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 "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira

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"L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira Empty
MessageSujet: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 17:20


Gabriel O'NEIL

❝ Il n'y a pas de rêves sans étoiles. ❞

Identité
Je m'appelle GABRIEL O'NEIL,. J'ai 91 ans, j'en fais 35. Je suis né le cinq octobre 1921 et je suis américain, avec des origines anglaises. Je suis un Leopard-garou hétérosexuel et je suis le Nimira du pard de Saint-Louis.

CAPACITE SPÉCIALE : Je peux faire disparaître des objets pour les faire apparaître autre part.


HENRY CAVILL © CHERRYTREE


Histoire
❝ 60 lignes minimum. ❞


Londres-Novembre 1931-Gabriel a 10 ans.



Les cartes glissent, s'empilent, se mêlent et s'entassent. Je ne les regardes plus, les vois à peine tant mes mouvements sont habituels. Au point qu'ils deviennent naturels. Je brasses longtemps, presque férocement, c'est trop facile alors autant leur offrir du spectacle...J'ai l'air si gentil, si enfantin..Qui se méfierait ? Certainement pas monsieur qui comme ses prédécesseurs lâche le bras de madame pour tenter sa chance. Misant l'argent du ménage, si certain d'en rapporter plus. Je souris de toutes mes dents, attendrissant. Qui résisterait ? Après tout il n'y a aucun risque à jouer aux cartes contre un enfant. Et puis ici ces jeux des rues sont si communs. Réussites, pokers et tarots font vivre la capitale d'injures, invectives et paris sans cesse renouvelés par les bouches insatiables des passants. Interludes bruyants et mouvementés ou tout le monde sort et profite de l'accalmie. Je balaie du regard toute la longueur de la rue et celles y débouchant, à présent habitué des interventions de la police et des bousculades qui les suivent. Mon dos porte encore les marques de la dernière fois ou je me suis fais attrapé. Et ils m'ont pris l'argent que j'avais réussit à gagner. Nous n'avons pas mangés ce soir là. Ni celui d'après. Un homme regarde mes cartes avec méfiance les étalant du bout des doigts, les retournant brusquement. Un sceptique. Assez curieux pour ne pouvoir s'empêcher de s'y intéresser mais trop méfiant pour engager le jeu. Je rassemble l'ensemble et les bats sommairement avant de lui tendre le tout.

-A votre tour, battez les.

Il grogne mais s'exécute maladroitement, ses grosses mains d'ouvrier maltraitant mes précieuses alliées. Je ne dis rien, le laisse faire à sa convenance. Voir un badaud se prêter au jeu attire les foules qui se pressent autour de nous et observent. Friandes d'un spectacle ou elles n'ont rien à perdre. Ou l'honneur d'un autre est mis à jeu. Les duels ont toujours plus je le sais j'aime bien lire quand je le peux. Je ne le fais pas souvent, mais parfois quand quelqu'un m'offre un livre en gage. Maman n'aime pas lire. Je crois qu'elle préfère Mr Smith. Il est toujours chez nous. Je le déteste il est gros, il pue et il m'ordonne toujours de dégager. Et maman ne dit rien. Elle me sourit et me dit que l'on jouera plus tard. Mais il n'y a jamais de plus tard. Quand je peux je passes toute la journée ici à gagner quelques pièces en battant astucieusement les passants. Mais il faut parfois les laisser gagner sinon ils s'énervent et me traitent de menteur.

J'ai de la chance celui là n'est vraiment pas doué. Il penche ses cartes, en joue au hasard n'en tirant aucun parti j'ai vite fait de lui soutirer quelques billets à chaque revanche. Quand je sens qu'il commence à s'énerver je lui fais signe de s'approcher plus près avec mon air le plus sérieux.

-Hé monsieur j'peux vous donner un truc si vous voulez pour...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'une bousculade projette mon pigeon sur ma table improvisé me renversant par terre. Roulant sur moi même j'arrive de justesse à me sortir de la mêlée. Et prends vite mes jambes à mon cou. C'est un quartier populaire ici toutes sortes de gens viennent et maman dit que les gens riches eux ont de très belles maisons ou il ne pleut pas à l'intérieur. Et aussi qu'ils n'aiment pas qu'on soit dans la rue pour travailler et que c'est pour ça que les policier sont si méchants. Moi je pense qu'ils sont justes comme ça. Mr Smith l'est aussi. Il me frappe quand maman n'est pas là et il prend l'argent que je ramène. Si je n'en ai pas il ne veut pas que je rentre. Mais aujourd'hui j'en ai un peu. Je cours vite entre les maisons et les cours aux murets qui s'effondrent. Je connais tout les raccourcis et les cachettes. C'est facile de disparaître quand on a grandit ici.


Londres-Mai 1933-Gabriel a 12 ans.


La douleur éclate dans ma joue, se propage à ma mâchoire, mes oreilles et ma tête toute entière. J'ai mal ! Je cris mais je n'entends que les coups et le rire horrible de cet homme. Comment a-t-elle pu le choisir lui plutôt que moi ? Je me recroqueville sur moi-même pour que la douleur cesse pour que ça s'arrête. Je ferais ce qu'il veut. Je ramènerais plus d'argent. Je volerais de grosses sommes s'il faut. Mais qu'il arrête. Peu à peu mon corps abandonne la lutte et tout devient noir. Quand je me réveille je suis toujours sur le sol mais ma mère est là, elle pleure en me tenant dans ses bras. Ma tête est trop lourde je ne peux pas la rassurer en lui parlant alors je glisse ma main dans la sienne. Elle me dit des choses que je ne comprends pas. Que je dois partir. Loin d'ici, sans elle. Que je ne dois pas revenir. Que c'est mieux comme ça, qu'elle ne peut elle à cause de lui...J'ai peur. Je ne comprend pas pourquoi elle veut que je m'en ailles. J'ai mal mais elle ne fait rien. Elle pleure et elle me serre contre elle. Mais j'ai froid. Elle ne veut pas de moi. Elle le préfère lui. Mais pourtant j'ai fait tout ce qu'il m'a dit pour qu'il ne fasse pas de mal à maman, qu'il soit content. Ca na pas suffit. Ca ne suffisait jamais. Quand il l'a appelé elle m'a lâché, me laissant seul et sonné. J'ai dormi dans une cachette que je connais. Un vieux grenier puis je suis partit dans la rue. Les adultes me bousculent sans cesse c'est comme ça que j'ai compris que je pouvais voler l'argent. Je suis juste à la bonne taille. Il suffit que je sois rapide. Le mieux c'est quand il y a beaucoup de monde, quand les ouvriers sortent des usines. Personne ne fait attention à un gamin mal habillé qui traîne dans les rues. Les leurs en font partie. J'ai tôt fait de glisser les portefeuilles hors des poches des messieurs. Je ne gardes que les quelques billets froissés et les piécettes. C'est peu au final mais je pourrais manger et peut être partir plus loin.

