❝ When she was just a girl, she expected the world but it flew away from her reach, so she ran away in her sleep. ❞
Onze ans. J'avais onze ans quand j'ai vu mon frère mourir sous mes yeux. C'est quelque chose d'atroce de voir une personne à laquelle vous tenez plus que tout au monde mourir devant vous, sans que vous puissiez faire la moindre chose. Ça vous marque à vie. Je m'appelle Oksana. Oksana Hazel Castle. Et j'ai tué mon frère.
Je mentirais si je vous disais que j'ai eu une enfance heureuse mais jusque là, je m'en sortais. Et si je m'en sortais, c'était justement grâce à mon frère, Alekseï. Quand je suis née, un froid matin de février, personne n'a accueilli ma naissance avec beaucoup d'enthousiasme. Pour toute ma famille, il n'y avait rien à célébrer. Seulement à déplorer. Ma mère était enceinte de jumeaux et on l'avait prévenue que sa grossesse ne serait pas de tout repos. On lui avait même dit qu'il y avait peu de chances que nous survivions tous les deux, et que le plus fort des deux l'emporterait sûrement sur l'autre. Il faut croire que je fus la plus forte puisque je survécu, contrairement à mon jumeau, Nikolaï. Voilà pourquoi personne ne célébra ma naissance et pourquoi je n’eus jamais droit à un seul « joyeux anniversaire » de la part de ma mère. Il n'y avait rien à célébrer. Elle me tenait et m'a toujours tenue pour responsable du décès de mon frère. Mon père aussi, je pense, mais j'avais cinq ans quand il a quitté la maison alors je ne m'en souviens pas vraiment. Et ce n'est pas plus mal, après tout. Le seul qui a toujours été là pour moi était mon frère aîné. Alekseï avait cinq ans de plus que moi et aurait adoré avoir un petit frère avec lequel jouer et une petite sœur à ennuyer. Au lieu de ça, il n'avait eu qu'une petite sœur. Par chance pour lui, je n'ai jamais été très féminine étant petite. Mes cheveux d'un blond chatoyant étaient toujours coupés très courts et je détestais les robes. Alors c'était avec moi qu'il jouait au ballon, à cache-cache et même aux petites voitures. Mais ce qu'il préférait faire, c'était me protéger et me consoler. J'avais pris pour habitude de toujours l'écouter lui plutôt que ma mère. Je l'écoutais et je l'admirais. Et plus je grandissais, plus mon admiration s’amplifiait.
J'avais dix ans quand il s'est passé quelque chose qui allait tout changer. Un soir, alors que j'étais déjà couchée, je l'entendis monter les escaliers bien qu'il tentait visiblement de faire le moins de bruit possible. Et pour cause, ma mère le croyait déjà entrain de dormir. Mais quand on a seize ans, on n'obéit pas toujours. Ce soir-là, Alekseï avait été rejoindre des amis à une fête. La fête se déroulait non loin de la forêt et quelques audacieux, pour se faire peur ou pour impressionner telle ou telle fille, avaient décider d'y faire une petite escapade nocturne. Mon frère s'était retrouvé seul à un moment. Il s'était enfoncé dans la forêt sans s'en rendre compte et était tombé né à né avec une créature comme on n'en voyait que dans les films que je n'étais pas encore censée regarder à cet âge. Un loup immense et noir comme la nuit. Alekseï ne se souvenait pas exactement de ce qu'il s'était passé ensuite mais il se rappelait être tombé à terre, plié de douleur. Après être resté au sol quelques instants, il avait réussi à retrouver son chemin -il ne savait pas comment- et était rentré immédiatement à la maison. Telle était sa version de l'histoire. Son épaule était en sang. Visiblement, cet espèce de loup -si c'en était bien un- l'avait mordu avant de s'enfuir. Lorsqu'il me raconta son histoire cette nuit-là, ce fut la première fois que je perçus de la peur dans sa voix et dans ses yeux. Et ce fut à ce moment-là que je me jurai d'être toujours là pour lui, même si je n'étais encore qu'une gosse.
