2012. Nouvelle Orléans.
Frêle, anxieuse, d'aspect fragile, les jambes rabattus contre son corps, la jeune adolescente était assise sur une somptueuse chaise d'osier, actuellement situé au premier étage d'un Starbuck, sirotant allégrement un milkshake fraise/banane au goût savoureux, les yeux agrandies par la surprise. Les rires envahissaient l'espace dans lequel se situait le petit groupe d'adolescents, dont Dhanya faisait désormais partie. Elle avait su se faire violence quitter sa chambre qui l'étouffait (A vrai dire écouté les conseils de sa mère qui l’encourageait vivement à aller se lier avec les quelques jeunes qui l'avaient convié à cette visite en ville) pour se promener dans les rues de sa... nouvelle ville ? Sa nouvelle ville ?

Le monceau de papier éparpillé sur la charmante petite table de verre et en fer forgé de la véranda, était censé leur obtenir la nationalité américaine, Dhanya y avait un coup d’œil avant de les reposer, bientôt elles couperaient définitivement les ponts avec leur ancienne vie. D'un geste peu leste, mais au contraire presque gracieux et distingué, hérité de sa mère sans doute, la jeune demoiselle sortit son portable, une masse légère, fine, compacte. Le dernier modèle, privilège d'être la fille à son père. Un cadeau de prix. En en à peine quelques secondes, elle pianota sur le clavier un message court, mais concis. Et ce dans un seul but : pour rassurer sa mère sur sa présence à l'extérieur de sa maison.

Elle était partie en coup de vent, et si sa mère était au courant d'un possible sortie en ville, elle ne lui avait précisé l'heure et le lieu de la réunion, ainsi elle ne sera pas surprise de la voir absente de la maison. Si la jeune femme était en pleine période "adolescente", rejet de l'autorité et on en passe... elle gardait et garderait une relation privilégiée avec sa mère, surement dû à une vie entière, à se reposer l'une sur l'autre, se soutenir mutuellement. De plus, elle était le seul lien qui subsistait avec son ancienne vie. Même si désormais, elle tâcherait de perdre l'habitude qu'elle avait pris depuis son arrivée, à chuchoter avec sa mère en hindi, omettant le regard des quelques proches de son père. Elle préférait y consacrer ses soirées, lors desquelles sa mère et elle tentaient d'évoquer les quelques souvenirs heureux qui leur subsistaient de leur vie en Inde. A vrai dire à part la présence de sa mère, les seules choses qui lui restaient était quelque brochures écornées piochées sur un étalage de l'aéroport de New-Delhi, quelques vêtements en coton colorés ou grisâtres achetés dans une petite boutique de la capitale indienne. Leurs touchers doux lui rappelait bien le moment où elle les avaient acquis. Un après midi ensoleillé passer à paresser au soleil, au bord d'un petit bassin, à proximité d'un ancien temple, avec quelques amies.
Et des petites bricoles en tout genre (Pièces de cuivre, fleurs séchées à compléter pour son herbier ou autre.). Les deux femmes s'étaient contentées du strict minimum après tout.

Peut-être jeune, mais avec du caractère, la jeune fille avait tout d'abord été inquiète. Quitter le pays qu'elle avait toujours connu ? Qui plus est pour rejoindre une nouvelle meute ? La vie à la Nouvelle Orléans était si différente, mais Dhanya ne comptait rien laisser paraitre à son nouvel entourage. Son père avait insisté pour l'inscrire dans le lycée du coin et la jeune adolescente suivait les cours comme chaque jeune de la ville. Elle passait ses soirées, à bouquiner et à commencer un nouveau petit carnet où elle inscrivait ses observations. Elle étudiait aussi soigneusement la sorcellerie, toujours sous l'égide de sa mère.




