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 I remember you... [PV William]

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Cassandra Griffiths
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Cassandra Griffiths



▌Age : 34
▌A débarqué le : 26/11/2012
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▌Age du personnage : 22 ans


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MessageSujet: I remember you... [PV William]   I remember you... [PV William] I_icon_minitimeLun 25 Fév - 21:33


Ô s’il vous plait ! Quel enfer ! Voilà maintenant depuis plus d’une heure qu’elle se tortillait sur son siège de velours cramoisi priant pour qu’enfin on leur accorde un entracte. Comment sa grand-mère avait-elle pu envisager une seule seconde que les accompagner elle et Viliana à la représentation de l’œuvre de Massenet, Manon, puisse lui faire plaisir ? Tout ce qu’elle avait ressenti en écoutant le personnage du Chevalier des Grieux déclamer son amour pour sa belle, était un ennuis proche de la léthargie. Elle exécrait ce genre de femmes qui se plaisaient à jouer avec les sentiments de leur amants les plus dévoués, juste parce qu’elles trouvaient cela divertissant. Peut-être était-ce parce qu’elle même se retrouvait bien esseulée depuis quelques temps, sans réel partenaire prêt à se dédier corps et âme pour la satisfaire, ou ne serrait-ce que lui plaire ?
Heureusement pour elle on ne tarda pas à leur octroyer une pause pour dresser le nouveau décors, et permettre aux chanteurs de se délasser une demi-heure avant de remonter sur les planches. Ce temps serrait également mit à profit par les spectateurs pour prendre leur dispositions afin de continuer d’admirer le spectacle dans de meilleures conditions. Pour ceux qui n’auraient pas compris : c’était la pause pipi.

Cassandra se fraya un chemin à travers la foule compacte, composée majoritairement de riches représentants de la Nouvelle-Orléans, au sein desquels elle dénombra quelques créatures de la nuit, escortées de galante compagnie. La jeune sorcière dévisagea un vampire au teint cireux vêtu d’un complet de lin écru qui sirotait une coupe de champagne tout en usant de son don d’hypnose sur la bimbo écervelée qui se pendait à son bras de la manière la plus inappropriée qui soit dans un lieu de ce standing. Elle caquetait en caressant le bras de son amant, ne se doutant probablement pas qu’une fois parvenue à l’attirer dans son lit, elle lui servirait de hors-d’œuvre. L’homme suivit l’héritière Griffiths de ses iris émeraudes jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière la battant des toilettes pour dames.
A l’intérieur régnait une odeur insupportable de désodorisant sensé imiter le parfum d’un paysage de montagne ; Mais tout ce que cela évoquait à Cassandra, c’était que toutes ces lady étaient en train de se soulager en pleine nature. Une escouade de vieilles femmes somptueusement apprêtés, révisaient leur maquillage outrancier devant les immenses glaces sur sa gauche. Un brouhaha intolérable rebondissait sur les parois de marbre blanc qui composaient l’ensemble des mûrs de la pièce. Comme il fallait s’y attendre les cabines étaient toutes occupées et une longue file d’attente s’alignait devant chacune d’elles. La sorcière décida de s’occuper l’esprit en allant réajuster sa coiffure et son mascara. Elle se cala à côté d’une femme à la poitrine impressionnante mise en valeur par un décolleté tellement prodigieux que Cassie s’étonna même qu’il put retenir quoi que ce soit : un faut mouvement et ce serrait le levé de rideaux pour elle ce soir. Comme si elle avait pu lire dans ses pensées, la trentenaire réajusta son corsage, saisissant certainement cette occasion pour faire valoir à ses compagnes qu’elle était fière de ses implants.

Mon Dieu que tout cela lui paraissait futile ! Grand bien lui fasse d’être aussi généreusement pourvut, du moment qu’elle ne les obligeait pas à s’extasier devant elle en la jalousant. Peut-être la jeune femme n’était-elle pas tout à fait objective, étant donné que de ce côté-ci la nature n’avait pas était très charitable avec elle. Ô bien sûr elle n’était pas plate comme une limande et si elle s’habillait convenablement, ses seins se révélaient parfaitement acceptables. Mais elle se refusait à envier une greluche sous prétexte que celle-ci avait de véritables obus à la place des seins. Dans quelques années, elle souffrirait certainement d’un lumbago et demanderait à ce qu’on l’allége de son fardeau.
Scrutant son reflet dans la surface brillante du miroir, Cassandra se trouva plutôt bien faite. Cette robe de soie vermeille damassée de motifs orientaux soulignait avec délicatesse la finesse de sa taille, tandis qu’une échancrure profonde dessinait une triangle de peau blanche à la base de son cou, révélant la naissance de sa poitrine le plus discrètement du monde. Ses manches paysannes étaient lassées au niveau de ses coudes, laissant ses avant-bras nus. Et en dépit de la fraîcheur climatique de ces derniers mois, la jeune femme avait choisi une robe qui lui arrivait à hauteur des genoux, le galbe de ses mollets d’albâtres ainsi joliment exposé à l’appréciation des messieurs.
Ses cheveux rabattus en une masse dense de boucles châtains sur son épaule gauche luisaient faiblement à la lueur dorée des lampes. Tout était impeccable. En tous cas, elle ne trouva rien à redire sur l’ensemble de sa tenue, aussi donc préféra-t-elle ne pas s’attarder dans cette ambiance surfaite.

