Heaven Billie Cherry KEENAN

Apokalypto

• ÂGE PHYSIQUE ; Une vingtaine d'années à peine... • ÂGE RÉEL ; 29 ans • DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; 24 mai 1981, The Bronx, NYC, USA. • ORIGINE ET NATIONALITE ; Américaine • RACE ; Lycanthrope • RANG ; Simple léopard-garou • ORIENTATION SEXUELLE ; Bisexuelle • CAPACITÉ SPÉCIALE ; Aussi étrange que cela puisse paraître, Cherry peut temporairement emprunter la vision d'un être cible, à force de concentration. Ce dernier peut être humain ou animal, et devient aveugle le temps que la demoiselle s'approprie ses facultés visuelles. En d'autres termes, Cherry devient alors capable de voir tout ce qu'un autre voit depuis son propre point de vue. Utile quand on veut tricher aux cartes... A condition de ne pas se faire prendre !

• PSEUDO; 'Cé
• ÂGE ; 21 ans
• FRÉQUENCE DE CONNEXION ; Tous les jours en principe. Pour les RPs, ce sera un peu plus irrégulier, mais j'essaie de répondre sans trop faire attendre
• COMMENT TU NOUS A CONNUS ? ; Bouche à oreille =)
• COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? ; ...
• MULTICOMPTE ? ; [] Oh yeah ! [X] Nope =P
• CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Marloes Horst
• CODE DU RÈGLEMENT ; Ok by Morrigan

Cherry Bomb

« Cherry, un autre ! » Docile, j'obéis à un sourire charmeur et me faufile entre les tables pour apporter un énième verre de Whisky. Éternellement concentrée, j'avance sous les douces lumières de la salle, parmi les volutes exhalées et les vapeurs animales. « Tu fais une partie, Cherry Bomb... ? » Déposant sa commande sous son nez en vitesse, je me redresse et ignore passablement sa main sur mes fesses. « J'ai pas fini mon service Andy, une autre fois ! »
Il m'indiffère, pour être honnête. Obtenir son respect ne m'intéresse pas. Il est comme tant d'autres... Et si tout ce que j'entends me fait sourire pour une bonne raison, elle est inconnue aux yeux de tous qui voient en moi une jeune et jolie demoiselle serviable, gentille, peut-être un peu bê-bête et qui accepte tout ce qu'on lui dit, ou presque... Ca me va, si c'est le prix à payer pour avoir enfin une vie tranquille...

« 50 $ que jla raccompagne, mon gars ! » La finesse masculine ! Occupée à passer un chiffon propre sur les tables abandonnées, je fais mine d'être concentrée sur mon aliénant ouvrage, de telle façon que personne ne soupçonnerait cette oreille animale tendue et prête à absorber toute information concernant sa propriétaire... « C'est une fille facile, jte dis. J'les connais, ces nanas là. Elles jouent les vierges effarouchées cinq minutes, mais après... » Rires gras, sous-entendus salaces, et la partie continue. Tout près d'eux, deux collègues alertées débattent à mon sujet : « Ces mecs sont vraiment des porcs... » « Tu crois qu'ils ont raison, toi ? » « Ils auraient dit la même chose de toi, jte signale ! Elle est pas comme ça, Cherry. C'est une gentille fille, propre sur elle. Elle couche forcément avec des hommes qui ont plus de classe. A sa place, jme laisserais pas traiter comme ça... On les connaît les types comme ça, on fait avec. Mais si on les remet pas à leur place, ils s'en donnent à cœur joie. Elle est trop naïve... » « Parfois elle a des airs de petite fille innocente... Tu crois qu'elle sait qu'elle est jolie ? » « Évidemment, toutes les femmes le savent, même les plus stupides ! Pas sûr en revanche qu'elle le tourne entièrement à son avantage... »

Je ne me mêle jamais des conversations. Aussi, celle là passe comme inaperçue, à l'image de la première, et je repars au comptoir servir quelques verres. « Besoin d'aide ? » Surprise, je relève la tête, cale mon plateau contre ma hanche et souris à mon supérieur. « Non merci, je me débrouille ! » « Je voulais parler d'Andy et compagnie... » Pour le suivre, je jette un bref coup d'oeil à la table des imbéciles et hausse les épaules en soupirant. « Tu sais, ce ne sont pas les premiers, et ce ne seront sûrement pas les derniers ! Jn'y fais pas attention. Je travaille, c'est tout tout... » Faible. Voilà ce que je suis à ses yeux. Un petit bout de femme qu'on veut protéger... Et la lycanthropie alors ?! D'autant plus que je suis certaine que lui aussi veut me traîner dans son lit... Il veut juste attendre, c'est tout... pour se faire bien voir, sûrement...

