Sujet: Khallia Parker -- Terminé ! Sam 5 Mar - 14:00
Khallia Parker
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Once upon a time...
« J'aurais pu être malheureuse, avoir une enfance digne de Cosette, une vie à faire frissonner d'horreur Les Misérables, mais non. Le destin en a décidé autrement, c'en est presque risible, quand on voit aujourd'hui le nombre de meurtres par jour dans le monde, le nombre de décès, le nombre de femmes battues, alors là on se demande, oui, pourquoi nous avons eu autant de chance dans notre vie. Il n'y a pas à dire, de nos jour avoir une vie heureuse c'est un cadeau du ciel. Mais l'on sait aussi que dans ce monde rien n'est gratuit, et l'on attend de savoir quelle contrepartie on va devoir verser. Et puis un jour, ça arrive, ça vous heurte comme une gifle et vous savez que c'est le prix à payer pour tout le bonheur que vous avez eu ! Ce jour là vous entamez votre descente en enfer »
C'est la veille de Noël que tout a commencé, plus précisément le 24 décembre 1983 à 23 heure. L'hiver était doux, comme toujours à San Francisco, et c'est dans un des multiples hôpitaux du centre ville que je vis le jour, à la plus grande joie de mes parents.
Ma famille était tout ce qu'il y avait de plus classique, une mère et un père aimants, et moi, leur fille unique, l'enfant qu'ils avaient tant attendu et qu'ils chérissaient tendrement. J'ai longtemps vécu dans la banlieue de San Francisco, dans une maison aux tons pastels, à la pelouse parfaitement taillée et au jardin toujours fleuri délimité par l'éternelle petite barrière blanche. Le quartier était paisible, et quelques amis habitaient à proximité, nous jouions souvent ensemble, chez l'un ou chez l'autre. À cette époque les cris de joie et les rires emplissaient notre maison et tout le quartier à longueur de jours et d'années. Mes parents et moi allions souvent au parc ensemble, pour faire un picnic, jouer au volley-ball ou encore tout simplement nous promener.
À l'école j'étais toujours dans les premiers de la classe même si j'avais déjà quelques années d'avance, une élève discrète et sérieuse que l'on n'entendait jamais, néanmoins j'avais toujours beaucoup d'amis avec lesquels je jouais et passais tout mon temps. Au collège et au lycée, je restais une élève travailleuse, mais surtout passionnée par les sciences et bien déterminée à travailler dans la police scientifique. À la maison rien n'avait changé, mes parents avaient un peu plus de rides et de cheveux blancs mais leur gentillesse et leur sollicitude étaient intactes.
A quinze ans, mon diplôme en poche, je partis pour Los Angeles afin d'étudier les méthodes de la police scientifique dans une université de renom. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville, un monde inconnu dans lequel j'allais devoir évoluer. A cette époque rien n'étais plus excitant pour moi, mais peu de temps après mon installation dans le campus de mon université je n'ai pas tardé à déchanter.
C'était le début des vacances d'hiver, les cours venaient de s'achever et bon nombre d'étudiants s'apprêtaient à rentrer chez eux pour passer les fêtes en famille. Il était 13 heure, je sortais de la cafétéria et souhaitais de joyeuses fêtes et de bonnes vacances à mes amis. Dehors en veste légère, le temps à Los Angeles ne différait pas vraiment de celui de ma ville natale, il faisait légèrement frais mais nous n'avions jamais eu de neige pour Noël. Une fois rentrée dans ma chambre universitaire, je me dépêchais de préparer mes valises afin de pouvoir rejoindre ma famille le plus rapidement possible. Mais tout à coup, une pile de livres posée sur mon bureau s'envola et partit se fracasser sur la porte d'entrée qui se trouvait derrière moi. Ayant eu le bon réflexe de me jeter au sol quand la pile s'était précipitée sur moi, je me retrouvais désormais aplatie au sol, totalement abasourdie et tentant de comprendre ce qui s'était passé. Encore choquée, je me relevais doucement et ramassais les livres un par un afin de reconstituer la pile qui avait bien faillie m'assommer l'instant d'avant. Je reposais les livres en douceur sur le bureau avant de préparer les affaires dont j'aurai besoin pour les vacances. Mes valises étaient bouclées et je m'apprêtais à partir, quand, me déplaçant pour saisir les clefs de ma chambre, qui se trouvaient posées sur le table de nuit, celles-ci voltigèrent jusqu'au plafond avant de redescendre à toute vitesse, et de finalement heurter violemment ma main, non s'en m'arracher un cri de surprise et un chapelet de jurons reflétant tout à fait la douleur et la stupéfaction que m'avait causée la vision et l'impact de cet OV(N)I . Mon cœur battait à toute allure et mes tempes me lançaient terriblement, petit à petit je regagnais un calme tout à fait relatif par rapport aux instants de panique que je venais de vivre. Le calme revenu, autant qu'il le pouvait, je fixais mes clefs d'un regard perplexe et interrogateur... à l'instant où je me demandais mentalement si elles pouvaient réellement voler dans les airs comme je pensais l'avoir vu, je les vis s'élever doucement au dessus de la paume de ma main droite, tremblotant très légèrement, et redescendre tout en douceur pour se déposer dans le creux de la main qui les tenait quelques secondes avant.