Il se passa quelques mois pendant lesquels on parvint à cacher cette histoire à notre mère. Alekseï m'avait fait promettre de ne rien dire, je ne pouvais pas faire autrement. Apparemment, il avait rencontré une meute, une bande de loup-garous qui l'aidaient à se contrôler. Mais Alekseï avait toujours des « jours sans », des jours où il s'énervait pour des choses des plus futiles. Et cela ne lui ressemblait pas. Au contraire de moi, qui me laissait souvent guider par mon impulsivité, il avait pour habitude d'être très calme et de toujours réagir de façon diplomatique. Mais depuis qu'il s'était fait mordre, il avait changé. Il me faisait parfois peur, mais je me gardais bien de lui dire. Je savais que cela l'aurait blessé car, bien que ma mère me traitait souvent d'égoïste -peut-être pensait-elle à Nikolaï lorsqu'elle me disait cela- je percevais des choses que certaines autres personnes ne percevaient pas. Et quand je regardais mon frère, je savais qu'il se sentait mal à propos de toute cette histoire. Alors je me taisais, espérant qu'il finisse par guérir de ce mal qui le rongeait de l'intérieur. Bien sûr, on ne guérit pas d'être un loup-garou. Mais je ne pouvais m'empêcher de souhaiter qu'un jour il redevienne le Alekseï d'avant, je ne voulais pas renoncer à l'étincelle qui brillait dans ses yeux lorsqu'il souriait.
Un soir -ça faisait un peu plus d'un an que mon frère était devenu un loup-garou-, il y eu une émission spéciale après le journal télévisé de vingt heures. On y parla de vampires, de loup- et de panthère-garous aussi. Ma mère m'envoya au lit, elle ne voulait pas que j'entende ça. Mais du haut des escaliers, j'entendais presque tout. Ce soir-là, les « créatures » telles que mon frère -et bien d'autres encore- furent dévoilées au monde entier. Apparemment, il en existait presque autant que des humains. J'avais vu mon premier film d'horreur à l'âge de neuf ans avec Alekseï et je devais avouer que j'avais trouvé cela ridicule, les effets spéciaux, tout ça. Mais cette nuit-là, j'étais forcée d'admettre que j'étais inquiète. Bien sûr, cela voulait dire que mon frère et les quelques autres loup-garous qu'il avait rencontré étaient loin d'être les seuls « êtres surnaturels ». Mais cela voulait aussi dire qu'il existait peut-être des créatures bien plus dangereuses encore. Quoiqu'il en fut, je m'abstins de parler de ce que je ressentais à propos de tout ça à mon frère. Je ne voulais pas l'inquiéter, lui aussi. Le lendemain, après avoir revu ses « amis loups », il m'avait conseillé de ne pas sortir ni inviter d'étranger à entrer dans la maison après la tombée de la nuit. Si seulement je l'avais écouté.
Quelques semaines plus tard, ma mère nous laissa un soir seuls à la maison, Alekseï et moi. Elle allait passer la soirée chez des amis et Rebeka, notre petite sœur, l'accompagnait. Mon frère révisait dans le bureau pendant que moi, trop jeune encore pour devoir réviser tous les soirs, je regardais la télé dans le salon. Lorsque la sonnette de la porte retentit, mon frère me cria d'aller voir, notre mère avait sans doute oublié sa clé. Avec regret, j'avais quitté mon émission préférée pour aller ouvrir la porte. Un seul regard par la fenêtre me fit frissonner. Il pleuvait des cordes. Tandis que j'ouvrais la porte, je vis une jeune femme apparaître devant moi. Elle était d'une beauté incroyable -malgré le fait qu'elle semblait épuisée et affamée- et trempée jusqu'aux os. Elle m'expliqua rapidement être tombée en panne avec sa voiture non loin de chez nous. Apparemment, notre maison était la première éclairée qu'elle trouvait sur son chemin et tout ce qu'elle voulait, c'était passer un coup de téléphone. Tout ce que je voulais, c'était retourner au chaud sous ma couverture devant mon émission. Je la laissai donc entrer. Grossière erreur. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passa alors. Premièrement, elle se jeta sur moi sans que je puisse faire quoi que ce soit et, aussitôt, elle fut maintenue au sol par mon frère, à qui il ne lui fallu qu'une seconde pour lui planter un pieu en plein milieu du cœur. Tout s'était déroulé si vite que je me demandai un instant si je ne l'avais pas rêvé. Mais non, la jeune femme qui s'était présentée à notre porte -ou plutôt ce qu'il en restait- gisait à présent au beau milieu de notre hall d'entrée.
