Etre mexicain aux Etats-Unis n’était pas si compliqué que ça, si on se donnait la peine de chercher du travail, on en trouvait plutôt facilement, tous étant trop occupés avec des histoires de discrimination raciale envers les afro américains pour se soucier du peu de latinos qui s’installaient régulièrement dans les états du sud. Sa tranquillité dura quelques semaines, le temps de se trouver un boulot sur un chantier et d’investir d’une chambre d’hôtel miteuse. Ce fut le temps qu’il fallut à la meute locale pour se décider à venir le voir, lui le nouveau qui avait eu l’indécence de ne pas venir se présenter. Il ignorait simplement les us et coutumes des loups-garous, comment aurait-il pu en être autrement avec ses antécédents ? Il ne savait même pas ce qu’il était concrètement alors les bonnes manières lycanes encore moins. Il ne fallut pas longtemps à l’alpha de cette meute pour réaliser que le nouvel arrivant était bien loin de contrôler son loup, il lui proposa donc, dans un espagnol parfait, de rejoindre la meute au moins le temps de retrouver la paix. Si ce fut formulé sous forme de proposition, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il s’agissait bel et bien d’un ordre, c’était visiblement ça ou la mort. Santino ne se fit pas prier. Mais plutôt que de partir après sa « formation », comme il l’avait initialement prévu, il s’établit parmi eux, ayant appris l’anglais et le parlant parfaitement alors qu’on lui avait offert la possibilité d’entreprendre des études sur les fonds de la meute. Il y avait des choses qui ne se refusaient pas, surtout pas quand elle permettait une promotion sociale fulgurante, il ne voulait pas demeurer le réfugié mexicain travaillant au noir pour faire vivre son hypothétique famille. Ce fut dans les rangs de la meute de Houston qu’il rencontra celle qui devint sa compagne. Entre eux, cela avait été une sorte de coup de foudre, quelque chose qui allait au-delà des mots et de l’entendement, ils s’entendaient parfaitement, elle avait été celle qui prit le temps de lui apprendre les rudiments de la langue de Shakespeare. C’était une femme épatante, une ancienne esclave qui avait massacré ses maîtres pour recouvrer sa liberté, elle était bien plus vieille qu’il ne pouvait l’être et avait suffisamment de sagesse pour lui passer ses sautes d’humeur, de toute façon, on ne s’opposait pas à un mâle dominant, à un mâle tout court. Il se découvrit un cœur et une capacité à s’inquiéter pour une autre personne que lui-même, jamais il n’avait été aussi heureux de partager qu’en sa compagnie. C’était comme si tout lui réussissait depuis qu’il était au Texas, comme si le vent avait tourné et qu’il parvenait enfin au bonheur que tout être humain normalement constitué recherchait.

