Ma longue chevelure descendant en cascade de boucles blondes est déjà en sois une belle particularité physique. Cependant il arrive également qu'ils soient aussi lisses et droits que la soie. J'ai ensuite des yeux d'un ambré assez rare qui tranche avec mon aspect. Une cicatrice barre mon épaule droite du début du cou jusqu'à la fin de l'épaule. C'est le souvenir d'une traque et de l'extermination de l'assassin de ma sœur. Ensuite j'ai une tâche de naissance sur la chute de rein. Ne me demandez pas d'où elle vient je ne l'ai jamais su. C'est une résurgence de mon passé humain qui reste gravé sur ma peau et représente un symbole tribale. Très sexy d'après mes conquêtes humaines il est une source d'interrogations de ma part et de celle de mes congénères. Très entraînée à toutes sortes d'armes je ne balade jamais sans au moins une dague, et oui sans je me sens toute nue. Je suis donc agile et parfaitement parée à toutes les situations. Capable grâce à ma discipline de voir totalement dans la nuit je n'ai nullement besoin de lumière et j'adore évoluer dans une obscurité totale. Dernier petit détail j'ai des ongles assez longs à chaque bout de mes doigts, je les affute pour que l'illusion de la beauté soit parfaite mais les dégâts n'en sont pas moins importants car ne vous détrompez pas je ne laisse ces ongles que pour la souffrance qu'ils peuvent imposer. Ceux-ci ne sont pas rétractables malgré l'apparence de griffes que cela peut donner mais j'aime les laisser à la vue de tous pour l'intimidation. Je suis la lumière qui attire les papillons, je suis l'araignée qui sublime la toile pour vous entraîner dans une chute mortelle. Ne vous plaignez pas, n'est pas terriblement envoûtant de succomber de ma main, celle d'une déesse.

Je ne parle pas pour ne rien dire. Qualité, défaut ? En tout cas c'est une trame de mon caractère qui est la plus remarquée, les bavardages inutiles ne sont pas pour moi et c'est ainsi que j'excelle dans les mondes mondains ou la haute société même si je n'en suis pas friande à l'excès, cela est si surfaite et totalement stupide. Les classes qui se pensent supérieures par leur ancienneté et la puissance de leur sang me provoque des hilarités incontrôlable. Il est une chose qu'il vous faut savoir, je suis franche et directe, mon avis sur vous sera immédiat et immuable: je vous accepterais ou vous ignorerez avec superbe ou encore m'amuserais avec plaisir à me baigner de votre souffrance et votre sang. J'ai toujours pris soin de me méfier des autres, et particulièrement de ceux de mon espèce, si changeant, si manipulateur, on ne peut croire la parole d'un vampire et peu sont ceux que je considère digne de ma confiance, je ne donne pas mon amour ni ma loyauté à la légère et celle-ci ne s'achète pas, il faut s'en montrer digne. Les vampires sont une espèce particulièrement compliqué, de fins menteurs qui s'amusent à dissimuler la vérité pour voir qui est pourvu d'assez d'intelligence pour être digne de survivre à leurs côtés. Toutes les fins stratagèmes de ce genre ne sont pas de mon goût et seul compte pour moi la véritable nature de ceux qui me font face.

On me prête un humour particulier et une élocution toujours intéressante et persuasive. L'art de la parole est une chose que j'ai su affuter au fur et à mesure des années et les mots sont pour moi une arme aussi importante que ma dague ou mon arme à feu, ce qui explique leur préciosité. Le don de se taire est parfois beaucoup plus important que celui de la parole en or. Je sais écouter, comprendre et analyser. Ainsi entendre une conversation et savoir y découvrir les informations sous-entendues est là une véritable fierté. Cette capacité m'a souvent bien aidée lors de mes petits "travaux". Je suis intelligente, ne me voyez pas comme une des ces fragiles petites créatures incapable de se débrouillée sans un homme derrière elle se serait une erreur. L'indépendance et la liberté sont des valeurs chères à mon cœur et pour qui je donnerais mon immortalité. Capable de résoudre des casses tête, d'analyser les situations et de toujours en tirer avantage je suis une débrouillarde. Manipulatrice ? Certainement, mentir n'a jamais été utile, d'ailleurs je n'aime pas ça sauf pour ceux que je ne considère pas digne de la vérité. J'obtiens toujours ce que je veux par l'opiniâtreté ou la persuasion, je sais être "chiante" lorsque cela s'impose et si l'on me traite de gamine pourrie-gâtée je tire la langue et pouffant. Ce n'est pas parce que je ne suis pas bavarde que je n'ai aucun humour ou don pour la sociabilité.