« Un vampire ! Que t'avais-je donc dit sur le fait de ne laisser entrer personne ? » Alekseï était en colère comme je ne l'avais jamais vu l'être. Je savais que j'avais agis stupidement et je le regrettais mais, là, il me faisait vraiment peur. Et la soirée était loin d'être terminée.
Il fallait que l'on se débarrasse de ce vampire. Mon frère prit les choses en mains, après m'avoir ordonner de rester dans la maison et, cette fois, de n'ouvrir à personne. Alors que je l'attendais dans le salon, je ne cessais de penser à ce qu'il venait de se passer. Cette histoire n'était pas encore terminée, j'avais un mauvais pressentiment. Et il allait bientôt se confirmer.
Cela faisait maintenant plus d'un quart d'heure que mon frère était sorti. C'était peut-être stupide de m'inquiéter après si peu de temps mais, tout de même, il ne devait pas falloir tant de temps que ça pour se débarrasser des restes d'un vampire, si ? Ne tenant plus en place, je décidai d'aller voir ce qu'il se passait. Il y avait un bois, derrière notre maison. Alekseï avait sans doute dû aller par là. Suivant mon instinct, je me faufilai donc entre les arbres. Ce n'était pas la forêt de Saint-Louis -je ne sais d'ailleurs pas si j'y serai entrée à cet âge- et je trouvai donc rapidement mon frère. Je ne le vis pas au début mais une chose était certaine, il n'était pas seul. J'entendais distinctement deux voix différentes. La première, que je ne reconnu pas, semblait emplie d'une rage intense, l'autre reflétait plutôt le défi et la provocation, et, bien que cela ne lui ressemblait pas, je sus immédiatement qu'il s'agissait d'Alekseï. Je parvins à capter quelques bribes de la conversation et, d'après ce que je compris, tout cela n'annonçait rien de bon. Celui avec qui mon frère semblait avoir une conversation animée était en fait un vampire. Comme si nous n'avions pas eu assez d'émotions pour la soirée. Sans vraiment savoir comment ça se passait entre vampires, je compris rapidement qu'il connaissait celle qui s'était présentée à notre porte et qu'il avait dû se rendre compte de quelque chose. Cela semblait fou, comme si il avait eu un radar qui lui aurait indiqué que sa congénère avait été tuée. Mais je me faisais sans doute des films, peut-être avait-il croisé Alekseï par hasard et peut-être allait-il repartir sans demander son reste. Cela semblait peu probable à bien y réfléchir.
