Lizzie ¤ C'est dans la mort que j'ai apprit à m'amuser de la vie ¤ En cours

Lizzie Blackstone

« citation »

Molly Quinn © ADNRED

Identité

Je m'appelle Lizzie Blackstone mais on m'appelle Liz ou Miss Lizzie. J'ai 142 ans, j'en fais 18. Je suis né(e) le 5 décembre 1870 à Whitechapel, à Londres et je suis anglaise, avec des origines galloises et irlandaises. Je suis un vampire hétérosexuelle et je suis membre du clan Blackstone.

Photokinésie; Lizzie a la capacité de modifier la luminosité dans une pièce. Elle peut aussi bien plonger une pièce dans le noir total où aucune lumière artificielle ne peut briller et empêcher jusqu'aux êtres surnaturels d'y voir que pousser la luminosité à un niveau où elle peut aveugler complètement les personnes présentes, voir abîmer les yeux. Cependant, elle n'est pas immunisée contre son propre pouvoir et peut aussi bien se rendre elle même aveugle. En outre, elle ne peut agir que sur un espace limité à une pièce ou sur une envergure dix mètres de circonférence autour d'elle en extérieur. On ne sait pas si son pouvoir marche face à la lumière du soleil, mais il marche sur toutes les sources de lumière artificielles ainsi que sur la lumière lunaire.

Habitudes Diurnes

Pour un vampire, Lizzie est encore très jeune, loin des millénaires atteints par ses aînés. Elle est donc contrainte de faire gros dodo toute la journée, tant que le soleil brille tout du moins, elle peut rester éveillée durant l'aube et se lever dès le début du crépuscule.

HABITUDES NOCTURNES

Elle adore s'amuser, quelque soit la manière. Elle va parfois dans des bars et des boîtes de nuit pour danser, rigoler, mais aussi pour se trouver des partenaires de beuverie pour assouvir sa soif sans laisser de traces. Qui fera la différence entre une crise d'anémie et un coma ithylique dans une rue derrière un club ? Elle réserve ces activités au début de la nuit et réserve le reste à des activités plus calmes, comme la lecture, ou encore la musique, loisir innaccessible dans sa vie d'humaine qu'elle concrétise dans sa vie d'immortelle. Dans ces moments, elle préfère rester seule avec elle même, c'est une durée propice à l'introspection qu'elle affectionne tant.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Lizzie est morte à dix-huit ans, à un âge où ses charmes d'adolescente oscillaient entre l'enfance et l'âge adulte. D'une femme, elle a les formes et le charme. D'une jeune fille, elle a l'air poupin et innocent. Elle a le visage plutôt rond et des traits très fins, très féminins et délicats. De ses origines irlandaises, elle a hérité de longs cheveux d'un roux flamboyant raides comme des baguettes et des yeux clairs, d'un bleu ciel envoutant, ses principaux atouts de séduction de femme enfant. D'une taille plutôt moyenne, n'excédant pas les un mètre soixante, elle a cependant écarté toutes les rondeurs de l'enfance sur son corps. Agréablement mince sans être maigre, elle n'est cependant pas du tout musclée, en contraste avec sa force de vampire qui parait complètement déplacée dans un tel corps. Elle a cependant de belles formes, bien proportionnées, sans être trop importantes, ce qui donne à sa silhouette toute son harmonie. Comme tous ses pairs, elle est d'une grande paleur, paleur qu'elle maquille parfois quand elle sort, à coup de fard et d'autres artifices, pour paraitre apétissante à souhait. Cette beauté est d'autant un piège qu'on la croit sans défenses.

