Les coups pleuvaient sur le type, misérablement étendu sur le sol. Ce petit con mesurait un mètre septante, pas loin, il était plus grand que l’homme qui tenait sa copine par la taille et la forçait à regarder. « Evite de faire la conne, la prochaine fois. Si je te regarde ma belle, tu viens, et t’envois pas ton mec essayer de jouer au plus malin avec moi, tu comprends ce que je te dis ou ça te passe au dessus ? » Elle lui cracha au visage, et son copain se prit un autre coup. Il vomit du sang, et deux dents. Il était mal en point, et semblait avoir du mal à respirer. L’un des trois types qui le passait à tabac se tourna vers leur chef. « Il va crever, chef, si on continue. » murmura l’un d’eux, sachant que ça ne plairait pas à son patron. « Et ? » La fille tremblait, maintenant. Elle n’avait pas osé regarder son mec jusqu’à présent, et elle venait de le faire. Elle était misérable, si fragile, dans les bras déjà puissant de l’adolescent de seize ans. Il était fort, pour son âge. « Je vous en supplie, ne faites pas ça je…Je suis désolée. Ne le tuez pas, ce n’est pas sa faute, vous aussi, vous défendriez votre petite a… » Le chef de la bande la gifla. « Ta gueule. On parle pas de moi ici, mais t’a de la chance, je suis de bonne. » Il jeta la fille sur son copain, qui venait de tourner de l’œil. « Si je vous recroise dans le secteur, je vous bute tous les deux, c’est compris ? » Cette fille passait vraiment du blanc au noir. Elle lui lança un regard à tuer, et le chef de contenta de rire, ses trois sous-fifre le rejoignant alors qu’ils s’éloignaient de la ruelle, du club, et d’eux. Il n’appellerait pas d’ambulance, il se fichait pas mal de ce qui pourrait leurs arriver.
Il rentra dans le club qu’il venait de quitter et appela le barman, qui lui indiqua les téléphones. Il composa un numéro de mémoire. « Denny Crane, j’écoute. » Le garçon se retourna et fit signe de se taire ses trois compagnons. « Connor O’Brien à l’appareil. Montez un dossier sur un type du nom de Bryan Meyer et un autre au nom de… » Il essayait de déchiffrer les noms sur le permis de conduire. « Corrine Graham. S’il n’y a rien, inventez, chargez leur casier, piégez les, je m’en tape. » Il entendait l’avocat noter à l’autre bout du fil. « Bien monsieur, dois-je mettre votre père au courant ? » il haussa les épaules, avant de se souvenir que l’avocat ne pouvait pas le voir. « Je m’en tape, faites juste ce que je vous demande, je vous verserais la somme habituelle quand ce sera fais. » Il acquiesça. « Ce serait pour quel genre d’affaire ? » demanda tout de même le pseudo représentant de la loi. « Oh vous savez, de nos jours, les gens accusent n’importe qui d’agression avec coups et blessures. C’est malheureux, mais mieux vaut parer à toute éventualité, n’est-ce pas ? » Et il raccrocha.
