Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Ven 20 Aoû - 9:05
Once upon a time...
I. When it all started... “ Born from silence, silence full of it A perfect concert my best friend So much to live for, so much to die for If only my heart had a home ” NIGHTWISH – Dead Boy’s Poem
« Reviens ici misérable ! Je vais t’apprendre à chaparder mes marchandises ! » Les quolibets et autres injures se perdirent dans le vent et la neige. Le petit garçon n’avait pas attendu que le marchant bedonnant se rendre compte du larcin dont il avait été la victime. Petite bonhomme d’une taille beaucoup plus petite que celle des autres garçons de son âge, son visage angélique aux grands yeux couleur acier faisait de lui l’appât parfait. Difficile d’imaginer que derrière ces prunelles et ces mèches brunes se cachait un voleur de premier ordre. Il était resté impassible, observant les faits et gestes du marchant sans en perdre un seul malgré la neige qui tombait à gros flocons. Traîtresse glissant sur ses vêtements, allant jusqu’à venir courir le long de sa peau, parsemant son corps de frissons qui finiraient par le rendre fiévreux s’il n’agissait pas. Andreï avait tenté une approche, ses petits doigts glissant sur l’étalage dans l’espoir de se saisir d’un morceau de viande ou d’un autre aliment qui attisait sa faim. Yorick aussi commençait à perdre patience, son ventre hurlant tandis que ses prunelles parcourait l’étalage avec avidité. Les cris qui se firent entendre sur sa gauche le sortir de sa léthargie. Son camarade de ‘jeu’ venait de se faire prendre, son petit bras prisonnier des mains ensanglantées du marchant. Son sang ne fit qu’un tour, heurtant ses tempes avec hargne tandis que les battements effrénés de son cœur lui coupait le souffle. Il n’avait pas eu à réfléchir, l’occasion était trop belle pour qu’il la laisse seulement passer. Il s’était jeté sur l’étal, attrapant le plus de nourriture possible avant de se mettre à courir. Engourdies par le froid et l’attente, ses jambes manquèrent le faire chuter un bon nombre de fois, dispersant au gré de ses pertes d’équilibre un peu de son butin. Il se surprit à sourire, fier de son gestes ce ne fut que lorsqu’il fut suffisamment loin du marché et du fourmillement incessant de la ville qu’il prit le risque de s’arrêter, se laissant tomber sur les marches de l’église. Le fou rire qu’il avait tenté de retenir pendant toute sa course perça enfin la barrière de ses lèvres, notes mélodieuses qui s’envolèrent au gré du vent. Hilarité libérée qui cessa enfin de comprimer sa poitrine douloureuse. Yorick resta un long moment assis sur les marches, scrutant les environs avec méfiance, le vent amenant jusqu’à ses oreilles le raffut du marché et l’agitation qu’il avait lui-même provoquée. Ils ne le trouveraient pas, ils n’y arrivaient jamais. Son cœur se pinça un court instant lorsqu’il repensa à Andreï. Ils se connaissaient depuis l’enfance, et avaient toujours commis leur vol ensemble. L’un attirant l’attention tandis que l’autre se servait. Jamais ils n’avaient commis d’erreur et pourtant. De nouveaux frissons vinrent mordre son échine, messagers du froid et de l’angoisse qui venait de le prendre à la gorge. Il connaissait le sort infligé aux voleurs. Il finit par se persuader que son ami avait réussit à fuir, usant de sa ruse pour se défaire du leurre dans lequel il était tombé.
