Qui est la proie ? Qui est le chasseur ? Parfois, il est difficile de savoir. Difficile de différencier l'un de l'autre. La traquée traque la chasseresse. La chasseresse court après la boule de poils. C'est un méli-mélo à en perdre la tête. N'est-ce pas ? Où es-tu, jolie Amethis ? Que fais-tu en cet instant ? Ne vois-tu pas que je me languis déjà toi ? Ah ah. Ô Amethis, jolie Amethis... j'aimerais tant voir ta réaction, en apprenant ce que je suis en train de faire... ce que je te réserve. Cette simple pensée m'enivre, me rend soul de béatitude et de jubilation. Mes pas souples foulent la neige en direction de son domicile, à ma chasseresse, ma sauveuse. Être poursuivie par celle-là même qui vous a auparavant sauvé ... n'est-ce point marrant ?
Ah ... mon Amethis, elle me fait bien rire. Voilà un petit bout de temps qu'elle veut ma peau. Voilà un petit bout de temps qu'elle espère me tuer. Ô Amethis, sais-tu qu'hier soir, la lune était pleine ? Ô Amethis, sais-tu qu'hier, une autre personne est morte sous mes crocs ? Ô Amethis, Amethis, Amethis... j'aime son prénom. Il résonne comme un doux chant aux creux de mes oreilles. Comme une caresse sur ma peau pâlichonne. Ô Amethis, jolie Amethis, pose donc tes mains sur moi, laisse cette douceur t'emporter jusqu'au bout de la nuit. Tu pourras aisément sentir le sang de mes victimes sous tes doigts, je te ferais entendre leurs cris déchirants, je te ferais plier sous la divine torture que je t'infligerais. Ô ma sauvage chasseresse, nous n'en sommes pas encore à là. Une intimité si grande en si peu de temps... tss tsss tsss.... faisons les choses lentement.
En cette période de fête, j'ai longuement réfléchis à un petit cadeau pour ma brunette. Je ne voulais certainement pas quelque chose de classique et d'impersonnelle. Non, elle mérite un cadeau digne de sa grandeur ! Digne d'une chasseuse !... digne de ma folie. Je vérifie une dernière fois le contenue de mon sac, avant de pénétrer dans son immeuble. Quelques frissons me parcours, en pensant aux nombres de fois où tu as foulé cet endroit, mon Amethis. Mon corps se sent en transe à la perspective d'enfin pénétrer dans ta demeure. Ton univers. Humant l'air, je distingue son odeur parmi tellement d'autre. Seulement les autres ne m'intéressent pas. Je ne veux qu'elle. Je monte une marche. Où es-tu, jolie Amethis. Je monte la seconde marche. Certainement pas ici, mon Amethis. Je surplombe la troisième. Je sais que tu es venue me traquer hier soir. J'atteins le premier étage. Le sien. Là où son petit loft se trouve. Les choses sérieuses peuvent enfin commencer.
Avec toute la lenteur qu'il m'est possible d'avoir, je pose mon sac et sors, ce que Henri appelait " son kit de crochetage". Très utile pour voler les petites vieilles. Très pratique pour rentrer en douce chez une chasseresse. Par chance, cet idiot m'a appris les ficelles avant de me claquer entre les crocs. Enfin soit, utilisant mon ouïe pour être certaine de ne pas être chopée, je m'attaque à cette fichue serrure en utilisant les précieux outils de mon défunt colocataire. Comme quoi ... même mort il m'est encore utile. Mais je ne regrette certainement pas de l'avoir tué ! Ah que non ! Je m'en souviens encore...C'était le petit matin dans un parc, quand la rosée est encore fraîche et que les rayons du soleil commencent tout juste à percer les nuages. La tête dans le brouillard, je m'étais redressée, une substance poisseuse au gout métallique entachant mes vêtements déchirés et mon corps. Du sang ... et à mes côtés, le corps d'Henri. Entrailles à l'air, cou à moitié devisé de sa tête par ce qui semble être un coup de croc ... et je ne parle même pas du reste de son corps. Je n'étais pas horrifiée par cette vision, simplement surprise d'être en plein milieu d'une telle scène. Un peu affolée, aussi, qu'on me surprenne en ce lieu. Ainsi donc, je me suis dépêchée de rentrer chez moi, me rappelant peu à peu la colère que j'avais ressentie avant de m'être jetée sur lui... enfin chez nous. Enfin soit.
Le petit " clic " symbole de mon triomphe retentit. Je clenche ta poignée ... et Ô miracle ... ta porte s'ouvre. Prenant le temps de replacer quelques mèches blondes rebelles, je range mon matériel et pénètre dans les lieux, partant d'un rire de jubilation. Sera pris celui qui croyait prendre.