1941 •• Chambre de Connor – Upper East Side
Il bascula la jolie blonde sur le lit, les lèvres plaquées contre les siennes. Il l’embrassait comme si c’était la dernière chose qu’il devait faire dans sa vie, insinuant sa langue dans sa bouche, dansant littéralement avec la sienne jusqu’à ce qu’elle halète, incapable de respirer correctement. L’homme eut un petit sourire satisfait, avant de lui arracher son chemisier. Elle poussa un petit cri, comme pour protester, alors qu’elle en était loin. Elle râlait juste pour le chemisier hors de prix qu’il venait de déchirer. Comme si l’argent était un problème. Il se retrouva face à un très joli dessous noir qu’il fit valser avec le reste, sans trop l’abîmer. C’était bien une fille de catin, pour porter ce genre de truc, mais O’Brien senior avait l’art de les trouver, ses femmes. C’était la quantième ? Sixième ? Et la deuxième que son fils se tapait dans son dos sans qu’il ne le sache. « C’est mal… » murmura-t-elle en rougissant. Connor insinua sa main entre ses cuisses et sourit, satisfait. Elle ne portait pas de culotte, comme il l’avait exigé. Voila des mois qu’il s’amusait avec elle, à la perturber, par de petits gestes, de petits regards, jusqu’à ce qu’elle craque et se jette sur lui. Il l’avait repoussée, étrangement délicat, et lui avait dis ce qu’il voulait obtenir, si elle voulait son corps. Elle s’était comportée comme une pute, il n’y avait pas d’autres mots, et elle était déjà trempée. « Peut-être, mais ça t’excite. Alors si c’est mal et que ça t’excite, c’est que tu es une… ? » Il déchira sa jupe, si courte, pour les années trente…Que c’en était décadent. Il la gifla. « Répond ! » lui ordonna-t-il et, lorsqu’elle ouvrit la bouche, ce fut une autre voix qui répondit : « Une pute. »
Connor s’arrêta net dans ce qu’il faisait et sourit. Il se tourna lentement, prêt à savourer la tête de son père, il voyait déjà, son visage choqué, ses yeux haineux, il jubilait d’avance de le voir jeter la fille dehors et d’essayer de le punir…Pourtant, quand il croisa son regard, ses yeux reflétaient…De la fierté ! Et le père O’Brien souriait ! Connor fronça les sourcils, étrangement surpris. Peut-être avait-il bu. Il entra dans la pièce et s’approcha du lit. « Ne prends pas ton père pour un imbécile, Connor…Je l’ai remarqué, ton petit manège. Elle en aura mis du temps, à craquer…Je suis fier de toi, mon fils. » Fier parce qu’il allait baiser sa fiancée ? « Je n’ai plus aucuns doutes sur le sang qui coule dans tes veines. A partir de maintenant, tu viendras travailler avec moi aux entreprises, et tu en reprendras la direction à ma mort. » parce qu’il allait baiser sa fiancée ?! « Maintenant, viens finir ce que tu as commencé, et laisse moi en profiter pour l’obliger à faire certaines choses qu’elle n’a jamais voulu, cette petite garce. » Et ce fut dans les cris de plaisir de Deborah Chase –future O’Brien- que le père et le fils scellèrent cet accord tacite sans vraiment l’être, faisant montre de toute l’infâme perversion courant jusque dans leurs veines, à l’égard de la sixième femme du père, qui le resterait, étrangement, jusqu’à la fin.
1952 •• bureau privé de Jack O’Brien – Upper East Side
Jack O’Brien était assis dans son fauteuil favoris, face à la cheminée. Il tenait un verre de Brandy dans une main, et un cigare cubain dans l’autre. Il l’avait allumé dans le feu, et tirait à présent une longue bouffée qu’il recracha lentement, savourant chaque instant. Il poussa un soupir et ferma les yeux une seconde. Lorsqu’il les rouvrit, ce fut parce qu’il ne sentait plus la chaleur du feu sur son visage. Son fils se tenait face à lui, les bras croisés. Il cligna plusieurs fois des paupières. « Qu’y a-t-il, Connor ? Je suis fatigué. » Son fils ne bougea pourtant pas. Il finit par soupirer, lui aussi. « Pourquoi est-ce que tu ne te décides pas à mourir ? » Son père fronça les sourcils, puis secoua la tête. « Qu’est ce que tu racontes ? » Connor se mit à faire les cents pas devant la cheminée. « Ca fait des années, que j’attends. J’attends que tu te décides à casser ta pipe. Tu n’es plus bon à rien, même plus à contenter ta femme –c’est ton fils qui doit le faire ! Et un jour, tu m’as dis que quand on ne sait plus bander, c’est qu’on ne vaut plus rien. Du coup, si je suis ton raisonnement, tu ne vaux plus rien…Et tu serais plus utile mort. » Jack se raidit dans son fauteuil et voulut se lever, pour attraper le téléphone non loin. Pourtant, quelque chose l’en empêcha, comme s’il était cloué dans son fauteuil. Il avait de plus en plus de mal à respirer. Quelque chose appuyait contre sa gorge. « Je suis fatigué, tu comprends, ça ? Et très en colère…J’en ai assez, que tu t’éclates, que tu bouffes mon héritage, ou plutôt que tu laisses cette pétasse le bouffer…J’en ai marre, tu comprends ça ? Je suis énervé. Enervé, depuis que j’ai vu les billets d’avions pour Thaïti. C’est ça, qui m’a décidé à ne pas attendre que l’arsenic fasse effet dans ton brandy. C’est long…Trop long ! » La vision de Jack O’Brien commençait à se brouiller. Il s’agitait comme un noyer, mais ne parvenait pas à reprendre son souffle. « Alors j’ai rendu les billets à l’agence et, avec l’argent, j’ai demandé à ce cher Alaster –tu sais le sorcier- de me donner une potion qui amplifie mes pouvoirs…Mes pouvoirs naturels, tu te rends compte ! Et voila que je peux te tuer sans même te toucher, t’étrangler sans même te toucher, te regarder crever sans même te toucher…t’étais fier de moi, j’étais un bon petit, mais il y avait toujours une excuse pour que tu ne prennes pas te retraite –pas de femmes ça a été la plus drôle ! » Jack perdait conscience, et sombrait à mesure. La dernière chose qu’il entendit fut son fils qui murmurait : « On se retrouve en enfer, papa. »…
Connor n’eut pas besoin de vérifier le pouls de son père pour savoir que ce dernier s’était enfin décidé à rendre l’âme. Il l’avait sentis, à mesure que ces étranges tentacules de ténèbres écrasaient la gorge de son géniteur. Et maintenant, il était mort. Définitivement…Il décrocha le téléphone sur la petite table et appela le sorcier. « C’est fais, rejoignez moi. » Deborah était dans sa chambre, prétendument souffrance. En réalité, elle dormait. Il avait mit un somnifère dans son vin, pour qu’elle ne vienne pas les déranger. Une petite demi-heure plus tard, Connor s’était assis sur une chaise et observait le corps sans vie de son père. On sonna à la porte. C’était le jour de congé des domestiques, il dut donc se lever pour aller ouvrir au sorcier. « Où ? » demanda-t-il, sans autre entrée en matière. Connor désigna les escaliers et ils montèrent, après que le sorcier ai vu le corps de son père et ai bien imprimé l’image dans son crâne. Il entoura le lit de Deborah d’une multitude de bougies, comme pour l’exorciser. Il lui leva la tête et la fit boire une potion étrange. Dans son sommeil, elle grimaça. Puis, Alaster se mit à réciter des incantations, auxquelles Connor ne comprenait rien. Il aurait préféré qu’il se passe quelque chose d’un peu plus grandiose qu’un léger scintillement bleu…Mais bon. Deborah ouvrit les yeux, et le sorcier se tourna vers Connor. « Dites lui de quoi exactement elle doit se souvenir, et ce qu’elle devra faire. » Connor obtempéra. « Tu as tué ton mari parce qu’il te trompait avec des prostituées, que tu en avais assez d’être bafouée. Tu l’as tué quand tu as vu qu’il prenait tes bijoux pour le leurs donner, parce que tu n’étais plus aussi belle qu’avant. Tu as mis de l’arsenic dans son brandy, mais il s’est endormis, alors tu en as profité pour l’étouffer avec un coussin. Tu voulais le sentir mourir, tu le hais de tout ton cœur, de toute ton âme, et tu revendiques ce crime qui te libères de ce monstre. » Elle répéta tout, comme une élève qui a bien appris sa leçon. Satisfait, Connor paya le sorcier puis appela la police une fois ce dernier partit…
Deborah Chase-O’Brien fut condamnée à la peine de mort pour avoir assassiné son mari, Jack O’Brien. Déshéritée, ce fut Connor qui hérita des entreprises O’Brien & Inc. Ainsi que de la totalité de la fortune familiale, commençant ainsi son règne impitoyable de requin en affaire, qui se permettait tout, et se prenait pour un Dieu vivant…Ce qu’il pensait réellement être, jusqu’à ce fameux soir.
