I. Prologue II. Chapitre I, 492 après Jésus Christ III. Chapitre II, entre 1300 et 1500 IV. Chapitre III, 1990 et nos jours V. Epilogue
• • « – Prologue ; »
.
Connaître mon histoire… Voilà une chose difficile à faire. Je n’ai pas une histoire, mais des histoires. La plupart d’entre elles vous ferait perdre la raison tant elles seraient effrayantes. D’autres pourraient vous faire mourir de rire tant elles seraient ridicules. Je pourrais toutes vous les raconter, mais vous n’y survivrez pas, il faudrait plusieurs vies pour pouvoir revivre la mienne. Ne vous trompez pas, même si vous pouviez les entendre, je ne vous les raconterais pas. Je ne voudrais pas vous effrayer… Voilà ce que vous pouvez savoir de moi, je suis né en l’an 469, dans le nord de l’Italie. Mes parents, je ne m’en souviens pas, ils sont morts lorsque j’avais deux ans. Mon frère, je n’en ai que de brefs souvenirs, où il me fait bien comprendre que je suis ridicule. Ma seule vraie famille désormais, c’est Gabriel, et bien sûr Emy. Venez à ma rencontre, apprenez des choses sur moi, que je vienne me délecter de votre mémoire par la suite…
• • « – Chapitre I ; Retour chez les humains.»
.
Année 492, arezzo.
Un cri m’échappe lorsque le bâton s’abat de nouveau sur moi, comme une douloureuse litanie. J’ai arrêté de compter les coups lorsqu’ils ont dépassés les 20, et je crois que leur nombre a bien doublé. Mais cela ne m’importe plus, la douleur est certes importante, mais elle se diffuse, la rendant moins atroce. Pourtant je cris, encore une fois, puis encore, et ce jusqu’à ce que mon maître décide enfin de cesser. Il se redresse complètement, me laissant m’effondrer au sol lorsque sa poigne se relâche. Tout mon corps n’est plus que douleur, et pourtant, je trouve encore la force de redresser le menton fièrement, comme pour le défier d’autant plus. Mon maître siffle entre ses dents, et abat de nouveau son bâton sur moi, me tirant un nouveau cri, plus fort que les précédents. Mon menton rencontre durement le sol, alors que la voix froide de mon maître retentit dans la petite pièce froide.
_Le maître : J’espère que tu retiendras la leçon Thanyel. Il n’y a qu’une seule vraie religion, et ce ne sont pas tes dieux de pacotille.
Je ne réponds rien, ce n’est pas utile. Il sait que je ne cesserais de croire en mes dieux qu’il appelle païens, tout comme je sais que je n’arriverais pas à le faire revenir à cette religion. Je n’ai jamais compris, il a suffit de peu pour qu’ils changent tous de religion, mais je ne serais pas aussi frivole. Peu importe le nombre de fois qu’ils me battront, le nombre de fois qu’ils oseront prétendre que mes dieux ne sont plus, je ne cesserais de croire en eux. L’esclave de la femme de mon maître vient m’aider à me relever, mais je la repousse. Je ne supporte plus son regard empli de pitié sur moi, mais aussi cette façon qu’elle a de vouloir me faire plier à cette nouvelle religion. Sans soutien, je ne peux que rester dans ma position, prostré, sur les dalles froides de la maison familiale. Ma tunique de laine rêche ne me tient pas chaud du tout, je frissonne… Sans pouvoir me retenir, je commence une prière à voix basse, dans une douce litanie qui me réchauffe le cœur, à défaut de pouvoir faire de même avec mon corps. Bientôt je m’endors, bercé par ma propre voix, réveillé par un cinglant coup de pied dans le ventre. Mon maître est de retour, il n’est pas satisfait… Bien entendu, je suis endormi dans l’atrium, la pièce la plus importante de la maison, celle où les gens extérieurs peuvent me voir…
_Le maître : Dégage de là imbécile ! Et dépêche toi d’aller te rendre présentable, nous avons un invité.