Le petit garçon finit par reprendre sa route, déambulant dans les rues de Saint-Pétersbourg avant de s’engouffrer dans un dédalle de ruelles sombres et peu recommandée menant vers l’extérieure de la ville. Faubourg qui n’était qu’amas de petites maisons, battisses qui tombaient en ruines et qui étaient souvent en proie aux flammes. Incendies meurtriers provoqués par des assassins de pacotilles qui se proclamaient défenseurs d’une justice en perdition. Disparaissant derrière la porte d’une bicoque ébranlée, Yorick déposa son butin sur la table bancale, des étincelles venant briller dans ses yeux, un large sourire se dessinant sur son visage. Il n’avait jamais été aussi fier de son butin. Et pour une fois, il avait réussit à rentrer chez lui sans rencontrer des ivrognes et brutes de bas étages qui n’hésitaient pas à s’en prendre à lui. Des rixes il en a connu, il en connaît toujours. Gamin faiblard qu’il sera aisé de mettre à terre. Au début c’est ce qui arrivait. Avec le temps, à chaque nouvelle blessure ou cicatrice il se promettait de ne plus jamais endurer une telle chose. Eternelle promesse qui finit par porter ses fruits, poussant le petit bonhomme à s’imposer face aux autres enfants, qu’ils aient son âge ou qu’ils soient plus vieux. Les adultes, il les évitait et quand il n’avait d’autre choix que de croiser leur route, il usait de son jeune âge et de sa ruse pour s’en sortir sans trop se faire amocher. Abandonnés par un paternel un peu trop axé sur la bouteille et les coups facilement distribués, Yorick et sa mère avaient bien vite dû apprendre à se débrouiller seul. Lui surtout. Sa mère n’était plus que l’ombre d’elle-même, incapable de s’occuper de son fils comme il le fallait, déambulant tel un fantôme dans l’unique pièce de la maison, s’arrêtant de temps à autre à la fenêtre pour s’abandonner dans la contemplation de la neige qui maculait les rues sales. Il avait laissé son innocence quelque part dans un coin de sa tête, jetant son enfance aux oubliettes comme on peut délaisser un chiffon sale dans le bas côté d’une rue. Apparence de gamin fragile qui n’était qu’une façade pour dissimuler maturité et force de caractère que peut d’hommes à cette époque pouvaient se vanter de posséder. Le reste de sa misérable vie fut un tableau identique à celui de son enfance. En grandissant, il devint capable de s’imposer comme il le souhaitait, gagnant le respect des autres petits voleurs qui furent pendant un temps ses camarades de jeu. Solitaire dans l’âme Yorick réalisa bien vite qu’il s’en sortait mieux seul, que les autres n’étaient que fardeaux. Adulte avant d’en avoir réellement l’âge, il délaissa quelque peu sa magnifique carrière de voleur des bas fonds pour gagner plus dignement sa vie, accumulant les tâches ingrates et éreintantes qu’on voulait bien lui donner.
Les jours finirent par se ressembler, éternel recommencement d’évènements dénués du moindre intérêt qui lui passaient au-dessus de la tête sans même qu’il le réalise. Il avait cessé de compter le nombre de petits boulots qu’il avait pu accumuler, noyant sa fatigue et sa solitude dans un verre d’alcool dès que l’occasion se présenter. Sa mère avait péri alors qu’il venait de fêter ses dix sept ans, emportée à cause d’une maladie qui la rongeait depuis des années déjà. Sa mort l’avait touché certes, mais pas autant qu’elle aurait dû le faire. Découvrir le corps sans vie de cette femme qui au fil des années n’avait eu de mère que le nom, l’avait fait frissonner bousculant une foule de sentiment au sein de cette carcasse transie de froid. Les larmes, il s’était juré de ne plus en laisser couler une seule sur ses joues le soir où son père l’avait battu comme jamais, cadeau d’adieux avant de quitter la misérable maison pour ne plus jamais y remettre les pieds. Cicatrice sur sa joue gauche qui ravivait ces douloureux souvenirs dès qu’il la voyait ou dès que ses doigts glissaient dessus.