1956 •• sortie du Saphyr – New York
La main du patron des entreprises O’Brien & Inc. se baladait déjà à l’orée de la jupe que portait la fille qui était venue le brancher. Il ne savait rien d’elle, hormis qu’elle était blonde, s’appelait Jessica et qu’elle allait finir dans son lit ce soir, conformément à ce que Connor avait décidé tout seul comme un grand, se doutant qu’elle serait plus que consentante. Après tout, qui ne l’était pas, avec lui ? Il tournait la tête pour murmurer quelque chose à l’oreille de la fille quand son regard fut attiré par un type, qui la lorgnait. Il fit un léger signe de tête vers le chef de ses gardes du corps qui sortit son flingue et se resserra près de son patron. « Qu’est ce qui se passe chéri ? » demanda-t-elle en papillonnant des paupières. Connor la fit taire d’un signe de main agacé alors que l’homme s’approchait d’eux. Il souriait, mais pas comme on sourit à son ami…Plutôt comme à un bon steak qu’on a hâte de bouffer. L’un des garde du corps sortit son flingue et le pointa vers l’inconnu. « Reculez immédiatement monsieur. » Et la, il se passa une chose que Connor, sur le moment, ne pu comprendre. L’homme envoya valser son garde du corps comme s’il ne pesait rien –alors que Bruce pesait près de cent vingt kilos pour un mètre nonante et du pur muscle. La fille se tourna alors vers le type et poussa un petit cri. « Oh non, pas encore toi ! Laisse moi tranquille je t’ai dis que c’était fini ! » s’exclama-t-elle,s ans sembler si troublée que ça par le vol plané effectué par Bruce alors que Connor en était toujours à ce stade.
Ce qui fit réagir le patron de O’Brien & Inc. ce fut la main du type sur son bras, alors qu’il voulait l’écarter de son ex. Connor réagit et lui donna un coup de poing. « T’a entendu la miss ? Tu dégages et tu lui fous la paix, crétin. » Pourtant, il n’était pas du genre chevalier sur son blanc destrier mais cette blonde était celle qu’il comptait se taper ce soir et il n’aimait pas les branlettes solitaires. L’inconnu l’attrapa à la gorge et l’écrasa avec violence sur le mur. « Ta gueule. » et il le laissa tomber sur le sol. En temps normal, Connor n’était pas suicidaire mais la, il voyait rouge, blessé dans son ego masculin. Il se rua sur le type et une bagarre s’engagea. Ses deux autres gardes du corps essayaient de l’aider. Ils finirent même par en venir aux armes. Leur patron entendait distinctement les coups de feu, prit dans sa bagarre, mais son adversaire ne tombait pas. Il saignait abondement, il venait même de se prendre une balle à l’épaule –ce qui vaudra un renvoi aux trois types plus tard. Il ne parvenait pas à vraiment le blesser, mais le type grognait sur lui, il le griffait et fini même par lui arracher un morceau de chair à la gorge, au moment où Connor le griffait, faisant tomber son sang sur la plaie. Le pire, parmi cet océan de douleur, était sans doute le truc dur, qu’il sentait contre sa jambe. Il détestait ça, l’idée que ce type bande sur lui.
Quelque chose se passa alors, et, d’un coup, l’homme s’éclipsa, si rapidement qu’on aurait pu pensé avoir rêver…Pourtant, Connor était bien la, en sang, à deux doigts de mourir. Il se sentait mal, nauséeux même. Au loin, il entendit les sirènes de l’ambulance.