Je marche longtemps, explore les rues, grimpe sur les murets et sur les toits les plus bas. Mon corps est raidie et des douleurs soudaines me font trébucher mais je continue ma course. Celle-ci s'achève sur une petite fête foraine. La nuit tombe et avec elle toutes les lumières s'allument, clignotent, changent de couleurs. Les odeurs des manèges et le bruit de la foule se mêlent aux odeurs de nourritures et aux déploiement des stands. Je me faufile de ci de là observant avec plaisir tout ce petit monde. Avec mon butin de la journée je pouvais me payer un tour de manège mais c'est pour les gamins. Et je n'en suis pas un. J'ignorais alors cette envie puérile et continuais mon chemin. Une affiche immense me fit soudainement face celle d'un magicien impressionnant dans son costume de scène et d'un gros félin tacheté sortant d'un chapeau géant. Je suis sûre que l'affiche attire du monde mais que le spectacle ne le vaut pas ! Un animal comme ça dans un spectacle de fête foraine ? N'importe quoi. Mais en voyant les groupes qui se dirigent vers la roulotte improvisée en scène je me laisse tenter. Après tout je pourrais voler encores quelques trucs. Et ça m'occupes. Ces bonnes raisons en tête je me glisses parmi les spectateurs délaissant les familles pour me rapprocher des femmes seules qui laissent leur sacs à leurs pieds. Je m'arrête un court instant quand le magicien entre en scène. Il est grand, très bien habillé et ses cheveux sont bien coiffés. Son regard parcoure la salle alors qu'il s'incline pour saluer son public. Je n'écoutes pas son baratin, mais sa voix est un souffle rassurant qui me déconcentre. Je relèves les yeux. Dans ses mains vides apparaissent des fouloirs de couleur vives. Il lâche la boule en l'air et les foulards retombent en un long ruban noué qu'il transforme ensuite en une pluie de paillettes. Interloqué je fronce les sourcils. C'est truqué. Mais c'est bien fait. J'en oublie ma quête et me laisse avoir par les numéros. Le plus impressionnant est un numéro avec une petite fille aux grandes boucles blondes. Son costume brillant la fait ressembler a une version miniature de l'assistante du magicien. Une gamine qui se prend pour une star on aura tout vu...Elle danse un moment puis le magicien revient sur scène.

-Mais voilà mon chapeau ! Mademoiselle est-ce vous qui l'avez rendu si grand ! Sautez donc dedans qu'il reprenne sa taille normale !

La gamine s'exécute en souriant et disparaît dans le haut-de-forme que le magicien tapote de sa baguette. Et d'où sort soudainement l'immense félin. Le magicien recule doucement se faisant oublier tant l'animal fascine. Il bondit hors de l'accessoire en et feule face au public avant de gratter une malle dont les pans tombent pour révéler la fillette sort. Les mains claquent et je me surprends à me hisser sur la pointe des pieds pour mieux la voir chevaucher le puissant animal qui rentre dans les loges d'un pas souple. Les bouches caquettent en un flot assourdissant de commentaires sur la prestation. J'en profites pour changer de rangée et fouiller quelques sacs de plus. Mais la récolte est maigre parfois nulle. Je sursaute presque quand le voix puissante du magicien s'élève de nouveau.

-Il me faudrait un volontaire, qui donc...tenez jeune homme montez sur scène !

Sagement coincé entre une grosse femme et un homme je me vois gratifier de deux coups de coudes simultanés. Me faire remarquer n'est vraiment pas une bonne idée, mais si je refuse ce sera pire. Traînant les pieds je rejoins tout de même l'homme en costume.

-Tu as des mains agiles je peux t'apprendre à t'en servir à meilleur escient.

Ces mots me sont chuchotés alors que la musique commence et que l'homme bat les cartes avec dextérité et panache faisant de cette formalité un numéro à elle seule. Je choisis une carte et la replace au hasard après l'avoir montré au reste du public. Le magicien m'en propose une. Je souris.

-Non ce n'est pas celle-ci.

-Vraiment, eh bien...voilà qui est étrange...voyons celle-là peut être ?

-Non plus.

Il sort un billet plié de sa poche le montre à tout le monde et clame haut et fort.

-Ce garçon est drôlement malin ! Mais je paris un billet que sa carte sera la prochaine !

Sur ce il déplie le billet lentement et au moment ou il me tend le frotte entre ses deux mains pour laisser apparaître ma carte...Je n'ai pas quitté ses mains des yeux et pourtant je n'ai pas vu le truc. Le magicien me sourit et me dit de venir le voir après la représentation. Je quitte la scène sans un mot, dubitatif quand à la conduite à suivre. Je ne sais pas ce qu'il me veut j'espère qu'il ne m'a pas surpris à piquer.

Je m'adosses à un mur pas trop loin de la sortie. La représentation touche à sa fin et les badauds se bousculent vers la porte. Je suis obligé de me rapprocher des coulisses pour ne pas être entraîné. Un jeune homme brun aux yeux verts me regarde fixement et me fait signe d'approcher. Je l'observe un moment mais sa posture n'est pas menaçante aussi je le rejoignais. Il me guida sans un mot jusqu'à une autre roulotte ou il me laissa après que le propriétaire nous ait autorisé à entrer. Je parcourais rapidement l'espace visible des yeux pour m'arrêter sur le magicien à présent délesté de son costume pour un pantalon et un t-shirt noirs, détendu dans un fauteuil un verre à la main. Ne sachant ce que je devais dire, je me contentais d'attendre. Il sourit alors que son assistante nous rejoignait. Sa présence me mit plus à l'aise.

-Bienvenue jeune homme. Je suis Duncan Wilson, et voici ma femme Elvire.