« Tu devrais y aller, Cherry... » « J'ai bientôt fini. J'ai rien de plus à faire chez moi, de toute façon... » Il s'arrête, me contemple... Cela semble l'attrister. Il se demande s'il devrait pas en profiter... « Tu veux... que je te raccompagne ? » « Tu piques les propositions d'Andy, maintenant ? » Au moins, ça le fait sourire... « C'est gentil, mais je connais la route. Et je n'ai pas peur des vampires... ni d'Andy ! » Un dernier sourire et je termine mon service. Derrière la porte de mon casier, je raccroche la tenue officielle et fonce vers les quartiers résidentiels. C'est sympa, ici. Disons, différent. Là, y a les vampires, mais aussi des gens comme moi. Et puis, j'aime me lever le matin et me dire que je ne suis pas obligée de partir. Même si cet appartement est trop petit. Mon travail me convient, et ma vie ici aussi. Et puis la ville... Je n'ai plus peur, j'ai fini par comprendre que c'était complètement débile...

Pour quelqu'un qui voulait tout changer, c'est plutôt réussi...

Highway to Hell

Vous connaissez le Bronx ? Parce que c'est là bas qu'je suis née. L'une des cinq circonscriptions de la Grosse Pomme, mondialement connue sous le nom de "New York", aux Etats Unis. Et pas dans un quartier comme Riverdale ou Country Club Estates. Non. Ma famille vivait au sud, plus précisément. Là où les vieux immeubles délabrés s'entassent et offrent à la vue des façades calcinées, dans des rues étroites et sombres entre lesquelles se faufilent la drogue, le crime, la mort... Le Bronx, à l'est de Harlem River, réputé pour ses meurtres, ses trafics, et sa pauvreté. Le Bronx, que tout le monde ou presque connaît de réputation...

Je suis adepte du dicton qui dit : "le meilleur pour la fin". Dans mon cas au moins, ça se vérifie. Jusqu'à maintenant, s'entend. Et j'espère que je finirais ma vie heureuse, même si je dois encore passer par des hauts et des bas, d'ici là...
Tout ça pour dire que ça n'a jamais vraiment été facile. Oh, ce n'était pas l'enfer... J'allais à l'école, j'avais plusieurs frères que j'aimais, et ma mère s'occupait de nous comme il fallait. Mais l'argent manquait, alors on se débrouillait un peu comme on pouvait... Très tôt, mon frère aîné m'a appris l'art de l'arnaque. Ca prenait sur les touristes, et c'était pas vraiment dangereux. Notre mère était contre. Elle s'était mis en tête de nous élever comme des gens honnêtes et respectables, tout en continuant à vivre au milieu d'hystériques qui brûlent eux-mêmes leur maison pour toucher l'assurance. Tout en étant mariée à un type qui nous encourageait au port d'armes et nous faisait vendre de la drogue pour son compte...

Je me souviens qu'elle pleurait, beaucoup. Et puis, qu'elle acceptait. Avec du recul, je ne suis pas sûre qu'on aurait tous vécu aussi longtemps sans les trafics del padre y de los hermanos, comme elle répétait souvent, autrefois élevée par une espagnole du quartier. Mais on aurait pu s'en sortir autrement. En travaillant, par exemple. J'aurais aimé connaître une autre enfance. Celle des petits humains de Saint Louis qu'on tient par la main pour les protéger du moindre danger, dont les parents sont banquiers, ou avocats, et qui ont une chambre chacun et une baby sitter pour les garder. Avec une grande maison toujours propre, au milieu d'un jardin impeccablement tenu et d'une immense avenue travaillée au millimètre près.
Moi, j'dormais avec mes 3 frères aînés au grenier, et on se battait pour regarder la télé. On faisait nos devoirs jusqu'à minuit le soir, et parfois pas du tout. La priorité, c'était les arnaques que mes frères montaient et dont j'étais l'instrument, pour le peu d'argent qu'on se faisait, qu'on gardait, et parfois, par pitié, celui qu'on rapportait à maman pour la maison... Elle criait, mais toujours, finissait par l'utiliser.

