Sujet: LLOYD ▬ judas kiss me if offense, don't wear your condom next time {fiche terminée} Ven 11 Nov - 13:53
Booth Lloyd Lancaster
❝ La prostitution est un commerce dont l’enveloppe est plus attrayante que le contenu. ❞ ▬ Moses Isegawa
Identité
Je m'appelle Booth Lloyd Lancaster mais on m'appelle Lloyd. J'ai 143 hivers au compteur, mais j'en fais seulement 17. Je suis né le 19 mars 1868 et je suis anglais, sans origines. Je suis un vampirebisexuel, mais préférant de très loin la compagnie des hommes, et je suis prostitué au Styx.
CAPACITÉ SPÉCIALE :
Télépathie
Je suis capable de communiquer par l’esprit avec n’importe quel être, qu’il soit vampire, lycanthrope ou humain. J’entends certaines de leurs pensées tout comme je peux leur faire entendre les miennes. Mon don a atteint un niveau plus ou moins élevé au fil du temps. J’essaie de le contrôler du mieux que je le peux, tâchant de bloquer mon esprit pour ne pas tout entendre. Généralement, je ne perçois que les pensées qui me sont destinées. Je préfère laisser le reste à sa place, ça ne me regarde pas. Autre détail qui importe : je peux faire passer un message par la pensée à une personne se trouvant à plusieurs kilomètres. En revanche, il m’est impossible de percevoir ce qu’elle me répond si elle ne se trouve pas près de moi.
❝ Les prostituées sont des femmes qui ont très vite compris que leurs meilleures amies étaient leurs jambes et qu'il fallait très souvent écarter ses meilleures amies. ❞ ▬ Coluche
▬ Leurs parents ont succombé à la tuberculose. Ils ne veulent absolument pas être séparés. Il est rare pour nous d’exiger une telle requête, mais le petit semble complètement déboussolé sans son aîné.
Le directeur de l’orphelinat se laissa basculer légèrement en arrière sur son siège, croisant les mains en observant le couple en face de lui. Ce qu’il n’avouait pas, c’était qu’il voulait absolument se débarrasser de ces deux petites terreurs. L’un se donnait un malin plaisir à torturer les animaux tandis que l’autre s’évertuait à ligoter et frapper ses camarades de chambrée. Jamais le directeur n’avait eu à assister à de telles atrocités. Et les corrections physiques n’y changeaient absolument rien, bien au contraire. Un vent de panique soufflait dans les rangs de l’orphelinat lorsqu’il s’agissait de s’occuper des enfants Lancaster. Quand l’occasion se présenta, le vieil homme se précipita pour pré-remplir les dossiers de sortie. Ces enfants devaient être placés, coûte que coûte.
▬ Ils ne sont pas turbulents, j’espère ? Loin de moi l’idée de les juger, mais vous savez ce que c’est… Perdre ses parents doit être une épreuve atrocement difficile. Dieu seul sait ce qu’il leur passe par la tête à cet âge. Que pense le médecin de leur état de santé ? ▬ N’ayez crainte, Madame. Ce sont très certainement les deux enfants les plus sages et les plus serviables qui soient. Les nourrices sont d’ailleurs extrêmement attristées de les voir partir. Nous étions tous très attachés à eux, vous savez. Quant à leur santé, ils sont sains, soyez rassurés. ▬ Quand pouvons-nous les emmener chez nous ?
Un sourire forcé étira les lèvres desséchées du directeur. Le couple signa sans rechigner les dossiers d’adoption, fier de ramener deux têtes juvéniles dans leur sobre foyer. Aux fenêtres du manoir, l’on pouvait apercevoir les femmes de ménage, les cuisiniers, les professeurs, les orphelins et le reste du personnel. Tous souriaient, feintant la tristesse avec leurs mouchoirs blancs dans leurs mains. Seulement, lorsqu’ils furent assurés que la calèche qui avait emmené les garçons Lancaster s’était bel et bien éloignée, ils laissèrent éclater leur joie, leurs cris d’euphorie retentissant à travers toute la demeure.
