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 la rêveuse.

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Dimitri O'Neal
« Daddy Cool »





Dimitri O'Neal



▌A débarqué le : 23/01/2012
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MessageSujet: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeDim 20 Mai - 22:55

Dimitri O'Neal


« every wolf's and lion's howl
raises from hell a human soul »

micheal fassbender ©️ tumblr



Identité


Je m'appelle Dimitri Nikita O'Neal mais on m'appelle connard les bons jours. J'ai 112 ans, j'en fais 35. Je suis né le 29 mai à Moscou et je suis américain, avec des origines russes et irlandaises. Je suis un lycan hétéro et je suis le Freki de la meute O'Brien.

Capacité Spéciale ; Lorsqu'il est sous sa forme lupine, Dimitri a le pouvoir de se scinder en trois entités distinctes, de puissance égale. Cependant, pour utiliser cette faculté, il doit se trouver devant une surface réfléchissante, son image "prenant" vie par deux fois. Il ne peut tenir qu'une heure ou deux ainsi et a besoin d'un temps de récupération important par la suite.



Histoire


« wash my soul »

I - Quelque part entre les ombres



Le petit garçon court. Il court dans la neige glacée. Il hait la neige qui dévore tous ses membres, les uns après les autres, rongeant avec empressement la chaleur de son corps. Mais sa main droite, elle, est en sûreté. Car une autre, chaude, rassurante, est logée contre sa paume. Il la contemple, il contemple cette main parfaite et la femme à qui elle appartient. Elle. Elle et ses yeux gris qui le transpercent. Mais elle est inquiète. Elle lui murmure de se dépêcher. N'entend-il pas les loups fouler la terre noire, ne les entend-il pas hurler, haleter comme les bêtes qu'ils sont ? Ils croquent la piste pour venir les trouver. Ils croquent leurs odeurs entre leurs crocs immenses pour les trouver. Il voudrait pleurer mais ses larmes gèlerait sur ses joues. Il a si froid.

La neige s'efface. Tout s'avale et disparaît. Les visages se transforment, s'allongent à l'infini et revêtent les masques des morts. Le néant brosse de longs traits fiévreux avant de déchirer sa toile, à nouveau. Rêves accouchés par une brume noire et poisseuse ; les illusions vivent et meurent comme autant d’existences inutiles.

« Elle était brune. Une grande brune avec de longs cheveux, le genre qui te fait fantasmer direct. Ou blonde. Non, elle était blonde. Je me rappelle de sa tresse. Elle avait toujours une longue tresse et elle sentait le jasmin. Au soleil, sa tresse brillait. Et ses yeux. Ils te transperçaient. Elle était belle tu sais. » Allongés dans l'herbe, ils contemplent la lune qui leur vomit sa pâleur au visage ; le petit brun reste muet. Ils semblent flotter, hors du temps, vagabondant parmi les étoiles, deux promeneurs sans attaches. Une clope au coin des lèvres ; les volutes s'échappent et viennent mourir dans le vent, avides d'une vie éphémère. Le petit brun desserre finalement les dents, répliquant à son compagnon aux yeux clairs que c'est dégueulasse de penser à sa propre mère de cette façon. Alors l'autre lui dit qu'il l'emmerde, qu'il pense à sa mère comme il veut. Sa mère était belle. Sa mère était forte. « Mais elle s'est faite avoir. Elle était comme une reine tu sais. Et puis des loups sont arrivés et lui ont dévoré les viscères. » Le petit brun acquiesce et crache un peu de fumée. Il ne sait que penser de toute cette histoire. Peut-être devrait-il se méfier des loups lui aussi. « Et tu sais pourquoi ? Parce qu'elle était belle et terrible. Parce que deux Clans s'étaient unis dans ses entrailles. Mais elle n'a pas voulu que l'Alliance perdure quand elle m'a vu. Elle a voulu me garder rien que pour elle. Pour elle seule. C'était il y a très longtemps. » Et le petit brun se tourne vers moi et me sourit et il me fait peur, si peur, son sourire est plein de crocs, énormes qui luisent et je …