En faisant la comparaison avec ce qui existe ailleurs, c'est plutôt bidon, comme vie. Sauf qu'à l'époque, je n'avais jamais connu autre chose. Pour moi, c'était pas si terrible, et même le paradis... à côté de l'enfer qu'on me préparait à vivre...

Where would you go with a lasso ?!

« Heaven... ! Heaven !? » Revenant peu à peu à la réalité, je sursautai. Heaven... ! A l'époque, c'était comme ça qu'on m'appelait. C'était le nom que je n'entendrai plus jamais... Celui que ma mère m'avait donné...
Je venais de l'entendre prononcer dans un rêve. Un rêve que j'aurais aimé éternel, tant le réveil fut perturbant...

« La p'tite est réveillée. La laisse pas trop comprendre cqui lui arrive. » Par réflexe, je tournai la tête vers cette voix inconnue et croisai le regard d'une femme corpulente d'un âge avancé, grimaçante et mal peignée. A force d'efforts, je parvins à me redresser, et me rendis compte que j'étais allongée sur un matelas mousse mité, recroquevillée sur moi-même dans une cage en métal... Le genre de boîte dans lesquelles on enferme les chiens à la fourrière... « Qu'est-ce que... ? » « Tais-toi. Economise ta salive ma jolie, crois-moi. Tu vas avoir besoin d'énergie pour ça... » Je n'avais pas ouvert la bouche que déjà l'aiguille s'enfonçait dans mon bras. « Na. Vous avez préparé la cellule, les mecs ? Tu vas voir, quand tu vas te réveiller, tu seras toute autre, ma princesse... Si tu te réveilles, bien entendu. » Du regard seulement je parvins à l'interroger, mais je n'obtins aucune réponse. Je demeurais complètement abrutie, incapable de raisonner, ni de me souvenir de comment j'avais atterri ici... J'avais 17 ans, et on venait de m'arracher à ma famille, pour me donner une autre vie, plus minable encore que celle qui m'attendait dans le Bronx... Mon seul souvenir s'arrêtait au visage grave de mon frère ainé. Est-ce qu'il s'était battu pour moi ? Est-ce qu'il m'avait... "vendue" ? Etait-ce un complot familial ? ... Je n'étais animée que d'une seule certitude alors : je ne les reverrais plus jamais...

« C'est la gamine ? » « Ouais. Ca commence... »

Froid. J'avais froid, un moment, et puis finalement, la chaleur me montait à la tête, consumait mes membres et me dévastait. Impossible à l'époque de savoir combien de temps j'avais passé enfermée dans cette pièce sombre, seule, à me rouler comme une bête dans mes propres déjections, sans jamais presque rien manger, sans être capable de réfléchir plus d'un instant...

J'étais comme en prison. La petite ouverture se referma sur le métal dans un bruit strident qui m'arracha les tympans. Je ne supportais plus rien. Ni le bruit, ni les odeurs... Le moindre mouvement me faisait souffrir le martyre. D'ailleurs, je souffrais même sans bouger. C'était la première fois que je ressentais une telle douleur dans chaque parcelle de mon corps, même la plus intime... Je n'avais aucune conscience de ce qu'il était en train de se passer, mais j'étais animée d'une rage que je ne m'étais jamais connue... J'avais l'impression d'être capable du pire, de TOUT.

Me tordant de douleur, je me revois hurlant jusqu'à ne plus avoir de voix. Je sentais mon sang battre dans mes veines, me brûlant comme un acide et gagnant peu à peu chaque extrémité de mes membres qu'il assaillait de violentes convulsions. Je pouvais sentir l'entièreté de mon corps se déchirer de l'intérieur, j'avais l'impression que mes os se brisaient, s'étiraient, jusqu'à voir de mes propres yeux ma peau se fissurer, puis sombrer complètement, ne supportant plus le supplice qui m'avait été réservé...

Je m'éveillai peu de temps après, totalement... changée. J'entendais jusqu'à l'araignée trottant sur le mur, reconnaissais l'odeur de mes geôliers à travers le métal et le béton... Le sang m'attirait, je ressentais le besoin de m'en abreuver comme si ma vie en dépendait... et surtout... j'occupais un tout autre corps, bénéficiais d'une force surhumaine que je ne me serais jamais cru capable de posséder... Ce n'était pour moi qu'un détail alors... encore et encore, je rugis à en faire trembler les murs, me jetant de toutes mes forces contre la porte métallique pour la faire céder, gémissant chaque fois que mon pelage se heurtait à l'argent qui l'ornait...

