Sujet: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Mar 11 Jan - 21:48
Romen Jefferson Blackstone
Velvet
Once upon a time...
« Car crash ?! »
« Dude you look like you've been hit by a train... »
Plic...ploc...plic...ploc...plic...ploc. Incessamment et à intervalles réguliers, ce bruit se répète. Résonnant dans cette pièce vide comme un pierre jetée contre une vitre. Il emplit tout l'espace, se répercutant de mur en mur. Tel des gouttes d'eau s'écoulant d'un robinet usagé, le sang perle de l'arcade sourcilière ouverte du pauvre ère assis au centre des lieux. Un hangar désaffecté. Perdu au milieu de nul part, ou n'importe où ailleurs. Comment le savoir? L'infortuné prisonnier s'est vu enlevé en pleine nuit alors qu'il se rendait à sa voiture...assommé, il a été trainé ici de force puis réveillé à coup de poings. Déstabilisant, horrifiant, puis ensuite vinrent les questions auxquels il n'était pas préparé...inlassablement les mêmes questions dont il connait les réponses; mais il ne doit rien dire, ne pas révéler les secrets qu'il garde. Car il sait qui est son bourreau, il l'a sut dès que celui ci a commencé à le persécuter, et il sait quelle conséquence peuvent avoir ses révélations s'il parle!
Je vais te le demander encore une fois, et si ta réponse ne me satisfait pas, je te promet que tout comme moi...toi non plus tu ne reverras plus jamais là lumière du jour!
Non, pitié, je ne peux rien vous dire, s'il l'apprend il me tuera!
Mon ami je crois que tu n'as pas encore compris...tu es mort quoiqu'il arrive, à toi de choisir si tu veux que ce soit rapide, ou si tu veux souffrir le martyre avant la fin!
Des sanglots, des pleurs, pitoyable...un faible doublé d'un geignard! La race humaine rassemble les pires spécimens de cette catégorie; et pourtant, malgré moi, je me surprends encore parfois à rêver en être encore un. Ma rage monte lentement et je m'approche de cet homme tout crocs dehors. Laissant éclater ma frustration, je le mords sauvagement. A tel point que ce n'est plus un goutte à goutte, mais un filet continue de sang qui s'écoule de sa clavicule meurtrie. M'essuyant les lèvres d'un main, je le menace avec un couteau de l'autre tandis qu'il se perd en hurlement de douleur et de désespoir. Il est au bord de l'évanouissement, haletant. Je sens sa peur inonder cet endroit telle une vague déferlante; quel ravissement. Je me délecte du moindre battement paniqué de ce coeur qui ne battra bientôt plus. Mon arme se dirige alors vers le visage du supplicié.
Il se débat sur sa chaise, pieds et poings liés; il tente de reculer, de se soustraire à moi même s'il sait que c'est peine perdu. Réflexe typique des mortels qui s'accrochent vainement à la vie alors que celle ci est sur le point de les abandonner. Le surplombant de toute ma stature, j'apparais dans le fin rayon de lumière diffusé par l'ampoule crasseuse située au dessus de sa tête. Mon visage fermé et dur, mon air hautain et froid, cette barbe négligée seront les dernières images qu'imprimera sa rétine avant qu'il ne sombre dans le néant. Furieux, je balance un coup de pied dans son siège et il se retrouve par terre, recroquevillé autant qu'il le peut comme un ver de terre. Je ne le lâche plus d'une semelle, gronde et feule à ses oreilles.
Où est-il?
Saint Louis...il est à Saint Louis!
Saint Louis? Ainsi donc les rumeurs sur l'activité vampirique dans les environs étaient vraies! Soit, alors en route pour Saint Louis!
Merci, ce n'était pas si difficile tu vois. Je n'ai plus besoin de toi maintenant, tu vas pouvoir reposer en paix.
Me suppliant du regard, il me demande de ne pas mettre un terme à sa vie. Ce gars me dégoute tant la lâcheté dégouline de toute sa personne. Je n'ai plus envie d'en finir avec lui moi même, et puis faire disparaître le corps me ferait perdre du temps. Une idée me traverse alors l'esprit, m'approchant de lui, je lui fait boire un peu de mon sang histoire que ces marques de morsures disparaissent. Ne pas laisser de traces ni d'indices. Puis je le porte sur mes épaules et l'enferme dans le coffre de la voiture avec laquelle je l'ai amené jusqu'ici...sa voiture. Je roule, plusieurs minutes durant, jusqu'à trouver exactement ce que je cherchait: une voie ferrée. Attendant patiemment qu'un train arrive, je me place alors en travers de la voie à la dernière seconde puis m'échappe de l'habitacle en un éclair. Juste à temps pour voir la voiture exploser et faire un vol plané de plusieurs dizaines de mètres.