Je baisse la tête, humblement, sans répondre pourtant. Je n’aime pas parler en sa présence… Je n’aime pas parler tout court d’ailleurs. Je ne me souviens que trop bien des moqueries de mon frère lorsqu’il était encore de ce monde, et je m’étais promis par la suite de ne parler que le minimum attendu. Le monde n’est pas fait pour les timides, et moins encore pour ceux qui ne peuvent s’empêcher de bafouiller, de répéter les mots plusieurs fois. C’est avec beaucoup de difficultés que je me remets sur mes pieds, encore tout engourdi de la volée de coups que je me suis pris quelques heures plus tôt. Cependant, la promesse implicite d’une nouvelle punition me rend des forces, et me permet de me traîner jusqu’à ce qui me sert de chambre, afin de me rafraîchir un peu le visage, et de remettre de l’ordre dans mes cheveux. Finalement, du bruit se fait entendre, je dois me rendre au plus vite dans l’atrium, pour être aux petits soins pour mon maître et son invité. Lorsque j’y parviens finalement, il est arrivé, et je dois avouer que je suis surpris par le charisme qu’il dégage, par son air mystérieux et même… sa beauté. Je suis tellement fasciné par cet homme, que j’en oublie même de leur servir du vin. D’une claque à l’arrière du crâne, mon maître me fait reprendre mes esprits, alors que s’élève la voix de l’invité :
_L’invité : Vous ne changerez jamais mon ami… Vos méthodes sont toujours aussi désuètes bien qu’efficaces. Seulement cela ne durera pas, l’homme n’est pas fait pour l’esclavage...
Il parle à mon maître, et pourtant sa voix me parvient, caressante, et j’ai presque l’impression qu’il ne s’adresse qu’à moi, comme s’il pouvait lire en mon âme. Cela faisait longtemps que je projetais de partir loin d’ici, de l’esclavage, de ces hommes qui se disent cultivés parce qu’ils vénèrent un abruti de berger, de tout ça. Cependant je crois que j’ai toujours manqué de courage, et cet homme vient de faire renaître une flamme, que je croyais éteinte depuis une éternité… Celle de ma liberté ! Tout se déroule parfaitement lors de ce dîner, mais je ne cesse d’être étonné par l’invité de mon maître. Plusieurs fois, alors que j’étais là à attendre les ordres de mon maître, je l’ai vu tourner la tête vers moi, me regardant droit dans les yeux, sans même que je ne puisse oser les baisser. Plusieurs fois aussi, j’ai cru l’entendre me parler, bien qu’il ne quitte pas mon maître des yeux. Cet homme m’intriguait, surtout lorsque vint le moment pour lui de se retirer…
_L’invité : C’était un plaisir mon ami. C’est toujours bon de revoir les amis, et de faire d’intéressantes découvertes. N’oubliez pas une chose, la violence est un mal, surtout lorsqu’elle est administrée de la mauvaise façon…
Cette fois, je suis certain qu’il me parle. Ses yeux ont croisé les miens, et ne les quitte que lorsqu’il se détourne vers la porte. Est-ce un message ? Je n’arrive pas à me rendre compte de ce qu’il vient de se passer, et je ne bouge que d’un sursaut lorsque mon maître vient se placer devant moi.
_Le maître : Tu devrais aller te coucher, la journée a été longue pour toi.
J’écarquille les yeux face à tant de prévenances. Cet homme est réellement bénéfique, puisqu’il me permet de passer une fin de soirée tranquillement, et d’autant plus qu’il a envahi mon esprit d’une toute nouvelle envie, celle de réellement partir d’ici, maintenant et à jamais…
Quelques jours après cette rencontre, je suis toujours obnubilé par l’invité de mon maître. Je n’ai pas cessé de penser à lui, à ce qu’il a pu dire ce jour là. Lorsque la nuit tombe, et que je peux enfin prendre place dans mon lit, je n’arrive pas à dormir, touché par ses mots que je ne cesse de ressasser. Je crois qu’il est temps pour moi de m’enfuir, de vivre enfin ma vie, après des années d’esclavage. Cependant, j’ai beau retourner ça dans ma tête, je n’arrive pas à franchir le cap. Je dois avouer une chose, je suis absolument effrayé par cette nouveauté, la liberté. Je ne me souviens pas avoir été libre un jour, même la religion que je défends chèrement maintenant, je ne l’ai pas choisie, on me l’a imposé. Mon regard se pose sur une statuette, ultime souvenir de ma religion, le seul que je peux conserver. En un éclair, le souvenir de ma dernière punition me revient en mémoire, et ma décision est prise, je vais partir. Ce que je ne vois par contre pas, c’est que dans un arbre, au dessus de ma fenêtre, une paire d’yeux se réjouissent de ma décision, et attendent avec impatience son exécution. C’est alors que je me dirige, silencieux, vers la porte, qu’une haute silhouette se dresse devant moi. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers lui, vers mon maître, qui semble avoir compris mes desseins. Sa fureur semble décuplée par mes balbutiements d’excuses, et pour la première fois de ma vie, j’ai peur de lui, de ce qu’il pourrait réellement me faire… Cependant, ma peur n’empêcha pas la pluie de coup, ni même ma perte de conscience, ou bien le sang qui coulait. Il allait me tuer, et je ne pourrais rien faire pour empêcher ça.