Leur idylle durant trente ans, il finit par obtenir le droit d’exercer la médecine, usant de son don pour soulager les gens autour de lui, gagnant le surnom de « Docteur Miracle » mais il fut tout bonnement incapable d’aider sa propre femme à garder leurs enfants. C’était la malédiction des lycanthropes, ils ne pouvaient enfanter que dans de très rares occasions, les changements étaient si violents que le fœtus ne le supportait pas. En tout, ils perdirent plus d’une douzaine de bébés, à chaque fois, Mahala était plus inconsolable encore que la fois précédente, culpabilisant de ne pouvoir offrir une famille à l’homme qu’elle aimait et même s’il ne lui en voulait pas le moins du monde, il partageait sa peine et sa frustration, trouvant injuste cet état de fait. Imaginez un peu sa position, il était médecin, capable de soigner en touchant les gens et pourtant, il était incapable d’aider sa femme à avoir un enfant, incapable de lui permettre de soigner ce petit bout qu’elle portait pour qu’il tienne au moins 8 mois. Plus les mois passaient et plus elle perdait pied avec la réalité, sa joie de vivre la désertant et la plongeant dans un marasme psychologique et moral plutôt difficile à supporter quand on était la personne qui l’aimait le plus au monde. Sa dernière fausse-couche fut le coup de grâce pour elle, la fois de trop. Il aurait dû prévoir sa réaction, l’empêcher de le faire mais il était resté trois semaines près d’elle sans retourner travailler et c’était tout juste si elle le regardait, il avait fini par avoir besoin de s’extirper de cette ambiance oppressante pour retrouver son boulot, ses contraintes et la possibilité de ne penser à rien. Ca faisait tout juste quatre heures qu’il était arrivé lorsqu’une infirmière vint le chercher pour lui dire qu’on le demandait au téléphone. C’était l’Ulfric en personne, sa voix avait un timbre bizarre, assez pour qu’il obéisse quand celui-ci lui demanda de rentrer expressément. Ce qu’il découvrit devant sa maison fut une tripotée de ses congénères qu’il n’eut pas besoin d’écarter puisqu’ils se séparèrent comme la mer rouge sur son passage, affichant tous des têtes d’enterrement. Au fond ,il savait déjà ce qu’il trouverait mais il ne voulait pas y croire, il ne pouvait imaginer qu’elle avait osé lui faire ça, l’abandonner à sa solitude. La porte d’entrée était ouverte et il hésita un long moment avant de la franchir mais quand il en trouva le courage, il regretta aussitôt de ne pas avoir écouté son instinct. Mahala gisait là, inanimée sur le sol, de l’argent coulant encore de son cœur. Ses vieux réflexes de médecin lui revinrent et alors qu’il ne sentait plus aucune douleur émanant d’elle, il se précipita à son chevet, des larmes roulant sur ses jours, alors qu’il apposait ses mains sur son cœur, persuadé qu’elle reviendrait.

« Allez chérie, reviens … Ma chérie me laisse pas ! »

Ses tentatives furent vaines mais il fallut que l’alpha vienne le prendre par le bras pour qu’il cesse de s’acharner. Il le remit sur ses pieds et l’entraîna dans une autre pièce.

« Elle s’est tirée une balle dans le cœur peu après que tu sois partie mais elle a pris le temps de t’écrire une lettre. » dit-il en lui tendant une enveloppe
« Je n’ai plus aucune raison de rester ici Daniel. » répliqua-t-il « Je serais parti depuis longtemps si elle n’avait pas été là et affronter tout le monde après ça, je ne pourrais pas, pas sans elle. »
« Je sais Sonny mais tout comme moi, tu es conscient de ce qui arrive aux solitaires. Prends le temps qu’il te faudra et revient ici quand tu te sentiras prêt, nous sommes ta famille, tu seras toujours le bienvenu mon frère ! »

Après avoir vendu la maison et réglé l’enterrement, il mit les voiles, prenant le large vers des pays inconnus, une nouvelle organisation avait été créée et recrutait des médecins pour les envoyer aux quatre coins du monde, souvent dans les zones de guerre, il signa sans hésiter, persuadé qu’il lui fallait au moins ça pour oublier ces trente années, ces enfants qui n’étaient jamais nés, sa femme qui venait de se suicider et son cuisant échec. Il avait été incapable de lui offrir ce dont elle avait besoin. Il se fit donc la promesse de ne jamais plus succomber aux femmes pour autre chose que pour une nuit, repasser par-là serait bien trop douloureux et même s’il passait son temps à jouer au connard, il avait un cœur terriblement fragile et mis à dure épreuve. Tirer un trait était plus facile.

