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| Lexy Williams
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▌Age : 34 ▌A débarqué le : 05/02/2012 ▌Parchemins : 573 ▌Quantité de sang disponible : 22218 ▌Age du personnage : 25 ans ▌Rang : Fouille-merde ▌Job : Mécano au Black Lion ▌Citation : Kawabounga !
| Sujet: Welcome home ! [Rehan] Jeu 14 Mar - 23:33 | |
| Au fond, je me demandais si je n’étais pas en train de rêver depuis quelques semaines. J’étais supposée avoir emménagé avec une personne, femme que je n’avais plus revue depuis le jour de la remise des clefs. Je payais ma part de loyer, et visiblement, elle aussi. Et pourtant, je me sentais seule dans ce grand appartement où jamais elle ne vint. Aucune présence humaine à part la mienne, car je n’osais pas encore véritablement prendre mes aises, ne connaissant pas le mot d’ordre de la maitresse de maison. Pourtant, je n’en avais pas vu la couleur depuis que j’étais là. Alors peu à peu, mes animaux m’avaient suivi, pour finalement se retrouver dans le même genre de situation que dans mon ancien appartement, avec encore plus d’occupants qu’auparavant puisque les lieux étaient largement plus grand. Certes, j’avais mis un point d’honneur à ce qu’aucune de mes bestioles ne pénètrent dans la chambre de ma colocataire… Propriétaire, sauveuse, peu importe. La dénommée Rehan, rencontrée lors d’une petite escapade chez les fous, puis revue une seule fois ensuite. Et depuis, plus aucunes nouvelles. J’en venais presque à me demander si elle n’était pas tombée dans un guet-apens, prisonnière depuis des lustres à croupir au fin fond d’un cachot humide. Ou pire, en train de se décomposer dans un trou, ou quelque part ailleurs.
Les doigts glissant sur la petite table cirée, j’attrapai mon verre avant de me revautrer confortablement, avachie sur le canapé, les jambes croisées. J’avais bien piètre allure, avec mon khôl à moitié dégoulinant, agrémenté d’une coiffure des plus dingues. Dingue comme la soirée que je venais de passer, ou plutôt la nuit. Détrompez-vous, je ne sortais pas d’une folle nuit à danser à poil sur le comptoir, totalement imbibée d’alcool. Au contraire, ce verre de whisky était le premier. Une petite récompense pour avoir passé la nuit à galoper dehors, et d’être rentrée après le levé du jour. Littéralement, j’étais épuisée. Mais mon cœur ne cessait de battre à tout rompre dans ma poitrine, et me poser me semblait indispensable si j’espérais avoir la moindre chance de pouvoir fermer l’œil. En réalité, je n’avais passé qu’une petite partie de la nuit dehors, physiquement. Le campus formait à mes yeux une bonne couverture, de base, pensant qu’on laisserait un peu les étudiants vivre leur vie tranquillement. C’était sans compter le renforcement de la sécurité dans le coin, et moi courant à vive allure dans l’espoir de semer les forces de l’ordre qui s’étaient lancées à mes trousses. Heureusement, mes amis à fourrure et à plumes m’étaient venus en aide, me permettant de retourner de justesse chez moi.
"Quelle bande d'abrutis..."
Sur le coup, je m'étais trouvée beaucoup trop vexée pour tenter quoi que ce soit de plus. Arrivée dans ma nouvelle résidence, je m'étais assise en attendant de savoir que faire. J'avais trouvé une mine d'or niveau info', et m'étais trouvée délogée par des idiots d'humains qui n'avaient décidément rien compris à la vie. Concrètement, j'étais humaine. Mais pas comme eux. Je passais souvent mes nuits à ça, courir à droite à gauche à l'affut de quelques informations croustillantes à retransmettre ensuite à ma compagne de chasse. Nous ne nous faisions pas entièrement confiance, mais c'était devenu là l'un de mes passes temps favoris. Qui allait sans doute finir par me conduire sous les crocs de l'un des vampires que je chassais actuellement. Du coup, j'étais restée à l'appartement, de toute ma grandeur. Sauf que mon esprit s'en était allé ailleurs durant quelques heures, dans la tête d'un chat sauvage. Et j'avais finalement obtenu ce que je recherchais, pour finalement décidé que j'en avais suffisamment appris pour la nuit, avant de m'en aller aux aurores rejoindre mon confortable nid douillet.
Au final, l'appartement avait une allure bizarre. Un silence relativement présent malgré la multitude d'animaux présents ici. Bien plus qu'à l'accoutumée, puisque j'avais en plus recueilli tous ceux qui m'avaient aidée au cours de cette folle nuit. Il y avait des croquettes et des graines un peu partout en plus des gamelles habituelles, qui elles étaient remplies d'eau. Des chiens, des oiseaux, des chats, une kyrielle de rats... Et pour couronner le tout, l'énorme lion affalé au beau milieu du salon, en train de dévorer un monstrueux morceau de viande. Le nettoyage ne serait pas long, à coup d'aspirateur et de chiffon, le tout agrémenté d'un peu de magie. Et tout ce petit beau monde mangeait à sa faim, tandis que je sirotais mon verre, le tout acquis sans le moindre centime décompté de mon propre salaire. Kathryn, ma perruche, sommeillait sur mon épaule, alors que mon bon vieux rat pervers disposait de son propre verre gorgé d'alcool et taillé à sa grandeur, lapant dedans à même la table. Un peu de repos avant d’aller définitivement clore mes yeux dans mon lit, en priant que mon mal de crâne s’évanouirait lors de ce repos bien mérité.