… hurle dans la nuit. Me réveillant en sursaut, j'ouvre brutalement les yeux ; des lambeaux de rêve me collent à l'échine, refusant de me quitter. Ocean. Ocean qui va se décoller la plèvre si elle continue comme ça. Étouffant une injure, j'enfile un jean et une chemise, résistant à l'envie de me griller une gitane. La gamine serait capable de me faire du chantage pour ne pas me dénoncer à sa mère qui, très explicitement, a recommandé que je perde cette mauvaise habitude en son enfantine présence. Arrivant dans sa chambre, je pousse sa porte, un rien inquiet. Recroquevillée sous ses draps, elle tremble encore, venant sûrement de faire un cauchemar. Elle a du rêver de beau-papa et de ses looongues canines... Ricanant tout seul, je reprend un air sérieux en voyant le regard noir qu'elle me jette. « J'suis en train de pleurer presque et ça te fait rire ? » Me raclant la gorge, je m'approche d'elle et efface ses larmes fugaces, mes doigts s’emmêlant dans sa tignasse blonde. « Moi ? Jamais. J'ai entendu le cri d'une damoiselle en détresse et me voilà, prêt à pourfendre tous les ennemis de sa majesté, à bouter le mal hors de sa noble demeure, etc, etc. » Elle me fait une petit moue boudeuse, peu convaincue. « Mouais. Dis... tu me racontes une histoire pour m'endormir ? » Une histoire... Seigneur. Lâchant un soupir résigné, je m'installe sur son lit et réfléchit un moment. Une putain d'histoire. À quatre heures du matin. Si je lui raconte celle du zombie du quartier français et qu'elle répète ça à sa génitrice, je vais me faire tuer. « Ok. Bon, j'te préviens, je raconte pas très bien les histoires. Mais celle-là tu vas voir, elle est géniale. Un peu triste peut-être. Donc...

II - Le crépuscule de feu



... Il était une fois, dans un royaume lointain, un prince qui s'ennuyait terriblement. Son père, en bon roi qu'il était, décida de le libérer de ses obligations un temps, pour que le Prince avec quelques uns de ses plus fidèles amis puissent aller se distraire dans la capitale d'une région voisine. Ils partirent donc un beau matin et arrivèrent après plusieurs jours de voyage dans la-dite capitale. Ils se renseignèrent partout où ils purent sur les occupations du pays et on leur parla d'un bal splendide où les plus belles créatures du royaume se rendaient. Intrigués, ils y allèrent le soir même et notre charmant Prince y rencontra...

Londres, 1922.

« Une bourgeoise. Une putain de bourgeoise. » Sean me jeta un regard entendu. Je lui rendis un sourire sans joie, amusé. Caem leva les yeux au ciel, un rien agacé par notre attitude enfantine. « Vous n'avez donc jamais fini ? Seigneur, nous sommes là pour affaires, pas pour vous amuser avec les femmes. » Rajustant ma cravate dans le miroir, je m'adresse un sourire engageant, mimant quelques grimaces, plutôt satisfait de mon reflet. « Allons, les affaires, les affaires, toujours les affaires. On croirait entendre mon cher géniteur. » Cessant mon petit manège dans la glace, je me tourne vers eux, appuyé sur la table écorchée. « Bien. Quel est le montant du paris mes amis ? » Caem soupira, recrachant d'épaisses volutes dans l'atmosphère déjà enfumée du pub. « Et dire que j'étais persuadé que Londres, ses théâtres, l'Opéra, son thé et sa crasse te changerait. Me voilà bien déçu. Nous aurions du rentrer à l'hôtel au lieu de traîner dans ce bouge sordide. Mais soit, 50 livres pour ma part. » « Sean ? » « De même. T'as quatre jours. Et je double la mise si tu arrives à rencontrer son père. » Quelle délicieuse soirée. Les quittant d'un pas assuré, je me frayai un chemin jusqu'à l'objet de notre pari, m'installant à sa table sans vergogne. « Pardonnez cette intrusion mais, mes amis et moi-même vous avons aperçue. Que fait une Lady dans un tel endroit, à une heure pareille ? » Elle dissimula une moue surprise derrière un sourire avenant, rajustant l'une de ses mèches par réflexe. « Pas grand chose j'en ai peur. Et vous ? Êtes vous irlandais si j'en juge votre accent ? » Acquiesçant, j'esquisse un sourire amusé. « Me voilà découvert. Dimitri O'neal, enchanté. » Me tendant une main gantée, je l'effleurai des lèvres, jouant les gentlemans égarés. Seigneur, que ces coutumes sont idiotes. « Spencer. Spencer Jones, enchantée de même. »

