Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Mar 3 Aoû - 16:15
Petit Prince
Peu importe l’époque, peu importe le monde et ce qui s’y passait autour de lui, Aredian Ryden Delarco était le petit Prince de son propre univers. Couronné comme étant le futur héritier de la famille dès sa naissance, le jeune Aredian ne manqua de rien. Son père était le dirigeant d’une société de bonbons et de jouets de qualités, vendus à ceux en ayant les moyens, mais avait su par la suite modifier ses produits pour les étendre à un plus large public et ainsi, toucher les petits gens également et les compter dans sa clientèle. Connu en Italie, sa renommée ne tarda pas à dépasser les frontières de son pays. Avec la reconnaissance et la notoriété viennent l’argent et de ce côté-là, on pouvait dire que les Delarco n’avait pas de souci à se faire. Leur magnifique manoir pour preuve et le nombre de domestiques y logeant pour leurs bons soins montraient à quiconque que cette famille n’avait pas de souci à se faire côté finance. D’ailleurs cet argent était souvent mis à profit pour gâter Aredian de toutes les façons dont il le désirait. Il possédait déjà chaque jouet constituant la collection de son père et ce dernier ne rechignait pas à lui en offrir de la concurrence s’il le désirait. Rien n’était trop beau pour son héritier. Les domestiques étaient à son entière disposition et se devait de satisfaire le moindre de ses caprices, tout comme ses précepteurs se devaient de lui donner une éducation des plus riches. Aredian faisait parti des privilégiés c’était certain. Il ne manquait de rien, sauf peut-être – et assurément en réalité – d’amour. Un père trop occupé par son entreprise pour passer du temps à la maison et qui ne rentrait qu’à des heures où l’enfant dormait déjà et était déjà parti lorsqu’il se réveillait. Une mère toujours en train de préparer ou de se préparer pour des soirées mondaines, et cela prenait un temps fou ! le simple choix de la robe à porter relevait de l’exploit. Elle s’occupait également des bonnes œuvres. Enfin, cela était surtout destiné à embellir son image et sa réputation et par la même occasion celle de son époux et de son entreprise. Que de calcul.
Lorsqu’elle avait un peu de temps pour ses enfants, elle restait de longues heures dans la chambre de sa fille, cadette d’Aredian à la veiller tendrement. La porte close, il pouvait tout de même entendre à travers cette porte qu’il n’avait pas le droit de franchir, la voix de sa mère conter quelques récits à sa petite sœur. Ne lui avait-elle jamais lu un seul livre à lui ? Pas qu’il s’en souvienne, mais la petite était malade, sa santé plus que fragile faisait craindre à tous qu’elle puisse les quitter à chaque instant, ainsi on la confinait dans sa chambre, une nourrisse attitrée pour lui prodiguer ses soins et une autre gardant la porte pour s’assurer que Aredian ne s’amuse pas à u pénétrer. C’était tout de même la meilleure ! Il n’avait même pas le droit de voir sa propre sœur ! Mais on craignait que l’enfant turbulent qu’il pouvait être ne fatigue que trop l’enfant déjà fragile, voilà pourquoi on préférait le laisser à l’écart. C’était injuste ! Il n’avait personne pour jouer avec lui ! Il avait les plus beau jouet d’Italie et même du monde, il en avait appris même dans les livres mais il n’avait personne pour jouer avec lui. Il aurait pu inviter un enfant de la bourgeoisie à se joindre à lui pour partager ses jeux, mais il habitait en province, dans un endroit bien reculer. Le temps que le message lui parvienne et qu’il ne lui réponde puis enfin, qu’il fasse la route prendrait au moins dix jours ! Jamais Aredian n’avait été un enfant patient. Il lui restait pour compagnie les enfants des domestiques, sauf que ces derniers semblaient le fuir. Aredian était loin de s’en offusquer. Il préférait être crains qu’aimé. On obtient bien plus avec la peur qu’avec l’amour – notion tellement inconnue chez lui qu’il ne savait même pas pourquoi on faisait une telle comparaison. Le problème était que le jeune fils de la famille Delarco ne connaissait rien de tout ce qui s’apparentait à ces sentiments et ne comprenait pas qu’il fallait donner pour recevoir. Qu’il fallait être gentil pour qu’on l’apprécie. Lui, il avait une autre technique et pas des moindres…
« Viens jouer avec moi. » Ordonna le garçonnet alors âgé de onze ans, après avoir coincé l’un des fils d’une domestique. « Je ne peux pas. Je dois aller aider ma mère en cuisine. » Balbutia-t-il sûrement effrayé que Aredian ait compris son mensonge, ce qui était le cas. Sa mère s’affairait avec le linge de maison à l’heure actuelle, elle n’était nullement en cuisine et n’était pas prête de s’y rendre ! Ce petit avorton se permettait de vouloir lui échapper, de refuser son invitation – ordre – à venir jouer avec lui. Mais le garçon avait plus d’un tour dans son sac.
« Tu peux faire ça, oui. » Laissa échapper tout doucement Aredian comme si le vil mensonge du garçon l’avait duper. « Ou je peux aussi… Sa main se posa sur une belle colonne surplombé d’un vase d’une époque dont il ignorait tout et dont il se fichait pas mal. Je peux faire en sorte que ce vase se brise et t’accuser. Qui me croirait responsable ? Ou plutôt : qui oserait remettre ma parole en doute ? Un sourire carnassier se dessina sur les lèvre d’Aredian alors qu’il continuait. J’ai toujours eu ce truc en horreur, mais ma mère l’adore vois-tu et s’il venait à lui arriver quelque chose… ça mériterait bien vingt, voir trente coups de fouets. »
Le jeune garçon se mis à trembler de tous ses membres à cette perspective. Il savait que Aredian était capable d’une telle chose, tout comme il savait que même en étant reconnu innocent par le reste de la maison qui connaissait le caractère du jeune maître des lieux, personne n’irait à son secours lorsque la maîtresse rentrerait et verrait le désastre et Aredian lui assurant connaître le coupable. Le sourire de ce dernier s’élargissait tandis qu’il voyait sa proie faiblir alors qu’il n’était déjà pas bien solide.
« Très bien ! Alors on va jouer au jeu que je désire et avec mes règles ! »
Oui, parce que c’était toujours comme ça avec Aredian. Il voulait du monde pour jouer, mais s’était à ses jeux et avec ses propres règles qu’il modifiait sans cesse en court de partie pour s’assurer de gagner car plus que tout, le jeune Delarco détestait perdre.
