Je pourrai passer des heures et des heures à parler de mon physique. Il faut dire ce qui est, il faut être honnête je suis beau comme un dieu. Non ce n'est pas du narcissisme. Mais après six cents ans à séduire des femmes je peux être assuré de dégager du charme. Vampire charismatique c'est l'un des côtés de ma malédiction que je préfère. Savoir que je ne changerai jamais de physique. Que j'aurai éternellement trente ans et la vigueur de cet âge. Il serait assez aisé de me décrire, j'arbore le corps athlétique de tous les vrais seigneur de mon époque. Sportif, corps façonné avec la chasse, l'escrime et la joute. Brun ténébreux, mes yeux bleus font craquer n'importe qui. Je ne suis pas spécialement grand selon les codes d'aujourd'hui, mais par le passé j'étais un des hommes les plus grands que l'on pouvait croiser. J'ai les traits fins, presque innocent mais l'on décèle tout de suite chez moi que je ne suis pas le bon garçon de l'histoire. Je ne pense pas avoir le visage parfait, sans défaut aucun, mais il semblerait que ça fasse partie intégrante de mon charme. A différentes époques j'ai arboré différent style. A la renaissance je faisais venir les tissus les plus chères par exemple. De nos jours je m'habille de toutes sortes de marques pourvu qu'elles fassent des choses que j'aime. Il est drôle de voir qu'il est plus facile de se payer quelque chose de décent de nos jours que par le passé. Quand j'y pense mon frère et moi avons un style relativement semblable, jean, chaussures noirs, chemise noir légèrement ouverte. C'est notre style. Maintenant que j'y pense je devrai songer à changer complètement de style que de jouer la rockstar comme lui.

La perfection ça vous dit quelque chose ? Il suffit de me comparer avec mon cher petit frère pour le voir. Il est tout mignon, il a presque un coeur maintenant qu'il est maître de la ville. Il a sa conception des choses, j'ai la mienne. Narcissique ? Oh vraiment ? Très bien je l'avoue je suis le genre de type qui est marié avec son égo, je m'aime et n'aime que moi. Finalement être vampire m'aura fait prendre conscience un peu plus de ma perfection. Seul ma petite personne compte dans la vie. Mon cher petit frère dirait de moi que je suis un vrai connard et que je le fais chier. Hum il n'a pas tort, je suis sa malédiction, je lui casse les pieds, mais attention il n'est pas le seul heureux élu. Il suffit que quelqu'un m'agace suffisamment pour subir mes gamineries, mon humour noir, mes sarcasmes et mes blagues qui ne feront rire que moi. Petite anecdote sympa il y a de cela 200 j'ai failli me faire arracher la tête par un membre du conseil. J'en frissonne encore. Cela dit je ne connais pas mes limites, je me permet de toujours les dépasser. Je suis aussi un joueur inconditionnel. J'aime les jeux de cartes, black jack, poker, mais mes jeux préférés sont plus sanglant, la chasse, le combat entre nos espèces. Défaire du lycan, du vampire peu m'importe. Ma vanité, mon orgueil sans limite me laisse penser que je suis l'être le plus puissant sur cette planète. C'est certainement faux, mais je suis certainement l'un des seuls dans cette ville qui est capable de tenir tête à mon frère et le provoquer au point de l'énerver. Il est mauvais joueur ce n'est pas ma faute si nous avons le même age et que j'ai de quoi le tuer. Cela dit c'est un trait de caractère commun, voir plus développer chez moi. Perdre n'est pas une option, il n'y a que la victoire et le pouvoir. Je suis finalement l'un des pires vampires que l'on puisse trouver, la caricature parfaite de mon espèce. Anne Rice m'aurait appelé Lestat. Vous savez à peu près ou me caser. Je vous plais pas ? Tant pis. Vous êtes déjà accro - sans mauvais jeu de mots - alors venez dans mon harem. J'aime être entouré, être vénéré car je le mérite. Mon maître est un vampire noble, mais je suis noble de sang. Mon ambition sans borne commence à se concentrer envers le pouvoir de mon espèce. Dépasser mon frère, le surpasser, le commander. Faire de lui mon jouet comme on a fait de moi son jouet. C'est ce que je veux. C'est ce que j'aurai !

