Sujet: Léandre A. Delenikas ¤ Be free it's be alive [1oo%] Sam 26 Nov - 23:01
Léandre Adrian DELENIKAS
❝ Quand les gens vous prennent pour un monstre, il n'y a qu'une chose à faire : dépasser leurs attentes. ❞
Identité
Je m'appelle LEANDRE. ADRIAN DELENIKAS, mais on m'appelle Lél'. J'ai 39 ans, j'en fais 23 à peine. Je suis né le 13 Février 1972 à Sarajevo et je suis Bosno-Grec, avec des origines Grecques et Slaves. Je suis un Léopard-Garoubisexuel (qui préfère les hommes =D) et je suis pour le moment solitaire.
CAPACITE SPÉCIALE : ¤ Bestialité ¤ Brouille les frontières entre le conscient et l'inconscient qui pousse chaque être humain et seulement humain dans un rayon de quelques mètres à faire ressortir de manière incontrôlable les pulsions animales les plus enfouis et les faire se comporter comme des bêtes. Instinct de survie, nourriture, défense du territoire, besoins sexuels entre autres. Il est souvent déclenché par de puissantes émotions et il le contrôle mal. Un des effets secondaires des plus problèmatique est le besoin soudain et parfois incontrôlable de se transformer.
Eh bien que dire... Rien de bien passionnant. La plupart du temps à cause de mes activités nocturnes je fais des siestes enfin j'essaye du moins, il m'arrive souvent de rester là, allongé le regard fixé au plafond, pourquoi ? Bonne question... Je n'aime pas trop la journée, trop de monde, trop de foule dans laquelle se perdre, une foule oppressante, mais rester enfermé n'a jamais été pour moi alors je vais m'isoler, un coin de nature où fixer le ciel sans être dérangé, regarder l'eau calme et pourtant si dangereuse, le vent balayant les feuilles. Vaquer dans les musées, ils sont calmes, tranquilles et me permettent d'apaiser un peu cette colère de chaque instant. Déambuler dans les rues aux heures qui laissent les villes plus ou moins désertes, observer les lieux, aller où me mène le vent et le fil des ruelles, errer en somme. Errer et observer, fixer les passants, essayer de voir dans leurs yeux ce qu'ils pensent. Les observer dans leur simulacre de vie, prisonniers du quotidien et penser qu'en chacun d'eux se cache un monstre, essayer de le discerner dans leurs moindres gestes et regards. Et parfois s'en amuser un peu face à certains propos, certains actes, juste pour le jeu, pour les montrer tel qu'ils sont, révéler leurs sombres envies, le "monstre" en chacun d'eux. Avez-vous déjà vue un homme d'affaire bien comme il faut se jeter sur un étalage de boucher pour engloutir de la chaire crue ? C'est assez distrayant. Mais je ne reste jamais longtemps au même endroit, je ne veux pas me sentir prisonnier, de quelqu'un certes, mais aussi d'un lieu tout simplement. Le secret ? Ne jamais rester assez longtemps pour pouvoir s'attacher à qui que ce soit.
Habitudes nocturnes
La nuit, là où tout se dévoile, un moment excitant qui vous fait sentir vivant et libre, là où ceux que vous croisez sont bien loin de leur routine quotidienne. Je dirai que la nuit est le moment d'une journée où s'exprime la liberté. Ceux que vous y croisez bravent les interdits, les tabous et se laissent aller. Là où vous croisez ceux qui vous permettent de survivre, les débauchés prêts à payer pour obtenir ce qu'ils veulent et assouvir leurs désirs. Le moment où le sexe et l'alcool sont omniprésents, le monde dans lequel je travaille. Errer dans les rues, rentrer dans les bars et s'imprégner de toutes ces pulsions qui veulent s'exprimer, être vivant au final, loin de toute hypocrisie. En arrivant quelque part je me renseigne toujours sur les lieux de prostitutions, bars, parcs et autres, où aller, se diriger pour attendre un client peu importe lequel. Je préfère quand même les bars, moins risqués, plus attractifs, là où on peut attendre au bar devant un verre de rhum et faire comprendre du regard que si vous y mettez le prix je peux être et faire ce qu'ils veulent, un vulgaire objet le temps de quelques heures. Cela vous dégoûte ? Vous pensez à de la faiblesse ? Pourtant, il faut de la force pour accepter et se donner à n'importe qui sans qu'à aucun instant votre liberté ne soit mise en péril. La force se révèle toujours dans les choses les plus sombres. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, il m'arrive aussi de coucher gratuitement simplement pour le plaisir. La nuit est aussi toujours le moment que je choisis pour me transformer et courir, chasser, assouvir le besoin de sang qui m'habite depuis ma transformation, là où ma "profession" me permet de calmer les chaleurs sans aucun problème. Bien sûre c'est aussi le moment ou l'on peut faire de mauvaises rencontres, mais le danger n'est-il pas excitant ? Rien de tel que le danger pour se sentir réellement vivant. Oublier le passé, faire des rencontres aléatoires et éphémères au grès des nuits. Le jeu du hasard. Personnellement c'est bien le seul moment sauf exceptions où j'ai l'impression de revenir avant tout ça, avant les horreurs, avant que le rire n'est déserté mon visage, avant que la colère ne fasse partie de mon être de manière constante...