De la vie à la non vie
Était-ce de la nostalgie qu’il éprouvait en se remémorant ses tours et ses manipulations ? Un fin sourire s’immisça sur ses lèvres au souvenir de cette fois là –et tant bien d’autres – où il avait réclamé une glace à un domestique. Ce dernier avait tenté de l’en dissuader, prétextant que l’heure du soupé n’allait plus tarder et ses parents également, et qu’il risquait de ne plus avoir faim s’il venait à engloutir des sucreries à ce moment. Il se rappelait combien les domestiques mettaient les choses en formes pour ne jamais le froisser ou attiser la colère du jeune héritier. Cependant, ce que Aredian voulait, Aredian l’obtenait, et il avait fallut qu’il menace ouvertement de le faire renvoyer en prétextant avoir été malmené par l’employé pour que ce dernier ne perde de ses couleurs et ne court lui chercher tout ce dont il désirait. Aredian était un excellent comédien, surtout lorsque l’occasion se présentait. Combien de fois n’avait-il pas pleuré sur commande avec la plus grande des convictions et pour diverses raisons. Oui, ces années lui manquaient, ou peut-être pas. Pour se sentir ainsi nostalgique il faut regretter un temps révolu, or le sien ne l’était pas. Le temps n’avait pas assagit l’enfant devenu un homme, bien au contraire, il était d’autant plus exigeant, autoritaire et calculateur, cela au détriment de pas mal de personne. Beaucoup auraient souhaité le voir changer mais son père, lui, voyait en ses défauts des qualités dignes afin de lui succédait. Pour lui, il était désormais temps de prendre sa retraite et il savait qu’il pouvait confier son entreprise à son fils maintenant âgé de vingt-sept ans.
Aredian n’était pas contre cet avenir, il aimé sa vie de nanti et de pachas surtout, mais c’était une grande fierté pour lui d’être considéré digne de confiance par son père. Il savait que l’homme avait attendu qu’il soit prêt pour cela, tout comme ses parents avaient patiemment attendu qu’il prenne femme. A l’époque, on se mariait très jeune, souvent à l’adolescence, parfois tout juste à son terme, et d’autres restaient vieux garçons. Lui, il avait simplement attendu, jouant de ses prétendantes. Lorsque l’on porte le nom de Delarco, connu et reconnu pour ses affaires fructueuses et sa richesse et qu’en plus, l’héritier de la famille n’était autre qu’un jeune homme séduisant aux cheveux brun et au regard d’un noir profond, lui donnant ce côté à la fois mystérieux, secret et dangereux, les jeunes filles étaient prompt à se pâmer devant lui et à tenter d’attirer son attention. Certaines lui avaient plu, mais il avait dû attendu d’avoir vingt ans pour que son choix ne se porte sur une délicate fleur. Magnifique avec ses belles boucles blondes, elle était très discrète, timide, venait d’une bonne et surtout, ne parlait que très peu. Elle était parfaite pour lui donner des enfants à la hauteur de sa beauté, tout en sachant rester en retrait lorsqu’il le fallait. Nul doute que ses parents l’avaient bien éduqué !
Cela faisait sept ans qu’ils s’étaient jurés amour et fidélité devant Dieu. La bonne blague. De sa vie, jamais Aredian ne fut fidèle. De toute façon, cela était courant à l’époque et sa femme bien que jamais exposée directement à la vérité savait très bien de quoi il en retournait, mais elle ne disait rien, pas même alors que son mari pouvait coucher également avec d’autres hommes. Comme dit plus haut, cela se faisait à l’époque, tout le savait, tout le monde le faisait, mais personne n’en parlait. C’était là, toute la noblesse de l’aristocratie. Savoir cacher ce qui devait l’être. Ce fut en sortant d’une de ces soirées de débauches que Aredian fit la rencontre de sa vie, ou du moins, celle qui la chamboula à jamais. Rempli d’alcool plus qu’il ne pouvait en contenir, il quitta la maison close des quartier chic par la porte de derrière. Il ne craignait pas vraiment d’être vu dans cet état, sortant de cette demeure ou la luxure prenait tout son sens, après tout, dans cette maison se trouvaient des hommes très influents également. Cependant, ce fut bien la porte de derrière qu’il prit, il n’y avait pas réfléchit à vrai dire et aujourd’hui encore, il ne saurait dire pourquoi avoir choisi cette sortie au lieu de la principale, mais peu importe. Errant dans les ruelles sombres de Palerme, il se rattrapa deux ou trois fois à un mur, ayant des difficultés à marcher droit. Son parcours lui semblait laborieux lorsqu’il sentit une présence non loin derrière lui. Palerme avait ses brigands, comme toutes villes et ils sévissaient la plus part du temps la nuit, lorsque les riches étaient dans un état comme le sien pour pouvoir les détrousser plus aisément, mais il n’était pas dit qu’il se laisserait faire pour autant, aussi ivre qu’il pouvait être, il restait en lui cette fierté qui lui ferait refuser de se faire dévaliser par un quelconque malhonnête ! Il se tourna donc pour distinguer une silhouette immobile non loin de lui mais suffisamment pour qu’il ne puisse voir les traits de son visage cachés par la pénombre. L’homme semblait attendre, le regard rivé dans sa direction et Aredian n’avait pas envie de faire durer ce silence plus longtemps.
« Que voulez-vous ? Vous avez perdu votre chemin ? » demanda-t-il tout en essayant que l’alcool ne viennent pas troubler ni sa voix, ni ses propos. « Je te trouve à mon goût. »
Aredian ne pu s’empêcher de rire face à cette réponse inattendue, mais lorsqu’il repris quelque peu contenance, il rétorqua ;
« Et bien je suis désolé l’ami mais je ne suis pas de ceux là. Ce que tu cherches est plus loin dans la direction opposée. Toutes les lumières sont allumées et le bruit t’y conduira sans aucun souci, tu aura de quoi t’amuser là bas, crois moi. Ils ont un large choix. »
Considérant l’affaire close et même pensant avoir rendu service à un étranger – que de charité ! – Aredian se tourna pour reprendre sa route mais sursauta lorsqu’il vit l’homme juste devant lui. Comment cela pouvait être possible ? Il était derrière lui et à plusieurs pas. Comment pouvait-il se trouver là en une fraction de seconde. L’alcool lui jouait de vilains tours, c’était certain !