So long budy...tout droit vers Saint Louis!
« On the road again... »
« A vampire's journey... »
La route va être longue et monotone, et déjà je m'ennuies. Pourtant je viens à peine de prendre la voie rapide me permettant de m'éloigner de mon point de départ, New York City. Et quand je dis longue, c'est bel et bien le cas. Huit cent soixante et onze miles nous séparent du but à atteindre, des heures et des heures de route; mais qu'à cela ne tienne, pour retrouver mon adorable frère je ferais le tour du monde si c'était nécessaire. Il fait nuit noire et je prend le volant le premier. Oui je suis accompagné, mais elle dort pour le moment, je vous la présenterais plus tard...si je suis d'humeur. Le calme de l'habitacle et le peu de véhicules que je croise me permettent de relâcher un peu mon attention et de laisser vagabonder mes pensées. Ce faisant, de vieux souvenirs remontent à la surface. L'un des plus vieux souvenirs que je soit capable de me remémorer d'ailleurs. Au bout de près de sept cent ans d'existence, votre prime jeunesse vous apparaît souvent comme floue, comme si vous regardiez votre reflet dans une mare d'eau. L'eau...un petit sourire mesquin déforme mon visage, ce mot évoque tellement de choses à la fois ridicules et amusantes pour moi. Ne cherchez pas un rapport quelconque, c'est un peu une "private joke" comme on dit. J'ai dit ne cherchez pas! Les bornes kilométrique défilent et se réfléchissent inlassablement sous l'éclairage de mes phares. Rengaine hypnotique qui m'enfonce un peu plus dans ma léthargie. J'enclenche le régulateur de vitesse et me laisse porter par la vague qui me submerge.
* Londres, 1341...
Père est-ce encore loin? Voilà des heures que nous marchons et sans aucun but du reste. J'aimerais rentrer!
Allons allons mon fils! Ne sois donc pas si impatient...j'ai une course à faire et tu vas m'accompagner.
Discussion close, s'il y a bien une chose que je sais même à mon âge, c'est qu'il n'est pas avisé d'agacer mon père. Nous marchons donc, encore quelques centaines de mètres. Les pieds endoloris, je le suis bon gré mal gré. Du haut de mes huit ans, je tente de me frayer un chemin parmi la foule pour connaître la raison d'un attroupement devant moi. Une fois passé devant tout le monde aidé par mon père, je me rends compte qu'il s'agit en fait d'une vente d'esclave sur la place publique. Jefferson Blackstone se fige, et commence à enchérir. Voilà donc ce que nous sommes venu faire ici. Acheter un esclave. Quel ennui, vraiment je ne vois pas l'utilité de m'avoir fait venir jusqu'ici pour une raison aussi triviale. Ce n'est pas comme si avoir des esclaves était nouveau pour nous, nous en possédions déjà pour toute sorte de tâches ménagères. Mais je suis cependant surpris quand papa s'adresse à moi et me demande alors à mon tour de choisir celui qui me conviendrait.
Un esclave pour moi père?
Tu viens d'avoir huit ans, tu es en âge d'avoir quelqu'un à ton service. Se faire obéir n'est pas une chose innée; il faut apprendre à se faire respecter très tôt dans cette vie. Allons..choisi!
J'inspecte alors soigneusement toute cette masse de chair étalée devant mes yeux. Un grand? Un petit? Que choisir au final, mais après quelques minutes de reflexion, je me décide à prendre un enfant. Me faire obéir d'un adulte ne serait pas si aisé je pense, mieux vaut le prendre jeune, voir même plus jeune que moi pour pouvoir m'imposer plus facilement dès le départ. Je désigne alors un petit garçon aux cheveux bruns comme les miens et au regard perdu à mon géniteur.
Lui! C'est lui que je veux!
