Le regard sombre et mystérieux, on y décèle une empreinte de compassion et de curiosité mais aussi une pointe de vice et pourtant ses yeux d'un vert foret le rendent attrayant...C'est à n'y rien comprendre.
Il est très difficile de ne pas le remarquer mais cependant on préfère souvent détourner le regard faute de sa carrure que l'on décrira comme impressionnante. L’attitude du beau brun en dit long sur son physique. Il est sûr de lui, prétentieux et ceci parce qu’il sait que son gabarit le lui permet. A 27 piges, il ose n’importe quoi jusqu’à se promener en sous-vêtement dans son appart jusqu'à choquer la petite grand-mère qui lui sert de voisine. Certains diront qu’il est battit comme une armoire et que l’excès de formes tue la forme mais lui n’en a que faire. Ce qui serait un peu plus disgracieux serait cette morsure sur son avant bras droit. Mais c’est certainement son sourire et la sincérité de son regard (lié à sa capacité) qui en font quelqu’un de facile à aborder bien qu’il ait un franc parler cru et direct.

Il ne porte pas d’attention particulière à se raser tous les matins, il lui arrive d’oublier ce détail qui lui donne quelques années de plus. C’est à peine s’il lui arrive de se passer un peu d’Aftershave. Il ne possède pas une très grande garde robe puisqu’il doit être mobile et en alerte 24heures sur 24, souvent en déplacement et n’attache que peu d’importance à son look qui se veut plutôt d’un genre décontracté et passe partout. Il se glisse souvent dans un veston souillé par les voyages et escapades que son activité lui impose. Pour faire court il doit avoisiner les 1,88m pour 85 kilos de barbaque, des traits fins et muscles râblés pour une aisance et agilité naturelle amplifiée par le statut de Lycan.

“ CALCULATEUR - PATIENT - RANCUNIER - ”

Kiefer est à la fois orgueilleux et attentionné, deux facettes qu’il a bien du mal à assimiler mais qui pourtant en font un jeune homme intéressant et touchant, tout dépend de quel point de vue on se place.
Lucide, volontaire, il sait faire preuve de sang-froid dans les moments difficiles. Il existe incontestablement chez lui une force vitale qui assure les plus spectaculaires renaissances si la volonté de vivre l'emporte. Mais d'autre part il est aussi le siège de tendances autodestructrices indéniables: si il est capable de prendre des risques pour sortir des situations les plus désespérées, il ne devrait pas toujours tenter la chance, comme il est généralement porté à le faire. Ce lycanthrope se plie difficilement aux règles qu'on lui impose. Réclamer sa docilité, c'est réclamer presque l'impossible. Il aime traiter ses affaires comme bon lui semble pourvu que le résultat soit satisfaisant. Vouloir le faire plier de force, c'est aller vers de cruels affrontements et déclencher une animosité capable de se transformer en esprit de revanche. Dans cette lutte sans merci, Kiefer dispose d'une volonté peu commune, d'une résistance sur laquelle le temps n'a pas de prise, et surtout d'une disposition innée à mener une guerre d'usure, un véritable calculateur. C'est quelqu'un d’incroyablement méticuleux et lorsqu’il se lance dans une entreprise ardue, il ne baisse jamais les bras ni les yeux et cela devant personne ( mis à part devant Connor à qui il montre patte blanche à tout moment). Sa loyauté envers sa hiérarchie n'a d'égale que son irascible soif de manipuler ses adversaires.

Les femmes? Il a toujours eu une étrange facilité à les aborder bien qu’il fut légèrement timide lors de ses jeunes années. Son coté gros dur au cœur tendre fait qu’il les met immédiatement en bonnes conditions et n’essaye jamais de les pousser dans son lit directement le premier soir. Sa technique reste assez simple mais efficace malgré tout : Une rencontre, un verre partagé et une discussion où sourires et rires sont échangés. Le reste se fait naturellement, parfois le soir même sans y prêter attention mais toujours en parfaite courtoisie.
Oui mais voilà… Parce qu’il n’est pas dupe du monde dans lequel il vit, Kiefer sait pertinemment que demeurer seul n’est pas la meilleure condition pour perdurer même en ayant intégré la meute. Il serait donc peut-être temps pour lui de nouer des liens affectifs sur des bases saines et solides sans avoir recours à sa capacité. Même s'il lui arrive de goûter au luxe et à la luxure, il n'en aime pas moins ce qui est naturel, simple, sobre et authentique. Il est vrai qu'il sera sensible à l'idée d'une compagne représentative, qu'il sera fier d'exhiber à son bras, mais il sera aussi sensible à son sérieux et à son sens du devoir. Et cependant, Kiefer est l'archétype du gars qui ne souhaite pas s'impliquer sentimentalement par crainte.