À l’arrière de la diligence, les deux garçons observaient le paysage, face à leurs nouveaux parents. Tout était silencieux. La mère ne cessait d’essuyer son visage de son mouchoir en soie. Elle était heureuse; elle qui n’avait jamais eu la chance de pouvoir enfanter, elle allait ramener deux jolis minois chez elle. Elle allait enfin fonder une famille. À ses côtés, son mari avait posé une main réconfortante sur sa cuisse. Tout cet amour étranger écœura l’aîné au plus haut point. Ébouriffant d’un geste sa chevelure rousse, il se laissa aller sur la banquette, posant sa tête contre le cuir. Lloyd ne cessait de le fixer. Âgés de douze et onze ans, ils étaient déjà bien trop rusés et machiavéliques. Le petit brun laissa glisser sa main vers la cuisse de son frère dans un sourire entendu. L’aîné ne bougea pas d’un pouce, observant leurs nouveaux parents qui avaient fermé les yeux, la tête de l’un posée contre celle de l’autre. Lloyd s’amusa à caresser son aîné, lui qui avait les yeux rivés vers les lèvres de son cadet. D’un geste vif, le roux attrapa sans ménagement la main de son frangin et la plaqua contre sa propre entrejambe. Ils se mirent à sourire étrangement, avant de cesser leurs attouchements au moment où la jeune femme se redressa. Lloyd reporta son regard vers le paysage, l’aîné fit de même. Tout restait silencieux durant le voyage.
« La cruauté envers les animaux peut devenir violence envers les hommes. » ▬ Ali McGraw
Trop tard. Le chiot était allongé là, inerte, gisant sur l’herbe mouillé. Le petit brun avait une main tendu, les doigts crispés, le visage étrangement serein, ses cheveux virevoltant au rythme effréné du vent qui soufflait d’une violence sans pareille. Quelques minutes auparavant, le fidèle compagnon était encore vif et en pleine santé. Gabrielle se rua sur son fils adoptif, l'attrapant et le tirant en arrière par les aisselles. L'enfant manqua de tomber mais ne résista point. Ses yeux gris innocents étaient fixés sur le pauvre animal.
▬ Qu’as-tu fait ?!
Elle semblait apeurée, tremblotante d’effroi, son regard pétrifié rivé vers le visage du garçon. Elle tâcha d’apercevoir une réponse dans l’étrange lueur de ses yeux verts. Elle était déconcertée, passant et repassant sa main devant les yeux de son fils, comme pour le faire revenir parmi les vivants. Il était absent, immobile, et sa respiration était calme. Gabrielle hurla, ameutant son mari. Elle posa une oreille contre le petit torse. Rien d’anormal. Elle qui était infirmière, elle n’avait jamais vu une transe pareille. Quelques minutes plus tard, alors que les parents s’évertuaient à comprendre ce qui s’était passé, Lloyd détourna les talons, remontant lentement l’allée vers la maison. La jeune femme l’observa s’éloigner, profondément choquée. Quand la porte du foyer familial se referma doucement derrière l’enfant, le père, après s'être muni d'un linceul improvisé, recouvrit le pauvre chiot. Il était petit et il n'eut aucun mal à le porter dans ses bras. Il l'éloigna autant que possible de la maison en attendant que quelqu'un puisse l'enterrer. Refaisant le chemin inverse, il revint auprès de sa femme qui tâchait d’éponger ses yeux gonflés et rougis. Il l’enlaça contre elle, tentant de la calmer, avant de passer un bras autour de ses épaules pour l’emmener à l’intérieur. La nuit commençait doucement à recouvrir les plaines de son voile noir.
Dans le salon, Lloyd et son grand frère avaient les mains tendues vers les braises de la cheminée pour se réchauffer. Les flammes dansaient et crépitaient tandis qu’un silence de plomb s’installa peu à peu. Gabrielle monta à l’étage. Seul restait le père. Il se laissa tomber dans son fauteuil en velours, posant ses mains sur les accoudoirs. Il cherchait comment aborder la discussion sans faire fuir les garçons. Mais avant même qu’il eut le temps d’ouvrir la bouche, Lloyd s’était retourné, le fixant de son regard déterminé et sans remords.