Les enchères reprennent alors de plus belle, et après une lutte acharnée entre mon père et une grosse bonne femme à l'air rustre, c'est jefferson qui remporte la partie. Laissant tomber dans la main du marchand un bon paquet de pièces d'or, il me ramène ensuite ma nouvelle acquisition, mon nouveau jouet, que je ne manque pas d'accueillir avec cet air hautain qui me sied si bien encore aujourd'hui.
Quel est ton nom?
Asher...maître?
C'est bien tu apprends vite! Dorénavant tu m'appartiens et tu devras faire tout ce que je te demande sans jamais te plaindre. Gare à toi si tu désobéis!
Mon père me lance alors un regard plein de fierté, tandis que j'intime l'ordre à ce nouveau venu dans notre si belle famille d'avancer. Nous nous mettons en route et rentrons chez nous, nul doute que ce petit garçon va adorer vivre à nos côtés. *
Je sors de ma rêveries et pose les yeux de manière plus appuyée sur la route. Le jour ne vas pas tarder à poindre. Comme si elle pouvait sentir d'instinct qu'il est temps pour moi d'aller me reposer, Lyra s'éveille et me sourit timidement. Il est temps que je lui cède la place. Mon cercueil m'attend à l'arrière du pickup, je vais pouvoir me reposer un peu. Je m'arrête sur une aire d'autoroute puis lui cède ma place. D'un air bougon, je m'approche d'elle, l'embrasse sur le front et lui fait la recommandation habituelle.
Conduis prudemment!
Cette fille passe sa vie à avoir la mienne entre ses mains. Mais elle l'a voulu après tout!
« Undead Nightmare! »
« Kid's revenge has gone wrong... »
Avez-vous déjà dormi dans un cercueil balloté sur une plateforme à l'arrière d'un pick up? Je suis sûr que certains vampires tout comme moi l'on déjà fait. C'est un peu comme de voyager de la même façon, mais en train ou en avion. A ceci près que selon les routes que vous empruntez, vous pouvez facilement vous retrouver chahuté dans tous les sens. En particulier sur les routes de campagnes. Voilà maintenant une bonne demie heure que c'est le cas pour moi! Elle a sans doute préférée sortir de la voie rapide pour éviter de s'assoupir. Ravi de savoir qu'elle pense à son petit confort avant de penser au mien, mais bon, c'est mieux que de finir encastré dans un rail de sécurité! Je finis par m'habituer à être secouer dans tous les sens tel un milkshake, et le roulis achève de me plonger dans le sommeil; j'ai vraiment besoin de repos, retrouver la trace d'Asher m'a demandé pas mal de temps et d'energie, il ne s'agirait pas que je vienne à en manquer au moment opportun. Je suis sûr qu'il voudra me faire une franche accolade de bienvenue à sa façon quand il m'apercevra, il faut que je sois en forme pour la lui rendre avec la même vigueur. C'est qu'il est costaud le bougre...si ce n'était pas le cas, je m'en serais débarrassé depuis fort longtemps. Mes yeux se ferment finalement d'eux même, et un nouveau souvenir m'agresse, un particulièrement désagréable celui là; celui du jour où je suis devenu cette bête immonde que je déteste tout autant que je déteste le macchabée qui a fait de moi ce que je suis!
* 1361...la demeure familiale
Tranquillement assis près de la cheminée alors que la nuit est tombée, je fixe l'âtre l'esprit ailleurs, mes pensées s'envolant un peu dans tous les sens et ne parvenant pas à les ordonner de manière efficace. Pourtant, une question revient sans cesse au milieu de tout ce brouhaha désordonné qui règne dans mon esprit: où peut bien être Asher? Voilà maintenant plusieurs jours qu'il a disparut, le jour de la réception qu'a donné mon père il y a peu. Je me souviens l'avoir vu trainer dans la grande salle ce soir là, occupé à servir les convives; mais ensuite plus rien. A la fin de la soirée il s'était comme évanouit dans la nature et on en retrouva aucune trace. Etrange! Se serait-il enfuit? Peu probable...il sait quelle conséquences pourraient avoir un acte aussi vain de sa part. Nous ne mettrions pas longtemps à le retrouver et je me ferais alors une joie de lui infliger les pires supplices jusqu'à le porter au seuil de la mort. Jamais aucun esclave ne s'est enfuit d'ici, ce n'est pas lui qui va commencer, j'en fais une affaire personnelle!