J'aime le contact avec les personnes que je porte dans mon cœur ou qui me font me sentir bien, pour elles je serais capable de tout et ma loyauté sera sans limite. Ne dis t-on pas que quand l'on aime on ne compte pas ? Se serait l'expression appropriée je pense. Tout ceux que je juge digne de mon intérêt devienne une part intégrante de mon être et je fais donc en sorte de les protéger. Possessive ? Non je ne pense pas, je dirais plutôt protectrice, sur ce point je suis un peu une angoissée toujours en crainte de voir ceux qu'elle aime disparaitre de l'autre côté du miroir. Qui d'ailleurs n'a pas cette peur irrépressible ? J'ai déjà perdu un être cher, il est hors de question que cela se reproduise. Je suis donc souvent très entêtée sur la notion de protection, je les entoure de mes soins et craint au moindre bouleversement de leur bien-être. Je ne suis pas leur mère pour autant et je leur fou la paix si il me dise d'aller me faire voir. Un peu trop soucieuse de la faiblesse qu'il constitue immanquablement pour moi je m'en voudrais pour toujours si quelque chose devait leur arriver. Je reste donc fidèle à moi-même en suivant ce que je crois être juste et bénéfique. Souriante et très sociable avec mes connaissances on me décrit comme drôle et sympathique. Il faut auparavant avoir su briser cette bulle de froideur que je me constitue à chaque nouvelle rencontre. Je suis amusante, de bonne compagnie et assez délurée quand je m'y met.

Rebelle. Et oui je suis une cynique, une marginale pour cette société vampirique. Pas en raison de mon régime alimentaire mais pour mes agissements et mes croyances. Je dénie tout pouvoir extérieur sur ma personne et revendique ma liberté en m'y accrochant. Une petite blonde bordélique, voilà ce que j'adore être. Toujours assez insolente et perturbatrice je ne sais pas être respectueuse avec ceux qui ne le mérite pas. J'adore m'amuser à mettre à feu et à sang tout ce que je touche, c'est presque jouissif. On me traite de peste ou d'emmerdeuse pour mon plus grand plaisir. Je n'ai rien contre le fait de me faire remarquer ou d'être ignorer, la seule chose importante est que dans le chaos je me retrouve vivante. Cette notion est vitale et me permet de me sentir bien tout en créant un univers de destruction autour de moi. Tromper et faire le malheur de ceux que j'exècre est une de mes activités favorites. La vengeance est devenue comme une sœur et j'aime à l'appliquer pour une broutille, et oui vous êtes prévenu il ne vaut mieux pas me contrarier car si je parais excessivement calme et posée lorsque l'on me porte atteinte ce n'est que pour mieux me défouler ensuite. Autant le dire je suis rancunière et je n'ai pas tellement de capacité au pardon, ma confiance n'est donnée qu'une fois et le droit à l'erreur n'existe pas pour moi. On me dit exigeante, ce n'est qu'une chose naturelle et un droit que j'estime avoir. On ne choisi pas d'où l'on vient, on peut choisir qui nous entoure.

