Enfant unique particulièrement désiré et couvé par mes parents, avoir un fils pour reprendre sa suite de faire perdurer son nom fut le comble du bonheur pour mon père, dès ma naissance, chaque information qui me parvenait fut choisie, stérilisée, traitée, mâchée, analysée avant de parvenir à mes oreilles. Même l'accès à la télévision était sous étroite surveillance. Programmes et chaînes devaient avoir l'approbation de mon cher paternel avant que je n'y ai accès. Les interdits étaient nombreux et très vite, le foyer familial devint une prison dorée. Enfant, je ne m'en rendais pas vraiment compte puisque ma mère ne manquait pas de céder au moindre de mes caprice. En grandissant, ce fut tout autre chose...
D'écoles privées de prestige, en école toujours plus réputée, mes résultats scolaires répondait toujours à l'excellence exigée par mon père. N'y voyez aucun mérite. Je n'eus jamais à fournir le moindre effort pour y parvenir. Je possédais une facilité d'enregistrement des informations peu commune. Il me suffisait de lire ou d'entendre les choses une seul fois pour qu'elles restent en mémoire. Aussi, lorsque mon père m'eut choisit une grande école de droit après le lycée, je n'eus aucun mal à y entrer. La première année, ne me fut guère plus difficile que les autres à suivre. La chose qui commença à poser problème, ce fut le milieu stérile et contrôlé dans lequel mon père me faisait évoluer. Materné au point d'étouffer, lorsqu'en 2002 l'annonce que les humains n'étaient pas "seuls" fut faite, elle me fut dissimulée soigneusement.
Devenu presque un homme, las désormais, je n'avais pas goût à grand chose et me contentait d'être ce que l'on attendait de moi : le parfait automate.
Qu'y a-t-il de plus mortel pour tout être que la grande faucheuse elle-même ? Quelle est cette chose qui tue lentement les âmes, les plongeant dans une torpeurs infinie, laissant pourtant les corps subsister de manière presque... Mécanique ? La plus vieille maladie du monde, le plus fourbe des venins... Un fléau ne faisant aucune distinction entre les classes sociales, les races, entre l'éphémère ou l'éternel. Peut importe pour lui que vous soyez simple mortel, sorcier ou bien immortel, lorsqu'il s'écoule dans vos veines, il vous détruit silencieusement de l'intérieur. Ce mal étrange existe depuis que l'homme est homme, et peut-être même bien avant. Il ne porte qu'un seul nom depuis des milliers d'années : l'Ennui.
Bientôt, celui-ci me lécha l''échine, me susurrant une fin proche, m'annonçant la venue de l'acte irréparable, de l'action irréversible. Il courrait dans mes entrailles comme un chien sur la terre. Il eut bien faillit m'avoir d'ailleurs puisque cet acte ne laissant de retour arrière possible, je le commis. Ce fut ma mère qui me découvrit inconscient dans mon bain dont l'eau était désormais aux couleurs du vin, les poignets ouverts. Si ce soir je me trouve devant vous, ce n'est pas parce qu'un goût pour la vie a empli soudainement mes lèvres, bien au contraire...Cette nuit là, je me découvrais une amie : la mort Sentir l'adrénaline monter lorsque lentement la vie quitte vos veines par vos poignets sans savoir si réellement vous trépasserez ou bien survivrez, ce fut une sensation... Indescriptible. Cette "liaison" malsaine, ce goût pour "l'ultime" valse m'amena, dès ma sortie de l'hôpital deux semaine plus tard, à fréquenter finalement ceux que certains qualifient de "mauvaises fréquentations". Je découvrais l'ivresse et les drogues qui me procuraient une sensation proche de celle que j'avais perçu lorsque j'avais attenté à mes jours. Je découvris également mon goût pour les hommes que bien sûr, je gardais sous silence.
Je brûlais la vie par les deux bouts en somme.