Chapitre premier:
Préface de ma vie

Tout commence en l'an de grâce 1333. Année relativement paisible d'après mon père, j'étais sa fierté. Je suis né aux premières lueurs du mois de janvier. L'hiver et la neige étaient durablement installés sur notre demeure. Enfant du froid, je n'aurai pu imaginer que les trente ans de ma vie de mortel seraient finalement la préface de ma véritable vie. Celle qui commencera trente ans plus tard et que je vivrai comme une malédiction durant des siècles. Les premières années de ma vie sont relativement flous, en effet comme tous les êtres de cette planète ces souvenirs sont éphémères et se meurent rapidement. Mon premier véritable souvenir remonte à mes huit ans. A cette époque je savais déjà lire et écrire. La culture m'était enseignée tous les jours par des professeurs particuliers que mon père semblait payer une véritable fortune. Je n'aimais pas ça, mais je savais que ça faisait de moi une exception dans ce monde, que j'étais supérieur à tous ces minables, ces paysans, ces marins. Ces sous-hommes tout simplement. Et c'est justement l'un de ses sous-hommes qui forgera mon premier souvenir. Son nom ? J'avais pour habitude de l'appeler larbin, chien, esclave. Mais il semblait avoir été baptisé. D'où ce nom, Asher. C'était un gamin de six ans, analphabète et il n'était bon qu'à une chose, me servir de jouet. Mon plaisir personnel ? Faire chier le monde, faire des bêtises et ainsi l'observer et me divertir au son du fouet lacérant sa chaire. Ahh ce si bon souvenir, ce merveilleux souvenir. Je crois que je ne me suis jamais lassé de ça. Enfin jusqu'au jour où j'ai dû trouver d'autres méthodes pour parvenir à mes fins.


Je grandissais, prenais de l'âge, je devenais un adulte. L'adolescence est un privilège de votre époque pas de la mienne. Etant plus mature, ayant des responsabilités je ne pouvais plus me permettre d'aller renverser le seau d'eau de la bonne ou de mettre le feu à des papiers importants de mon père. Pour faire fouetter mon chien je me devais de trouver de nouveaux moyens. Le seul que j'ai trouvé fut de faire porter des accusations par d'autres esclaves sur lui. Un morceau de pain était ma corruption et le pauvre Asher ramassait des coups de fouet, encore et encore et encore. Hum le paradis qu'était ma vie garde un gout si délicat en bouche. Mon seul but dans ma vie était de prendre la place de mon père, de régner sur ses terres, d'avoir le contrôle, de finir par tuer Asher, mon « frère ». Je n'ai jamais eu à me plaindre de mon père en y repensant. Un homme bien, bon sous tout rapports. Nous avions un peu la même passion lui et moi. Profiter de la moindre occasion pour rabaisser le chien, fouetter le larbin, le frapper. Le torturer tout simplement. La torture est un art que mon père m'a enseigné avec les années. Ash nous servait d'entraînement. En y repensant peut être qu'il détestait plus l'esclave que je le haïssais. Ou alors c'est l'âge qui m'adoucit ?