Laissant la porte entre-ouverte, je m'avance dans le salon, regardant la décoration autour de moi. Les tons sont blancs, marrons. Des couleurs harmonieuses, aussi harmonieux que son regard de feu et ses lèvres pulpeuses. Laissant le bout de mes doigts glisser sur le canapé, je cherche vaguement l'emplacement de ta chambre d'un simple regard. Mais avant de pénétrer en ce lieu saint, je tiens tout d'abord à lui donner mon premier cadeau. De mon sac, j'extirpe ce qu'il reste d'une chemise. Tâchée de sang séché, déchiquetée de partout... elle appartenait à ma victime d'hier soir. Un homme, dans la trentaine d'année, à en juger par la carcasse que j'ai trouvé à mes côtés. Enfin soit ... avec plein de délicatesse et d'attention, je la pose sur ton magnifique divan, rien que pour toi, ô mon Amethis. Vois comme je pense à toi. Vois toutes les bonnes intentions que je te réserve. De toute façon, ce n'était qu'un client comme un autre. Un pauvre homme marié à la recherche d'une nuit d'ivresse. Un gars, d'une importance moindre, désirant simplement passer une nuit d'ivresse avec une prostituée de basse qualité. Je ne voulais pas le tuer, celui-là, mais je suis encore plus intenable les nuits de pleines lunes... c'est plus fort que moi. D'habitude je me fais plus raisonnable.
C'est d'ailleurs un client qui m'a transformé. C'est dans un endroit miteux que j'ai eu affaire à ma toute première véritable agression ! Pas des moindres en plus ! Une grosse et immonde boule de poils avec des griffes et des crocs acérés ! Je ne m'y attendais vraiment pas ! On commençait à prendre place, à parler tarif et option envisagée ... quand ... Je m'étais retournée suite à des bruits étranges et suspect. J'ai hurlé, complètement apeurée. Normal quoi, ce n'était pas prévu au programme .... je le voyais en train de se transformer devant moi. Et je peux vous assurer que ce n'est pas joli à voir. Bon, après, il est évident que j'ai essayé de prendre la fuite, m'enfin la bête c'est littéralement jetée sur moi, me clouant de tout son poids contre le sol.... J'avais bien cru voir là ma fin. Ce qui fut presque le cas. Alors que le monstre poilu me croquait à pleine dent, me laissant presque pour morte, quelqu'un est venu. Au départ, je n'avais aucune idée de l'identité de mon "sauveur", qui en réalité, s'avère être " ma sauveuse". Et en fait, je m'en contre fichait. Une seule chose m'importait.... la fuite ! J'ai traîné ma carcasse, jusqu'à un endroit qui me semblait sûre. Le reste est assez flou. Je me souviens seulement m'être réveillée le lendemain matin, dans une vieille ruelle, pas loin des poubelles. Assez étrangement, je n'étais pas morte. Bien que blessée... Oui bon, je m'égare. Où en suis-je ?
Ah oui, maintenant, je peux pénétrer dans sa chambre. Qu'y a tu fais, cette nuit, lorsque tu es rentrée, Ô mon Amethis ? Es-tu allée te coucher ? As-tu pris le temps de te déshabiller, avant de te plonger sous les couettes ? Ces questions bourdonnes en mon fort intérieur alors que je bouillonne d'impatience. Pourtant, je suis déjà au seuil de sa porte. Il ne me reste plus qu'à la pousser, pour enfin avoir connaissance de ce qui s'y cache. Avec une lenteur étudiée, j'entre sous les battements forts et irréguliers de mon coeur. Ah m'y voilà enfin.
