« Les courbes généreuses prennent de l’importance. Trop même. Mais ne tentez pas le coup… Elle ne vous offrira rien. »
Drathir est une jeune femme séduisante, il faut le reconnaître. Cependant ses formes sont assez particulières. Jamais elle ne pourrait faire mannequin. Elle n’est ni fine, et ses courbes ne sont pas aussi délicates qu’on pourrait le penser. Légèrement musclée – j’ai bien dit légèrement - ceci étant dû à sa condition de loup garou, elle possède une poitrine moyenne, d’autres femmes pourraient largement la surpasser et vous faire fantasmer bien mieux qu’elle. Bien qu’au premier coup d’œil, Drathir ne semble pas une proie des plus ravissante, sachez qu’elle à une connaissance parfaite de son corps. Et par conséquent elle sait parfaitement en jouer. De par sa condition lupine, une aura sauvage et animale se dégage d’elle. Envoûtante. Mais c’est le charme meurtrier comme on dit…
Drathir à une longue chevelure… multicolore ? Oui. Disons que vous vous perdrez parmi les mèches dorées, brunes et toutes les variantes de ces deux couleurs. Ses cheveux descendent jusqu'à sa poitrine et la demoiselle ne les attache que rarement, en fait, elle ne le fait que lorsqu’elle a besoin de bien voir, comme dans un combat… oui oui, elle est capable d’en venir aux mains. D’ailleurs les mains de la donzelle sont étranges, mélange de la délicatesse féminine et de la rudesse que procure le travail manuel. Sauf que là il ne s’agit pas de travail mais plutôt d’escapades nocturnes, comme l’escalade ou l’équitation sans des gants appropriés. Il faut savoir que Drathir n’est constitué que de ça, des contrastes étonnant qui plaisent ou répugne. Il n’y a pas de demi-mesure. Les prunelles de la donzelle sont vertes, et vous rappelleront à chaque fois un serpent. Un serpent endormit, ou un serpent qui met ses crocs en avant, tout dépend de la situation.
Parlons maintenant du visage de la belle. Il faut savoir qu’elle ne met que du crayon et parfois du mascara, mettant ainsi en valeur son regard. Elle n’use d’aucun d’autres artifices, et ne supporte pas les femmes pot de peinture. Ormis un pendentif au cou, et deux bracelets (l’un en argent orné de symboles celtiques, et l’autre en cuir avec un loup en pleine course dessus) vous ne verrez aucun autre bijoux sur elle. Drathir est naturelle la plupart du temps. Et s’habille très simplement. Un jean, un tee-shirt ou un débardeur, avec au dessus une veste noir. Très sombre. Evidemment.
Et je pense que se sera tout. Si jamais vous voulez en savoir plus, il faudra la séduire et découvrir par vous-même ce que cache le tissu de ses vêtements. Mais, entre nous, je vous déconseille d’essayer.
• ET MORALEMENT ? ;
« Il parait que je suis mauvaise. Que mon cœur est de pierre. Mais je ne suis rien de plus qu’une ombre, qui glisse et qui erre. . . »
Qui est-elle ? Drathir Linath. Un nom étrange, aux intonations et à la prononciation particulière. On dit « Drassir linass », alors ne vous plantez pas, elle ne supporte pas qu’on écorche son prénom ou son nom. Mais bon, parlons plutôt d’elle. Drathir est une demoiselle étrange et changeante. Intrépide et surtout intenable, elle ne tient jamais en place, étant constamment en mouvement. Elle a besoin de changements, de nouveautés et ne supporte pas la routine. Et elle ne supporte pas non plus les gens. La populace, ces êtres pour la plupart inférieur, qui tente de mener une vie intéressante qui restera à tout jamais bercée par un quotidien ennuyeux à mourir. Personne ne se démarque, personne n’est digne de l’intérêt de la demoiselle. Et se sera avec fierté qu’elle se considérera comme supérieure à vous. Car elle se démarque par sa différence. Oh non, je ne parle pas du fait qu’elle soit loup garou, ce qui n’a rien d’unique. Je parle de son caractère. Cette meneuse de feu, qui s’embrase la moitié du temps. Drathir ne se contrôle pas, et s’énerve bien vite, un défaut qui la poursuit depuis longtemps. Elle n’a aucune patience, ou presque. Et franchement elle a autre chose à foutre de sa vie que de faire la moral à des mômes, apprendre la vie à des cons, ou remballer des crétins arrogants et fiers de leur personne. Parce que oui, Drathir à le droit d’être imparfaite, mais les autres n’ont pas ce droit. Si elle est supérieure, les autres doivent forcement être plus bas qu’elle. Si elle est égoïste, les autres doivent forcement être généreux. Elle se doit d’être unique. Afin de changer la face du monde.