1956 •• deux semaines plus tard – résidence secondaire de Connor O’Brien dans le Bronx
Il avait la nausée, et de la fièvre, tant de fièvre…Le thermomètre avait presque explosé quand le médecin le lui avait mis, s’affolant devant la température plus haute que jamais. Vous devriez être mort, je ne comprends pas… avais murmuré le médecin. Et Connor non plus, ne comprenait pas. Il était resté plus d’une semaine à l’hôpital mais, déjà, au bout de deux jours, il se sentait près à ressortir, il se sentait l’énergie pour escalader dix fois l’Himalaya, faire cent fois le tour de sa ville adorée. Bien vite, cette euphorie avait fait place à d’autres symptômes. C’était il y a deux semaines, et on ne notait aucunes améliorations. Il refusait qu’on cuise sa viande, il l’avalait malgré son estomac chamboulé, il ne mangeait plus que cela. Il s’était surpris à regarder l’un de ses gardes du corps, en se demandant le goût qu’il pouvait avoir. Connor n’était pas un spécialiste de la magie, même s’il recourait souvent à des sorciers. Il avait pensé qu’on lui avait jeté un sort, mais Alister était en voyage là où on ne pouvait le joindre et il n’avait pas encore trouvé un autre magicien de confiance. Ainsi, il souffrait en silence, se demandant si la prochaine fois qu’il fermerait les yeux, il se réveillerait…
La pleine lune approchait, et il avait diablement envie de sexe. Malgré son état, il avait fait venir tout un défilé de filles, des ex, des nouvelles, il s’en fichait, il avait besoin, absolument besoin, de s’envoyer en l’air. Etrangement, ça allait mieux…Mais la. La, ce soir la, comme il était mal ! L’un de ses gardes lui apporta un verre d’eau fraîche, et, pile à ce moment la, Connor se mit à convulser. La douleur semblait insurmontable, il semblait devenir tout bonnement fou. Son corps entier était un brasier, immense, inégalé, encore plus brûlant qu’un bûcher. Il poussa un cri de douleur et tomba du fauteuil sur le sol, à genoux. Il se tenait les côtes et semblait trembler, comme si sa peau était animée d’une vie propre et qu’elle voulait bouger. Il entendait des craquements horribles se répercuter dans tout son corps, accompagné chacun de douleurs…Si infâmes ! Il poussa un nouveau cri et, en ouvrant les yeux, il était persuadé qu’il avait des hallucinations. Ses ongles s’allongeaient et on aurait dit…Des griffes. Oui, c’était le mot exact, des griffes. Ses mains devenaient plus poilues, plus grosses. Ses doigts se rassemblaient pour créer des pattes…Pattes ? Il se mit à grogner, quelque chose sortait de ses gencives, et c’était comme un millier de lames déchirant sa chair. Il n’en pouvait déjà plus, de cette douleur qui ne faisait que commencer. Son visage se craquela, s’allongea, et il se mit à sentir une chose avec netteté. C’était une odeur sublime, superbe…Une odeur à laquelle il ne pourrait donner un nom que plus tard : La peur. Des proies dans la pièce avaient peur. Pourtant, personne ne bougeait, alors que Connor continuait de convulser sur le sol, pour finalement terminer sa transformation. C’était un loup, un très beau loup totalement noir aux yeux aussi profonds que l’océan, d’un bleu encore plus pur. Il baignait dans du sang et une autre substance poisseuse qu’il ne parvenait pas à identifier.
Il se releva avec difficulté et poussa un cri, un long hurlement qui venait du plus profond de son être. L’une des proies présentes –il réfléchissait ainsi maintenant- s’avança et il se tourna vers elle, d’un geste rapide. Il la fixa, elle se figea…Et il se jeta dessus. Il arracha la gorge de l’homme, emplissant sa bouche de sang frais, son estomac de chair…Il adorait. Il se sentait bien, quelque chose en lieu était content, extrêmement heureux. C’aurait pu être parfait, si une chose lourde ne l’avait pas percuté, le faisant abandonner sa proie déjà décédée. C’était un autre loup, brun gris, celui-la. Il était aussi imposant que Connor, mais il semblait…Plus fort, plus vieux. Le loup grogna, montrant des babines. L’animal en Connor répliqua en faisant de même, sans baisser les yeux. Une lutte s’engagea entre eux, uniquement de cette façon pour l’instant. L’animal ne voulait pas être faible, pourtant, le pouvoir qui lui fouettait la peau était irrésistible…Il devait se soumettre, baisser les yeux…Au bout de longues minutes qui parurent des heures, les yeux océans se fixèrent sur le parquet ensanglanté. Il se coucha sur le dos, laissant l’Ulfric venir lui mordre le cou sans pour autant lui arracher la gorge. Il intégra ainsi l’une des deux meutes de New-York, sous les ordres de Samuel, Ulfric local qui avait appris que trop tard ce qui lui était arrivé…Et avait réussi à ne faire qu’une seule victime.