Et lorsque le bal prit fin, le Prince et la Princesse se promirent de se revoir, tous deux séduits par l'étrange rencontre qu'ils avaient faite ce soir-là. Ainsi, les jours passèrent et la Princesse finit par inviter le Prince en sa demeure, le présentant à son Père. L'homme fut charmé que sa fille ai rencontré un prétendant si délicat, si honnête et si droit. Mais le Prince allait voir ses fiers desseins mis à bat par un coup du sort. Car, le soir de cette rencontre, une autre Princesse séjournait dans le palais, la sœur de la première. Et lorsque le Prince la vit, il en tomba éperdument...

... amoureux. » « Et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ? Elle est pourrie ton histoire. » Lâchant un soupir désespéré, je lui ébouriffe les cheveux, un rien vexé. « J'ai pas fini, deux minutes ! Donc...

III - L'aube de cendres



Il en tomba éperdument amoureux. La Princesse se montra froide au premier abord, trop orgueilleuse pour reconnaître l'attirance qu'elle avait pour lui. Elle finit cependant par céder à ses avances et ils se virent de plus en plus souvent, si bien qu'il fût impossible pour notre preux chevalier de cacher la vérité à la première Princesse. Et, lors d'une terrible bataille entre les deux sœurs, le Prince fut maudit. Son père l'apprit et décida de le pourchasser pour tenter de le ramener dans leur Royaume. Cependant, le Prince ne put se résoudre à abandonner la femme qu'il aimait et ils s'enfuirent tous deux, parcourant le monde durant de longue années. Mais il ignorait que sa tendre aimée n'était pas celle qu'elle prétendait. Tout comme lui, elle avait été maudite il y avait des années et son âme était noire, si noire. Ses sourires, ses yeux et ses lèvres hurlaient des mensonges que le Prince adorait, qu'il chérissait comme il n'avait jamais rien chéris. Tous les mensonges finissent par mourir. Et un beau jour, lassée du masque qu'elle portait et qui l'amusait plus, elle dévora le cœur du Prince. Elle le prit tendrement entre ses doigts et l'arracha de sa poitrine, le contemplant une dernière fois avant de le porter à ses lèvres, déchirant la chair de ses crocs terribles. Le Prince était...

Quelque part, 1942.

… perdu. L'aube naissante a écorché mon être, noyé ma raison dans le flot immonde de sa lumière. Elle est partie. Emportant ses affaires. Sans un mot. Sans une parole. Sans une explication. Sans un adieu. Elle n'est simplement plus là. Allumant une cigarette d'une main tremblante, je retourne la maison pour la énième fois dans le vague espoir de trouver quelque chose. N'importe quoi. Quelque chose qui me dise qu'elle va revenir, qu'elle ne m'a pas abandonné comme un chien. Est-ce là tout que j'étais pour elle ? Un chien avec qui elle s'est amusée un temps et dont elle a finit par se lasser ? Comment est-ce possible qu'elle puisse me faire aussi mal ? Comment s'en est-elle octroyé le droit, comment a t-elle seulement osé ? Son parfum semble encore hanter les pièces désertes, accentuant un peu plus ma nausée. Le vide me hurle son absence. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule, ta gueule. Je contemple mes phalanges blanches ; doigts serrés autour d'un corps illusoire, celui qui a fuit au loin. Est-ce là tout ce qui me reste ? Une poignée de souvenirs grisâtres, une poignée de cendres qui tournoient lentement, emportés par la brise de mémoire ? Un tas de feuilles qui pourrissent au soleil de l'automne. Et quand viendra l'hiver, je les aurais oubliées. Parce que je l'aurais retrouvée. Parce qu'elle sera de nouveau là, elle et son amour terrible.