M'étant suffisamment approchée de la scène, je distinguai enfin les deux silhouettes. Ils semblaient tous les deux être en plein combat. Et Alekseï était sérieusement dominé. Je n'eus cependant pas le temps d'en voir plus car ils s'interrompirent soudainement et se retournèrent tous deux vers l'endroit où je me trouvais. Lorsqu'ils m’aperçurent, je vis le visage de mon frère blêmir et un large sourire se dessiner sur celui du vampire. Il parut soudain ne plus voir mon frère et se rapprochait dangereusement de moi. Son attention fut détournée assez longtemps pour qu'Alekseï reprenne ses esprits et se jette sur lui. En vain. Le vampire l'envoya valdinguer contre un arbre avant de s'intéresser à nouveau à moi. Mon frère était étendu au pied de l'arbre et ne bougeait plus. C'est là que je compris que je ne pouvais compter sur l'aide de personne. Il fallait faire partir ce vampire et j'étais la seule à pouvoir le faire. Je sentis une larme couler le long de ma joue. Je pleurais de rage. Je m'en voulais d'avoir été aussi idiote. Désormais, je devais réparer mon erreur. Tout se passa si vite que je ne compris pas vraiment ce qu'il m'arriva alors. Je sentis mon sang bouillonner en moi et, soudain, je me sentis capable de faire n'importe quoi. Je lançai un regard rempli de défi et de haine à ce vampire et, avant d'avoir pu décider de ce que j'allais faire, je le vis tomber à terre, comme sous l'effet d'une douleur atroce. Il se tenait la tête entre les mains et semblait réellement souffrir. Je ne savais pas si c'était moi qui avait fait ça mais cela détourna assez longtemps son attention pour qu'Alekseï lance une nouvelle attaque. Il se jeta de toutes ses forces sur lui. Puis il y eu une détonation, et une seconde, venues de nulle part. Et Alekseï s'écroula. Je me jetai à ses pieds et vit qu'il saignait abondamment. Il avait reçu une balle dans le bras et une près du cœur. Je ne pouvais plus le quitter des yeux, j'en avais même oublié le vampire qui avait repris ses esprits et s'était relevé. Il se dressait au dessus de nous, je sentais sa présence dans mon dos. Puis, soudain, plus rien. Il avait disparu en un coup de vent. Je jetai des coups d’œil furtifs autour de moi. Il n'y avait plus aucune trace du vampire ni de quelconque tireur.
« Fais attention à toi, petite sœur. » Alekseï s'était exprimé d'une voix faible et morne. Son regard était vide, son visage livide. Puis il ferma les yeux. Et me laissa seule avec mon désespoir. Son cœur avait cessé de battre. Mes yeux s'embuèrent alors que je déposai un baiser sur son front. Je restai allongée à côté de lui toute la nuit, ma tête contre la sienne et sa main dans la mienne.
❝ I turned to run, the thought of all the stupid things I've done. ❞
Après la mort d'Alekseï, je m'étais retrouvée seule. Bien sûr, il y avait ma mère et ma petite sœur. Mais elles semblaient ne plus avoir l'intention de m'adresser la parole. Rebeka et moi n'avions jamais été aussi complices que je l'étais avec Alekseï, mais on s'entendait plutôt bien. Il faut dire qu'elle n'avait que six ans, il aurait suffit que ma mère lui dise que c'était de ma faute si nos deux frères étaient morts et Rebeka l'aurait crue.
Lorsque j'ai eu quinze ans, j'ai décidé de partir. Je ne supportais plus Saint-Louis. Trop de choses me rappelaient Alekseï et cette culpabilité qui me rongeait. Mais je ne savais pas où aller et je ne me sentais pas capable de partir sans avoir un plan. Alors j'ai fait des recherches. J'espérais trouver de la famille chez qui je pourrais me rendre. Après trois mois de recherches, j'ai finalement retrouvé ma grand-mère et ma tante -la mère et la sœur de ma mère- qui habitaient toujours en Bulgarie, leur pays d'origine. Ma mère ne m'avait jamais vraiment parlé de sa famille et, les rares fois où elle daignait répondre à mes questions, elle semblait en avoir honte. Lorsque j'avais contacté ma grand-mère, elle avait semblé très heureuse d'apprendre qu'elle avait une petite fille et accepta immédiatement que j'aille lui rendre visite. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que je comptais y rester. Mais je me disais qu'une fois que je serais là et qu'elle aurait entendu toute l'histoire, elle ne pourrait plus me renvoyer chez moi. Du moins, c'était ce que j'espérais.