Mes parents furent pris au dépourvu et ne surent que faire ou bien comment réagir. Les premiers temps, mon père préféra fermer les yeux, pensant qu'il s'agissait d'une passade, d'une crise d'adolescence en retard, d'une sorte d'étape, de phase, de cap à franchir. Il finit pourtant par comprendre que ce n'était pas le cas. Bientôt, mes allés et retours dans les centres de désintoxication, dans les cellules de dégrisement, à l'hôpital, au commissariat et mes exploits ivre mort, firent du bruit. Cela entachait la si belle réputation de la famille, de son nom. Ses menaces ne servirent à rien si ce n'était qu'à me mettre en colère. J'avais toujours été plus ou moins impulsif et ce qu'il gagna en me coupant un temps les vivres, fut de ne plus avoir de mes nouvelles jusqu'à même lui faire ignorer si j'étais ou non encore en vie, si bien que mort d'inquiétude, il se remit à m'apporter un soutien financier sans que je le lui demande. Néanmoins, il n'abandonnait pas pour autant son idée de me faire rentrer dans ce qu'il nommait, le droit chemin.
Dans le milieux où j'évoluais désormais, j'entendis parler des "autres", ceux que mon père avait veillé à ce que je n'entende parler de leur existence : les vampires, lycans, sorciers et autres "créatures" dépassant de loin ce que mon imagination était capable de "créer". Choses auxquelles je ne crus naturellement pas les premiers temps, mais finalement, ma curiosité l'emporta. Un "groupe" fut évoqué plus que les autres. Je voulais "voir" par moi-même. Je quittais alors mon pays natal pour me rendre "sur place", au plutôt, au plus près de ceux dont j'avais entendu parler. À destination, les premiers jours me parurent être une éternité, rien ne se passait. Si je m'étais trouvé un logement très rapidement, en revanche, trouver l'objet de ma convoitise fut une toute autre paire de manche. Ce ne fut qu'au hasard que je dû ma première rencontre.
Cette nuit-là, j'allais trouver comme d'habitude mon dealer pour obtenir mes doses journalière, lorsque je fus "happé" par une ombre. J'ignore pourquoi cet homme me choisit ou bien quel fut son nom, mais lorsque ses crocs pénétrèrent ma chaire, que je sentis ma vie m'échapper à chaque gorgée de mon sang dont il s'abreuvait, je retrouvait cette même sensation que j'avais connu quelques années plus tôt, le plaisir en sus, lorsque j'avais attenté à mes jours. Ce fut là ma première rencontre avec un vampire...
Mon passage du mythe à la réalité en quelque sorte puisque la différence entre savoir, vivre et voir était bien grande. Plus encore que je ne l'aurais cru alors.
Je cherchais alors chaque soir à retrouver cette sensation, allant parfois jusqu'à donner mon corps à ces "hommes", simplement pour valser encore avec la mort, pour la caresser, la frôler des doigts, sans pour autant l'embrasser. J'en voulais toujours plus, toujours plus longtemps...
Mon père qui avait toujours refusé de me dévoiler l'existence de ces êtres surnaturels, de ceux qu'il nommait "créatures" et les détestait tant, allant même jusqu'à les haïr, en me les faisant ignorer, m'avait finalement poussé près d'eux, dans leur bras et leurs draps, sans le vouloir. Ses tentatives pour m'en sortir furent aussi vaines que nombreuses. Car malgré la distance, il avait continué de garder un oeil sur mes agissements. Aujourd'hui encore, il aspire à me ramener près de lui, à laver son nom... Mais il ne connut que des échecs dans sa quête ne parvenant qu'à me faire le fuir.
Je continuais donc à rechercher cette sensation au travers des morsures que je parvenais à avoir des vampires que je croisais. Malgré cette envie, qui devenait presque un besoin de me faire mordre pour rencontrer encore la faucheuse sans pour autant la rejoindre, je m'arrangeais toujours pour ne provoquer de morsure que par ceux pour lesquels je pouvais éprouver du désire... Mon physique fragile, ma peau claire plaisait. Un visage fin pour un regard obscur et une chevelure guère plus claire m'aida plus d'une fois à user de mes charmes pour obtenir ce que je voulais. D'ailleurs, ma finesse générale et ma taille - petite pour un homme - étaient sans aucun doute des atouts pour moi.