Je suis soudain sorti de mes spéculations par quelque chose d'étrange. Apparemment des ombres se reflètent sur le mur au dessus de la cheminée. Formes étranges et indistinctes que je n'arrive pas à identifier. La source semble s'en trouver à l'extérieur. D'un bond je me lève pour aller vérifier. C'est certainement mon esclave qui se tient dehors et n'ose pas se faire voir de peur d'être corrigé comme il le mérite. J'ouvre la porte avec fracas pour faire mon petit effet, puis n'y voyant pas grand chose, je sors et pénètre un peu plus profondément dans les jardins pour voir ce qui peut bien avoir provoqué ces ombres.
Y a t'il quelqu'un?
Je n'obtiens aucune réponse et m'enfonce un peu plus profondément dans l'obscurité. Mais alors que je m'apprête à faire demi tour et à retourner à l'intérieur, je sens soudain une force terrifiante s'emparer de moi et me plaquer au sol. Écrasé sous le poids de mon agresseur, j'étouffe et ne peux même pas articuler un son ni un cri. Celui ci s'adresse alors à moi avec des paroles emplies de haine.
Asher? C'est toi?
Ce sont les seuls mots que je parviens à grand peine à faire franchir le seuil de mes lèvres. Ensuite tout devient des plus confus. J'entends une femme hurler pendant un instant, puis le poids qui pesait sur ma poitrine s'envole; comme si une puissance surnaturelle venait de tirer Asher en arrière. Car je n'ai plus de doute, c'est bien lui qui s'en prend à moi, je reconnaîtrais sa voix entre milles. Groggy je roule sur le côté, tentant de retrouver mon souffle le plus rapidement possible pour pouvoir me défendre. Mais il me semble distinguer une autre voix en plus de celle de mon esclave. S'il n'est pas venu seul, ça risque d'être plus compliqué. Je me mets à genoux, me relève péniblement, quand je suis soulevé du sol de façon si violente que j'ai l'impression de m'envoler. Je finis alors contre un mur à me débattre contre une créature qui plonge ses canines dans ma chair pour aspirer mon sang.
La douleur est intense et j'ai l'impression de brûler de l'intérieur. Mes mains blanches et mes bras pourtant solides tentent désespérément de me soustraire à l'étreinte du monstre, mais rien n'y fait, la poigne de cette chose immonde est si ferme qu'il pourrait surement me briser en deux sur le champ si l'envie lui en prenait. Mais le pire de tout cela, c'est le liquide visqueux que je suis obligé d'avaler pour ne pas étouffer à mesure qu'il me plaque son poignet contre la bouche. Ma gorge s'enflamme et je suffoque enfin avant de m'évanouir...du moins je le pense sur le moment. En réalité la souffrance ressentie jusque là n'était rien comparée à celle qui me frappe de plein fouet alors que l'étreinte se relâche et que je tombe au sol. Me tordant de douleur dans tous les sens, et alors que je pense que je vais mourir, je finis au bout de longue minute par ne plus rien ressentir, et me relève alors avec une facilité déconcertante.
Mes sens semblent plus exacerbés, je ressent tout autour de moi, à tel point que c'en est effrayant. Ma peau est devenue encore plus blanche, mes yeux perçoivent le moindre mouvement, mes oreilles le moindre bruit. Je n'ai pas le temps de réagir que déjà celui qu'il me faudra bientôt appeler maître m'explique alors ce qui vient de m'arriver, ce à quoi il vient de me condamner...une éternité de damnation en compagnie de mon nouveau frère. Je suis perdu à jamais! *
Voilà comment je suis devenu un vampire, la créature la plus impie et la plus détestée de toute la création...et c'est à Asher que je le dois. Il pourra bientôt profiter de toute ma reconnaissance à son égard, comme chaque fois que nous nous croisons, depuis près de six cent cinquante ans.
« Long stories short... »
« The cursed and the beauty! »
La voiture s'arrête et le moteur se coupe. L'heure de faire une pause pour elle, voilà de nombreuses heures qu'elle roule seule, elle doit être fatiguée la pauvre. Qu'elle se relaxe, je reprendrais le volant dès que le soleil se sera couché. Mais je suis éveillé maintenant, et je n'arrive plus à me rendormir, ou plutôt ne le veut pas en réalité. Le rêve que je viens de faire est assez désagréable pour ne pas vouloir y replonger tout de suite. Enfermé ici je ne peux pas faire grand chose cependant, alors je pense à elle, à la façon dont nous nous sommes rencontrés, il y a désormais six ans de cela.
