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| Bartholomew H. Thomas
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▌A débarqué le : 08/01/2013 ▌Parchemins : 421 ▌Quantité de sang disponible : 21846 ▌ Code couleur : Teal ▌Rang : Ulfric ▌Citation : C'est la société qui se paie en fausse monnaie de son rêve
| Sujet: Someone else [PV Philip] Mar 26 Fév - 16:47 | |
| Ses yeux ne se détournèrent pas des miens lorsque je lui tendis la poignée de dollar. Des yeux à faire rêver, d’un vert clair me faisant bizarrement pensée à la mer et la nature. Elle devait avoir une vingtaine de printemps, son odeur m’indiquait qu’elle venait à peine de prendre une douche, cette dernière se mêlant aux épices de la brûlerie dans laquelle j’achetais un café. Celui de l’Europe me manquait terriblement et je supportais bien mal ce jus de chaussette qu’il osait appelé café. C’est ici que je venais le plus souvent m’abreuver, où les saveurs de l’Europe étaient les plus semblables. Chaque gorgée me rappelait une aventure sur le vieux continent. Et puis, il y avait elle, avec ses yeux énigmatiques. Une humaine, une sorcière, qu’en savais-je? Elle avait commencé quelques semaines après ma première dose de caféine. Depuis, elle y était à chaque fois, se rappelant de ma commande avant même que mes lèvres s’entrouvrent. Plusieurs critiques pouvaient être faites à ce pays de l’argent mais une chose était certaine : ils savaient bien traiter leur consommateur, savaient comment gérer un établissement pour qu’on ait le goût d’y revenir. Sarah. Un nom tellement banal, mais qu’elle portait à la perfection. Après avoir reçu mon change, je pris une gorgée de café, puis je me dirigeai vers la sortie. M’attarder sur le sourire et les yeux des femmes n’étaient pas dans mes habitudes, la plupart me laissait même plutôt indifférent, surtout depuis que j’avais Charlotte pour m’occuper… Néanmoins, à pareil date, chaque parfum chaque œil laissait sur moi une légère impression. La lune, ma complice de ces derniers siècles, serait bientôt pleine. Je sentais déjà son effet sur le loup, un effet indésirable, pervers, s’insinuer en moi, l’homme.
Le café était corsé et sa saveur faisait en sorte que cette journée commence bien. L’air de la Nouvelle-Orléans me plaisait de plus en plus, avec son mélange salé et épicé, avec ses marais et ces femmes en petites tenues. Ah! Alors que j’observais les alentours, que je savourais mon nouveau pays et ma nouvelle vie, je le repérai. Rapidement, je doutai même pendant un instant que ce fut le cas, pensant peut-être avoir imaginé tout cela. Pour une deuxième fois, la senteur me parvint. Il n’y avait pas d’erreur possible, j’étais bien suivis, par quelqu’un qui faisait des pieds et des mains pour ne pas que je le remarque.
Je l’avais remarqué depuis quelques jours après mon arrivée. Je me promenais tout bonnement dans la ville lorsque je sentis cette présence dans mon dos. Pendant les jours qui suivirent, les semaines… je la sentais omniprésente, souvent là alors que je ne m’y attendais pas. Sans odeur, sans image. Toujours cette sensation intolérable d’être épier. J’ai cru pendant un moment que c’était un autre loup, j’avais même confronté O’Brien à ce sujet mais sans résultat. Après tout, les pouvoirs de filatures existaient chez beaucoup de créatures mais un tel niveau de puissance ne m’était jamais apparut avant. De plus, les loups ont ces odeurs caractéristiques que je discernais sans problème par mon statut d’Ulfric. J’avais décidé de le croire, mon nouvel allié sur ces nouvelles terres. Ce n’était pas des loups, mais qui donc pouvait bien avoir un intérêt envers ma présence dans ce continent?