Description physique
❝ De tous temps, la beauté a été ressentie par certains comme une secrète insulte.❞
On dit que chaque beauté est particulière et qu'en chacune une laideur en dégage le charme et l'attrait, que le parfait est admiré, mais qu'il lasse vite, trop froid, trop lisse, il est le but et en même temps objet d'horreur... Que c'est l'imperfection qui attire, le paradoxe, celui d'une peau entre la blancheur et le matte, une peau à la fois foncée et claire, qui rappelle la porcelaine en la vulgarisant, attirante et perturbante à la fois. Celui d'un corps svelte et musclé, fin et pourtant abrupt, charnu, abîmé mais qui enivre les sens. Car tout n'est-il pas une question de fusion et d'opposition dans la beauté ? Ce qui fait qu'elle attire et se retrouve pourtant méprisée, insultante et enivrante à la fois ? Et cette beauté de par sa peau, de par son corps Léandre l'exprime à la perfection. Une silhouette fine sans paraître médiocre, un teint entre porcelaine et cuir, une carrure et une taille loin d'être imposante avec ses un mètre soixante-dix-huit pour 66 kilos, mais qui dégage quelque chose qu'on ne peut décrire, quelque chose de fascinant. Un visage à la fois si froid et si dur dont pourtant le regard trahit une profonde détresse, une souffrance passée, présente et à venir qui se noie dans la noirceur de ses iris. Il inspire à la fois peur et attirance comme sa nature elle-même, celle d'un "monstre", entre homme et animal. La clef se trouve bien là, car on en veut, on en demande, on est prêt à payer pour obtenir cette chose qui inquiète tant. N'est-ce pas dans ces beautés-là, dans ces êtres que la vie a toujours lésée et fait souffrir qu'on a de tout temps trouvé les prostitué(e)s ?
Son physique Léandre s'en sert sans pour autant en jouer, il lui permet de gagner sa vie, mais il ne l'exalte pas, jamais son corps n'est qu'au final un accessoire comme tant d'autres, un outil de travail. Entretenu et négligé à la fois. Il dégage cette "force" brute, animale, bestiale, cette force qui vous fait savoir que vous aurez beau posséder son corps et tenir sa vie entre vos mains vous ne l'aurez pourtant jamais complètement. Cette caractéristique des indomptés, le paradoxe qui régit en lui seul la plupart des "putes" comme on dit or qui peu bien en dire autant ?
Caractère
❝ Mieux vaut la froideur que la comédie. ❞
"Froid et arrogant", sont les deux premiers adjectifs qui viennent à l'esprit quand on croise ce jeune homme pourtant pas si jeune. Visage imperturbable où le sourire a déserté depuis longtemps maintenant, excepté parfois une vague esquisse sur son visage signe d'une joie de vie d'un temps passé et abolit. Impassible, distant, il parle peu et cela vaut mieux pour la plupart des gens. Car quand il daigne bien vous adresser la parole ce n'est que pour une chose vous lâcher la dure vérité. Il ne vous mentira jamais, toujours d'une franchise à toute épreuve mais chacun sait à quel point cette qualité est autant haïe qu'elle est prisée. "La parole est d'argent, mais le silence est d'or" ne dit-on pas souvent ? Ce silence continuel conjugué à la rudesse et à l'imperméabilité de son visage le font alors souvent passé pour quelqu'un d'arrogant et méprisant. Ce qu'il n'est pourtant pas, il ne supporte tout simplement pas l'hypocrisie, la manipulation et la comédie. Chose paradoxale quand on sait que ceci n'est qu'une carapace, un moyen de se protéger des autres, de ne pas parler de lui, ne pas revenir sur son passé, de passer pour fort alors qu'au final le temps l'a brisé... Pour cacher que tout au fond de lui la peur, la souffrance, le vide sont omniprésents et qu'il ne sait pas comment les affronter, comment s'en débarrasser. Et c'est bien ce qui en fait quelqu'un de très mystérieux. Calme il est pourtant à l'image de l'eau : imprévisible. La plupart du temps il réussit à se contrôler à tout enfouir pour ne pas exploser, mais il faut se méfier de l'eau qui dort, car s'il garde un air serein il en faut peu pour qu'il monte sur ses grands chevaux et explose littéralement. Et quand cela arrive l'inconscience et l'irréflexion sont souveraines, il ignore la portée de ses actes et les répercussions qu'ils peuvent avoir. Instincts et pulsions le régissent et deviennent reines. Le sexe notamment est une chose totalement déshinibé, il écoute son appel sans réfléchir, se laisse guider par ses envies, ses désirs, pour lui cette part animale en nous ne doit jamais être reniée. Elle fait partie de chacun, elle entre dans notre condition humaine et les assouvir sans prendre garde aux conséquences nous permet de nous rapprocher de cette liberté que les hommes n'atteignent jamais. Car les êtres les plus libres dans ce monde ne sont-ils pas bien les animaux ?