Elle franchit la porte et fut soulagée de retrouver un semblant d’air respirable. Un peu plus loin, dans les environs de leur loge, elle repéra sa grand-mère en grand conciliabule avec un petit homme ventripotent. Cette dernière leva des yeux emplis d’effervescence. Apparemment la vieille dame avait appris quelque chose de terriblement passionnant et tenait à lui en faire connaître les détails, car elle agita la main en lui faisant signe de la rejoindre. Trop lasse pour écouter Nessma lui rapporter quelque potins croustillants, Cassandra lui fit comprendre par gestes interposés qu’elle sortait prendre un peu l’air avant de regagner sa place.
Et sans attendre sa permission, elle se mit en chemin, ne tardant pas à gagner les grandes portes vitrées de l’Opéra. Ici aussi la foule ne dégrossissait pas, comme si avec l’entracte d’autres personnes étaient venus se greffer à la masse. L’héritière Griffiths dû jouer des coudes pour parvenir à atteindre l’extérieur et se félicita d’avoir oublié son manteau dans la loge. Le frimas de la nuit lui ferrait le plus grand bien.

Elle descendit s’adosser contre l’un des lourds piliers qui formaient le début des majestueuses rampes en pierres de l’escalier. Quelques noctambules passèrent devant elle sans la voir, mais la plus pars des groupes d’hommes qui circulaient sur ce côté-ci du trottoir ne purent retenir un regard en biais supposément discret. Sauf que rien n’échappait à la vision périphérique de la sorcière qui se sentait à la fois flattée et incommodée par ces marques d’intérêts. Aucun d’eux n’avait l’intention de l’aborder pour autre chose que partager un bon moment en sa compagnie. Mais elle commençait à se sentir fatiguée de ne jamais recevoir d’autres manifestations de la pars des hommes. Si elle appréciait être courtisée, elle n’en abhorrait pas pour autant qu’on s’intéresse sincèrement à elle. C’était pourquoi elle faisait des études d’arts et de littératures. Pour améliorer son savoir, pour qu’on ne se contente pas de l’imaginer comme le simple pastiche mondain de sa famille. Elle avait même trouvé un emplois de serveuse à l’Ales, où elle escomptait bien se faire d’autres connaissances. Mais la route promettait d’être encore longue et ardue avant qu’elle ne parvienne à crédibiliser sa réputation de sage fille Griffiths.

Elle allait remonter quand une silhouette capta son regard dans la lueur diffuse qui se déversait avec flot sur l’asphalte. Elle reconnut instinctivement le jeune homme qui se trouvait face à elle, et pour cause : il lui avait sauvé la vie…


Dernière édition par Cassandra Griffiths le Sam 2 Mar - 17:24, édité 1 fois
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William Carnes
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William Carnes



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MessageSujet: Re: I remember you... [PV William]   I remember you... [PV William] I_icon_minitimeMar 26 Fév - 10:44



Le jour était enfin tombé, laissant la beauté noire et blanche du soir recouvrir petit à petit la belle vue sur la ville que je pouvais observer à travers ma fenêtre. Ce soir je travaillerais juste de minuit à trois heure au club de strip-tease, pas de Styx et de soirée à vendre mon corps pour moi cette fois-ci. Mais avant tout chose je voulais me détendre, profiter de mon temps libre restant pour aller à l'opéra. Oui je sais, vous devez vous dire qu'une personne aimant l'opéra est le plus souvent vieille et tout, mais j'ai soixante-trois ans ne l'oublions pas !! Non plus sérieusement, j'ai toujours aimé tout ce qui est théâtre, opéra, spectacle de magie, de danse, ... Bref tout ce qui touchait à l'art. Me voilà donc en direction de l'opéra pour une pièce s'intitulant "Manon". Je l'avais déjà vu sous différentes adaptations suivant l'époque à laquelle elle était jouée, alors il me tardait de voir à quoi tout cela allait aboutir. La première chose à faire était donc la préparation. Bah oui, il fallait que je me fasse beau, sans être vulgaire mais tout en restant classe et quand même sexy. Mais le problème qui se posait à chaque... L'histoire de la couleur !! Blanc ou noir, mais deux couleurs préférées. Ce fut après une longue séance de réflexion que j'ai fini par me décider. Ce serait donc une veste classe noire ouverte posée sur une chemise blanche défaite jusqu'aux pectoraux (oui je sais que ce n'est pas spécialement classe, mais j'aimais et j'aimerais toujours me mettre en valeur), suivie d'un pantalon à pinces noir attaché par une magnifique ceinture, et enfin des chaussures en cuir noires. J'étais fin prêt à aller me délecter du spectacle.