Ce qu’il se passe ensuite, je ne m’en souviens pas. Mon premier souvenir après ça, réside dans une douleur insoutenable, et dans un liquide chaud se répandant dans tout mon corps, comme une drogue libératrice, qui me ramenait peu à peu des méandres de la mort. Le témoin de cette renaissance, la douleur. Elle se répercute dans tout mon corps, me faisant tour à tour gémir et hurler. J’ai tellement mal que je crois mourir, tout en restant désespérément vivant. Cela dure un certain temps, jusqu’à ce que la douleur disparaisse complètement, pour faire naître une faim, insatiable, différente. J’ouvre finalement les yeux, pour les déposer sur… l’invité. J’ouvre la bouche sous la surprise, mais aucun mot ne franchit la barrière de mes lèvres. Mes yeux se fixent sur ce qu’il me tend, une… femme ? Je n’arrive à détourner le regard tant elle m’attire. Elle ne bouge pas, elle doit être inconsciente, et à vrai dire, je m’en fiche comme de ma première dent, ce qui m’attire, c’est son cou. Lentement, comme par instinct, je m’approche d’elle et dépose mes lèvres dans son cou. Cependant, elles ne restent pas longtemps, remplacée par mes dents, que je n’avais jamais imaginé si aiguisées. Elles entrèrent pourtant sans problèmes dans sa chair, laissant glisser le sang jusqu’à ma gorge. Un long gémissement satisfait s’empara de moi, et lorsque finalement je me défis de l’étreinte mortelle, elle était morte, et moi, plus vivant que jamais…
• • « – Chapitre II ; Mon infant & moi»
.
Année 1334, bohème.
Je crois que je ne saurais jamais ce qui a mené mes pas jusqu’à ce territoire, et je ne peux pas croire qu’il s’agisse réellement de Gabriel. Comment aurait il pu m’attirer à lui, alors qu’il n’était qu’un gamin de trois ans ? Ce que je sais en revanche, c’est que dès que je l’ai vu, j’ai su que ça serait lui, l’unique, le seul… Je suis un vampire depuis maintenant de très longues années. Mon maître m’a tellement appris, que je ne saurais lui en être suffisamment reconnaissant, d’autant plus maintenant qu’il est décédé. Lorsqu’il a fait de moi un vampire, je m’étais promis de tout faire pour lui donner satisfaction et fierté, et je crois avoir plutôt bien réussi. Il m’a transformé, littéralement, et le jeune homme timide est devenu un vampire sombre et mystérieux. Mes défauts ont été gommés, pour ne faire place qu’à une seule chose, ma perfection. Mon maître m’a laissé seul il y a de ça quelques semaines, et ma tristesse est énorme, mais pas autant que ma solitude. Si je ne passais pas tout mon temps avec lui, je savais pourtant que je pouvais compter sur lui, et qu’il serait là au moindre de mes problèmes. Je crois qu’il est désormais temps que j’endosse moi-même son rôle, mais une seule fois, pour ne plus être seul, mais surtout, pour continuer son œuvre. Dès que mes yeux se sont posés sur le petit Malakian, j’ai su que ça serait lui qu’il me fallait, mais il était bien trop tôt pour cela.
Pendant des années, je l’ai suivi, observé, regardé grandir… Je ne voulais pas lui ravir sa vie trop tôt, autant pour m’assurer qu’il puisse ne rien regretter, que pour le connaître, l’observer. Je suis en train de l’étudier, afin de mieux le connaître, mieux le manipuler dans mon sens, mieux le fidéliser, comme mon maître a pu faire avec moi. Je sais que mon attitude n’est pas vraiment honorable, je vais ruiner sa vie, simplement pour m’assurer une éternité plus confortable. Pourtant, je suis loin d’en éprouver un quelconque remord, et je suis certain qu’il ne m’en voudra pas, je vais tout faire pour…
C’est lorsqu’il eut fêté ses 26 ans que je décide finalement de passer à l’attaque. Je l’avais observé durant tout ce temps, me permettant de connaître ses habitudes, ses façons d’être et de faire. Mon plan pour la transformation était parfait, je n’avais plus qu’à le mettre en place. Quelques jours plus tard, un homme était en train de l’agresser dans la rue. Par un habile stratagème, j’avais réussi à le monter contre lui, jusqu’à ce qu’il veuille même le tuer. Tout se passa d’ailleurs selon mes plans, puisque c’est agonisant qu’il se retrouva, quémandant la vie. Je me suis agenouillé à côté de lui, pour l’observer dans la mort, et lui faire don de mon sang, et de la vie après la mort par extension. Ce qu’il advint ensuite fût une longue formation de ma part, je le voulais parfait, et je savais qu’il ne pourrait me décevoir.
.
Année 1378, france.