▬ C’était mal. Mais je l’ai fait exprès.
L’aîné prit la main de Lloyd et ils montèrent tous deux dans leur chambre. Tombant des nues face à cette situation grotesque, le père ne sut que répondre. Un nouveau silence s’installa alors, plongeant l’homme dans une profonde réflexion. Pour la énième fois, il se demanda si cette adoption avait été une bonne idée.
▬ Fais-le, bordel ! Fustigeai Lloyd dans une excitation non dissimulée.
Âgé de dix-sept ans, Lloyd s’employait à jouer dangereusement, se lançant dans une relation totalement interdite avec un homme beaucoup plus vieux que lui, de quinze ans son aîné. L’étrange mâle tenait dans sa main droite un petit outil métallique à la lame tranchante, tandis que Lloyd était allongé sur le dos, à même le sol. Il était complètement nu, laissant apercevoir ses formes juvéniles. L’inconnu lâcha grossièrement son scalpel, ne pouvant résister à la tentation d’explorer cette nudité enfantine. Ses mains bravèrent les interdits et se mirent à parcourir ce corps doux et frêle, ses yeux savourant ce spectacle des plus immoraux. Son regard exprimait la fascination. Il pencha la tête sur le côté, contemplant ces fines hanches, aux veines légèrement apparentes, qui entouraient une toison foncée sauvage. La respiration de Lloyd devenait de plus en plus saccadée à mesure que l’homme s’évertuait à le caresser dans les moindres recoins, passant dans des endroits où personne n’aurait imaginé ne serait-ce que poser un regard. Bientôt, l’homme joignit sa langue aux mains. Lloyd se cambra tandis que son tortionnaire commençait à devenir un peu plus violent à chaque caresse. Ces caresses puissantes tranchaient avec la légèreté et la douceur humide des mouvements de sa langue sur son bas-ventre. Dans un rire, l’homme reprit son scalpel qu’il promena lentement sur le torse de l’adolescent. De sa main libre, il scruta la moindre parcelle de peau, paume contre le corps, tâchant de sentir chacun des vaisseaux sanguins. Le scalpel vint doucement faire une entaille plus ou moins profonde, laissant le sang s’égoutter contre le parquet. Lloyd riait nerveusement, tremblant d’envie. La langue de l’homme vint frétiller la plaie pour remonter jusqu’au torse, s’aventurant ensuite dans le cou de l’adolescent avant de plonger dans sa bouche entrouverte. Leur langoureux baiser sembla s’éterniser, l’homme s’employant dans le même temps à effectuer de nouvelles entailles. Plus l’inconnu sentait et gouttait le sang, plus il était pris de spasmes. Cette bestialité sexuelle attisa l’envie de Lloyd.
[…]
Faisant face au grand miroir, Lloyd était toujours dénudé, observant les nombreuses marques sur son corps. Le sang avait séché et parsemait sa peau d’albâtre. L’homme s’approcha, enlaçant de ses bras ce jeune garçon. Il posa sa tête dans le creux de sa nuque. Tous deux se contemplèrent dans le reflet.
▬ Tu es d’une beauté exquise. ▬ Promets-moi qu’il n’y aura que moi. ▬ À jamais.
Lloyd se retourna, leurs deux corps nus l’un contre l’autre. Il posa son front contre celui de l’inconnu, plongeant son regard gris dans le sien. Tout autour d’eux semblait figé. Le temps semblait s’arrêter. Ils ne percevaient plus aucun son. Plus rien n’avait d’importance. Qu’avaient-ils fait de mal ? Ils ne cherchaient qu’à se découvrir. L’amour n’avait pas d’âge ni de sexe.
