« Vivre c’est naître, avant de finir par crever, alors à tout prendre, autant dénicher du plaisir même dans la plus vile soumission. Les autres ne le comprennent pas, comme si toute ma vie leur paraissait d’un illogisme sans nom. Parce que je recherche du plaisir sous la morsure d’un vampire, que j’aime le servir, me soumettre à ses pieds… mais n’est-ce pas ce que je suis au fond ? Un loup soumis ; je n’ai rien d’un alpha et n’en aurai jamais le charisme, ni la puissance. Je rampe, je baise, et je prends du plaisir autant dans la douceur que dans la douleur.
Certains ne comprennent pas vraiment que l’on puisse aimer souffrir, aimer cela, mais les coups et les lacérations sont pourtant une exquise caresse à mes yeux, de toute manière je guérirai… de toute manière, on m’évitera toujours d’aller trop loin, ces anges gardiens qui font parti de mon existence, dont mon maître, auquel le chef de meute m'a plus ou moins offert ; Je lui appartiens et cela devrait me déranger ? Décidément, ils n'y comprennent rien. Il n'ira, j'en suis certain, jamais trop loin. Quant aux autres...
Certains également, prétendent savoir pourquoi j’agis ainsi, que voir la mort d’aussi près, de devoir ma vie sans doute à ce sang contaminé qui coule dans mes veines depuis ce fameux jour à l’hôpital, en est la cause. Peut-être. Peut-être pas. Qu’est-ce qu’on en a à faire au fond ? Je ne suis que ce que je suis, et pour l'instant, j'aime ce que le miroir me renvoie. »
Once Upon A Time
Vivre c’est naître, avant de finir par crever… un jour. Aux yeux de Zane, c’est bien un peu ce qui s’était autrefois produit, l’amenant sur une nouvelle venelle à arpenter, douloureuse réalité qu’un adolescent ne devrait jamais avoir à arpenter seul. Mais revenons donc aux premières lueurs de son existence, celles qui ne le destinèrent aucunement à la vie dissolue qui est à ce jour la sienne, celles qui l’avaient vu naître une petite cuillère en argent dans la bouche sous l’œil attentif de parents plus qu’aimant. Car il suffit de le regarder à présent pour se douter que quelque chose s’est un jour produit… ses cheveux blonds foncés, que l’on pourrait même qualifier de châtains foncés, retombant sur son visage sous une désinvolture douceâtre, comme s’il ne le faisait pas entièrement exprès, puis sont regard bleuté, digne de ces azurs enveloppés d’une noirceur annonçant la nuit. Mais surtout… surtout… prêtez donc attention à ces vêtements qu’il est capable de porter, ceux-là même qui pourraient faire rougir certaines demoiselles pourtant trop peu pudiques, tout comme sa propre nudité dévoilée aux regards des autres ne le gêne en aucun cas. L’on pourrait avancer qu’il s’assume parfaitement, que les lignes tendres de son corps étaient plus qu’agréables à regarder, après tout… n’importe qui ne pourrait travailler au Croquemitaine.
Pourquoi affichez-vous donc ces mines surprises ? Que pensiez-vous qu’il faisait de son existence ? Qu’il était bel et bien devenu avocat comme le destin original l’aurait voulu ? Mais non, son amante l’ironie avait fait ce qu’il fallait pour le laisser glisser sur la douce pente d’un pays aux saveurs insoupçonnées par la plupart des hommes. Vous ne comprenez pas ? Alors laissez-moi vous raconter son histoire…
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Tell me your secrets
Dernière édition par Zane Graison le Sam 28 Aoû - 14:06, édité 11 fois
Sujet: Re: Zane • Je rampe, je baise, et je prends du plaisir autant dans la douceur que dans la douleur. [FINI] Sam 31 Juil - 21:57
Dans une famille on a beau avoir vécu les mêmes choses, on n'a pas les mêmes souvenirs. [Marie Darrieussecq]
Préambule - Point de vue de l'intersection d'une vie :
••• du père : « Où est mon fils ? - On s’occupe de lui monsieur. - Je veux… je veux… le voir… » bredouilla-t-il une nouvelle fois, vaguement sonné, mais il n’avait rien de bien grave, c’était comme s’il le sentait, simplement shooté par les médicaments que l’on venait de lui injecter pour calmer la douleur, tandis que son fils avait été emmené dans un autre brancard, dans une situation bien plus critique que la sienne, il avait vu ce sang s’esquiver de son front, il avait vu la plaie à auteur de son ventre, il… s’il y avait bien un jour où l’on devait prier, Charles Auburn pensa que c’était celui-ci, la culpabilité rongeant presque entièrement son âme, puisqu’il se savait responsable de l’accident. Il devait vivre… pour lui permettre de le faire également.