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| | | M. Rehan O'Neal
« You know I'll be your Queen »
▌A débarqué le : 08/01/2011 ▌Parchemins : 1455 ▌Quantité de sang disponible : 23439 ▌ Code couleur : #deb887 ▌Age du personnage : 39 ans ▌Rang : Kali du Pard ▌Job : Danseuse au Narcisse Enchaîné ▌Citation : « Sans ambition il n’y a pas de talent. »
| Sujet: Re: Welcome home ! [Rehan] Sam 16 Mar - 15:39 | |
| Néant. C'est par un chemin différent que j'ai rejoint le Pard quelques heures plus tôt, et la ville me semble en effet radicalement changée. Rues désertes, volets fermés -ce qui ne ressemble en rien à l'américain, et grilles tirées. Dimanche, 10 A.M et pas le moindre passant, encore moins de cafés fumants sur des terrasses accueillantes. Aucun pub ne finit sa nuit, aucun bar n'entame sa journée. Il n'y a que moi, le silence oppressant, et le bruit de mes talons claquant sur les pavés. L'armée a fini sa ronde, et le soleil poursuit sa course sur un bleu délavé.
Mon quartier, lui, n'a pas bougé. Choisi pour son calme, ses habitants discrets, il se dresse toujours en maître face au Mississippi. Seul Huey Long Bridge sépare mon territoire de mon appartement. Des lieux empreints de souvenirs douloureux, que j'ai la volonté d'affronter, et d'effacer.
En évidence pourtant dans la poche de mon jean, les clefs de l'immeuble se font désirer. Quand je parviens à m'en emparer, le cliquetis familier des métaux qui s'entrechoquent me rappelle le temps qu'il m'a fallu avant de pouvoir remettre les pieds dans cette rue. J'en ai perdu l'habitude, à force d'entrer et de sortir de chez mon frère comme d'un moulin. Mais je n'ai pas le moindre regret. D'après les dires de Byron, l'humaine à laquelle j'ai confié l'appartement est toujours là. Réglant sa part du loyer comme lui l'a fait pour moi. A-t-elle réaménagé les lieux, jeté toutes mes affaires ? Au fond, je m'en moque un peu ; repartir de zéro serait un mal pour un bien. Précieux.
J'entre, le hall est aussi vide que les rues. J'emprunte les escaliers au lieu de l'ascenseur, par habitude et pour retarder encore le moment fatidique. Je crains d'être submergée par des émotions que je croyais enfouies définitivement. Rien qu'en ouvrant la porte. Mais les marches ne sont pas assez nombreuses pour me laisser beaucoup de répit, et c'est le cœur lourd que je stoppe ma course au sixième étage, avançant vers ma porte d'un pas néanmoins décidé. L'apparence en contradiction avec le ressenti, pour ne pas perdre la face, jamais.
Du bout des doigts, j'effleure le numéro de l'appartement, 23 soudé sur le bois, la peinture dorée qui s'en va. J'entends déjà le souffle sourd de la chaîne, sans reconnaître les notes de cette musique de fond. Les odeurs également se dépêchent de venir chatouiller mes narines expertes ; je sens la vie, la chaleur à l'intérieur, et cela bien plus que ces 5 pièces peuvent en contenir. Les senteurs se mélangent, m'embrouillent, certaines me laissent dubitative. Je dois me tromper. La serrure n'est pas bloquée, alors j'abaisse la poignée. Je suis chez moi après tout.
Horreur. Je me souviens d'elle, tout à coup. La « folle aux animaux ». Etais-je à ce point désespérée pour lui confier mon lieu de vie ? Visiblement, oui. Et les regrets commencent à venir. Je me suis attendue à à peu près tout, y compris à ne plus rien retrouver de mes meubles, ou de ma garde-robe. Certainement pas à devoir enjamber poils, plumes, gamelles et nourriture à chaque avancée. Mon pied-à-terre reconverti en véritable zoo. Le mélange des odeurs me soulève le cœur, et un grognement m'échappe à la vue de mon confrère félin. Admirablement discret. Comment l'a-t-elle ramenée ici ?! Malheureusement, et contrairement aux idées reçues, nous autres lycanthropes n'avons jamais trop aimé rencontrer nos semblables « normaux ». L'instinct prime et avec eux, rien ne peut être discuté. Il en va de même pour eux, qui sentent notre lien de parenté sans vraiment comprendre. M'ayant remarquée, l'animal se redresse nerveusement ; il rugit, premier avertissement. Je ferme la porte qui nous sépare violemment, gardant en tête de lui faire sa fête prochainement. WTF ?
« Hey ! » Pas besoin d'explorer davantage les environs ; je donne un coup de pied dans les bassines qui traînent pour me frayer un passage jusqu'à la propriétaire de tout ce monde, avachie sur la méridienne. Toujours la même, yeux bleus, cheveux noirs et allure de shootée, la fille qui murmurait à l'oreille des animaux met un certain temps avant de noter ma présence. « Tu veux pas des glaçons dans ton whisky ?! »
Et puis quoi encore !
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