1970 •• Lupanar de la Meute – souterrain de Central Park
C’était un combat violent, les coups de griffes pleuvaient, les morceaux de chair étaient arrachés sans pitié. Connor avait soif de sang, de violence et de pouvoir. Il voulait devenir second de la meute, il voulait vaincre celui qui se prenait pour un dieu, celui qui lui rappelait tellement l’humain qu’il avait été. Il feinta sur le côté, et tenta de l’attraper à la gorge. Par un habile mouvement, l’autre le coinça et il vit Samuel se lever. Il grogna contre son adversaire et se jeta tout bonnement sur lui, laissant son poitrail en victime d’éventuels assauts pour pouvoir lui arracher le cou. Il y parvint, mais l’autre loup mordait plus fort qu’il ne le pensait. Connor jappa, comme un chien, et se débattit avec violence jusqu’à ce que l’autre lache enfin. Ils s’éloignèrent l’un de l’autre, s’affrontant du regard, dans un concert de grognements. Puis, d’un coup, l’autre loup eu du mal à respirer, à reprendre son souffle. Il semblait mal à l’aise. Les autres ne le virent pas, peut-être uniquement Samuel, mais Connor s’en fichait. Laissant les tentacules de ténèbres s’enrouler autour de sa victime, il en profita pour sauter sur lui et lui mordre la gorge. « Ca suffit, Connor ! » ordonna Samuel. Quelque chose le poussait à obéir, mais une autre à faire totalement l’inverse. Il arrêta de serrer, mais ne bougea pas pour autant. « Lâche le, ce n’était pas un combat à mort . Il capitule, tu n’as pas le droit de le tuer. » Connor le savait, mais la bête en lui n’avait pas envie d’écouter. Un silence passa, pendant lequel l’homme luttait contre sa bête et ils trouvèrent finalement un terrain d’entente. Le loup lécha le sang de son adversaire puis se retira, libérant sa gorge. « Tu es officiellement le nouveau second de cette meute, Connor. Tu peux reprendre ta forme humaine… » Le loup grogna. Il avait envie de sang et de chasse, après tout cela. L’Ulfric sembla le comprendre. Il fit un petit signe de tête affirmatif et se détourna du fond de la grotte gigantesque dans laquelle ils se trouvaient, alors que l’énorme loup noir sortait, dissimulé par les ombres, pour chasser un lapin ou un écureuil…
2006 – Bureau du PDG de O’Brien & Inc. au Missouri
Connor tapotait nerveusement le telephone alors qu’il essayait de se concentrer sur ce que lui disait l’homme en face de lui. Pas facile, vu ce qu’il y avait sous son énorme bureau…A savoir une jeune et jolie brune qui n’aurait pas du être la mais ils avaient été surpris et elle avait glissé sous lui, entre ses jambes. Il la sentait titiller sa braguette, il espérait simplement qu’elle n’allait pas faire ça. « Je comprends ce que vous me dites monsieur le Maire , je saurais me montrer généreux pour votre campagne si vous faites de même. » Il se raidit. Non, elle n’osait quand même pas descendre cette maudite fermeture ?! « Bien entendu. Vous savez, avec tout ce qui se passé, ces monstres révélés au grand jour, cette débauche qui prend place dans les rues de Saint-Louis…Bien