Je sais m'amuser, mais je sais aussi travailler proprement et correctement. Mes remords ne sont là que si je le juge et je n'ai pratiquement jamais eu de regrets après avoir tué. Ils le méritaient tous, je ne suis pas spécialement méchante pour quelqu'un de mon espèce mais j'ai peut-être une meilleure aptitude au sadisme en contre-balancement. Et oui j'aime à m'acharner et à torturer si cela en vaut la peine. Après tout je n'ai jamais vanté une quelconque bonté en moi, j'essaye juste d'être juste et tout crime à son châtiment. On me dit spontanée et c'est assez vrai, lorsqu'on me connait on sait que je me révèle telle que je suis la plupart du temps. J'aime le naturel, découvrit la réelle signification des choses. Être charmante et belle n'est que secondaire, je le suis je le vois bien et je le sais sans pour autant en jouer. A quoi cela m'avancerais t-il ? Parfois en plaisir personnel et encore. Flatter un égo mal placé est très peu pour moi et je déteste ceux qui prétende être une création supérieur aux autres. Cependant je peux parfaitement avouer que j'aime à être séductrice et à dévorer les cœurs sur mon passage, c'est un pouvoir que j'affectionne plus que tout car après tout il est dévastateur.

Romantique ? Pourquoi pas, en amour j'ai plusieurs comportements. Celui de prédatrice, une nuit, pas et jamais plus. C'est une sorte de règle, je ne suis pas masochiste et la souffrance du cœur brisé est très peu tentante pour moi. Je me protège en laissant les sentiments au placard après tout pour le moment j'ai réussi à m'en sortir ainsi un peu près heureuse. J'ai un autre côté plus guimauve et sensible, j'ai quelques fois eu le coup de foudre. Humain ou vampire cela n'a pas fait de différences, mais tout à toujours été tragique, peut-être est-ce une constante vampirique, une malédiction immuable et stupide qui interdit l'amour heureux aux démons. Cependant cela ne m'empêche pas parfois de mourir d'amour, d'être incroyablement stupide et aveuglée par ce sentiment. Les légendes urbaines nous ont sans cesse dépeint comme des créatures sans cœur, détrompez-vous il bat. En contradiction je suis capable de la haine la plus pure. Les fous qui en sont la source ? Les lycanthropes, des assassins, de sales cabots puants et sans aucune once de légitimité à l'existence. Leur simple vision suffit à me rendre folle et envieuse de pleurs et de sangs. Ils sont un ennemi héréditaire et je ne me prive pas pour les égorger au moindre soupçon. Ils ne méritent pas la vie et je me fais un plaisir des les renvoyer en enfer.

Vous avez certainement du déduire que je n'étais pas une fille facile, un sale caractère dans un corps de déesse est toujours plus attrayant non ? Je suis farouche, entraînée et déterminée. Je sais bien que je ne suis pas invincible mais je suis assez prudente et confiante en mes qualités pour ne craindre que très peu d'âmes. J'ai le sens de l'honneur et ma parole est d'or, en effet je suis une guerre et j'en suis plutôt fière. Je suis crainte, aimée, adulée mais je ne passe généralement pas inaperçue et ceux qui sont assez fous pour ne pas me remarquer ne vivent généralement pas très longtemps. Toujours sur mes gardes et parée à plusieurs situations j'ai un bon esprit de stratège et je suis un atout principale dans une équipe. Je sais m'imposer, me rendre indispensable et j'aime particulièrement sentir lorsque c'est le cas. Même si j'ai besoin d'attention je n'en ai pas fait ma drogue.

Je suis parfois tel un animal, n'écoutant que mes instincts et n'agissant qu'en fonction d'eux. Je suis sauvage, accrochée à son indépendance et surtout à sa liberté je ne monnaie pas mon libre arbitre. Fonctionnent différemment on peut me traiter de folle ou de complètement inconscient ou naïve cela me fait rire et est un excellent sujet de conversation pour les railleries. Parfois il m'arrive de m'échapper, d'avoir un trop grand besoin de solitude. Dans ces moments je disparais, je pars pendant quelques heures, jours, mois jusqu'à ce que mon souffle revienne et que l'envie d'une bonne compagnie se fait sentir. Je suis ainsi et rien ne pourra me changer. Je suis seule maîtresse de mon destin et de mes actes et ceux qui pensent le contraire ne mérite rien d'autre que mon poing dans leur figure. Je n'ai besoin de rien ni de personne. Je suis un esprit libre. Cela peut sembler contradictoire mais cette solitude qui me suis dans mon errance telle une amie fidèle est plus une malédiction car elle me terrorise. Je reste figée à l'idée de parcourir seule les longs champs de l'immortalité. J'en suis glacée mais malheureusement parfois on ne me laisse en rien le choix. Ainsi je me réfugie dans l'art pour échapper à cette angoisse dans ma vie. Autrefois étudiante aux beaux arts j'excelle dans mes chefs d’œuvres et grâce à Internet et à des pseudos variés je peux parfaitement vendre mes toiles considérées comme celles d'un maître.