Drathir est une jeune femme froide. Ses prunelles vertes vous donnent la sensation d’être envouté par une charmeuse de serpent, sauf que le serpent… c’est elle. La demoiselle s’emporte vite certes, et elle est franche, balançant des vérités qui font mal. Cependant elle est d’ordinaire quelqu’un de très subtil, que se soit dans ses paroles ou ses actes. Ce sera donc d’une voix mielleuse qu’elle vous rabaissera. Et encore… comme dit plus haut, elle ne prendra même pas cette peine. Car si vous êtes indigne de son amitié, vous êtes encore moins digne de sa haine. Personne ne mérite de se voir attribuer un sentiment de sa part. Le monde est con, dépourvu d’intérêt. Ce qui lui convient parfaitement. Drathir porte un jugement hâtif. Enfin disons qu’elle considère tout le monde comme pourri, jusqu'à ce qu’on lui prouve le contraire. Pour titiller la curiosité de la belle, il faut être différent et surtout il faut l’assumer. On doit donc lui montrer que vous n’êtes pas comme les autres, vous démarquant par des gestes. Car en effet, seul les actes comptent. Les paroles s’oublient bien trop vite, emportées, ou plutôt balayées, par un vent muet.
Vous l’aurez donc compris, cette demoiselle n’est pas respectable, ni fréquentable. Se serait joué avec votre vie. Non pas à cause du fait qu’elle est loup garou, et que donc elle vous tuerait en un coup de croc. Mais plutôt parce qu’elle est avide. Avide de défis. Avide de danger, de risques. La vie est trop courte pour être gaspillée. On nous a offert du temps, un temps imparti. Ce qui est important ce n’est pas le nombre de secondes que l’on nous offre, c’est ce que l’on en fait… Alors elle est active, elle bouge. Elle se jette du haut des falaises, atterrissant dans une eau glacée. Elle reste au milieu de la route, la nuit et sous sa forme lupine, pour finalement bondir par-dessus la voiture qui, en la voyant, freine violemment. C’est jouissif. Cherchez pas à comprendre, il s’agit juste là de son plaisir personnel. Et bien qu’elle soit égoïste, elle ne joue qu’avec sa vie. Si d’autres veulent jouer, ils en paieront certainement le prix… mais gagneront l’estime de la donzelle.
Drathir est cependant d’une nature solitaire. Et bien qu’elle ne refuse pas la compagnie – du moins quand celle-ci est intéressante – elle ne s’attache pas aux gens. Elle ne s’attache plus. Car elle se connaît, elle sait qu’elle fera du mal, sans même le vouloir. Elle bouge, elle a besoin d’être libre. Et même une simple amitié, c’est comme une chaîne à ses yeux. Un point faible. Alors elle ne veut pas prendre le risque. Et donc inutile de lui parlé d’amour. Elle ne veut plus en entendre parler. Parce que là aussi elle ferait souffrir, elle ne peut vivre infiniment avec quelqu’un. Elle a besoin de changement et ne pourrait supporter de vivre avec quelqu’un qu’elle connaîtrait par cœur. Il faut la surprendre pour la garder près de vous. A quoi ça sert de rester avec quelqu’un de prévisible ? A rien… Alors elle fuit les amitiés, elle fuit l’amour. Seul des connaissances comptent, l’homme du bar, la demoiselle de la rue. Ces gens qu’on ne rencontre qu’une fois dans la vie. Elle ne les reverra plus, parce qu’elle partira. Elle erre, fière louve solitaire. Hurlant sous la lune. Et les chaînes au loin…