Le Prince la chercha durant de longues années. Il retourna ciel et terre, fouilla les océans et les mers, demanda au vent si il ne l'avait pas vu. Mais elle avait disparu. Il avait beau la chercher partout, elle n'était jamais là et la vie passait, étendant ses jours mornes les uns après les autres. Une nuit de solitude alors que la tempête faisait rage au dehors, il comprit. Il regarda l'orage vomir son feu sur le monde et, après tout ce temps, il comprit. Elle était partie. À jamais. Mais dans ses rêves, il la sauvait du mal qui la rongeait. Il la retrouvait, il la sauvait et elle revenait vivre à ses côtés, encore et encore. Dans ses rêves. À jamais.

Ocean me lance un regard de chien battu, se pelotonnant dans mes bras, tripotant un bouton de ma chemise. « Et je suis censée m'endormir après ça ? Raconte-moi l'histoire du zombie du quartier français. Au moins, c'est un peu plus drôle. » Soupirant pour la énième fois de la soirée, je me passe une main fatiguée sur le visage. « Tu diras pas que c'est moi qui te l'ai racontée okay ? » Elle hoche la tête vigoureusement, ses lèvres esquissant un sourire enjoué. « Alors notre histoire commence par une nuit sombre, où le Diable en personne semblait commander aux éléments... »

IV - Le matin des possibles



Boston, de nos jours.

Les rues tortueuses de la ville, l'homme les connaît bien. Il n'a pas peur de s'enfoncer là où personne ne va jamais, d'arpenter ces entrailles noires où règnent les charognards. Car il fait partie de leur monde, il vadrouille entre les ombres à défaut de marcher dans la lumière. Qui peut encore se le permettre de nos jours ? Les temps sont durs, il ne suffit plus de braquer une petite vieille pour gagner sa croûte. Il faut construire des réseaux, tisser sa toile, distiller sa came dans les veines de la cité pour espérer survivre. Plonger ses mains dans ses viscères chaudes et cesser d’espérer qu'elles resteront immaculées, laisser ça aux rêveurs et aux enfants. Car tous les rêves finissent par mourir.

Il marche, marche et marche et finit par déboucher sur une petite avenue à peine éclairée. La boîte aux lettres est là, trônant au milieu de la chaussée telle une baleine échouée, défoncée et tagguée par une bande de sales mioches aux nez dégoulinants de morve. Quelle pitié. Il sort une petite enveloppe grise de sa poche et l'enfourne religieusement dans la gueule obscure, lançant une petite prière pour qu'elle arrive à bon port. Rien d'urgent mais il sera peut-être heureux d'avoir quelques nouvelles d'ici. Ici, l'Enfer. Les choses n'ont pas vraiment changé depuis qu'il est parti. La dope est toujours autant coupée, les armes rouillées et les putes... Ah, les putes sont devenues rusées. C'est là qu'est toute l'épine du problème, il le sait bien. Un trou qui parle trop finit par trouver une oreille attentive. Et personne ne veut savoir qui est au bout de l'oreille. Finir en taule à cause d'une tapineuse qui ne sait que la moitié des choses serait un dur coup du destin. Elle avait fourré ses sales pattes partout, découvrant puis amassant quelques petites noisettes gênantes. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est ce qui va se passer lorsqu'ils la retrouveront. Car ils la retrouveront. Les loups ont dans les narines son odeur ignoble, remontant lentement les empreintes crasseuses qu'elle a laissé. Les loups n'aiment pas que les hommes se mêlent de leurs affaires. Encore moins quand ils sont de sexe féminin. Stupide, stupide pute. Les chiens hurlent et les loups mordent, la voilà la vérité qu'elle ignore. La silhouette élancée lâche un ricanement, s'allume une clope et repart d'où elle était venue, une lueur rougeoyante accrochée aux lèvres. Oh oui, il est pressé de la retrouver pour qu'ils aient tous une discussion avec elle. Une longue discussion.