Il avait délaissé son travail, l’abandonnant non sans avoir dû se confronter à un employeur trop avare à ses yeux. Paye qui finirait dans la caisse d’un bar miteux des bas fonds. Ses prunelles s’abîmaient dans la morne contemplation de la bouteille et du liquide qu’elle contenait. Fascinées malgré elles par les multiples nuances que les flammes pouvaient dessiner sur les contours de l’objet. La chaleur de l’âtre glissait sur ses jambes, revigorant des doigts qu’il ne sentait plus depuis le début de l’après midi. « - C’est toi le petit malin qui a volé dans le coffre de Desya ? » La question arriva à peine jusqu’à ses oreilles, la voix métallique de l’homme venu se poster à côté de lui le tirant néanmoins de sa rêverie. « - Je n’ai fait que récupérer mon dut » Paroles énoncées sans chercher à lancer un regard à son interlocuteur. La suite des paroles du benêt et des autres clients du bourbier se mélangèrent, si bien qu’il ne comprit que quelques brides de ce que pu lui lancer l’homme. Qu’importe, ses doigts étaient déjà venus s’enrouler autour de la bouteille, l’attirant vers lui comme s’il avait l’intention de se servir un verre de plus. Bien qu’enivré plus que de raison par l’arsenic glissant dans ses veines, il ne lui fallut pas bien longtemps pour réagir. A peine avait-il sentit les doigts de l’autre dans son dos qu’il s’était levé d’u geste leste, abattant le morceau de verre sur le crâne du lourdaud qui vit sa proie filer entre ses gros doigts. Ses mains maladroites se refermèrent sur du vide, Yorick déjà derrière lui accablait son dos de coups, y insufflant toute sa rage. Ils se retrouvèrent dehors sans trop qu’il réalise comment, la seule chose qui comptait vraiment en cet instant c’était ce misérable qui avait eu le malheur de lui adresser des paroles suffisamment dérangeantes pour libérer sa folie. A vrai dire il lui en fallait peu pour se jeter à la gorge de ses adversaires. Le moindre mot de travers, la moindre note de provocation dans la voix étaient suffisant. Rossé comme il le fallait, le lourdaud termina sa nuit dans les immondices parsemant le trottoir, conservant quelques bleus et autres contusions en plus d’avoir perdu sa bourse et ses effets personnels. Pièces supplémentaires venant s’ajouter à sa collection qui devenait de plus en conséquentes au fil des années. Trésor suffisant pour qu’il délaisse cette misérable maison dans laquelle il se réfugiait. Il y avait pensé, à délaisser ce quartier mal famé pour se rapprocher du centre de la ville. Il y avait pensé mais avait bien vite abandonné cette folle idée, refusant malgré lui d’abandonner le toit sous lequel il avait grandit. Il était né dans ce misérable assemblage de pierre et de bois, il était certain qu’il y finirait ses jours. Certitude qui se trouvait renforcée à chaque fois qu’il se frottait d’un peu trop près aux brutes de la ville. Il avait finit par ne plus sourciller quand ses côtes le faisaient souffrir, ou qu’il se trouvait incapable de quitter sa couche pendant quelques jours. La douleur ne lui faisait plus rien, le flot incessant d’alcool glissant dans ses veines atténuant ses maux comme le ferait le meilleur des remèdes.
II. Falling inside the black... ”No light, only suffocating dark Deep, burning pain I'm losing everything I am Remember nothing of my past Now it's all gone And I fear the game is over” SONATA ARCTICA - The Worlds Forgotten, The Words Forbidden
La soirée était passée avec une vitesse ahurissante, les ombres de la nuit emprisonnant déjà la ville de leur sombre griffes. L’obscurité restait bloquée derrière les vitres sale de la taverne, où ses occupants se délassaient au milieu d’une chaleur étouffante, l’air s’emplissant de relents de tabac, d’alcool et de tous les autres vices que l’on peut côtoyer dans ce genre d’endroit. Lover dans les bras l’un de l’autre, un jeune couple avait finit par oublier l’endroit où ils pouvaient se trouver, dissimuler à l’abris près de la cheminée. Baisers ardents et caresses suaves faisaient à présent partie de leur petit jeu, leurs oreilles émétiques au reste de la cohue et des remarques glissant jusqu’à eux. Le jeune homme finit néanmoins par repousser sa compagne, encore griser par la chaleur qui lui dévorait les reins. Brasier attisé par les douces intentions de la jeune femme qui finit par se relever, tapotant