Matthew Barrow

© Amiro_c

• ÂGE PHYSIQUE ; 35 ans, ça dépend des jours avec ou sans barbe... • ÂGE RÉEL ; 35 ans • DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; 15 juin 1975, Seattle • ORIGINE ET NATIONALITE ; Américain • RACE ; Humain nécromancien • RANG ; Aide les chasseurs grace à son don, expert dans tout ce qui touche à l'occulte, respecté dans le métier. • ORIENTATION SEXUELLE ; Hétérosexuel • CAPACITÉ SPÉCIALE ; Nécromancien, ramène les morts à la vie, c'est déjà pas mal. Ressent la présence des morts, cadavres décomposés ou non, ainsi que celle des vampires à plus faible dose. Ce n'est pas un chasseur professionnel, il ne fait que les aider grâce à son don. Un petit problème de zombi dans le jardin? Il vient régler la situation si vous y mettez le prix. Il fait son petit commerce sous le radar des plus hautes instances, Matthew est un nécromancien de renom bien utile.

©Equinox

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J'ai d'abord fumé pour faire comme les copains...

- Vous vous engagez pourquoi marine ?
- Pour changer le monde m'sieur !
- Ah...t'entends ça Stan, le bleu veut changer le monde ! T'as raison gamin, restes dans ton rêve puisque tu le peux encore, dans quelques mois, tu verras tout ça sous un jour différent ! Crois-moi ! Allé dégages ! Ahaha...changer le monde, il est trop fort celui-là !

Bha quoi connard ? C'est vrai qu'à l'époque j'étais plein d'idéaux et de bonnes résolutions, je m'engageais pour défendre mon pays, la veuve et l'orphelin. Je pensai me battre pour les plus démunies, contre les injustices et toutes ces conneries...J'étais bien loin du compte. Finalement, quand j'y repense, j'étais le premier des crétins.

Comme tout bon soldat j'ai d'abord fais mes classes, j'avais 18 ans à l'époque et à part l'armée rien ne m'intéressait vraiment dans la vie. Gamin, j'étais pas mauvais à l'école mais sans réelles ambitions, j'étais pas turbulent seulement j'pouvais pas m'empêcher de dire c'que je pensais, j'suis né avec ce qu'on appelle un esprit de rébellion et une nette tendance à n'en faire qu'à ma tête, j'ai beau paraitre calme et réfléchi si on me cherche je répond plus fort encore. J'y peux rien, c'est dans ma nature d'ouvrir ma gueule.
Finalement un an après mon engagement, j'ai fini par entrer dans l'esprit du concept, on me donnait des ordres j'obéissais sans broncher, faut dire que mes instructeurs s'étaient plutôt pas mal acharnés sur mon cas pour "mater cette mauvaise graine de bleusaille", mais ils étaient pas mécontents d'eux, mes illusions de jeune recrue en moins j'étais le meilleur de la section, intelligent, efficace et silencieux, un parfait petit robot, de la chaire ravie de se précipiter vers les canons ennemis dés que l'ordre lui en serait donné, en bref, le même crétin qu'au début mais avec une arme à feu et la résolution absolue que de toutes façons j'étais bon qu'à ça.
Ainsi le paquetage prés, on m'a envoyé à l'étranger, adieu Amérique, ma patrie, adieu Seattle et ses quartiers pommés, adieu le cinquante mètre carré miteux de papa-maman, bonjour Afrique, épidémies et guerres civiles.

Ah, les mystères du continent africain... Toute cette poussière, cette constante moiteur qui colle à la peau, ces filets de sueur qui s'insinuent sous l'uniforme, comme un rappel incessant de ce que vous êtes, un étranger en terrain inconnu, un être indésirable que les éléments voudraient chasser. Le sentiment de ne pas être à la bonne place, pas à celle qu'on croyait, les ordres s'enchainant tout comme les missions. Les villages se succèdent, nous américains débarquons encore et toujours, fusils parés, répondre à la violence par la violence c'est ce que j'ai appris, c'est tout ce que je connais à présent. La guerre est devenue mon quotidien...

Quelque part au Niger...

