Sujet: Isobel Moore | Oiseau de nuit. TERMINEE. Dim 13 Mar - 20:53
Isobel Margaret Moore
catsoon
Once upon a time...
• PHYSIQUEMENT, ÇA DONNE QUOI ? ; Une petite brune. Cheveux mi- longs, à la dynamique souple, et aux reflets roux parfois trop aveuglants pour être naturels. Un visage poupin, aux joues rondes, qui s’éclaire de fossettes sur les joues quand elle sourit. Et elle sourit souvent. Petite, naturelle, rarement maquillée. Pas le temps, pas l’envie, qui peut te voir ? De toute façon, il est inutile de vouloir paraître féminine quand on porte une combinaison bleue de chantier et qu’on est couverte de sang. Robes les grands soirs, jean et T-shirts s’assortissent souvent de basket pour lui faire plaisir. Vive, brusque, elle virevolte d’un endroit à l’autre en renversant tout sur son passage. Les yeux un peu clairs, une vilaine tendance aux poches sous les cils, un air malicieux, comme si elle savait déjà ce que vous alliez dire. Isobel est jolie, ordinaire, rieuse, et passerait inaperçue si elle n’était pas aussi maladroite. Rondelette, bien camouflée sous l’amplitude des T-shirts, elle ne sera jamais fine et le sait, en jouant tout en enfilant pizza sur pizza. Elle trouve ses bras démesurés, et changerait volontiers d’oreilles. Elle compense en vernissant ses orteils de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, afin d’inviter un peu de soleil dans la nuit noire qu’elle envahit encore et encore.
• ET MORALEMENT ? ; Une jeune femme enthousiaste. Jeune, encore, c’est certain. Elle en a les qualités, que l’on retrouve dans sa détermination et son positivisme à propos de la plupart des évènements qui arrivent. Les CESS apprécieront sa tolérance à l’égard de créatures qu’elle considère comme faisant partie du paysage, même si elle se méfie un peu des vampires, qu’elle sait maîtres en matière de duplicité et de manipulation. Cette tolérance confine parfois à la naïveté, on a bien tenté de le lui dire, mais rien y fait. Mais Isobel a aussi des défauts. Enthousiaste, mais très maladroite, elle crée plus de problèmes qu’elle n’en résout, malgré une tentative pour améliorer son indubitable maladresse. Les gaffes sont monnaie courante lorsqu’on la fréquente, mais s’effacent souvent devant sa bonne humeur. Son humour également laisse à désirer, alternant histoires qui ne font sourire qu’elle et mauvais jeux de mots. Plutôt sociable, elle a tendance à aller naturellement vers les autres – et même à leur raconter plus qu’elle ne devrait, ce qui est probablement une très mauvaise idée quand on habite une ville pleine de vampires et autres bestioles louches. Entêtée comme pas deux, elle est plutôt franche, et déteste mentir à propos de quoi que ce soit, d’une coupe de cheveux ratée à un mariage à éviter. Excessive en tout, prudente en rien, Isobel est du genre à s’embarquer tête la première vers l’inconnu et à se poser des questions ensuite. En amour comme au travail, elle saisit toutes les chances à pleines mains, tombant mille fois pour se relever toute courbatue plutôt que de louper quelque chose.
• HABITUDES DIURNES ;Quand on travaille pour les réanimateurs, le rythme de vos journées est quelque peu décalé. A savoir que la journée, c’est le moment où l’on peut récupérer d’une loooongue nuit de travail. Donc, Isobel, qui a réintégré ses pénates sur le coup des cinq heures du matin, roupille comme un loir jusqu’à midi environ. Elle prend un brunch, sort courir un peu, fait parfois quelques courses, voit ses amis. Elle va au cinéma, regarde la télé, etc. Vers 17h, elle grignote un peu, de manière à tenir jusqu’à 20h. Elle dîne alors, et quand la nuit tombe, se rend à son travail. Et rebelote. Pendant les week-ends, elle sort avec ses amis, mais rentre moins tard, et si elle est motivée, va se promener le dimanche.