L’homme entraîna Lloyd vers le lit, se laissant tomber dessus. Ils ne détachèrent pas leurs regards, tâchant de trouver réponse à toutes les questions qui trottaient dans leur tête. Leurs lèvres semblèrent se chercher quelques minutes, avant que l’homme ne succombe à l’envie de l’embrasser fougueusement. Ses lèvres rougies par ce déluge de baisers s’aventurèrent à nouveau dans le cou de Lloyd, vers la jugulaire. Doucement, il ouvrit la bouche, ses crocs pénétrant la chair quelque peu résistante. L’adolescent écarquilla les yeux, d’abord surpris, puis se laissa aller au désir. L’éternité lui tendait les bras.
« Je n’ai que faire du sang de ceux pour lesquels je n’éprouve pas d’intérêt. » ▬ Oskar Panizza
Lentement, Lloyd et son Sire enfilaient leur long manteau sombre en parfaite synchro, se fixant l’un et l’autre. D’un simple regard, ils pouvaient se comprendre, entendre leurs moindres pensées, cerner leurs moindres envies, percer tous les mystères de l’esprit. Leur relation était bien plus qu’amoureuse. Ils formaient un tout, ils étaient en symbiose. Jamais l’un sans l’autre.
Lloyd avait un regard qui en disait long. C’était certainement le plus dérangé des deux, bien que le Sire ne fût pas très loin pour agrémenter le tout d’une rasade de cruauté, de sadisme et de violence. Les deux vampires avaient un esprit surdéveloppé, manigançant à tout va. Ils étaient extrêmement intelligents, au point de pouvoir berner n’importe quel idiot en face d’eux. Leurs plans complètement machiavéliques n’étaient certes jamais sans failles, mais leur duo était bien rôdé et il était difficile de les contrer, et encore moins de les comprendre. Deux esprits tourmentés pour deux garçons d’apparence angélique. Toutefois, lorsque Lloyd plongea son regard ténébreux dans celui de son Sire, il n’avait plus rien d’angélique. Il était dur, mystérieux et terrifiant.
La Russie était un pays qui avait toujours fasciné Lloyd. Dans sa jeunesse, il n’en avait entendu parler que très rarement, mais cela avait suffi pour attiser sa curiosité. Son Sire lui avait donc fait la surprise de l’y emmener. Cela faisait plusieurs semaines qu’ils étaient arrivés, se faisant passer pour un père et son fils en voyage d’affaires. Le Sire s’était dégoté un prostitué étranger de luxe pour son infant, s’assurant qu’aucune famille ne le rechercherait s’il venait soudainement à disparaître.
▬ Où va-t-on, messieurs ? ▬ C’est une surprise. On vous paye pour nous accompagner, pas pour poser des questions. ▬ Passez devant, je dois m’entretenir un instant avec mon père.
Quand celui-ci passa le pas de la porte, Lloyd la referma et agrippa le col de son Sire de ses deux mains. Il l’attira violemment vers lui avant de l’embrasser à pleine bouche. Instinctivement, la main du Sire glissa jusqu’à l’entrejambe de son infant. Ils rirent et finirent par s’arrêter, sortant rejoindre leur invité. Ils mirent simultanément leurs mains dans leurs poches et commencèrent à marcher.
L’hiver avait recouvert les plaines de son long manteau neigeux blanc. L’air était glacial et sec. Des volutes de fumée s’échappaient d’entre leurs lèvres alors qu’ils débutaient leur ascension vers l’endroit spécialement choisi par Lloyd pour l’occasion. Ce soir, du sang allait couler, abondamment.
Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée de la grotte, la proie eut un mouvement de recul. Tout était particulièrement horrifiant. La sensation de froid n’arrangeait rien et le gamin grelottait sous son bonnet gris à pompon. Lloyd le pressa d’entrer, lui assainant au passage une béquille dans la jambe droite. Jurant silencieusement, il finit par accepter et ouvrit la marche. Bientôt, ils se retrouvèrent tous trois au centre de la caverne, d’où trônait un autel en pierre. Le Sire se mit à l’embouchure, comme pour empêcher quiconque de s’enfuir. Lloyd s’approcha doucement du russe, chipant son bonnet et découvrant son cou en prenant son châle.