Il a mal, je le sens, je le sais. Je ne peux dire ce qui me conforte dans cette idée, mais je sais que Gabriel a des ennuis actuellement, et je me dois d’aller l’aider le plus rapidement possible. Je crois savoir ce qu’il se passe. Nous sommes en pleine chasse aux sorcières, et si je suis suffisamment habile pour passer à travers les mailles du filet, mon infant reste très jeune, et je suis certain de l’avoir lâché trop tôt. Nous aurions du passer l’épreuve de l’inquisition ensemble, mais il est vrai que deux vampires ensemble seraient bien moins discrets que séparés. Je suis furieux, contre moi-même, contre ces imbéciles de chrétiens. Je ne crois toujours pas en leur dieu inconscient, pas plus qu’en leur pratiques douteuses. Nous sommes le mal ? Et bien je leur prouverais à quel point ils ont raisons. Ils souffriront autant qu’ils l’auront fait souffert, et cela je peux vous l’assurer.
J’arrive finalement sur les lieux, et ma colère ne cesse d’augmenter, jusqu’à faire bouillir mon sang. J’essaye pourtant de me contenir, afin d’intervenir au mieux, sans danger pour mon infant, ou sans tuer les responsables de son calvaire. Je veux les punir, je veux qu’ils souffrent, et je veux qu’ils soient vivants afin de mieux profiter de mes petits jeux. Avec habilité, je réussis à mettre hors d’état les trois inquisiteurs, sans pour autant leur faire du mal. Je préfère les attacher, dans la position qu’arborait mon infant, juste avant de m’inquiéter de sa santé.
Ethanyel_ : Je suis désolé d’arriver si tard Gabriel.
Je n’ai pas besoin d’en dire plus. Mon visage inquiet parle pour moi, ainsi que ma voix presque tremblante. Il sait que je me suis terriblement inquiété pour lui, tout comme il sait que je n’aurais pas pu me remettre de sa perte. Il sait aussi que je n’aurais pas pu arriver plus tôt même si je l’avais voulu, et je suis certain qu’il sait à quel point je peux l’aimer. Et ce même si je ne montre rien de tout ça… Je lui présente l’un des chrétiens, afin qu’il se nourrisse et qu’il récupère des forces, il en aura besoin afin de leur faire payer ça. Je sens l’homme se tortiller, un puritain, qui n’assume pas les pulsions qu’il ressent avec la morsure de mon infant. Un sourire satisfait se pointe sur mon visage, alors que violemment, je tire son bras vers l’arrière, lui arrachant un hurlement de douleur.
Ethanyel_ : Douce musique, qui ravi mes oreilles. Doux spectacle, qui embaume mes yeux choqués par vos actes. Douce odeur, de votre peur qui se répand dans la salle. Soyez mon pantin, mon jouet, et vous comprendrez le vrai sens du mot douleur…
Ma voix est douce, comme lorsque l’on conte fleurette à une magnifique demoiselle, elle est perturbante. Elle cache des choses horribles, et ma victime le sent. Doucement, lentement, je m’approche de son cou, déjà orné de superbes traces de canines, et plante à mon tour mes dents. A son gémissement douloureux s’en ajoute un tout autre, qui me fait sourire. Quasi aussitôt, je me retire, il ne faudrait pas après tout qu’il se vide de son sang, ça serait beaucoup moins drôle ensuite. D’un sourire, j’invite mon infant à me rejoindre, et lui intime de continuer. Après tout, il est la victime, et s’il est de mon devoir de le venger, il est aussi du sien de se venger, et il va le faire avec une passion effrayante, et pourtant délectable pour moi. Je ne sais combien de temps nous avons joué avec eux. Des heures ? Des jours ? Peu importe…
• • « – Chapitre 3 ; Emily Meanings»
.
1983, St Louis.
Je suis de retour dans cette belle ville qu’est devenue St Louis. Elle me rappelle l'Angleterre, elle me fait me souvenir de la première fois que je suis allé là bas, quelques mois après ma transformation. Ce n’était pas un pays à proprement parler, simplement un amalgame de tribus hétérogène. Je m’y suis plu immédiatement, et lorsque mon maître m’a avoué être de ce pays, j’ai attaché une grande importance à ce pays, jusqu’à même me proclamer anglais, malgré mes traits du sud. Ce pays me plaît pour ça, mais aussi pour son climat, sombre et humide, tourmenté. Il me ressemble, et c’est pourquoi je ne cesse d’y revenir, je m’y sens chez moi. Je parcoure le monde, mais je ne suis jamais plus nostalgique que de l’Angleterre, et St Louis me fait le même effet. Cette nuit là, je respire avec envie l’air qui m’entoure, et je me sens vivant… Du moins aussi vivant qu’un mort peut l’être… Les choses n’ont pas vraiment changé depuis mon départ, sauf peut être une chose, la témérité des jeunes enfants. Cette gamine, qui se balade non loin de là, ne semble pas avoir plus de 5 ans, et pourtant, elle est là, dans la rue comme si… elle me suivait. Je ne lui accorde pas un regard, du moins, pas un de plus que celui qui m’a fait la remarquer. Après tout, je n’ai pas faim, et ce n’est pas dans mes habitudes de m‘en prendre à d’enfants aussi jeune. Plus j’avance, et plus je sens qu’elle me suit… Une légère hésitation me prend, je ne devrais pas m’inquiéter pour elle, et pourtant, je ne peux m’empêcher de me tourner vers elle de nouveau. Ses yeux couleur noisette m’assaillent, et je me sens immédiatement submergé par une envie de la protéger. Je n’arrive pas à détourner le regard, alors je lance, d’une voix forte, comme pour l’effrayer :
_Ethanyel : Qu’est ce que tu fais là gamine ?