« Je t’ai observé longuement et tu me plais. Un caractère comme le tien est si rare de nos jours. Je te veux à mes côtés. »
Aredian arqua un sourcil et répondit : « Je ne sais pas trop ce que vous avez consommé mais une chose est sûre, cela devait être fort ! » Contournant l’homme et reprenant sa route, le jeune homme marmonnait tout seul la folie de ce type étrange, mais à peine eu-t-il fait quelques pas qu’il se retrouve plaqué contre un mur de pierres, le mystérieux homme le maintenant avec une force incroyable par les épaules.
« Et si je te disais que je peux t’offrir tout ce que tu désire ? Tu vas me répondre que tu as déjà tout cela, mais je te parle de bien plus, de choses que ton ambition n’oserait même pas imaginer. » Ambition. Point sensible d’Aredian qui offrit alors plus d’attention à l’homme qui le remarqua car il enchaîna. « Si je te disais que je suis un vampire et que je veux faire de toi mon élève, mon infant. »
Très bien, il était clair qu’il avait définitivement à faire à un fou. Il se retint de lui rire au nez et chercha un moyen de ne pas l’envoyer promener purement et simplement. Il ne savait pas ce dont cet esprit dérangé pourrait lui faire surtout vu sa force et la diminution de ses capacités dû à l’alcool.
« Très bien. Admettons que cette histoire de vampire soit vraie. Qui vous dit que je souhaite vous suivre ? J’ai une femme et deux enfants. Des filles, certes, mais je ne désespère pas avoir un héritier. Ma vie est parfaite telle quelle est alors merci, mais non merci. »
Un peu de diplomatie avec une pointe d’ironie tout de même, il ne pouvait décemment pas faire mieux ! Cependant il pensait que cela suffirait à l’illuminé et qu’il irait jouer son numéro avec quelqu’un d’autre et le laisserait rentrer tranquillement chez lui afin d’honorer sa femme dans le but justement d’avoir ce petit garçon dont il rêvait tant, mais les choses ne se passèrent pas exactement comme il l’avait prévu. L’homme souriant d’une façon à lui glacer le sang – à lui ! Ça ne lui était jamais arrivé – se pencha près de son oreille et lui susurra ;
« Mais qui te dit que je te laisse le choix ? »
Ces mots eurent à peine le temps de mourir dans le creux de son oreille qu’une violente douleur le prit à la gorge. On aurait dit qu’on lui enfonçait les crocs d’un animal dans la chaire et qu’ils étaient directement tombés sur une veine. La douleur lui ôta ses souvenirs de cette fin de soirée. Il se souvenait de ses cris étouffés par la mains du vampire, de son désire de mourir au plus vite et en même temps d’avoir tenté de se débattre contre ce montre malgré tout, puis plus rien.
Dernière édition par Aredian R. Delarco le Jeu 5 Aoû - 0:01, édité 5 fois
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Mar 3 Aoû - 16:16
Nouvelle Vie
Il eu de grandes difficultés à se faire à sa nouvelle condition. Le changement de son corps, de ses sens et de son alimentation troublèrent tout ce en quoi il avait cru tout au long de sa vie, mais plus encore, il regrettait cette dernière. Il aurait aimé ne pas y être arraché de cette manière. Il était Aredian Ryden Delarco bon sang ! On lui demandait son avis avant toute chose ! On n’agissait pas et ne choisissait pas à sa place ! Personne n’avait le droit, ni même le luxe de décider pour lui. Il ne détestait pas le vampire pour ce qu’il lui avait fait, mais il ressentait une certaine amertume. Dans un premier temps, ils restèrent aux manoir de la famille Delarco, Aredian logeant Ulric – son maître qu’il n’appellera jamais ainsi – comme un invité et dont sa femme su dès le premier regard qu’elle ne devait poser aucune question. De toute façon, elle ne le faisait jamais. Ulric lui fit son éducation et ce fut rude. Apprendre à se contrôler, à être un vampire n’était pas chose aisé. Ils partaient à la chasse la nuit et jamais sa femme ni qui que se soit du manoir ne chercha à savoir pourquoi il était impossible de voir le maître des lieux et son invité en journée, ni même pourquoi ils ne mangeaient pas. Aredian tenait à se nourrir de noble, car selon lui, seul leurs sangs pouvaient être digne de nourrir son corps mais Ulric lui appris bien vite qu’il était plus facile de s’en prendre à des gens moins important. A l’époque, les crimes tels que les meurtres n’étaient pas vraiment des affaires sur lesquelles ont enquêtait avec soin, les moyens n’aidant pas non plus. On ne faisait pas non plus toute une histoire si une prostituée ou un mendiant venait à disparaître ou si on retrouvait son cadavre dans une ruelle. Bon débarra ! pensait-on bien qu’on se gardait de le dire à voix haute. Mais ils pouvaient tout de même s’en prendre à certains nobles et faire accusé un moins que rien ayant voulu le dévaliser et le délit ayant mal tourné se serait transformé en crime de sang. Oui, Aredian apprenait chaque jour un peu plus auprès d’Ulric mais jamais il ne l’en remercia. C’était la moindre des choses qu’il lui montre comment s’adapter, c’était lui qui avait fait de lui un vampire, lui n’avait absolument rien demandé ! et lorsqu’il l’avait d’ailleurs questionné sur les motivations l’ayant poussé à le transformer, il lui avait servi pour toute réponse que l’éternité était bien longue, qu’il s’ennuyait et que lui, Aredian Delarco avait su se faire remarquer, se détacher du lot pour ne pas être vu que comme une simple poche de sang potentielle.
Une année s’écoula avant qu’Ulric ne fasse part à Aredian de leur départ imminent de sa ville natale. Ils étaient là depuis suffisamment longtemps, les cadavres, disparitions et soit disant attaques d’animaux n’avaient eu que trop lieu, on allait finir par se poser des questions et il était donc temps de partir. Aredian ne fut pas enchanté par cette nouvelle et le fit savoir à Ulric qui pris la peine de l’avertir sagement qu’un homme ne vieillissant pas malgré les années finirait par attirer la curiosité. Les humains étaient stupides et ignorants selon Ulric, mais pas à ce point. Il ne lui laissa même pas faire ses adieux à son épouse et à ses deux filles. Partir le plus rapidement, sans alerter personne restait le mieux à faire. Il serait une disparition comme toute les autres finalement. Il n’aimait pas ça. Lui, si fier, être relégué au rang des disparus tout simplement, cela était assez vexant en soi.