Mais vous devez tous connaître cette histoire. L'histoire de l'esclave qui se rebelle, qui tue son maître pour prendre sa place. C'est une histoire vieille comme le monde. L'histoire de ce cher Spartacus. Moi aussi j'ai eu mon Spartacus et vous avez deviné de qui il s'agit. Asher aura fini par se rebeller contre moi. A l'aube de ses trente ans il n'était rien de plus qu'un esclave sous mon commandement. J'étais un jeune homme fort et convoité, devant me marier sous peu à l'une des plus belles femmes d'Angleterre. Elle n'était pas que belle, elle était aussi incroyablement riche. Une affaire pour notre famille et des titres de noblesses supplémentaires pour ma tête. La vie était belle et je n'avais rien pour me plaindre. Jusqu'à cette nuit de 1363. Je batifolais futilement avec l'une de mes conquêtes lorsque l'envie de vin se fit sentir. Ma promise nue dans mon lit ne devait pas bouger et c'est ainsi que je me levais pour aller chercher ce liquide divin. Asher semblait introuvable, je pestais contre lui, l'injuriais et promettais de lui offrir dix coups de fouet dès que j'aurai la main sur lui. En remontant jusqu'à mes appartements je sentis cette force me projeter dans un coin. Force si violente que j'en fus sonné. A ce souvenir je me crispe, mes crocs ne peuvent que sortir par rage. Son visage bien que flou m'était familier, ces traits. Asher !! Ce salaud était responsable, mais il n'avait pas l'air humain, teint pâle, regard sombre et dents atrocement longue. Sensation atroce me parcourant, hurlements étouffés par sa main. Il me mordait, aspirais mon sang, me vidait vulgairement comme un animal. Je sentais mes derniers instants venir. La vie me quittait et je me devais de souffrir, car cet idiot n'a pas eu le courage de terminer sa tâche. Ma servante le vit, allait pour crier mais ce fut son cou qui craqua à la place. Grand blond, homme fort faisant une apparition divine, je ne comprenais pas la situation. Celui-ci propulsa d'un simple coup de pied mon larbin hors de ma carcasse. Qui était-il ? Qu'allait-il faire ? M'offrir une damnation que je refusais. Il me força à ingurgiter son sang, je ne sais combien de gorgées je dû prendre, mais je sentais les effets dans mon corps, comme s'il se régénérait. Hélas ce n'étais pas assez, car je sentais à nouveau la vie m'abandonner. Il promettait à mon frère dans un murmure qui me semblait lointain que je serai sa pénitence éternelle. J'hurlais, me tordais. La douleur si forte, si insupportable ! Mon coeur qui se débat, mes muscles qui se contractent. Et le gout de sang en bouche. Sang si délicieux. Je m'éteignais pour toujours.

Chapitre second:
Renaissance par damnation

Afin de me réveiller pour l'éternité. Enfermé dans un cercueil j'ouvrais les yeux dans une grande respiration. Je suffoquais, manquais d'air. Tout était flou, insensé et incompréhensible. Où suis-je ? Enterré vivant ? Non, non ce n'est pas possible. Alors je suis en enfer, payer pour mes crimes sur ce batard. Je cherchais à ouvrir ce cercueil. Poussais de toutes mes forces. Rien à faire ça ne s'ouvrait pas. J'hurlais de rage, sentais quelque chose de nouveau. Passant mon index sur mes dents je me coupais. Des crocs affutés avaient pris places. Qu'est-ce que je suis ? Personne pour m'expliquer. Dans ma rage grandissante je donnais un coup violent dans le cercueil qui s'ouvrit ou plutôt explosa. J'en profitai pour me lever, cherchant à m'enfuir, mais les derniers rayons d'un soleil couchant vinrent me percuter. Brulant ! Assommant, aveuglant. Je voyais ma peau se détériorer. Je courais me cacher, surpris de traverser cette pièce énorme en à peine une seconde. Je m'asseyais dans le coin de la pièce. Reflet inexistant dans un miroir il me fallait comprendre. « Ah tu es enfin réveillé ! J'étais impatient de te revoir parmi nous. Asher dit de toi que tu es le pire humain. Je pense que tu as du potentiel, même si au départ tu ne vis que pour servir de punition. » Je le regardais, effrayé et en colère. Il m'a fait quelque chose je veux savoir quoi ! Une femme gisait sur le sofa, je venais de la remarquer, il la faisait venir jusqu'à lui afin de la mordre. Je manquais de vomir. Spectacle dégueulasse et insupportable « Que m'avez-vous fait ?! Cette lumière me brûle et cette odeur... » Mes crocs se montraient, je commençais à comprendre. Il fit couler du sang dans une coupe et me l'apportera. Ce sang sentait si bon, j'en voulais, j'étais poussé à le boire, mais m'y refusais. Non je ne pouvais pas trop affamer je me jetais sur la coupe, je me dégoutais « Là, la c'est bien ne bois pas trop vite ce n'est que la première fois. » De rage je jetais la coupe sur lui, tachant au passage ses vêtements en tissu précieux. Ni une ni deux je m'en mangeais une. J'appris dès lors que j'étais un vampire et qu'il était mon maître.