Le soleil surpuissant frappe tout être sans distinction et n'épargne pas mon régiment, un soleil de plomb à rendre fou. J'ai évolué, je suis dans ce qu'on appel un groupe alpha, autrement dit, une section spéciale, l'élite du contre-espionnage, nos missions n'ont plus rien d'officielles et nos vies valent encore moins que celle d'un simple soldat. Couché sur les plaques en métal recouvrant un des toits sur lequel je suis perché, la matière en fusion me brulant le peu de peau qui dépasse de mon camouflage, j'attends depuis des heures, les membres tout engourdis sans pour autant bouger d'un centimètre, mon œil fixé dans la lunette de mon fusil, les doigts sur la détente. Mon collègue mâche bruyamment un chewing-gum à mes côtés, ça a le don de m'énerver, j'aime pourtant ce silence avant la boucherie, l'état dans lequel me plonge une concentration optimale, être capable de compter mes battements de cœur, d'inspirer à chaque fois en profondeur, de contrôler chaque parcelle de mon corps, qu'aucun tremblement ne vienne me gêner, je suis une ombre, l'ombre de mon être traquant le moindre mouvement, je suis invisible et dangereux, tuer sans laisser de traces...Le type sera mort avant même de le comprendre. Je suis le seul à en décider, c'est mon métier...

Les minutes passent, ma cible ne se pointe toujours pas, j'ai un pressentiment, jamais encore je n'avais éprouvé ça, quelque chose me dit que j'aurai beau attendre des lustres jamais je n'achèverai cette putain de mission. Mon camarade est plus optimiste.

"T'inquiètes ! Le mec va bien sortir d'son trou ! "

Je l'écoute sans broncher, mais mon viseur commence à se balader sur le bâtiment que je surveille, j'observe les différentes fenêtres qui le composent. Je la sens, cette odeur nauséabonde, ce gout semblable au fer qui se balade dans l'air, ouais, j'ai toujours eu le chic pour sentir la mort pointer le bout de son nez, quand elle a frappé quelqu'un, je suis souvent le premier averti, c'est comme un sixième sens que je n'ai jamais cherché à comprendre. Là...c'est certain, ce bâtiment pue la mort....Un truc brillant vient d'attirer mon attention, le soleil s'est reflété dans...

"BAISSES-TOI !"

A peine ai-je eu le temps de crier qu'une tripotée de balles vient s'abattre sur nous, j'attrape mon collègue et saute du toit d'un même mouvement. On s'écroule sur le sol à l'abri des tires, quelques secondes c'est tout ce qu'il nous faut avant de nous relever et de courir comme des dératés sous peine de finir aussi troués qu'une passoire.

"On...on s'est fait devancer !" Réussis-je à dire entre deux enjambés. "Ils ont déjà tout liquidé!"

Mon camarade acquiesce, il faut qu'on rentre au bercail, on contourne des cases, on ne s'arrête que pour souffler deux secondes, même si l'ennemi est loin, on est pas sorti du terrain et c'est justement ce que je redoutais le plus qui nous arriva. Devant nous, à quelque mètres, deux types masqués pointent leurs uzis sur nous, on s'arrête net, les bras en l'air, je grimace, on est fait comme des rats, un bruit derrière nous, un coup, je m'écroule....

Dasvidania...

- Kto vy?
- J'pige rien à c'que tu racontes mon vieux, désolé !

Arf, cet enculé de russcov' me file une beigne bien sentie en pleine poire, la sixième depuis le début de l'interrogatoire, j'comprend que dalle à ce qu'il me chante, ça fait trois jours maintenant qu'ils nous retiennent prisonniers moi et Jake, je ne sais pas ce qu'ils nous veulent, je ne sais pas ce qu'ils foutaient là, ils ont réglé son compte à notre cible avant nous et alors? Ok, je porte pas d'uniforme officiel, ok même cette putain de mission n'avait rien d'officielle mais quoiqu'ils attendent de nous, notre gouvernement nous laissera crever dans notre geôle parce qu'on existe pas, je n'existe pas...alors à quoi bon ?

