a été relevé qu’elle semble répliquer à ses supérieurs de manière cynique également; elle a nié avoir utilisé de tels moyens comme moquerie envers le supérieur concerné, et plaide « l’impulsion due à mon sale caractère» .
Des trois soldats, le Fléau semble être celle qui a développé les nerfs les plus solides, contrairement aux hommes qui cachent leur «peur» derrière leur machisme envers leur collègue. Il est a noté que des trois, elle est celle qui s’est intéressé à l’aspect «intellectuel» de la mission et celle qui en a le plus tiré des connaissances qui leur ont été enseignées. Ses supérieurs relèvent qu’elle a un don pour le tir et devient une tireuse chevronnée selon les mêmes dires.
Conclusion: Nous conseillons l’intégration du soldat dans une équipe où elle pourra se lier avec ses équipiers de sorte à calmer son esprit indépendant et la rendre plus docile, profitant de même de ses capacités qui semblent être «rares» jusqu’à présent.

© tumblr

JE VEUX VIVRE INHUMAIN, PUISSANT ET ORGUEILLEUX. PUISQUE JE FUS CRÉÉ À L'IMAGE DE DIEU.
- G. Apollinaire

Ou du diable ..

Je m’appelle Damaris Flemming, j’ai 26 ans et je suis américaine, je mène une vie que beaucoup considèrent de «dangereuse» presque «irréelle» ce qui me vaut beaucoup de visites à l’hôpital. J’habite à Saint Louis depuis trois années, avant ça je sillonnais le monde pour servir mon pays en tant que militaire dans une unité «spéciale» c’est la seule dont je suis autorisée à parler, car oui, j’ai signé un contrat de confidentialité secret évidemment, c’est leur truc ça, tout doit être fait dans le secret, alors ils nous inventent des noms, des histoires et vous pauvre pigeon vous hochez la tête et vous suivez docilement, il y n’y a que des écrivains pour prétendre que «l’homme est un loup pour l’homme», c’est une des raisons pour lesquelles j’ai quitté l’armée. Ils pensent que de simples décorations et barrettes sur les épaules suffisent pour obéir ... je me suis souvent dis qu’ils avaient un côté royaliste venu du moyen-âge, en plus d’être lents d’esprits ils prennent tout par acquis «parce que c’est comme ça». Je n’ai jamais eu l’esprit rebelle de ma soeur, cependant il y a des choses qui ne me suffisent pas, faut croire que je peux être une emmerdeuse.

Je ne me considère pas magnifique, d’ailleurs mes nombreuses cicatrices l’attestent, une brûlure de croix au niveau de la clavicule gauche, des traces de griffures dans le dos qui n’ont jamais parfaitement cicatrisé et je vais arrêter là avant de complexer, un truc typiquement féminin ça par contre. D’ailleurs venue d’un monde d’hommes, je suis très peu féminine, ma tenue favorite c’est un jean noir et un pull noir, tenue complétée par une veste en cuir de la même couleur pour masquer mes deux holster d’épaule, un pour chaque comme ça pas de jaloux, sexy non ? Je n’ai pas d’hommes dans ma vie, ce qui me va très bien, vu l’existence que je mène je ne connais aucun humain normal qui voudrait la partager, je manque de me faire tuer tous les semaines parce qu’outre le fait que je déteste les ennuis, ils ont une tendance à courir pas loin de mes pompes, comme s’ils s’étaient passés le mot. Je suis l’exécutrice officielle de l’état du Missouri, appelez-moi de sadomasochiste si ça vous chante mais je cours aussi derrière les ennuis puisque si un vampire pète un câble et décide de tout bousiller sur son passage, en oubliant aussi qu’il a une force démentielle vu son âge avancé ça se pourrait, c’est moi qu’on appelle, je déteste quand mon téléphone sonne, ce n’est jamais bon. D’un mètre et soixante-quinze, je ne suis pas impressionnante, d’autant plus qu’héritant de mes origines allemandes du fin fond de mon arbre généalogique, j’ai reçu une chevelure blonde soyeuse, voilà pourquoi on me prends presque jamais au sérieux.. je suis pragmatique et je ne me vexe pas vu que cela tourne souvent à mon avantage, et ceux qui se sont laissés endormir par le physique «mignon» ne sont plus là pour l’attester. Durant le jour, je travaille à pour un cabinet de détectives spécialisés dans la recherche des CESS, c’est un travail qui paye bien, ça m’évite tous les longues explications à propos de mes flingues et je reste dans le surnaturel, alors ça me plaît. Depuis qu’un décret a été validé par le Sénat j’ai hérité d’une enseigne de Marshall fédéral et je coopère avec la BRIS pour une meilleure efficacité, je me suis pas encore faite à la chose, d’ailleurs j’ai souvent le problème d’où planquer le badge, pas vraiment discret et fait souvent tâche entre mes teintes de noirs, quelle idée d’avoir fait une étoile énorme dotée d’un doré qui semble crier « JE SUIS LÀ ! », je ressemble à une cible vivante et ça me fait grincer ..
La nuit quand je ne traque pas de vilaines bêtes à poils ou à longues dents .. je (moment de réflexion). En fait non, je vis pour mon travail, j’aime chasser, ça m’en donnerait des frissons et pas que de plaisir parce que les vampires en outre leur côté esthétique sublime, ils sont souvent méchants, vilains et .. pas immortels, juste difficiles à tuer. Je me méfie toujours des beaux emballages, ils cachent souvent des noirceurs contre lesquelles je préférerai ne pas affronter, mais ils me collent à la peau comme mon nom de code dans l’armée: Le Fléau. D’ailleurs parlons-en de ce surnom .. je l’aime pas du tout, ça fait «le redoutable tueur» d’un film à en foutre la trousse à n’importe quel passant, je ne suis pourtant pas si dangereuse .. juste la gâchette facile et une haine bien profonde envers les vamp’, la faute à Eric A. Garrison, Alex ma jumelle est morte et je suis persuadée que c’est à cause de lui, elle n’a jamais eu les bonnes fréquentations et ce .. Sang-Froid en a profité, après tout ce n’est pas difficile, suffit qu’ils vous regardent dans les yeux et qu’ils violent votre esprit en vous dérobant votre volonté. Je déteste avoir affaire aux vampires, il faut regarder leur buste, éviter leurs regards et ne pas avoir une libido facile, je vous garantis: parfois je déteste vraiment mon job. Heureusement qu’il y a ma foi et mon sens du «bien» et du «mal», c’est peut-être un système archaïque mais il fonctionne pour moi, à défaut d’avoir hérité d’une empathie commune à ma race, mes parents m’ont transmis des principes solides. Je ne tue que ceux qui le méritent, et je me contente d’éviter les autres .. en laissant un message clair, paraît que je suis une grande gueule au sale caractère, si ça marche, moi ça me va. Contrairement à ceux qui adhèrent aux Humains d’abord, je ne suis pas une extrémiste, pas intéressé un poil, ils m’ont foutu la trouille avec leur haine, complètement barges’ si leur chef leur disait que le soleil était un dieu et que la nuit son ennemi qui essaye de corrompre la vie, ils le croiraient j’en suis certaine.. je me demande s’ils seraient capable de tuer d’autres humains. Sauf que contrairement aux vampires, eux pour les neutraliser il suffit de les assommer .. c’est beaucoup moins salissant.