Petite et mince, de courts cheveux noirs bouclés et de grands yeux bleus. C'était sans conteste la plus belle femme du monde ! Elle me sourit et s'assit à côté de son époux après m'avoir offert un verre de coca et un hamburger. J'hésite à accepter mais mon ventre grogne et avec un rire la dame pousse plus l'assiette vers moi. Finalement je décides de profiter de ce repas et mange avec entrain bien que conscient de leurs regards posés sur moi.

-Elvire veux tu bien raccompagner Adora à sa chambre ?

La jeune femme se penche vers le rideau de velours qui sépare la roulotte en deux et une petite fille en sort. Je lui lance un regard noire. C'est la petite du spectacle. Elle n'a rien à faire là ! Les filles parties l'homme reprit la parole et je me décalais quelque peu vers la porte.

-Comment t'appelles tu ?

-Gabriel.

-Eh bien Gabriel, j'ai remarqué que tu avais des mains rapides, veux-tu que je t'apprennes à les utiliser pour faire rêver ?

Je me tends aussitôt. Il m'a bien surpris, va-t-il appeler la police ? Il sourit de nouveau et reprend.

-Je ne dirais rien, mais si tu veux tu peux gagner de l'argent en travaillant pour moi. Et je t'offrirais le gîte et le couvert également.

Je ne comprends pas pourquoi il me propose ça. Mais l'idée de dormir ici est tentante et je me dis que je pourrais toujours disparaître à ma guise.

-Ok, je vais y réfléchir.


-Sage décision.

Je ne le regrettais pas. Ni au premier petit déjeuner ou Adora me parla du spectacle et de la vie sur la route, ni plus tard quand j'aidais Jack à réparer la vieille camionnette, les mains dans le moteur à écouter ses ronflements, qui devinrent des ronronnements sous les soins experts du génie de la mécanique. J'aidais aussi Eden à la cuisine et goûtais pour la première fois des plats épicés qui me firent tousser et rire la jeune femme qui m'embrassa joyeusement. Au début j'eus du mal avec ses baisers sonores. Ou les claques dont me gratifie Jack quand il est fier de moi. Duncan me prend souvent par les épaules aussi et Elvire m'embrasse sur le front comme elle le fait avec Adora avant de chasser la trace de son rouge à lèvres en riant. C'était étrange. De manger dans le bruit des rires et des plaisanteries. De changer de ville sans cesse, d'entendre les applaudissement de toute une salle. Couché le ventre plein et la tête pleine de balles colorées se transformant en pièces ou cartes.


Nouvelle-Orléans-Août 1936-Gabriel a 15 ans.


-Gabriel, on entre sur scène dans cinq minutes, j'entres tu as intérêt à être prêt !

Je grognes mais ne réponds rien. Rajustant mon costume, m'assurant que tout est parfait. Une des premières choses que Duncan m'a apprise est que la magie c'est faire vivre une illusion. Et pour ça le timing comme l'esthétique sont des éléments indispensables. Tout doit être pensé, calculé...car plus la maîtrise est grande, plus on peut entourer de panache le numéro. Des petits bras entourent ma taille et je réprimes un sourire alors qu'une joue douce se plaque contre la mienne préférant marmonner.

-Hé gamine tu devrais pas surveiller le rideau ?

Je luis souris avec suffisance et elle me fait face, indifférente à ma provocation.

-Alors comment trouves tu ma nouvelle robe ? Elvire m'a dit que bientôt je serais aussi belle qu'elle !

Je ne peux qu'acquiescer...Elle porte un fourreau doré qui la fait ressembler à une fée taquine. Son maquillage léger et ses talons me font entrevoir la femme qu'elle va devenir...et j'ai bien du mal alors à la considérer comme ma petite soeur. Je la fais tout de même tourner un instant, rien que pour entendre son rire ravit. Puis je l'accompagne doucement vers la scène, dont les bruits sont étouffés par l'épais rideau mais pas moins inexistants. Elvire nous rejoint, les joues roses élégantes et sexy comme toujours dans son négligé rouge. Elle nous adresse un sourire et Duncan annonce le prochain numéro. Menotté je dois m'échapper d'une cuve remplit d'eau. Pendant qu'il baratine le public Adora fait vérifier les menottes à une personne du public. Je me tiens sans bouger tandis qu'on m'enchaîne et que la plateforme sous moi me plonge dans la cuve. La quantité d'eau, le temps que mes poumons peuvent tenir, et le temps qu'il m'est nécessaire pour me libérer, tout à été réfléchit. Mais malgré la préparation, les répétitions...c'est toujours plus fort face au public, sous les projecteurs, la musique étrangement modifiée a cause de l'eau. Je me débarrasses avec aisance des menottes et pousses la trappe pour sortir. Dégoulinant je souris et salut le public qui m'applaudit avec force.

Adora proteste quand je l'embrasse derrière le rideau, soudainement fier de tout notre travail. Elle me repousse en riant.

-O'Neil tu me dégoulines dessus, va vite te changer !

J'obtempère le sons des applaudissement encore dans les oreilles, alors que je le sais Duncan et Elvire enchaînent déjà sur un autre numéro, le mythique « la femme en morceaux » indétrônable.



Athènes-Décembre 1939-Gabriel a 19 ans.


Le théâtre est si impressionnant, si beau que j'en oublie mon masque blasé. Je parcoures ses lignes de haut en bas, mes yeux retraçant chaque fenêtre et moulures, imprégnant ses couleurs et son style désuet mais grandiose. C'est un lieu qui inspire le respect et la fascination. Et nous allons nous y produire...Subjugués on essaie de ne pas faire un bruit dans les allées tapissées de velours rouges, effleurant les sièges molletonnés, et se dévissant le cou pour observer les loges somptueuses. Eden me tire par la main et nous grimpons les marches menant a l'une d'elles. Langoureuse elle m'enlace dans la douceur du rideau ronronnant à mes oreilles des promesses bien trop séduisantes alors que nous devons mettre en place tout un spectacle...et...ses dents mordillent mes oreilles avec taquinerie, tandis que ses mains effleure à peine mon torse. Depuis plusieurs mois que nous entretenons une liaison elle sait comment faire de moi ce qu'elle veut. Bien plus que mes précédentes copines, mais pas autant à mon grand désarroi que Adora. Pour la voir sourire je me rends ridicule, je la taquine, la chahutes. Mais jamais ne m'autorises à céder. Elle est trop jeune, c'est la fille de Duncan et...Je préfères ne pas y penser alors que Jack nous réclames d'une voix forte. Le corps de Eden est souple et tentant contre moi, mais j'ai trop de respect pour notre travail pour le négliger. Nous nous séparons avant de rejoindre le reste du groupe, Duncan nous expliquant a tous comment on allait travailler dans cette salle particulière. Ce frisson d'excitation, et d'appréhension, je pensais m'y habituer, finir par ne plus le ressentir. Mais non, il est toujours là, comme une promesse à chaque nouvelle représentation.