2002. New-Delhi.
"Reviens !" La fillette riait allégrement, ses pas retentissaient dans la petite cour intérieure. "Granny, regarde-moi" La gamine sauta par dessus un pot en terre avant de manquer de tomber. Elle se rattrapa et leva ses bras minces dans les airs, avec une exclamation de joie dans la bouche. "Maman, maman." La vieille femme, assise dans un coin de la cour, étant en train d'observer le spectacle avec amusement, éclata de rire alors que sa mère arriva à sa hauteur et la gronda gentiment, mais fermement. Elle se sentit coupable, sa mère était déjà assez inquiète comme cela. Elle piqua du nez, toute honteuse, avant de prendre la main de sa mère et de lui sourire. Issu d’une histoire d’une nuit, la petite Dhanya était né dans un climat tendu. N’ayant jamais connu son père, fille d’une lycanthrope, transformée suite à une agression qui lui fit perdre son enfant, fait dont Dhanya n'avait jamais eu connaissance. Alisha avait élevé sa fille, seule et lui avait donné toute son affection, alors que son appartenance à la meute de New Delhi lui apportait plus de problème qu'elle ne n'en résolvait.

Dhanya n'a jamais posé de questions sur ses origines, seule sa mère était pour elle sa seule et réelle famille. Du moins, ne prit-elle d'initiatives que pendant un temps seulement. Curieuse de n'avoir jamais entendu parler de son père, elle n'osa tout d'abord posé la question à sa mère. Toute honteuse et timide, de devoir briser un tel tabou. Femme qu'elle admirait, mais qui n'avait jamais prononcé mot sur les origines de sa jeune fille. Un étranger certes c'est tout ce qu'elle savait sur lui, aucun autre indice. Bien entendu, Alisha avait bien du en parler à sa fille, elle savait bien qu'elle ne ressemblait pas la teint à sa mère. Pourtant, ses yeux, son regard, et la farouche lueur qui brillait dans le regard de la petite ne pouvait laisser de secret sur ses origines. Jeune, elle imaginait à quoi il pouvait ressembler, sa mère n'avait quand à elle aucune photo et l'imagination fertile de la petite fille travaillait sans cesse, tachant de se créer un héros, une quelconque figure paternelle. Qui certes ne lui manqua que peu pendant toutes ses années, du moins, elle n'osa jamais parler de ses inquiétudes, et toute l'affection de sa mère suffit bien pour deux.

Peut-être un aventurier ? Les rêves de Dhanya étaient peuplés des histoires fantasques piochés dans les nombreux ouvrages de sa mère. Ou bien un espion ? Secrètement en mission pour les services secrets ? Parcourant les rues de New Delhi quand sa mère avait le dos tourné, elle allait courir les rues, espérant apercevoir son père dans chaque visage d'étranger qu'elle pouvait voir. La vie était confortable, Alisha était issue d'une famille, qui sans être particulièrement aisée, profita pendant la jeunesse de cette dernière d'un certain statut au sein de la société indienne. Dhanya n'avait jamais eu de nouvelles par rapport aux membres de sa famille, et elle n'avait jamais cherché plus à en savoir. Le seul lien était une vieille femme qui rendit pendant quelques temps visites à la petite famille, avant de définitivement s’installer à la campagne, sans ne plus avoir aucune nouvelle. La petite maison familiale dans laquelle elles habitaient, seules, et avaient donc pour unique visite la vieille femme, une arrière grande tante d'Alisha. Leur demeure était ancienne, mais n'était pas dénuée d'un certain charme. On pouvait se cacher dans les coins et les recoins de la bâtisse sans aucun problème, passer de chambre en chambre et admirer les alcôves, l'architecture de la bâtisse, semblable à celle d'un ancien temple. La vieille dame au service de la petite famille avait toujours un petit mot gentil à l'égard de la fillette. Encore aujourd'hui, Dhanya peut sentir les odeurs enivrantes des fleurs du petit jardin, voir le lierre qui grimpait le long des murs, et le chat qui se promenait parfois dans le quartier. Dhanya fut protéger tout au long de son enfance et sa mère ne la laissa pas dans l'obscurité, elle connaissait de loin seulement la meute, celle qui inquiétait tant sa mère, les lycanthropes et autres.




Aujourd'hui. Nouvelle-Orleans.
"Dhanya" Écarquillant les yeux, elle se rendit compte qu'elle s'était laissé aller à divers rêveries. Elle sourit en retour au sourire chaleureux que lui adressait l'un de ses camarades. Sympathiques à eux, d'avoir accepter la petite nouvelle lors d'une sortie en ville. Elle repris un gorgée de sa boisson, avant de piquer du nez sur son portable. Pas encore de réponse.