Cela peut paraître étrange, mais depuis qu'elle me suit dans le moindre de mes déplacements, j'ai tendance à penser que cette non vie n'a vraiment débutée qu'avec elle. Oui non bon pendant 600 ans passé, je ne suis pas resté assis le cul sur ma chaise à ne rien faire évidement. En fait j'ai pas mal voyagé, semé la mort et la désolation dans mon sillage sans aucun remord d'ailleurs. Je ne suis d'ailleurs pas raciste en la matière, tuant autant d'humains que de vampires ou de garous selon les circonstance. Il ne faut pas trop m'asticoter pour que je m'échauffe et ça arrive assez fréquemment il faut bien l'avouer.
Bref je m'égare, mais que vous raconter de mon passé qui ne vous ennuierait pas à mourir? Tout ce qu'il y a a en retenir c'est cette perpétuelle ronde de cadavres et méchanceté qui se répète sans cesse. Je suis un peu comme le chien qui se mord la queue, j'essaye en vain de lutter contre ce que je suis tout en me précipitant sur la première proie venue des que mes instincts se réveillent. Je ne veux pas fuir ma condition par romantisme ou dégout de ce que je suis; mais quand on vous impose un sort tel que celui qu'on m'a imposé, ça vous reste en travers de la gorge. J'ai moi même imposé un sort à Asher il y a longtemps c'est vrai, mais je ne le condamnais pas à être esclave plus que la durée d'une vie humaine; somme toute à comparer avec ce qu'il m'a fait ou plutôt à ce qui m'est arrivé par sa faute, peut-on encore douter que des deux le vrai monstre ce soit lui?
Ma haine à son égard à traverser toute les époques et toutes les périodes de ma vie depuis cette funeste nuit. Pendant des années, j'ai dû fuir, vivre dans l'anonymat à l'écart de tous comme un animal, j'ai dû quitter ma famille et mon domaine, mes richesses, ce dont il ne se gênait pas de se servir pour se moquer de moi. Que pouvait-il bien y comprendre lui qui avait toujours été pauvre et miséreux? Mon rang me donne des droits et des égards, dans mes veines coule un sang noble désormais à jamais vicié, lui n'a que du sang d'esclave, autant dire rien. Devenir un vampire pour lui c'était un peu comme avoir une promotion ou gagner à la loterie, un rêve qu'on pensait irréalisable qui devient réalité.
Alors non, je ne veux pas me souvenir de ce que j'ai été durant 6 siècles, ou plutôt si je veux me souvenir de quelque chose...toujours...de tous ces vampires que j'ai assassiné au gré de mes pérégrinations et qui on renforcé ma puissance un peu plus à chaque meurtre. Je les traquais, les exterminais, plus ils étaient puissant plus j'éprouvais une soif irrémédiable pour leur sang. Certains trop forts pour moi? Qu'à cela ne tienne je finissais par les avoir par la ruse et me gorgeait alors de leurs essences destructrices. J'ai du reste eu plusieurs fois l'occasion de venir aux USA dans ce but et j'en ai profité pour me faire naturaliser bien entendu. Toute cette recherche de puissance tendant vers deux buts, d'abord passer ma frustration et ma rage, celle provoquée par le monstre tapi en moi, sur tous ceux de mon espèce; et ensuite devenir assez puissant pour exterminer mon frère et mon père dans la mort.
Et voilà je suis contrarié de penser à tout cela alors que je ne voulais penser qu'à des choses gaies, des choses qui me donne le sourire; chose rare chez moi. Soudain j'entends Lyra frapper contre la vitre arrière, le jour est donc mort, place à la nuit. Je m'extrais de mon cercueil et vient alors me replacer derrière le volant, elle m'a déjà cédé la place. Intuitive, adorable, dévouée...une partie de ses traits de caractère mais elle en a tellement. Je met le contact et appuie sur l'accélérateur pour ce qui devrait normalement être notre dernière portion de route avant d'atteindre Saint Louis. Elle ne s'endort pas cette fois et me regarde fixement. Qu'à t'elle derrière la tête?
Quoi? Pourquoi tu me dévisages comme ça?
Tu te souviens de notre rencontre?