Elle ne me répond pas, se contentant de m’approcher, tendant sa peluche devant elle, comme pour… me le donner. Un air surpris se peint sur mon visage, pour une raison simple. Je suis effrayant, je fais tout pour l’être, paraissant mystérieux, sombre et torturé. N’importe quelle enfant aurait été effrayée, mais non, pas elle…
_La petite fille : T’as l’air triste monsieur… Tu veux Clancy ? Il me console toujours quand j’ai un gros chagrin.
Je la regarde, interloqué. Je n’ai pas l’habitude qu’on me considère comme un homme normal, avec mes faiblesses et mes doutes… Je ne suis pas vraiment triste actuellement, simplement mélancolique de me retrouver ici. Cela m’arrive à chaque fois que je reviens en Angleterre, depuis la mort de mon maître. Ce n’est que passager, bien heureusement, seulement, ça ne m’arrive que trop souvent. C’est d’un air qui ne me ressemble pas, et avec un sourire sur le visage que je lui réponds :
_Ethanyel : Je ne suis pas triste gamine. Tu devrais garder ton nounours, tu en as plus besoin que moi, je n’ai plus de chagrin maintenant. _La petite fille : Je suis pas une gamine monsieur, je suis Emily. _Ethanyel : Et moi je ne suis pas un monsieur, je suis Ethan.
Mon sourire ne m’a pas quitté lors de cet échange. Cette petite fille m’intrigue, et je dois avouer quelque chose, elle réchauffe mon cœur mort. Comme si je n’étais plus un vampire millénaire, comme si je n’étais plus sombre, violent et sadique, comme si je n’étais plus Ethanyel le vilain garçon, mais simplement Ethan, l’homme de la rue… Je m’accroupis, pour me mettre à sa hauteur, tout en lui murmurant :
_Ethanyel : Tu dois avoir froid habillée comme ça, simplement de ton pyjama. _Emily : Je suis une grande fille maintenant, je n’ai plus froid.
Pourtant, je me défais de ma veste, que je lui mets sur ses épaules. Aussitôt, j’éclate d’un rire que je ne me connais pas. Elle est ridicule avec cette veste beaucoup trop grande, cependant, je m’empresse de réparer ça, en refermant la veste. Certes, elle était toujours trop grande, mais au moins elle ne tomberait pas.
_Ethanyel : Et voilà petite Emily, maintenant, tu peux rester au chaud.
Je ne m’attends pas à la suite. Elle s’est littéralement jetée à mon cou, pour m’étreindre longuement, avant de déposer un bisou sur ma joue. Mes joues s’empourprent à ce contact, et comme par réflexe, je resserre mes bras autour d’elle, pour la prendre dans mes bras. Presque aussitôt, elle s’endort lovée contre mon torse, après m’avoir murmuré quelques mots, concernant l’orphelinat. Je me souviens être passé devant un quelques minutes plus tôt, alors je m’y dirige, d’un pas lent, afin de ne pas la réveiller. Je me sens si bien avec elle dans mes bras, que je ne peux m’empêcher de lui murmurer, avant d’arriver devant la porte de l’orphelinat :
_Ethanyel : Grandis petite Emily, grandis… Quand tu seras plus âgée, je reviendrais pour toi, je te le promets…
Aussitôt, la porte s’ouvre à la volée, sur une femme ronde, aux joues rouges, et l’air inquiet. Je la sens soulagée de revoir la petite fille, comme en témoigne son exclamation :
_La dame de l’orphelinat : Le ciel soit loué, Emy… Nous la croyions perdue. Merci beaucoup monsieur ? _Ethanyel : Ethan madame. C’était un plaisir. Vous devriez faire attention à elle, si elle était tombée sur quelqu’un d’autre que moi, ça aurait pu être dramatique. _La dame de l’orphelinat : Je sais bien monsieur Ethan, elle est simplement curieuse et tête en l’air.