Très indépendant il ne supporte pas l'idée qu'on lui dicte ce qu'il doit faire, de devoir dépendre de quelqu'un et cette importance qu'il accorde à cette liberté fait qu'il a un réel problème avec toute autorité en général. Il ne cherche pas le conflit, ne cherche pas à s'imposer, mais que quelqu'un essaye de le maîtriser et il se retrouvera face à un animal enragé. Méfiant de nature, il n'attend tout simplement rien des hommes qui sont capables des choses les plus horribles, qui mentent et manipulent sans vergogne avec une tendance à détruire tout ce qu'ils ne comprennent pas et tout ce qui ne leur ressemble pas. Sa nature, sa race est considérée comme monstrueuse et pourtant pour lui nul être n'a jamais été plus monstrueux que l'homme lui-même. Et si on lui parle de monstre, par provocation et même par jeu tout simplement, il se fera un réel plaisir d'être un monstre au-delà de vos espérances. Ils parlent de monstres, ils veulent un monstre ? Eh bien il montrera ce qu'est réellement la monstruosité, il n'y a aucun problème. Totalement paradoxal entre l'eau et le feu il est très difficile à cerner et surtout à approcher. Au final il se déteste lui-même comme il déteste les hommes et son gout du sexe, cette désacralisation totale de l'être humain et surtout de lui-même se retrouvent à merveille dans sa "profession" puisqu'il vend son corps au plus offrant, sans choisir. Il devient objet l'espace de quelques heures mais seulement quelques heures vous l'avez compris. Comment peut-on en arriver à un tel point me diriez-vous ? A haïr autant les autres et sois-même... Il n'a pourtant pas toujours était comme ça, plus jeune il aimait la vie, farceur, rieur, son sourire illuminait, sociable et joueur son extraversion amusée et en faisait quelqu'un d'apprécié qui apportait une touche de lumière dans la vie de ceux qui le fréquentaient. Mais tout cela c'était avant...
Histoire
❝ L’homme est-il une erreur de Dieu, ou Dieu une erreur de l’homme ? ❞
Sarajevo, 13 Février 1972 Alors que la ville et ses habitants dorment ou célèbrent la venue de la nuit, l'oublie des tracas quotidiens, une femme parmi tant d'autre hurle, leurs cris résonnent dans la maternité de l'hôpital central de Sarajevo alors que la vie s'extirpe d'elles, elles n'acceuillent pas la mort, mais une vie changée, un futur incertains aux promesses de joies. La venue d'un enfant, deux pour être exacte. Elle hurle encore. Bientôt les cris d'Amina laissent place aux larmes, larmes de joies alors qu'Andreas lui tient la main. Après tant d'essais infructueux ils ont enfin réussit, au-delà de leurs espérances, une fille et un garçon, leurs cris se mêlent à ceux des autres vies que cet hôpital vient de voir naître en son sein. Ils sont minuscules, juste le temps de les regarder et de les sérrer dans leurs bras avant que les deux prématurés rejoignent leur couveuse. La vie du couple ne sera plus jamais la même, deux êtres dépendent d'eux à présent, finit les folles nuits à vagabonder dans les rues de la somptueuse Sarajevo, ville lumière et de culture coincée entre montagnes et collines. Ville pluriethnique au passé glorieux. Sarajevo leur amour de toujours. Amour pour lequel Andreas avait quitté définitivement la Grèce et rejoint sa soeur dans la ville lumière. Les Balkans zone de brassages ethniques où chaque famille se retrouve disséminée, où les frontières sont floues et où les liens oscillent depuis des siècles entre haine et amour. De cette situation hors du commun, de cette zone si singulière Léandre et Danae étaient nés. Père Grec et mère Musulmane de la Bosnie Yougoslave. Inconscients encore de cette ville et ses particularités, inconscients encore de la vie qui les attendaient, de simples petits être fragiles empreints d'innocence...
