7 ANS

« Où étais-tu? Es-tu au courant de l’heure qu’il est? », murmure-t-elle entre ses dents serrées.
« Oui.. Et alors? », fait-il d’une nonchalance et d’une indifférence irritante.
« Alors où étais-tu?! Que faisais-tu?! Bordel, j’étais inquiète! » elle marque une pause, renifle son mari avant de reculer, ses traits crispés par le dégoût, couvrant sa bouche du revers de sa main « Et tu pues le Brandy.. »
« Oh la ferme, veux-tu? Tu ne sais faire que ça, chialer! Ne fais pas ci, ne fais pas ça, fais plutôt ci, fait plutôt ça! » fait-il d’une voix moqueuse. « Ne te demande pas pourquoi je reviens à une telle heure tous les soirs! », s’énerve-t-il enfin.
« Eh! Baisse le ton! Au cas où tu aurais oublié, tu as un fils qui dort encore! »
« Je m’en fout complètement! Je dirai ce que – »
Elle l’interrompt en lui accordant une gifle digne de ce nom. « Que tu te fiches de moi, j’en ai rien à cirer… Très franchement, ça m’arrange. Mais de lui? … » elle hoche négativement la tête « C’est la goutte de trop »
La rage bouillait à l’intérieur de son corps joufflu au point de l’agripper et la coller violemment contre le mur. Alors qu’il s’apprêtait à rétorquer pour la énième fois, il lâche prise de sa femme. Il lâche prise et plaque sa main au niveau de son cœur, ayant peine à respirer… Asphyxié. Il a l’impression que son cœur s’arrête tranquillement au point de l’asphyxier.. Au point où le simple fait de respirer demande toute l’énergie possible et imaginable. Sous le regard horrifié de sa femme, Avery Wildworth venait de perdre la vie. Sous le regard hargneux de son fils, Avery Wilworth n’est plus.
« Noah? » demande-t-elle, la surprise de le voir spectateur d’une telle scène se mêle à la culpabilité. « Noah, viens-là », elle le serre contre elle, l’entourant d’une étreinte protectrice. Quant à lui, le gamin entoure sa mère de ses fins bras, fermant les yeux au contact de sa tête contre son cœur battant à la chamade. « Pardonne-moi, je n’ai jamais voulu que tu assistes à une telle scène… » Ils demeurent enlacés pendant quelques minutes avant de reculer, de prendre le visage indifférent de son fils entre ses deux mains et de sourire faiblement, malgré qu’elle sait pertinemment ce qui vient tout juste de se produire.. « On monte à ta chambre, d’accord? On s’occupera de lui » fait-elle en désignant monsieur Wildworth d’un mouvement de tête « plus tard… »

« Alors… Si je comprends bien… Tu.. Tu as.. » elle marque une pause, serrant les dents légèrement « Tué… ton père? » dit-elle plus comme une affirmation qu’une réelle question. Noah, assis sur son lit aux côtés de sa mère, hoche positivement la tête. « Et… Comment? » ose-t-elle demander. Betty Wildworth est au courant des pouvoirs de son fils… Après tout, elle vient d’une importante lignée de sorciers où la magie y joue un rôle prépondérant. Toutefois, en mariant Avery Wildworth, elle a pris la décision de tourner le dos à sa famille, tourner le dos à la magie, à qui elle est, et tenter d’avoir une vie dite « normale », sachant que la « normalité » de l’un peut être l’anormalité de l’autre. Jamais est-ce qu’elle aurait voulu une telle vie pour son Noah… Jamais est-ce qu’elle aurait voulu qu’il se fasse engloutir par les ténèbres de ce monde surnaturel. Hélas, même nos plus grands efforts peuvent être vains… Le voilà, assis à ses côtés, ne ressentant le moindre remords face à ses actes. Elle peut même lire en son regard une lueur de satisfaction... Chose qui l'effraie davantage. « Je ne sais pas… Je ne peux pas l’expliquer… Mais je pouvais l’entendre. » il lève les yeux vers sa mère « Son cœur. » il marque une pause, prenant une grande inspiration. « Et… Il battait de plus en plus vite… Parce que je l’ai voulu. »

Inutile de préciser que Noah et son père n'entretenaient pas une belle relation. Très franchement, c'est à peine s'ils faisaient attention à la présence de l'autre lorsqu'ils se trouvaient dans la même pièce. Le seul échange qu'ils se sont fait - mis à part les nombreux piques lancés par-ci et par là - fut lorsque Noah jouait quelques morceaux de piano. Il réalisa que, malgré tout, son père était capable de complimenter les autres. Rarement, certes, mais il était capable de reconnaître le talent de son fils... Mais il faut bien plus que quelques compliments afin de flatter l'égo endommagé de Noah...