J'inspire et expire. M'imprégnant ainsi de son arôme délicat. Partout où elle ira, je sais que je pourrais la retrouver. Partout où elle ira, j'irais la retrouver. Bien que dans son cas, ce ne sera guère compliqué, puisqu'elle me cherche. N'est-ce pas mon Amethis ? Guettant l'heure à ma montre, un petit soubresaut de surprise me fait tressaillir. Déjà ? Que le temps avance. Et moi qui traîne.... ce n'est pas bien du tout. Je profiterais des lieux à une prochaine fois. Jetant un dernier petit coup d'oeil envieux vers le lit, je vais en direction de la salle de bain. Ah ma chasseresse, que vas-tu penser de mon présent ? J'espère qu'il te plaira. Cependant ...hum ... intéressant. Je ne savais pas que ton dressing se trouvait au fond de ta salle d'eau ... M'applaudissant moi-même pour cette trouvaille, je m'empresse d'aller voir tes si joli vêtement... à la recherche de quelque chose de bien particulier. De tiroir en tiroir, je mets enfin la main sur ce que je voulais. Petit coquine va ... je dois bien avouer que tes sous-vêtement sont des plus affriolants. Satisfaite et jubilant au plus au point, je me permets de lui en prendre un et de le fourrer dans mon sac, sortant au passage ma dague. Zou ! Zou ! Zou ! Faut se dépêcher Paige ! Sinon la proie deviendra traqueuse. Et ce n'est pas bon du tout ça. Oh que non. Retournons donc dans sa salle de bain, je me poste près de son grand miroir. Légèrement narcissique sur les bords, je prends quand même le temps de m'examiner. Comme toujours, mes cheveux sont en bataille, me donnant cet air sauvage. Ô Amethis, je suis certaine que tu aimes ça, je suis certaine que tu frémis rien qu'en sentant mon regard charbonneux se poser sur toi. Avoue-le, tu me désires. Tu désires mon corps svelte et d'apparence si fragile. Ah ah ! Je te rendrais folle de rage et de passion, mon Amethis. Je m'entaille profondément la paume de ma main, ayant de douces pensées pour toi. Une petite grimace déforme les traits de mon visage. Mais encore une fois, le temps me manque pour faire un quelconque chichi. J'ai une capacité de guérison élevé, si je ne me dépêche pas, ma plaie se refermera avant que je n'ai le temps de faire quoi que ce soit. Je pose donc l'instrument m'étant permis de me couper et trempe mon doigt dans mon sang, afin de m'appliquer ce liquide carmin sur les lèvres. So glam, n'est-ce pas ? Une fois cette petite manoeuvre so esthétique effectuer, j'embrasse avec amour ton miroir, Ô mon Amethis. Voilà maintenant que tu as une empreinte de moi, ainsi que tout plein de sang qui dégouline sur ton robinet... Oups ? J'aurais aimé faire les choses plus proprement, sois en certaine.
A présent, je peux partir. N'oubliant, ni ma dague, ni mon sac de sport, je quitte ton domicile, Ô mon Amethis. J'ai déjà hâte de te retrouver dans les rues de Saint-Louis ! Ma petite tueuse, dans le fond, on n'est pas si différente. Tu chasses pour le plaisir. Et je tue pour les mêmes raisons... Ah que j'aime cette ville. Je n'y suis que depuis quelques mois, mais assez étrangement, je me sens chez moi. Je ne suis pas la seule louve, ni la seule créature étrange. En soit, c'est rassurant. Là où je vivais, le Maine, ma vie me semblait si ... inintéressante.
Les rares fois où je m'amusais vraiment, c'était lorsque des vampires venaient s'attarder au bar où je traînais, avec Lou-Ann. Nous étions les petites pommes parfaites. Jeunes, pleines de vitalités et surtout, soumise, mais à la fois dominante. Lou-Ann, soumise et prête à tout... quant à moi, dominante et violente. Dans le fond, bien que je déteste mon beau-père, je lui ressemble bien plus que je ne veux le croire. Je n'ai certes, pas d'enfant sur qui passer mes nerfs, mais je me bats souvent... pour un oui, un non, un rien. Il en faut peu. A croire que j'ai toujours été une louve dans l'âme. Bien que les gens de mon village me prédestinés à devenir une future " sangsue ". Ce terme, venant de leurs bouches était des plus péjoratifs. Ils avaient horreur de la "vermine". J'étais, avec mon amie sorcière, un microbe, une indésirable. Loin d'être la bonne chrétienne, ni la plus populaire, je suis de celle qui se fait remarquer par ses tenues provocantes. Contrairement à mon beau-père et ma mère, je ne cherche pas à sauver les apparences. Notre "belle famille" n'était qu'un tissu de mensonge ! Faut pas être aveugle pour repérer les bleus qui encadraient le visage de ma génitrice. Bon après, ils font ce qu'ils veulent, mais qu'ils ne me mêlent pas à ça ! La messe, le dimanche ? Ah ah ! Hors de questions pardi ! Pure hypocrisie de leur part. On peut me reprocher bien des choses, mais l'hypocrisie, ça, non. Tu vois, mon Amethis, je n'ai pas que des défauts.
Ah, mon Amethis, rien que de penser à toi, le sourire me revient. Sache par avance que je suis navrée de ne pouvoir rester à t'attendre. Sache, que j'aurais aimé être là, pour voir la surprise s'inscrire sur ton visage si magnifique. Cependant, j'ai une autre personne qui attend mon cadeau de Noël ... J'espère que vous allez apprécier. Ne t'en fais pas, ma tueuse, je reviendrais très prochainement te hanter. Saint-Louis n'est pas si grand, après tout. On se croisera, promis.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32125 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32125 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32125 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.