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 INSECTE •• Dimitri

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M. Rehan O'Neal
« You know I'll be your Queen »





M. Rehan O'Neal



▌A débarqué le : 08/01/2011
▌Parchemins : 1455
▌Quantité de sang disponible : 23444
▌ Code couleur : #deb887
▌Age du personnage : 39 ans
▌Rang : Kali du Pard
▌Job : Danseuse au Narcisse Enchaîné
▌Citation : « Sans ambition il n’y a pas de talent. »


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Neutre à tendance maléfique
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: INSECTE •• Dimitri   INSECTE •• Dimitri I_icon_minitimeSam 9 Fév - 1:12

Summertime Sadness
Dimitri & Rehan O'Neal

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Vide. Sans bruit, immobile et attentive au moindre son, je fixe l'absent de ma prunelle triste. Un lit, une chaise, une cravate étendue, et sur la table basse, un fond de verre au whisky. Son briquet, le cendrier. Vide. Sa valise, ses chemises évaporées, la chambre d'hôtel et mon âme, vides, vides, vides. Une énième fois, une énième nuit sans sa présence et sans chaleur. Une farandole de souvenirs sans consistance, et pas la moindre étreinte en réponse aux inquiétudes qui me tiraillent. Toujours pas là. C'est peine perdue que d'oser croire à un retour inopiné. Il est parti sans rien dire et je ne veux pas réaliser. C'est un supplice de ne pas savoir, et de se découvrir aussi faible. Toujours la même rengaine, des pensées qui s'emmêlent et des mots qui se perdent. Tu sais, je ne prends plus la peine de m'habiller. J'espère que tu vas bien, que tu sauras m'oublier. Le Mal m'habite et me ronge comme jamais. Cadavre à l'abandon, j'abdique et m'étends sur notre océan intime, devenu aussi stérile qu'un hiver sans fin. Une bougie s’éteint, et l'obscurité vomit enfin son insupportable litanie. Klaxon, radio, et cris, au loin. Talons sur le carrelage juste au dessus. Bruissement des rideaux qui frôlent les murs avec fainéantise. Tic-tac régulier du réveil qui s'éternise. Vent glacial qui s'engouffre par la fenêtre entrouverte, et se meurt au creux des draps déjà froids. Mon propre corps, brûlant d'une nature étrangère à l'humanité, ne suffit plus à retrouver cette chaleur passée. J'ai longtemps patienté dans l'espoir qu'il revienne, mais il s'est écoulé trop de nuits depuis. Mes yeux se ferment sans sommeil et la volonté s'épuise. C'est fini.

* * *

Le lendemain, dans la nuit.

La sombre ruelle s'avance paresseusement dans les tréfonds de la ville. Sous la lumière vacillante des réverbères, je suis la trace invisible des voleurs de vie. Discrétion remise à plus tard, je fais connaître ma position à chacun de mes pas, résonance des talons sur l'asphalte narquois. Métairie n'est plus qu'à quelques pas ; dans mon dos, LNO disparaît, emportant avec elle un semblant de sécurité. Cette dernière ligne franchie, plus rien ne saura me tirer d'un éventuel mauvais pas. Je le sais mais avance, en dépit des raisons qui louent le contre. C'est ma dernière chance. J'ai besoin de savoir, j'ai besoin de comprendre. Mon aimé a connu de nombreux ennemis et ces Vampires en font partie. Des Alesi, à ce qu'on raconte. Bien loin de leur tanière, ils exhibent leur soif monstrueuse à des fins ténébreuses. Ne les ai-je pas vus, par deux fois, lorgner sur mon adorable démon ? Dans cette région de la ville, les victimes se font plus aisément. Travail oblige ou non, Luciano y faisait quelques rondes et sa présence n'était pas passée inaperçue ; il avait fait allusion à ce groupe de buveurs de sang, rendus fous par son odeur délectable...
Un besoin terrible de savoir, un désir de vengeance inouï... et je me pousse jusqu'aux tréfonds de la Nuit, Lune absente et manteau de velours. A cette heure sombre, mon alliée de toujours refuse elle-même d'éclairer ma route. Et sans attendre, alors que le félin s'enfonce dans la Gueule Béante, l'étau se referme. Quatre, cinq, peut-être sept paires d'yeux luisants, entourent le Chat sans préavis. Les Vampires sont là, trop heureux de leur prise, sans doute. Alors intrigué, le plus âgé, je crois, descend nonchalamment de son toit pour faire face à son butin. Tu t'es perdu, chaton? Je l'entends penser malgré moi, et le vois surpris de mon aplomb. Rien ne saurait m'effrayer cette fois, pas même une horde de vampires sur lesquels je n'ai aucun pouvoir. Blackstone et Newrewell m'ont déjà rendu leurs comptes. A l'appel, ne manquaient plus que les italiens...