Depuis des siècles, Lady Withman restait perplexe devant la croyance selon laquelle Dieu avait créé l'homme à son image. Si tel était le cas, alors Dieu trahissait sa faiblesse. L'homme se révélait si fragile et si limité. Sans le progrès technique, il demeurait au bas de la chaine alimentaire. Or, Withman détenait une vérité que même les animaux les moins évolués connaissaient depuis des millénaires: l'homme était une proie facile, et son sang un divin nectar. Elle se demandait parfois si les bêtes féroces ayant gouté à la chaire humaine éprouvaient la même satisfaction qu'elle.
En vérité le seul être auquel elle témoignait le moindre respect n'était autre que Charles Darwin. La loi du plus fort. Selon cette logique, Withman représentait une forme d'humanité perfectionnée. Sa vue, son ouïe, son odorat, son toucher et son gout se révélaient dix fois plus aiguisés que ceux d'un humain, sans parler de sa force décuplée d'autant. Elle jouissait même d'un sixième sens, l'esprit. Des siècles durant, l'homme s'était émerveillé que des magiciens capables de manipuler les objets pussent pénétrer et contrôler le cerveau humain. Pour ce faire, Withman n'utilisait ni illusion ni tour de passe-passe: elle pouvait s'immiscer dans la conscience d'un être et contraindre son imagination à la voir sous la forme d'un rat, d'une gargouille ou même d'un loup...Jusqu'au jour où c'est un loup qu'elle trouva.

La dame aux funestes présages força l'ouverture de la porte en fer, dont les charnières gémirent. Quand le panneau de métal heurta le mur, le fracas retentit comme un coup de tonnerre dans l'entrepôt. Elle toussota, son bras masquant son visage pour la protéger de la pestilence. Comment peut-on trouver plaisir dans une telle puanteur?
- C'est à se demander ce que vous recherchez en ce lieu alors...partez.
La pièce était froide et la lumière crue n'était pas pour y ajouter une once de chaleur. Quelque part dans la pénombre, Sienna aperçut le tintement d'une chaine entravant les chairs meurtries d'une silhouette méconnue. Les rats chicotèrent, détalent ici et là sous les éclats d'une nouvelle lune resplendissante. Son regard perçant s'attarda sur l'origine de ces paroles empruntes de colère. Quittez ce lieu. Ses yeux s'adaptèrent très rapidement à cette pénombre devenue au fil des ans comme une seconde peau. Le délicat vampire s'approcha précautionneusement de l'établi et laissa ses doigts voguer gracieusement au-dessus des divers objets contemporains. Foutez-moi le camp! Un murmure s'éleva d'entre les lèvres vermeilles de cette créature sans vie, son sourire odieusement adressé au pauvre diable enchainé. Que diable tentes-tu de prouver sac à puces? Le captif la fustigea d'un regard méprisant, bien trop furieux par le ton condescendant de la lady pour s'apercevoir de la véritable nature de son assaillante. Elle ouvrit un tiroir qu'il lorgnait de temps à autre involontairement et empoigna avec délectation l'arme à feu et en usa sans hésitation.
Varek se redressa en chancelant pour riposter, le sang s'écoulant de sa profonde entaille à la joue. La balle l'avait frôlé en lui arrachant un lambeau de peau à l'oreille. Trop tard. La créature ouvrit les yeux. Deux globes noirs opaques et luisants, dénués de toute expression humaine hormis celle de la cruauté la plus abjecte, se mirent à le fixer.

Elle adorait parier, non pas avec des cartes à jouer, ni même avec de l'argent. La vie et la mort constituaient de bien meilleurs enjeux. Encore que tout cela dépendait d'avantage de la volonté que de simples règles édictées. De ce genre de divertissement macabre, Sienna Withman sortait toujours gagnante. Cependant, cette nuit là...