▬ Déshabille-toi. Attendit-il.
Restant de marbre face à cette situation, comme pour prouvé qu’il était à la hauteur, le prostitué s’exécuta. Lentement, tout en promenant son regard sur chacun des protagonistes, il déboutonna son manteau en laine. Il le jeta aux pieds de Lloyd qui esquissa un sourire satisfait. Le Sire éclata de rire. Il aimait bien ce russe qui s’employait à jouer la comédie. Il était drôle. Musclé aussi. Ses origines nordiques n’y étaient certainement pas pour rien. C’en était fascinant. Le prostitué entreprit ensuite de retirer ses bottes, puis ses chaussettes. Il tremblait, mais continuait sur la même lancée. Bientôt, son cardigan et son jean clair rejoignirent la pile de vêtements. Il était à présent en chemise et en caleçon.
▬ Allons, ne t’arrête pas en si bon chemin. ▬ Mais… il fait froid ! Se mit-il à gémir. ▬ Fais donc ce que je t’ordonne. Un crachat par terre accompagna les paroles de Lloyd.
Il n’en fallut pas plus pour que le jeune homme s’exécute. Doucement, il laissa glisser sa chemise ouverte sur son corps. Le Sire le voyait sourire.
▬ Viens donc me retirer ce truc. Claironna-t-il à l’attention de Lloyd en montrant son caleçon.
Le brun lança un regard entendu à son maître et se dirigea vers le blondinet. Lentement, il s’accroupit, et le Sire put apercevoir l’expression satisfaite et moqueuse du prostitué. Il se plaisait à soumettre Lloyd. Il pensait avoir les cartes en mains… Il se trompait totalement. Le Sire croisa les bras et s’appuya contre la paroi rocheuse. Lloyd retira ses gants en cuir et promena ses doigts sur la peau endurcie par le froid des cuisses de l’homme qui s’offrait à lui. D’un geste presque machinal, il pinça l’élastique du caleçon et le fit descendre jusqu’aux chevilles. Son regard exprimait la fascination. Il pencha la tête sur le côté, contemplant ces hanches robustes aux veines apparentes.
▬ Waow. Fut la seule expression vocale de Lloyd.
Avant même que le jeune homme ne puisse ouvrir la bouche, le Sire s’était retrouvé derrière lui et l’avait poignardé dans le flan. Il s’effondra de tout son long sur le sol dans un bruit sourd. Quelques minutes plus tard, il était allongé sur l’autel, sur le dos, son intimité explorée par les lèvres de Lloyd. Le prostitué avait les yeux ouverts. Il n’était pas mort. Le poison sur la lame n’avait fait que le paralyser entièrement. Il était donc totalement conscient et ressentait les sensations.
▬ Lloyd, ne le touche pas ainsi. Le Sire avait agrippé son infant par le col. Il le relâcha quand celui-ci leva les mains en guise d’excuses. Tu sais à quel point je suis possessif.
Au final, les mains osseuses de Lloyd caressèrent la peau rendue dure par la température de l’étendu. Devenant nerveuses, elles pétrirent avec vigueur tout ce qui était à prendre, à commencer par les muscles prononcés. Le manège continua de longues minutes durant lesquelles Lloyd s’employait à réchauffer la chair et le sang. Quand l’affaire fut faite, le Sire s’empara de son scalpel habituel et s’évertua à trancher la peau aux endroits où les veines étaient les plus apparentes. Le sang se mit à jaillir de tous les côtés, en petite quantité. C’était trop peu pour que le prostitué ne meure sur le coup, mais bien assez pour lui infliger de terribles souffrances et un profond malaise. Lloyd était resté en retrait, toutes les parcelles de son corps tremblaient. Il écarquilla les yeux, ses doigts crispés, pris de spasmes tandis que des râles gutturaux s’échappaient de sa gorge à intervalle régulier. Il attendait le signal de son maître. Quand le Sire claqua des doigts, Lloyd plongea sur la victime.
On ne retrouva jamais le corps du prostitué, sûrement dévoré par les loups ou les charognards là où ils l’avaient abandonné.