sur c’est bon pour le tourisme et le commerce mais ah! La morale monsieur O’Brien, plus personne ne sait ce que c’est… » Surtout pas Emily songea-t-il en pensant à la brunette sous le bureau qui venait d’enlever le bouton au dessus de la braguette. Pitié pas devant le Maire, si conservateur ! Connor ne pouvait pas se permettre de perdre ses appuis dans le Missouri. Il avait quitté New-York pour des raisons personnelles, ne se sentant pas bien dans sa meute. Il ne voulait pas en venir à tuer Samuel, il ignorait pourquoi mais il…Refusait simplement. Alors il était partis, il avait tourné le dos à tout son passé et commencé dans une nouvelle ville. Nouveau départ. Il avait rencontré Emily assez rapidement, elle était d’abord l’une des compagnes de l’Ulfric, puis elle semblait s’être prise d’une certaine affection pour le riche millionnaire qu’il était. Etonnant ? Non. Mais au moins elle était comme lui, il n’avait pas à craindre de la blesser. Puis elle était si belle, si parfaite…Avec son caractère , bien sur ! Connor aimait, finalement. Pour une fois…
Il pensait si fort qu’il sursauta en sentant la langue de la jeune fille passer sur son membre. Il fit presque un bond, en fait. « Vous allez bien ? » demanda le Maire, inquiet, alors que le troisième de la meute essayait de fermer ses jambes sans trop…Y parvenir. « Oui oui j’étais…Plongé dans mes pensées voyez-vous. Donc nous disions eh oui rachetez…Oui. Donc, j’avais pour idée de racheter certains bars, et il me faudrait renouveller certains permis, les licences pour vendre de l’alcool…Je suis certain que vous me ferez parvenir cela sans problème. Réfléchissez, mieux vaut qu’ils m’appartiennent, à moi, honnête citoyen des Etats-Unis plutôt qu’aux monstres. » Connor était de ceux pour qui un « coming-out » était tout simplement hors de questions. Ainsi, le Maire le prenait pour un humain. « Mais sont-ils d’accord ? » Connor sourit. « Le Lunatic Café ainsi que quelques autres clubs moins fréquentables m’appartiennent désormais. Il me faut juste votre signature sur certains paaaaaa ! –iers donc et mh voilà. Je vous les ferais parvenir à votre bureau. » Il commençait à n’en plus pouvoir. Il avait envie d’être tranquille pour faire payer à sa charmante garce adorée. Il appuya sur un bouton pour appeler sa secrétaire puis s’adressa au Maire. « Je ne vous raccompagne pas, je suis assez fatigué je vais me reposé ! » Il adressa un grand sourire au Maire, envoya balader la politesse d’usage selon laquelle il aurait du se lever pour lui serrer la main et, quand la porte se referma sur lui, il poussa un long soupir d’extase avant d’attraper la coquine petite louve par le cou et la faire remonter. « Ca ma belle, tu vas le sentir passer. » Il la lâcha en appuyant juste un peu sur sa tête. « Mais en attendant continue… » Il l’embrassa tout de même, juste avant. Cette fille le rendait fou, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait…Mais le sexe, il le comprenait. Alors, autant s’épanouir où l’on peut.