• HABITUDES DIURNES ; Errer, flâner dans les rues, observer ce que vend le magasin d’en face, tout en sachant qu’elle n’achèterais rien. Observer les gens, rire d’eux. Puis s’en aller… • HABITUDES NOCTURNES ; Errer, flâner dans les memes rues, tourner autour d’un lampadaire, s’y accouder et observer le magasin qui désormais est fermé. Puis partir, dans une forêt ou un autre endroit en dehors de la ville. Se taire, s’allonger quelque part et finir la nuit là, sans but précis. Parce que c’est ça la vie…
Tell me your secrets
Dernière édition par Drathir Linath le Sam 7 Aoû - 11:06, édité 2 fois
1er avril 1996 : C’est mon anniversaire ! J’ai enfin huit ans, et toute mes dents ! Enfin presque, je crois que je les ai toutes, mais je ne suis pas sûre. Nathan, mon tuteur, ne veut pas les compter ! Il est méchant ! Enfin pas trop méchant non plus vu qu’il vient de m’offrir un magnifique journal. Tu seras « mon cher journal » et je te parlerais tout le temps, chaque jour de ma vie ! Tu seras mon ami, au moins je serais sûre que tu garderas tous mes secrets, sans jamais en révéler un seul. Et personne ne te trouvera, vu que personne ne vient à la maison. Les gens ne veulent pas… A l’école ils disent que je suis bizarre, qu’à mon âge ce n’est pas normal de ne pas vouloir jouer à chat perché. Mais ce n’est pas de ma faute, je n’aime pas ça. Moi je préfère lire, lire et écrire. T’écrire à toi, mon cher journal. Donc tu l’auras compris, aujourd’hui je fête mes huit ans. C’est fou comment le temps passe vite, avant j’avais sept ans, et encore avant j’en avais six et avant… avant j’en avais combien ? Normalement j’en avais cinq, mais je ne me souviens pas de mon anniversaire. Bah… C’est sûrement que le cadeau n’était pas amusant ! Sinon je me serais souvenue. Oh, je dois te laisser cher journal, Nathan m’appelle pour le désert, c’est de la tarte au pomme ! Je t’en rapporterais une part, mais comme tu ne manges pas alors je mangerais pour toi ! A plus tard cher journal ! Enfin.. à demain.
2 Avril 1996 : Cher journal. Comme tu peux le voir, je suis revenue ! Désolé pour hier, je ne t’ai pas apporté de tarte, j’avais déjà tout mangé et Nathan a bien participé d’ailleurs ! Il ne devrait pas, sinon il deviendrait gros. Alors il faut que je mange les sucreries avant lui, c’est pour lui rendre service tu comprends. Fouh… Je ne sais déjà plus quoi te dire, comme quoi mes journées ne sont pas si palpitantes que ça, je n’arrive même pas à écrire un résumé d’une taille convenable. Donc on va faire autrement, désormais je t’écrirais quand j’en aurais besoin. Quand je serais triste par exemple ! Ou amoureuse… Qui sait ! Alors a bientôt cher journal…
20 Février 1998 : Cher Journal. Je… Adrien m’a embrassé. Tout s’est passé si vite, il est venue me voir, les joues toutes roses, il rougissait ! Je trouvais ça mignon. Il m’a dit que j’étais jolie avec mes cheveux attachées et là il m’a fait un bisou sur la bouche. Ça s’appelle « embrasser » apparemment. Moi je me suis laissée faire, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Alors, tout content, il m’a serré dans ses bras et là je l’ai repoussé. Je comprenais enfin et ça ne me plaisait pas. Il avait l’air triste mais moi j’ai continuée, je lui ai dit qu’il n’avait pas à faire ça, qu’il devait me demander l’autorisation ! Et que non, non, non je ne l’aimais pas ! … Je crois bien avoir vu une larme au bord de ces yeux bleus. Il était mignon. Mais c’était tout. Alors il est partit, et moi je suis restée plantée là, comme une idiote. Je n’ai pas raconté cette histoire à Nathan. Après tout cela ne concerne que moi non ? Tu seras le seul au courant mon cher journal. Garde bien le secret. L’école n’a pas l’air d’être au courant pour le moment, et c’est très bien comme ça.