- Amerikanskiĭ ?
- Oh, ta gueule ! Et Bam, il m'en met plein la tronche, c'est fou ça, j'suis torturé non? J'ai quand même le droit de désapprouver merde ! Pff...tous des tarés ces russes ! Je ferme les yeux un moment, assis sur cette chaise, les mains attachées dans le dos, j'ai bien l'impression que j'vais finir ma vie ici. Le sang qui coule de mon visage et de mon torse se mêle à la sueur qui me colle à la peau depuis le premier jour où j'ai posé les pieds sur ce continent. Je respire difficilement, j'les laisse parler entre eux, ça m'est égal, qu'ils fassent ce que bon leur semble, je n'ai aucun moyen d'y échapper de toutes façons.

- Vous ferrriez mieux de coopérrrer !

Les yeux toujours fermés, je mets quelques secondes à réagir. Est-ce mon imagination qui me joue des tours? Ouais, ça doit être ça, je deviens dingue, la chaleur a fini par cramer le peu de neurones qui me restait. Ou alors ils m'ont drogué ! Parce que, je jure sur la tête de tout ces planqués de la maison Blanche que jamais je n'ai appris le russe, comment pourrais-je le comprendre?

- Ecoutez-moi ! Dites leurrr ce qu'ils veulent entendrrre et nous pourrrons parrrtirr ! S'il vous plait !

C'est une voix de femme, une voix fragile et pleine d'émotions, une voix de femme désespérée. J'ouvre enfin les yeux, et là nos regards se rencontrent. Une brunette d'une vingtaine d'années aux yeux d'un bleu renversant, exactement le genre de filles que j'aurai aimé rencontrer, exactement le genre de fille que je n'aurai jamais pensé rencontrer ici. Les traits tirés, le visage contusionné à certains endroits, elle semblait être retenue en otage depuis des mois. Un des hommes était entré avec elle puis avait disparu, nous laissant seuls elle et moi. La jeune femme s'approche prudemment, j'la comprend, je suis dans un état pitoyable, presqu'incapable de soutenir ma tête plus longtemps, je tente un sourire qui se solde par une grimace, la douleur apparaît au moindre geste.

- Vous n'avez pas de cigarette ni de briquet sur vous j'imagine ?
Elle s'approche un peu plus en silence, et finit par passer ses mains dans mes cheveux avec délicatesse, ses yeux bleu marine se teintent d'une pitié qui m'insupporte, je grogne.

- Vous venez faire l'interprète ? Dites moi ce qu'ils veulent et je vous aiderai...peut-être !
- Ils veulent l'échantillon !
- Quel échantillon ? Je la regarde étonné, je comprend vraiment rien, j'ai l'air d'un attardé mais avouez que c'est une histoire de fou.

- L'échantillon de sang de vampirrrre vvoyons !
Alors là j'ai bien failli éclater de rire dommage qu'on m'ait déjà éclaté la tronche avant, je ne peux que tousser davantage et cracher un filé de sang pour l'occasion. Du sang de vampire, c'est pas possible, alors c'est ce que la cible gardait pour elle, du sang de ces bestioles venues d'outre-tombe ! Les vampires, j'en ai déjà vu, c'est pour ça que je ne suis pas plus étonné que ça, ces créatures existent vraiment, mon unité a déjà eu affaire à eux une nuit, on a perdu la moitié des hommes. J'crois que c'est à partir de là que toutes mes bonnes résolutions ont disparu, quand j'ai appris l'existence de l'autre monde ça a fini de bousiller le dernier zeste d'espoir qu'il me restait au fond du palpitant. Ce qui me fait rire plutôt, c'est la situation, tout ça pour le sang d'un mort, je trouve ça minable.

- On a pas l'échantillon ! Que j'lui dis d'une voix grave et pressante, ça me fout la rage. On est arrivé après eux, ils sont cons ou ils le font exprès ?!

La fille me regarde paniquée, il y a comme une longue plainte silencieuse qui s'échappe de son corps, comme si je pouvais voir de mes yeux son dernier filet d'espoir s'évaporer à son tour.

- Je vous en prrie, dites leurrr que vous l'avez ! Que vous l'avez caché, sinon, ils vont nous tuer tous les trrrois ! Elle s'accroupit et pose sa tête sur mes genoux, elle sanglote, à bout de force.
- Tout les deux vous voulez dire ! Jake est mort !
- Comment vous....?