Je ne réponds pas, me contentant de mettre dans ses bras dodus la petite demoiselle, qui a su charmer mon cœur sans s’en rendre compte. Lorsque je me détourne enfin, et que je commence à marcher, je remarque que j’ai laissé ma veste. Un léger sourire se forme sur mon visage à ce moment là, peut être qu’elle la garderait…
.
1998, St Louis.
Ce que je fais dans ce bar, je ne le sais pas moi-même. Je n’ai pas l’habitude de fréquenter des bars remplis d’humains, ça me fait saliver, et je déteste ça. Pourtant, je suis là, assis à une table, à attendre patiemment que l’on vienne me servir quelque chose à boire. Mes doigts pianotent sur la table, alors que mon regard erre à la recherche d’une raison pour ma présence ici. Cependant rien ne vient, j’ai beau parcourir la salle, je ne trouve aucune raison d’être là.
_La serveuse : Qu’est ce que je vous sers ? _Ethanyel : Un scotch…
Je ne lève même pas les yeux vers elle tant je suis blasé. Pourtant, lorsqu’elle revient vers moi, je lève les yeux pour la remercier, et je croise les siens. Ma bouche s’ouvre très légèrement sous la surprise, et mon regard s’égare sur son visage. Rien ne pourrait me permettre de la reconnaître, et pourtant, ses yeux me font le même effet que 15 ans plus tôt. C’est Emily, je pourrais le jurer devant n’importe qui. Pourtant, je ne lui demande pas son nom, préférant adopter un ton charmeur :
_Ethanyel : Pardonnez ma témérité mais… si vous êtes libre, peut être pourrions nous aller boire un verre après votre service ? _La serveuse : Désolée, ça sera pour une autre fois.
Ou comment se faire rembarrer en beauté. Elle s’éloigne de ma table, alors qu’un très léger sourire se forme sur mes lèvres. Vidant mon verre d’un trait, je quitte rapidement ma place, pour aller m’installer auprès d’une porte, dans une ruelle sombre. Plusieurs heures passèrent avant qu’elle ne s’ouvre pour laisser la place à quelques jeunes filles qui terminaient leur travail.
_Emily : Je vous rejoins les filles.
Un sourire se forme sur mon visage lorsque je me rends compte qu’elle porte ma veste, celle que je lui ai laissée quelques années plus tôt. Il n’y avait plus aucun doute possible, c’était bien la petite Emily, qui avait bien grandit, pour devenir une plante parfaite. Je me suis pris à fantasmer sur elle, et pour la première fois depuis notre première rencontre, je ne la considère plus comme une petite fille, mais comme une femme.
_Emily : Qu’est ce que vous faites ici ? _Ethanyel : Pardonnez moi d’insister mais… j’aimerais vraiment prendre un verre avec vous.
Elle n’a pas accepté cette fois ci, mais elle l’a fait par la suite, pour mon plus grand bonheur.
.
1999, Saint Louis
En me levant cette nuit là, je n’aurais jamais imaginé que ma nuit puisse se dérouler ainsi. J’aurais préféré ne pas me réveiller du tout, vu les évènements qui se sont déroulés. Tout n’a pas été si mauvais, puisque je sais désormais qu’Emy va bien, mais à quel prix. Je sais que j’aurais du être là ce soir là, au lieu de lui poser un lapin, mais ce tableau a toujours été très tentateur sur moi, et pour la première fois depuis des années, j’ai eut l’occasion de pouvoir l’acheter. Je m’en veux tellement de ne pas l’avoir prévenu, et qu’elle subisse tout ça… Quoiqu’il en soit, c’est en sortant des appartements de Romen que je suis tombé sur elle. J’ai été très surpris de la voir au cirque, d’autant plus que ça ne pouvait signifier qu’une seule chose, elle est devenue comme moi, alors que je me suis battu avec moi-même pendant plusieurs mois afin qu’elle ne le devienne jamais. Pourtant, la surprise n’est pas le sentiment dominateur en moi, elle arrive bien loin le soulagement que je ressens à la savoir vivante, et lui-même est encore minime par rapport à ma colère. Pas contre elle, contre moi-même de ne pas avoir été là pour elle, et contre la personne qui l’a transformé. Une fureur s’est emparée de moi, si intense qu’elle en serait destructrice. Je ne veux pas qu’Emy puisse me voir ainsi, c’est un de mes mauvais côtés que je veux qu’elle ignore. C’est pourquoi je me détourne d’elle, lui offrant la vision de mon dos. Cependant, il semble évident qu’elle ne peut pas me laisser partir. J’imagine qu’elle est contente de me revoir, et moi aussi d’ailleurs, cependant il est trop tôt pour qu’elle puisse m’approcher sans danger. Dans mon envie de la protéger, je lui lance un regard noir alors qu’elle vient de m’agripper pour m’empêcher de partir :
_Ethanyel : Reste loin de moi Emily !