Les numéros et les ajustements s'enchaîne. On essaie, on refait encore et encore. En essayant d'atteindre la perfection, ce niveau ou tout devient possible, ou l'illusion devient réalité. Quand ce n'est pas mon tour j'observe les autres numéros en compagnie de Eden et Jack qui nous donne leurs avis.

Je suis heureux, fatigué par toute la préparation mais parfaitement dans mon élément. Au sein de ma famille. C'est le genre d'instant ou le temps s'étiole, élastique, sans prise. Ou l'on pense ne pas pouvoir être mieux. La dernière image de ce moment que j'ai est Adora rayonnante dans sa robe blanche suspendue au dessus du sol par des filins invisibles semblant flotter sans effort. Elle est si belle, si délicate...

Quand une porte claque brutalement je ne fais pas attention, courant d'air, visiteur curieux, qu'en sais-je. Mais quand le léopard bondit brusquement en feulant vers l'origine du bruit je sursaute. Quand j'ai interrogé Duncan à son sujet, après la première représentation ou je l'ai vu, il m'a répliqué que certains secrets se dévoilaient seuls. Je n'ai rien obtenu de plus des autres à part un « c'est magique » taquin de Elvire. Comme un château de cartes mal construit, tout s'effondre alors que des coups de feu résonnent avec fracas autour de nous. On s'éparpille, se plaque à terre. Je me plaque entre deux rangées de fauteuils, incapable de repérer mes amis et surtout de comprendre. Le sifflement continue des balles me coupe de tout autre bruit jusqu'à ce que l'une m'atteigne en pleine cuisse et que je hurle de douleur. Luttant pour ne pas m'évanouir, je ne suis pourtant plus de taille quand une brûlure me déchire l'épaule et me fait me tordre de douleur, alors que mon corps se brise de l'intérieur...

Je me réveille assommé par la douleur, tout le corps courbaturé une odeur de sang dans la bouche. La faim occupe tout . Elle me dit ou aller pour la sustenter. Je descend du lit en un bond mais la porte est un obstacle que je n'arrives pas à franchir. Pourtant je sais que après il y a de la viande. Je rugis de frustration lacérant l'obstacle sans pour autant l'abattre. Je ne peux pas m'échapper et tout mon corps se hérisse de colère.

Des pas me font m'assoir au sol ou j'agite fiévreusement ma queue mais bien que la faim me tiraille et l'absence de sortie me rende agressif la personne qui arrive m'aide à garder un peu de lucidité. Mais c'est dur. C'est comme lorsqu'on essaie de ne pas s'endormir pour ne pas rêver ne pa revivre ces scènes du passés qui restent toujours. Ramassé dans un coin du petit espace je suis prêt à bondir sur l'intrus qui s'apprête à entrer. Je connais ce regard et la voix qui m'ordonne fermement de m'assoir et d'arrêter de feuler. Les ordres glissent sur ma fourrure comme une caresse et je me détends mais lui tournes tout de même autour. Il sent beaucoup de choses. La viande, le nid, d'autres comme moi. J'attends qu'il recule pour me nourrir. Il n'est pas agressif, juste calme et attentif. Je le surveilles tout de même mais aucun mouvement de sa part ne me paraît menaçant. Quand rassasié je commence à faire ma toilette il ordonne de nouveau.

-Tu es fort mon fils. Dors et reprends forme humaine.


Mon réveil est si douloureux que je me demande combien de bouteilles je me suis enfilé avant de m'effondrer. Mais j'arrête vite l'inventaire de tout les endroits de mon corps ou j'ai mal. Relevant la tête du parquet je me crispe en constatant que je me trouves visiblement dans une maison. Ce qui n'est pas du tout là ou je devrais être. Visiblement j'ai dormis seul et ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas rentrer quel que soit mon état. Elvire est furieuse quand je ne suis pas là au petit dèj. Péniblement je me relèves en grimaçant. Certain que Eden va prendre un malin plaisir à taper sur ses casseroles. Le silence soudain me tiraille et je réalises qu'il y a vraiment un problème. Je devrais entendre de la musique, des bruits de repas qu'on prépare ou de discussion, de rires...Je fais quelques pas en titubant vers la porte avant de réaliser que je suis totalement nu. Heureusement pour le peu de dignité qui me reste je trouve un jean au pied du lit.

Avant que je puisses rechercher les autres la porte s'ouvre de nouveau sur une bouffée de parfum familière. Me laissant retomber sur le lit avec soulagement j'attire sur mes genoux Elvire. Le petit bout de femme n'ayant jamais été aussi bouleversé depuis que je la connais. Décontenancé, je caressais ses cheveux le temps que ses hoquets s'estompent.

-Elvire, une aussi belle femme que toi, ne devrais jamais être malheureuse.

Elle chassa rageusement ses larmes avant de murmurer.

-Tu es vivant mon dieu, on a eu si peur...tu saignais là, tout pâle, et nous ne pouvions rien faire d'autre, j'ai cru te perdre !

Vu mon état si elle m'annonces que je suis passé sous un camion je ne nierais pas. Mais l'implication de ma famille d'adoption me paraît plus vague...

-El, je ne comprends rien. Comment vous allez vous ?

-Ils ont eu Jack. Eden est sauve, et Duncan est au chevet de Adora.

Je faillis bondir à la fin de sa phrase, mais plus rapide que moi elle posa une main sur mon bras ajoutant précipitamment.

-Du calme. Elle va bien, elle a survécut à la transformation, elle se repose juste.

Sa présence m'apaise d'une façon que je n'arrives pas à définir comme si par volonté elle pouvait agir sur mon comportement.