••• de Zane : La douleur était là, suffocante, éreintante, brimant son âme et son esprit de la moindre logique, ses doigts paraissant chercher une accroche dans une mer de venin à la noirceur abyssale. Et ce frileux sifflement qui martelait à ses oreilles, l'écho tourbe qui tournoyait autour de lui sans qu'il ne parvienne à s'y attarder, à tenter d'en déchiffrer la signification. Car il… il… ne voyait plus, ses pupilles papillonnaient, mais rien, il n'y avait rien que l'opacité sournoise d'un aveuglement qu'un flash transperçait par instant. Était-ce cela l'expérience imminente ? Allait-il voir un ange ou son grand-père ? L'attendait-on là-bas ? Il n'en savait rien, et son esprit se brouillait à mesure que les secondes s'étiraient, songeuses…
••• de la mère : L'inquiétude lacérait ses entrailles tandis que l'homme n'avait pas l'air extrêmement pressé de la guider… mais brusquement elle comprit pourquoi dès qu'elle entrevit le corps de son petit garçon, étendu, inerte sur un brancard, plusieurs blouses blanches penchées sur lui, la laissant pousser un cri tout en se précipitant sur la porte, la tension, l'inquiétude, redoublant ses forces pour lui permettre de repousser l'homme qui cherchait à la faire quitter la pièce dans laquelle elle venait de pénétrer, ses prunelles croisant celles noircies de sang de son unique enfant. Savaient-ils… oui, savaient-ils seulement qui elle était ? Mais en fin de compte, cela n'avait aucune importance, il paraissait si faible, si…
« Faites-là sortir ! Et non d'un chien ! Où est-donc cette foutue perf ? » vociféra le chirurgien penché sur le corps du jeune garçon dont il cherchait à stabiliser l'état pour le monter au bloc. « Elle arrive docteur. » déclara calmement une infirmière, un bloc de sang à la main, un sourire tout aussi languissant que ses courbes, plaqué sur les lèvres, tandis qu'elle se rapprochait, laissant derechef les autres s'occuper du jeune blessé, quand l'une de ses collègues s'en empara pour la relier à la seringue déjà enfilée sous la peau du patient se situant sur le rebord de cette falaise vénéneuse qui cherchait à l'attirer à lui.
Récit - Ce par quoi tout commence :
Un jour, il a juste suffit de clore un instant ses paupières pour expier la douleur et un enfant, faire entendre ce cri perçant d’une vie qui venait subitement de mettre un pied dans la réalité. Elle était là, serrant désespérément la main de son époux qui portait un masque sur son visage, affublé d’une misérable blouse verte destinée à protéger la mère et l’enfant, mais également le costume qui était le sien. L’homme d’affaire ayant tout de même fait l’effort de venir jusqu’à cette clinique pour soutenir son épouse qui s’apprêtait à mettre au monde leur premier enfant, le seul que lui-même connu avant de les quitter lorsque sa nature éclipsera sa noble richesse. Une larme glissa sur la joue de la jeune femme, exhalant à travers elle la douleur et ce frileux soulagement d’y être arrivé, de ne pas avoir baissé les bras malgré la fatigue qui étreignait ses courbes misérablement fragiles, mais surtout de ce bonheur indicible lorsque l’on vint déposer contre son sein le chétif bébé dont la peau si ridée le faisait ressembler à une pomme de terre desséchée… Et ce fut bel et bien la première pensée de cette mère qui laissa un rire cristallin s’esquiver de ses lèvres crevassées par le manque d’eau.