« ... Quelque part entre les ombres, une chose attendait. Elle attendait patiemment, glissant insidieusement ...

... dans l'esprit de la femme. Et la femme savait maintenant qu'elle ne pouvait plus reculer, qu'il était trop tard. Tout était prêt. Alors elle se contempla une dernière fois dans le miroir et sortit de sa chambre, descendant le long escalier qui menait au salon. Au-dehors, la pluie hurlait contre les carreaux, l'orage vomissant son feu sur la ville moite. Elle finit par arriver en bas des marches, se déplaçant sans mal dans la pièce plongée dans l'obscurité. Les meubles avaient été poussés contre les murs et, telle une reine solitaire, une immense table trônait en son centre. Elle s'en approcha lentement, ses mains agitées par un tremblement nerveux. Seigneur... Que s’apprêtait-elle à faire ? À rétablir le juste ordre des choses ? Ou à le bouleverser un peu plus ? Trop tard pour les doutes. Un corps nu était allongé sur la table. Un cadavre. Les mouches vrombissaient dans l'air poisseux, en quête de viande, se réjouissant de ce festin improvisé, pénétrant dans la bouche et le nez du mort, exploratrices en quête de découvertes. La femme tenta de les chasser d'un revers de main mais elles revenaient sans cesse, avides et impudentes. Elle caressa la peau de l'homme, encore tiède d'une après-midi lourde et électrique, précédant l'orage de la nuit. Elle effleura ses joues, ses yeux clos, ses lèvres inertes. Une larme perla, elle l'effaça d'un geste rageur. Le destin était un dévoreur insatiable. Elle finit par s'éloigner après quelques minutes d'hésitation, débutant le rituel. Un cercle de sang fut tracé, des bougies allumées et les très saintes incantations prononcées. Et tout se tut. Un silence pesant hurla dans l'atmosphère étouffante, semblant vriller ses tympans. La Vie s'était tue. Une peur noire s'insinua lentement dans ses veines, distillant son poison dans tout son être. Elle était trempée par la sueur, ses muscles et ses tendons paralysés, ses cordes vocales sectionnées. Car lorsque les démons s'invitent dans notre monde, les lois qui le régissent s'en trouvent écartelées et il y a le bruit... le bruit de leurs os qui craquent et se rompent. C'est le bruit du silence de leurs cris. Et, soudain, la réalité se distordit. Traînant, rampant, leurs ongles raclant la terre, leur présence écorchant le monde, Baron Samdi et Maman Brigitte s'extirpèrent du trou puant d'où ils étaient venus, se redressant devant la femme qui les avaient invoqué. Elle les salua d'une voix rauque, leur faisant sa demande folle sans plus attendre. Ils ricanèrent pour toute réponse. Ah, la grande dame les avaient fait se déplacer pour que son tendre époux reviennent à la vie... Ah, la grande dame le voulait de tout son cœur... Et elle était même prête à faire n'importe quoi pour ça, du moment qu'ils vivent ensemble... Les deux époux se regardèrent et d'un même sourire, dire qu'ils allaient exaucer son vœu le plus cher. Ils vivraient ensembles, pour l'éternité. Au moment même où les mots moururent sur leurs bouches, Baron et Maman plongèrent leurs doigts crochus dans le cœur de la femme et en retirèrent son âme et sa vie qu'ils placèrent dans le cadavre du mari. Désormais, lui dirent-ils, vous vivrez ensembles pour l'éternité car la Mort elle-même vous a béni. Et ils disparurent.