« Nous descendions les marches des escaliers en serpentin qui entouraient un imposant escalier central. La Maquerelle nous observait de là-haut. D’un côté, il y avait ses perles humaines, de l’autre ses créatures. Elle gardait un œil sur nous tous. Nous étions son gagne-pain. Sa mine d’or. Son puits de pétrole. Qu’importe. Tout ce pognon, c’est ce qui l’intéressait. Et notre bien-être, par la même occasion. Parce que même si elle n’en avait rien à taper de nous, nous tenir en vie et en surtout bonne forme physique était une formalité obligatoire. Ce qui était sûr, c’était qu’elle ne faisait pas dans le social.
J’étais habillé comme à mon habitude, de façon très dénudée, ne portant qu’un drap noir pour cacher mon intimité. Je laissais apparaître mes nombreux tatouages sur mon torse, mes bras et mes jambes, ma peau d’albâtre faisant ressortir ces couleurs vives. Je jetais un bref regard vers les humains qui descendaient l’autre escalier à notre opposé. Ils m’étaient complètement indifférents. Je tâchais de ne pas me mêler à eux. Nous, les créatures de joie de la Maquerelle, entretenaient des relations purement professionnelles avec les perles humaines. Nous préférions de loin rester entre nous. Il y avait bien entendu des exceptions, mais pour ma part, je restais indifférent. J’observais la Maquerelle qui déchira le corset de Dylan, une des catins. Je ris doucement.
Je pourrais vous parler longuement de ce que je ressens depuis que je vis et que je travaille dans cet endroit. Le Styx est mon nouveau foyer. Lillian nous a tous permis, à moi et aux autres employés, de nous faire une place dans la communauté. Certes, ce n’est pas glorifiant pour certains, mais j’assume ce que je suis. J’assume ma nature de vampire autant que mon activité de pute. J’aime ça. Procurer du plaisir, recevoir du plaisir, partager des choses. Même si tout cela ne dure qu’un instant, ou qu’une nuit. C’est essentiel. Ils ont besoin de nous. Certains aiment péter plus haut que leur cul et s’afficher devant les caméras – je ne citerai personne mais vous comprenez aisément, j’en suis sûr – d’autres s’affairent à se rendre utile. Oui, le sexe est utile à la société. Preuve en est, on n’aurait pas autant de clients. J’ai eu l’occasion par le passé de voyager et de découvrir divers métiers. Mais il me manquait un port d’attache. Une réelle place à me faire. Mon Sire n’appréciait pas du tout mon libertinage. Extrêmement possessif et matérialiste au possible, nos vies ne correspondaient finalement plus. La passion du début s’est très vite transformée en un dégoût profond pour ma personne. Je l’ai finalement envoyé chier, voyant qu’il avait beaucoup trop de mal à le faire lui-même, et je suis parti. Saint-Louis semblait propice à une petite escale momentanée. Je comptais me rendre à Paris; ville magnifique où les établissements de charme et de danse profilaient à foison. Finalement, je suis tombé par hasard sur Lillian – à moins que ce soit elle qui m’est tombée dessus, allez savoir. Nous avons discuté un moment. Je me souviens qu’elle a eu ce geste de tendresse qui m’a touché. Elle m’a enlacé un instant, avant de me proposer une place dans son bordel. J’ai accepté sans réfléchir. Me voilà aujourd’hui. »
« Je portai mon regard sur les clients qui faisaient peu à peu leur entrée au Styx. Ils venaient consommer de la putain, dans toutes les positions possibles et inimaginables. Notre unique but ? Les rendre satisfaits, qu’ils en aient pour leur argent. Qu’importe ce qu’ils demandaient, tant que leurs requêtes ne nous faisaient pas crever, l’important c’était d’assurer. Et comme à mon habitude, j’étais ready to go – enfin surtout ready to bite. Les autres tapins et moi nous placèrent en ligne, face aux hommes. Une à une, elles étaient choisies. Mon tour arriva lorsqu’un vampire jeta son dévolu sur moi. Il entreprit de poser son bras sur mes épaules et j’attrapai sa main pour l’emmener dans un endroit plus intime. Nous passâmes dans une des alcôves aménagées pour les besoins du bordel. Je tirai le rideau pourpre tandis que le client se laissa tomber nonchalamment