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 Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste

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MessageSujet: Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste   Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste I_icon_minitimeMer 30 Jan - 13:25







D. Céleste Desrosiers & Vittorio Alesi


«Je ne demande pas de prières ; avec votre confiance seulement, je serai heureux. ». ☠
J’avais mal, un mal inexplicable. L’un de ces maux qui ronge, l’un de ces maux qui blessent, qui tuent, à petit feu, et dont le retour de flammes est inévitable. Déception. Acre sensation qui me bouffe les entrailles quand je pense à ma faiblesse, à la facilité avec laquelle je me suis laissé plonger dans une situation des plus embarrassantes. Comment avais-je pu ? Moi, la terrible bâtarde des Alesi, celle qui avaient été ramassée au détour d’un croissement, au bord de la rue. Moi, triste chienne de fourrière dont personne ne voulait plus. Moi, orpheline précoce, abandonnée seule contre la vie bien trop tôt, moi qui avait été accueillie par une famille déjà soudée. Moi. Quelle imbécile. Comment pouvais-je à ce point les trahir ? Comment avais-je pu m’attacher si fort à une créature si vile, un pauvre humain sans intérêt, sans valeur, sans raison supplémentaire de mériter la vie. Il n’en était qu’un parmi tant d’autre, un sandwich pour le goûter, mon goûter. Cette attachement était loin d’être acceptable. Il ne devait pas être vécu. C’était l’erreur fatale, celle qu’il faut éviter lorsque l’on appartient à une famille passionnée par le flux rouge qui coule dans les veines de ces créatures sans intérêt, quand la réputation de cette famille n’est plus à faire mais est si évidente à souiller. C’était le cas en l’occurrence, ma famille était l’une des plus – si ce n’est la plus – crainte de toute la contrée, elle était connue comme étant mauvaise, dangereuse, sans pitié, aussi sournoise que ne l’étaient les bas fonds de ses entrailles.
Je m’en voulais. Terriblement. Je m’en voulais de tellement vouloir le revoir, d’être si frêle devant cet homme qui, de son plein gré avait décidé de m’offrir son sang et d’en je m’en étais délecté de chaque goutte. J’avais peur. Peur de la réaction des miens. C’est ainsi, conscience tourmentée dans un abîme infini que chaque matin je rentrais à la villa de ceux qui m’avaient accueillie, que j’allais m’étendre, fragile, sur mon lit, celui que refaisait chaque jour la bonne des Alesi. Triste mortelle.
Quelle naïveté, quelle immaturité, quelle inconscience, me rongeait l’âme ? Je ne comprenais pas ou ne voulais comprendre mes faiblesses. Pauvre brebis égarée dans un monde dont elle connaît trop bien les sentences. Il était d’un monde différent et les relations de ce genre, quelqu’en soit la nature, se devaient d’être bannies, interdites, punies comme la plus grande des trahisons. Je tremblais, tremblais de la réaction des miens, de la déception que je lirai dans leurs yeux quand ils apprendront les rendez-vous que l’on se donne, moi et ce satané humain de pacotille qui me fait perdre toute crédibilité, qui me fait me perdre, qui me fait ressentir des choses profondes que je n’avais ressenties depuis longtemps. Il aurait du être mon casse-croute, mais je ne pouvais m’induire en erreur, il ne l’était pas : il était bien plus que ça.

Je poussai la porte de la villa l’esprit tourmenté par la mauvaise conscience et malgré ce nœud désagréable dans le fond de la gorge, j’étais impatiente de retrouver ma famille d’adoption, elle qui avait été si bonne depuis le jour même de mon arrivée dans sa vie. Je posai doucement un pied sur les carreaux glacés, pénétrant ainsi dans la villa, et de ma voix suave et entière, j’appelai les autres à moi : « Il y’a quelqu’un ? C’est moi, je suis rentrée. » Pas de réponses. J’aurais profondément souhaité croiser ma mère, mais celle-ci ne semblait pas encore être rentrée. J’aurais apprécié la venue de n’importe lequel des autres membres de cette grande famille, mais mon appel fût vain. La villa était vide. Les coquins étaient fêtards, au fond, bien plus que je ne l’avais été aujourd’hui, trop tracassée, trop ennuyée pour réellement profiter d’une soirée qui m’avait plus plombé le moral que remonté. Résignée à ma solitude, je gravis d’un bond titanesque le long escalier en colimaçon qui menait au premier étage et regagnai, tête baissée, ma chambre qui, peinte de noir, semblait plus sombre encore qu’une nuit sans lune. Je l’avais peinte à mon arrivée, lorsque mon état d’esprit était encore au deuil et que chaque couleur, chaque soupçon de vie me rebutait et me donner une inconvenable envie de vomir. Je me laissai tombée sur ce qui me servait de lit, haletante, jambes épuisées d’avoir servi toute la nuit des cocktails au Bloody Mary et ainsi soupirai dans ce trop plein de plénitude.
N’importe quel humain ne se serait pas senti à son aise, pas senti à l’abri au sen de la villa dont l’atmosphère morne rendait le silence plus pesant encore qu’il ne l’était à l’accoutumée. Cependant, mon avis personnel était plutôt positif : je m’y sentais chez moi, je m’y sentais bien , comme ci il n’y avait pas d’endroit plus sûr au monde.