Pour conclure je terminerais par mon comportement envers les humains. Ils ne sont pas pour moi qu'une délicieuse nourriture sur pattes loin de là. Ils sont une source de fascination et de peur. Car après tout leur faiblesse les rend tellement touchant et intéressant. J'aime à les étudier ou à me lier avec des spécimens amusants. Je ne dénie pas les forces qu'ils peuvent avoir et est intriguée par cette vie de mortelle que j'ai mené sans m'en souvenir. Peut-être est-ce ce fait qui me fait être tellement nostalgique avec eux. Si troublée et déboussolée à leur contact je cherche des réponses qu'ils ne peuvent avoir. Qu'elle naïveté dans mon comportement. Pourtant je ne peux m'empêcher de les considérer autrement qu'une simple friandise terriblement nécessaire à notre survie. C'est mal considéré mais je m'en fiche comme de ma première victime.

Aleksia's voice

→ Cours mon cher, aujourd'hui j'ai décidé de traquer et tu seras ma proie. Le lycan sous sa forme originelle ne comprenait certainement pas l'intérêt de cette vieille vampire pour son cas. Jeune louveteau à peine mordu il se maîtrisait à peine et cela me délectait. Je chassais la solitude ainsi, je poursuivais l'ennemi pour l'abattre d'un seul coup puisque c'était tout ce qu'il méritait. Arrivée à sa portée je souris à le voir paniquer et chercher par tout les moyens une issue à l'inévitable. Les yeux fixés dans ses iris bleu je sentis la haine me faire presque trembler, sentiment doucereux et accueillit avec bien plus de plaisir qu'on pourrait le croire. Après avoir fait durer le spectacle et surtout ma jouissance assez longtemps j'achevais le jouet devenu inutile. Ils étaient tous ainsi, des pions sur l’échiquier de mon existence et comme partout dans les règles de ce jeu la Reine avait tout pouvoir. Je me délectais de ce liquide vermillon qui colorait lentement à présent la pelouse d'un vert pâle de ce jardin public. Personne ne connaitrait jamais l'auteur du crime, dans le silence suivant le vacarme fatal personne n'avait été là en tant que témoin. J'étais un être prudent et terriblement rompu à cet exercice, ce n'était pas la première fois que je chassais ces chiens. Alors que la terre absorbait le sang goulument un flash emplit mon esprit et ma conscience s'éveilla à des faits passés, illustres souvenirs d'un âge révolu.