"Fait attention, Dhanya" Sa mère lui sourit, elle griffonna quelques mots sur un papier blanc, d'une plume légère, au bout de laquelle perla une légère goutte d'encre, sur le support vide de toutes écritures. "La formule... mmm" La petite de 11 ans leva les yeux vers le ciel, puis écrit à toute vitesse. "Finit !" Cria-t-elle avec joie. Sa mère prit le papier et le lut, un air sérieux d'appréhension se peint sur son visage. Elle acquiesça. "Tu sais Dhanya, tu dois prendre cette enseignement au sérieux." La petite hocha la tête vigoureusement. "Je suis fière de toi." Une mini sorcière. Enfin façon de parler car de jour en jour, Dhanya grandissait pour atteindre une taille acceptable. Elle lissa avec soin son uniforme d'école. Elle était certainement fière de pouvoir un jour devenir comme sa mère, apprendre la magie, les arcanes et les sortilèges, mais elle était un peu triste de ne pouvoir partager ses secrets avec quelqu'un de son âge. Ou même connaitre quelqu'un comme elle. Rassure-toi, Dhanya. Comment pouvait-t-elle alors que sa mère était si anxieuse. Elle s'éloignait petite à petit des quelques amis qu'elle fréquentait, mais finalement, elle finit par être comme toute fille de son âge, nul n'aurait pu distingué quelque chose à son sujet.

Mais sa famille serait toujours là pour elle. Sorcières de mère en fille, elle avait eu la chance inouïe de pouvoir être accepté dans le petit quartier, ainsi que par certains voisins. Granny, la grand mère sympathique, du moins la considérait-t-elle ainsi était la grand tante de la petite qui resta là pendant quelques temps avant de repartir. Elle ne resta que quelques temps, sans véritablement habiter là, plus pour aider quelques temps Alisha avant de repartir. Agréable à vivre, curieuse, la jeune fille l'aidait dans les fabrications de tenture à l'odeur lourde et acre, et aux confections d'onguents, de parfums ou bien d'objet ressemblant à de l'osier. Seul membre de la famille d'Alisha qu'elles fréquentaient finalement. Aussi sorcière, ses connaissances étaient impressionnantes et quand Alisha était appelé par la meute, elle acceptait de faire classe à la gamine. Et puis les deux, la mère et la fille se retrouvèrent seule. Alisha n'avait d'yeux que pour sa fille et Dhanya que pour sa mère. Elle savait bien que celle-ci était souvent anxieuse, quand elle rentrait à la maison, et pourtant elle ne voulait rien laisser transparaitre. La jeune femme éleva sa fille toute seule.

Dhanya ,quant à elle, comme toute petite indienne, elle se rendait à l'école depuis ses 7 ans. Elle se vêtit d'un uniforme sérieux et se rendait chaque matin à l'école, seule depuis quelques années. Elle suivait avec attention les cours, si les professeurs pouvaient lui reprocher quelque chose c'était sa tendance à rêvasser. Elle grandie tranquillement, suivant soigneusement le chemin que sa mère et que le destin avait tracé pour elle, sans se douter que leur chemin les mèneraient bientôt à la Nouvelle Orléans.

15 ans, et Dhanya était déjà une adolescente épanouie. Elle connaissait les rues de la partie de la ville où elles habitaient comme sa poche. Ses trajets consistaient à l'aller retour entre son école et la maison, et Alisha avait pris toutes les précautions nécessaires. Si la jeune fille n'était pas totalement insouciante à l'égard de leur situation, elle connaissait que peu les menaces qui pesaient sur sa tête. Parfois, quelques rencontres avec des étrangers à l'air si familier pourtant, ne permettaient jamais à cette atmosphère de malaise de se dissiper de l'environnement des Gadhavi. C'est un jour, en rentrant de l'école qu'elle percuta un individu, à l'air étrange, le regard mauvais."Ma..." L'homme la regarda, une lueur dans le regard qui en disait long sur ses attentions, sa mère lui parvint, et regarda d'un air mauvais le personnage. Un autre vint sonner à leur porte. Menaces sur menaces, assise sur son fauteuil feuilletant un ouvrage, elle vit bien les visites de sa mère. La fuite était inutile. Sa mère prépara avec soin leur départ, rien ne pu indiquer aux autres son attention. La jeune fille fourra quelques affaires dans une valise, sa mère lui pris la main, mais elles se firent rattrapé par une voiture.