Pendant des jours et des jours, elle m’avait suivi, cette présence. J’avais même décidé de l’ignorer, après un léger épisode de paranoïa. Après tout, il y avait de quoi rendre fou n’importe qui, se sentir toujours suivis sans jamais apercevoir une fraction de l’espion. L’ignorer était facile même si je détestais perdre le contrôle sur une partie de ma vie. Et puis, c’est là que je l’avais aperçu. Un homme, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. On aurait pu le prendre pour un homme d’affaire et sa senteur était tout ce qu’il y a de plus ordinaire : ni loup, ni vampire. C’était la deuxième fois que je le voyais. Ses yeux n’étaient pas sur les miens, s’il me suivait il n’en laissait rien paraître. Néanmoins, dans l’état de parfaite attention dans lequel je me trouvais, je l’avais remarqué. J’avais mis cela sur le dos de la coïncidence et j’avais laissé filer.
Pas aujourd’hui. Pas alors que sa senteur venait tout juste de s’imposer en moi. Peut-être était-il encore dans les parages. Peut-être était-ce lui qui me tourmentait depuis mon arrivée. Je devais en avoir le cœur net. Je me dirigeai vers les boutiques sans laisser rien paraître de ma découverte. Je pris un moment pour observer les vitrines, les nouveaux complets et même les chaussures. Puis, je vagabondai d’une place à l’autre, comme n’importe quel mortel à la recherche d’un habit tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Je traînai ainsi pendant quelques minutes, me dirigeant vers une ruelle comme pour traverser jusqu’à l’autre rues. Je m’arrêtai rapidement, tendant une embuscade à la personne qui me suivait, si jamais elle existait et que ce n’était pas dans ma tête. Proche de la population humaine mais néanmoins à l’écart de la vue du trop curieux.
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| | | Philip Griffiths
« New Wizard »
▌A débarqué le : 24/11/2012 ▌Parchemins : 729 ▌Quantité de sang disponible : 22383 ▌ Code couleur : [color=Lightsalmon][/color] ▌Age du personnage : 27 ans ▌Rang : Talamasca ▌Job : Erudit ▌Citation : Mourir est simple, vivre est difficile
| Sujet: Re: Someone else [PV Philip] Dim 10 Mar - 15:38 | |
| « Vous observerez Bartholomew Thomas où qu’il aille et tâcherez de découvrir quelles sont ses intentions. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser un lycan à la tête d’une meute étrangère à la Nouvelle-Orléans, circuler dans les rues sans connaître les raisons de sa venue. D’autant que plusieurs de ses loups l’ont rejoint sur le continent depuis son arrivée. N’hésitez pas à rapporter tout ce que vous découvrirez, nous comptons sur vous monsieur Griffiths. En cas de problème contactez-nous. » C’était tout, rien de plus. Les aînés n’étaient pas réputés pour leur volubilité mais Philip aurait espéré plus de détails concernant la nouvelle enquête qui lui était confiée. Or tout ce qu’il avait reçu de la part de ses supérieurs du Talamasca était un télégramme délivré à l’aube il y avait de cela plusieurs jours. Philip n’avait d’autre choix que d’obéir aux ordres et de pister le nouvel Ulfric fraîchement débarqué. Il en avait entendu parler dans les couloirs de la Maison Mère au départ, signe que sa présence n’était un secret pour personne. En revanche, ce qui échappait à l’esprit du jeune sorcier, c’était la raison pour laquelle cette mission lui était confiée à lui. Certes, depuis quelques mois on ne lui avait attribué aucun sujet d’étude personnellement, si bien que Philip avait trouvé le temps de suivre les traces de Seamus Jenkins et autres vampires qui peuplaient les rues de la Nouvelle-Orléans. Rien d’étonnant donc à ce que son temps libre et sa disponibilité n’ait pas échappés aux aînés. Mais Bartholomew Thomas était un personnage d’une certaine importance, de part son grade au sein de sa propre meute. Quelques informations à son sujet étaient parvenues depuis le vieux monde, où un dossier à son nom était conservé à Amsterdam. Alors pourquoi l’affecter à une telle tâche, lui qui n’était qu’un simple érudit en manque total d’activité ces derniers temps ?
