Laksha fait plus vieille que ses seize ans. On pourrait facilement lui en donner vingt, et la jeune fille se sent mature pour son âge. Elle a un teint de porcelaine, comme son père, et de magnifiques cheveux noirs, comme sa mère. Ses yeux sombres, elle les trouve un peu trop grands mais ils vont parfaitement à son visage rond. Elle est svelte, sa taille est fine et on lui a toujours dis qu’avec les jolis doigts fins qu’elle a, c’est dommage qu’elle ne fasse pas du piano. Elle s’habille avec des vêtements sages la journée, mais le soir elle se lâche complètement et joue la provocation autant qu’elle le peut, rien n’est jamais trop pour choquer son père ! Lorsque des fois elle se laisse aller à un élan de nostalgie, Laksha enfile un sari et passe la journée dans sa chambre, peindre au henné sur ses mains. Sa vie dans la meute de New Delhi lui a laissé quelques cicatrices qui ne partent que lorsqu’elle prend la peine de les effacer avec son don d’illusion ou sa magie, Laksha a trois longues griffures le long qui partent de son épaule gauche et traversent en diagonale jusqu’à son sein droit.

Ma scandaleuse – Elle a héritée beaucoup de gentillesse de sa mère, une certaine droiture d’esprit et un cœur d’or. Mais tout cela, Laksha préfère le cacher. Très tôt elle a compris qu’on ne pouvait pas survivre rien qu’avec ces qualités-ci. Rusée, intelligente, Laksha a tendance à provoquer le sort, à tenter la chance, pour le seul et jouissif plaisir de réussir à s’en sortir. Au pire de toute manière, elle est prête à utiliser son don ou la magie. Ou ce qu’elle appelle « sa carte joker » : « je suis la fille de l’Ulfric ». Peu nombreux sont les personnes qui seraient assez folles pour se mettre cet homme à dos. Et si Laksha se montre méfiante et le défi souvent, il n’empêche qu’elle apprécie son père. Elle ne sait juste pas comment le lui montrer. Enfant solitaire, elle l’est encore souvent, perdue dans des songes et des rêves aux couleurs de Bollywood. Mature, et responsable, elle peut l’être… mais a fait le choix de se comporter à l’inverse pour faire enrager son père ! Elle passe pour une gamine pourrie gâtée et elle aime ça. Alors qu’elle a toujours été une jeune fille simple, élevée par sa mère dans le respect d’autrui. Depuis qu’elle a quitté New Dehli, Laksha a beaucoup changé. Elle regrette sa vie en Inde mais préfère garder ses regrets pour elle. Débrouillarde, vive et impulsive, elle ne réfléchit jamais longtemps avant de se lancer dans une aventure périlleuse. Avec ses sentiments cependant, Laksha est beaucoup plus timide. Elle n’a pas très envie de se prendre la tête avec une histoire d’amour ou des amitiés passagères. Elle est bavarde, mais s’ouvre peu aux autres. Elle aime au contraire jouer avec eux, les manipuler. Protectrice avec sa mère, elle a peur de la blesser mais pourtant cela ne l’empêche pas d’avoir souvent un comportement rebelle. Elle aime se révolter contre les préjugés, les systèmes préétablis, tout ce qui est solide et qui pourrait représenter un défi assez grand à ses yeux. Laksha est curieuse de tout, prête à jouer les commères dès que cela pourrait lui servir. Elle apprécie beaucoup l’art, notamment la danse et la peinture. Malgré tout, à bien y regarder on peut se rendre compte que Laksha n'est pas très à l'aise avec cette image de fille "facile" qu'elle essaye de donner. C'est comme une carapace, un moyen de cacher sa véritable fragilité. Elle tente de cette façon, de ne plus être la jeune fille sage de New Delhi. Par esprit de contradiction, sûrement, elle a laissé l'indienne aux portes de l'aéroport, pour ne plus être que l'américaine. Cependant, bien souvent son sang indien parle pour elle, et dans ses moments là, la honte submerge Laksha, la faisant entrer dans des phases de nostalgie à la limite de la dépression.

Alisha Gadhavi mis sa fille au monde à New Delhi, au cœur d’une meute à laquelle elle-même appartenait sans avoir eu le choix. Elle appela son enfant Laksha, rose blanche en indien. La petite avait un teint de porcelaine, comme son père, et de grands yeux noirs dans lesquels il semblait si facile de se perdre. Consciente que l’avenir de son bébé n’était pas en Inde, Alisha remercia le ciel que son bébé ressembla davantage à son père qu’à elle-même.

Laksha Dhanya Gadhavi grandit sans jamais ignorer ce qu’elle était réellement, à savoir une sorcière et une future louve. Elle ne fut point effrayée par ce double héritage, certaine qu’il faisait sa force et non sa faiblesse. Elle a, qui plus est, grandi au cœur de ces deux mondes : sa mère parlait magie à la maison, et les proches de sa famille étaient tous des loups. Petite fille intelligente, Laksha ne tarda pas à comprendre que sa mère n’avait jamais voulu être louve, et que la meute n’était pas leur véritable famille. Car une famille ne vous retient pas contre votre gré. Elles n’avaient pas le choix, toutes les deux, et l’Ulfric semblait vouloir les garder près de lui de force. Laksha était bien trop jeune pour savoir pourquoi, d’ailleurs même plus tard elle ne demanda jamais à sa mère la raison. A ses amis, Laksha dissimulait son appartenance au monde de la nuit et des ténèbres, mais la petite fille était déjà très secrète à cette époque, elle ne souffrait pas de la situation.