2006 •• Lupanar de la meute
Il haletait et se sentait mal. Du sang coulait encore de son flanc, son corps entier n’était qu’une douleur lancinante et infâme. Il ne saurait expliquer ce qui lui avait pris, mais il n’avait tout simplement pas supporté…Il ne pouvait pas, il ne voulait pas. La jalousie avait conduit une femme à en tuer une autre, et voilà qu’elle était enfermée, comme une chienne enragée, en attente de la sentence. Elle se discutait, treize jours plus tard, quand Connor était devenu fou, voyant que Richard plaidait pour la mise à mort –lui qui se disait si pacifiste ! Il s’était avancé, avait regardé l’Ulfric droit dans les yeux et l’avait défié. Il avait essayé de le raisonner, mais Connor ne démordait pas. « Elle ne mourra pas parce que tu as été trop bête pour voir la chance que tu avais. » Il ne comprenait pas ce qui l’avait poussé à agir de la sorte, pourtant, il l’avait fais. Richard avait fini par céder, acceptant à contre cœur le combat à mort. Et il fallait avouer que Connor était passé très près –sans doute trop et ce n’en était que plus effrayant. Il était blessé, mais pas mortellement. Du moins, il essayait de se le dire alors qu’il marchait en boitant vers l’endroit où il avait osé l’enfermer. Il était suivit de près par le docteur de la meute, qui la harcelait pour l’examiner. Un Ulfric mort ne sert à rien ! avait-elle plaidée avec une justesse digne, c’était vrai. Mais Connor était aveuglé. « Un Ulfric sans sa Lupa ne sert à rien. » avait-il alors rétorqué au médecin, qui était restée muette. Comme si elle était choquée…
Il était descendu dans cet odieux cachot, au fin fond du Lupanar, et lui avait tendu la main. Elle avait semblé…Ne pas comprendre. Comme s’il était un fantôme, une apparition. Puis, elle lui avait pris la sienne. « Il est mort, Emily, comme tu le voulais. » Elle l’avait toujours incité à cela, et il venait de comprendre pourquoi il l’avait fais. « J’ai répandu son sang pour toi, pour t’offrir la place qui t’es due. Devant la meute, demain soir, et sur le sang, tu deviendras ma Lupa » Et elle le devint…
Cette scène, Connor s’en souvient comme si c’était hier. Il en rêve souvent, il se revoit lui avouer cet amour, sans vraiment le faire. Il sent encore sa main chaude dans la sienne, leur nuit d’union, l’annonce qui avait suivie, les restructurations de la meute, et ce poste…Elle s’était montrée si digne, comme Lupa ! La meute n’avait jamais été aussi unie que depuis qu’ils étaient aux commandes. Elle était sienne, de cœur et d’âme, et c’était tout ce qui comptait aux yeux de Connor. Elle n’appartenait qu’à lui, peu importe où traînait le reste de sa personne. Emily Hallminster, sienne, pour le restant de leurs jours, si long…Car qu’importe la bataille, les hauts et les bas, les défis à relever, elle a été, est, et sera toujours présente à ses côtés. Comme une femme pour son mari. Pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort nous sépare. Il n’y a bien qu’elle qui oserait le tenter.
Je suis pas admin et j'ai pas le droit de poster là avant la validation alors je vais me faire toute petite...
Mais comme Emily est la Lupa de l'Ulfric ici présent et qu'ils ont un bout d'histoire en commun, je me permet un tout petit commentaire :
A part pour l'avatar qui n'est pas celui proposé (Julian ), la fin du texte où apparaît Emily me convient. J'accepte ces "excentricitées" ¨ Style d'écriture très agréable.
Je ne sais pas si j'ai le droit de répondre mais c'est ma fiche alors on va dire que oui et euh...Voila quoi Merci pour tous ces compliments, ça me fait vraiment plaisir! Désolée pour Julian, mais c'est un homme qui me répulse =X (pas frapper x_x ) je ne saurais vraiment pas le jouer correctement. Je serais beaucoup plus à l'aise avec David Boreanaz...J'espère que ce n'est pas une trop grande déception x)
Je n'étais pas certain, pour les "excentricités" (pourquoi on ne dit pas les scènes de sexe? XD ) mais je me suis dis que tant qu'à faire, c'est vite bougé si ça dérange =X Mais je suis content que ça ne dérange pas x)
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Connor O'Brien •• ulfric & dangereux manipulateur d'ombre Mar 11 Jan - 18:24
Merci tout le monde pour cet accueil chaleureux, je suis touché
Morrigan > Désolé pour le flood
J'espère créer des tas de liens avec tout le monde, intéressants et en retirer de super rps! Vous m'avez l'air adorable tous Je vais faire recenser l'avatar, puis...Et bien je posterais ma fiche de lien! Encore merci =D
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 08/01/2011 ▌Parchemins : 1455 ▌Quantité de sang disponible : 23429 ▌ Code couleur : #deb887 ▌Age du personnage : 39 ans ▌Rang : Kali du Pard ▌Job : Danseuse au Narcisse Enchaîné ▌Citation : « Sans ambition il n’y a pas de talent. »
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance maléfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: Connor O'Brien •• ulfric & dangereux manipulateur d'ombre Mer 12 Jan - 10:13