Dans un premier temps, sa vie lui manqua. Le manoir, sa femme, ses filles… mais finalement il pris goût à ce que lui offert Ulric : L’immortalité. Ils voyagèrent, rencontrèrent des gens fascinants, apprirent des choses qu’il ne pouvait soupçonner lorsqu’il était à Palerme. Sa puissance se fit de plus en plus grande au fil des années et ses principaux défauts ne s’en renforcèrent que davantage, mais jamais il ne remercia son maître pour cela. Au contraire, Aredian était orgueilleux, fier et il détestait devoir admettre qu’il devait quelque chose à quelqu’un. Il tenait tête à Ulric, était ironique, sarcastique, râleur. Même lorsqu’ils partageaient la même couche, il trouvait le moyen de se montrer aussi peu soumis et irrespectueux. N’importe qui l’aurait trouvé fou de se comporter de la sorte alors qu’il face à lui un vampire bien plus puissant que lui, mais Ulric semblait au contraire s’amuser de ce caractère. A croire qu’il l’avait transformé pour ça, pour avoir enfin quelqu’un lui tenant tête, n’ayant pas peur de lui, pas vraiment, car il aurait pu tout de même lui arracher la tête un moins d’une fraction de seconde si l’envie l’en avait pris, mais Ulric aimait son Infant pour ce qu’il était, il l’avait longuement observait et c’était en espérant qu’il serait le même humain et vampire qu’il l’avait choisi. Il n’avait pas était déçu. Des vampires ou autres tremblants face à lui, ou se prosternant à ses pieds, il en avait eu sa dose et avoir Aredian près de lui lui changeait la vie. C’était plus amusant, plus… piquant, sans compter qu’il était un très bon amant. Et puis au fond, il savait qu’Aredian le respectait, seulement, il ne savait pas le montrer et ne le voulait peut-être pas non plus. C’était ça aussi qui faisait son charme.
Un petit plus fit son apparition alors qu’Aredian foulait la Terre depuis près de deux siècles aux côté d’Ulric. Un don naquît en lui, ou peut-être avait-il toujours été là, sommeillant et attendant le bon moment pour se révéler, et ce fut tandis qu’il était dans une colère noire que cela arriva. Distrait, trop sûr de lui et de son expérience, il s’en était pris à une petite gourde sans cervelle mais tellement belle et surtout appétissante. Il l’avait séduite et conduite dans un lieux isolé, une chambre dans une auberge, celle dans laquelle il logeait normalement avec son maître, mais ce dernier était resté en bas à siroter quelques verres d’alcool. Lorsqu’il avait commencé à lui retiré ses habits, il avait remarqué son petit crucifie pendant joliment à son cou, mais il n’y avait fait guère plus attention. Pourtant sa couleur aurait dû le prévenir sur sa matière et le mettre en garde, mais il n’en fut rien. Il se débarrassa à son tour de sa chemise, envie de ce corps autant que de son sang, mais il voulut aller trop vite et planta ses croc son cou si chaleureux tout en étouffant ses cris d’une main. Cela aurait du se passer comme tant d’autres fois, mais la jeune fille n’était pas si stupide qui le pensait, ou alors on elle avait connaissance de l’existence des vampires, ou tout simplement avait-elle tenté le tout pour le tout. Face aux démons, les crucifies étaient une protection selon certains croyant et elle n’hésita pas malgré la douleur et la peur a arraché sa chaîne pour plaquer la croix contre le torse du vampire. La douleur fut atroce sur l’instant. Cette sotte ignorait certainement que c’était l’argent et non le crucifie qui venait de blesser le vampire mais peu lui importait, elle voulait juste quitter cette chambre et s’enfuir lui de ce monstre. Sauf qu’il la rattrapa bien avant qu’elle n’ait eu le temps de franchir la porte et l’y coinça d’ailleurs. Son regard noir, brillait d’une lueur meurtrière. Elle avait osé le blesser ! Pire, il s’était laisser avoir et s’était aussi cela qui le mettait dans une rage folle, mais tout était de sa faute à elle ! Comment avait-elle osé ? Il voulait qu’elle souffle le centuple, il voulait qu’elle se torde de douleur, qu’elle supplie, qu’elle agonise à ses pieds, et tout d’un coup, ce fut ce qui se produisit. Elle s’écroula et il ne fit rien pour la retenir, la lâchant même et elle se mis à gémir, à pleurer tant elle souffrait, et lui, il jubilait bien qu’il ne comprenait pas ce qu’il se passait, il se trouvait dans un état second et regardait tout en jouissant du spectacle, jusqu’à ce que la porte s’ouvre à la volée et ne l’oblige à quitter sa proie des yeux. Refermant la porte derrière lui, Ulric regarda la jeune fille trembler et pleurer au sol mais toute trace de souffrance physique semblait avoir disparue.
« J’ai la chambre pour moi seul encore une bonne demi heure je crois. » Dit Aredian comme si rien ne venait de se produire. « J’ai ressenti une force étrange, celui d’un pouvoir… incontrôlé. »
Il regarda la jeune fille au sol, puis la blessure en forme de crucifie sur le torse de son Infant et reporta de nouveau ses yeux sur la demoiselle.
« C’est toi qui l’a mise dans cet état ? » « Je crois. » « Comment ? » « Pourquoi ? Tu fais dans le masochisme maintenant ? » Ricana Aredian, mais face à la mine sérieuse d’Ulric, il repris rapidement. « Je ne sais pas comment j’ai fait. Elle m’a blessé, j’étais furieux, je voulais qu’elle paie et j’ai senti quelque chose d’étrange monter en moi et elle s’est écroulée et il semblait que plus je me concentrais sur sa douleur, plus elle souffrait. » « Intéressant… » Murmura Ulric plus pour lui-même que pour son infant.