sur sa robe avant de déposer un furtif baiser sur la joue de son partenaire d’un instant. Jolie brune, bien plus jeune que lui qui repartit se glisser derrière le comptoir sous les yeux rageur du tenancier. Yorick esquissa malgré lui un sourire, ses doigts glissant sur les pierres chaudes avant d’exercer une légère pression, suffisante pour qu’il se remette sur ses deux jambes encore tremblantes d’un plaisir satisfait. Ses soirées, et la plus grande partie de ses nuits se déroulaient de cette façon. Mélanges d’arsenic et de plaisir charnel, homme ou femme peut lui importait du moment qu’ils étaient capables de combler un peu plus le vide qui rongeait son cœur, réchauffant de manière éphémère les draps glacés dans lesquels il détestait se glisser seul. Il lui fallut encore un moment avant de se décider à quitter la chaleur entêtante de la taverne, ses sens grisés par le venin de l’alambic, Yorick trembla comme un dément quand le froid vint mordre sa peau d’albâtre, violent contraste entre le feu brûlant à l’intérieur et l’océan de glace s’étendant sous ses yeux et ses pieds. Il avait beau être né dans un tel univers, il ne pouvait s’empêcher de frissonner dès les prémices de l’hiver, angoissant malgré lui de passer une nouvelle saison assassine enfermé entre les murs de sa maison miteuse. Boule au ventre qui ne faisait que croître à mesure que la neige s’amassait dans les rues, rendant les rixes et les vols encore plus dangereux qu’ils ne pouvaient l’être en temps normal. L’esprit perdu dans les brumes de son plaisir, le jeune homme ne fit pas attention aux deux ombres qui se mirent à le suivre dès qu’il quitta l’auberge. Les pas lourds finirent par se répercuter contre les murs des bâtisses bordant la chaussée, de lourds frissons venant glisser le long de son échine, une vague de sueur venant glacer sa peau tandis qu’il pressait le pas. Son cœur s’était mis à hurler dans sa poitrine, forcené se débattant dans sa prison de chair, incitant son propriétaire à ne pas faire volte face. Continuer sa route, accélérer le pas et ne pas chercher à savoir qui pouvait se trouver derrière lui. Il fit l’erreur de tourner à l’angle d’une ruelle, se retrouvant au beau milieu d’une place déserte, faiblement éclairée par les flammes des réverbères miteux. Il eut l’horrible impression de sentir son palpitant dans sa gorge, amas de chair bloquant son souffle l’espace de quelque seconde. Hésitation meurtrière qui fut suffisante pour que ses poursuivants le rattrapent. A vrai dire il n’y en avait plus qu’un, constatation douteuse qui le fit suffoquer lorsqu’il se décida enfin à faire volte face. L’éclat de la lame fermement serrée entre les doigts crochus de l’homme lui arracha un sourire crispé. Instinct qui le poussa à faire quelques pas, tentative de fuite bien vite avorter quand son dos buta contre le torse du deuxième.
« - Petit voleur que tu es, tu dois connaître le dicton ? - La bourse ou la vie gamin… » Les mains du second étaient venues se glisser sur ses bras, les serrant avec une telle force qu’il eut un instant l’impression qu’il cherchait à les briser. Yorick resta un court instant silencieux, ses prunelles incendiaires défiant celles de l’autre. Provocations silencieuses qui attisèrent la folie des deux brigands. « - Votre lâcheté est affligeante.. Vous êtes si incompétents que vous en êtes réduit à détrousser un ‘gamin’ ? » Il esquissa un léger sourire à l’adresse de celui qui lui faisait face, laissant sa moquerie arriver jusqu’à ses oreilles avant de laisser son sourire devenir plus franc. Amusé malgré lui par le comique de la scène bien qu’il se trouvait en assez mauvaise posture. « - Saigne-le Lyov ! » Le rugissement de celui qui le maintenait lui brisa les tympans résonnant dans les méandres de son esprit brumeux pendant un long moment. L’autre ne se fit pas prier, avançant vers son acolyte d’un pas qui se voulait décider. Lenteur accablante qui fut profitable au petit voleur. Le coup partit tout seul, son coude s’abattant dans l’abdomen de l’animal qui le maintenait, le forçant à lâcher prise. Son poing s’abattit à nouveau contre sa mâchoire, une douleur atroce venant serpenter le long de ses doigts tant l’impact fut violent. L’odeur du sang lui donna la nausée, tout comme la vision de ces traces écarlates sur la blancheur de sa main.
