→ Tout commence en Écosse le territoire de mes ancêtres. Depuis des générations, mes ancêtres ont nourri cette terre de leur sang, leurs chairs et leurs savoirs. Native de Glasgow, les premiers pas et instants de ma vie ont été fait dans le manoir des McIntyre. Vieille bâtisse remplis de l'histoire de la famille avec tous les mystères qui y sont liés. Chaque pièce était liée à un souvenir, ou bien orné d'un portrait ou d'un objet appartenant à un aïeul. Certains trésors dataient de plusieurs siècles. Un véritable terrain de jeu aux aux milles merveilles pour l'enfant curieux que j'étais. D'ailleurs, la curiosité ne s'est pas effacée au fil des années, elle est toujours là me guidant chaque jour.
Au fil des premières années de ma vie, j'ai grandi dans ce lieu chargé d'histoire familiale, mais aussi en entendant et écoutant avec avidité des récits sur le surnaturel. Au départ, innocente, je croyais que ces histoires n'étaient pas vraiment réelles. Juste des légendes que l'on racontait au coin du feu. Mais plus je grandissais, plus je me rendais compte que tout était réelle. Puis j'ai compris que ma famille était spécialisée dans ce domaine du surnaturel. Cela faisait déjà de nombreuses générations qu'ils étaient membre de l'Organisation Secrète. Je connaissais l'existence de cette organisation et même si je ne comprenais pas encore son rôle et ses fonctions, je savais que c'était un secret, comme un secret de famille en quelque sorte. Le surnaturel et l'Organisation ne devaient pas être évoqué en présence d'étranger. Une règle qu'on m’inculqua rapidement. D'autant plus que vers dix ans, je découvris que j'avais un don. Alors que je me disputais et que je m'énervais contre ma mère, un de mes stylos se mit à léviter au-dessus du bureau. C'était vraiment hallucinant et impressionnant. Puis cela s'est reproduit à plusieurs reprises. Alors, mes parents m'ont expliqué que je possédais un don, la télékinésie. J'étais donc capable de bouger des objets sans les toucher, par la seule force de ma pensée. Je trouvais cela génial, et du coup je m'amusais à m’entraîner à la maison. Évidement on m'interdit d'utiliser ce pouvoir en présence d'étranger et bien sur à l'extérieur du manoir. Je comprenais malgré une certaine frustration et je tâchais de me tenir à cette décision. Ce qui je dois l'avouer n'était pas toujours évident.

Puis je grandis, ramenant des résultats plus qu'honorables de l'école. La matière où j'excellais se révélait être l'histoire. J'étais toujours avide de savoirs, de connaître la vie et l’œuvre d'un roi ou d'un pays. L'histoire était ma discipline favorite, je retenais facilement les noms et les dates, comme si c'était une jeu. Je me suis mis à étudier l'histoire de ma lignée, afin de créer moi-même mon arbre généalogique, grâce à mes propres recherches. J'ai appris encore plus de mes miens. Sans grande surprise, je me tournais vers des études d'histoire. Enchaînant un cursus avec grand plaisir à l'université de Glasgow, où je pus mener la vie d'une étudiante écossaise, loin du manoir des McIntyre. Fraîchement diplômée d'histoire, le Talamasca vient vers moi pour me recruter, comme le fut mes parents et mes grands parents avant moi. Je pris cela comme un honneur et une chose qui semblait naturelle. Quand j'avais 24 ans, je commençais donc mon noviciat. La nouvelle génération des McIntyre rejoignait les rangs de l'Organisation Secrète, rendant fière ma famille.

Une fois le noviciat accompli, je fus amenée à aller travailler à La-Nouvelle-Orléans. Ainsi je quittais mon Écosse natale, ma famille pour partir vers le nouveau continent Mon tuteur m'accompagna, ou je l'accompagnais. Enfin quoi qu'il en soit je ne partais pas seule. Malgré un léger pincement au cœur, du au fait de quitter la terre de mes ancêtres, j'étais contente de cette possibilité. De plus j’avais entendu parlé de toutes les légendes et les histoires liées à La-Nouvelle-Orléans. Du coup, je m'envolais sans regret vers la tâche qui m'attendait, j'étais alors âgée de 26 ans.

Maintenant j'ai 34 ans et je suis une ancienne de la Maison-Mère de La-Nouvelle-Orléans, où j'ai fait ma place. Depuis mon arrivée, je n'ai pas retraversé l'Atlantique pour retrouver les terres écossaises. Cela ne me manque pas, sauf parfois, quand j'ai un coup de déprime. Il m'arrive d'avoir le mal du pays, de penser à ma famille et au manoir. Alors, dans ses moments là, ils me manquent. Mais, ici, je me sens comme chez moi. Je crois que je suis tombée sous le charme de cette ville avec son histoire abondante, sa culture riche et ses habitants pleins de mystère. Je me suis fait une vie, avec des relations plus ou moins attachantes que je n'ai pas envie de quitter. Puis, au niveau du climat je suis gagnante. J'ai troqué le ciel souvent gris et froid d’Écosse, pour des températures beaucoup plus clémentes et un soleil plus présent ; ce qui n'était pas désagréable. Du coup, j'ai adopté cette ville, c'est mon nouveau chez moi et je ne suis pas prête à en partir.

Sans compter que La-Nouvelle-Orléans est une ville pleine de mystère et il y a encore tant de choses à découvrir, des histoires à écrire.

Je vous ai écrit la mienne, certes c'est une version édulcorée, mais j'espère écrire la vôtre un jour ou l'autre.