Aussitôt après, on me balança un animal de petite taille -lapin, chat, ou autre, je ne le sus jamais- sur lequel je me jetai sans attendre et que je déchiquetai à pleines dents, sans la moindre hésitation. Tout cela me semblait naturel, presque autant à vrai dire que l'homme qu'on m'envoya les jours suivant pour satisfaire communément nos pulsions sexuelles dévorantes, quasiment insatiables...

Arrachée aux miens, contaminée de force, j'étais devenue lycanthrope, espèce hybride dont le commun des mortels ignorait encore l'existence à l'époque... Sombre panthère aux pulsions meurtrières, je restais cloîtrée entre ces murs et obéissais à mes ravisseurs sous la menace, plus animale qu'humaine, et entièrement soumise à leur volonté...

Knock'in on Heaven's Door

Peu à peu, j'appris à me faire à ma nouvelle vie. Je sus en rencontrant d'autres lycans que j'avais survécu là où beaucoup d'autres trépassaient. Je n'étais pas la seule, enfermée presque à longueur de journée, soumise à nos geôliers. On nous droguait. Je ne sais comment, mais ça marchait. Si bien qu'apathiques la plupart du temps, nous n'avions d'autre choix que celui d'obéir. "Nous" ? Oui, peut-être des dizaines de léopards et de loups enfermés comme moi dans une pièce blindée, qui se garnissait au fil du temps, selon que j'étais suffisamment docile et rapportait l'argent espéré. Après quelques mois, j'eus droit à un lit, des vêtements propres, l'accès à une salle de bain... Nous étions des esclaves, la plupart transformés par leurs soins, de véritables petits robots programmés.

Ces grands malades avaient découvert le trafic de lycans quelques années auparavant. Nous leur servions de gagne-pain. C'était pour eux un dérivé de l'élevage de chiens, et de la même façon, ils organisaient des combats clandestins entre nous, où le perdant était presque toujours condamné. Les hommes, surtout. En ce qui me concernait, je n'avais qu'à défiler devant les badauds et parfois remplacer les véritables fauves dans les cirques ambulants... La plupart du temps endormie à moitié, je n'avais qu'à jouer la peluche pour les enfants des plus riches. Les gens étaient prêts à payer et à parier des fortunes sur nous. Ca changeait des clébards, je suppose...

Nous rebeller ? Nous n'avions aucun pouvoir. Hormis peut-être celui de nous trahir et de reprendre forme humaine devant une assemblée... A cela prêt que nous étions tous terrorisés à l'idée de révéler notre vraie nature au monde, et craignons fortement les représailles... Régulièrement, quelques fortes têtes servaient d'exemples et étaient supprimées, la plupart du temps victimes d'atroces souffrances, que nous partagions en entendant leurs cris d'agonie. Et puis, hormis avant les combats pour ceux qui y participaient, nous étions constamment affaiblis. On nous lâchait dans l'arène une fois que notre soif de sang avait atteint des sommets. Nous étions des monstres à leurs yeux, pire que des bêtes, et ne méritions rien de plus que le traitement qu'ils nous infligeaient. Nous étions tous conditionnés, le retournement de situation a quelque chose de compliqué... Un phénomène psychologique, auquel notre esprit humain était soumis malgré lui. Je me suis intéressée aux travaux de Milgram par la suite, afin de comprendre... Et pourtant, même avec du recul, j'ignore encore comment ce genre de choses a pu exister... Mais je vous assure que je ne l'ai pas rêvé. J'en ai conservé la trace : un symbole coulé à l'argent incrusté dans ma chair au niveau de la hanche.

Ce fut mon quotidien durant 3 années de ma vie. Jusqu'à ce qu'un beau jour, un loup se sacrifie et son acolyte trouve une faille dans le système... Je n'ai jamais su comment c'était arrivé exactement, mais nous avons tous alors été libérés. Bien entendu, nous étions poursuivis, traqués, on nous injectait des quantités infimes de nitrate pour nous immobiliser... Évidemment, il n'était pas question de nous tuer, car alors ils perdaient tout leur business. Seulement, ils ne pouvaient pas non plus se permettre de nous laisser nous échapper, et beaucoup périrent en tentant de fuir, abrutis qu'ils étaient par les injections... Terriblement craintive à l'époque, et moi-même sous l'emprise des calmants, j'aurais dû être l'une des premières à être ramenée au bercail... Mais si j'avais encore la force de courir, un évènement inattendu me sauva la vie ce soir là, me permettant de quitter cet endroit à jamais...