"Nous partons." Dhanya avait bien vu le teint pâle de sa mère, son malaise, l'anxiété dans son regard bien qu'elle tachait de dissimuler son inquiétude à sa jeune fille. Elle partait, quittait l'Inde. La jeune adolescente n'y avait pas tout de suite cru. Partir ? Quitter leur vie ? Ses yeux se porta sur les murs, les différents cadres, dessins et autres qui décoraient la maison, le petit salon du rez-de-chaussé. Pourtant, sans un mot, l'adolescent leva les yeux de son ouvrage et sourit à sa mère. Elle voyait bien que la lycanthrope tentait d'échapper à quelque chose, quelque chose mais... Les mots n’osèrent passer les lèvres de la jeune fille. Pourtant une certitude ne la quittait pas; la meute, ces individus, homme ou femme que Dhanya n'avait côtoyer que de loin, grâce aux soins pris par sa mère. Ils n'y étaient surement pas étranger. Quelques souvenirs lui revint en mémoire, des moments furtifs surpris par la gamine, conversations téléphoniques, et la regard de sa mère, si anxieux. Cette dernière n'avait jamais caché à la jeune fille sa nature, bien que la gamine l'avait d'une certaine façon... disons deviné. Alisha avait pris soin de révéler peu de chose à sa fille, et Dhanya comprenait parfaitement. C'était dans le but de la protéger. Elle cligna doucement des yeux, se ramenant à la réalité, se tirant de ses rêveries. Pourtant, pour ne pas inquiéter sa mère, elle ne prononça mot. Les États-Unis. Dhanya avait été partagé, traversé brutalement par divers sentiments, nouveaux ou anciens, quand sa mère lui annonça leur destination. Un nouveau pays, un nouveau continent, dans le but de leur échapper à eux. Quand Dhanya entendit pour la première fois parler sa mère de rejoindre son père biologique à la Nouvelle Orléans, l'adolescente cru tout d'abord à une plaisanterie avant de se rassener. Sa mère était on ne peut plus sérieuse sur ses intentions, qu'elle mettrait presque immédiatement à exécution.

Avec soin, la jeune fille glissa dans quelques sacs, sans pour autant s’encombrer les objets qui lui étaient le plus chère. Le taxi appelé une heure auparavant arriva en grand bruit dans l'allée et sans perdre un instant, Dhanya jeta un coup d’œil à sa chambre avant que sa mère ne l’appela à grand bruit. Elle dégringola les escaliers, après avoir jeter un dernier coup d’œil à la porte d'entrée, elle s'engouffra dans le taxi, essayant une dernière fois de pouvoir capter les senteurs qui s'échappaient du petit jardin. Puis la portière claqua brutalement et le moteur s'emballa avant que le chauffeur n'écrase la pédale de l'accélérateur. Se tordant le cou, Dhanya tenta d'apercevoir la petite bâtisse jusqu'au dernier moment.