Zane venait de naître… Zane et une multitude d’autres prénoms dont il oublierait jusqu’à la plus infime des résonances à l'exception de Rafaël. Lui, l’enfant bercé par ce grand avenir qui finirait fatalement par l’étreindre… n’était-il pas un Graison après tout ? Tout comme son père avant lui, il brillerait sur le chemin du droit, il emprunterait la richesse et les facilités que son nom lui apporterait, ouvrant des portes ou solutionnant des situations à priori insolubles. Il serait ce petit garçon que l’on guiderait de la main, que l’on pousserait vers des passes étroites pour parvenir à d’autres bien plus lumineuses, car il était loin d’être sot, parfaitement capable de réaliser les désirs impérieux de ses riches parents, peut-être trop absents, trop demandeurs pour l’enfant qu’il était alors malgré que les années s’égrenaient sur le fil fragile de la destinée. Son enfance se passa donc ainsi, le laissant accepter parce que cela ne lui déplaisait pas vraiment, parce qu’au fond… qu’aurait-il fait sinon ?
D’autant plus que sa jugeote plaisait, que ses plaisanteries parfois stupides avaient tendance à faire sourire, à dédramatiser une situation quelconque, persuadant ainsi son admirable paternel qu’il ne se trompait pas en le lançant sur le chemin de devenir orateur. Il aurait le caractère… du moins le pensait-il, il s’affirmerait dans son effronterie, dans sa ténacité, chose qui ne pouvait être plus vraie au fond. Il s’était même déjà trouvé une petite amie, une petite copine plutôt, qui plaisait beaucoup à ses parents, tant elle était jolie et délicate, telle une rose que l’on effleure à peine de peur de la briser. Rien de sérieux, un petit flirt enfantin… d’autant plus que Zane se rendait chaque jour dans la même école privée que la sienne où les uniformes allaient de pair avec la discipline. Une horreur au fond, il n’aimait pas leurs règles, ayant l’impression que l’on cherchait à le formater, à le façonner comme d’autres aimeraient qu’il soit… cette image, son image à ce moment-là, il l’aurait volontiers froissée et mise à la corbeille sans le moindre remord.
Pourtant il semblait compenser… lui, n’était qu’un garçon comme les autres, touché par la lubricité de la puberté, les idées perverses naviguant dans son âme, le laissant petit à petit devenir de plus en plus charmeur… mais également joueur. C’était peut-être un peu de sa faute si son père dût venir le chercher ce fameux matin, peut-être un peu de la sienne si ce dernier fulminait littéralement dans la voiture, et lui lançait de fréquentes œillades appuyées en négligeant la route, peut-être un peu de celle de son paternel qui avait oublié comment il était à son âge, peut-être aussi de la sienne parce que ce dernier oubliait les règles élémentaires de la conduite : être attentif à chaque obstacle qui pourrait se présenter face à soit. Mais la confiance, l’habitude, est un tord, Charles connaissait trop bien la route, il se souvenait de chaque virage, de chaque aspérité du chemin, même si la pluie perçait les nuages de sa propre tristesse, même si l’écho lointain de son courroux s’écroulait de temps à autre sur le sol, frappant un arbre, un rocher, la terre.
« Att… » eut à peine le temps de s’écrier Zane en apercevant, du coin de l’œil, l’arbre qui tombait en plein milieu de la route, formant un barrage naturel d’une longueur impressionnante sur l’autoroute, et surtout imprévisible, qui ne laissa à la voiture qu’une seconde pour tenter de s’arrêter, de dévier de sa trajectoire première, avant que le capot ne s’écrase en un bruit sourd contre l’écorce qui s’ébranla en un craquement sinistre, mais ne céda pas.