Je n'ai pas le temps de lui expliquer, d'ailleurs y'a pas grand chose à expliquer, mon camarade est mort je le sais, tout comme je sais que deux et deux font quatre et que le goût du sang qui s'insinue dans mon gosier me fout la gerbe. Je suis incapable de donner une quelconque explication à ce phénomène, à cette certitude qui a chaque fois s'avère juste, je ressens la mort...ou plutôt, je ressens la présence des morts beaucoup plus que celle des vivants ! C'est grave doc' ?

- Écoutez moi Sonia !
- Sheva !
- Ah, j'étais pas loin ! Sheva, vous allez faire exactement ce que je vous dis d'accord ?
La belle soviétique se redressa et se met alors à boire mes paroles comme si j'étais la réincarnation du messie, elle avait enfin quelque chose à quoi se raccrocher, j'étais devenu ce que je détestais le plus...son unique espoir.

Mexique, 1999....

Une chaleur pour une autre, quitte à choisir, je préfère celle-ci. Le miroir reflète mon image, j'y vois un type plus vieux, marqué, pourtant 24 ans c'est le début d'une vie...J'ai l'impression d'avoir vécu des siècles. Un verre de tequila dans la main, je l'avale cul sec et souris. Habillé d'un ensemble en toile blanche, on me prendrait presque pour le gourou d'une secte, la barbe en moins. Je soupire, comme toujours...

- A ton dernier moment de célibataire vieux ! Je rigole, chose rare, faut dire que rien ne pourrait troubler mon bonheur.

Je descend les marches qui me mènent à la réception de l'hôtel où nous nous sommes arrêtés, il n'a rien de classe, disons qu'il n'a rien de miteux, c'est déjà ça. Mais l'avantage, c'est surtout la plage qui s'étend à quelques mètres de là...Je m'avance sous le soleil, je quitte mes chaussures, le sable est le seul obstacle qui me sépare d'elle. Ses cheveux noirs, courts, coiffés à la garçonne, sa robe blanche légère sans aucun ornement, elle me sourit, son regard bleu marine fait chavirer mes derniers doutes qu'une bouée de sauvetage ne saurait sauver, je suis à elle, elle est à moi...Sheva.

Nous unir sur une plage, en toute intimité, c'était pas son idée, c'était une nécessite. Sheva, une ancienne espionne du KGB russe et moi, Matthew, ancien marine américain porté disparu, ne devions plus jamais être retrouvés, car elle et moi étions recherchés pour quelque-chose que nous ne possédions pas, traqués parce qu'on en savait trop, disons simplement qu'on avait cru sortir d'un guêpier alors qu'enfaite ce n'était que le début, le gouvernement nous prenait pour des trafiquants de sang de vampire, et les vrais trafiquants voulaient récupérer leur marchandise qu'on n'avait jamais eu entre nos mains, un vrai bordel !

C'est surement la partie de ma vie la plus floue, la moins structurée que j'ai vécu, les lendemains restaient incertains pourtant jamais je n'avais été aussi heureux qu'à ses côtés, c'était la femme de ma vie...

Avant de toucher le fond...

- Tu as entendu?
- Ouais...Bouges pas ! Elle acquiesce en silence, j'attrape mon magnum coincé sous l'oreiller, les pieds sur le plancher grinçant, je m'avance prudemment dans le couloir obscur.

Je descend les marches quatre à quatre et me précipite dans le salon...Rien, nada. Ça serait pas la première fois ! Malgré les années, la paranoïa demeure mais prudence est mère de sureté non? Ouais...ça gonfle les dictons à la con, genre « l'habit fait pas le moine » ou « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », franchement j'ai beau me lever tous les jours à 5 heures du mat', j'ai toujours rien reçu, enfin bref...Je range mon arme dans mon caleçon, m'avance vers l'évier et me passe un peu d'eau sur le visage histoire de me détendre. Combien de nuits à passer dans l'attente d'une mort certaine ? Celle qui plane sur nos deux corps blottis depuis le début, comment vivre normalement avec une telle menace? Je soupire, l'eau fraiche dégouline, je voudrai me noyer sous ce robinet glacé.

"MATT'...."