Dans cette vision ce n'était pas de la terre mais de la neige qui était tâchée dans sa pureté comme violée par l'irréparable. En effet il y avait de la neige ce jour là, j'en ai encore clairement la vision et elle hantera certainement à jamais ma pensée. L'air froid s'était fait tranchant dans mes poumons lors de cette sortie routinière. J'étais à cette époque princesse viking, guerrière rompue à l'art du combat et aussi avide de sang que dans mon présent. Fille du roi Olaf II Gudrodsson, fille promise à la gloire et à la richesse j'avais vu en cette douce soirée dévastatrice toutes mes illusions partir en fumée. Je ne m'étais pas lamentée sur mon sort, moi si noble dans ma lutte et estimais avoir ma place au Walhalla auprès d'Odin et de ses frères. Cependant le destin en décida autrement car un poignet rouge et une odeur de fer se mêlèrent au délire de mon trépas. Je n'avais pas les remords d'une jeunesse nullement consommée ni la tristesse de quitter un monde fait de barbarie et de lutte pour la survie. En effet je n'étais née ni dans le meilleur pays ni à la meilleure époque, les royaumes de mon père étaient froids et hostiles à l'homme, pour y survivre mieux valait naître vigoureux et peu frileux. Petite princesse très désirée je fus sans aucune espèce de préjugés misogynes très vite élevée en tant que l'héritière et future reine. Vivant une enfance sous les pressions des combats et érigée en superbe dans les sangs de mes ennemis aussi futiles soient-ils. Je ne l'avais pas vu venir ce péril mortel dans une éducation basée sur une absence de la peur et dans la glorification d'une mort vénérable. Cette nuit de la fin de mon adolescence mon père m'avait enfin accordé sa confiance pour diriger quelques pillages et pour répandre le sang de ces angles. Alors que l'aube n'était pas proche une agitation à bousculer le camp. Je me souviendrais à jamais de ce frisson d'angoisse et d'excitation qui me bousculait les sens et me rendais plus téméraire qu'à l'accoutumée. Rien ne pouvait résister à cette entité démoniaque et je ne fis pas exception à la règle malgré un assaut courageux et la perte de tout mes hommes. Tous moururent en cette nuit étoilée sous les augures de Freyja, sauf moi. Étendue dans cet océan de blancheur je ne me rendais pas compte que c'était mon sang qui maculait cette beauté. Je ne sais combien de temps ma conscience s'est échappée de mon corps, je ne sais pas comment mon tout nouveau Sire m'a ensuite tuée, peut-être de ses propres mains qui sait. Tout ce dont je me rappelle c'est que lorsque j'ai ouvert mes yeux j'avais reçu l'immortalité et le jour commençait à descendre au loin pour annoncer le crépuscule.

Je ne sais comment j'ai pu plaire à ce vampire séculaire qui en un regard avait été charmé par mes yeux de biche, mon caractère fort et mon apparente fragilité. Il me désignait souvent comme une "Reine des contrastes et des contradictions". Je me souviens encore parfois de ses mots. Le cœur malmenée je ne restais pas plus longtemps dans cette étendue d'herbes froides. Fuyant mes souvenirs je me mis à chercher refuge dans un de ces rades composés de mauvaises compagnies et de gens peut recommandable. J'avais encore besoin de sang mais cette fois dans ma gorge et non plus pour m'amuser mais pour survivre. Se fut en marchant que je ne pus échapper à ma mémoire, je revis pendant quelques instants mes premiers souffles dans ce nouveau monde. Pendant presque 60 ans mon Sire et moi avions voyagé et quitté la Norvège. Perdus dans les landes Écossaises nous nous forgions une autre vie et j'apprenais une nouvelle façon de me comporter. J'étais une élève rapide et si brillante qu'il ne fut point déçu de ses choix. Entraînée par les armes je ne rechignais pas cependant à la découverte des arts et de la douceur qui dois normalement caractériser une femme. Douce petite fleur j'appris la musique, l'écriture, la peinture et toutes les formes de ces sciences des sentiments et des perceptions. Nourrie par le désir d'extérioriser mes ressentis je ne puis cependant m'adonner précisément à cela puisque mes instincts prenaient toujours le pas sur mes intérêts. Me nourrir était ma priorité unique et primordiale. Pourtant malgré cela une passion inébranlable me liait à ce vampire devenu mon père et mon amant. Amour destructeur, flamme bleuté de l'étrangeté nous étions des démons vivant dans la luxure et le pêché ce qui n'était pas pour me déplaire. Mais tout ces bonheurs n'ont pas d'infinité comme nos êtres. Il semble que l'immortalité ne peut être confiée que pour une seule tâche; la vie ou l'amour. Nous avions fini par revenir à nos anciens amours, désireux de retourner sur mes terres natales nous avions facilement intégré la cour de Sigurd Håkonsson le soi-disant nouveau chef de mes royaumes. La rage et la haine m'a aveuglée, songeuse de faire les choses en règles j'avais pourri la vie de cet être abject, j'avais joué avec ses nerfs et l'avait poussé au suicide. Mon Sire soucieux de ne pas être trop exposé m'avait pourtant demandé une totale discrétion et en bafouant les ordres j'avais perdu sa confiance, son amour et sa vie.