Le monde, son monde, sa vie… sembla brutalement défiler devant ses yeux, le laissant revoir la mollesse de cette dernière, rendant cet instant plus intense malgré la douleur qui sembla s’immoler dans son ventre, tandis que la voiture passait par-dessus l’arbre échoué, poursuivant sa course sous l’esquisse de plusieurs tonneaux qui semblèrent ne jamais trouver de fin. Bientôt, oui, bientôt, tout serait fini, le sentiment de plaisir s’insinuant à cette idée, voguant parallèlement à la blessure de sa tête contre le toit, du tableau de bord collé contre le bas de son corps. Pourtant, c’était bel et bien l’instant le plus jouissif de toute son existence, celui où il se sentait vivant comme jamais auparavant, plus conscient qu’il ne l’avait jamais été que sa vie ne tenait qu’à ce fil ténu que l’ironie, maîtresse du destin, froissait de sa main gantée et vaporeuse.
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Sujet: Re: Zane • Je rampe, je baise, et je prends du plaisir autant dans la douceur que dans la douleur. [FINI] Sam 31 Juil - 21:57
Pour aller au bout du plaisir, il faut aimer plus que le plaisir. [Maurice Chapelan]
« Madame c’est un miracle, je n’ai jamais vu une guérison aussi spectaculaire que celle de Zane, je ne vois donc pas pourquoi vous vous inquiétez. - Il est… différent docteur. On dirait qu’il recherche délibérément la douleur… ce n’est qu’un enfant, et… » entendit-il avant de refermer sans bruit la porte qu’il venait d’entrouvrir dans le couloir du petit manoir dans laquelle il habitait depuis qu’il n’était qu’un fébrile nourrisson, demeure se situant dans les alentours de New York.
Mais ce n’était sans doute pas la question de cette seconde, bien au contraire, sa mère trouvait étrange qu’un gamin de quatorze ans montre ces tendances masochistes qu’il exprimait si simplement depuis l’accident, dans une recherche narquoise de souffrance, bien qu’elle ignorait encore le pire, ce qui lui hérisserait les maigres poils se trouvant encore sur sa peau si elle venait à l'apprendre… ce qui n'arriverait pas. Une nouvelle affaire de sang contaminés, celui qui s’immola dans les veines de ce petit garçon qui s'éloignait, ce sang donné volontairement qui modifierait sans doute pour le restant de son existence ce qu’il était, ce qu’il ferait de tout cela, de… Mais il était hors de question qu’on finisse par vouloir le soigner, sous prétexte qu’il avait commencé à prendre goût à la douleur. Ainsi, il se dirigea vers l’endroit où se trouvait le sac à main de sa mère, y dérobant du liquide qu’il fourra dans son propre portefeuille, ainsi qu’un chéquier qu’il planqua dans la poche de son blouson qu’il mit juste avant de quitter l’imposante maison.
Son pas embrassait le sol avec une férocité presque saisissante, le vent chahutant quelques mèches de sa chevelure, brimant sa peau mise à nue sous une fraîcheur douceâtre, mais une infime chaleur envahissait déjà son être, sans doute sous l’effet de la course qui ne tarda pas à être la sienne, le laissant gagner le métro, s’enfonçant dans la première rame qui s’arrêta, sans réellement savoir où il se trouvait, où il se rendait, cela n’avait à priori aucune importance, il voulait juste quitter tout ça, arrêter de les entendre dire qu’il avait un problème sous prétexte qu’il voulait vivre sa vie différemment de la leur… et puis, il avait repris l’école, il avait fait tout ce qu’il devait, mais son regard se portait pourtant vers d’autres lieux moins nets. Mais ce n’était finalement pas une nouvelle si surprenante que cela, son père n’était-il pas justement venu le chercher dans son collège parce qu’il s’était retrouvé dans son plus simple appareil avec sa petite copine de l’époque dans un placard de l’établissement… et surtout surpris. C’était cela le plus embarrassant de l’histoire, ils s’étaient fait prendre, et sa punition était finalement allée au-delà de tout ce qui avait pu être imaginé, tant on avait pu croire sa dernière heure arriver ce jour-là.
