Un froissement de drap, un frisson et un petit sourire se dessine sur son visage. Tête contre un coussin, les yeux clos, elle tente de réprimer ce sourire. L'autre s'en amuse, du bout de son doigt il dessine un rond dans son dos dénudé. Il n'attend qu'une chose : qu'elle céde. Mais ce n'est pas près d'arriver. Pour réponse, elle enfonce sa tête dans l'oreiller. demain, 20 h. Point une question, plutôt un ordre, une affirmation. Du coussin "émane" un froissement et une sorte de soupir. La demoiselle tourne la tête et tire le drap contre elle. déjà prise. Il se renfrogne. Pas content, vraiment pas content. Sa main se crispe. 23h alors ? La demoiselle soupire, replace ses longs cheveux bruns et roule des yeux. prise toute la nuit. La réponse ne lui plait pas, qu'importe, elle lui appartient pas ! Enfin, sauf quand il paie pour quelques heures. je croyais que j'étais le seul à avoir le droit à des nuits complétes. Dylan soupire, il faut qu'elle se sorte de cette situation, ça pourrait mal finir, elle le sait. Alors, elle tire sur le drap et se tourne vers un côté du lit. Dix secondes plus tard un long tee-shirt à rejoint son corps. vous n'êtes pas mon seul client. Un autre passage de main dans la chevelure et elle se lève. et qu'est-ce que je dois faire pour que je sois le seul ? A cette question échappe un petit rire de la demoiselle. vous ne pourrez pas. même si je suis déterminé ? Un autre rire lui échappe. si vous voulez perdre votre temps ...
t'es belle ! Tout en lui caressant la joue il lui sourit. Il lui sourit comme un idiot, un idiot amoureux. Couché sur la demoiselle, celle-ci se mordille la lèvre inférieure. Sauf que, ce n'est pas pour se retenir de sourire, mais pour s'empêcher de rire. tu me crois pas ? Dit-il avant de nicher sa tête dans son coup pour y déposer des petits baisers. La jeune femme en profite pour laisser échapper le trop plein d'air dans sa bouche. reste calme. respire et reste calme. Déposant toujours des baisers dans son coup il continue en descendant. plus que dix minutes. Comme un rappel à l'ordre. Cette fois-ci c'est lui qui se retient de rire, levant la tête pour la regarder il ajoute. ça te plais pas ? je suis qu'un client, c'est ça! Monsieur s'énerve. Dylan tente d'échapper à sa prise, tentant de se faufille par le côté libre. Il le comprend et bouche le passage avec son bras. répond ! Oh oui elle va lui répondre. tu veux quoi comme réponse bordel ! j'suis une pute ! une pute, p-u-t-e. catin, salope, prostituée, utilise le terme que tu veux mais je suis que ça. une fille qui s'allonge pour du fric. okay t'es sympas, j'avoue, et ça me coûte, j'aime bien nos discutions. mais bordel je suis qu'une pute. et quand bien même tes sentiments seraient vrais, tu ne me sauvera pas ! et tu ne veux pas me sauver ! la seule chose que tu veux en venant ici c'est que je m'allonge et que tu me baises ! Ils se transpercent du regard. alors tu crois que c'est juste pour ça que je viens ?! Dylan roule des yeux bien sûr que c'est que pour ça que tu viens !. je t'aime. Là, elle ne peut s'en empêcher : elle s'esclaffe. très drôle. c'est le jour de la connerie aujourd'hui c'est ça ? si ça soulage ta p'tite conscience de te dire que tu m'aimes vas-y fais le, mais me mêles pas à ça. tu m'aimes pas, je suis que ta pute ! Une telle rage, colère, il n'en avait jamais vu. Elle le transperce du regard, il enlève son bras, elle en profte mais il la rattrape. ARRÊTES ! arrêtes de dire que t'es qu'une pute ! arrêtes ! mais c'est la seule chose que je suis ! Violament elle se dégage de lui et se lève. [olor=powderblue]trouve toi une geeennnttiiillllee femme, fais lui des gosses, vis dans une belle maison et trompes ta chère femme avec ta secrétaire au lieu d'être ici ![/color] mais j'ai envie d'être là et pas que pour baiser comme tu dis. s'il-te-plais, Dylan, laisse moi t'aimer. A son tour, il se lève, s'approche doucement, comme pour ne pas l'effrayer. Mais... elle recule jusqu'à atteindre le mur. Il en profite pour poser une main sur sa joue. tu ne m'aimes pas et m'aimeras jamais ! je suis qu'une il ne lui laisse pas terminer et pose ses lèvres contre les siennes.
Toujours le même lit et toujours le même jeune homme à côté d'elle. Il semble dormir. Etonant, d'habitude les clients ne perdent pas leur temps à dormir, ça fait très cher l'heure de repos. Mais c'est lui qui a insisté pour rester. Et ça, ça perturbe Dylan. La demoiselle ne comprend toujours pas pourquoi il s'accroche ni pourquoi il clame l'aimer. Regardant le plafond, elle finit par se perdre dans ses pensées. Aimer ! une belle connerie. En même temps j'ai pas été gâtée par la vie si ça avait été autrement, peut être que j'aurais pu y croire. Etre née enfermée et au destin tracée d'être une catin ça n'aide pas à croire en l'amour. Je peux pas m'en sortir de toute manière, pourquoi il veut me sauver ? Elle tourne légèrement la tête et pose son regard sur son visage. Approchant, doucement, sa main, elle finit par laisser glisser un doigt sur sa joue. Ne t'attaches pas Dy', tu sais que ça ne peut que finir mal ! Aussitôt elle retire sa main, malheureusement c'est trop tard. Il papillonne des yeux et fini par les ouvrir. Un sourire orne ses lèvres. Il sait ce qu'elle vient de faire, elle tente d'être la plus neutre possible pourtant on a l'impression de voir une petite fille prise en faute après avoir fait une grosse bêtise. Le regardant quelques secondes, elle ne supporte plus et se retourne pour finir par se lever. tu ne sais que fuir ?je sais donner un semblant de plaisir, nan ? Il rigole, mais il est triste. Elle continue de détourner ses questions pour mieux le fuir.
Une clope. Une chaise. Les fesses de Dylan dessus. Voilà le tableau. En plus, de temps à autres, un léger nuage de fumée s'ajoute au paysage. Pourquoi je fume, j'aime pas les clopes en plus ! Elle fronce les sourcils mais continue de fumer, quand même. J'ai une vie de merde ! Un sourire né sur son visage et un rire sans joie lui échappe. Je suis une catin, même pas bien payé alors que cet idiot, gagne pas mal de fric sur mon dos. Pourquoi je suis encore là ? ah oui c'est vrai, je veux me venger. Bientôt, je vais y arriver. Je vais le faire payer. Cette fois-ci c'est un sourire plutôt inquiétant qui apparaît. Il faut que je tienne encore un peu et tout cela sera fini. La clope fini écrasé sur la table. Son sourire a disparu pour laisser place à une expression déterminée. Elle va s'en sortir et pour ça, elle doit se venger !