Cet élan de courage fut rapidement réduit à néant, Yorick ne faisant pas le poids face à ses deux agresseurs. Dangereusement blessé, le jeune homme se retrouva à terre, les mains de l’un agrippant ses cheveux, le forçant à pencher la tête en arrière tandis que l’autre menaçait sa gorge de sa lame déjà souillée. Les battements de son cœur se firent plus intenses, et il eut instant l’impression que cette frénésie faisait glisser en lui une affreuse vague de froid. Froid s’accompagnant d’une faiblesse qui l’inquiéta fortement. Ce fut à l’instant le plus critique que son don se manifesta, le faisant disparaître sous les yeux ahuris des deux autres qui ne fixaient plus que du vide. Profitant de cette occasion, le jeune homme fit de son mieux pour regrouper le peu de forces qui lui restait, suffisamment néanmoins pour assommer les deux renégats. Dernier élan de courage qui venait de le vider du peu de forces qui lui restait. Il s’effondra à l’instant même où il redevenait visible.
Il n’avait jamais autant souhaité la mort, l’appelant à l’aide de prières silencieuses, espérant que la traîtresse l’entendrait et viendrait exaucer sa dernière requête. Il se serait attendu un peu à tout, mais certainement pas à l’amas de mot qui vint glisser jusqu’à ses oreilles. « Préfères-tu mourrir ici et maintenant ou passer l’éternité à mes côtés en me promettant ta loyauté ?» Echo d’une question qui vint rapidement trouver sa place dans son esprit. Ses prunelles glissèrent sur la silhouette qui se tenait près de lui, avant de s’ancrer à celles de l’homme qui le dévisageait, son visage dénué de la moindre expression. Il en frissonna d’ailleurs, contemplant pendant un court instant la perfection de ces traits et l’éclat de ces prunelles. Magnifique, voilà le seul mot qui lui vint à l’esprit pour Le décrire. Sa réponse ne fut qu’un murmure, un faible assemblage de mots suffisant pour indiquer à l’homme qu’il préférait se donner à Lui plutôt que de mourir ici. Il l’avait voulu pourtant, cette mort affreuse. Il l’avait désiré avec ardeur, il se surprit à accueillir à bras ouverts la proposition de la créature.
Dernière édition par Yorick L. Marcovitch le Sam 21 Aoû - 14:39, édité 2 fois
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Ven 20 Aoû - 9:05
III. Born to Darkness “ I've been trapped in winter For many reasons As cold as stone, like if Breathing was a strife I've been open ripped by the hardest season When all is over it's like I'm back from life” DAGOBA – Back from life
Il ne lui fallut que très peu de temps pour se faire à sa nouvelle condition. Nouvelles habitudes, certes étranges durant les premiers jours, qui le fascinaient. Sa ‘mort’ avait été atroce, insupportable tant la douleur avait été puissante. Le calme qui avait pu se glisser dans on être une fois la souffrance achevée l’avait surpris. La soif venue tirailler ses veines aurait peut être dû l’effrayer ou le faire réagir plus qu’il ne pu le faire. Vampire… Réalité qui s’affiche bien rapidement dans son esprit, nouveau statut qui balaya tout e qu’il avait pu être pendant vingt huit longues années. Méandres d’un passé qu’il avait jeté avec dédain derrière lui, s’empressant de fermer à clé la porte des souvenirs pour que plus jamais ils ne reviennent l’assaillir. Sa vie, s’était Aredian. Monde étriqué qui gravitait autour de son créateur. Entités différentes qui formait un tout qu’il serait bien incapable d’abandonner même s’Il lui ordonnait de le faire. Loyauté sans failles envers un être qu’il connaissait à peine et pourtant. Il avait délaissé Aredian quelques heures plut tôt, déambulant dans les rues de la ville dans laquelle ils avaient élu domicile à la recherche d’un mortel visiblement important pour son