Elle me sourit amusée. C'est bien un truc de fille ça...poser des questions sur notre rencontre histoire de voir si je m'intéresse toujours autant à elle. En même temps c'est encore frais dans mon esprit, cela ne fait que six ans, ça parait infime comparé à mon âge.
Bien sûr que je m'en souviens, je suis vieux mais je ne perds pas encore la boule petite!
Elle rit tout en faisant rouler ses yeux dans leurs orbites. Se repassant certainement le film de cette soirée là, le soir où je suis passé au départ furtivement par Brighton et où je suis finalement resté plusieurs mois après être tombé sur elle. Du moment ou j'ai posé les yeux sur cette fille, j'ai su qu'il se passait un truc. Il y a six ans, la révélation de notre existence fascinait encore beaucoup les humains, c'était tout frais dans leurs esprits et elle a sut ce que j'étais au moment où elle m'a aperçut. Elle alors traversé la foule encombrant le parvis, bondé pour l'occasion d'un évènement dont je ne me souviens plus par contre, et s'est dirigée vers moi...résolue à faire ma connaissance.
Il faut bien dire que c'est imprudent voir inconscient de foncer comme ça sur un vampire, mais elle a eu le mérite de m'intriguer et de me surprendre et sa condition de sorcière m'est de plus très utile. Elle a ce quelque chose que la plupart des humains n'ont pas et surtout une loyauté indéfectible à mon égard qui m'a poussé à en faire ma servante pour l'éternité il y a environ trois ans. Choix que je ne regrette absolument pas! Elle est un peu ma conscience et sait en jouer, sait comment me prendre aussi alors que mes manières de mufle en ferait reculer plus d'une. J'ai souvent l'impression que c'est le destin qui m'a fait croiser sa route, c'était écrit...j'ai toujours eu l'impression d'être le jouet de la fortune d'ailleurs.
Tu révasses?
Je pense à ce qui va se passer demain, j'attends ce moment depuis si longtemps!
Un jour il faudra que tu m'explique pourquoi tu lui en veux toujours autant même après tout ce temps. C'est quand même grâce à lui que tu es toujours en vie dans un sens!
Je ne réponds pas et serre les dents...comment pourrait-elle comprendre à seulement trente ans ce que je ne comprends pas moi même depuis plus de six siècles. Il n'y a rien à comprendre, la haine est là point. Et elle ne s'en ira qu'avec la mort d'Asher...ou pas!
Tell me your secrets
Dernière édition par Romen J. Blackstone le Sam 15 Jan - 18:36, édité 1 fois
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Sam 15 Jan - 19:18
Bienvenuuuue !
J'ai beaucoup aimé ta fiche, et je n'ai rien de particulier à dire si ce n'est que, d'ordinaire, les vampires ne peuvent pas/n'arrivent pas à rester éveillés la journée. Bon, puisqu'il existe une forme d'exception pour les plus âgés, ce n'est qu'un simple détail. Ensuite, tu fais de temps en temps des fautes d'orthographe et de frappe, fais attention.
Sur ce, je t'annonce que tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer !
Sujet: Re: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Sam 15 Jan - 20:00
Welcome here! Oh oh...Cauchemar d'Asher, moi pareil, toi et moi bien nous entendre Il faudra voir un lien, pour pourrir la vie à ce mignon petit vampire!
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Sam 15 Jan - 20:42
PTDR Tess XD
Asher > Euh...Tu parles du demi viol ou des deux marques forcées, sans parler de mon sang que tu as rendu imbuvable pour mon amant vampire?! Effectivement...
Romen chéri, un coup de main quand tu veux! Qui se ressemble s'assemble
Sujet: Re: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Sam 15 Jan - 21:01
Asher L. Blackstone a écrit:
Merry, tu me le payeras. Après tout ce que nous avons vécu...et tout ce que nous allons vivre sous les draps ! Pareil pour toi Morricette.
Sinon j'vous n'aime tous hein.
euh là j'étais pas au courant qu'on allait vivre quelque chose sous les draps quelqu'un peut m'expliquer ce que ce psychopathe a en tête me concernant ?
Sujet: Re: Romen J. Blackstone - Fear of the dark's too easy...better fear me! [Finished] Dim 16 Jan - 13:26
PTDRRR Morrigan, il parlait de moi pour les draps T'en fais pas il veut juste te tuer je pense...Yen a qui ont de la chance Romen > Vais faire un tour sur ta fiche de lien