1er avril 1998 : Cher Journal, ça fait longtemps. Tu sais… Il y a toujours un jours dans notre vie où l’on prend conscience des choses. Un jour on se met à se poser les bonnes questions, celles qui nous trottent dans la tête depuis un long moment déjà. On arrive à formuler nos problèmes, mettant des noms sur nos ennuis. Et là, alors que je fête mon dixième anniversaire, je me pose enfin une question. Celle qui me turlupine depuis quatre ans – pas plus, je ne me souviens pas de ce qui s’est passé avant – sans que je ne parvienne à interroger mon tuteur. Tuteur qui m’a trouvé et s’est occupé de moi. Je sais depuis longtemps que mes parents m’ont abandonnés, et que Nathan m’a par la suite adopté. Ça fait mal de se dire que, alors qu’on ne me connaît même pas, on veuille déjà se débarrasser de moi. J’ai déjà vu ça dans des films, mais je ne pensais pas que ça se faisait dans la vraie vie. Comme quoi… Et depuis tout ce temps je me suis faîte à l’idée qu’on n’avait pas voulut de moi, que mon père ne serait autre que Nathan vu qu’il s’est si bien occupé de moi. Mais aujourd’hui… tout est différent. Aujourd’hui je sens les mots en moi, cette question que je n’ai jamais formulée et bien aujourd’hui j’irais la poser. Parce que oui j’ai envie de savoir… Qui sont mes parents ?
18 Juin 2004 : Six ans. Six ans ont passes et désormais j’ai seize ans. Ça fait beaucoup, il parait aussi que c’est une étape importante de la vie, l’adolescence et tous ces trucs. Franchement je ne comprends pas. Il n’y a rien d’intéressant. La plupart considère le lycée comme une délivrance, la liberté loin des parents. Tu parles. C’est un vrai calvaire, les gens changent et pas qu’en bien. Ils fument, boivent et s’oublient complètement. On est censé savoir qui on est, on est censé chercher à comprendre. Et eux ils se plongent dans un gouffre sans fond. Bande de cons. C’est ce qu’on appelle ruinée sa vie, et ils ne le font qu’a moitié. Se faisant passer pour des caïds, des boss, des grands. Ah. Et moi je passe pour quoi ? La sainte ni touche, la princesse vierge et pure. Encore une fois ce ne sont que des jugements hâtif, ils ne me connaissent pas mais ce n’est rien. Un jour je montrerais à tous ces cons ce que je suis réellement. Et ils verront que la fille bizarre… est en fait bien plus terrible que ça.
Mais bon, passons à autre chose cher journal. Il y a six ans, j’ai posé une question à mon tuteur. Qui sont mes parents ? En guise de réponse j’ai eu le droit à une gifle. Violente. Je n’avais pas à poser la question apparemment. Mon père, c’était lui et personne d’autre. Je me rappelle encore de son regard noir, sa respiration rapide, comme si il se retenait de me tuer. Et pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur. J’avais baissé la tête et je suis partie. Sans réponses. Depuis il y a comme un gouffre entre Nathan et moi. On ne se parle plus, on ne rit plus, bien qu’il fasse de nombreux efforts pour me faire sourire. En vain. Il a brisé quelque chose, à lui d’assumer désormais. Moi je suis bien dans ma peau, faut pas s’inquiéter pour moi. I’ll be fine, I swear…
24 Aout 2006 :
Il s’est passé beaucoup de choses en à peine quelque jours. Tout a commencé un matin, quand j’ai daigné me regarder dans un miroir. J’y ai vu une fille, moi bien sûr. Mais la fille semblait mauvaise, froide, cruelle presque. C’est ce que j’ai vu dans le miroir et bizarrement, ça m’a plu. Et puis il y avait une fête de prévue, dans la soirée. Tout le monde pouvait venir. On pourrait se bourrer la gueule, se droguer, coucher. Tss, ça faisait pitié. Pauvres gamins, ils allaient tous se ramener juste histoire de défier papa et maman. Pour se faire passer pour des grand, mais au final seul quelques rares personnes toucheront à la drogue et plus de la moitié des gens ne sauront même pas différencier la cocaïne de l’héroïne. Pitoyable. Mais pourtant j’avais décidé d’y aller, après tout j’avais fait une promesse, montrer réellement qui je suis, au fond. Leur montrer à quel point ils m’ont rendu mauvaise, ils m’ont délaissés et je voulais leur rendre la monnaie de leur pièce.