Le regard qu’elle a alors me glace d’autant plus le sang. Elle me découvre un nouveau visage, et il est grand temps pour moi de partir le plus loin possible d’ici. Je refuse qu’elle découvre mon côté méchant vampire, et il n’est pas question qu’elle ait peur de moi. Sans me retourner, je m’éloigne alors d’elle, sans même me rendre compte qu’elle va chez Romen. Ce n’est que lorsque j’arrive dans mes appartements que je laisse enfin éclater ma fureur. Je suis certain que tout le manoir m’entend fracasser les vases au sol, balancer tout ce qui me tombe sous la main. Il vaut mieux que je reste enfermé dans cette pièce, à casser n’importe quel objet, plutôt que de sortir. Je ne peux pas me permettre d’enfreindre mes propres règles, et aller massacrer une bonne dizaine d’humains, alors je me défoule sur ce qui m’entoure, détruisant tout. Lorsque mon portable sonne, et que je reconnais le nom de l’humain qui me sert, je lance mon portable contre le mur. Je ne dois pas le voir, sinon je vais le vider de son sang, et ça ne serait pas profitable, ni pour moi, ni pour lui. Je suis un monstre, et Emy ne doit jamais savoir ça…
.
1999, St Louis
_Emily : Je te déteste ! Je ne veux plus jamais te voir !
La phrase résonne dans toute la pièce, comme un couperet. Je me sens brusquement très mal, comme si la mort venait me frapper une seconde fois. Je ne comprends pas pourquoi elle me houspille comme ça. Je n’ai rien fait qui puisse justifier une telle haine contre moi. Je voulais simplement l’aider, je voulais que son amie redevienne celle qu’elle avait connue, et je n’avais eut qu’une seule alternative pour ça, la faire devenir accroc à moi pour mieux la sevrer ensuite. Cependant maintenant qu’Emy l’a appris, elle me déteste, elle ne veut plus me voir. J’essaye d’ouvrir la bouche, pour me défendre, cependant rien ne sort, je reste muet face à sa colère. Lentement, mes yeux se remplissent de tristesse une nouvelle fois, avant que je ne les détourne rapidement.
Flashback, quelques semaines plus tôt.
Je suis heureux. Oui, c’est peut être ridicule pour un vampire dans mon genre, seulement avoir couché avec elle me rend parfaitement bien et me promet monts et merveilles pour la suite. Mes sentiments se sont encore amplifiés, et je l’aime d’autant plus. Je suis définitivement amoureux d’Emily Meanings et il est grand temps qu’elle le sache. Aussi au détour d’un couloir, je l’attrape par le bras pour la tirer dans un couloir et l’embrasser passionnément. Je ne m’attends pas à ce qu’elle me rejette ainsi, alors mes yeux se replissent de surprise, puis de tristesse lorsque je comprends ce dont elle me parle. Elle pense que je ne veux que du sexe avec elle, que je suis de ceux qui collectionnent les conquêtes. Certes c’était le cas dans le passé, mais cela fait bien longtemps que je ne couche plus n’importe où. La tristesse est grande pour moi, cependant je choisis de ne la laisser s’exprimer que quelques secondes, avant de me reprendre. Elle ne veut pas de moi comme amant, alors je redeviendrais son ami fidèle. Mieux vaut rester à ses côtés et la voir sourire que de disparaître totalement de sa vie.
Elle ne veut plus me voir, alors je lui tourne finalement complètement le dos, pour faire un pas, puis un autre. Je me stoppe, pour le cas où elle voudrait me retenir, mais rien ne vient, alors je continue à marcher, la mort dans l’âme. Elle veut que je disparaisse de sa vue, alors je disparaîtrais. Il est grand temps que je retourne auprès du conseil, ils ont besoin de moi…
• • « – Epilogue ; »
.
J’ai goûté à l’interdit, je m’y suis brûlé les doigts. J’avais cru qu’elle m’aimait tout comme moi, mais en fait j’étais le seul à avoir de vrais sentiments amoureux. Je me suis donc comporté en ami jusqu’à ce qu’elle me repousse, qu’elle me sorte de sa vie. Je l’ai écouté, ne quittant plus le siège du conseil que pour mes tableaux. Saint Louis serait à jamais une zone taboue pour moi, puisque je ne peux plus approcher celle que j’aime. Cependant, le destin en a décidé autrement. Il faut que je retourne là bas. Pour le bien du conseil, mais aussi pour régler plusieurs affaires de la plus haute importance en art. J’espère ne pas tomber sur la belle Emy, je ne suis pas sûr de pouvoir supporter d’être repoussé une nouvelle fois…
Dernière édition par Ethanyel Sorrow le Dim 1 Aoû - 9:02, édité 3 fois
Eeeeeeet voilà!! Alors euh, j'dois avouer que je suis un peu à l'arrache pour poster ma fiche puisque j'suis sur une connexion volée, mais si y'a des choses à modifier pas de soucis.