"Enfance, seul âge de la vie où le bonheur puisse être un état."Paule Saint-Onge. Peut-être la seule période de ma vie où les souvenirs sont heureux, l'innocence qui nous habitait, moi et Danae. On habitait dans les nouveaux quartiers de Sarajevo, ceux construits sous Tito. Notre mère était professeur d'art, notre père lui réparait des télévisions, des radios, un peu tout ce qui avait un rapport à "l'électronique". On était pas riche, mais pas pauvre non plus. Je me souviens qu'avec Danae on adorait regarder notre père travailler, c'était fascinant, on se demandait comment un simple détail pouvait saboter tout un système et comment notre père qui n'était pourtant pas un tendre pouvait faire preuve de tant de minutie et réparer des choses aussi petites. Maman elle nous emmenait souvent dans les musées d'art, elle nous expliquait les tableaux et on l'écoutait ébahit avec nos yeux d'enfants devant ces toiles comme sorties d'un conte. On posait souvent des questions stupides, mais elle ne s'énervait jamais, elle essayait de nous expliquer le plus simplement possible avec toujours beaucoup de douceur.
Je me souviens qu'on ne supportait pas de rester enfermés et qu'on passait notre temps libre devant l'immeuble à jouer, on pouvait même être de vrais teignes avec les autres enfants, toujours là pour se proteger l'un l'autre et acceptant très mal que quelqu'un essaye de s'immiscer dans notre duo infernal. Notre jeu favori ? Faire des blagues surtout aux dépends des autres et à chaque fois on se faisait prendre, mais on continuait c'était notre jeu. Je me rappelle qu'une fois on avait mis de la glue sur la balançoire en bas de chez nous et qu'Ivjac notre voisin était resté collé, on avait ri à le regarder pendant une heure alors qu'il essayait de s'extirper de l'étreinte du jeu. Jusqu'à ce qu'on se fasse prendre et que notre père nous file une de ses trempes comme il en avait le secret alors que notre mère nous regardait l'air déséspérée. Notre vie était simple, mais on s'aimait, on étaient heureux tout simplement.
Avec ma soeur on a toujours été proche, très proche, soudés par un lien exclusif et en grandissant il prenait parfois une tournure un peu malsaine et gênante pour nos parents quand une bagarre était provoquée pour une broutille comme un mec qui avait regardé ma soeur de trop prêt ou encore une fille qui se retrouvait sur des affiches, nue parce qu'elle avait eut le malheur de m'embrasser... Puis on a fini par comprendre que l'on pouvait être proche sans que les autres en souffrent, sans étouffer l'autre, en ayant d'autres personnes qui comptent à part nous deux et notre relation s'en est retrouvée encore plus forte. Notre cercle d'amis était certes petit, mais bien présent et toujours prêt pour rire et s'amuser. Je me rapelle du rire de Danae et de sa manie de faire des grimaces aux vieilles biques qui passaient. On était jeune, inconscient, un peu con mais heureux. Une fois le lycée terminé on a emménagé ensemble dans un autre coin de Sarajevo, on voulait s'éloigner de nos parents sans pour autant partir à l'autre bout du monde, Sarajevo était notre amour et la quitter était impossible, si on avait sût... L'idée de nous séparer était inenvisagable. Surement, car toute notre vie nous étions ensemble, l'un pour l'autre, l'un complément de l'autre. Puis tout à basculer. Nous savions que cela pouvait arriver, nous regardions chaque soir les informations sur ce qu'il se passait en Croatie, Slovénie et Serbie. Mais nous ignorions que l'homme pouvait faire preuve d'une telle folie...