Au-dehors, l'orage avait cessé. Mais les mouches vrombissaient toujours. » Ocean se recroqueville un peu plus contre moi, lâchant un petit soupir. « Ouais, celle-ci est mieux quand même... Plus rigolote. » Esquissant un sourire, j'écarte doucement ses petits bras et la borde, caressant sa tête blonde. « Faut pas déconner avec la magie. Bref, au dodo maintenant ! »



Après quelques protestations et une lumière allumée dans le couloir, je me retrouve finalement dans mon bureau, incapable de trouver le sommeil. Mes yeux parcourent la pièce, cherchant une distraction quelconque. Et, après une dérive infinie, ils finissent par tomber sur une petite enveloppe grise. La petite enveloppe grise. M'allumant une gitane, je l'attrape et la retourne. Aucun nom d'expéditeur. Envoyée de Los Angeles. Los Angeles. Bordel, il a le sens de l'humour le Sean. J'hésite à l'ouvrir. Le passé va-t-il me vomir à la gueule une nouvelle fois ? Les chiens n'écrivent pas pour rien. Et les bonnes nouvelles sont rares quand on a des amis comme Sean.

Je me décide finalement à la déchirer, sortant la carte glissée à l’intérieur. Un morceau de carton vierge, un simple numéro griffonné au dos. Seigneur... Sa théorie du complot frise le ridicule. Avoir les flics au cul est un chose, devenir parano au point d'envoyer des lettres anonymes histoire de passer un hypothétique coup de fil en est un autre. Recrachant un petit rond de fumée, j'attrape mon portable, composant le-dit numéro. « Werewolf pizza bonsoir, aucun de nos employés n'est disponible pour le moment, veuillez laisser un message après le bip, nous traiterons votre commande le plus rapidement possible. » Je retiens difficilement un éclat de rire. Bordel, Werewolf pizza. « Ouais, c'est moi. Décroche du con. » Silence ; sensation étrange d'être un abruti. Après une attente qui me paraît interminable, j’entends finalement le bruit d'un combiné qui l'on soulève. « Dimi ? » « Qui d'autre ? Tu peux pas m'envoyer un mail, comme toute personne normalement constituée ? » « La BPD veut notre peau, tu le sais bien. J'peux pas me permettre de faire ce genre de petites folies. » « Rien de neuf sous le soleil donc. C'est pour ça que j'ai droit au grand jeu ? Purque tu me déballes tes petits soucis ? Nostalgique de nos cuites où l'on vomissait nos noirs secrets ? » « Bordel, non. J'avais une bonne nouvelle mais … comment dire, y'a eu un petit incident entre temps. L'ancien procureur a pris sa retraite et le nouveau a un peu moins de... scrupules. Il ne voit pas d’inconvénients à fermer les yeux sur certaines de nos petites affaires, contre une rémunération conséquente. » Un instant, mon cœur manque un battement. Je tire nerveusement sur ma clope. Un espoir de retour ? Ou une énième désillusion ? « Il serait prêt à régler l'histoire avec ta femme, entre autre. » Régler l'histoire avec ma femme. Quel grand homme. Peut-on effacer d'un revers de mains les soupçons qui pèse sur ma personne ? Serait-ce aussi facile ? « Et le petit incident c'est... ? » « Eva. Eva qui s'est barrée. Tu sais comme Caem est avec ses putes. Très... pointilleux. On pensait la retrouver rapidement mais les marshals doivent être dans le coup, elle avait des dossiers sur pas mal de monde. Dont toi. Je t'avais envoyé cette carte pour que tu viennes faire un tour par ici, histoire d'avoir quelques nouvelles du pays. Seulement, Eva... Eva est un problème, je sais pas trop ce qu'ils vont en faire, le temps que la machine administrative se mettent en route, on la retrouvera. En attendant, tiens-toi tranquille en Louisiane. » Je lâche un ricanement. Les recommandations - ô combien éclairées - de Sean m'avaient manquées. « L'import/export est une couverture clean pour le trafic d'art. J'fais dans les artefacts aussi, si tu savais le nombre de timbrés qui sont prêts à payer une fortune pour une connerie vaguement magique. Un vrai bonheur. » « Hahaha, je vois le genre. On m'a dit que t'avais une gosse ? » « Ocean. Une Littleton. » « Bordel, une Littleton ? T'en as trouvée une assez tarée pour coucher avec toi ? » « J't'emmerde. C'était un coup d'un soir qu'a dégénéré. En parlant de nouvelles, que devient mon père ? » Nouveau silence. Le vieux aurait-il passé l'arme à gauche ? Qui sait, Noël est peut-être en avance cette année. « Il s'est remarié, t'as pas reçu de faire-part ? » J'esquisse un sourire idiot, pas vraiment étonné. « Non. Tu sais bien que ça fait trente ans qu'on est... brouillés dirons-nous. » « Quelle idée de t'engager dans l'IRA. Tu disparais du jour au lendemain, on te retrouve huit ans plus tard à poser des bombes pour une cause perdue. Avoues qu'il a de quoi t'en vouloir. Qu'est-ce que t'aurais fait si tu t'étais retrouvé en taule ? » J'écrase ma sèche dans un cendrier, un rien dérangé par la tournure que prend la conversation. « J'en sais rien. Peu importe. Bon, je vais te laisser j'ai du boulot. » Sans plus de cérémonie, je raccroche, un rien troublé par ce qu'il vient de me dire. Si Eva se met à table, c'est tout Boston qui tombe. Quelle bordel sans nom. Il ne manquait plus que ça... Si Tess découvre toute cette merde, c'en sera terminé des visites d'Ocean.