Elle finit par expliquer qu'on est dans une maison qui leur appartient. Qu'on y vivra un moment. Le temps que Adora et moi allions mieux et qu'on s'habitue aux changements. Tout me paraît décalé mais je l'écoutes sans rien dire. Elle me racontes l'attaques au théâtre, leur double nature, la mienne maintenant aussi.

Quand Elvire m'entraîne avec elle je la suis docilement, étonné de la souplesse de mes membres vu la douleur que je ressens. Elle pousse une porte ou je découvres pâle et entourée ma belle Adora, si frêle...Son père est allongée contre elle comme Eden lovée contre sa tête. Je fronces les sourcils indécis, mais mon instinct me souffle de faire de même. De partager ma chaleur avec elle. Son souffle est doux contre ma peau quand je m'allonge face à elle. La situation est étrange mais elle ne me dérange pas. De nouveau je m'endors serein, entouré.

Domaine de Churinga quelque part en Australie-Mars 1941-Gabriel a 21 ans.


La terre est si rouge, la poussière me rend méconnaissable, camouflant toutes mes tâches, me faisant disparaître dans le bush. Ici ma langue est toujours rêche et mes pattes brulantes. Mais j'aime ses étendues sauvages à perte de vue. Les canyons ou rien ne pousse, cachettes multiples et idéales. Les grandes forêt regorgeant de plantes, et leurs étangs salutaires. Paisiblement allongé à l'ombre d'un immense arbre je baille de contentement. Nous n'avons pas besoin d'attaquer des troupeaux domestiques, les lapins et les dingos sont des proies amusantes et nourrissantes. Un ronronnement de contentement fait vibrer mon poitrail quand Adora se love tout contre moi. Machinalement je relève la tête et observe les alentours. Elle est mienne et tout mon instinct me pousse à la protéger. Eden n'est pas un souci, elle ne me provoque pas, se contentant de se glisser parfois contre moi en un geste de tendresse. Nous avons cessé de partager le même lit, mais la tendresse reste. Elvire est roulée en boule non loin, en plus de son odeur elle dégage de l'autorité, mais une autorité douce, maternelle. Je ne suis plus un enfant et la domine physiquement sans aucun doute, mais je continue à frémir quand elle me lance un regard de reproche. C'est bien pire que de l'entendre crier. Elle déteste quand je m'oppose à Duncan. Mais l'autorité qu'il dégage lui est dure, exigeante. Il demande l'obéissance sans discussion. La plupart du temps je le suis, d'autres fois non. Je n'aime pas quand il nous sépare Adora et moi. Il oublie un peu trop que je suis son mari, et que c'est à moi de veiller sur elle. Pour l'instant il dort d'un oeil comme nous autres, trompeusement étalé de tout son long. Je sais qu'il veille au moindre bruit, et qu'il prête attention au soleil sur sa peau. Ici il fait tout le temps chaud, carrément brûlant. Et c'est pire lorsqu'une tempête de sable ou un orage s'annoncent.

Après Athènes ou nous sommes restés jusqu'à la première lune, nous sommes venus ici. Une amie de Eden nous abrite dans son exploitation de mouton. Adora et moi ne pouvons approcher les bêtes notre odeur de fauve est trop fraîche et les terrifient. Aussi nous l'aidons en réparant et entretenant la maison, et les bâtiments alentour, ou alors les pâturages. Souvent situés à des kilomètres dans la montagne ça lui prend parfois plusieurs jours pour y emmener ses troupeaux ou vérifier l'état des clotures après une tempête. Alors que pour nous ce sont l'affaire de quelques heures parsemés de bousculades et roulades. Difficile de rester sérieux alors qu'ici on n'a pas à se cacher. Ici tout paraît infiniment grand et sauvage ce sont des contrées très dures, mais magnifiques. Ma part humaine se languit des fêtes pleines de lumières, de musiques et d'odeurs de fritures. Les applaudissement, la frénésie du spectacle me manque, mais ici mes deux parts sont en accord.


Cuba-Octobre 1950-Gabriel a 30 ans.


Cette ville est extraordinaire. Tant de couleurs, d'odeurs, d'épices...et la musique ! Ici jour et nuit il y a des musiciens dans la rue, seul ou en groupe, jouant de tout les instruments possibles et inimaginables. Blues, et jazz règnent en maîtres mais d'autres tendances s'y mêlent et il est coutume de danser au beau milieu de la rue. Les maisons sont très colorés, et leurs fenêtres comme leurs portes restent ouvertes toute la journée. Ici l'on vit dans la rue, en communauté. Adora est lumineuse, elle rit toute la journée, tourbillonne et court comme une enfant espiègle, me lançant ses sandales pour sentir les pavés des ruelles sous ses pieds. Elle me fait revivre la ville de ses premiers jeux et les poursuites dans les rues que les enfants d'ici adorent. Murets, cul de sac...rien ne nous arrête et nous nous enfonçons de jour en jour au coeur de cette ville si festive.

-C'est le plus beau cadeau de noces que tu me fais là.

Je l'embrasses tendrement, fier de mon instinct. Je sais que parmi toutes les villes ou elle a vécue celle de sa naissance est dans ses veines et son coeur. Le charme de Cuba est présent dans tout ses gestes. Et puis un mariage ne se fait pas n'importe ou ! Sans compter le passage à l'église que nous avons savamment passé outre, je voulais lui offrir une union formelle et dans les règles de l'art. Il n'est jamais trop tard pour faire la cour à la femme qu'on aime. J'aime son sourire quand je fais apparaître une rose que je lui offres. Elle connaît le truc, mais comme le dit son père, « la magie séduit tout les coeurs et encore plus pour ceux qui vivent avec ». Le plus difficile a été de demander son autorisation à Duncan. Son autorité m'est de plus en plus lourde, mais bien que j'aurais épousé Adora sans son consentement, pour elle je le voulais. La cérémonie on la célébra à Florence, ou nous étions pour plusieurs semaines de représentation. Raffinée et imprégnée par les arts, c'est une ville pleine de surprises au public surprenant. Elvire, Eden et Duncan y sont toujours, mais j'ai choisit d'emmener Adora dans un tout autre lieu. Sans aucun regret. J'attends la fin de notre lune de miel pour lui proposer de nous installer ici. Je ne peux douter de ses sentiments, mais l'attachement qu'elle a envers sa famille et les liens du pard sont plus contraignants pour elle que pour moi...Je supposes que notre désir de vie commune, est assez fort pour surmonter la peine de l'éloignement. Et puis nous sommes habitués aux voyages...