Sarajevo, 1992. Sarajevo assiégée. La belle, la glorieuse prise sous les balles et les bombes... En état de crise la ville vit ses pires heures... Ses habitants faits comme des rats, incapables de s'échapper de la ville aux snipers... Anciens voisins, anciens amants, anciens collègues peuvent vous attendre à chaque coin de rue de l'ex ville lumière pour vous abattre... Le chaos est partout, aller se ravitailler, ou se rendre chez la famille est devenue un parcours ou la mort peut vous attendre à chaque tournant. Depuis la proclamation d'indépendance la Bosnie est en guerre civile... Depuis des mois maintenant les peuples la constituant se déchirent et les Serbes de Bosnie ne veulent qu'une chose la "purification ethnique"... Sur les murs de la capitale impactes de balles et traces de sang sont reines, la folie et la sauvagerie n'ont plus de limites...
Le jour vient de se lever sur la ville couverte du sang de ses habitants, Sarajevo la glorieuse n'est plus... Danae se colle à Léandre, ils doivent sortir, ils n'ont plus rien à manger... La peur au fond des tripes, l'angoisse et la tristesse sur leurs visages... Leur tante est morte il y'a une semaine maintenant alors qu'elle traversait... Un sniper. Peut-être un de ses voisins, un de ses ex mécontents, ou un simple homme venut s'amuser... La folie n'a plus de limite dans l'ancienne ville lumière, on ne peut plus se fier à personne. Un bus est arrivé hier de Belgrade comme chaque week-end, des hommes qui viennent "jouer" aux snipers pour se défouler de leur semaine... Avant de repartir le dimanche les mains pleines de sangs rejoindre leurs familles et reprendre leurs occupations...
Léandre sert Danae contre lui, il est temps d'y aller. Il ne voulait pas qu'elle vienne, mais elle a insisté, s'ils devaient mourir cela serait ensemble disait-elle, ne jamais s'abandonner, rester souder jusqu'à la fin... Il entrouvre la vieille porte de bois en bas de l'immeuble situé au coeur du vieux Sarajevo, personne dans les rues, personnes hormis les cadavres de chiens abattus pour le plaisir... Ils s'élancent en courant, détournant le regard des cadavres d'animaux pour se mettre à couvert sur le trottoir d'en face. Un temps d'attente. Ils continuent leur route, point par point, du point A au point B puis du B au C et ainsi de suite... La place... C'est là que se trouve le dernier magasin où l'on peut encore se ravitailler dans leur quartier, certains s'y précipitent déjà... Une enfant git par terre quelques mètres plus loin, morte, une balle en pleine tête... Une envie de pleurer qu'on ne peut arrêter, un dégoût qui vient du plus profond des tripes avant qu'il ne se penche pour vomir sur le bord de la route... Comment tant de folie était possible ?
Ils ne pouvaient pas rester là ils devaient y aller. Le point E. Ils s'élancent main dans la main, ils y sont presque. Un coup de feu. La main de sa soeur qui s'alourdit dans la sienne alors qu'elle s'écroule sur le sol l'entraînant avec lui... Un regard vide au centre duquel le sang s'écoule abondamment... Un cri inhumain qui s'élève à en arracher tripes et tympans, puis plus rien.
" Le temps marche ainsi. Ce n’est pas seulement une fuite vers l’avant. C’est à la fois un retour en arrière et une fuite vers l’avant."Cédric Klapisch.
Je ne veux pas en parler. Je vous ai dit que je ne voulais pas en parler ! Sa voix s'étrangle sur le dernier mot. Un silence. Ils sont tous mort... Une larme qui coule le long de sa joue avant qu'il ne secoue la tête violemment. Après la fin du... De... Un silence. Je suis partis, je ne pouvais plus vivre là-bas, voir tous les jours les traces de... Du... Je ne pouvais pas... Plus rien ne m'y retenait à part des souvenirs d'horreurs... C'est comme ça que je suis arrivé à New-York en 1995, pour prendre un nouveau départ, une nouvelle vie, oublier... Fuir le passé... Mais il nous rattrape toujours, il nous hante, on ne peut jamais vraiment oublier... C'est à ce moment-là que j'ai arrêté de rire, je ne pouvais plus tout simplement... Trop de colère... Trop de...
Les débuts furent très difficiles je ne parlais pas un mot d'anglais, je cumulais des petits boulots, souvent sous payés de part ma situation d'étranger mais aussi mes lacunes linguistiques. Changeant souvent de ville, je ne voulais pas rester au même endroit, me sentir enfermé et surtout pas m'attacher à quelqu'un. Pas encore. C'est comme ça que je suis arrivé à San Fransisco, la ville m'a fasciné et j'y suis resté un moment, bien plus longtemps que toutes les autres, c'est aussi à cette période que j'ai commencé à me prostituer, j'avais trouvé un emploi de Streap-Teaseur et vite je me suis rendu compte que je pouvais faire plus, sans aucun problème, un corps n'est qu'un corps, un tas de viande.