dans le fauteuil en velours noir. Quand je fis volte-face, je le vis sourire d’aise. Il déboutonna sa chemise délicatement. Je passai sensuellement ma main sur mon torse tout en effectuant quelques pas improvisés de danse. Il rit. Il était satisfait par cet hors-d’œuvre. C’était naturel. Rien n’était calculé. Je faisais ce qui me semblait être le mieux et le plus aguicheur. Je portai lentement mon index à mes lèvres, m’écorchant un peu la peau avec l’un de mes crocs. Il frémit. Je remarquai les muscles de ses doigts tressauter un instant. Il passa sa langue rosée et pointue sur ses lèvres. Elles m’appelaient. Me supplier de venir les dévorer. J’attrapai alors la barre de danse juste en face du vampire de mes deux mains et je tournoyai autour à une vitesse impressionnante, tout en me cambrant. Sans crier garde, il me stoppa net. J’avais la tête en bas, les jambes relevées vers le haut et entourant la barre. Ses mains parcoururent mon visage et il m’embrassa avec fougue, violemment, plantant ses crocs dans ma langue. Mon sang se répandit dans nos deux bouches. Je relâchai mon emprise sur la barre de danse et je m’écrasai contre le vampire. Nous étions pratiquement allongés sur le fauteuil. Je me relevai pour reculer vers le rideau. Ce petit jeu sembla l’exciter au plus haut point. Nous n’avions pas besoin de parler. Nous nous comprenions d’un simple regard. C’était cette complicité éphémère et spontanée que je recherchais dans ces relations. Ce désir brûlant, ardent, vivifiant. Une de mes mains s’aventura vers mon pagne improvisé et le drap noir glissa sur mes cuisses pour s’écraser délicatement sur la moquette.
Revenant peu à peu sur terre, je perçus les sons de la musique qui passait dans le Styx. Je sentis l’envie monter davantage. J’agrippai à nouveau la barre de danse et commençai quelque chose d’endiablé, carrément sensuel et hyper sexy. Je le vis me contempler, lui qui était allongé de tout son long sur le fauteuil, ses jambes posées contre l’accoudoir. Mon corps bougeait au rythme de la musique. J’avais l’impression que quelqu’un d’autre contrôlait mes mouvements tant je ne pensais plus à rien. Je fermai les yeux, me concentrant sur les sons. Je tournoyai encore et encore autour de la barre. J’allais parfois vers le vampire, le laissant me caresser ou me griffer au passage. Il ne put s’empêcher de se retenir plus longtemps et bondit sauvagement sur moi, nous faisant chuter. Nous nous regardâmes, à terre, puis il me souleva sans peine et alla me poser dans le fauteuil. Il m’embrassa à nouveau. Le front, le nez, les lèvres, le cou, la jugulaire. Il descendit doucement vers l’un de mes pectoraux et je sentis ses crocs pénétrer ma chair sans vergogne. Je ne pus retenir ce sanglot spasmique qui me traversa à l’intérieur du corps et de la gorge. Je lui relevai la tête violemment et nos lèvres ensanglantées se cherchèrent pour mieux se trouver l’instant d’après avec fougue et volupté. L’heure qui passa fut extrêmement torride. Lorsque l’affaire fut faite, nous sortîmes de notre alcôve. Le vampire m’embrassa délicatement dans le cou, me gratifiant d’une caresse sur le torse avant de prendre la sortie. Je vis Lillian qui m’observait, toujours perchée en haut de son escalier central. « Dépêche-toi, d’autres clients t’attendent. Et tâche de ne pas les sélectionner. Tu devras satisfaire tous les demandeurs… et demandeuses. » J’inclinai la tête alors qu’elle disparaissait dans l’ombre. Je me dirigeai ensuite vers l’entrée. À peine avais-je posé un pied là-bas qu’une femelle suceuse de sang me sauta au cou. Je détestais cette situation. Si je pouvais, je ne choisirai que des hommes. Mais le boulot, c’est l’boulot ! »
Tell me your secrets
PSEUDO : Nobody. ÂGE : À deux chiffres. FRÉQUENCE DE CONNEXION : Everyday. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? En naviguant de partenaires en partenaires. COMMENT TROUVEZ-VOUS LE FORUM ? Tiptop caviar. MULTICOMPTE ? Nop. J'AUTORISE LES CHRONIQUEURS DE RADIO STL À PARLER DE MON PERSONNAGE DANS LA PROCHAINE ÉMISSION ? Yep. CODE :
Spoiler:
Je crois que Tess ne porte pas de culotte.