New-York-Février 1998-Gabriel a 78 ans.



La première chose à laquelle je pense en me réveillant c'est à elle. Je ne bouges pas d'un poil, certain que la douleur qui me vrille tout le corps n'est pas due à nos excursions animales. Je ne la sens pas. Ni sa présence, ni sa chaleur. Son odeur est sur moi mais pas avec. Un grognement guttural m'échappes. Ma bête est furieuse, elle a mal, et on l'a séparé de son âme soeur. Je sais qu'elle est vivante, le lien est là, apaisant bien que entaché. Un feulement rauque me fait retrousser les babines. Ils paieront. Je ne peux bouger. Tout mon corps emplit la minuscule cage dont les barreaux glacés s'enfoncent dans mon corps au moindre mouvement, l'argent m'entaillant avec la violence d'un coup de fouet. Seul dans une pièce remplit d'autres boîtes...Mes coups de pattes n'ont aucun effet. Pas plus que toute la force de ma mâchoire. Me lovant sur moi-même j'entame la re transformation, en prenant le risque d'être encore plus vulnérable, mais je dois savoir pourquoi je suis ici.

Je restes couché contre le sol froid, imprégné d'une odeur de produits que je n'identifie pas mais qui me dérange. Mon corps tremble, affaiblit, mais je n'y prêtes pas attention. Les souvenirs reviennent facilement. La fourrure de ma femme, brillant parmi le feuillage. Nous chassions, loin de toute civilisation, dans les terres reculées, couple mortel parcourant sans un bruissement la terre a la recherche d'une proie. Son regard mordoré et son sourire félin lorsqu'elle m'indiqua un animal. Puis lorsque le museau plongé dans le corps encore chaud nous nous repaissions, nos sens brouillés par le sang ils nous attaquèrent. De loin, perchés dans les arbres ils nous criblèrent de flèches anesthésiantes. Nous déguerpîmes aussitôt, bondissant dans les hautes herbes; bien trop visibles pour nos poursuivants. Chasseurs traqués...je poussais ma compagne dans une grotte caché par une cascade lui ordonnant de ne surtout pas sortir. Privés de mots, on se transmit par le regard la promesse de se retrouver coûte que coûte. Mais le produit déjà assombrissait ses yeux et faisait flancher son corps puissant. Le mien ivre de rage et de peur tenait encore le choc mais je sentais les aiguilles enfoncées dans ma chaire.

Je les entraînais le plus loin possible, luttant de plus en plus contre l'engourdissement attendant l'affrontement qui ne vint jamais. Ils me criblèrent de nouveau de flèches dès que je fus à portée.

Mon souffle est rauque mais mon coeur s'apaise. Je ne sais pas ou je suis encore moins ou est Adora, mais au moins je sais pourquoi je suis là. S'ils ne m'ont pas tués c'est que ce ne sont pas des chasseurs de fourrures. Ils ont du nous surprendre lors d'une transformation ou traquer les garous de longue date...

Essayant de maîtriser ma colère j'ouvre les yeux et mémorises chaque détail. La pièce est petite, sans fenêtre, jonché de produits et autres objets, voir déchets. Rien qui n'est à ma portée. Mais depuis que j'ai acquéri la puissance d'une panthère, la facilité avec laquelle je faisais disparaître et apparaître des objets humain est sans égale. Tout objet que je vois ou que j'ai eu en main propre, disparaît pour réapparaître autre part si je me concentres dessus. Les premiers jours ou mon don s'est manifesté ont été chaotiques. Placards sens dessus dessous, objets là ou ils ne doivent pas être. Tout ce que je cherchais se matérialisait quelque part dans la maison...

Leur poison allié à l'argent entravent mes sens et j'ai du mal à réfléchir il le faut pourtant...

Ils m'ont obligé à reprendre mon corps de panthère, privé de nourriture, suintant la douleur, la colère et la peur, mon contrôle est plus faible et leurs produits infectes me torturent. Ils m'en ont injectés tant que je ne sais plus. Mes bras en portent encore la marque quand je n'ai pas réussit d'un coup bien placé à les faire reculer. Ils sont plusieurs à se relayer, me jetant parfois une maigre proie. Je dois me contenter d'un animal déjà mort pour ne pas sombrer. Laisser s'exprimer toute la fureur de la panthère n'a d'autres conséquences que des blessures atroces.

Je ne renonces pas au moins à les mutiler lorsqu'ils glissent quelque chose par mes barreaux. Mais ils me harcèlent de toute part, m'empêchant de deviner d'ou vient l'agression la plus dangereuse.

Je sombres peu à peu, éreinté, affamé et à moitié fou, lorsqu'une nouvelle odeur me chatouilles le nez. Une jeune fille, elle est terrifiée, elle est...humaine ? Un rugissement de douleur me fait trembler de tout mon corps. Quels monstres peuvent s'en prendre à une femme, qui plus est humaine ? Elle est dans une autre pièce je ne peux lui être d'aucune utilité. Pendant plusieurs jours pas une trace de lumière ne m'éclaires. La nuit me semble sans fin. Puis de nouveau le pas lourd et l'odeur de sueur mêlée à celle des laboratoires. Tout mon corps est tendu en prévision de l'attaque, mais quoi que je fasse ils m'atteignent me prenant du sang alors que l'autre plaque de toute ses forces mon bras le long des barreaux. Avec l'énergie du désespoir je tentes de leur arracher la seringue, devinant trop bien ce qu'ils veulent en faire. Si contre nature...