Vers sept ans, Laksha réalisa que le petit singe qui venait toutes les nuits depuis quelques temps, dormir sur le rebord de sa fenêtre, n’était pas réel. Elle pleura beaucoup, lorsqu’elle comprit qu’il n’était qu’une chimère immatérielle, et sa mère lui expliqua alors qu’elle avait un don : celui de l’illusion. Laksha chercha à faire réapparaître le petit animal, de nombreuses fois sans succès. Avec le temps elle comprit que le singe, qu’elle avait pris l’habitude d’appeler Ishika, pinceau en indien, n’apparaissait que lorsqu’elle se sentait vraiment très seule.

Plus tard, lorsque Laksha et sa mère quittèrent New Delhi, Laksha ne demanda pas d’explications. Elle aimait sa mère, voulait la protéger et que celle-ci soit heureuse. Si pour cela il fallait que Laksha supporte un homme qui se disait son père mais ne s’était jamais occupé d’elle et avait abandonné sa mère à une meute inhospitalière, alors Laksha était prête à l’accepter. Pour le bonheur de sa mère.

L’homme, Connor O’Brien, était Ulfric de sa propre meute, dans une petite ville appelée Saint Louis. Laksha vit tout d’abord d’un très mauvais œil l’arrivée de cet homme dans leurs vies. Elle se montra méfiante, parfois blessante même, avec lui. Surtout inquiète qu’il puisse faire souffrir sa mère ou les délaisser de nouveau, Laksha n’était pas prête à laisser Connor O’Brien s’installer dans son cœur. Voyant l’Ulfric donner à sa mère le titre de Lupa, les inquiétudes de Laksha s’estompèrent un peu. Mais dorénavant Laksha se méfie de chaque louve de la meute, de peur que celle-ci veuille prendre la place de sa mère. Si Alisha est une Lupa bienveillante et honnête, Laksha est bien moins gentille qu’elle ! Elle est prête à tout pour que sa mère reste Lupa. L’hypocrisie est un jeu pour Laksha, la manipulation aussi. La jeune fille se comporte comme une princesse, elle n’hésite pas à se montrer très directive avec certains loups se trouvant tout au bas de l’échelle sociale de la meute.

Laksha n’est pas une petite sainte. Comme toutes les filles de seize ans, elle traverse une période difficile où elle a tendance à tout remettre en question et à vouloir se révolter contre l’ordre préétabli. Pourtant Laksha a un bon fond, et a été bien élevé. Elle a des valeurs auxquelles elle tient, et la loyauté envers sa famille est la plus importante à ses yeux. Malgré cela, Laksha n’hésite pas à se montrer dure quand la situation semble l’exiger. Elle profite de sa position de fille du couple dominant, et montre au monde une carapace peu reluisante : adolescente pourrie-gâtée, elle ne cesse de défier toutes formes d’autorités depuis son arrivée à Saint Louis, chose qu’elle ne faisait pas avant et qui blesse beaucoup sa mère. Celle-ci lui pardonne, pensant que ça lui passera, que le changement est difficile pour sa fille. Laksha en profite, et ne manque jamais une occasion de dire que l’Inde lui manque.

Loin de sa mère, l’adolescente a souvent un comportement très irresponsable, se mettant en danger pour le plaisir de tester les limites de sa magie, de son don d’illusion, et aussi les limites de son père et de ses gardes du corps ! Il n’y a rien qu’elle préfère plus que de les mettre au défi de la suivre dans toutes ses escapades. Saint Louis est une ville où une menace guette à chaque coin de rue, Laksha le sait et adore cela. Comme elle fait plus vieille que ses seize ans, elle n’a aucun mal à entrer dans des endroits qui ne sont pas fais pour elle. Elle sent la meute, mais n’en est pas encore un elle-même alors elle aime beaucoup côtoyer des vampires. Laksha est curieuse de tout, les commérages elle adore.

Mais tout cela, ce n'est pas Laksha. C'est seulement l'image d'elle qu'elle veut donner mais à bien y regarder, on peut voir sa fragilité derrière son comportement. Il y a Laksha l'indienne, et Laksha l'américaine, deux personnalités bien distinctes qui se marchent dessus et que Laksha a bien du mal à faire cohabiter. Elevée au sein de valeurs strictes où l'honneur va prévaloir sur le reste, ce n'est pas parce qu'elle est partie à l'autre bout du monde que Laksha en a oublié ses racines. Seulement, la jeune fille souffre beaucoup d'avoir dû quitter New Delhi et enfouir au fond d'elle sa part indienne est un moyen pour elle de nier sa douleur. Pas sûr que cette méthode soit la bonne... et qu'elle parvienne à dissimuler sa peine très longtemps. Cependant, Laksha a conscience que sa mère serait blessé de voir à quel point ce changement d'air a déboussolé sa fille. Alors, pour le moment, elle fait tout pour la protéger de la vérité et lui cache sa tristesse.

Dans le fond, ce n’est encore qu’une enfant, qui n’a pas vécu des choses faciles et se heurte à un mode de vie à l’américaine, loin des codes auxquels elle était habituée. Elle n’a pas envie de s’adapter et voudrait retourner en Inde, où elle a laissé des personnes qui lui étaient chères. Sa plus grande peur est de ne pas devenir louve, et de devoir quitter s’éloigner de la meute. Même si elle a du mal à considérer la meute de son père comme sa famille. Si on le lui demande, Laksha dira que sa seule famille c’est sa mère. Heureusement, encore aujourd’hui, elle voit Ishika revenir lui tenir compagnie, comme autrefois lorsqu’elle se sentait seule…