Soudain, le gamin colle ses deux mains sur ses tempes, vue qui fait monter l'inquiétude de Betty en flèche. Le visage de Noah se crispe de douleur alors qu'il blêmit, ne pouvant plus se tenir assis. Désormais allongé sur son lit, il ne peut s'empêcher de hurler de douleurs, de tenir sa tête du plus fort qu'il peut afin de calmer cette soudaine migraine qui s'empare de lui. Il se sent terriblement faible, comme si, malgré sa volonté, son corps refuse toute coopération motrice. D'ailleurs, s'il devait expliquer comment il se sent, là, maintenant... Il dirait fort probablement que trois éléphants, les uns par-dessus les autres, sont allongés sur son corps et font une pause café. La douleur au niveau de son crâne se faiblit, mais cette sensation d'être cloué sur son lit persiste sous le regard désorienté de sa mère. Tentant de dissimuler sa panique, Betty se sent incroyablement... Impuissante. Mais une chose est sûre... « Plus. Jamais. Tu m'as compris? », elle marque une pause, le forçant à la regarder. « Noah Ezekiel Wildworth, je t'interdis d'utiliser ces pouvoirs dorénavant. »

16 ANS

« Noah.. Pssst..! Noah! »
Fronçant légèrement les sourcils, Noah tourne la tête vers l’un de ses camarades de classe, Maël, qui lui tend subtilement une note. Il l’ouvre subtilement, et découvre un « J’ai vraiment apprécié la soirée d’hier =) » inscrit d’une calligraphie étonnement facile à lire venant d’un garçon. Un léger sourire anime ses fines lèvres alors qu’il replie la feuille, celle-ci émettant un son qui stoppe les explications de l’enseignante. Celle-ci, profondément irritée visiblement, croise les bras et arque un sourcils. « Monsieur Wildworth? » … Mince. Grillé. Noah lève ses perles noisettes sur l’enseignante… « Veuillez faire part de cette petite note à toute la classe… » et, accessoirement, avouer à l’entièreté de cette même classe que toi et Maël Andrews avez partagés un baiser hier soir! Allez, avoue à la classe que tu es homosexuel, Noah! Ah et, tant qu’on y est, tuons, non.. plutôt massacrons ta vie sociale en plaquant une cible sur ton dos. Ouais, parce que des énormes singes écervelés comme Preston Callaway, celui qui te regarde à présent avec moquerie, se feront un plaisir de se foutre de ta gueule pour le reste de ta vie. « Ça va aller.. » dit-il, croisant les bras. « Ah, Noah!... Ne nous excluez pas, quand même.. » « Ouais! Ne nous excluez pas! », répète Preston sur un ton de voix provocateur. Noah roule les yeux, exaspéré… Morne, il ouvre la note et, avant même qu’il ait la chance de la lire, ce même Preston la lui ôte des mains. Crétin. « J’ai vraiment apprécié la soirée d’hier… Avec un bonhomme sourire… Awwwhhhh! », la classe entière s’anime d’un grondement de rires sonores. Rires qui se font calmer par l’enseignante. Adieu vie « normale ». Quoiqu'elle n'était jamais réellement normale à la base..