Une douche glacée n'aurait pas fais mieux. Mon cœur manque un battement, arme au poing, je cours plus vite que mon ombre vers la source de ce cri, non, Sheva, non, je vous en prie....
J'entre dans la chambre...Je remarque la fenêtre ouverte, le verre par terre me coupe les pieds, rien à foutre je m'y précipite, là, sur le lit, une silhouette recouvre le corps de ma femme, je ne prend pas le temps de comprendre, je vise, la créature se retourne et me projette de l'autre côté de la pièce, une détonation, j'ai juste eu le temps de tirer sur elle avant de m'écraser contre un mur et que mon esprit ne s'égare hors de l'espace et du temps...





Burry me, burry me...

Je hais les enterrements, je hais les fleurs à outrance, je hais ce ciel bleu, je hais ce gazon bien vert parfaitement tondu, je hais le type qui prie dieu, qu'elle repose en paix qu'il me dit ! Non ! Elle ne reposera jamais en paix, pas tant que je serais en vie à la pleurer ! Pourquoi? Pourquoi ce putain de vampire n'a pas fini son boulot ? Une balle...ça tue pas un mort, une balle ! Pourquoi? Je voudrai tellement que ma souffrance s'apaise, qu'elle s'évanouisse comme par magie, je voudrai presque l'oublier, oui, qu'elle disparaisse de mes pensées à jamais....Ahh... Bande de connards....vous avez réussi à me la prendre ! Je hais le monde qui continue de tourner sans elle, je vous hais tous jusqu'aux derniers....

Vivre sans elle ne m'était pas permis, j'ai décidé de continuer dans une non-vie, aux frontières de la mort et mon seul désir serait la vengeance, une vengeance insatiable, une vengeance infinie...J'ai changé d'identité, j'ai sombré dans les méandres des bas-fonds emportant avec moi des morceaux d'humanités à jamais perdus. J'ai côtoyé la pire des vermines, j'ai tué, j'ai appris à tuer des vampires, des loups-garous et toutes ces bestioles qui venaient enfin d'être révélées au grand jour. J'ai surtout appris une chose importante, mon don était inné, si je pouvais sentir la mort c'était tout simplement parce que j'étais moi-même un monstre...

- Nécromancien, réanimateur, appelles ça comme tu veux...
- Et...qu'est-ce que je peux faire avec ça?
- Ahaha...tu te fous de moi? Un nécromancien peut ramener les morts à la vie voyons ! T'as jamais lu de contes pour enfants?
- Les morts....à la vie...
- Oui, mais attention, un mort ne revient jamais comme tu l'as connu, n'oublies jamais ça ! Enfaite, on est plutôt rare dans le métier mais, ce don est extrêmement utile, imagines si on pouvait faire parler les morts tout ce qu'ils nous diraient, tous les secrets qu'ils ont emporté dans leur tombe...Beaucoup d'entre nous sont au service de grands groupes financiers, de la B.R.I.S etc....tu peux te faire un pognon monstre mon gars !
- Et vous?
- J'suis trop vieux pour tout ça maintenant...Mais, je t'apprendrai tout ce que je sais...alors range ce flingue petit !


En devenant un marionnettiste de la mort, ma vengeance est passée en second plan, une idée rongeait mes pensées, une idée perverse et dangereuse, j'essayais de ne pas y penser la plupart du temps mais plus j'en savais sur les rituels, plus le nombre de mes tatouages occultes augmentaient, plus l'idée s'installait alors...je fis la plus grosse connerie de ma vie....

Tout est prêt, parfaitement placé, rien, je n'avais rien oublié, que ce soit les symboles, les enduits plus ou moins difficiles à se procurer, la chèvre en sacrifice, mon sang, la formule compliquée à lire, tout avait été soigneusement préparé par mes soins. Ma concentration est optimale, mon cœur semble revivre à cette unique pensée, la revoir, enfin...
Je sais très bien qu'elle sera différente, plus froide, que son corps ne serait pas entièrement restauré, une année était passée depuis sa mort mais j'ose croire en la parfaite étanchéité de son cercueil, oui, je suis désespéré, je suis fou et m'en remet aux ténèbres, puissent-ils me rendre ma bien aimée.

- Havoc ! HAVOCCC ! Ouvresss ! Je t'en prie...Ouvres moi !

Un bruit à l'intérieur de la cabane qui lui servait de piaule, le vieux vient m'ouvrir en grognant. La pluie tombe à torrent, je suis trempé, mon regard livide croise celui de mon professeur lorsqu'il parvient enfin à m'ouvrir.