La question restait sans réponse et peu importait au final. C’est ainsi que seulement quelques jours après que Bartholomew ait posé les pieds en Louisiane, Philip s’était mis à le suivre. « L’observer », « découvrir les raisons de sa présence dans le sud des Etats-Unis », « connaître ses intentions » étaient donc les maîtres mots de la situation. Mais malgré sa discrétion exceptionnelle et son observation aiguisée, Philip n’arrivait pas à découvrir quoi que se soit de particulier au sujet de l’anglais. Le talent de l’Ulfric pour dissimuler ses secrets était impressionnant. De fait le descendant Griffiths n’allait pas avoir le choix et allait devoir se présenter officiellement au loup. Cette rencontre ne faisait pas peur au sorcier qui connaissait plusieurs lycans comme Néthi et Tybalt avec qui il était très ami. Il savait qu’il ne fallait pas contrarier un loup-garou mais savait aussi qu’ils n’étaient pas mauvais ; du moins pas comme pouvaient l’être les vampires. La pleine lune approchant, Philip devrait faire attention à ce qu’il faisait, rien d’insurmontable pour le perfectionniste qu’il était.
C’était un beau jour d’hiver et la température était clémente. Habillé de sa veste en cuire pour passer inaperçu le plus longtemps possible, Philip avait retrouvé la trace de Bartholomew dans un café de Mid-City, un quartier réputé pour sa fréquentation de lycans (tout du moins dans les archives du Talamasca). L’homme sortit dans la rue et commença à la remonter tranquillement, s’arrêtant devant quelques vitrines et prenant visiblement le temps de profiter d’un bol d’air frais. Philip tenait dans sa main gauche une serviette en cuire afin de donner le change et de passer pour un citadin pressé par des affaires importantes. Mais sa démarche était toute autre et il restait à quelques mètres en arrière afin de ne pas perdre Bartholomew de vue. Tout en pistant l’individu, il essayait d’imaginer la meilleure façon de se présenter à lui. Devrait-il l’informer que cela faisait plusieurs jours, voire semaines, qu’il le suivait en cachette ? Sûrement. L’honnêteté était le meilleur moyen d’obtenir la vérité de la bouche de l’Ulfric. Et soudain les raisons d’une telle curiosité de la part des supérieurs du Talamasca semblèrent étranges aux yeux du jeune sorcier. Certes avec tous les évènements qui frappaient actuellement la Nouvelle-Orléans, l’ordre du secret ne pouvait pas se permettre de laisser l’incertitude planer concernant l’anglais, mais pourquoi lui infliger une surveillance régulière ?
Perdu dans ses pensées, Philip ne vit qu’au dernier moment Bartholomew tourner dans une rue à sa droite. L’érudit accéléra le pas, se frayant un passage parmi la foule de citoyens qui étaient sortis profiter du soleil. Il bifurqua précipitamment dans la ruelle où Bartholomew s’était dirigé et le percuta de plein fouet. La différence de carrure entre les deux hommes ne laissait aucun doute sur la suite : Philip perdit momentanément l’équilibre mais se rattrapa de justesse sans que la collision ne semble avoir aucun effet sur le lycanthrope. Bartholomew le fixait, comme s’il l’attendait et qu’il savait qui il était. Philip se redressa rapidement et fit face à l’homme devant lui. Il était gêné d’être pris sur le fait ainsi mais reprit très vite un air professionnel et calme. Quelques passants les contournèrent en vérifiant ce qui venait de se passer puis continuèrent leur route. Décidant qu’il était temps de briser le silence pesant entre eux, Philip s’adressa alors à son sujet d’étude.
- Je suis désolé, je ne vous avais pas vu. Vous n’avez rien au moins ? Remarque complètement ridicule dans la mesure où c’était lui qui était le plus susceptible de s’être briser un os contre la stature musclée de l’homme. |
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