« N’oubliez pas! Demain, nous nous préparerons pour les examens finaux!... Soyez à l’heure. » Rapidement, Noah plie ses livres, amasse ses feuilles et se dirige vers la sortie. Juste au moment où il allait se la sauver douce, on l’interpelle. « Wildworth! » c’était trop beau pour être vrai. Noah s’immobilise, poussant un profond soupire d’exaspération. Il se tourne face à son interlocuteur, complètement désillusionné par sa stature et son niveau hiérarchique dans la table de popularité. « Alors, comme ça, tu traînes avec le gay de l’école? » « Qu’est-ce que ça peut te faire, Callaway? T’es jaloux, peut-être? Tu aurais aimé que ce soit toi? » lance-t-il d’une indifférence qui cache une colère ruminante. « Qu’est-ce que t’essaies de dire, hein?! Que j’suis gay?! » Noah hausse les épaules, le regard fixé dans celui de son vis-à-vis. « C’est à toi de me le dire… Tu sais ce qu’on dit sur les gens qui se moquent de ce genre de situations. Peut-être qu’il y a quelque chose que tu nous caches, Preston… Une homosexualité latente, peut-être?... » le visage du dit Preston ne se tarde pas d’être peint d’un rouge vif. Soudain, il empoigne Noah par le collet, le collant brusquement contre l’une des rangées de casiers. « Sale p’tite merde! S’il y a bel et bien un gay entre nous c’est bien toi! », maintenu contre les casiers, Noah fronce les sourcils, dardant son regard dans celui de son interlocuteur. « Je t’avertis, Preston.. tu ne veux pas faire ça.. » « Sinon quoi? » siffle-t-il entre ses dents serrées, la rage pouvant se lire à travers son regard. « Juste… Tu ne veux pas faire ça.. » dit-il, détachant ses mots significativement. Enfin, il devait se douter que des têtes de mules comme Preston Callaway n’arrêteront pas à cette mise en garde! Non, non.. Leur virilité a été remise en doute, il faut attaquer… Comme les animaux, tiens. Agissant telle une bête, Preston admet une solide droite à celui qui lui tient tête… Aïe?!

Écarquillant les yeux suite au choc, Noah darde son regard dans celui de Preston, ce dernier visiblement fier d’avoir montré aux autres que son homosexualité sommeille encore dans son inconscience. Serrant les dents, Noah le fixe avec encore plus d’intensité alors qu’un troupeau s’est désormais formé autour d’eux, un troupeau dont les commentaires juvéniles et pratiquement déficients animent les corridors de l’école. Très, très mature. Soudain, Preston perd un peu de son sourire… Plaquant son regard dans celui de Noah… Interrogateur… Ébahi… Il se souvient que ce dernier l’a mis en garde… Sans dire un seul mot, il colle sa main au niveau de son cœur, pointant Noah du doigt. « C’est.. Lui! » la ferme, idiot, j’vais pas t’tuer.. Pense aussitôt Noah, le regard toujours fixé sur son interlocuteur qui ne peut, désormais, dissimuler son effroi. Preston s’effondre sur le plancher du couloir, toujours conscient, certes, mais l’agonie ne se fait pas moins présente.. Au contraire, elle s’intensifie… Jusqu’à ce que Noah arrête. Jusqu’à ce qu’il détourne le regard. Ça lui apprendra… Crétin.

« C’est complètement ridicule », elle hoche négativement la tête, croisant les bras.
« Ah, je suis d’accord avec vous, madame Wildworth. Seulement, le jeune Callaway aurait juré que votre fils était la source de cette… altercation.. »
« Non, mais pensez-y deux minutes, monsieur Wells. Comment voulez-vous que mon fils soit la source d’une… Arythmie cardiaque? », un rire incrédule émane de ses lèvres, hochant négativement la tête.
« Les accusations portées sur votre fils étaient ridicules, effectivement… mais pas moins sérieuses… Preston Callaway et ses camarades étaient… Pétrifiés. Ce n’est pas quelque chose qu’on voit régulièrement chez ces garçons.. »
Un rire ironique émane des lèvres de Noah, tournant la tête vers la fenêtre.
« Ah, pardon! J'ai surement manqué la partie de cette conversation qui était humoristique. Tu trouves ça drôle? » demande sa mère, le ton de voix et le regard grave.
Profondément ennuyé, Noah plaque son regard sur le directeur de l’école. « Les arythmie cardiaques peuvent arriver à n’importe qui. Et peu importe ce qu’ils vous ont dit, ce n’est pas vrai.. »
« Ils m’ont dit que tu as menacé Preston indirectement.. »
« Menacé?! Noah?! » s’exclame madame Wildworth, écarquillant les yeux de surprise. « Impossible », un rire émane de ses lèvres.. Le genre de rire qui tente de cacher une nervosité ruminante.
« Vous voyez, madame Wildworth, quelque chose s’est produit durant le cours… Quelque chose qui aurait déclencher cette petite… « confrontation »... Désires-tu en faire part à ta mère, Noah? »
« Non? » rétorque-t-il aussitôt. Mais il est complètement cinglé, celui-là!
« Noah? »
Il lève son regard vers sa mère, légèrement paniqué. « C’est rien! Vraiment! Il y a eu un malentendu, c’est tout! » il plaque son regard insistant sur le directeur. « Peut-on abréger, s’il-vous-plait? J’avoue avoir tiqué Callaway. Voilà, on peut partir?! »