CARACTÈRE

Fondamentalement, Lizzie est une femme dôtée d'une grande douceur et d'une sensibilité que sa condition de vampire n'a pas fait disparaitre. Il lui arrive cependant de se conduire avec violence quand elle se sent provoquée ou mise en danger, ou encore quand on lui dispute une proie, ce n'est pas une petite créature innocente, prévisible ou innofensive, elle sait se battre, et plutôt bien si on en croit son Sire. Elle n'a pas non plus la langue dans se poche, n'hésitant pas à critiquer ou être franche dès que quelque chose lui parait assez important pour en débattre, par cet aspect, d'aucun la trouveraient des plus agaçantes, mais elle est ainsi, elle n'a pas réussit à se débarasser de toutes les tares de l'adolescente qu'elle était. Elle a également toujours été du genre rebelle, à défier l'autorité quand elle la trouvait injustifiée, et à prendre des décisions sur un coup de tête, mais sans que cela relève un enjeu qui mettrai son entourage dans l'embarras. Elle demeure quelqu'un de fidèle en tous plans, premièrement envers son clan, qu'elle considère comme une famille à problème et disfonctionelle, mais sa famille quand même, deuxièmement envers ses relations, qu'elle soient amicales ou inamicales, et troisièmement envers ses proies, car même si elle n'a pas de servant, elle boit toujours le sang des mêmes humains, en leur effaçant toujours la mémoire par la suite. Et enfin, en bonne jeune fille qui se respecte, elle aime faire la fête et s'amuser, quitte à passer pour une gamine enjouée au sein de son clan. Elle ne crache jamais sur une petite sauterie entre amis ou une sortie en boîte de nuit parmi des humains au sang chaud. Petite une peu délurée, elle agaçe aussi bien qu'elle attire par un charme indéniable qui lui est propre.

Histoire

« 40 lignes minimum »

PROLOGUE

Septembre 1870, Hartland, Angleterre

Embarqué de Wexford deux jours auparavant, Austin Colfer découvrait les paysages des côtes anglaises. Irlandais de pure souche, catholique fervent, quitter son pays pour cette nation de traîtres avait été une déchirure. Mais il n'avait pas eu le choix, pas d'autres choix que d'embarquer pour ce pays qu'il haïssait tant. Il le devait à son épouse et à leur bébé à naître. Il devait leur procurer et toit, un revenu, et de quoi vivre dignement. Lui même n'avait plus un sou en poche à présent, il allait devoir mendier provisoirement pour manger et prier le Seigneur pour trouver rapidement du travail.
La Grande Famine qui avait sévit il y avait de cela moins de vingt ans avait ruiné son père, pourtant propriétaire terrien assez aisé, qui peinait à survivre. Austin n'était pas âgé de plus de quelques années à cette époque, mais il avait vu tous ses frères et soeurs mourir de faim, restant le dernier enfant de sa famille, sauvé miraculeusement de la mort. Sa mère voulait quitter l'Irlande pour l'Amérique, mais son époux, en fier patriote, avait toujours refusé, préférant croupir dans sa misère sur la terre de ses ancêtres plutôt que de recommencer à prospérer dans un territoire qui lui était étranger. Austin avait décidé de partir, lui, pour ne pas voir mourir sa famille. Il espérait trouver du travail dans une des grandes manufactures d'Angleterre, dont on disait qu'elles recrutaient et tournaient à plein régime.
Quand il posa les pieds sur le quai de Hartland, le jeune homme et son épouse, Molly, enceinte jusqu'aux yeux, n'avaient pour possessions qu'un seul sac, contenant essentiellement des vêtements, des couvertures, et le peu de nourriture qu'il leur restait. Molly sentait son enfant bouger dans son ventre et le caressait tendrement, presque indifférente à toute l'agitation qui l'environnait. Ce port était une vraie fourmilière. On chargeait, on déchargeait, on se criait dessus, tout cela embrumé par la fumée crachée par les hautes cheminées du bâteau qui jetait un voile opaque dans ses alentours. Le premier réflexe de cette petite famille fut d'aller se mettre au chaud dans une taverne toute proche. L'air n'était pas pour autant plus sain, empestant l'alcool, la fumée et la sueur. Tandis que Molly était partie s'installer dans un coin, Austin remarqua un groupe d'ouvrier bruillant assis à une table au centre de la pièce. Ne perdant pas une minute, il les aborda.
Les hommes attablés le considérèrent avec suspiscion, tirant nerveusement sur leur pipe. "Fraichement arrivé, mon p'tit ?" lui demanda un vieil homme. Austin prit le temps de s'asseoir avant de répondre. "Les temps sont dûrs sur l'île d'Emeraude. Pas eu le choix.". Un autre s'approcha, compatissant. "J'vois c'que tu veux dire, mon gars. J'suis arrivé du Pays de Gales y a pas six mois. Z'avaient plus d'boulot. J'travaille aux Filatures Johnson maintenant." Les yeux pleins d'espoir, Austin lui demanda :"Ils embauchent ?". L'autre lui répondit nonchalament. "Faut voir. T'es jeune, t'as l'air sain, tu pourrais bien être pris. En tous cas, les gros bonnets du coin crachent jamais sur de la viande fraiche comme toi. T'as tes chances, mon gars. Mais j'te préviens, ta belle peau de jeunot, tu la garderas pas deux mois à changer des bobines tous les jours que Dieu fait !". Mais Austin n'écoutait déjà plus, aux anges, il échangeait des regards complices avec Molly, à l'autre bout de la salle.