« Tu as besoin d'un renseignement, ou tu viens pour la restauration rapide ? » Coincée au beau milieu d'un cercle de psychopathes aux dents longues, j'évite soigneusement le regard du meneur mais ne flanche à aucun moment. « Devine ». Silence pesant sur nos âmes immortelles. « Je n'envisagerai même pas la 2ème option, si j'étais toi. Ta Reine a signé un traité avec le pard local, je crois. Et, je suis l'unique héritière du Nimir ». Il n'a nul besoin de savoir que je n'en fais pas partie, toutefois. « Qu'est-ce que tu veux ? On est pas là pour prendre le thé, tu vois... » « Je sais ». Nulle envie de jouer, je l'interromps sans tarder. « Je cherche un humain ». Peu coopératifs, ils s'avèrent encore moins amusants. « Vous l'avez déjà poursuivi, et il s'est échappé. Il a une odeur particulière... irrésistible. Je veux savoir si vous l'avez recroisé... ou... tué» Le mot m'écorche la gorge, chose difficile à cacher. Je ne peux l'imaginer mort, bien que l'option reste envisageable. Son départ ressemblait à un simple déplacement. La moitié de ses affaires sont toujours à l'hôtel. « Ben voyons. Pas vu depuis qu'il nous a semés ce fameux soir. Et il vaut mieux pour lui qu'il ne traîne plus dans les parages, parce que je peux te promettre qu'on ne t'attendra pas avant de le vider complètement. Il a tué deux des nôtres. » « Vous n'aviez qu'à pas l'attaquer », répliqué-je aussitôt. Remarque malvenue, qui trouve écho dans les grognements des vampires. La superficie du cercle s'amenuise de seconde en seconde, et ma main se resserre sur un flacon d'eau bénite. J'ai déjà prévu la Fin, je n'ai plus peur de rien. « Je dis la vérité, tu le sais. » Oui, je le sais ; je le sens mais n'en demeure pas moins rassurée. La disparition de l'être aimé n'est qu'un vaste mystère.

Je me retourne, prête à partir, et entre en collision avec l'un des sept. J'entrevois, par dessus son épaule, le chemin par lequel je suis venue jusque là, et planifie mon évasion avec précision. « Tu sais combien il est difficile de se procurer de la nourriture, par les temps qui courent. Puisque nous t'avons aidée, tu pourrais en faire autant. Juste une morsure, tu auras cicatrisé dans la seconde. » La requête est évidente, mais ce soir, je préférerais mourir que d'accueillir les crocs d'un Vampire. « C'est cher payé pour un renseignement ». Pourtant, sans me démonter, j'approche du plus grand et tend le cou, docilement. Une seconde pour ouvrir sa gueule béante, une seconde pour ruiner son masque de beauté grâce à la foi Humaine. Le brumisateur calme mes assaillants le temps de la transformation, et tombe avec fracas sur les irrégularités de la route. Vêtements déchirés traînent derrière moi, et le Félin profite de ces précieuses secondes pour fausser compagnie aux vampires. Je deviens douée, à ce jeu là, quoique follement téméraire. Et bondissant à travers la ville, je fuis vers Métairie, seulement poursuivie par trois d'entre eux. Sans doute les autres ont-ils renoncé à empirer les dégâts ; mais si les querelleurs parviennent à me rattraper, je ne donne pas cher de ma peau.

Zone industrielle, terrain vague, entrepôts, défilent, et les premières maisons de campagne font leur apparition. Je n'ai pas le temps de voir si oui ou non les mortels nous observent ; qu'importe, décidée à courir jusqu'à en crever, conservatrice de ma foutue dignité, je slalome entre les saules et bifurque vers Pontchartrain. L'idée du siècle, puisque m'y attend une partie de la meute, prête à partir en chasse. La demeure O'Brien n'est pas loin et les vampires n'oseront pas s'aventurer plus loin. Repoussant un poursuivant d'un vif coup de patte, je plonge vers l'avant et m'échoue au beau milieu d'une dizaine de loups, tapis dans la nuit noire. Tous crocs dehors, ils semblent plus préoccupés par notre ennemi commun que par mon irruption inopinée, s'apprêtant déjà à faire leur fête aux cadavres ambulants.

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