Il mourut des mains d'un des chiens que la soif de pouvoir et l'idée de secret avait fanatisé il était venu faire taire ce qu'il prenait pour le fauteur de troubles. Jamais je n'ai pardonné à ce vampire son geste et si incroyable que cela puisse paraitre je l'ai un jour poursuivi pour le tuer. Cela ne m'a pas valu l'amour de mes semblables et encore moins la sécurité mais au moins ma vengeance avait été accomplie bien qu'avec l'aide d'une immense chance car ce vampire était plus âgé. Perdue, traumatisée et seule comme une orpheline j'avais erré sans autre but que de transformer le monde des mortels en un enfer dérisoire pour moi mais cataclysmique pour eux. C'est dans ce contexte de détresse émotionnelle qu'il apparut sur ma route; le Prince Charmant, la douce âme à pervertir. Il fut mon âme sœur dès la première rencontre et s'il ne me fit pas oublier mon si ténébreux Sire il l'éclipsa quelque peu de ma mémoire. Tout d'abord refusant ses avances et me gardant comme un fruit précieux à ses yeux je le fis attendre jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, jusqu'à ce qu'il abandonne tout pour mon corps, qu'il en oublie son monde pour la rosée de mes seins. Ainsi je fis de lui mon Infant, il devint ma chose, mon serviteur mais étrangement je le considérais plus que comme un amant, un protecteur et une garantie de ne pas finir ma vie dans une triste que je savais insurmontable. Doucement et lentement il appris son nouvel était et les règles de notre race, il devint mon compagnon et mon calice en quelque sorte car son sang de vampire m'était plus orgasmique que tout les autres. Totalement ensorcelée par lui je n'avais pas conscience que l'effet que je produisais se retournait contre moi.

Prise dans une vie européenne nous nous fîmes passé pour les ambassadeurs du Tsar de toutes les Russies puis pour d'autre afin de sillonner toutes les plus belles cours et de rencontrer toutes les personnalités qui vaillent la peine. Vivant avec mon temps et adorant toujours les arts je poussais de plus en plus mon cher Lev à pratiquer ces sciences et l’enivrait par ma voix ou mes talents. De nouveau cet amour devint une entité destructrice. Nous nous aimions, au oui plus que quiconque ne le pourra jamais mais c'était avec même intensité que nous nous détestions. Combien de fois m'as t-il violé dans un élan de passion douloureuse ? Combien de fois ais-je fais de même ? Comment avons nous survécu aussi longtemps à nous chérir tout en nous blessant mutuellement. C'était un jeu rien de plus pour moi, ou peut être était-ce que je me disais pour ne pas voir la réalité en face. Devenue femme d'une énième nouveau siècle nous immigrèrent aux États-Unis, vivant d'amour, d'eau fraîche et de musique. La révélation éclata au moment où vampires fous nous nous lancions dans une carrière de Djs qui nous exaltaient et nous excitaient. Notre nature mis à jour les humains nous adulèrent et il me sembla soudain voir un éclat différent dans les yeux de mon aimé... De la haine plus profonde, un amour absent et un dégoût indéniable. J'ai pris peur, terrorisée à l'idée de ne plus compter pour lui, scandalisée de ne plus être l'unique objet de ses pensées et trahie au fond de mon être j'anticipais la douleur d'un abandon en le provoquant, pauvre sotte. Une nuit ainsi j'ai disparue, juste avant un concert, je suis partie sans me retourner mais les larmes aux yeux. Sincèrement incapable de l'affronter ou de le voir avouer qu'il ne m'aimait plus.

Je suis donc partie dans le vent en errance et avec le poids de l'angoisse qui s'attachait à mes pas. Je ne pourrais pas le remplacer je le sais, il me hante et je ne cherche nulle délivrance. Mes chemins m'ont conduis partout dans ces États mais aujourd'hui je débarque à Saint Louis, drôle de ville, drôle d'ambiance, cela pourra peut-être me distraire de ruiner cette ville et de la plonger dans les feus de damnations.