Puis ils l'amenèrent...Maigre, le regard vide, si droguée qu'elle était inconsciente quand la transformation ne la déchirait pas entièrement. Sa douleur me lacérait l'esprit, saturant tout mon instinct d'un besoin de protection d'une violence inouïe. Je fis la seule chose que je pouvais, lui parlant avec douceur quand les mots franchissaient mes lèvres, ronronnant lorsque moi-même je n'en pouvais plus. Je tentais de me rappeler la douceur de Elvire la façon dont elle m'apaisait par son propre calme. Mais contre la souffrance je ne pouvais rien faire. Et ils se multiplièrent. Peu à peu d'autres prisonniers arrivèrent, tous furent marqués de force de mon sang. Je subis des nuits entières entre délire et lucidité ou j'aurais préféré mourir que d'entendre leurs cris. Parfois un silence brusque nous tombait dessus. Seulement ponctué du son discordant d'un coeur qui s'arrête. Beaucoup moururent. Quelques uns survécurent. Quand la ménagerie fut assez grande ils nous obligèrent à nous entretuer, enfermé dans des arènes sous les cris de ces hommes plus bestiaux que les notre. Leurs mains s'abattant avec violence sur les barreaux, brisant sur nos échines tout ce qu'ils trouvaient. J'ai tué. Mes propres enfants. De tout jeunes léopards, terrifiés, complètement perdus...Il m'était facile de les tuer, plus grand, plus fort...la lutte n'avait pas lieu d'être. Mais chaque corps que je déposais sans vie, était je le souhaitais plus que tout, un esprit libre. Les femelles plus rare n'étaient pas condamnés à mourir en se battant, mais à défiler pour le plaisir cruel des badauds, exhibée comme des trophées...

Les jours égales aux nuits s'enchaînaient sur ce calvaire, disséminant nos rangs qui parfois accueillait un nouveau condamné. Peu à peu certains visages devinrent importants pour moi. Je consacrais mes rares moments de lucidité à les soutenir, les encourager, les exhorter de se battre encore. J'espérais que nous finirions par nous habituer à leurs poisons. Je remarquais que les doses massives se diluaient avec la durée du séjour.

Ils commirent une erreur une fois. Un de nos compagnons se suicida en se coupant la langue, nous faisant tous gémirent de douleur. L'odeur du sang devint répugnante tant elle était attachée à celle du léopard qui mourait dans d'atroces convulsions. Je n'eus que quelques précieuses secondes, et dus utiliser toute ma force pour dématérialiser et re matérialiser le trousseau de clé qui lui avait servit à ouvrir la cage du défunt. Sa surprise en voyant tout le sang me donna l'occasion de m'emparer de notre seule chance. Je dus attendre le départ de cet être infâme avant de glisser les clés dans le cadenas d'argent, mes mains et mes bras se couvrant de brûlures. Chancelant, j'arrivais tout de même à libérer mes rares compagnons encore vivants et leurs ordonnaient avec le reste de force qu'il me restait de fuir sans se retourner, de ne pas chercher à se battre mais de vivre.

Titubant de fatigue je parvins tout de même à suivre les survivants, m'octroyant en plus le luxe de tuer l'un de nos tortionnaires dont les cris me donnèrent le courage suffisant pour revêtir mon corps de léopard et m'enfoncer dans la nuit, fuyant encore, complètement vide mais libre...A ce moment j'aurais été heureux de mourir. Et ca me serait surement arrivé sans un autre leopard. Ce fut lui qui me trouva. Mes blessures s'infectaient faute de soin, et mon obstination a rester sous ma forme animale ne m'autorisait pas le confort rudimentaire mais nécessaire que j'aurais pu me procurer en ville.

New-York-Mars 2001-Gabriel a 81 ans.


A fleur de peau, a bout de nerf je dus me résoudre pourtant à le laisser me toucher. Il fut rapide et la douleur qu'il me causa nécessaire. Je me retrouvais désinfecté et bandé de toute part, puant l'alcool mais avec une chance de m'en sortir.
Mon contrôle amincit, forcé à ne devenir qu'une machine à tuer, je tentais de restaurer un semblant d'ordre dans ma tête. Repoussant mes pulsions continuelles de meurtre. Me nourrissant le plus souvent possible et m'appuyant sur la présence de ce solitaire. N'ayant aucune nouvelle de Adora, ni de mes enfants de sang je décidais de partir à leurs recherches aussitôt que je pus voyager. Ma femme fut plus facile à trouver que je pensais. Dès que j'eus récupéré le contrôle de mon compte, je me rachetais un portable et essayait de joindre Duncan. Sa voix calme mais empreinte de pouvoir me ramena bien des années en arrière mais je réussis à ne pas me laisser entraîner et lui demandais si Adora était avec eux. Censée et futée elle avait quitté Cuba quelques jours après notre agression en constatant qu'elle ne pouvait me joindre ni suivre ma trace. Elle trouva refuge auprès de sa famille qui comme ils me l'apprirent de vive voix avaient tout mis en place pour me retrouver. Mais personne ne put leur donner le moindre indice, jusqu'au moment ou plusieurs léopard-garou sans pard se répandirent à New-York. Alerté, Duncan y emmena sa famille, essayant dans un premier temps d'aider les fugitifs.

Je suis si fébrile que je n'arrêtes pas de la faire tourner dans mes bras, en la couvrant de baisers. Trois années de souffrances ou l'on m'a tout prit...Serrés les uns contre les autres, j'essuyais tendrement les larmes d'Elvire échangeant en silence nos sentiments et nos pensées. Nous restâmes un an à New-york, reconstruisant nos vies interrompues.

La révélation en 2002 nous poussa à quitter la Grosse Pomme bien trop agitée et médiatisée pour reprendre la route dans un camping-car. Sans me l'avouer je fuyais aussi le bruit infernal, et la population qui toujours si pressée me bousculait sans cesse. Bien que garnie par nos années de spectacles, nous continuâmes de remplir nos comptes en banque en enchaînant les petits boulots là ou l'on passait. Nous fîmes beaucoup de rencontres au fil de nos haltes qui duraient plus ou moins longtemps selon nos désirs et le travail que l'on avait à nous proposer.

Saint-Louis-Avril 2011-Gabriel a 91 ans.


-Adora, rappelles moi pourquoi on a choisit cette maudite baraque ?

Je grognais perché sur le toit que je réparais petit bout par petit bout. Le rire de ma femme me détendis imperceptiblement tandis que souple et alerte elle me rejoignait.

-Eh bien il nous fallait de la place pour abriter tout un pard, et elle est éloignée, entourée de bois...