La soirée avait débutée tranquillement. Tout se déroulait sur la plage, avec des feux de camps, des chips et comme prévue tous les trucs normalement interdit. Ça m’avait répugnée de voir des gamins de 14 ans picoler avec les autres. Décidément l’emprise est forte… Mais je n’étais pas venue pour ça. Je me suis approchée d’un groupe de filles, des personnes qui m’ont suivie durant toute ma scolarité. Je me rappelle de leurs coups bas, quand elles m’avaient coupé les cheveux à l’âge de six ans, puis découper mon cartable à l’âge de huit ans, me péter la gueule à l’âge de dix ans, mis de la drogue dans mon sac il y a deux ans, me faisant passer ainsi une nuit au trou. Ce jour là c’était d’ailleurs Nathan qui m’avait sortit de là. Bref… et je vous passe de nombreuses anecdotes. Quoi qu’il en soit, j’avais envie de me venger. Alors je suis allé les voir, je leur ai dit que je leur offrais une dernière chance de m’emmerder, que après elles allaient payer. Elles ont ricanées et m’ont emmené plus loin, loin du feu de camp et loin des témoins. Pauvres idiotes. Là, l’une d’elle à tenter de me taper mais on n’entendit qu’un hoquet qui lui échapper, lorsque l’on coupe une respiration. A tout jamais. Je me revois encore planter un poignard droit dans le cœur, un sourire mauvais aux lèvres. Elle s’écroule et alors que je voulais faire la même chose aux autres, qui venaient de se mettre à hurler, je n’en trouve finalement pas la force. Je me faisais pitié, mais en même temps je trouvais cela normal de se venger de la sorte. Même si… tuer, pour la première fois, m’avait réellement chamboulée. Alors je me suis abstenue, elles se sont enfuit et moi je suis rentrée à la maison en courant. J’ai tout raconté à mon tuteur, il fallait que je me barre. Je ne voulais pas me faire chopper par la police, passer ses jours en prison, très peu pour moi. Je m’attendais à une baffe, à du mépris ou de la tristesse. Mais rien… Il s’est contenté de s’approcher, m’a pris par les bras et m’a murmuré un seul mot. « Part… »
1er Septembre 2006 :
Nous sommes partis ensemble. Nathan m’a suivit et ne m’a jamais parlé du meurtre que j’avais commis. Il estimait que c’était à moi de vivre avec ce fardeau, et qu’il était hors de question qu’il vive avec. Quoi qu’il en soit, cher journal – fiou ça fait longtemps que je ne t’ai pas appelé comme ça – nous sommes désormais à Saint Louis, au Missouri. Etats Unis quoi. Je n’ai pas repris les cours, Nathan ne voulait pas. Peut être avait-il peur que je m’emballe une nouvelle fois, mais bon il ne fallait pas s’inquiéter pour ça, je n’étais pas prête à retenter l’expérience. J’en fais des cauchemars la nuit. Et pourtant je ne regrette rien… absolument rien. Je suis folle ? Les gens qui tuent ne sont pas censés regrettés ? Parce que c’est…mal ? Et moi non. Je ne recommencerais pas mais pourtant je ne changerais pas le passé si jamais j’en avais le pouvoir. Elle le méritait… dans un sens.