Mes vacances qui avaient pourtant bien commencé viraient au cauchemar. Ces vacances là furent horribles, d'un point de vue purement personnel, tout comme les quelques mois qui suivirent cette journée si particulière. Non pas que ma famille fut moins gentille qu'à l'accoutumée ni que mes cours furent moins passionnants ou mes amis moins présents, mais l'on ne se doute pas vraiment avant de l'avoir expérimenté, à quel point devoir faire attention à ses moindres pensées ou encore devoir être prête à se jeter à terre à n'importe quel moment pour éviter des objets habituellement statiques-ayant décidé pour l'occasion de faire un ou deux vols d'essai- peut être fatiguant, épuisant même, tant physiquement que mentalement !
Il me fallut plusieurs années pour pouvoir maîtriser parfaitement ma télékinésie, ce qui se fit au prix de grands efforts et de patience mais aussi d'un mensonge. Ni ma famille, ni mes amis n'étaient au courant, même si par moment ça n'était guère passer loin. Lors d'un repas entre amis, à la fin de la soirée qui avait été bien arrosée, je vis la sucrière voler vers ma tasse de café pour s'y déverser au trois-quart avant de retourner tranquillement à sa place, à l'autre bout de la table. Je remercie encore mes amis d'avoir bu plus que de raison et de ne pas avoir remarqué cette sucrière volante ni le fait que je sois partie vider ma tasse dans l'évier. Petit à petit je m'étais éloignée de mes amis, pour ne pas risquer de leur dévoiler mon pouvoir, et je ne repartais plus voir mes parents aussi souvent que je le faisais avant. Moi qui étais plutôt sociable, je me coupais petit à petit de bon nombre d'amis et m'investissais de plus en plus dans mes études, je me taisais sur ma vie privée ou du moins je restais le plus discrète possible. Petit à petit je m'éloignais un peu des gens et me tenais sans cesse à la tête des résultats de la promotion. Ma meilleure amie, rit en me racontant que désormais je fascinais par mon « mystère », je pense que j'ai blêmi avant de me rattraper d'un petit rire forcé. J'obtenais l'effet contraire ce celui escompté, mais c'était déjà trop tard pour faire machine arrière...
Bientôt ce fut la fin de mes études, major de ma promotion je fus intégrée très rapidement à la police scientifique de Los Angeles, où je travaillais pendant quelques temps, avec grand plaisir et acharnement à trouver toutes le preuves possibles afin de faire avancer les enquêtes. Le travail était absolument passionnant. Toujours sérieuse mes supérieurs hiérarchiques me promettaient à une grande carrière d'autant que je n'avais encore que dix-huit ans. Mais c'était sans compter sur la révélation de l'existence des CESS en 2002, quand tous les policiers dont ne voulaient plus les services classiques étaient envoyés à la B.R.I.S. comme « sanction », je choisis moi même d'intégrer cette brigade, au grand dam de mes supérieurs et de mes collègues qui se demandaient pourquoi je souhaitais m'enterrer dans ce service...
Je préparai mes affaires dans le plus grand calme, le peu d'objet personnel qui s'étaient trouvés dans mon, désormais, ancien bureau étaient déjà emballés et rangés dans le coffre de ma voiture. J'avais demandé moi-même cette mutation, et même si tout le monde était surpris que l'on puisse souhaiter intégrer la B.R.I.S. La direction n'avait rien demandé de plus qu'une confirmation avant « d'étudier mon cas et de voir dans quel lieu j'allais pouvoir intégrer la B.R.I.S ». J'avais donc trois jours pour faire mes paquets, restituer mon bureau et dire au revoir à tout le monde. N'ayant jamais mélanger vie privée et vie professionnelle en deux heures montre en main j'étais fin prête. Ayant déjà annoncé mon transfert de service à tout le monde je n'avais plus qu'à attendre la convocation de la direction qui me donnerait mon affiliation. Une heure plus tard j'étais dans le bureau du directeur. « Mademoiselle Parker, bien que votre décision nous ait tous pris au dépourvu et que votre départ nous attriste réellement, nous respectons votre choix. Comme vous le savez sans doute, la B.R.I.S manque de personnel et le fait est que vos connaissance leurs seront grandement utiles. C'est pourquoi nous avons longuement réfléchi avant de vous donner votre affectation afin de voir quelle ville a le plus besoin de vous. Il y a une ville aux USA où les crimes commis par les CESS sont nombreux, et que nous suspectons être le repaire de beaucoup d'entre eux. Vous voyez, là-bas, vos connaissances seront pleinement mobilisées, et même si c'est... parfois dangereux, nous savons que vous vous en tirerez avec brio. » Le directeur s'était interrompu, après son long discours, il avait beaucoup parlé mais ne m'avez rien appris de nouveau et encore moins ce pourquoi j'étais venue. Je pris doucement la parole afin de m'informer, j'étais à vrai dire un peu agacée par l'attitude du directeur mais rien ne parut dans mon comportement. « Monsieur le directeur, sans vouloir vous manquez de respect, pourrais-je au moins savoir dans quelle ville je vais devoir travailler ? »Il sembla blêmir un instant et un frisson le secoua de la tête aux pieds, quand il reprit la parole sa voix tremblait un peu et son regard me fuyait. « Et bien... vous voyez...., votre affectation se trouve à... Saint... Saint-Louis, dans le Missouri. »
Et voilà comment j'atterris ici, à Saint-Louis, loin de la Californie, où j'avais passé chaque année de ma vie. C'était l'hiver, et bien que je sois chaudement habillée je ne me faisais toujours pas au climat, des hivers où les températures minimales descendait en dessous des O°C je n'avais pas vraiment l'habitude. Je pris place dans la brigade de la B.R.I.S de Saint-Louis et me mis rapidement au travail. Le directeur n'avait pas menti, ici le travail ne manquait pas.