Sous l'effet de la panique -ce que je croyais fortement alors- je fus subitement aveuglée... ou presque. Cela ne dura qu'une seconde, après laquelle, pour tout champ de vision, j'eus en réalité celui de mon poursuiveur, me voyant courir et me diriger à travers bois à travers ses propres yeux... Je ne compris que bien plus tard que mon "don" avait commencé à se développer à partir de ce moment, déclenché par un profond instinct de survie, je suppose... Puis je finis aussi par comprendre que mon traqueur, alors que je prenais son point de vue, fut subitement et totalement aveuglé, ce qui l'empêcha de me viser puis de me tirer dessus...
Je suis probablement l'une des rares à m'en être sortie vivante... Peut-être même la seule, grâce à cette capacité...

L'année qui suivit cette escapade fut également celle de la Révélation. J'imagine qu'une fois le monde entier au courant, ce genre de trafic ne put encore exister. Mais pour les avoir fui durant de nombreuses années de ma vie, terrorisée à l'idée de voir tout recommencer, j'avoue n'y être jamais retournée, même pour vérifier. Même si rien n'avait changé au sujet de l'existence des lycans et autres buveurs de sang, je ne suis pas certaine d'avoir eu le courage de rebrousser chemin. Pas même dans l'optique d'aider ceux qui peut-être, auraient encore été prisonniers... Lâche, véritablement, j'ai vécu les années suivantes dans la terreur d'être découverte et de servir de cobaye, ou d'objet, encore...
Petit à petit, j'appris à contrôler le léopard en moi, et à reprendre des forces. J'errai en direction du nord, avant de revenir au sud... puis vagabondai dans une bonne partie du pays. Je découvris New York, le luxe qui en faisait parti et que je ne connaissais pas... Puis je finis par me servir des "dons" qui m'avaient été faits. De même, je renouai avec ma prime enfance et mon adolescence, redécouvrant au fil du temps les miracles de l'arnaque, qui me permirent de vivre convenablement, durant plus de 5 ans...

Stairway to Heaven

Durant mes années d'errance à travers l'ouest du pays, je rencontrai un autre lycan, avec lequel j'appris progressivement à contrôler ma nature profonde. Âgé d'un peu plus de 70 ans en réalité, il parvint à apaiser ma bête et contribua largement à faire de moi celle que je suis devenue. Son mode de vie rejoignant le mien, nous visitâmes ensemble Chicago, Philadelphie, Nashville ou encore Atlanta... Sa présence combla ma solitude pendant près d'un an, après lequel nous décidâmes de nous quitter d'un commun accord, à la suite d'un coup ayant mal tourné.

« Le vol à main armée ?! C'était ça ton idée ?! » « Jcroyais que ça tbranchait de jouer les Bonnie & Clyde... ? » « Ce qui mbranche... C'est de pas me faire repérer. Si j'avais pas eu le réflexe de l'aveugler, on y serait passé tous les deux... » De rage, je balançai mon flingue dans un sac au milieu de quelques vêtements et tentai de le repousser. « T'as aucune idée de cque ça fait de sfaire chopper... Tu sais pas comment ça peut finir... » « Arrête Billie. Ils s'attendaient peut-être à des humains, sûrement pas à des lycans. On craignait rien... » D'un revers de la main, j'essuyai une larme et fit volte-face. « Jm'appelle pas comme ça... » Son regard plongé dans le mien, je le laissai toutefois m'entourer de ses bras, et me délectai de sa chaleur une dernière fois. « Mais tu mdonneras pas ton véritable prénom, hein... ? » « Ca servirait à quoi ? Souviens-toi de Billie, c'est tout. C'est fini... c'est mieux comme ça. Ils rechercheront éternellement un couple qui n'existe plus... »

Si je l'ai aimé ? Je suppose que oui. Pas suffisamment néanmoins pour vaincre mes peurs de l'époque et accepter la vie de couple. C'était encore trop tôt, j'avais besoin d'être seule pour me sentir "libre de fuir", à tout moment... Penser toujours à un tiers revenait à perdre du temps à mon sens, et m'encombrai plus que cela ne m'aidait au quotidien. Je ne regrette rien. Ni notre rencontre, ni notre séparation. Sans lui je serais probablement restée cette gamine soumise à ses pulsions animales et toujours apathique, en réponse à des années de mauvais traitement... Plus animale qu'humaine, en fin de compte...