Je me perds. Je suis fait de contraste. La douceur et la douleur. La gentillesse et la méchanceté, et dans ces circonstances on peut même parler de cruauté non ? Car j’ai pris plaisir à la tuer, je l’avoue. Ahahah, je ne suis pas bien. Je crois que je vais tester l’alcool moi aussi, ça me fera peut être du bien…
Dernières paroles… Peu importe la date : Ce gars m’agaçe. Profondément. Et je m’énerve encore plus parce qu’il me plaît. A force d’aller dans le même bar, enchaînant les verres de vodka, c’est sûr qu’on allait finir par se voir tous les soirs. Et il m’a accostée une fois, depuis il revient tous les jours. On parle, on discute. Enfin, surtout lui, moi je suis pas toujours en état. Mais il ne veut pas me dire qui il est, avec comme excuse pourrie qu’il est persuadé que je trouverais toute seule. Pauv’ con va. Mais en fait il n’avait pas tord, car j’ai trouvé. Un soir j’arrive, les cheveux soigneusement attaché, à part une mèche qui retombe délicatement devant mes yeux. Et là il me regarde, glisse la mèche derrière mon oreille et me dit : « T’en as oubliée une. Dommage, tu es jolie les cheveux attachés. » Et là ça fait enfin tilt dans ma tête. Adrien. J’en revenais pas. Après tout ce temps, lui qui avait déménagé, il fallait que je le retrouve ici. A saint Louis. Et il continuait de me draguer en plus. Et moi, comme une conne, je finis par succomber. Je finis par le laisser m’embrasser, lui rendant un baiser fougueux. Je le suis chez lui, l’entraîne dans son lit et on finit la soirée comme ça, comme si c’était une évidence. C’était ma première fois… Et j’ai eu mal. A cause des crocs qui se plantent dans mon cou. A cause des murmures rassurants, comme quoi tout allait bien se passer, que j’irais mieux après. Qu’il était désolé. Mais que m’as-tu fait ?...
Ce n’est que le lendemain que tu m’expliques. Loup Garou. Le mot raisonne dans ma tête, avec violence. Que m’as-tu fait ? Alors comme ça on est pareil ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu te sentais trop seul à jouer les animaux nocturnes, t’avait besoin de compagnie, d’un cobaye. Ma vie était simple, ou du moins elle l’était avant que tu ne chamboules tout. Avant que tu fasses de moi un loup garou. Selon toi j’étais destinée à en devenir un, à cause de ma différence, à cause du fait qu’on ne me parle pas, depuis l’enfance. Mais est ce une raison pour gâcher une vie ? Sans demander l’avis ou l’autorisation. Mais cela ne m’a pas empêchée de t’aimer, pendant près d’un an. Un an de bonheur, où tu prends soin de moi. Tu m’expliques, tu m’apprends et bizarrement je m’habitue à cette vie, elle commence à me plaire. Être différent, c’est bien finalement. On a l’impression d’être unique.
Un an. Et finalement la rupture. Elle nous a fait mal, il faut reconnaître qu’au fond on aspirait peut être à une vie commune, ce genre d’happy end qui en fait rêver plus d’un. Mais ce n’était pas possible. Je n’étais pas faîte pour cette vie de partage. Je suis une solitaire, avide de défis, de nouveauté et surtout de liberté. L’amour n’est qu’une entrave, une chaîne qui s’imposait petit à petit. Au début ça va, c’est après où ça se gâte, quand on se met à promettre, quand des engagements entrent en jeu. Et là il fallait dire stop. Car ce n’est pas la vie que je souhaite. Et puis, il y a ce loup en moi. Ce loup sauvage, fier et noble. Ce loup qui au fond ne demande qu’a dominé. L’instinct animal prenait le dessus. Et je t’aurais fait mal… je t’aurais blessé. Alors autant te briser le cœur. « je t’offre un chagrin d’amour… Tu verras c’est bien un chagrin d’amour. Ça occupe les pensées de celui qu’on a blessé. »
Alors je suis partie. Cher journal, je t’écris pour la dernière fois car j’ai décidé de vivre ma vie. J’ai désormais 22 ans, même si j’en parais deux de moins. Et j’ai envie de vivre, pour de bon. Alors je te quitte toi aussi, mais comme prévu tu ne révéleras jamais mes secrets. Alors je te brûlerais, sans aucun regret. Tout comme je me suis décidée à brûler mes souvenirs…
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 31140 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Wow, une fiche où je n'ai rien à dire ! Ça devrait être interdit XD *SBAF* Bien écrite, une seule faute d'orthographe, on voit que tu as lu les notices...bref, parfait
Juste un petit détail, le « dans ton pseudo, c'est normal ? XD
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Sujet: « Drathir Linath 
Dim 25 Juil - 11:20
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