Maître. Invisible aux yeux des autres, le vampire errait dans les rues, ses sens au aguets, guettant le moindre petit détail qui pourrait le mettre sur la piste de sa ‘proie’. Aredian lui avait appris à user de son don, les premiers temps seulement, décrétant par la suite qu’il devait apprendre à se débrouiller seul. Ce qu’il fit, non sans mal. Au fils des mois, le contrôle qu’il pouvait exercer sur ce don quelque fois agaçant, devint total. Contrôle quasi-parfait qui lui permettait de disparaître quand bon lui semblait et pendant des durées de plus en plus longue. Jeune vampire espion à la solde d’un Maître insatiable, toujours en quête de ‘nouveaux talents’ pour grossir les rangs de son clan. Yorick ne s’y était pas opposé, allant jusqu’à inciter Aredian dans sa folle entreprise. Il savait pourtant que la venue de nouveaux Infants lui ferait perdre sa place de ‘favori’, et pourtant il était de loin de se douter que ce ne serait jamais vraiment le cas. La venue du premier n’avait changé en rien leur relation, et au fond de lui il savait très bien que le second n’apporterait rien de plus, si ce n’est un trophée supplémentaire pour son créateur.
L’arôme qui vint se glisser dans ses narines lui brisa les entrailles. Effluves capiteux qui tiraillèrent sa fois à l’instant même où ses prunelles se posèrent sur la source d’un tel mal. Folie latente attisée par la proximité qu’il avait instaurée entre lui et le mortel, le vampire quitta sa tanière d’invisibilité pour attraper avec une force à peine retenue le bras du misérable qui sursauta comme un dément. Obligé à faire volte-face, l’humain se retrouva piégé, coincé entre le mur et le corps de son agresseur.
« - Je peux savoir à quoi tu joues ? » Les notes familières de la voix d’Aredian l’arrêtèrent dans son geste, au moment où ses crocs frôlaient la peau fragile de la gorge de sa victime. Les doigts se délièrent un à un, libérant le malheureux tandis que Yorick reculait, s’enfermant dans un silence coupable qui valait certainement mieux que la plus ridicule des excuses. Dérapage douteux qu’il regretta aussitôt, honteux de s’être laissé emporté de la sorte, d’avoir tenter ‘d’abîmer’ une des nouvelles recrues d’Aredian. Incident qui le poussa à éviter le nouveau vampire, le souvenir de cette incartade et du ‘sermon’ qui s’ensuivit l’incitant à se montrer distant et plus prudent que d’ordinaire.
Indolence qui devint bien vite une attitude récurrente chez lui lorsqu’il se trouvait en présence des autres. Il ne sourcilla pas quand ils se rendirent chez la sorcière, assistant avec un calme dérangeant à sa mise à mort. Masque inébranlable qui cachait avec une sordide perfection la jouissance effrontée qui rongeait ses reins à chaque massacre. Sadisme de son créateur qu’il adorait, qui devenait peu à peu une part de son être, insufflant un vent de cruauté à son cœur mort depuis des siècles maintenant.
IV. Escape of pride ”You better pray that there’s Another way out You better pray that someone’s listening now” SHINEDOWN – Cry for Help
Nahel était devenu une nouvelle part de son quotidien. Il fut d’abord le mortel à surveiller, devenant ensuite le lycan à éduquer. Animal utile à bien des égards, source de sang qui lui évitait de se ruer hors de la demeure du clan quand sa soif le tiraillait de trop. Jouet d’Aredian qui devint aussi le sien, bien que son emprise sur le lycan reste minime comparée à celle de leur Maître. Transformation qui bouleversa quelque peu sa relation avec Aredian, poussant l’Aîné à rejoindre ses draps quand Sa folie venait de tourmenter le léopard. Proximité étonnante qui ne changea rien pourtant. Lien platonique entaché par quelques incartades qui étaient devenues coutumières au fil du temps.