Quatre heures plus tard, le corps d'un jeune homme d'une trentaine d'années fut retrouvé à l'orée du comté. C'est sous un drap de lin blanc qu'il patientait, silencieux et immobile. Tapi derrière l'immense nappe de brouillard, son esprit tourmenté culpabilisait suite à sa dernière rencontre. Le seul homme présent dans la pièce souleva alors le linge d'un geste théâtrale. Au-dessous apparu la silhouette basanée d'un amérindien, étendu sur le chariot blanc en fonte émaillée. Le yeux du légiste roulèrent, incrédule, sur la seule blessure dans l'aine ayant entrainé cet état végétatif. Il se borna à observer le corps pendant quelques instants. Sa peau sur le pourtour de la plaie prenait une teinte bleue verdâtre, d'autant plus effrayante sous la lumière de la lampe à hydrogène. Après avoir méticuleusement détaillé l'inconnu, les outils prirent le relais dans le but d'extraire les fragments de ce qui fut une balle argentée. Durant un court laps de temps, les tissus restèrent inertes puis doucement se refermèrent. Le poison une fois extirpé, le vie reprit ses droits. Dans cette pièce pourtant glaciale, Doryan sentit une vague de chaleur l'envahir. A l'évidence, l'instinct de survie animait encore l'esprit du lycanthrope et lui sommait de rejoindre les siens. Le dos tourné, le légiste ne vit ni le corps se lever, ni la peur animer les yeux du jeune homme égaré. Aussi rapidement qu'il le pu, il sauta à même le sol carrelé, glacé à l'image de tout ce qui l'entourait, et quitta silencieusement la salle nu comme un ver. Sa première réaction fut de fuir. Il se précipita dans la ruelle mal éclairée, soutenu par le démon qui l'habitait. Les pieds ancrés dans le sol, un peu plus lourds à chacun de ses pas, le loup ne trouva de repos qu'une fois les dernières lueurs citadines au loin, dissimulé dans l'épais manteau d'une foret boisant la ville.
C'est dans un gîte qu'il trouva néanmoins refuge. Trempé jusqu'aux os sur les marches du perron, il se hâta de briser une vitre et se faufila à l'intérieur, délaissant cette pluie fine et régulière, en totale discordance avec les martèlements terrifiés de son cœur. Tremblant de tous ses membres il rampa vers la bibliothèque au pied de laquelle gisaient les éclats de verre. Il y dénicha une bouteille de whisky qui roula à terre sans se briser. Il la déboucha et prit une gorgée, la brulure de l'alcool sur sa langue meurtrie lui arrachant un gémissement de douleur. Saisi d'une quinte de toux, le whisky gouttant aux commissures de ses lèvres, il tacha de recouvrer peu à peu le contrôle de lui-même. Des souvenirs confus virevoltaient dans sa tête. L'Ulfric... la meute... Épuisé par les pensées incohérentes qui s'enchevêtraient, le beau brun contempla les différentes photographies placardées au mur sous la lumière vacillante d'une lampe à huile. Il comprit bien vite qu'il était dans son intérêt de repartir.

( Nous sommes en 1980, Varek n'est Lycan que depuis quelques mois et refuse sa condition. Pour l'heure, il n'a qu'été mordu mais sait parfaitement ce qu'il va devenir. Son cœur envenimé par cette expérience avec la vampire, il prend conscience que seul il ne parviendra à rien. Il mettra des mois pour retrouver la meute et se faire sa place parmi les siens. Conscient de son potentiel, un loup du nom d'O'Brian ira même jusqu'à plaider en sa faveur auprès de l'Ulfric pour qu'il puisse connaitre sa pleine transformation mais pas sans sanction pour avoir déserté. Le jeune loup va donc nourrir une haine à la fois envers son supérieur hiérarchique mais aussi contre le Bolverk. Ce n'est que lorsque O'Brian défiera l'Ulfric que son statut évoluera. Sa perfidie, sa soif de vérité, son besoin d'indépendance et surtout sa loyauté envers Connor l'amèneront tout naturellement à devenir l'Heimdall de la meute. )