Des années qu’il faisait ça, qu’il était dans les coins sensibles, dans les pays en guerre, qu’il soignait des femmes violées, des gosses estropiés et pourtant, il ne parvenait pas à s’y habituer, à se faire à l’idée que l’on puisse s’en prendre à des innocents sans avoir des soucis de conscience mais son boulot n’était pas de juger ou bien de jouer les super héros mais juste de soigner et d’aider un maximum. Il ne comptait plus les amputations qu’il avait évitées et les maladies disparues d’un coup de baguette magique. Là, il était réellement utile, il pouvait aider sans ressentir une quelconque impuissance, sans avoir l’impression de brasser du vent et puis quand bien même il n’arrivait pas à les soigner, ils ne comptaient pas assez pour que ça le touche. Depuis la mort de sa femme, il s’était construit une véritable carapace pour vivre tout avec assez de recul pour y être plus ou moins indifférent, ce qui l’aidait dans son boulot, il n’y avait pas le temps pour pleurer et s’apitoyer sur son sort, il fallait être capable de faire une amputation avec une scie et enchaîner avec une opération périlleuse avec peu de matériel stérilisé à la va vite pour tenter de sauver la personne. C’était une lutte de tous les instants, la vraie vie, loin du faste et de la surconsommation, les gens n’avaient rien et faisaient avec. Il fit le tour du monde de cette manière, se retrouvant bien souvent en Afrique, comme lors de la première guerre du Congo à la fin des années 90, envoyé dans les zones à risque où il fallait à la fois soigner les civils, les rebelles mais aussi les militaires. Ca faisait près de six mois qu’il était là-bas, dans la chaleur étouffante à tenter de sauver des vies, non loin de la jungle dans laquelle se cachait les rebelles, des semaines qu’on leur disait de lever le camp parce que ceux- ci étaient à leur porte et ne ferait qu’une bouchée d’eux, les massacrant peu importait qu’il soit médecins ou pas. Ca était complètement égal à Santino qui avait catégoriquement refusé d’abandonner ses patients bien qu’il eut renvoyé ses collègues les uns après les autres pour qu’ils retournent dans leurs pays respectifs et surtout soient en sécurité. Parmi ses patients, il y avait une jeune femme atteinte du SIDA, elle n’avait pas plus de 23 ans et ressemblait de manière troublante à sa défunt, ce fut sans doute la raison pour laquelle il prit autant soin d’elle mais son pouvoir avait été presque inefficace sur ce qu’elle avait sans doute parce que la fatigue accumulée et les températures n’aidaient pas son corps à être capable d’absorber sa maladie ou peut-être qu’elle était tout simplement immunisée à son don, il n’en sut jamais rien, juste qu’il n’y avait qu’une alternative pour la sauver et c’était la transformation. Elle se trouvait aux portes de la mort depuis trop longtemps pour qu’on continue à l’ignorer encore longtemps. Il finit par lui faire la proposition, sortant de sa réserve naturelle pour s’impliquer plus que d’habitude, elle lui faisait trop penser à Mahala pour qu’il n’agisse pas, il avait envie de la sauver elle, comme si ça pouvait l’excuser d’avoir été absent pour sa femme. Si Lila lui rit d’abord au nez, elle comprit bien vite qu’il était on ne peut plus sérieux et qu’il lui offrait là sa dernière chance, même si elle n’y survivait pas, elle aurait au moins tenté.

L’occasion se présenta une nuit où les rebelles attaquèrent le campement, mettant les nerfs du lycan à rude épreuve en le menaçant avec une arme automatique, ce fut suffisant pour qu’il se transforme sous le regard effrayé des gamins qui composaient les rangs de ces rebelles de pacotille. Ils eurent beau lui tirer dessus, il n’en épargna pas un seul, risquant sa vie pour sauver les patients qu’il avait sous sa responsabilité. De leurs corps il fit des tas de chair et bientôt leurs cris s’évanouirent dans la nuit ainsi que les coups de feu, c’était fini par ils ne pourraient pas rester plus longtemps, lorsqu’on les retrouverait, on demanderait des comptes et Sonny ne pouvait pas mettre une nouvelle fois en danger ceux qu’il était supposé soigner. Ce fut probablement la preuve dont avait besoin Lila puisqu’elle se présenta à lui alors que la colère l’étreignait encore et que sa rage cherchait une nouvelle victime, il lui bondit dessus, enfonçant profondément ses crocs dans sa chair si douce avant de l’abandonner, sachant qu’elle devrait se charger toute seule du reste. Elle y survécut, surprenant même son créateur et l’aida à déplacer les derniers malades et blessés, les évacuant vers les centres plus sécurisés et loin des zones de combat. Elle l’assista les mois suivants, s’improvisant infirmière alors qu’il se contentait de répéter les mêmes gestes appris lors de ces études, des décennies plus tôt. Ce qu’ils partageaient était intense, sans doute trop pour qu’il le supporte sur la durée, il avait déjà donné dans ce genre de relation et il n’avait pas oublié la promesse qu’il s’était faite, elle avait beau être tout ce qu’un homme pouvait désirer chez une femme, il était assez vieux pour savoir que ce n’était jamais assez. Ils étaient assis l’un en face de l’autre à la table d’un bar, il fixait son verre d’un air absent, comme toujours, il parlait peu, il détestait ouvrir la bouche pour ne rien dire, pour ça, Lila se débrouillait très bien, babillant encore et encore, parlant de choses qui l’indifféraient au plus haut point mais il ne l’écoutait jamais plus de quelques minutes, les histoires de bonnes femmes lui collaient la nausée.