« - Amène-Le moi, Yorick. » L’intéressé avait légèrement hoché la tête avant de s’exécuter quittant la pièce sous le regard brûlant d’Aredian. Il resta un bref instant immobile devant la porte de la prison du petit léopard, ses doigts se décidant enfin à tourner la poignée quand un silence de mort vint régner dans le long couloir. « - C’est l’heure de ta promenade… » Réplique acerbe qui se perdit dans les méandres d’une stupeur suffocante lorsqu’il contempla le vide de la pièce. Il se surprit à retourner la petite chambre dans tous les sens dans l’espoir futile de Le trouver, tapis quelque part à l’abris des regards. Ses mains ne touchèrent que du néant, l’odeur de l’animal flottant dans l’air parvenant à peine à ses narines. Faible. Il serra les poings avec hargne, laissant ses ongles déchirer la chair fragile de ses paumes, l’arôme du sang venant se glisser sur sa langue. Refusant de retourner se présenter devant Aredian les mains vides, Yorick entreprit de fouiller une importante partie de la demeure, renonçant enfin quand il comprit que Nahel était vraiment introuvable. Misérable qui avait réussit à échapper à sa vigilance. Une vague de honte vint se fracasser contre les récifs de son cœur, noyant le morceau de chair sous un océan suintant l’échec. Un échec voilà ce que représentait cette fugue à ses yeux. Il n’avait cessé de garder un œil sur lui, épiant le moindre de ses faits et gestes par peur de le voir disparaître. Phobie qui venait de se réaliser sans même qu’il ne s’en rende compte.
« - Tu en as mis du temps. - Il… a disparu Aredian. Nahel est introuvable » En prononçant ces quelques mots il était conscient de la réaction de son Aîné. Réaction qui ne se fit pas attendre. Déchaînement d’une rage terrifiante qui se déversa sur le misérable décor. Colère sourde dont il fut ensuite la cible, lui et tous les autres qui avaient faillit à leur mission. S’enfermant dans le silence, Yorick se fit la promesse de retrouver le misérable. Il dut faire un immense effort pour refréner ses pulsions assassines, rêvant de faire payer au léopard son affront, sachant très bien qu’Aredian s’en chargerait à sa place. Deux ‘punitions’ valent certainement mieux qu’une. Ils le retrouveraient, il en était certain. Certitude qui devint véridique quand au bout de six long mois la trace du léopard devint plus précise, conduisant le clan à Saint-Louis. Yorick le cherche depuis leur arrivée, y passant le plus clair de son temps même si pour l’instant ses recherches sont quelque peu.. Décevantes.
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 14:47
Pardon pour le double post, mais je pense avoir terminé ma fifiche J'espère ne rien avoir oublié, ce qui serait fort possible vu que j'ai une cervelle de poisson rouge *sbam* Enfin bref si c'est le cas, vous avez le droit de me gronder
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 18:42
Bienvenue et merci pour ton inscription
Alors comme Yorick est mon PV (Nahel est mon autre perso xD), je vais commencer par dire que le perso est bien respecté, tu l'as bien cerné et je pense que l'essentiel a été dit (: Sinon, c'est une très belle fiche, quelques fautes par-ci par-là mais rien de grave, on en fait tous quelques unes (x En fait, la seule question qui m'a titillé pendant ma lecture, c'est par rapport à l'arsenic, j'ai pas trop compris ce que tu dis à ce sujet °° Il en consomme ? Parce que je suis pas une pro mais c'est un poison, non ?