Derrière l'écran

Pseudo ; Maria. Âge ; un nombre à deux chiffres. Fréquence de connexion ; Dès que je le peux. Comment avez-vous connu le forum ? Oula, alors là, je crois que je ne m'en souviens même pas. Comment trouvez-vous le forum ? J'ai hésité un long moment avant de m'inscrire, mais j'adore le design et le contexte. Multicompte ? [ ]OH YEAH / [/]NO. Code (en hide) : Oki by Lexouille

Décembre 1870, Whitechapel, Londres

L'enfant vint au monde après des heures de douleur. Tandis que des voisines nettoyaient l'enfant qui braillait à pleins poumons, Molly regardait autour d'elle, hagarde, cherchant son mari du regard. Autour d'elle, rien que des femmes, éclairées à la faible lueur d'une chandelle. L'une d'elle lui épongea doucement le front avec un linge humide. Elle lui glissa avec douceur : "Te fais pas du mal comme ça. Il viendra pas, tu devrais arrêter d'compter sur lui, ma pauvre. T'as une fille, c'est déjà pas si mal." Molly ne put lui offrir qu'un pâle sourire, étouffant tant bien que mal sa tristesse malgré sa nouvelle maternité.
Rien ne s'était passé comme prévu. Austin n'avait pas trouvé de travail à Hartland, ils avaient donc pris une carriole pour Londres et s'étaient installés dans un quartier miteux, dans une petite maison louée pour une bouchée de pain. Molly, malgré sa grossesse avancée, nettoyait le linge des femmes plus riches à leur place, tandis qu'Austin était embauché selon son souhait, dans une de ces grandes manufactures qui crachaient une fumée cachant le ciel les jours de mauvais temps. La paye était misérable. Juste de quoi se nourrir, se chauffer, et payer le loyer. Sans compter que le bébé à naître allait être une bouche de plus à nourrir. Déprimé par cette situation guère plus enviable que celle qu'ils avaient quitté en Irlande, il s'était mis à détester ce bébé, et par procuration, sa femme. Que faire contre cela, contre la misère ? Il ne restait que les femmes du coin, celles qui lavaient aussi le linge, pour soutenir Molly.
C'est avec une lenteur calculée, comme un magicien qui prépare la chute de son numéro, que la chef improvisée des accoucheuses lova le bébé dans les bras de sa mère. Enfin calmée, elle n'émettait que des petits babillements. "Jolie gamine !" commenta quelqu'un. "Elle vivra longtemps celle, plus que ma p'tite Maggie, ça c'est sûr !". Un peu d'amertume dans la voie. Toutes les femmes présentes autour du lit de travail avaient perdu un enfant. Une autre réplique, plus prévenante : "Tu sais, Molly, y a pleins de marmots qui passent pas l'hiver, garde la au chaud, surtout la sort pas d'ici.". Molly câlinait doucement l'enfant qui, par réflexe, tétait son doigt, ce qui l'amusa. Son bonheur arracha un sourire à toutes les femmes.
Soudainement, la porte de l'habitacle s'ouvrit à la volée, faisant pénétrer un vent glacial qui fit frissoner Molly. "Bon Dieu, mais fermez cette porte, y a un gamin à peine né ici", fociféra quelqu'un. Un homme à la barbe drue referma la porte d'une main, l'autre tenant fermement par le col un autre gars qui empestait la boisson, à l'oeil vide et au nez rougeaud. "J'te ramène ton homme, Molly ! T'ferai bien d'le tenir en laisse, y passe son temps à gaspiller la paye." Austin, complètement absent, alla s'affaler à même le sol, devant le foyer, et se mit à ronfler bruyamment. "Avec la gamine, méfie toi ! Y serait bien capable de t'la foutre dehors, pour peu qu'elle mange un peu plus que prévu, quand il est bourré !" continua le type.
Les femmes se retirèrent une à une, ainsi que le type, laissant Molly, épuisée, prendre un peu de repos, la petite, nouvellement baptisée Lizzie, tétant le lait maternel. Le lendemain matin, quand elle voulut la présenter à son père qui partait travailler, il ne lui accorda qu'un regard dédaigneux.

{à finir}