Et maintenant que je suis à Saint-Louis ma vie a quelque peu changé... À Los Angeles ma vie pouvait se résumer à un simple « métro, boulot, dodo », mais Saint Louis est une ville où les gens changent, souvent. Le jour je travaille toujours autant, en tant que scientifique mon travail est assez important pour nécessiter toute mon attention. Comme une personne normale le matin je me rends au bureau en voiture, pendant l'heure de pointe, à midi je mange avec les collègues dehors, ou le plus souvent un sandwich sur le pouce. Le soir je repars toujours en voiture quelques heures après le coucher du soleil et l'heure de pointe. Au travail je ne vois jamais le temps passer, je suis souvent absorbée dans mes recherches et tous mes collègues sont déjà rentrés chez eux quand j'éteins finalement la lumière de mon bureau.
Jusque là ma vie reste très monotone mais parfois il m'arrive de ne pas rentrer directement chez moi après ma journée de travail. Dans ce cas là je passe la soirée dans un bar ou ailleurs, puis vers le matin je rentre, parfois accompagnée quand je rencontre une certaine personne, mais le plus souvent seule. Il m'est déjà arrivé de voir certaines des victimes des CESS, qui se trouvent désormais à la morgue, pendant l'une de ces soirées, et j'avoue que cela fait un peu bizarre de se dire que l'on aurait pu être à sa place... Lorsque je suis au comptoir certaines personne me font des avances, il est vrai que mon physique attire quelque peu l'attention, plutôt de taille mannequin mes yeux bleus fascinent tout comme ma chevelure-initialement brune mais qui désormais vire plutôt au roux explosif-. Je m'amuse souvent à changer de style, passant aussi bien de la femme fatale à l'enfant ingénue, et j'adore voir l'expression qui passe sur les visages des gens qui me connaissent lorsqu'ils se rendent compte du changement. Leurs airs ébahis valent sans aucun doute tout l'or du monde et m'offrent de quoi jubiler pendant au moins deux ou trois jours !
Tout en restant sérieuse et en maintenant ma réputation de forcenée du travail -dont je tire une grande fierté- je suis plutôt facétieuse, et je n'hésite pas un seul instant avant de remettre à sa place une personne qui selon moi a dépassé les limites. Mais en ce qui concerne ma vie je place clairement les frontières, mes collègues de travail ne rencontreront jamais mes amis et vice-versa, le monde du travail et celui des loisirs sont clairement divisés et je ne compte pas les voir un jour se rapprocher. Je reste donc toujours discrète et très évasive sur les différentes parties de ma vie. J'aurai pu être agent secret, je n'aurais pas eu autant l'impression de vivre deux vies en parallèle. Lorsque j'ai un peu plus de temps libre je prends le temps de m'asseoir à une table, chez moi ou à un café et je dessine. Le dessin est chez moi une véritable passion, à niveau équivalent avec les sciences, et ce n'est pas peu dire, et depuis mon arrivée à Saint-Louis il s'agit d'une véritable obsession, presque une drogue. Oui, une drogue me permettant de survivre dans un monde de fou, un dernier lien avec le paradis de mon enfance aux rêves couleur pastel s'estompant devant la morosité ambiante.
Sujet: Re: Khallia Parker -- Terminé ! Mar 8 Mar - 18:09
Je pense que l'on peut dire que c'est fini !! Si vous avez quoi que ce soit à redire je serai ravie de pouvoir améliorer cette présentation ( et vous serez bien accueillis muahahahah). *Sbaf*. Désolée...
Sujet: Re: Khallia Parker -- Terminé ! Jeu 10 Mar - 21:31
Hihi... merci Skye !! Pour ce qui est de m'amuser et de flooder je n'y peux rien... chez certain c'est une seconde nature... chez moi c'est la première ! *OUT*
J'espère pouvoir continuer très looooongtemps à flooder avec toi !!
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.