Par la suite, Ulric expliqua les dons naissants chez certains vampires après plusieurs années d’existence. Il lui enseigna également comment s’en servir, le contrôler. Il n’en savait pas plus que lui sur son pouvoir mais à son âge, il en avait vu quelques uns à l’œuvre. Ils firent quelques exercices et expériences pour savoir jusqu’où il pouvait aller et qu’elles étaient ses limites. Il semblait par exemple qu’il ne pouvait pas atteindre une cible s’il ne l’avait pas dans son champ de vision, et que son pouvoir avait bien plus d’effet s’il y avait un contact physique entre lui et sa victime. Il pouvait aussi amoindrir la douleur, la mesurer, même celle qu’il n’avait pas lui-même provoqué. Une du à une blessure par exemple, mais jamais il ne pouvait soigner ou guérir qui que se soit – et il n’en voyait pas l’utilité ! Lui ce qu’il voulait, c’était avoir un pouvoir sur les gens, un moyen de pression leur faisant courber l’échine devant lui et tremblait face à son regard et avec ce don, il avait exactement ce dont il lui fallait.
yorick
Les chemins d’Aredian et d’Ulric se séparèrent après trois siècles de coexistences. Ce qui les unissait jusqu’à lors existait toujours bel et bien, mais après autant de temps l’un avec l’autre, il fallait avouer que la routine et peut-être aussi une certaine lassitude s’étaient installées. Aredian était qui plus est un indépendant, il voulait pouvoir décider du chemin qu’il voudrait suivre, des arrêts qu’il ferait, du temps qu’il passerait à tel ou tel endroit. Il ne voulait plus la contrainte d’avoir un compagnon de route qui – malgré ce qu’il disait – était son maître et décidait de tout. Le temps était venu pour eux de se séparer et pour Aredian de commencer une nouvelle vie, une autre, sans Ulric et pour lui seul comme maître. Il redevenait maître de sa destinée, de sa vie tout simplement, bien que les années passées auprès d’Ulric ne furent guère un calvaire, au contraire il avait tant appris et s’était bien amusé, surtout lors de leurs séances d’entraînement pour apprendre à maîtriser son pouvoir ou bien celles passées sous les draps et toutes les fois où il lui avait tenu tête ou lui avait lancé quelques piques dont il avait le secret. Cependant, il savait que rester avec celui qui avait fait de lui ce qu’il était ne servirait pas à grand-chose non plus. Il avait eu le temps – et plus encore – de lui apprendre tout ce qu’il connaissait, il n’aurait plus évolué à ses côtés. Il devait prendre seul la route et se construire également sans personne autour de lui. Faire ses propres expériences et découvrir le monde à sa façon et non de la manière d’Ulric. Si leur séparation affecta d’une quelconque manière le vieux vampire, ce dernier n’en montra pas un signe, tout comme Aredian.
Un siècle passa tandis qu’Aredian arpentait de nouveau le monde, le découvrant avec des yeux différents, le voyant évoluer au fil des années. Lui aussi évolua. Jouant souvent de son pouvoir sur ses victimes alors qu’il n’en avait nullement besoin, son sadisme se réveilla et devint peu à peu l’un de ses traits de caractère le plus important. Il adorait voir souffrir autrui, savoir qu’il était maître de leur douleur, leur faire croire un instant qu’il en avait fini, pour ensuite intensifier au maximum leurs souffrances au moment où ils s’y attendaient le moins. C’était tellement jouissif ! Mais bientôt, ce siècle de solitude commença à le peser. Et bien sait ! Il pouvait profiter d’autant de fille que de garçon avec sa beauté et son magnétisme, sans compter l’hypnose, mais ça, il était quasiment certain de ne pas en avoir besoin, fier qu’il était.
Une nuit, alors qu’il se plaisait à chasser en Russie, pays qui le fascinait de bien des façons, Aredian pu assister sans vraiment le vouloir à une bagarre entre humains. Tapi dans l’ombre, il observa le brun se battant seul face à deux autre types et devaient avouer qu’il se défendait plutôt bien, du moins jusqu’à ce qu’il ne fasse blesser. Dommage, il aurait bien parié sur lui. Mais tandis qu’il se faisait cette réflexion quelque peu absurde, une chose incroyable se produisit sous ses yeux : le brun avait littéralement disparu. Pourtant, il était bel et bien là ! et la seconde d’après il était devenu… invisible. Aredian observa avec bien plus d’intérêt la scène et pu voir le jeune homme réapparaître et assommer ses deux assaillants. Ça alors ! Quel don incroyable ! et potentiellement utile surtout ! Le vampire se mis soudain à réfléchir sur la suite des évènements. Normalement il aurait passé son chemin mais ce garçon semblait possédait un potentiel non négligeable. Sans compter qu’il devait avouer que ses amusement avec les autres ne valait en rien la compagnie d’un réel compagnon, comme l’avait été Ulric, mais jusque là il n’avait jamais changer un humain, ou plutôt, jamais aucun d’entre eux n’avait attiré son attention comme celui-ci. Il ne lui fallut que quelques secondes afin de prendre sa décision. Il s’approcha alors du corps affalé au sol du brun dont la vie commençait à s’échapper et s’agenouilla gracieusement auprès de lui tout en se penchant. Son regard accrocha le sien et la question qui franchie les lèvres d’Aredian fut simple.
« Préfères-tu mourrir ici et maintenant ou passer l’éternité à mes côtés en me promettant ta loyauté ? »
Yorick fut le bon choix cette nuit là – du moins du point de vu d’Aredian – et il le transforma, engendrant ainsi son premier infant, celui avec lequel il partagerait une relation profonde.
Quelques années passèrent et bien vite, Aredian pu constater à plusieurs reprises la fidélité et la loyauté que lui avait promis Yorick. Lorsque germa dans l’esprit de Delarco l’idée de fonder son propre clan composé de vampires avec des capacités et étant sélectionnés avec soin, Yorick l’encouragea et le conseilla dans ce sens. Rapidement ils furent plus de deux, mais Yorick garda sa place première auprès d’Aredian et il était considérait par les autres comme étant le bras droit du chef de ce clan aux lois propres.
Dernière édition par Aredian R. Delarco le Jeu 5 Aoû - 0:29, édité 4 fois
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Mar 3 Aoû - 16:17
une information en or
« Non je vous en supplie. » Implora une femme, genoux au sol alors que les larmes commençaient à déborder de ses yeux sachant à quel danger elle s’était exposée.
Un sourire sardonique étira le coin de la bouche d’Aredian qui surplombait la jeune femme.