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:10
Mercii et pis ben de rien
Rah j'ai honte pour les fautes *sors* j'ai beau relire il y en a toujours qui m'échappe, les vilaines *sbaff* Han non pas du tout Oo En fait j'ai utilisé 'arsenic' pour désigner l'alcool qu'il avait pu ingurter, vu que bon l'un comme l'autre ça reste un 'poison', pas au même niveau certes mais quand même Oo C'est juste histoire de trop me répéter =) En cas je peux le changer c'est pas un soucis hein *.*
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:20
T'inquiètes pas, moi c'est pareil, je peux me relire 100 fois, je vois pas les fautes et je les revois après quand je relis plus tard xD 'fin tout ça pour dire que c'est normal qu'il reste des fois, c'est pas dramatique loin de là D'accord xDD *se sent conne* J'avais pas vu l'image, alors j'ai même pensé que c'était une boisson qui portait aussi ce nom, tout sauf le bon truc quoi *out* Je comprends mieux ce que le poison fait là xD Sinon, je pense que tu peux le laisser, y'a peut-être que moi qui saisis pas la subtilité
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:26
Khelliam S. Hennessy a écrit:
D'accord xDD *se sent conne* J
Nan mais faut pas roh J'aime bien 'imagé' mes rps... un peu trop peut être aussi mais bon *sors* Niah en tout cas, je suis bien contente que ma fifiche te convienne (j'ai oublié de le dire avant quelle quiche --__--)
Merccii Ashherr pour cet accueil Et pour la validation aussi Faire des bêtises? Moi? Nan promis je serai sage comme une image
Whisper W. Whitaker a écrit:
Bienvenue
Bras droit d'Aredian ? aïe, je suis définitivement fichue...
Merci Mais non pourquoi? Je suis pas aussi méchant qu'Aredian enfin
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:28
De rien pour l'accueil.
Pour ce qui est du sage, sache que ton maître est mon rival...donc ça va chier ! Bon on a pas encore tout a fait parlé de notre lien mais apparemment, c'est dans le genre. *OUT*
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:35
L'est zentille Whisper Z'aime les câlins *sbaff*
Asher - Personne ne l'aime le pauvre c'est pas juste Oo D'un côté, je suis pas vraiment obligé de le savoir ça mouahah Mais bon, si tu penses que ça va chier des bulles, je ne vais pas te contredire hein
Merci à tous pour l'accueil
Savannah - Et voui
Morrigan - Ouuhh des provocations déjà? C'est quant tu veux demoiselle
Nahel - Ca ne sert à rien de te cacher, je finirai par te retrouver. Et pis si tu résistes, je te ramènerai par la peau des fesses nah mais oh Oo et pis au passage, je kidnappe Alice aussi
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:39
Yorick L. Marcovitch a écrit:
Nahel - Ca ne sert à rien de te cacher, je finirai par te retrouver. Et pis si tu résistes, je te ramènerai par la peau des fesses nah mais oh Oo et pis au passage, je kidnappe Alice aussi
Et si je t'appelle "Maître" et que je fais tout ce que tu veux ? Laisse au moins Alice et je serais très très mignon ;___;
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:44
Nahel Z. Callaghan a écrit:
Et si je t'appelle "Maître" et que je fais tout ce que tu veux ? Laisse au moins Alice et je serais très très mignon ;___;
Hum Je dois dire que c'est intéressant comme tout ça mais... Non, ça marche pas ce genre de propositions indécentes enfin voyons Je vais pas laisser Alice toute seule la pauvre Oo Et pis deux pour le prix d'un, c'est encore mieux quand même Même pas peur * sors*
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 19:59
Yorick L. Marcovitch a écrit:
Morrigan - Ouuhh des provocations déjà? C'est quant tu veux demoiselle
Nahel - Ca ne sert à rien de te cacher, je finirai par te retrouver. Et pis si tu résistes, je te ramènerai par la peau des fesses nah mais oh Oo et pis au passage, je kidnappe Alice aussi
ah mais ça va pas lfaire mon coco on m'a engagée pour veiller sur les deux adorables lycans que tu veux kidnapper, donc pas touche !
Sujet: Re: Yorick } Heaven's a Lie Sam 21 Aoû - 20:05
Yorick L. Marcovitch a écrit:
Hum Je dois dire que c'est intéressant comme tout ça mais... Non, ça marche pas ce genre de propositions indécentes enfin voyons Je vais pas laisser Alice toute seule la pauvre Oo Et pis deux pour le prix d'un, c'est encore mieux quand même Même pas peur * sors*
T'es sûr, je peux me déshabiller pour être plus convaincant si tu veux Allez, le maître le saura jamais, promis Siiii laisse là ;___; Je.... euh *manque d'idée*