« Je repars pour les Etats-Unis demain. » dit-il
« Quoi ? »
« Tu m’as bien entendu, j’ai des choses à faire là-bas. »
« Tu m’annonces ça comme ça, comme si je ne comptais pas et … »
« Tu ne comptes pas Lila, tu as été un agréable passe-temps mais tu ne pourras jamais me donner une famille, comme toutes les femelles de notre race, tu es maudite, incapable d’enfanter, je ne tiens pas à connaître de nouveau ce que j’ai déjà vécu alors que tu n’étais pas née. J’ai entendu dire qu’il y avait des meutes ici, sinon je peux te passer les coordonnées de gens très bien au Texas. »
« Tu crois que je vais te laisser partir comme ça ? T’as pas le droit de me laisser Sonny, tu m’as créée, tu dois assumer ! » hurla-t-elle
« Je t’ai sauvé la vie et voilà tout le remerciement que j’en ai ! Ca m’apprendra à me montrer généreux. » dit-il en se levant et en posant sa casquette sur sa tête « Bonne vie Lila. »

Il ignora ses cris et ses insultes, il était celui qui décidait, le seul maître à bord et si elle ne pouvait pas lui offrir de fils, elle n’avait rien à lui apporter de concret, il préférait l’abandonner avant qu’elle ne s’accroche trop et croit dur comme fer qu’il lui appartenait. Les femmes, ce n’était pas ce qu’il manquait et était sûr de pouvoir en dénicher une capable de lui donner ce qu’il demandait.

Il passa quelques mois à Houston, le temps de trouver un emploi ailleurs et de pouvoir s’établir, revoir ses amis lui fit un bien fou même si le spectre de sa défunte femme planait toujours au-dessus de cette ville, il y avait trop de souvenirs pour que ce soit supportable d’y vivre et ça, Daniel le comprit bien. Il n’avait pas changé d’un pouce depuis le moment où ils s’étaient quittés, ils s’étaient téléphonés tous les mois, parce qu’ils étaient amis, ainsi, Santino fut désigné comme le parrain de la fille qu’il eut avec une humaine, ce fut d’ailleurs pour le baptême de la gamine qu’il était revenu d’Afrique, décrétant qu’il était peut-être temps pour lui aussi de se construire une vie, d’arrêter d’errer comme une âme en peine. Mais ce qu'il apprit sur place ne l'aida en rien à se sentir mieux. Après une petite enquête, l'espion de la meute avait découvert pourquoi Mahala n'avait jamais été capable d'accoucher un seul enfant viable, des recherches dans certaines archives pour une autre enquête, lui apprirent qu'à l'époque où elle était encore esclave, il était habituel que des sorcières vaudous maudissent les lycans pour les empêcher de se reproduire et les punir de leur comportement bestial. Cette découverte l'avait amené à penser que c'était ce qui arriva à la jeune louve qu'elle était alors et qui massacra ses maîtres après avoir été sévèrement punie. Le problème n'était jamais venu d'elle et elle était morte en l'ignorant. Ce fut grâce au réseau de connaissance de son ancien Ulfric qu’il dégota un job à l’hôpital de St Louis malgré l’insistance avec laquelle il tenta de le faire rester auprès d’eux. Il ne fallait pas être ampathe pour voir que depuis la mort de Mahala, Sonny n’était pas parvenu à se défaire de sa peine et de sa propre douleur, s’il savait absorber celle des autres, il n’avait jamais su quoi faire de la sienne et c’était bien le problème pour quelqu’un qui ne s’extériorisait qu’en cas de force majeure, autant dire jamais. Il s’installa à St Louis bien avant la révélation et ne fut pas étonné de l’attrait qu’exerça la ville sur les CESS par la suite. Quoi qu’on en dise, il y faisait bon vivre, il ne manquait jamais de femmes et de nouvelles têtes et surtout pas de boulot. Ce fut d’ailleurs ainsi qu’il rencontra celle qui deviendrait la mère de son fils, lors d’une soirée un peu trop arrosée, il avait fini par atterrir chez elle pour une nuit de folie qui se réitéra pendant plusieurs semaines avant qu’elle n’ose plus l’appeler, enceinte jusqu’aux dents et craignant sa réaction. Pourtant, il finit par apprendre son état mais également son désir d’avorter. Il pouvait encaisser pas mal de choses mais qu’on assassine son gamin, certainement pas, il déboula chez elle à une heure avancée de la nuit, dans une colère noire, la menaçant de la tuer si elle osait se débarrasser de l’enfant. Elle eut beau prétexter ne pas en vouloir maintenant, il refusa d’écouter, affirmant qu’il en prendrait soin lui-même, qu’il l’élèverait mais qu’elle devrait renoncer à tous ses droits sur cet enfant. Elle accepta bon gré mal gré et cela se conclut chez son avocat qui lui fit signer un contrat et débarrassa Santino d’éventuelles poursuites.

