On m’a toujours remarqué pour ma beauté, pour mes yeux couleur océan et pour mon sourire à en faire chavirer des cœurs. Quand j’étais petite, ma mère me faisait faire des concours de beauté. Elle me maquillait, m’habillait et faisait tout pour que je gagne le premier prix. La plupart des petites filles auraient adorées se pavaner sur un podium, jouer la comédie et porter de belles robes de princesse… moi je détestais cela. Faire face à plusieurs personnes qui me regardaient, me jugeaient de la tête aux pieds… ça me foutait la trouille.

Maintenant j’ai vieillis, j’ai toujours gardé cette beauté naturelle et j’essaie d’en être le plus fier possible. J’ai des cheveux longs dorés, je suis grande et j’ai un corps en forme vu que je fais beaucoup d’exercice. Niveau look, je n’en ai pas vraiment un de précis, j’y vais selon mon humeur de la journée et selon la température.

Avec les années, j’ai pris beaucoup de confiance en moi et en ma beauté alors je ne me cache plus. À première vue, les gens pensent tout de suite que je ne suis pas intelligente, que je passe mes journées à faire les boutiques, à me trimbaler sur les plages etc. Mon physique ne reflète en rien la personne que je suis !

Je suis très intelligente, sportive, débrouillarde et je n’ai pas peur de me salir les mains.

Tous les gens qui me connaissent vont dire que j’ai un caractère de cochon et c’est vrai ! J’ai toujours raison et je déteste quand on m’obstine ! Je suis très curieuse, ne me dites pas « Ah non laisse faire, je ne peux pas t’en parler » Rawr ! Ça me met hors de moi et croyez-moi, je vais tout faire pour en savoir plus jusqu’à ce que vous craquiez !

Malgré tout, je suis une personne douce et attachante. Je ne fais pas facilement confiance mais quand quelqu’un gagne celle-ci, c’est qu’il l’a mérité. J’ai parfois mauvais caractère, surtout quand je me suis levé du mauvais pied… mais je crois que c’est comme ça pour tout le monde.

Les gens me perçoivent comme une petite poupée de porcelaine, fragile et cassable. Détrompez-vous, je ne suis pas une fillette et vous ne voulez surtout pas me m’être en colère ! Je garde mon côté sensible pour mes proches mais vis à vis des inconnus je peux être froide comme l’hiver.

Je ne me laisse pas marcher sur les pieds, je n’aime pas quand on me donne des ordres. Je suis d’une nature calme, posée et solitaire. Depuis mon enfance, on m’a toujours félicité pour ma bonne attitude en général, pour mes bons résultats scolaires et pour mon implication sociale.

En amitié, je peux être la meilleure amie que vous ayez. Je suis à l’écoute, j’aime rendre service, je m’inquiète facilement pour ceux que j’aime et je suis toujours disponible autant dans les hauts que dans les bas de la vie de mes amis. Par contre, ne me jouez surtout pas dans le dos, ne me mentez pas, ne me trahissez pas, sinon je vais mettre un terme à notre relation. Et oui, je peux être orgueilleuse parfois !

→ J’ai vécu une enfance des plus banale. Ma mère était femme au foyer alors que mon père était actionnaire dans des pétrolières. Vous comprendrez qu’à l’époque ce n’était que ma mère et moi puisque mon père était à l’extérieur du pays sans arrêt et qu’il travaillait tout le temps. Malgré ses absences, j’ai eu une très belle enfance, je n’ai manqué de rien vu la fortune que rapportait l'emploi de mon paternel. J’ai eu tout l’amour que des parents peuvent offrir à leur enfant.

Le paysage s’est assombri le jour de mon quatorzième anniversaire, mes amies avaient décoré mon pupitre de façon à ce que toute l’école soit au courant de ce jour spécial pour moi. Au lycée, j’étais assez populaire, à la mode et j’étais régulièrement reine des fêtes de la rentrée ou de la fin d’année. Ma plus grande ennemie était Arabella Keaton. En fait, quand nous étions toute petite, c’était ma meilleure amie. Avec le temps notre relation s’est dégradée. Elle a commencé à me piquer mes petits amis, à monter les gens contre moi, etc. Dommage pour elle, c’est moi la plus forte à ce jeu. J’ai gardé ma popularité alors que la sienne s’est dégradée. Je n’ai pas fait de mauvais coup, j’ai simplement montré la vraie nature de celle-ci aux yeux des autres, comment elle pouvait être jalouse, contrôlante et manipulatrice.

C’est en ce jour spécial pour moi qu’elle a décidé de se venger. Tous les étudiants étaient réunis à la cafétéria pour le diner. Alors que mes amis me firent souffler sur un cupcake, on pu entendre un extrait vidéo qui était projeté sur l’un des mur central. Je reconnu immédiatement la voix enfantine, c’était la mienne quelques années auparavant. Elle avait fait un montage de moi dansant sur les Spice Girls, imitant parfaitement baby spice puis plusieurs autres extraits assez honteux de moi. Comment avait-elle osé? Le rouge avait rapidement gagné mes joues, j’étais morte de honte, tous les étudiants me regardaient, me pointaient du doigt et se foutaient de ma gueule.

Après avoir passé l’étape de la honte, c’est la colère qui s’empara de moi… mes yeux fixés sur Arabella, je souhaitais des choses dans ma tête, mes dents serrées les unes contre les autres, mes sourcils froncis. Sur le coup, je ne réalisai pas ce qui se passait autour de moi, les lumières de la cafétéria se mirent à clignoter, quelques chaises vides tombèrent et le plateau de nourriture de mon ancienne amie lui vola au visage. C’est là que je réalisai que mes pensées venaient à peine de se produire. J’affichai un sourire neutre, faisant comme si de rien n’était. Je pris mes affaires et quittai immédiatement la cafétéria. Je ne comprenais pas qui se passait mais je sentais en moi une nouvelle force.

Je n'osais pas en parler à personne, je me sentais anormale et j’avais peur de la réaction qu’auraient les gens. J’ai tenté d’en parler vaguement à ma mère, mais elle n’avait pas l’air du tout de comprendre ce dont je tentais d’expliquer. J’en ai donc parlé à mon meilleur ami, je savais que je pouvais compter sur lui, sur sa discrétion puisque j’avais plus confiance en qu’en ma famille. Il m’a aidé dans cette étape de ma vie, ont à fait des recherches et ont a eu des hypothèses mais à nos yeux cela semblait impossible.

C’est deux ans plus tard, que je découvris une deuxième bombe dans ma vie. Mes parents, ceux qui m’avaient élevé, qui m’avaient aimé et en qui je pouvais compter, n’étaient pas mes véritables parents. J’avais été adopté à l’âge de six mois, après qu’on m’est abandonné dans un orphelinat. Ce petit grain de sel qui venait s’ajouter à mes questionnements était de trop.

À la fin de mes études, je parti à sac à dos pour faire le tour de l’Europe. C’est là que j’ai rencontré des personnes qui m’expliquèrent ma vraie nature et avec qui j’en appris beaucoup sur moi-même.

Depuis ce temps, je suis à la recherche de mes parents biologiques et ma dernière piste se trouve à Saint-Louis. J’espère y trouver davantage de réponses et qui sait, peut-être j’y rencontrerai des membres de ma vraie famille.