« Tu entends ça Yorick ? Cette garce a tenté de me tuer et lorsqu’elle se fait prendre, elle implore pour sa vie. »
Derrière la femme, Yorick acquiesça silencieusement. Semblant impassible, il ne suffisait pourtant que d’un claquement de doigt à Aredian pour qu’il arrache membre par membre à cette odieuse sorcière qui avait attenté à la vie de son maître. Elle avait cru pouvoir tuer le vampire en se lançant telle une kamikaze face à lui, armée d’un pieu en argent qu’elle destinait à son cœur. Facilement repérable mais ayant choisi un moment stratégique tout de même, elle avait bien réussi à approcher suffisamment les vampires. Yorick s’était alors élancé pour seul et unique but de protéger son maître, mais Aredian fut plus rapide. Il était resté immobile et avait usé de son pouvoir sur la femme. Bien qu’il était moins conséquent lorsqu’il n’y avait pas de contact, il était suffisamment pour que la douleur fasse se tordre n’importe qui, surtout un petit gabarie tel que le sien. Il y avait aussi de quoi être déstabilisé et surpris et d’ailleurs, il pu lire ces quelques expressions sur son visage lorsqu’elle tomba à genoux criant sous la douleur soudaine. Jugeant qu’elle n’était plus un danger – l’avait-elle seulement été une seule seconde ? – Aredian s’était alors approché d’elle. Il avait compris dans ses vociférations qu’il avait tué sa petite sœur quelques temps auparavant ou quelque chose du genre, en réalité il n’écoutait pas réellement et se fichait pas mal de ses motivations. Le résultat était le même, elle avait attenté à sa vie, il prendrait la sienne. Voilà ce qu’il lui avait dit et maintenant elle retournait sa veste et suppliait celui qu’elle traitait de monstre encore quelques minutes auparavant de l’épargner.
« Et pourquoi donc je ferais une telle chose ? » Demanda-t-il d’une façon innocente, rappelant là un enfant ignorant. « Parce que… parce que je sais que vous vous intéressez aux gens dotés de capacités hors du commun et que je peux vous aidez en échange. »
Cette fois, Aredian ne se retint pas de rire au nez de la femme.
« Parce que tu crois que j’ai besoin d’une petite sorcière minable dans ton genre pour renflouer mes rangs ? » « Non. Mais je connais quelqu’un qui pourrait vous intéresser, se dépêcha-t-elle d’expliquer comme si chaque seconde lui était comptées, et c’était le cas. C’est un jeune garçon, un humain, je l’ai rencontré il y a un mois et il a tout de suite su que j’avais des pouvoirs alors même que je ne m’en étais pas encore servi. Il m’a dit qu’il était capable de détecter les personnes possédant un don. » Elle s’arrêta le souffle court et espérant que cela suffirait à intéresser Aredian ce qui fut le cas car il lança d’une voix autoritaire ; « Continue. » « Il… il s’appelle Nahel et son père n’est pas tendre avec lui, c’est tout ce que je sais. » « Où vit-il ? » « En Islande à à Reykjavík. »
Et bien, quel magnifique retournement de situation. N’était pas le destin qui lui avait envoyé cette idiote vengeresse connaissant un petit prodige dans la détection de pouvoir ? Il lui fallait ce garçon, et vite ! Il serait un atout non négligeable même s’il ne s’agissait que d’un petit humain. Il pourrait toujours en faire un esclave de sang.
« Cette information vaut bien une récompense, n’est-ce pas Yorick ? » Ce dernier, toujours silencieux, acquiesça de nouveau de la tête conscient de ce que le mot ‘récompense’ pouvait signifier dans la bouche de son maître, et d’ailleurs un fin sourire vint se peindre sur ses lèvres à ce moment là.
Aredian se pencha doucement vers la sorcière et posa ses deux mains sur ses joues. Il en caressa une de son pouce avec un sourire que l’on aurait pu qualifié de rassurant et la seconde d’après, suite à un mouvement vif un craquement se fit entendre et le corps inerte de la jeune femme tomba au sol. Yorick l’enjamba tandis que Aredian reprenait déjà le chemin qu’elle lui avait interrompu et lorsque Yorick fut à sa hauteur, il laissa échapper ;
« Une mort rapide et sans douleur, je suis trop bon parfois. » « J’aurai pu m’en occuper si tu me l’avais demandé. » « Non, c’est bon. J’ai beaucoup aimé voir cette petite étincelle d’espoir naître dans son regard alors qu’elle pensait que j’allais l’épargner puis le millième de seconde où elle a compris que j’allais lui briser la nuque. »
Depuis plusieurs années, Aredian s’était découvert une nouvelle forme de sadisme. Il aimait torturer et blesser de ses propres mains. Il en avait la capacité grâce à ses dons vampiriques et il adorait ça. Voir souffrir les autres de ses propres mains lui donnait une sensation de pouvoir, de maîtrise sur les autres. Il était ainsi supérieur à eux, c’était ce qu’il se plaisait à croire car jusque là, il n’avait jamais rencontré d’adversaire digne de lui (entre les humains et les petites sorcières aux pouvoirs médiocres…). Mais le temps n’était pas à de telles pensées, il devait trouver ce Nahel et le plus rapidement possible. Il était sa nouvelle lubie. Il le voulait, il l’aurait donc ! Direction l’Islande !
nahel
Reykjavík n’était autre que la capitale de l’Islande et non une petite ville où il est aisé de trouver la personne désirait en demandant à la première personne que l’on croisait où elle vivait. Mais il en fallait plus pour contrarier Aredian. Si ce que cette sorcière avait dit s’avérait exacte, ce petit Nahel valait bien qu’on lui consacre un peu de temps en recherche. Accompagné de Yorick et de deux autres vampires faisant partis de son clan, ils se séparèrent afin de gagner en temps dans leurs recherches. Finalement il ne fut pas dur de trouver le père du garçon, et ce fut Aredian qui tomba dessus. Si ce n’était pas de la chance tout de même ! Il n’avait même pas cherché une journée entière que déjà il était tombé sur l’homme qui le mènerait à ce qui se rapprochait pour lui d’une mine d’or. Il avait suffit qu’il entre dans ce bar sordide et qu’il demande au barman s’il connaissait un dénommé Nahel ou quelqu’un de sa famille sans oublier de glisser un beau billet discrètement à l’homme pour toute information récolté. Il lui pointa du doigt un homme assit un peu plus loin au bar, buvant ce qui ne semblait pas être son premier verre, tout en lui précisant qu’il s’agissait du père de Nahel. Un père peu modèle selon lui d’ailleurs, toujours à hurler sur son enfant pour aucune raison alors que le pauvre était sourd et il semblait le malmener également alors qu’il paraissait si frêle. Ces informations furent d’une grande utilité pour Aredian qui laissa le barman compatir seul au sort de ce garçon et se dirigeait déjà vers le père. Il prit un siège à ses côtés, commanda un verre et engagea tout de suite la conversation.