J'ai alors commencé à me familiariser avec le milieu de la nuit, à l'apprécier, à même sympathiser avec quelques personnes, je prenais enfin une sorte de nouveau départ enfin dans la mesure ou un nouveau départ pouvait être possible... Mais trop de ville tuée la ville, je n'en étais pas sortie depuis mon arrivée quelques mois plus tôt et j'avais besoin de partir m'isoler, me confronter à la nature, me recueillir en quelque sorte... Et je n'avais toujours pas été visiter la Sierra Nevada alors...
Sierra Nevada, 1995 La lune éclaire les versants de montagnes rougeâtres, la nuit tombée à peine sur la Sierra Nevada et la vue était tout simplement grandiose. Léandre restait debout le regard fixe sur l'astre brillant alors que le jour avait presque totalement disparu. Il inspira une grande bouffée d'air frais, il avait beau être au mois de novembre il faisait doux, étrangement doux, le climat en Californie était vraiment agréable. Une faible brise s'était levée et faisait battre légèrement la toile de tente derrière lui. Il était serein, il se retrouvait enfin dans un état presque de bonheur, de tranquillité. Alors que ses yeux noirs aspiraient la faible lueur de la lune il s'assit sur le bord du col, fixant l'horizon, réfléchissant sur le sens de la vie... En avait-elle un ? Il songeait à tous ces animaux qui devaient vivre ici dans la sécurité des montagnes, ils étaient surement plus libre que n'importe quel humain... Il en venait même à les envier. Il plongea la main dans la poche de sa veste pour en sortir un paquet de cigarette dont il extirpa la dernière, la pinçant entre ses lèvres avant de craquer une allumette et aspirer à pleine bronche la fumée toxique. Il aurait dû venir ici plus tôt...
La faible lueur du jour avait définitivement laissé la place à la nuit donnant tout son éclat à l'astre lunaire, il ne dormait toujours pas. Allongé sur son sac de couchage il était perdu dans ses pensées quand un craquement sec le tira de sa léthargie. Aux aguets il sortit discrètement la tête de la tente, avant de s'en extirper complètement. La lune lui permettait une vision plutôt nette. Il scrutait les alentours, tendant l'oreille mais rien, cela devait être un oiseau ou un rongeur... Alors qu'il allait retourner dans son logis improvisé un autre craquement suivi d'un bruit de grognement, il se retourna hâtivement fixant les arbres et buissons l'entourant. Il resta statique plusieurs minutes, silencieux, ce n'était pas un rongeur, c'était bien plus gros... Quand l'énorme masse bondit de la pénombre dans sa direction il ne réfléchit même pas, n'essaya même pas de discerner ce qu'elle était, il courut.
Souffle rapide, coeur battant la chamade il courait entre les arbres aussi vite qu'il le pouvait, les branches basses lui écorchant bras et visage quand il n'avait pas assez de réflexes pour le protéger, déchirant ses vêtements, faisant couler des gouttes de sang... Il entendait la chose derrière lui, rapide et pourtant silencieuse, il changea de direction, tombant par terre avant de se relever complètement paniqué et effrayé, la peur, tout ressurgissait... Les tirs, les gens hurlant dans les rues, les courses effrénées du point A au point B, la mort de sa soeur... Il tomba une nouvelle fois, incapable de se relever, tétanisé par la peur et ses démons intérieurs, il ne vit même pas le félin sortir d'entre les arbres et bondir, il sentit tout au plus un choc au poids de la bête sur lui, lui coupant le souffle, le regard dans le vague, perdu dans le flot de ses souvenirs, puis une douleur vive sur le flan gauche qui l'en extirpe brutalement et plus rien... Le noir, les méandres de l'inconscience.
Il se réveilla le lendemain à l'aube au milieu des feuilles et branches mortes, nauséeux, fiévreux, le corps endolorit parsemé d'endroits où il aurait cru qu'on lui avait brûlé la chaire à vif... Il se redressa péniblement en position assise tirant une grimace et là il le vit. Assis à quelques mètres de lui, nu, brun, cheveux court, au torse musclé et à la peau matte, un léger sourire sur les lèvres, il plongea son regard dans le siens.
"Les gens sont libres, et l’attachement est une absurdité, une incitation à la douleur."Marc Lévy.