"Les passagers en direction de la Nou..." L'aéroport impressionna véritablement Dhanya, c'était la première fois qu'elle y mettait les pieds, du moins dans l'attention de partir et de ne plus revenir, et c'était la toute première fois qu'elle prenait l'avion. Excitée, elle questionna les quelques hôtesses de l'air, sur leur voyage, qu'est-ce que cela faisait de prendre l'avion etc... ? Les billets en main, leur passeport dans l'autre elles embarquèrent finalement. Après de nombreuses heures de voyage et une escale, elles atterrirent finalement à l'aéroport de la Nouvelle-Orléans. Qui lui semblait plus petit que celui de New-Delhi. Sa mère lui tenait fermement la main, comme une petite fille, mais elle avait surtout l'impression que ce geste la rassurait. Après tout, elles étaient désormais seules, mais si elles l'avaient toujours été, elles le seraient désormais sur un autre continent. Une adresse rédigée sur une petite feuille de calepin déchiré, voilà ce qui leur indiqueraient l'endroit où se rendre. La jeune fille était un peu effrayé d'aller rendre visite à cet homme qui ne connaissait sans doute même pas son existence, mais elle avait hâté de voir à quoi il ressemblait après tout. On les déposa devant une maison, Dhanya suivi sa mère de près avant qu'elle ne sonna à la porte. En cet instant, le temps sembla suspendre son cours.

Étrangement l'homme accepta leur présence, rien n'aurait pu préparer la jeune fille et sa mère a une nouvelle vie à la Nouvelle Orléans. Mais cet homme effraya la jeune indienne, souvent excédé, brutal envers les autres, hurlant et pouvant montrer quelques gestes violents envers les autres. Pourtant, au fur et à mesure la curiosité l’emportât et la jeune fille finit par accorder un sourire à son père. La peur s'est évanouie, car elle voit bien que sa mère et elle tienne une certaine place pour lui, et qu'il ne portera jamais la main sur elles. Peut être est-ce pour se prouver quelque chose qu'elle agit en fonction de son nouveau rang, ce qui fait parfois doucement sourire sa mère.


Nez collé à son téléphone portable, triant d'une main habile les nombreux messages reçus, elle percuta brutalement un individu. "Mademoiselle..." Son visage s'empourpra. Pour cette sortie, elle avait nettement désobéit à son père, en vadrouillant seule en ville. Reniant, la sécurité qui était apportée au couple dominant et à leurs rejetons. Comme une gamine prise la main dans le sac, elle piqua du nez vers ses chaussures. Elle trouvait, au fond d'elle, ces précautions non nécessaires, après une vie à avoir passé son temps à être prudente, elle était heureuse de gouter à une apparente liberté, qui n'était sans aucun doute que poudre aux yeux. Nullement adolescente à jouer la sale gamine, toujours sage et tachant d’obéir aux ordres. Parfois silencieuse, mais souvent pipelette, Dhanya est l'adolescente typique, sans pour autant piquer des crises. Réaliste elle avait toujours obéit à sa mère, l'une, si ce n'est la seule personne qui a véritablement de l'importance dans sa vie, avec maintenant son père, bien qu'elle avait toujours du mal à le cerner véritablement. Au moins, Dhanya était une adolescente agréable à vivre, toujours calme, discrète, sauf quand elle était déterminée à avoir quelque chose. A coup de petits présents, son père tachait de lui montrer son affection et cela lui plaisait beaucoup. Si cet homme l'avait effrayé de prime abord, elle avait fini par le considérer véritablement comme son père, plus qu'à travers les liens de sang seuls qui les unit et désormais fière d'être la fille du couple dominant, elle s'était mise à piquer quelques légères crises d'anxiété. Tentant de fuir quelque chose, elle s'était soudain mis à se rasséréner la situation dans laquelle elle se trouvait. Et si elle ne se transformait à la prochaine pleine lune ? Inquiète, elle en avait parlé un peu à sa mère, une fois discrètement, mais sans oser trop l'inquiéter.


Frivole, rêveuse, attachante et curieuse. Les membres de la meute s’attachèrent facilement à la petite. Touche à tout, mettant son nez dans les affaires des autres, posant nombre questions, elle avait pourtant touché la plupart des gens qu'elle avait rencontré. Et puis elle était la fille de l'Ulfric et sa mère était devenu Lupa. Maladroitement, consciente de sa nouvelle position de fille unique, qui plus est, elle tentait de jouer les princesses, sans se rendre compte véritablement de la place et du rôle de son père. Désormais, si elle n'avait pas encore la nationalité américaine, ses journées se partageaient entres le lycée, et des après-midis à bouquiner ou coller à son portable dans la véranda, à profiter du beau temps. "Maman" La jeune fille sourit, une journée comme les autres, dans une nouvelle vie.