« J’ai entendu dire que vous aviez quelques problèmes avec votre fils, et il se trouve que je suis disposé à vous en débarrasser si vous le désirez. » « Vous voulez parler de Nahel ? Cette tare sourde et qui tente de pervertir mon aîné depuis des années ? »
Un fin sourire étira les lèvres d’Aredian alors qu’il reprenait calmement ; « Et bien, vous n’être pas très bon vendeur à ce que je vois. Heureusement que sais ce que je veux. » « Et qu’est-ce que vous voulez ? » demanda le père, méfiant. « Nahel. » « Pour quoi faire ? » « Oh je suis sûr que les raisons me motivants vous sont bien égales au fond. » Aredian s’empara d’une serviette traînant sur le comptoir et se muni de son stylo qui logeait dans poche avant de se mettre à griffonner quelque chiffres dessus, puis il fit glisser doucement et discrètement le papier jusque sous le nez du père. « Est-ce que cette somme vous parait correcte pour vous débarrasser de votre plus gros fardeau ? »
Les yeux arrondis de l’homme avaient déjà répondu pour lui. Jamais il n’avais dû voir autant de zéro de toute sa vie, mais ce n’était qu’une broutille pour Aredian, seulement il marchandait avec un type qui devait certainement travailler dix heures par jours simplement pour payer les factures et se débarrasser d’une bouche à nourrir – et qu’il détestait en plus – devait le ravir d’autant plus.
« Suivez-moi. » lança l’homme en faisant un signe de tête à Aredian qui s’exécuta en silence, conscient que le père de Nahel allait l’amener tout droit chez lui.
Le chemin ne fut guère long, le bar où l’homme semblait avoir ses habitudes n’était pas vraiment éloigné de sa demeure ou ce qui y ressemblait. Le père l’invita à entrer et il le suivi dans ce qui devait être la chambre de son fils dont il semblait à présent si presser de se débarrasser. Pourtant en ouvrant la porte, ils purent constater que personne n’y était. Si cela n’alerta pas Aredian, la colère et le rouge qui monta au visage de l’homme s’en chargèrent. Il dévala l’escalier sans se préoccuper de son invité, comme s’il avait le Diable à ses trousses. Quelque chose n’allait pas, c’était une évidence et lorsqu’il entendis le père hurler et vociférer sur ce qui était certainement son fils, Aredian pris son temps pour rejoindre leur petit aparté. Il entra alors que l’homme tenait fortement celui qui devait être Nahel – et qui se débattait tel un animal pour échapper à sa prise – et que son autre fils essayait de l’interpeller.
« Que se passe-t-il ici ? »
Tous tournèrent le regard vers lui. Même Nahel qui était sensé ne pas entendre avait remarqué sa présence et le frisson qu’il pu voir parcourir son corps fut un délice. Il s’avança vers lui et prit son menton entre ses doigts pour qu’il lui fasse face.
« J’ai beaucoup entendu parler de toi, Nahel. De toi et de ton don… » Le jeune garçon sembla surpris qu’il puisse en savoir déjà autant sur lui, mais ce qu’il ressentait le plus chez lui, c’était la peur qu’il lui inspirait et qu’il aimait ce petit effet.
« Tu as peur ? Je vais très bien m’occuper de toi pourtant, tu verras… » Lâcha-til d’une voix faussement rassurante et chaleureuse tandis que son frère tentait d’imposer son autorité que Aredian ignora superbement pour s’adresser à leur père. « Vous avez bien choisi votre moment, mon cher. A vrai dire, je n’avais pas espérer pouvoir évaluer la marchandise avec tant de précision mais ça me plait. Tout est parfait. Je l’achète. » Il tendis l’argent à l’homme avide mais son aîné ne semblait pas comprendre qu’il ne faisait pas parti de cette histoire et s’indigna une nouvelle fois avant de s’élancer vers eux pour… il ne savait pas quoi, mais Aredian l’arrêta bien vite dans sa lancée en l’attrapant par la gorge qu’il serra tout juste ce qu’il fallait pour lui faire passer le message.
« Abandonne petit. Tu n’es pas assez fort et il est à moi à présent. Alors souviens-toi de ceci : Si tu t’approches de mon esclave sans ma permission, je saurais te punir à ma façon… »
Nahel eu la sagesse de décourager à son tour son frère afin d’épargner sa vie mais lorsqu’il tenta de faire un pas vers lui, Artedian le retint d’une main de fer. C’était terminé, il ne faisait plus parti de cette famille, il lui appartenait et il était temps de partir. Après lui avoir ordonné de s’habiller et de prendre ses quelques vêtements, ils quittèrent la maison. Dehors attendaient Yorick et les deux autres vampires qui les avaient accompagné. Ces derniers encadrèrent Nahel de droite à gauche tandis que Aredian et Yorick marchait devant eux.
« Pourquoi ne pas avoir décimé la famille et pris ce que tu désirais au lieu de perdre ton temps en transaction et payer ? » Demanda Yorick avec une certaine incompréhension. Cela aurait été plus rapide. Ils étaient plus forts, plus rapides, pourquoi s’ennuyer avec les choses de la vie courante ?
« Parce qu’il est bon de savoir faire preuve d’un peu de finesse parfois. Le lien qu’il a avec son frère me parait bien profond. Si je les avais tous tué, il n’aurait plus eu de raison de se laisser vivre, il aurait subis mes actes mais se serait certainement laissé dépérir. Là, il va vivre avec l’espoir fou de pouvoir un jour revoir ce frère tant chéri. C’est cet espoir qui le fera se battre chaque jour et supporter tous ce qui me passe par la tête. Même si je le détruis physiquement, même si je le détruis moralement, il aura toujours cet espoir et c’est ça qui le fera se lever chaque soir. »
Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Aredian. Manipuler les sentiments des gens était tellement facile que s’en était presque ennuyeux.