• HABITUDES NOCTURNES ;Le temps, c’est de l’argent, et la nuit est plutôt bien payée. Isobel travaille à partir du moment où le soleil se couche, et cesse quand il menace de revenir. Rameuter des zombies, essayer de mater des zombies, manquer de se faire manger par un zombie, se faire sauver par son mentor, c’est à ça que ressemblent la plupart de ses nuits … Non, en fait, elle arrive à gérer les plus simples : pas trop vieux, pas trop nombreux ! Quand elle ne travaille pas, Isobel sort, boit et danse un peu, regarde des films, rit, va à des rendez-vous et s’amuse comme elle le peut.
• HISTOIRE ; Une odeur de fleurs suffocante. Des lys, encore et partout, encombraient chaque petit carré de surface plane visible, et le sol était encore jonché des pétales qui fichaient le camp, doucement. Sous les fleurs, le mobilier ancien portait les traces des années passées, et la maison toute entière semblait gémir sous le poids des pieds qui la foulaient.
Les costumes étaient noirs, et les mines, globalement, sobres. Evidemment, la décence exigeait que l’on ne paraisse pas joyeux en une telle occasion. Mais il faisait plus de trente-cinq degrés et l’ambiance était plutôt détendue ; après tout, les vieilles personnes meurent. Cachée sous une cascade de fleurs dans un coin, Isobel transpirait dans sa robe étroite. Elle avait seize ans. La vieille dame qui reposait dans le cercueil surchargé en dentelles et autres nunucheries était sa grand-mère maternelle, Gran.
Evidemment, Isobel était triste. Bien sûr, Gran était devenue complètement gâteuse, depuis deux ans. Elle oubliait son nom, celui de ses enfants et petits-enfants, égarait ses clés, son chat, l’emplacement de sa maison. D’une grande dame, rescapée du Sud resplendissant, il n’était plus resté que des photos, et une maison victorienne tombant en poussière. Et de l’histoire de famille, depuis les Irlandais aux cheveux roux jusqu’aux enfants parlant le patois cajun, des histoires qu’Isobel et ses frères pouvaient raconter par cœur, encore et encore et encore.
Elle ferma les yeux. Avec les jours, la tristesse s’était atténuée. Gran était mourante depuis plusieurs semaines déjà, et voilà trois jours qu’elle avait poussé son ultime soupir. Isobel détestait ces interminables veillées funèbres, qui ne faisaient que prolonger les adieux. L’enterrement aurait lieu demain, et toute la famille et les amis avaient pu venir rendre un dernier hommage à l’ancêtre.
« Je monte me coucher », annonça-t-elle d’un ton grincheux à l’attention de David, son géant de frère. Les cinq enfants Moore étaient bâtis sur le même modèle, des maigrichons que l’on aurait étiré à la manière de Roal Dahl, dans une machine à guimauve, des petits yeux clairs et une manie désolante de se fourrer dans les ennuis. David acquiesça, l’air distrait. Il devait déjà penser à ce qu’il pourrait faire demain, quand la vie normale aurait repris. Lui non plus n’était pas très proche de leur grand-mère, et encore moins depuis l’accélération de sa vieillesse. « Décadence », murmura-t-elle, plus à sa propre intention que vers quelqu’un d’autre.
Avant de se mettre au lit, l’adolescente s’installa sur les genoux, face à son lit, et pria. Les Moore n’allaient plus à l’église le dimanche depuis la naissance de Kirsten, la cadette, mais les enfants avaient tous été élevés dans la religion catholique, et de temps à autre, il prenait à Isobel l’envie de secouer Dieu, quelque part là-haut, histoire d’être sûre qu’il n’oubliait pas la Terre.