Par la suite, je décidai de me payer du bon temps en Floride, où je redoublai de prudence mais me fondis sans trop de problèmes dans la masse. Je menaçais quand il me fallait des papiers, rusais ou trichais pour obtenir de l'argent, et grognais pour qu'on me fiche la paix... Durant des années encore, je demeurai persuadée qu'il me fallait sans cesse déguerpir d'un endroit pour en regagner un autre, sans quoi on me retrouverait... Je n'avais pas vraiment le choix, du reste. Partout où je sévissais pour gagner de quoi vivre -toujours illégalement, bien entendu- on finissait par me coller aux basques pour m'arrêter. Ma lycanthropie également me causait quelques soucis, dans la mesure où, en dépit de la révélation, je constatais que nous n'étions pas plus tranquilles qu'avant. Mes chaleurs ou ma soif de sang étant impossibles à réprimer la plupart du temps, il me fallait redoubler de méfiance, et prendre la poudre d'escampette me semblait toujours la meilleure issue possible... Puis c'est finalement la raison qui prit le dessus, ainsi qu'une profonde lassitude, accompagnées d'un éclair de génie, et d'un coup de folie.

Saint Louis. La ville de tous les vampires, celle aussi des lycans et des sorciers... Le berceau des CESS par excellence, dont j'avais à plusieurs reprises entendu parler... Ma première visite devait être temporaire, et pourtant j'acceptai sur un coup de tête un boulot de serveuse au Lunatic Café. Au départ, juste pour essayer, me disant qu'au milieu de tant d'autres métamorphes, j'avais ma chance de passer plutôt inaperçue. A force, je me plus à mener cette petite vie tranquille, et fut ravie de me voir capable d'exercer un métier, plutôt que de passer mon temps à voler... Devenir honnête en quelque sorte et me poser finit même par apaiser mes craintes. Ma paranoïa s'envola plus ou moins et je me pris à aimer ce nouveau tournant de ma vie, passant de l'arnaqueuse redoutable et terrorisée à la gentille serveuse serviable et sereine.

6 mois ont passé depuis et me voilà toujours là, plus désireuse que jamais de poursuivre dans la voie de la tranquillité. Peu de gens se doutent de ce que j'ai pu faire ou vivre autrefois. C'est un peu mon assurance vie, ma garantie. La seule ombre au tableau selon moi ? Les chasseurs qui rodent, bien entendu, et les vampires... Sans en avoir peur, je ne les apprécie pas vraiment, mauvaise expérience oblige. Mais comme chaque chose, le bon a ses défauts. Et si c'est malheureusement le prix à payer pour vivre dans un endroit où ma véritable nature peut entièrement s'exprimer... Je pense que je m'y ferai...

Bébé ??? Jsuis plus un bébé d'abooord...

*se laisse finalement attendrir et va ronronner contre Morrigan* mraaaaaou


Merci beaucoup pour la validation, les compliments, les renseignements, les rappels, et l'adoption xD

O__O *accepte mais sort quand même les griffes, en cas* quand tu veux !


Merci beaucoup

BIENVENUE la miss ! Amuses-toi bien parmi nous !

Bienvenue, adorable boule de poils.

Aaaaaah, trooop à la foiiis

Mais tant pis, jsuis adepte du cas par cas

• Isleen → Aaaaaah, Evaaa #SBAF#

• Jeremyah → parce que Dante m'a déjà désignée comme étant sa propriété ?

• Emily → *__________*

• Merry → haaaan ctop gentil Des pervers peut-être mais des pervers sympathiques ! Et t'inquiète pas pour Asher, jsuis pas fan des vampires !

• Asher → ah ben, quand on parle du loup vampire la boule de poils te salue de -trèèès- loin

Et bien évidemment, merci à tous

maiiiiis euuuh !!! XD

j'approche pas les vampires moi, y a juste celui là qui me colle *montre Dante*

*tente la blague* Dantérêves !

Jfais avec cque j'ai xD

Guuuh jvais encore me faire embêter ?

Merciii Prince Caspian vampire

Bienvenue !

Merciii

Emily Hallminster a écrit:

Merry : tu peux aussi te méfier d'Aubrey

A. Meredith Wayland a écrit:

PTDR Cherry XD C'est digne d'Aubrey
( ça vole pas haut mais c'est drôle quoi XD )