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Ven 6 Aoû - 16:30
éducation & fugue
Les semaines, les mois, qui suivirent furent une formation intensive pour le jeune Nahel de la part de son nouveau maître. Aredian n’avait de cesse d’abuser de lui, de son corps si fragile en l’abîmant, en le souillant de sa présence, en enfonçant ses dents dans sa chaire afin de prendre un peu de plus de lui à chaque fois. Chaque étreinte, chaque griffure, chaque morsure, n’était destinée qu’à le détruire un peu plus et à le rendre en même temps plus résistant. Il voulait le rendre docile tout en étant suffisamment fort pour encaisser. Lorsqu’il jugea qu’il était prêt et qu’il en avait assez profité seul pour le satisfaire pleinement, il le laissa à ses autres vampires formant son clan. Tous pouvaient jouer avec à leurs guises tant qu’ils ne le tuaient pas, c’était la seule règle imposée par Aredian. Celle là et celle que s’il avait besoin de Nahel, peu importait avec qui il était et ce qu’il était entrain de faire, on devait le lui ramener sur le champs. Il était son principal jouet après tout et surtout, il était à lui, seul lui avait droit de vie ou de mort sur ce corps fragile qu’il se plaisait à martyriser. Mais Aredian avait la main assez lourde – ses vampires n’étaient pas mal non plus lorsqu’ils le voulaient, Yorick le premier – et Nahel n’était bâti pour supporter un tel traitement. Ses blessures mettaient trop de temps à guérir, si bien qu’il restait indisponible parfois quelques jours, le temps qu’il s’en remette et pour être certain qu’il ne succombe pas à ses blessures. C’était dérangeant pour Aredian, voilà pourquoi il n’aimait pas les humains : ils étaient trop fragiles. Si seulement il avait été autre chose, pas un vampire mais quelque chose se rapprochant plus de son statut d’animal domestique… le déclic vint de là et à partir de cet instant, il ne fut pas dur pour le vampire de trouver du sang de Léopard Garou vendu sous le manteau. Lorsqu’il l’injecta à Nahel il lui donna pour seule explication qu’il serait bien plus résistant grâce à cela. De tout façon il n’avait pas besoin d’en savoir davantage ! Il n’était qu’un esclave, rien de plus. Seul Aredian savait ce qui était bon pour lui ou non. Enfin, ce qui était dans ses intérêt à lui plutôt.
La transformation l’amusa grandement. Après l’avoir vu souffrir - ce qui fut délicieux – il pu le voir lutter avec l’animal vivant en lui. Le mieux restant ses chaleurs lunaire, le mettant dans des états incroyables. Dans ses moments là, Aredian aimait jouer avec lui, attisant son désir pour finalement ne rien lui céder et l’envoyer voir un autre ou se prostituer comme cela pouvait lui arriver. Cela n’était pas non plus sans conséquence pour lui ! il s’amusait certes, mais il était lui-même désireux de satisfaire ses envies qu’il n’avaient pas assouvis juste pour faire perdre la tête à son esclave. Dans ces cas là, il allait retrouver Yorick pour passer la nuit entre ses bras et soulager ses pulsions. La transformation de Nahel fut sûrement la meilleure de ses idées pour Aredian. Le voir guérir aussi vite et pouvoir s’acharner sur son pauvre corps, rappelant qui était le dominant, le plus fort, le maître, était un régale dont il ne se lassait pas. Mais un jour, alors qu’il avait demandé à ce qu’on lui amène sont petit léopard, Yorick arriva avec une bien mauvaise nouvelle : Nahel était introuvable, il s’était échappé. La colère d’Aredian fut certainement la plus mémorable de toute. Comment ce gringalet avait-il pu échapper à la vigilance des autres vampires ?! Ils n’étaient que des incapables voilà tout ! Et lui un petit ingrat qui filait alors qu’il lui offert le don de lycanthropie ! Plusieurs choses volèrent à travers la pièces, se brisèrent au sol, puis l’ordre fut donné : retrouver Nahel quoi qu’il en coûte ! Vivant, bien entendu, car il n’en avait pas fini avec le léopard et il lui réservait un retour dont il se souviendrait toute sa vie.
Plus de six mois furent nécessaires afin de retrouver sa trace à Saint-Louis et ce fut le chemin que pris Yorick et certains de son clan, leur maître bien décider à remettre la main sur ce qui lui appartenait à lui apprendre combien il était dangereux de lui jouer un tel tour.
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Ven 6 Aoû - 22:33
WELCOME ! Je m'occupe de toi dès demain. Ou tout à l'heure si j'ai le temps.
EDIT ; Alors alors ! Une bien belle fiche dis moi ! Je n'ai pas de remarque particulière... Hm, quelques fautes de conjugaison parfois mais rien de bien grave. J'adore ton personnage. On dirait ma Isleen à certains moment. Ça me fait déjà penser à un lien et si ça t'intéresse, je t'enverrai un petit MP.
Bon et bien, c'est parfait tout ça. Je t'annonce que tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer. En espérant que tu retrouve ton petit Nahel et que tu t'amuse à mordre pleeeein de gens. Comment ça je connais déjà des détails sur la suite ? Mais noooon ! (a) *SBAF*
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Dim 8 Aoû - 14:10
Whisper, inquiète toi plutot pour toi ma jolie mouhahahahah
Zane : Deux pour le prix d'un J'ferais mumuse avec vous deux n'en déplaise à Asher ou autre (a) (et avec Emy se me glisserais entre vous deux pour faire dodo )
June : Encore un défenseur de Nahel, mais c'est pas vrai ça, j'vais avoir toute la ville sur le dos. Il est à MOI ! Je l'ai acheté, c'est mon bien, je vais le récupérer ! en plus, je suis sûr qu'il n'attend que ça en vrai (a)
Sujet: Re: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| Dim 8 Aoû - 16:20
*câline Junie* Euh je vais juste puer l'ail là, tu sais °° Et je crois que mon maître s'en fout éè
Zaaaaaane Je vais t'attirer des ennuis on dirait 'fin je vais en attirer à tout le monde mais bon (Nahel le porte poisse ambulant)
Maître • C'est faux... Je ne veux pas être votre jouet à nouveau ;___; Je veux être libre ou du moins appartenir à quelqu'un de plus gentil, qui m'aimerait (comment ça, j'en demande trop ? éè)
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
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Sujet: Aredian // your favorite nightmare |Terminé| 
Mar 3 Aoû - 16:11
Je n'ai pas de remarque particulière... Hm, quelques fautes de conjugaison parfois mais rien de bien grave. J'adore ton personnage. 
toi et moi on va avoir une loooongue conversation... à moins que je ne te relève en pleine journée et te laisse cramer 
J'ferais mumuse avec vous deux n'en déplaise à Asher ou autre (a) (et avec Emy se me glisserais entre vous deux pour faire dodo 
Je vais t'attirer des ennuis on dirait 
Spèce de Monstre, un jour jme vengerai 