- Bon sang Matthew ! Qu'est-ce que....
- Havoc....Je tremble, blanc comme un linge, les mots peinent à sortir de ma bouche, je bafouille quelque chose en montrant ma voiture derrière moi. Un cri épouvantable en sort, le vieux m'attrape par le col et me gueule dessus, les yeux exorbités d'horreur.

- TU L'AS RAMENEE ! JE T'AVAIS PREVENU....JE T'AVAIS....

Un nouveau cri plus fort encore déchire le ciel et mes entrailles en passant. J'ai du mal à respirer, la douleur est atroce, mon visage ruisselle de larmes, je ne sais plus, je ne sais plus....
Havoc me laisse sur le pas de la porte quelques secondes et revient avec un fusil. Je réagis au quart de tour et lui bloque le passage.
- Matthew...les balles ne lui feront rien...je la replonge dans sa tombe ! Que croyais-tu faire en la ramenant hein? Tu es inexpérimenté, tu l'as raté...pauvre con!

Je le laisse passer et tombe à genoux, immobile, les yeux perdus dans le vide, je n'écoute pas le moteur de la voiture s'actionner, je n'écoute que son cris, son cris à elle qui me supplie de la garder prés de moi, je reste immobile incapable de bouger, incapable de la sauver....pardon Sheva....

Avril 2005, St Louis,

Appart' miteux, après un an passé au côté de mon professeur, j'ai enfin saisi toute la subtilité de la nécromancie, et je compte bien mettre mon don à disposition. L'argent va rentrer à flot, c'est moi qui vous le dis. Je ne suis pas un chasseur de vampire, disons plutôt que j'aide les chasseurs grâce à mon pouvoir que j'ai très vite développé, j'aide également les particuliers particulièrement riches, ceux qui aimeraient savoir où les diamants de tata Simone sont cachés etc...Je ne fais pas dans la dentelle, je suis armé, je suis doué et intraitable en affaire, les contrats louches je les règle à ma manière, n'essayez surtout pas de me doubler ça me foutrait la rage.
Dans le métier, on me nomme Mister Butterfly et quoiqu'on puisse dire, mon commerce est fleurissant.
Si je suis venu m'installer à St Louis, c'est tout naturellement à cause de la forte montée de la population vampirique entre autres. J'ai dû tout d'abord me faire un nom dans cette ville, j'ai rencontré beaucoup de monde, j'ai même hébergé cette gamine pendant quelques mois, cette petite tête blonde qui m'a rendu plus aimable que j'aurai aimé l'être. A l'époque ma carte de visite était la plus répandue dans le domaine de la nécromancie, mais il me manquait encore du savoir, je voulais tout savoir pour peut-être un jour trouver le moyen de la ramener pour de vrai à mes côtés.
J'ai quitté St Louis pour la Russie, son pays natale, l'un des endroits où la nécromancie est apparue pour la première fois, dans des temps anciens.

Cinq ans plus tard, me revoilà à St Louis, la raison de mon retour reste un mystère, nous sommes en 2010, mon nom a disparu des registres, si vous me questionnez, je répondrai simplement qu'une petite tête blonde me manquait, voilà tout...

• PSEUDO; Mitsukinouchettounetteeeeee
• ÂGE ; A vous de me le donner...
• FRÉQUENCE DE CONNEXION ; bha....le week ends surtout, sinon presque tous les jours.
• COMMENT TU NOUS A CONNUS ? ; par tous les gens que je connais d'ici...
• COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? ; Trop beau, Jared est sex en gros titre !
• MULTICOMPTE ? ; [] Oh yeah ! [X] Nope =P
• CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Keanu Reeves mes cocos
• CODE DU RÈGLEMENT ;

Spoiler:

BIENVENUE !
Je sais, je te valide vite mais c'est normal, j'ai lu ta fiche en même temps que tu la postais. D'ailleurs, j'attendais la suite avec impatience. J'ai adoré ton histoire. Triste certes, mais bien racontée et originale surtout.

Tout ça pour dire que tu es validé ! Tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer ! En espérant que tu t'y plaises.

Bienvenue ! *___* J'ai survolé ta fiche, elle m'a l'air superbe ! *___*

Bienvenue à toi =D J'espère que tu te plairas ici ♥