Sortant de mon bureau, je monte à l'étage, poussant doucement la porte de sa chambre. Elle a finalement réussi à s'endormir, recroquevillée entre ses draps. Je la contemple en silence. Adressant une prière muette à tous les dieux pour qu'il ne lui arrive jamais rien.



Derrière l'écran


Pseudo ; babylon. Âge ; majeure et vaccinée. Fréquence de connexion ; 7j/h26=>. Comment avez-vous connu le forum ? Je sais plus '-'. Comment trouvez-vous le forum ? j'ai toujours envie de lui faire l'amour ==>. Multicompte ? [ ]OH YEAH / [ x]NO. Code (en spoiler) : super



Dernière édition par Dimitri O'Neal le Lun 22 Oct - 2:47, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 5:43

Je ne te dis pas reuh mais le coeur y est XD
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Dimitri O'Neal
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Dimitri O'Neal



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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 15:24

Trop aimable méchante sorcière What a Face
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 17:04

Re bienvenue !

Vivement les vacances qu'on puisse se faire un petit sujet ! ^^
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 17:09

*Brofist avec son pote*

Rewelcome Dimi What a Face
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 17:30

Oh oui héhé & merci !

Coco, faudra qu'on fête dignement cette reprise dans un bar louche avec plein de strip-teaseuse What a Face ===>
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 18:20

Dimitri O'Neal a écrit:
Trop aimable méchante sorcière What a Face

Tu aimes qu'on soit méchant avec toi, tout comme tu aimes le fouet, tout le monde le sait What a Face
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeLun 21 Mai - 19:44

Dimitri O'Neal a écrit:
Oh oui héhé & merci !

Coco, faudra qu'on fête dignement cette reprise dans un bar louche avec plein de strip-teaseuse What a Face ===>

Tout à fait What a Face avec une montagne de shooter aussi ---> la rêveuse.  418616946
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Léo A. Jones
« LADY BURN »





Léo A. Jones



▌Age : 37
▌A débarqué le : 30/12/2011
▌Parchemins : 701
▌Quantité de sang disponible : 22986
▌ Code couleur : #E1D1A1
▌Age du personnage : 175 ans
▌Rang : lady burn
▌Job : serveuse au lunatic
▌Citation : « L'amour ne tolère pas la liberté. Où il y a l'amour, il n'y a plus de liberté. »


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement:
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeSam 2 Juin - 16:24

Félicitations !