Descendant finalement du wagon, ses pas hésitèrent en entrant en contact avec le bêton, ses prunelles vacillant mollement sur ce qui l’entourait, comme si son esprit surchauffait plus ou moins, les paroles lui parvenant presque difficilement au fond, il le vit pourtant cet homme qui se tenait face à lui en train de proposer une drogue quelconque, ou peut-être de lui demander ce qu’il avait déjà pris pour se retrouver dans cet état de brume. Savoir ce qu’il pourrait lui offrir contre un peu d’argent pour atténuer la descente… mais non, Zane n’avait rien pris, et dehors la lune, cristalline apparition commencerait bientôt son apparition, c’était cela le plus impétueux problème à venir, mais il l’ignorait, ne savait pas ce qu’il se passait.
« Hey gamin, répond-moi ! » demanda l’homme qui venait de rudement le gifler, capturant l’attention du nouvel enfant de la rondeur argentée, il ne l’avait même pas remarqué et cela devenait réellement inquiétant au fond. « T’as pris quelque chose ? » Question à laquelle Zane répond d’un simple mouvement de tête, à moins qu’il n’ait parlé, mais il n’en a pas réellement conscience au fond. « Viens avec moi. » entendit-il encore, sans même résister à la main qui l’entraînait avec lui vers il ne savait vraiment où, ne percevant que le son de sa voix qui divaguait... discutait avec... « Tatiana ? Il est prêt, je te l'emmène. » ayant perdu la notion du temps et de l’espace, aussi surprenant que cela puisse être, quelque chose d’autre semblait vouloir prendre possession de lui, une entité plus sombre, plus bestiale, ayant un impétueux besoin de sang, de contact, de… Suivi ! Il avait été... quelle importance.
Le reste de la nuit restera un brouillard insondable pour le jeune garçon qui ne réalisera que le lendemain matin tous les tenants et les aboutissants de ce qu’il venait de se produire, de sa première nuit en tant que loup sous le contrôle de ses semblables, de celui qui serait dorénavant son alpha… et de celle qui était sa lupa... Tatiana, la fameuse infirmière de la perfusion. Mais ce qui s’était imprégné dans son âme, n’était autre que le plaisir ressenti sous la douleur de la transformation, le contact glacé de ses mains contre le sol, les craquements venimeux de ses os, de ses articulations, l’allongement, les modifications… avant d’être entrevu aux pattes de son alpha, soumis et avide de cette reconnaissance malsaine… A son réveil, la chose semblait s’être ancrée dans son esprit, le laissant paraître soumis face à celui qui venait de l’aider, de soumettre sa bête avec laquelle il lui faudrait fatalement apprendre à cohabiter.
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Dernière édition par Zane Graison le Lun 2 Aoû - 9:58, édité 1 fois
Sujet: Re: Zane • Je rampe, je baise, et je prends du plaisir autant dans la douceur que dans la douleur. [FINI] Sam 31 Juil - 22:03
Celui qui exécute de bonne grâce les ordres échappe au côté pénible de la soumission : faire ce qui nous rebute. [Sénèque]
Cela faisait près de deux ans qu’il se trouvait avec la meute à présent, près d’un qu’il avait appris à contrôler son loup, devenant l’un de ses membres à part entière, même s’il restait un soumis, un être qui ne se battrait jamais pour une place sur le devant de la scène. Il n’était pas de ceux qui savent pleinement se défendre face à d’autres prédateurs plus imposants, il n’était que lui… Lui qui presque immédiatement s’était rapproché de sa dominante, sa lourde chevelure auburn enveloppant ses traits délicats, celle qui avait en sorte qu'il devienne ce qu'il était à ce jour, celle qui avait placé de son propre sang dans la transfusion ce fameux jour à l'hôpital. Cruelle créature qui prenait énormément de plaisir avec ce jeune louveteau qui rampait à ses pieds juste pour qu'elle lui offre ce délictueux plaisir qu'elle aimait tant offrir sans parcimonie à ses loups les plus proches. Mais on ne pouvait pas dire qu'il l'aimait... elle était sa lupa, celle qui l'avait damné dans cet univers qui savait éveiller ses sens à fleur de peau.