Je soupire bien conscient que si elle a eu le coup de coeur je ne me débarrasserais pas de manoir inhabité depuis plusieurs années. Bien que habitable, de nombres rénovations s'imposent. Mais je ne peux m'empêcher d'être préoccupé. Au fil du temps, les rumeurs d'une guerre opposant les vampires aux loups nous sont parvenues de plus en plus souvent. Bien que plus disséminés, je craignais pour nos frères et soeurs léopards. Je commençais par chercher la trace de la jeune fille qui infectée par mon sang avait été la première à s'enfuir...Quelque chose me liait à elle. Le besoin impérieux de savoir qu'elle était vivante, et si elle l'acceptait de veiller sur elle. Un ami solitaire, chasseur de prime utilisa ses ressources pour la retrouver, et m'indiqua qu'elle vivait ici, troquant son prénom de Heaven, contre Cherry.

Adora me soutint avec force quand je lui fis part de ma volonté de rassembler les leopards de cette capitale du monde des CESS pour former notre pard.





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PSEUDO: Callie Méro. ÂGE: Entre 18 et 99 ans. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Plusieurs fois dans la semaine. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? Enrôlée de force ! COMMENT TROUVEZ VOUS LE FORUM? Un design superbe, accueillant, actif... MULTICOMPTE ? [X ]OH YEAH / [ ]NO .
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 17:25

Bienvenue I love you hug
Tu sais déjà ce que je pense de ta fiche ** attendons l'avis du grand chef tromimi

OH YEAH ! super Les léo ont leur chef ! super

*va trouver refuge chez Gabriel en attendant qu'Asher et Connor aient fini de se taper sur la tronche* couin
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 17:29

Papaaaaaaaaaaaa ! *W*

Bienvenue cinglé cinglé cinglé
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 17:42

Welcome !

*bave devant Henry Cavill*

BAVE
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 19:45

Merci pour votre accueil ** bisous

>Tess ma douce, tu es la bienvenue et ce quand tu veux ticoeur

Merci encore pour ton avis et ton soutien guh


>Cherry*serre fort sa fille adoptive et la fait tournoyer*

Merci Annabeth cowcow
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 25 Mai - 20:59

Bienvenue Gaby, les léopards vont être content x)

*part rejoindre Anna pour une séance de bavage improvisée*
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 1:19

    Tess E. Littleton a écrit:
    Bienvenue I love you hug
    Tu sais déjà ce que je pense de ta fiche ** attendons l'avis du grand chef tromimi

    OH YEAH ! super Les léo ont leur chef ! super

    *va trouver refuge chez Gabriel en attendant qu'Asher et Connor aient fini de se taper sur la tronche* couin

    Je m'occupe de toi demain -enfin cet aprem XD. Zuré promis. What a Face La, vé dodo. XD

    *Enchaîne Tess à un poteau au Cirque des Damnés* canne

    Au fait Gab, t'savais que ta fifille flirt avec un gros lézard ? *BAF*
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 6:50

Copaiiiiiin yeah viens chez Tata Morrigan quand tu veux mon chaton couin le premier qui touche aux léopards il va tâter de mes talons aiguilles dans ses bijoux de famille Twisted Evil
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 11:13

Asher L. Blackstone a écrit:


    *Enchaîne Tess à un poteau au Cirque des Damnés* canne

O___O MONSTRE X_X au secouuuuuuurs y a des sangsues partout TT *sbaf*
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 15:56

Merci Césius Wink ah j'espère bien qu'ils seront contents ! *sort les cookies héhé *

Pas de soucis Asher tromimi

*regarde Cherry* bébé c'est qui ce gars, il a quel âge il habite ou, il fait quoi dans la vie ?!!! kill2


*enlace Morrigan* Dame Morrigan, vous êtes une amie du pard, venez quand vous voulez.

*va délivrer Tess et la dépose avec Chris devant star wars* plus de bêtises hein gnnn
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeVen 27 Mai - 1:28

    Bon eh bien...je n'ai rien à dire. XD Je me suis régalée !

    Seul bémol : on ne dit pas "j'ai acquéris" mais "j'ai acquis". Razz
    Sinon, t'as deviné une de mes idées d'intrigue, j'te laisse chercher laquelle ! Razz

    En attendant, je te souhaite la BIENVENUE à bord du dernier train pour l'Enfer !

    Amuses-toi bien. I love you
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeVen 27 Mai - 8:45

Asher L. Blackstone a écrit:


    Au fait Gab, t'savais que ta fifille flirt avec un gros lézard ? *BAF*

Mais c'est mon lézard de compagnieeee. Mon lézard d'amouuuur *___* Il me protège I love you

Bravo pour ta validation papa tromimi
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeVen 27 Mai - 15:15

On parle de moi ? bah

*Serre la main de Gab* Bonjour, j'm'appelle Azzaro Calabrese, j'ai 22 ans, j'habite à Miami et je suis le criminel le plus recherché des Etats-Unis, et vous ? Very Happy *BAF*

Amuses-toi bien parmi nous ! I love you
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeSam 28 Mai - 10:36

Il est sexy hein ? huhu

joueuse : O__O petite dépravée... Tess a une mauvaise influence sur ma Cherryyyyy ! TT *baf*
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeSam 28 Mai - 11:40

Merci beaucoup Asher et désolé pour la faute ! A force d'écrire au petit jour les neurones se font la malle !

Une intrigue ! Une intrigue !, Quand tu veux Wink

*regarde Az pusi lui met une tape dans le dos en souriant* Salut gamin, t'es le bienvenu dans le pard tant que tu prends soin de Cherry.


Ma fille va plutôt ouvrir notre rp que dire des choses pareilles !
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeSam 28 Mai - 15:55

    *Expire brutalement sous la force du coup* x___X Merci ! O_O

    Vu comment elle me colle après pour que je la protège, je le mérite bien. What a Face
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeDim 29 Mai - 2:15

Bienvenue mon pote ! Ca te dérange pas si on fait ami-ami, j'ai déjà un Ulfric et un Maître Vampire sur le dos... MmM

Bienvenue sinon ! oO
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Feina Litovski
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Feina Litovski



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▌A débarqué le : 10/01/2011
▌Parchemins : 1022
▌Quantité de sang disponible : 24038
▌Job : gérante du Lunatic Café


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Neutre à tendance maléfique
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitimeMer 1 Juin - 15:17

*saute sur Gabriel* O_O CHAT !

couin couin couin Bienvenue copain poilu !
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MessageSujet: Re: "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira   "L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine."  Nimira I_icon_minitime

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"L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine." Nimira

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