Je l'ai d'abord détesté tout simplement. J'ai mis longtemps à comprendre la portée de cette nuit sur le reste de ma vie. Je l'ai rejeté souvent malgré ses mises en garde, son air grave et ses menaces. Puis je n'ai pas vraiment eu le choix, les choses n'étaient plus comme avant, les pulsions m'envahissaient fréquemment, pas que celle du sexe soit nouvelle pour moi, mais le sang... Le sang était une chose que je n'aurai jamais pu imaginer ni même envisager. Il avait fait de moi un monstre et je l'avais haït pour ça... Puis j'ai appris, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, retirés loin du monde, je devais comprendre, apprendre, connaître les risques et les règles. Qui l'aurait cru ? L'un de ces monstres que j'étais devenu devait suivre des règles... Pendant trois ans il m'apprit à contrôler et à satisfaire mes chaleurs, il m'a ouvert les yeux sur le monde et les "monstres"... Qui étaient les vrais monstres au finale ? Il m'a montré la puissance de la bête, la liberté de l'animal qui sommeillait en moi... Puis j'ai fini par ne plus le détester, j'ai même fini par l'aimer... Il y avait nous deux et les autres, je savais qu'il n'était pas obligé de rester avec moi, je savais que cette nuit là il aurait pu me tuer, je savais qu'il aurait pu me transformer et partir, car il ne me devait rien... Et aujourd'hui encore je me demande pourquoi il est resté...
J'avais définitivement quitté le simulacre de vie que je m'étais créé à San Fransisco sans jamais y retourner. On a voyagé ensemble même après que mon instruction soit achevée, il était devenu mon mentor, mon ami, mon confident, mon amour, la seule personne à qui je m'étais attaché depuis mon arrivée ici... Nous sommes retournés à une vie de société normale, enfin dans la mesure ou "normale" était possible. C'est après cette période, après que ces pulsions animales m'aient envahis de manière constante que j'ai découvert ce que je pouvais faire... Nous étions dans un bar des plus basiques, on a eu une altercation, nous voir nous embrasser n'avait pas plus à un groupe de tas de muscles décérébrés et les insultes avaient fusées. Le calme a vite laissé place à la colère, à l'envie de les étriper sur place, une émotion d'une rare violence, ils avaient réussît en une fois à faire ressortir tout ce que j'avais enfouis depuis tant d'années et là c'est produit l'invraisemblable... Une scène de folie générale, tous ceux présents dans le bar ne se comportaient plus que comme des animaux, se jetant sur la nourriture ou encore les uns sur les autres, soit pour s'étriper soit pour copuler de manière bestiale et violente quant à moi je sentais une envie presque irrésistible de me transformer, mes pulsions ne voulaient qu'une chose s'échapper... Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait puis Noah m'a tiré dehors, me faisant prendre un grand bol d'air et me calmer, puis les choses étaient redevenues normales. J'étais capable de faire ressortir la bête qui sommeille en chacun, de l'éveiller comme celle qui sommeillait en moi-même, c'était mon "don"...
On a reprit la route, continuant nos vies entre chasse, sexe et plaisirs divers, puis un jour tout à basculer. Nous étions partis chasser, nous rassasier de notre besoin en sang. C'était en 2002, je m'en rappelle comme si c'était hier, notre existence venait d'être révélée au monde et immédiatement des groupes de fanatiques religieux et chasseurs de monstres en tout genres avaient vu le jour un peu partout... Nous devions satisfaire les besoins pour nos chaleurs lunaires, on étaient aux environs de la région des lacs, coin tranquille ou le gibier ne manquait pas... Sauf que la pleine lune approchant ces nouveaux chasseurs "de démons" étaient de sortie, rodant pour abattre l'un de ces monstres... Et on s'est fait prendre en chasse... Il était mon mentor, mon protecteur, mon ami, mon confident et peut-être le seul amour que je n'avais jamais eu depuis ma soeur... Il s'est interposé alors qu'une balle venait d'être tirée... Une balle en argent pile entre les yeux... Je crus revivre l'horreur une seconde fois et l'incompréhension, la rage et la colère eurent raison de tout le reste... Il étaient deux et on les retrouva éventrés quelques jours plus tard...
C'était la première fois que je tuais un homme, ils parlaient de monstre, ils voulaient un monstre et bien leur voeu avait été exhaussé... J'ai ensuite continué ma route, repris ma vie là où je l'avais laissé, vendant mon corps a qui en avait les moyens avec pour règle de ne jamais plus dépendre de quelqu'un, ne jamais plus m'attacher à quelqu'un, ne plus souffrir tout simplement...