Pourtant… au bout de ce maigre temps où il lui semblait être revenu une nouvelle fois à la vie, comme si son ancienne existence n’avait finalement jamais existé. D’ailleurs, il n’en parlait jamais, d'autant plus qu'il n'avait jamais revu ses parents depuis cette fameuse nuit ; ou plutôt si, mais pour les prévenir qu’il avait trouvé un traitement… ironique n’est-ce pas ? Plus encore quand on constatait que c’était bel et bien le contraire, qu’il s’abandonnait à cette nouvelle vie qu’il aimait jusque dans les tréfonds de ses entrailles. Ici, parmi les siens, il pouvait réellement se laisser aller à ses plaisirs, qu’ils soient ou non malsains, personne ne lui faisait de réelles réflexions de toute manière, personne. Après tout, la Lupa n'était-elle pas pire encore, modèle de déviance qu'il aimait tant satisfaire ?
Une nuit pourtant, un frère de la lune lui avoua ne plus supporter ce règne tyrannique, cette manie que la lupa avait de se servir d'eux. Enfin, en ce qui concernait Zane, il n'était pas certain qu'il ne s'offrait pas volontairement aux manies suaves de la folle qui les dirigeait, menace bien plus sournoise que ne le serait jamais l'Ulfric. Car il fallait bien le reconnaître, c'était d'elle que les loups avaient peur, et non de son compagnon. Ainsi, comprenant la douleur de son "compagnon", tous deux quittèrent la meute de New York, pour finalement rejoindre celle de Saint Louis, à laquelle ils se présentèrent en quête de... De quoi exactement ? Ce fut lui qui réclama un abris, mais celui qu'il avait décidé d'accompagner qui en profita réellement, puisqu'en réalité, il était déjà trop tard pour que l'enfant n'ait été mutilé jusque dans les profondeurs de son âme, dans ce que l'on pouvait qualifier de non catholique et d'immoral. Les poussant dans un premier temps étancher la soif de leurs chaleurs lunaires ensembles, valsant tour à tour dans la dominance et la soumission, laissant leurs râles s'enliser dans ceux de l'autre...
Laissant Zane devenir de plus en plus tactile, de plus en plus pervers, dragueur… le temps ne l’arrangeait nullement, et son apprentissage auprès de Tatiana n'avait fait qu'aggraver les choses. Peut-être était-ce la raison… ses déviances… son plaisir dans la souffrance… son corps délicieusement sculpté de finesse et de force, son visage aux attraits juvéniles, ainsi que son agilité, sa manière de se mouvoir qu’il avait et qui captivait les regards, ainsi que les vêtements qu’il portait parfois, parfait reflet de la décadence de son existence, puisqu’il n’avait à priori aucune pudeur. Ainsi, oui, peut-être est-ce la raison pour laquelle il fut embauché au Croquemitaine, devenant un employé du maître de la ville, un stripteaseur de talent, alors que son intelligence, son maniement des langues auraient pu le mener bien plus haut que dans ce bas de l'échelle qui à ses yeux n'en était pas un.
De cuir, de mailles, de laine… tout sur lui semblait s’empreindre d’un parfum appelant à la débauche et à l’obscénité, mais il n’était pas que cela, fort heureusement. Il s’accordait quelques instants à pratiquer de la guitare, ou à lire un livre… ce qui avait tendance à gâcher l’effet de base, l’image qu’il cherchait à renvoyer. Son grand-père s’en retournerait dans sa tombe s’il pouvait voir à quoi ressemblait son indécente descendance. C’était une vie qu’il aimait, une vie à laquelle il s’adonnait, la parsemant de débauche et de douleur, jusqu’au jour où elle atteignit sans aucun doute son paroxysme lorsqu’il reçut la première morsure d’Asher, un plaisir malsain auquel il s’abandonna avec jouissance… adorer cela serait encore trop faible pour retranscrire ce qu’il ressentait. Mais offert sans plus de concession par celui qui était devenu récemment le nouveau chef de meute de Saint Louis, en tant que pomme de sang. Et la chose se reproduisait, faisant de lui un serviteur de ce maître vampirique qu’il appréciait et servait avec une douce fidélité, allant même le partager avec une seconde pomme... Tess, sa Tess. L'équivalent d'une petite sœur, celle avec laquelle il partageait un appartement, celle avec laquelle il passait d'agréables moments, celle qu'il avait plus ou moins poussé à faire le même métier que lui.