Dernière édition par B. Lloyd Lancaster le Lun 14 Nov - 5:25, édité 9 fois
Sujet: Re: LLOYD ▬ judas kiss me if offense, don't wear your condom next time {fiche terminée} Lun 14 Nov - 4:27
Je vous annonce que ma fiche est terminée. J'ose espérer qu'elle vous plaira. Bonne lecture à ceux qui la liront. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires/critiques/conseils.
Sujet: Re: LLOYD ▬ judas kiss me if offense, don't wear your condom next time {fiche terminée} Lun 14 Nov - 8:56
Félicitations !
❝ Tu viens d'attraper le dernier train pour l'enfer ! ❞
Officiellement bienvenue sur COB ! J'ai pas pu m'arrêter de lire, jsuis en retard pour mon cours, là => Enfin bref. J'ai adoré. C'est à la fois très dur et violent, mais très bien écrit (comme toujours), donc ça passe crème, comme on dit par chez moi => Te voilà donc ajouté chez les crotales. Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée
Le Guide du joueur
❝ Viens par là ! On t'a préparé notre GPS à nous ! ❞
Yo mon pote ! Te voilà définitivement des nôtres ! Une bonne chose de faite, hein. Mais prends pas la grosse tête, il te reste encore des portes à passer ! Avant de plonger complètement dans cet univers de tarés, tu vas devoir te mettre à jour sur certains points. Fais pas la tronche oh, tu voudrais pas qu'un jumeau non désiré débarque, si ? Alors va donc réserver ta trombine dans le listing des avatars, en respectant le formulaire évidemment. Ceci étant fait, si tu créais ta fiche de liens, histoire qu'on sache tous qui tu as dans tes petits papiers et qui te fait hérisser le poil ? Tu peux aussi te créer une fiche pour les demandes de topics, qui te permettra de recenser tes sujets et de recevoir des demandes de rps. Si t'es à la mode, t'as sûrement un portable, du coup tu peux aussi créer ta messagerie afin que tes potes te laissent un message. Et puis, tu vas pas rester à la rue, hein ? Range donc tes oreilles de cocker, si tu veux un chez toi ou un rang ça se monnaie ici. Mais n'oublie pas : pour avoir un logement, il faut avoir une certaine ancienneté sur le forum, et acheter les clefs à la boutique. Cette boutique, elle te permet de dépenser les litres de sang qui s'affichent dans ton profil. Tout t'es expliqué dans le sujet, tiens toi prêt à découvrir les objets insolites que nous te proposons ! Alors tu te sens mieux ? Si t'es plus perdu c'est good, emmène ta bouteille et viens donc flooder avec les autres pour t'amuser et faire connaissance. Sinon pour ça, tu as aussi ce qu'ici on appelle les RDV CB. Mais depuis quelques temps, sur COB on préfère Skype. Si tu as une âme d'artiste, ou simplement que tu aimes les belles choses, les galeries d'art sont pour toi ; et devine quoi ? Tu peux même passer commande ! Eh oui, c'est noël tout les jours ici mon petit ! Après, faut savoir qu'ici on te propose une Radio ainsi qu'un Journal. Je te laisse découvrir tout ça par toi même !
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Allez cowboy te voilà avec toutes les cartes en main, amuse toi bien !