1463

Cent ans que j'étais aux côtés de mon frère et de mon maître. Cent ans que je rendais la vie d'Asher impossible. Que je m'amusais à lui faire perdre patience, à me battre avec. Lui piquer les humaines qu'il convoitait. Tout pour lui mener la vie dur, au point de squatter ses appartements, de tout fouiller afin de me distraire. Mais dès cette nuit et après cent ans d'existence je me retrouvais libre. Libre de partir, de quitter cet être que je détestais du plus profond de mon être. Je prenais quelques affaires et soulageais de sa malédiction mon cher frère. Quant à mon maître je me permettais de tâcher tous ses vêtements de sang avant de quitter le domicile sans un mot. La nuit était mienne, enfin je pouvais vivre à ma manière. Ou plutôt mourir. En cent ans d'existence j'ai tenté des milliers de fois de mettre fin à mes jours. Me faire brûler à l'aube. Me faire chasser pour les chasseurs de vampires. Me faire bouffer par une meute de lycans. Tout je dis bien tout, j'ai tout essayé pour en finir de ma damnation, mais Alexander est constamment intervenu, si bien que j'ai fini par accepter mon sort. On voulait que je sois un monstre, je prendrai alors plaisir à l'être. Je m'embarquai clandestinement dans un bateau afin de quitter l'Angleterre maudite pour de nouvelles terres. L'Italie où je fus pourchassé durant quelques décennies de Florence à Rome. La France où j'ai pris un malin plaisir à séduire les femmes les plus puissantes de ce petit pays. J'ai même pris part à des découvertes insensés. Qui aurait cru à mon époque qu'une autre terre existait. Un nouveau monde. Monde sauvage. Etant à la cour du roi d'Espagne à la même époque je ne pouvais qu'exprimer mon dégout contre ces indigènes et pourtant j'éprouvais comme de la pitié. Ces bons à rien d'humains intelligents allaient bientôt s'y installer, détruire ce qui est décrit comme l'Eden. D'ailleurs le sang de cet indigène avait comme un gout de paradis. Pure, frais. Je n'ai que rarement goûté un sang d'une telle qualité. Quand j'y pense le pauvre type a fini sur le bûcher, trop fou pour être gardé vivant. Un démon lui aurait volé du sang selon lui. N'est-ce pas insensé ? Si ça l'est je ne suis pas un démon, mais un vampire.

Chapitre trois:
Acceptation de l'éternité

1862

Saut dans le temps pour nouvelle vie. Vampire âgé, je m'étais lassé de la vie et du faste européen. J'ai pu mordre à peu près tous les gens importants de mes époques. Etendre mon influence sur certaines personnes ayant marqué l'histoire. Des noms ne seraient pas utiles, vous n'y croiriez pas. Ce nouveau monde, les Amériques étaient maintenant le nouveau but de ma vie de mort. Je m'y étais rendu par vaisseau de guerre français, me nourrissant de soldats essentiellement, gout fade et sans saveur il m'était insupportable de me nourrir de cette piquète de bas étage. Si bien que lorsque je débarquais sur le sol américain en pleine nuit je m'échappais. J'avais entendu parler de cette guerre et d'un certain Blackstone faisant partie des soldats de l'union. Hum mon frère du côté des gentils ? Ca ne m'étonnait guère. La logique de l'histoire l'amenait à se mêler de cette guerre et de se trouver un garde mangé géant. Je faisais donc le choix inverse. Il avait fait le choix du costume bleu, je prenais le gris. Cette guerre stupide ne m'importait que peu. Je me faisais passer pour un capitaine, mes hommes n'avaient pas confiance en moi, j'étais sanguinaire, cruel et surtout on ne me voyait que la nuit. Je prenais le commandement uniquement la nuit. Mon excuse était l'effet de surprise. La vérité était le soleil. Sans arme à feu j'allai au combat. Un homme voyait que je me faisais toucher et pourtant peu après plus aucune marque. Moins discret que mon frère sur ma véritable nature j'ai dû finir la guerre en changeant sans cesse de régiment et d'identité. Tantôt jeune soldat réserviste, tantôt officier dictateur. Je me suis même fait passer pour un gars de l'union prisonnier afin d'exterminer un régiment entier et de me nourrir après des mois à m'affamer. Une fois la guerre terminée je me suis retiré, j'ai disparu tout simplement. Plus jamais on entendit parler de moi. Asher avait surement eu vent de mes interventions, il avait certainement entendu parler de l'avertissement que je lui envoyais à travers cette guerre. Bientôt lui et moi serions à nouveau réunis pour son plus grand malheur.