Une vie décadente, une vie dissolue, celle qui était la sienne, celle où il n’hésitait pas à s’entailler lui-même la chair pour nourrir son maître, celle où il obéirait à chacune de ses demandes, tremblant peut-être, mais sans faillir. Ainsi, il venait chaque soir le nourrir à la sortie de son sommeil, avant de rester avec lui… ou de rejoindre son travail… ou bien encore… Mais il restait un loup, le laissant régénérer plus rapidement, capable de supporter plus de douleur que n'importe qui, pour la simple et bonne raison, que la souffrance était l'une de ses drogues. Il reste néanmoins tiraillé entre deux mondes, celui de ses semblables, et la fidélité narquoise qu’il voue encore à ce monstre qui lui sert de maître. Le laissant sans doute vaciller vers un attachement sincère vis-à-vis d'Asher... qu'il ne supporterait certainement pas de perdre. D'ailleurs, le partager avec Tess est une chose... mais le jour où il se choisira une/un servant(e) humaine, la chose risquera d'être ridiculement différente, tant la jalousie pourrait étreindre la crainte qu'il a d'être relégué loin de ce qui est sa... drogue.
Alors oui, sa vie il l’aimait, en savourait chaque seconde, qu’elle soit faite de douleur, de douceur… que ceux qui jugeaient trop vite s’accommodent de leurs consciences, il aimait… il adorait ce que l’Ironie, amante du destin, avait fait de son existence. Ne vous l’avait-il pas dit d’ailleurs ?
« Vivre c’est naître, avant de finir par crever, alors à tout prendre, autant dénicher du plaisir même dans la plus vile soumission. »
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Personnages clés de l’histoire ci-dessus :
Zane Rafaël Graison : Il est... culotté, pervers, obstiné, audacieux, tactile, joueur, dragueur, opportuniste, intelligent, polyglotte, amusant, moqueur, taquin, il aime le SM, etc. C'est un loup soumis dans la hiérarchie lycanthropique, néanmoins, face à un humain, il sera plus facilement dominant. De même, certains loups sont plus effacés... et soit il se place à leur niveau, soit il leur est supérieur. Il est la pomme de sang du maître de la ville... rôle qu'il partage avec Tess, et est également stripteaseur au Croquemitaine.
Monsieur et Madame Graison, s’appelant plus communément Edward et Antonella Graison ; Le premier est un avocat de renom possédant une certaine fortune personnelle lui venant de ses affaires, mais surtout de son mariage avec Antonella Visconti, descendante d’une riche famille italienne venue s’installer sur les côtes américaines. Dès l’instant où Zane a commencé à développer un comportement non conforme à leur vision de la vie, ils ont cherché à faire en sorte qu’il aille mieux. Aussi sa fugue, puis les nouvelles quant à un traitement les ont soulagés, au point qu’ils n’ont plus repris contact avec lui depuis. Néanmoins, ils n’ont jamais eu d’autres enfants, et il ne fait aucun doute que leur héritage finira entre les mains de ce fils indigne lorsque sa mère, dernière vivante du couple, passera l’arme à gauche.