Elle dormit mal. En bonne sudiste, la jeune fille était habituée à la chaleur étouffante des nuits de juin, mais elle faisait des cauchemars qui la laissaient glacée, haletante sur les draps. Cette nuit ne dérogea pas à la règle.
Kirsten se tenait debout dans un champ de fleurs, un énorme poisson dans la main. Isobel sentait confusément que quelque chose n’allait pas, avec ce poisson, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle se sentait d’autant moins concernée par la question que derrière elle, Duncan déclamait d’un ton joyeux des vers sinistres d’Othello, la pièce qu’ils étudiaient en ce moment au lycée. Alors qu’elle courrait pour leur échapper, elle se prit les pieds dans un tronc et atterrit la tête la première dans le cercueil de Gran.
Au même instant, quelqu’un poussa un hurlement, et Isobel se réveilla en sursaut. Elle ne comprit pas de suite ce qui se passait. Le réveil lumineux indiquait minuit vingt, et Kirsten, dans son lit, criait comme si quelqu’un lui arrachait les boyaux un par un. Ensuite, Isobel vit Gran. Elle avait le regard vide, et se tenait sans mot dire au pied du lit.
Isobel ne sursauta pas, et ne cria pas non plus. Elle n’était pas particulièrement habituée aux phénomènes surnaturels. Elle avait assisté à la grande révélation devant son téléviseur, une enfant encore, et n’avait vu que quelques CESS depuis. Ne sortant pas la nuit, et surveillée de près par ses frères aînés, elle n’avait pas eu l’occasion de fréquenter quelque vampire que ce soit, bien qu’elle en ait déjà croisé par trois fois. Par ailleurs, son enfance avait été particulièrement calme : pas de faits marquants, des années tranquilles au sein d’une maisonnée banale, une petite maison fleurie … Pourtant, elle sut que la chose qui se tenait devant le lit était un zombie. Elle sentait les frissons dans son dos, elle sentait une chose étrange dans son ventre. On appela la police, on appela un prêtre. Ce fut la première expérience d’Isobel avec les morts.
L’enfant heureuse et calme finit tranquillement ses études, ne cessant jamais de penser à cette expérience étrange qu’elle avait vécue. La chose se reproduisit deux fois ; une fois en vacances, et une autre encore, à l’université. Quand il ne demeura plus aucun doute quant au fait qu’elle était bel et bien la cause de ces réveils, elle quitta ses études de médecine.
Apprendre qu’elle était une nécromancienne ne la choqua pas autant qu’elle l’aurait cru. Si elle n’avait jamais été particulièrement sujette aux phénomènes magiques, elle ne les avait jamais particulièrement rejetés non plus. Isobel avait appris la vérité quant aux CESS alors qu’elle était jeune encore, et cela était rapidement devenu la vérité ; sa vérité, une réalité comme une autre.
Pendant quelques mois, elle suivit des cours en religion et créatures magiques. Se lassant rapidement de ce qui ne lui apportait aucun contrôle sur ce qu’elle était, Isobel abandonna de nouveau l’université et se tourna vers une carrière de réanimatrice. Et les nuits commencèrent, suite sans fin d’yeux qui se fermaient tous seuls et de vêtements tachés de sang. Des incantations à n’en plus finir, les bras zébrés de coupures, les premiers sacrifices d’animaux, les mensonges pour que Maman ne s’inquiète pas des activités nocturnes de sa fille, l’achat de combinaisons peu seyantes mais protectrices, le premier zombie relevé. Peu à peu, Isobel se décrassait. Évidemment, les choses ne se passèrent pas exactement comme elle le souhaitait, puisqu’elle était encore loin de se maîtriser. Heureusement, la jeune femme était bien entourée, et finit, tant bien que mal, par se hisser à son but … Jusqu’à ce qu’on lui propose, dans un élan de générosité – et probablement d’inconscience – une place chez Reanimateurs, Inc, à Saint-Louis.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.