Dehors, Noah se tient l’œil qui ne tarde pas à prendre une teinte violacée. Connard de Callaway… « Tu as utilisé tes pouvoirs » affirme sa mère. « Tu as promis que tu ne les utiliserais plus… Et tu as brisé ta promesse » « Je n’avais pas le choix, il m’a énervé, il disait— » « Je m’en fiche », le coupe-t-elle. Directe. Froide. Tranchante. Lorsqu'ils étaient encore résidents à Londres, Noah avait fait une promesse à sa mère.. Celle de ne plus jamais, au grand jamais utiliser ses pouvoirs sur qui que ce soit. Bien entendu, il avait sept ans et espérait plus qu'autres choses que sa mère l'aime et l'accepte tel qu'il est... avec ou sans dons. Hélas, depuis leur installation à St-Louis or depuis maintenant neuf ans, la tentation fut plus omniprésente.. Et le simple fait d'essayer de lutter contre ce qu'il est vraiment devenait une corvée en soit. Alors, l'a brisé. Il a brisé cette promesse qui a été scellée par un étreinte... Il a brisé cette promesse qui rendait sa mère si fière et heureuse et, surtout, accomplie. Il l'a brisé violemment et en avait pris un plaisir malsain. « Tu m’as incroyablement déçue, Noah… »… Soudain, il a l’impression de sentir son cœur se fendre… Se fissurer…Sincèrement, il aurait préféré qu’elle se fâche contre lui.. Il aurait préféré qu’elle le nomme de toutes les insultes possibles plutôt que de lui infliger.. ça. Il aurait tout donné pour qu’elle pointe ses fautes au lieu de lui dire qu’elle est… Déçue. La colère se prend mieux que le sentiment d’avoir déçu l’être le plus important à nos yeux. « J’essaie, du mieux que je peux, de t’éloigner de ce monde.. Et tu vas contre mes efforts… », les larmes embrouillent le regard de Betty Wildworth, la forçant à s’arrêter le long de sa trajectoire. Ce jour-là, Betty Wildworth s’est promise de ne plus se mêler des choix de son fils.. Elle s’est promise de ne plus se surprendre s’il fait usage à la magie, et, en revanche, de ne plus rien lui demander. Ce jour-là, elle vint à la réalisation que peu importe ce qu’elle lui dira, le sermon qu’elle lui fera, et la leçon de morale qu’elle tentera, il ne l’écoutera pas. Bien qu’elle n’ait jamais fait la paix avec cette réalisation, elle accepte, néanmoins, qui sont fils est réellement.