Les premiers temps furent laborieux, il dut aménager ses horaires de travail pour être pleinement avec son fils puis, après un an, il décida de déléguer un peu et trouva une nourrice respectable, lui confiant la prunelle de ses yeux chaque fois qu’il ne pouvait faire autrement. Ca faisait désormais cinq ans qu’il assumait pleinement son rôle de père, plus heureux que jamais, comprenant ce qui avait tant manqué à Mahala, ce qui l’avait tant déçue dans le fait de ne jamais pouvoir être mère. Certes, Hector n’était qu’un petit humain qui pouvait tomber malade et être blessé mais il n’en restait pas moins sa progéniture, le sang de son sang, la chair de sa chair et il comptait bien le protéger de tout ce qui risquait de lui faire du mal. Ce jour-là, ils fêtaient son cinquième anniversaire, une partie de la meute de Houston s’était déplacée pour l’occasion, quelques collègues aussi et la nourrice qui faisait un boulot remarquable. Ils en étaient au gâteau lorsque l’on frappa à la porte, ce fut le maître de maison qui s’y précipita pour se retrouver face à face avec la mère du petit. Il sentit tout contrôle de lui foutre le camp et heureusement pour lui, Daniel s’interposa, sinon il l’aurait probablement mis en pièce sur son propre palier.

« Vous devriez partir mademoiselle. »
« Je veux voir mon fils. »
« Ce n’est pas ton fils, il porte MON nom, pas le tien ! » vociféra-t-il, la mâchoire serrée
« Il reste mon fils, je l’ai porté pendant neuf mois. »
« Tu voulais le tuer espèce de salope, tire-toi d’ici avec que je te fasse regretter d’être née ! » s'en suivit une salve d'insulte en espagnol
« Sonny, calme-toi ! »

Ce fut immédiat, la colère baissa d’un cran mais cela ne l’empêchait pas de toiser la jeune femme de manière furibonde.

« Je savais qu’il réagirait comme ça, je prendrai donc un avocat pour prouver que tu m’as non seulement forcé la main mais qu’en plus tu es quelqu’un de violent avec une mauvaise influence sur lui, je vais te l’enlever. » répliqua-t-elle visiblement fière d’elle
« Tu ne connais même pas son prénom, j’ignore pourquoi tu fais ça Mandy mais je peux te jurer que tu le paieras. »

Quelques jours plus tard, il recevait une lettre lui indiquant une date de rendez-vous pour tenter de régler ça à l’amiable, elle voulait visiblement du pognon, ce qu’il lui donnerait risquait de beaucoup moins lui plaire !