❝ Tu viens d'attraper le dernier train pour l'Enfer ! ❞
Officiellement bienvenue sur COB ! Magnifique fiche. J'adore, j'suis fan. Bref, t'as compris, j'ai a.do.rée. Te voilà donc ajouté chez les lycanthropes ! Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! ♥️ Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée tromimi


Le Guide du joueur

Alors, heureux ? Bon, tant mieux. Mais... tu croyais pas t'en tirer si facilement, si ?!

Avatar ₪ Pour commencer, il est prudent de faire recenser ta célébrité ici même, en respectant le formulaire évidemment !
Pouvoir ₪ Pour recenser ton pouvoir c'est par .
Métier ₪ Pense aussi à réserver ton métier/rôle, histoire qu'on sache un peu qui est qui.
Liens ₪ Puis tu peux créer ta fiche de liens, histoire de te faire quelques potes dans le coin.
RP ₪ Tu peux aussi créer un sujet dans les demandes de topics
Te Loger ₪ Pour un logement il faudra passer par la boutique et avoir assez de litres de sang pour ne pas être SDF. Pour acheter les clefs, ben c'est justement à la boutique que ça se passe.
Les Annonces ₪ Il est impératif de surveiller ce coin là qui est le témoin de tous les changements importants qui auront forcément une influence sur ton perso.
Faire Connaissance ₪ Evidemment, tu peux flooder avec et t'amuser avec les autres à cet endroit. Sinon il y a des rendez-vous Skype, organisés régulièrement pour permettre à tous de bien s'intégrer à la vie du forum !
Tes Oeuvres ₪ Pour exposer tes oeuvres et en demander ce sera dans les galeries d'art !
Absence ₪ En cas d'imprévu, un petit post dans les absences ne tue pas Very Happy
Staff ₪ Tu apprendras à mieux connaître ton staff en cliquant là
La loterie ₪ T'as personne pour RP ? Consulte donc ce sujet !
Le PNJ ₪ Si tu veux mettre du piment dans ton jeu, demande à utiliser le PNJ
Le Membre du Mois ₪ pour en savoir plus, c'est !


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Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »





Tess E. Littleton



▌A débarqué le : 22/07/2010
▌Parchemins : 12385
▌Quantité de sang disponible : 22692
▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue
▌Age du personnage : 28 ans
▌Rang : Loque dépressive
▌Job : Maman perdue


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Bon
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeSam 2 Juin - 16:28

bravo I love you et tu perds rien pour attendre, prépare-toi a verser une pension alimentaire gnnn
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C. Mekare N. Philopator
« »





C. Mekare N. Philopator



la rêveuse.  986335ninaD1
▌A débarqué le : 18/10/2011
▌Parchemins : 338
▌Quantité de sang disponible : 23344
▌ Code couleur : #996699
▌Age du personnage : plus de 2000 ans...
▌Rang : Ancienne Cléopatre
▌Job : /


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeSam 2 Juin - 17:20

bienvenue, futur casse-croute (aaa)
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Dimitri O'Neal
« Daddy Cool »





Dimitri O'Neal



▌A débarqué le : 23/01/2012
▌Parchemins : 791
▌Quantité de sang disponible : 22062
▌Age du personnage : 112 ans
▌Rang : Freki de la meute O'Brien
▌Job : Superman à temps partiel.


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Neutre à tendance maléfique
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeSam 2 Juin - 23:17

Génial, j'suis entouré de personnes qui me veulent un bien fou... TT
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Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »





Tess E. Littleton



▌A débarqué le : 22/07/2010
▌Parchemins : 12385
▌Quantité de sang disponible : 22692
▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue
▌Age du personnage : 28 ans
▌Rang : Loque dépressive
▌Job : Maman perdue


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Bon
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitimeSam 2 Juin - 23:23

rooh bah pauv'chou oO la rêveuse.  597337876
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MessageSujet: Re: la rêveuse.    la rêveuse.  I_icon_minitime

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