J’empoignai alors ma brosse à cheveux et me dirigeai d’un pas vide en direction de la salle de bain claire, qui nous servait, à tous ceux du premier étage. Il était temps d’effacer les restes, d’effaces les traces, les derniers résidus de sans de la nuit afin d’être présentable pour accueillir le reste du clan. Arrivée à destination, je laissai tomber ma robe rouge et moulante sur le sol et balançai mes talons noirs immaculés de petites goutelettes rouges dans le couloir. D’une main furtive et décidée, j’enlevai mes sous-vêtements devenus superflus et les laissai soigneusement tomber par terre, prête à les ramasser plus tard. Ainsi, parée à pénétrer dans l’imposante douche italienne, je me mordis la lèvre inférieure, impatiente de me laisser à des flux si tendres. Ô combien je pouvais apprécier ces moments de clame plat et de détente absolue ? Seule avec moi-même, je me rappelais des temps passés, des temps aujourd’hui perdus. Fredonnant timidement entre des lèvres entrouvertes, je laissai couler cette eau revigorante le long de mon corps svelte en me libérant de tous ces maux, de tous ces tracas qui se perdaient dans ma tête. Je me rappelais ces années passées avec mon père, celui qui, d’une morsure vive m’avait transformé, celui que j’avais appris à connaître, à respecter et à aimer, sûrement. Celui qui avait cruellement perdu la vie pour éponger la soif d’un chasseur sans scrupules. Fauché à la fleur de l’âge, il m’avait laissé, moi, orpheline vindicative avec un goût amer dans la bouche.
Je l’avais retrouvé, ce beau salop, bien des années plus tard. Pour assouvir mes désirs de vengeance qui avaient eu le temps de maturer, je lui avais offert l’une des morts les plus douloureuses qu’il soit. Après tout, ne m’avait-il pas offert un monde triste et endeuillé durant ces trop longues années ? N’avait-il pas fait de moi une gamine apeurée, vampire encore mineure, livrée au sein de griffes de créatures bien plus cruelles que je ne l’étais à l’époque ? J’étais, au fond de moi, convaincue qu’il méritait tout le mal que je lui avais fait endurer, tout le mal dont j’étais capable.
La vengeance avait été pour moi une motivation à commettre des folies, à me surpasser pour être au final apte à la déguster avec un soulagement parfait, durable et non pas éphémère. J’avais voulu noyer ma haine, ma tristesse, en ôtant la vie à celui qui m’avait ôté bien plus : un père, un être à aimer. Je secouai alors la tête dans le vide pour chasser ces pensées funestes et cherchai à l’aveuglette une serviette afin de sécher ma crinière. En tâtonnant, je la trouvai enfin et en fit un turban qui retenait mes longs cheveux en l’air afin qu’ils ne dégoulinent pas le long de mon échine. Je m’enroulai ensuite dans une serviette blanche, pure, afin de ne pas inonder le parquet et d’éviter une chute peu souhaitable au prochain qui se déciderait à rincer ses exploits de la nuit dans la salle de bain. Je fermai les yeux et me laissai aller, prise par une sensation de douceur, de bien-être infini qui me faisait tant de bien.

C’est à ce moment-là que, d’un sursaut j’ouvris les yeux avant d’apercevoir dans le miroir Vittorio. Ses mains étaient posées sur mes hanches avec une délicatesse extrême et il me souriait, du sang encore pris dans ses cheveux sombres. Nous avions tous deux grandi ensemble et notre relation était devenue profonde, sincère, fusionnelle. Il était le frère que je n’avais jamais eu, l’amant doux que je cherchais dans les moments de doute. Faisant volte-face, je me tournai et lui adressai à mon tour un sourire sincère. Il semblait cependant tracassé, quelque chose, dans son regard, n’était pas habituel, comme si, au travers de ces yeux qui m’avaient tant de fois regardés avec tendresses, il s’y cachait aujourd’hui le doute, des questions sans réponses. M’éloignant un peu de lui je le dévisageai et tentai de comprendre ce regard dubitatif : « Quelque chose ne va pas Vitto ? » Et dans toute cette situation, j’en oubliai presque le fait de n’être vêtue que d’une serviette, situation qui en d’autres cas aurait pu être des plus embarrassantes.


© Macha


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Méphistophélès
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MessageSujet: Re: Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste   Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste I_icon_minitimeSam 9 Mar - 20:46

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Huge misunderstanding ♦ Vittorio & Céleste

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