Dylan a le physique pour travailler au Styx. La jeune femme possède des longs cheveux bruns qui sont la plupart du temps libre. La prostituée est peut-être petite, mais elle a tous de même, des longues jambes que plus d'une demoiselle peut lui envier. Elle possède un visage fin avec des yeux verts clairs. Elle paraît toujours triste, car elle sourit rarement. Elle a une peau blanche qui marque très vite. On peut retrouver sur son corps des bleus ainsi que des hématomes et des morsures de vampire à diffèrents endroits. Sur son visage, on y voit les marques de fatigue. Elle ne se maquille pratiquement pas, elle reste très naturelle. La jeune femme apparaît comme une demoiselle chétive par sa minceur, il est dur de se dire qu'elle peut se défendre toute seule. Dylan n'est pas une personne frileuse, ni pudique. Elle vit dénudée depuis très jeune, c'est une habitude qu'elle a prise. La jeune femme a un côté garçon manqué, cela se voit déjà de par son prénom. Elle n'est pas très féminine, mais peut devenir une femme très attirante si elle le désirait.

Dylan est une jeune femme mystérieuse. Quand elle n'est pas occupée au Styx ou à dealer, la jeune prostituée préfère rester seule, la solitude a toujours fait partie de sa vie, n'ayant pas de parents, elle ne peut compter sur personne. La jeune femme a un côté sombre, au cours de son adolescence, elle s'est forgé une carapace afin de se protéger. Elle ne se laisse pas intimider par n'importe qui, elle est indépendante et n'est pas du genre influençable, quand elle prend une décision, personne ne peut se mettre en travers de son chemin. Sous ses airs d'ange, la jeune femme cache beaucoup de choses, elle est très maligne et avec un coeur de pierre comme le sien, elle peut embrouiller les gens ou bien leur faire du mal avec des simples mots sans avoir de remords par la suite. Dylan n'a pas besoin de parler pendant des heures avec des personnes pour pouvoir comprendre qui ils sont et ce qu'ils ont comme intention, la jeune femme est très observatrice et possède beaucoup de patience. La demoiselle est têtue, elle peut se transformer en véritable furie quand on lui cache quelque chose. On pourrait la penser paresseuse, mais quand Dylan à des idées en tête, comme celle de sa libération, elle devient déterminée, elle veut réussir et s'implique entièrement. La demoiselle est violente, cela se voit dans ses gestes, car elle est brusque, elle peut aussi devenir agressive lors d'un conflit. Dans la maison close, la jeune femme apparaît comme déconnectée, elle fait son travail, car pour le moment elle n'a pas le choix, mais quand on regarde la jeune femme de plus près, on voit bien, qu'il y a un malaise quelque part.

→ Tout le monde rêve du conte de fées, mais avouons-le cela n'existe pas. Je n'aime pas parler de ma vie mais c'est un passage obligé si l'on veut oublier le passé, paraît-il.
C'est au Styx, une maison close de Saint-Louis que je pointais le bout de mon nez. Le huit mai 1992 pour être plus exacte. Ce jour n'avait rien d'heureux, je vins au monde par accident ayant pour seul parent une mère prostituée. Cette dernière détestait sa vie dans la maison close, comparant le lieu à une prison. Sa seule envie était de fuir et de ne jamais avoir à faire une nouvelle fois à ce monde, mais avant de partir, elle devait se séparer de ce bébé pour lequel, elle ne portait aucune affection. La jeune femme prit la décision de se séparer du nourrisson de façon à être sûr de ne jamais avoir de nouveau à le revoir dans le futur. Elle prit un l'oreiller qui se trouvait à ses côtés et étouffa le bébé avant de s'enfuir du domaine.

C'est David Filigan, le maitre des lieux, qui retrouva un peu plus tard l'enfant encore vivant. Il n'en fallut pas plus pour énerver le vampire, en bon prédateur, Il partit tout de suite à la pourchasse de la jeune prostituée et quand celle-ci fut retrouvé, Il la tua. David refusait qu'une de ses demoiselles dont il s'occupait lui désobéissent, c'était pour lui, la seule récompense que la jeune femme avait méritée en décidant de partir.

Pendant toute mon enfance, j'ai erré dans les couloirs de la maison close sans pouvoir en sortir. J'étais la fille d'une prostituée et je savais que c'était ce qu'allait me réserver David pour mon futur. Je n'avais peut-être pas de parent, mais toutes les filles de la maison prenaient un plaisir à s'occuper de moi, j'étais devenue leur petite « chouchoute », l'enfant qu'elle ne pouvait pas avoir. J'étais très vite initiée à la prostitution, étant donné que c'était la seule chose qui m'entourait, je voyais des femmes dénudées à longueur de temps, se soumettant au plaisir des hommes.

Plus le temps passait et plus, en vieillissant je me retrouvais moi-même à mon tour prisonnière dans la maison close. J'en venais à comprendre l'acte de ma mère qui voulait à tous pris se libérer de l'emprise du vampire pour vivre une vie meilleure. J'étais devenue une habituée en la matière et aussi l'une des plus douées, j'étais une de ces « perles » sur laquelle, il devait veiller. Mon emprisonnement à vie dans la maison était une sorte de punition face aux décisions passées de ma génitrice, c'était aussi un avertissement, il fallait que je fasse attention, car, je savais ce qui pouvait m'arriver à tout moment.

Mais, il n'y avait pas que pour la prostitution que David me gardait sous son bras. J'étais devenue une accroc au V depuis mon âge de 13 ans, je sais tout de cette drogue et je sais aussi comment m'en procurer régulièrement sans me faire repérer. Personne ne pouvait deviner sous mes airs d'ange que j'étais devenue dealeuse pour le vampire, j'étais la clé de son business, lui ramenant cette drogue quand il le désirait. Mais ma clientèle ne s'arrêtait plus au maitre des lieux, puisque je dealais aussi pour les accrocs de la rue de la côtelette. Je savais y faire, j'offrais de précieux conseils quand des personnes en avaient le besoin et je savais faire preuve de fermeté avec les personnes qui voulaient me dénoncer.

Mais je menais un double jeu. Un premier que tout le monde pouvait voir, la jeune prostituée, très proche et fidèle à son maitre de maison. Et un deuxième, où je mettais en place, silencieusement, une douce vengeance. S'il y avait bien une chose que je voulais par-dessus tout, c'était d'obtenir ma liberté et j'étais capable du pire pour pouvoir la gagner.