❝ Nobody said it was easy, no one ever said it would be this hard, oh take me back to the start. ❞
Quatre années passèrent durant lesquelles je restai en Bulgarie. J'avais tout raconté à ma grand-mère dès mon arrivée, de comment ma mère m'avait toujours traitée jusqu'au jour où j'avais décidé de partir, en passant par l'épisode tragique de la mort d'Alekseï. Je ne voulais pas de faux espoir, il fallait que je sache si j'avais une chance de pouvoir rester chez elle ou pas. Elle m'avait écoutée du début à la fin, sans jamais m'interrompre une seule fois. Après cela, elle m'avait seulement préparé un chocolat chaud et m'avait fait me reposer. Lorsque je m'étais réveillée le lendemain, libérée de tout ce que je lui avais raconté la veille, je m'étais sentie étrangement apaisée, comme je ne m'étais plus sentie depuis des années. Et ce n'est que là qu'elle me proposa de reparler de tout cela. On parla de longues heures, de tout et de rien. Elle semblait avoir deviné que je n'avais pas pris l'avion pour la Bulgarie juste pour venir y passer des vacances. Et, comme je l'avais tant espéré, elle accepta que j'y reste à condition que ma mère soit d'accord. Et, croyez-le ou non, il ne fallut pas longtemps pour convaincre ma mère.
Ma grand-mère semblait ravie de m'avoir à ses côtés. Quelques semaines après mon arrivée, elle me dit vouloir me raconter quelque chose qui pourrait bouleverser ma vie. Elle savait que j'étais prête, d'après ce qu'elle disait, mais elle voulait être certaine que je me sentais moi-même prête. Je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être mais cela semblait être d'une importance capitale pour elle. Et puis, ma vie était un tel souk que tout ce qu'elle pourrait me dire ne saurait empirer les choses. Alors me raconta que ces ancêtres lui avaient légué quelque chose de spécial, quelque chose qu'elle avait elle-même légué à ma tante et à ma mère. Cependant, ma mère avait rejeté cet héritage et c'est pour cette raison qu'elle avait fuit la Bulgarie. Mais ce n'était pas une chose qu'on pouvait mettre au placard et l'oublier. Malgré elle, elle nous avait donc transmis cet héritage à son tour en prenant tout de même soin de ne jamais rien nous révéler à ce sujet.
Après plusieurs heures durant lesquelles ma grand-mère m'avait parlé de cet héritage sans jamais le nommer clairement, elle décida enfin qu'il était temps de formuler tout cela plus simplement et directement.
« Tu es une sorcière. » Un long silence s'en suivit pendant lequel je tentai de peser le pour et le contre de cette révélation. Soudain, certaines choses prirent un tout autre sens à mes yeux. Certaines choses que j'avais vécue et qui m'avaient interpellées de par leur cocasserie. Tout à coup, tout s'expliquait. J'acceptai cette nouvelle plutôt bien. Après tout, je m'étais toujours sentie un peu différente.
Quatre années passèrent donc. Quatre années durant lesquelles j'en appris plus sur mon « don ». Quatre années durant lesquelles j'eus aussi le temps de réfléchir. À l'âge de seize ans, j'avais fuit Saint-Louis, comme ma mère avait fuit la Bulgarie alors qu'elle était à peine plus âgée que moi. Pour des raisons complètement différentes, certes. Mais j'avais été tout aussi lâche qu'elle. Et je ne voulais plus être lâche. J'avais appris des tas de choses durant quatre ans et toutes ces choses m'avaient permises d'avancer. Et de prendre la décision que j'allais prendre. J'allais retourner à Saint-Louis et affronter les démons de mon passé. Une chose en particulier motivait mon retour au pays. Une résolution que j'allais tenir, quoique j'aie à faire pour cela. Venger Alekseï.