• CODE DU RÈGLEMENT ; Dites y'en a vraiment un? Soit j'suis plus crevée que je le pensais soit j'suis aveugle à force d'essayer de deviner la couleur de la terre, soit je l'ai vraiment pas vu^^
(C'est pas mon compte de modo, mais on va faire comme si ~)
Bienvenue Papa <3 *Lui saute dessus pour le câliner tant qu'il est là*
Pour le code donc, y'en a vraiment un oui xD Je viens te répondre pour que tu saches que tu ne cherches pas pour rien. Allez courage Pour cramer Ash', tu vois ça avec lui hein (aa)
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Welcome aboard mon p'tit Ethan ! Ouais, j'ai bien dit « petit »
Alors, quelques petites incohérences à noter !
• Emy est née à Saint-Louis, et pas en Angleterre *a vérifié dans sa fiche XD*, donc il y a un problème dans tes datations • Je ne sais pas si Gabriel va revenir =/ ça risque de poser problème, non ? • En tant que vampire, Emy est restée avec son Maître au Cirque des Damnés, ou même ailleurs, donc Ethanyel n'a pas pu la rencontrer...au manoir XD Vu qu'il n'y en a pas
Sinon je crois que c'est tout
Ah, et dernière petite chose si ça peut rallonger mon espérance de vie : je suis maître que depuis 8 mois Mais je me suis tapé ta copine pendant des années
J'vais te cramer toi... On touche pas à Emy sinon j'te trucide sur place... Surtout maintenant que je suis de retour mouahahahahahahah! Bref, j'ai surtout repris ma fiche de SH donc je ferais toues les modifs demain, là je squatte internet chez une pote mais dès demain j'm'y met...
euh, jeune maître ou pas, j'ai ait rien à foutre, j'te crâme quand même Non mais en vrai, si t'es gentil tu resteras en vie
ah oui, et pour Gabriel; si jamais il ne revient pas, ça change pas grand chose, ça restera mon infant quand même; je changerais juste les noms !
Ethanyeeeeeeeeeeeeel *gros câlin de la mort qui tue*
Y'a du changement, j'ai oublié de te prévenir, honte sur moi, j'ai un pouvoir aussi mais je te l'ai dis ça ! faudra reposter notre rp aussi et oh j'ai une proposition à te faire qui concerne Nahel
Je suis de retour dans cette belle ville qu’est devenue St Louis. Elle me rappelle l'Angleterre, elle me fait me souvenir de la première fois que je suis allé là bas, quelques mois après ma transformation. Ce n’était pas un pays à proprement parler, simplement un amalgame de tribus hétérogène. Je m’y suis plu immédiatement, et lorsque mon maître m’a avoué être de ce pays, j’ai attaché une grande importance à ce pays, jusqu’à même me proclamer anglais, malgré mes traits du sud. Ce pays me plaît pour ça, mais aussi pour son climat, sombre et humide, tourmenté. Il me ressemble, et c’est pourquoi je ne cesse d’y revenir, je m’y sens chez moi. Je parcoure le monde, mais je ne suis jamais plus nostalgique que de l’Angleterre, et St Louis me fait le même effet.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Excuse-moi du retard ! Les fiches s'empilent tellement que certaines outrepassent ma vigilance ! Honte à moi XD
Alors, il reste juste un petit détail à régler ! Dans le chapitre où tu parles de ta rencontre avec Emy, tu parles de l'Angleterre, et je trouve que ça fait assez incohérent...ben avec le pays où tu te trouve XD Tu pourrais modifier ça ? Après, je pense que ça devrait être bon.
Ethan est absent cet été en fait, il nous l'avait dit sur SH2 donc il passe juste en coup de vent de temps à autre. Voilà, juste manière de te prévenir que c'est normal que la fiche traine un peu =3
Alors, il reste juste un petit détail à régler ! Dans le chapitre où tu parles de ta rencontre avec Emy, tu parles de l'Angleterre, et je trouve que ça fait assez incohérent...ben avec le pays où tu te trouve XD Tu pourrais modifier ça ? Après, je pense que ça devrait être bon.
Je comprends pas l'incohérence dont tu parles... Saint Louis lui rappelle simplement son Angleterre c'est tout.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.