Et puis vint cette "rencontre", ce vampire. Si n'importe quelle morsure pouvait me mener à l'extase, me conduire à cette superbe valse avec la faucheuses, dès lors que lui s'abreuva une fois de mon sang, je ne cherchais plus que les siennes, les autres m'étant bien fades à côté. Ne me souciant pas de l'agacer ou non, je pris pour habitude de le suivre lorsque je le croisais. J'ignore aujourd'hui pourquoi il me trouble autant, pourquoi je cherche sa présence et à dire vrai, je ne cherche pas non plus à savoir, préférant y aller avec mes gros sabots plutôt que de privilégier la douceur.
Malgré mon jeune âge et mon apparence souvent chétive, je n'avais pas froid aux yeux puisqu'en moins de temps qu'il en faut pour le dire, le vampire pourrait me chasser d'un simple revers de la main. Mon impulsivité, mon air extraverti et mes colères soudaines viennent peut-être justement de ma jeunesse.
Aujourd'hui encore d'ailleurs je "pourchasse" ce vampire, tout en me donnant à d'autre parfois, lorsque le désire d'une nouvelle valse devient trop forte. J'erre souvent, perdu et perturbé, lorsque je ne suis pas dans un coin à boire ou bien à prendre d'autre substances plus ou moins douteuses. Peur de finir un jour par y passer ? Jamais. Si je ne me montrais pas optimiste, comment pourrais-je avancer dans ce milieu que j'ai choisi ? J'espère juste comprendre un jour pourquoi je traque celui qui occupe bien souvent mes pensées...
Tell me your secrets
Dernière édition par Mérick Adrian Harrows le Jeu 22 Juil - 21:18, édité 1 fois
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Jeu 22 Juil - 17:01
Encore une fois : bienvenue !
J'ai enfin lu ta fiche ! XD Très bien écrite et très intéressante <3 Khelliam avait proposé que tu change ta nationalité pour qu'il y ai moins d'européens dans ses PVs, mais moi ça ne me dérange pas XD
Je déclare donc que tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer, félicitation
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Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Jeu 22 Juil - 20:38
Mérick Adrian Harrows a écrit:
Merci beaucoup ! Et merci pour les compliments !
La Hollande et le Hashich ça colle bien a Merick *sors*
J'ai modifié la date de naissance par rapport à la date du forum pour qu'il garde ses 24 ans^^
Bienvenue (aa)
Okay, je te laisse ta nationalité xD
Euh par contre pour la date de naissance, je ne comprends pas... Pourquoi la changer ? °° On est toujours en 2010, c'est la date de la révélation qui a changé, pas celle d'aujourd'hui.
Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Ven 23 Juil - 0:20
Ah d'accord xD Tu sais que tu as fait réfléchir mon cerveau fatigué là ? *out* Avec 3h de sommeil, je comprenais plus rien et là ça va mieux d'un coup =3
*devrait sûrement dormir xD*
Bon en tout cas, ça y est tu peux jouer *-* N'embête pas trop les gens, hein (Pourquoi, j'ai du mal à croire que tu ne le feras pas ? xD)
PS - Y manquait ton "ça y estttttttttt! J'ai finiiiiiiiiiiiiiiiiii" *out*
Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Ven 23 Juil - 8:51
Oui, viens dormir.. Viens *sors*
Pourquoi j'embêterai du monde, je suis un ange moi ?
Bein non, je t'ai dit ne pas être un dérouleur de PQ alors je l'ai pas mis XD Mais si tu veux, je peux te tatouer ça, si tôt que tu m'auras laissé te toiletter le poil mon Loulou *sors*
Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Ven 23 Juil - 12:56
Tu veux que je vienne dormir où là exactement ? °°
Pourquoi ? Je te laisse deviner monsieur-je-suis-un-ange xD J'y crois pas une seconde petit chewing gum (aa)
Rhooo mais je l'attendais moi Et puis à force de nier le fait d'être un dérouleur de PQ, je vais finir par croire que t'en es un *sbaf* Tu me tatoueras rien du tout °° Et tu ne me toiletteras pas non plus. Trouve-toi un chien, laisse le loup tranquille .___.
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Sujet: Re: Mérick Adrian Harrows [Terminé] Ven 23 Juil - 15:23
*mord la main d'Asher*
Pour le noeud rose, je tuerai quiconque me posera ça sur la tête (ou quelque soit l'endroit d'ailleurs...) Et Asher, si tu m'appelles encore comme ça, je fais sécher tes bijoux de famille au soleil (aa)
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