27 ans

Il glisse ses bras dans son long sarrau d’un blanc immaculé. Il balance son stéthoscope autour de son cou, empoigne ses documents et se plaque devant le miroir. Un regard de haut en bas, analysant son allure… Puis, un fin sourire en coin étire ses lèvres, satisfait. Il passe une main dans ses cheveux d’ébènes et se dirige vers les longs couloirs mornes de l’hôpital. Ses pas se font entendre lorsqu’ils heurtent le plancher froid, forçant ainsi les regards curieux et rêveurs à se porter sur lui. « Bonjour Dr Wildworth », dit l’une des réceptionnistes, attirant l’attention de l’interne. D’un signe de tête, il lui renvoie sa salutation, sans prononcer le moindre mot, sans même s’arrêter. Il tourne le coin du couloir, marchant toujours avec cette assurance qui en irriterait plusieurs… Il a cet air mystérieux… Cet air de cacher constamment quelque chose… Et cette condescendance! « Bon matin, Noah.. » l'une des internes qui ne sont, heureusement, pas dans son département. « Bonjour, Em’ »répond-il, indifférent, continuant sa trajectoire, mine de rien. Bien qu'il entretienne une relation des plus professionnelles avec ses collègues, Noah a peine à les trouver... Intéressantes. Elles ne piquent pas sa curiosité, n’allument pas l’intérêt chez lui… Et leurs petites tentatives de se montrer particulièrement intéressantes arrivent à l’exaspérer plus qu’autres choses. Collant ses documents contre sa poitrine, il continue sa trajectoire, envoyant la main à quelques collègues et réceptionnistes. Arrivé au département de cardiologie, il s’avance vers la réception, déposant ses documents sur le bureau de la dite réceptionniste qui lève les yeux vers lui. Un sourire étire ses lèvres, alors qu’elle reçoit un clin d’œil de la part du future médecin. Elle tend la pile de documents, qu’elle laisse tomber lourdement sur son bureau… Son fin sourire se perd en un air franchement désillusionné, complètement désintéressé par l’homme devant elle. Eve, la réceptionniste quadragénaire, reporte son attention sur son écran d’ordinateur, qui semble bien plus intéressant et attirant qu’un simple interne. « Bonne journée.. Docteur.. » Ahhh… Ce qu’il l’aime, celle-là. « Attention… Tu vas finir par me faire craquer.. » fait-il, enjôleur, avant de prendre ses documents. Bien entendu, pas une âme n’est au courant à propos de son homosexualité… Personne ne lui a demandé, alors pourquoi le hurlerait-il?!

« Révérant Johnson… » s’exclame-t-il, baissant les yeux vers le document indiquant les diverses raisons pour lesquelles ce Révérant est interné à l’hôpital. « Comment vous vous sentez aujourd’hui? » il sort un crayon, émettant un cliquetis qui provoque au Révérant de plaquer son attention sur l’interne. « On survit.. » maugréa le patient, tournant le regard de nouveau vers l’extérieur. Tachycardie arrivée à un stade dangereux, pace-maker en place depuis plus de deux mois, sans résultats positifs… Médicaments négligés, attitude détachée et je-m’en-foutiste, refus pratiquement catégorique quant aux traitements nécessaires… On croirait que cet homme fait tout pour partir… « J'ai de la difficulté à vous croire, Révérant. Négliger nos soins ne vous aiderait jamais survivre.. Au contraire. »Comme son pouvoir travaille en équipe avec ses émotions, il est parfois très difficile pour Noah de contrôler ce dernier, surtout s’il est possédé par la colère. Impulsif, il n’est pas rare pour lui de commettre quelque chose de potentiellement regrettable… Entre vous et moi, Noah n’a pas vraiment fait bon usage de son don… En réalité, il n’a jamais utilisé son don dans le but d’aider une personne, mais plutôt dans le but de la nuire.. Bien sûre, il lui arrive de faire quelques bonnes actions… Mais celles-ci sont rares, certes.

Il note quelques informations dans le dossier du Révérant Johnson avant de déposer sa main sur son épaule. « Je vais revenir vous voir… », un sourire s’esquisse à ses lèvres alors que le Révérant tourne de nouveau son attention vers la fenêtre. Noah tourne les talons et quitte la chambre…
Personne ne se doute de rien. Après tout, suite aux révélations de 2002, il pouvait s'en tirer les mains propres. Personne ne l'a jamais pointé du doigt. Personne n'a fait le lien que c'était lui qui tuait tous ces gens... En même temps, avec une bande de vampires cohabitant avec les humains et une meute de lycans, ils avaient déjà les doigts pointés ailleurs... Chose qui fait amplement son affaire.
Et puis de toute façon, un arrêt cardiaque peut arriver à n'importe qui... Pas vrai?