2004

Il est drôle de voir que c'est un passage de ma vie que je souhaite éviter. Non pas que j'en ai honte, mais le rédiger ainsi n'était pas dans mes plans. L'événement arrivé cette année là peut surement agir comme une faiblesse sur moi. Encore aujourd'hui après sept ans je ne comprends toujours pas ce qu'il me passe par la tête. Cette année là nous étions déjà connus des humains. Je sévissais en Angleterre, de retour sur mes terres natales je n'avais que pour envie de chasser, mordre, tuer. Etre moi tout simplement. Je faisais une petite halte dans cette célèbre station balnéaire qu'est Brighton. Jamais je n'aurai cru la rencontrer. Au départ et sans retenir aucun de mes mots elle n'était rien de plus qu'un petit cul appétissant dont l'odeur du sang m'appelait. Elle m'a de suite plu, mais cette aura surnaturel qui émanait d'elle m'a comme qui dirait écarté de mes envies. Son nom ? Lyra. Tout s'est déroulé étrangement, je lui ai adressé la parole, pas effrayé par ma nature elle était plutôt curieuse. Rien chez moi ne la dégoutait et pourtant je ne lui épargnais aucun détail de mes méfaits, de ma véritable nature sanguinaire. Fasciné par mes récits elle ne m'a plus lâché par la suite. J'ai découvert chez elle de puissants pouvoirs en plus d'un tempérament enflammé qui jamais ne m'a laissé de marbre. Pour la première fois dans ma longue existence un conflit est né au plus profond de mon être. Elle appelle ça ma nature humaine. Ca me fait rire je ne suis plus humain, j'ai détruit cette partie de moi il y a des siècles et pourtant... Je me refuse à appeler ça de l'amour ou quoi que ce soit. Je dis que c'est simplement une profonde attirance qui me lie à elle, si profonde que j'en suis venu à faire des choses que jamais je n'aurai fait auparavant. Je l'ai marqué. Oh les premières marques ne sont qu'amusements pour nous les vampires. Elles m'ont permis d'accroitre mon influence sur elle - et accessoirement la sienne sur moi - mais je me suis totalement lié. Je lui ai offert mon éternité, ma vie à la sienne pour toujours et à jamais. Aujourd'hui je ne verrai pas ma vie sans elle, aujourd'hui elle est m'est indispensable. Elle me sert, je me nourris d'elle, mais tout ça a largement dépassé ce stade. Si je pouvais respirer elle serait surement mon air. Je me sens faible à cause d'elle, mon humanité se bat avec le monstre que je suis. J'ai juré que le premier vampire qui la toucherait ou toute autre créature subirait ma traque incessante et une mort lente et douloureuse par la suite. Lyra est à moi autant que je suis à elle.

2011

Dix ans. Cela fait maintenant dix ans que les humains ont connaissances de notre existence. Un précepte m'a été enseigné à la naissance. « Jamais tu ne dévoileras ta nature aux hommes. » Alors pourquoi le conseil a fait le choix de nous révéler ? C'est une opinion que je ne partage pas avec eux. J'aimais la chasse, tuer sans scrupule. Sentir l'adrénaline dans le sang de ma victime. L'hypnotiser pour me divertir. Aujourd'hui tout cela est terminé et il me faut de nouvelles occupations. Il semblerait que la seule option que mon esprit détraqué ait trouvée n'est autre que d'aller emmerder mon cher frère. Des décennies que je ne l'ai plus revu. Il en a profité pour se faire une place dans la vie politique vampirique. Monsieur est maître de la ville à St Louis. Prochaine destination le Missouri. Prochaine cible... Mon frère