Tatiana : Lupa de la meute de New York, perverse, folle, dangereuse, mesquine, diabolique, elle fut la responsable de la transformation de Zane, en lui transfusant son propre sang lorsqu’il se trouvait entre la vie et la mort. Elle a ainsi joué à pile ou face, en apercevant la frimousse de ce gamin qui lui avait plu au premier coup d’œil. Elle a été son éducatrice à plusieurs points de vue, et il lui était entièrement… dévoué, sans juger cela rabaissant le moins du monde, appréciant ses méthodes plutôt… SM à son encontre. Sans doute serait-elle allée plus loin dans la perversion… car elle n’eut pas le temps de l’offrir en tant que jouet à ses « clients » dans son club, ni même le faire tourner dans ses films classés X, puisqu’il l’a plantée pour un autre loup de la meute avec lequel il est parti, et qui lui en était victime.
Clyde Vaughn : Jeune loup duquel il s’était rapproché lorsqu’il se trouvait encore dans la meute de New York, jeune loup duquel il pansait les blessures infligées par Tatiana, car si Zane appréciait les ‘tortures’ à outrance, ce n’était pas le cas de cet autre, qui venait finalement dormir auprès de lui la nuit. Devenant graduellement comme des frères… ou presque, puisqu’ils quittèrent leur meute d’origine pour tenter d’entrer dans celle de Saint Louis sous l’impulsion de Clyde qui ne supportait plus l’attitude de Tatiana à son encontre… bien qu’elle agissait ainsi avec tout le monde. Une fois acceptés dans leur nouvelle famille, les deux garçons se sont plus ou moins rapprochés plus encore, au point de partager des nuits sauvages de luxure… sous forme animale ou humaine peu après leur arrivée.
Asher L. Blackstone : Il est le maître de la ville, mais pas seulement aux yeux de Zane, qui le perçoit bien plus comme son maître, et son amant. Bien que ce dernier terme englobe des choses qu’il ne faudrait surtout pas imaginer, car il a été purement et simplement offert au vampire par son nouvel Ulfric. Néanmoins, ce dernier point n’a pas grande importance, puisque même si son chef de meute revenait sur sa décision, il semblerait évident que lui ne renoncerait pas à ce que le Maître de la Ville lui procure. Il lui appartient, et même s’il est d’un tempérament plutôt culotté, il a pour habitude d’obéir à ses ordres comme si sa vie en dépendait. Il n’a qu’à demander pour être exaucé, même si les autres loups ne comprennent pas qu’il puisse prendre plaisir à tout cela, et ne se doutent sans doute pas qu’il retournerait sa veste si les siens s’érigeaient contre son maître.
Tess E. Littleton : Jeune fille de trois ans sa cadette, ils sont rapidement devenus amis, et c’est par son intermédiaire qu’elle est devenue stripteaseuse. Peut-être ne devrait-il pas en être fier, mais après tout, ceux que cela dérangent n’ont sans doute jamais essayé de les comprendre. Elle est ainsi comme une petite sœur, celle qu’il n’a jamais eue, mais avec laquelle il partage des instants des plus sensuels et troublants. Il tient traîtreusement à elle, et serait prêt à montrer les crocs pour la protéger si besoin.
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Dernière édition par Zane Graison le Lun 2 Aoû - 18:35, édité 3 fois
Sujet: Re: Zane • Je rampe, je baise, et je prends du plaisir autant dans la douceur que dans la douleur. [FINI] Lun 2 Aoû - 21:08
Wouh ! Une magnifique fiche ! Re-bienvenue à toi ! J'adore ce personnage, même si c'est un p'tit loup. Sympa la capacité spéciale. J'adore ta façon d'écrire et là, je trouve rien à redire alors je vais de nouveau jeter un coup d'œil. T'as pas le droit d'être parfait.
Ouéé ! J'ai trouvé une faute ! *contente* "...il avait vu la plaie à Hauteur de son ventre..." Erhm... Oui bon, je trouve pas mieux. J'ai donc l'honneur de t'annoncer que tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer ! Et je suis OK pour un strip poker ! *OUT*
En attendant, bon jeu à toi !
PS : non, ce forum ne manque pas de perversion, et avec ton arrivée, encore moins. xDD *BAF*
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32125 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32125 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.