Las Vegas, 2011. Cela faisait quelques semaines maintenant qu'il était dans la ville du jeu et de la débauche et elle commençait déjà à le lasser... Il avait fait son temps ici, rien de bien exceptionnel comparé à ce qu'on en disait...
Allongé sur son lit de motel miteux il feuilletait les pages du vieux guide des Etats-Unis qu'il utilisait maintenant à chaque fois qu'il prenait son envole vers un autre lieu... Puis son attention se marqua sur un nom, il se redressa en position assise clope au bec... Saint-Louis... Il n'y avait encore jamais été et pourtant cette ville avait pris en quelques années une ampleur considérable... Tout le monde connaissait Saint-Louis... De nom du moins, il s'y passait régulièrement des choses qui faisaient la une de la presse... Une ville dangereuse en somme, excitante pour une âme solitaire...
Il lâcha son guide et réunit les quelques affaires qu'il possédait avant de foncer dans la salle de bain. C'était décidé Saint-Louis n'avait qu'à bien se tenir.
"Le destin mêle les cartes et nous jouons."Arthur Schopenhauer.
Cela fait maintenant deux semaines que je suis ici et je dois dire que pour le moment je n'ai pas été déçut... J'ai trouvé un petit studio, les motels commencent sérieusement à me donner des crises d'urticaire, un mec pas très regardant, Andrew... Udosso je crois, un truc dans ce goût-là... Je dois dire qu'il me dit vaguement quelque chose, mais je n'arrive pas à situer... En tout cas il n'a pas l'air très clair, je connais pas beaucoup de proprios qu'acceptent une caution et le premier mois de loyer cash sans demander aucun justificatifs... Mais bon tant qu'il me laisse en paix moi ça me va parfaitement. Et puis ce n'est pas comme si on allait faire ami-ami certainement pas, plus jamais. En tout cas je n'ai jamais vue une ville où le métier de pute était aussi facile... A croire qu'ils sont tous plus ou moins pervers... Mais je dois dire que il y'a bien un truc qui me fait tiquer,c'est la grande présence de vampires... J'en avais jamais vu autant, à vrai dire je n'en ai croisé que très rarement... J'ai rien de spécial contre eux mais devenir une "pomme de sang" comme ils disent ne fait pas partie de mes intentions.
Tell me your secrets
PSEUDO: Al'. ÂGE: 20. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Hum... 6/7COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? Bouche à oreille. COMMENT TROUVEZ VOUS LE FORUM? Original et attrayant (là preuve je suis là ;p). MULTICOMPTE ? [ ]OH YEAH / [ X ]NO. J'AUTORISE LES CHRONIQUEURS DE RADIO STL A PARLER DE MON PERSONNAGE DANS LA PROCHAINE EMISSION ? [ X ]OH YEAH / [ ]NO. CODE (en spoiler) :
Spoiler:
Ok by Blondie
Dernière édition par Léandre A. Delenikas le Ven 6 Jan - 0:01, édité 34 fois
Sujet: Re: Léandre A. Delenikas ¤ Be free it's be alive [1oo%] Dim 27 Nov - 1:06
Merci à tous
Mais... Vous dormez PAS !!
*Fait les gros yeux*
Allez Houst houst au lit bande de geek !! *SBAFF*
Pour le lien attends d'avoir vue ma fiche on sait jamais x) Mais si t'es toujours op après sans soucis =D Et hum... Je savais pas qu'il avait joué dans smalville x) *sort*
▌A débarqué le : 08/01/2011 ▌Parchemins : 1455 ▌Quantité de sang disponible : 23429 ▌ Code couleur : #deb887 ▌Age du personnage : 39 ans ▌Rang : Kali du Pard ▌Job : Danseuse au Narcisse Enchaîné ▌Citation : « Sans ambition il n’y a pas de talent. »
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance maléfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: Léandre A. Delenikas ¤ Be free it's be alive [1oo%] Dim 27 Nov - 12:49
bienvenue !
un frère léo, grrr il faut rejoindre le pard l'ami, et on dominera le monde =>
▌A débarqué le : 27/06/2011 ▌Parchemins : 840 ▌Quantité de sang disponible : 22294 ▌ Code couleur : #bc8f8f ▌Age du personnage : A la Maison Mère ▌Citation : Changeante
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: Léandre A. Delenikas ¤ Be free it's be alive [1oo%] Dim 27 Nov - 14:47
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.