Sur le chemin je ne pus m'empêcher d'aller hypnotiser quelqu'un pour me nourrir... Et oui j'avais la dalle tout de même, une journée sans manger ça creuse. Après avoir croisé quelques vieux, pas très appétissants à mon goût, je suis tombé sur deux sublimes jeunes femmes qui se prenaient la tête à voix haute dans la rue. Ni une ni deux je les avais donc contraintes de me suivre dans une ruelle et de me laisser les mordre, qu'elles ne ressentiraient pas la douleur. Chose faite je m'étais arrangé pour qu'elles m'oublient et pour qu'elles arrêtent de se prendre la tête et que le pardon était une vertu.

Continuant mon chemin j'étais enfin arrivé au magnifique bâtiment qu'était l'opéra. L'extérieur de celui-ci était de toute beauté, mais son intérieur restait le summum. Des escaliers somptueux prenaient place au plein centre du hall, qui lui-même était habillé de rouge complété par des ornements en or. A voir c'était juste.... Un emblème de luxe. Bref, ne nous attardons pas là-dessus car le spectacle allait bientôt commencer.

A peine au milieu de la pièce je fus extrêmement déçu... L'histoire restait la même et je l'aimais bien, mais le jeu des acteurs était fade, pas assez d'émotions dans les voix qui arrivaient pourtant à monter si haut sur certaines chansons. L'annonce de l'entracte me fit le plus grand plaisir, j'allais pouvoir aller fumer une petite cigarette et me détendre pour la fin du spectacle. Peut-être qu'ils réagiraient que leur jeu n'était pas au top et qu'ils allaient faire de leur mieux pour rendre la suite magnifique. Commençant à sortir de mon siège, je vis que beaucoup de mes clients et clients du Styx étaient là, ce qui ne m'étonna point étant donné que les trois-quart des personnes venant à notre maison close n'étaient autres que de riches personnes cherchant un peu de folie et de plaisir, que ce soit des humains ou des êtres surnaturels. Descendant l'escalier, je ne pus m'empêcher de faire comme si j'étais sur les marches d'une remise d'oscars, face aux paparazzis... Ce qui me fit instinctivement faire un signe de la main accompagné de mon sourire colgate et de baisers envoyés au public. La scène devait être drôle à voir. Sur le chemin jusqu'à l'extérieur j'avais croisé l'un de mes plus gros client qui était avec sa femme, bien-sûr je ne pus m'empêcher de lui faire un petit clin d'oeil, ce qui mit l'homme très gêné.

Enfin arrivé à l'extérieur. Une masse de personnes était présente, comme si tout le monde avait besoin de prendre l'air suite à ce début de pièce pas très glorieux. Personnellement je m'étais posé contre le mur, mettant un pied au sol et l'autre contre la bâtisse, prenant donc une pose de beau-gosse. Après avoir allumé ma clope je regardais tout le monde... De vielles remplies de bijoux et de maquillage, de vieux avec de gros cigares, de jeunes femmes et jeunes hommes accompagnant ces personnes âgées ou juste de jeunes gens riches qui avaient des têtes de dragueurs... Un très beau couple était posé face à moi, me regardant comme si ils se demandaient ce que je faisais là. Je veux bien que la chemise laissant apparaître mes pectoraux pouvait un peu choqué les plus coincés du cul, mais tout de même, j'étais bien habillé et ces personnes étaient assez jeunes en plus... Donc je n'eus qu'un réflexe, leur faire une de mes clins d'oeil suivie d'un mordillement de ma lèvre inférieure tout en passant ma main sous ma chemise. Je fus pris d'un fou rire lorsque je vis leur tête d'ahuris. Après le départ assez rapide de ce jeune couple, je ne savais donc plus quoi faire. Jusqu'à cette magnifique apparition. Comme si le destin voulait que je la recroise, les personnes avez laissaient juste une ligne devant ma vue, me laissant apparaître comme par magie suite à l'évaporation de la fumée la sublime créature... Oui cette magnifique jeune femme que j'avais aidé il y avait peu dans la rue alors que de jeunes crétins l'importunaient.

Je me suis donc avancé jusqu'à elle, et ce fut après peu de temps qu'elle me vit, son regard porté au mien, j'avais laissé mon sourire sortir à la vision de ses beaux yeux profonds et d'une telle splendeur. Arrivé à elle je lui pris la main pour lui déposer une bise avant de la fixer encore une fois droit dans les yeux, laissant mon sourire se dévoiler.

Bonsoir mademoiselle... Deux fois que nous nous croisons en si peu de temps, j'ai bien l'impression que le destin veuille que je vous connaisse.

Le regard des autres sur ma belle interlocutrice me fit sourire de plus belle, elle était adulée à ce que je pouvais voir. Était-elle connue par ici ?? Ou était-ce seulement grâce à sa plastique et à son visage si pure et angélique que les autres la dévisageaient comme ça. Après prêt d'une minute je m'étais rendu compte que je ne m'étais même pas présenté... La honte.

Et, je me présente, William Carnes. Gentleman qui effraie les loubards et qui danse comme un dieu.

Cette phrase si narcissique et qui est sortie un peu toute seule fut accompagnée de mon plus beau sourire Colgate.

Et comment se prénomme ce magnifique visage angélique que je vois pour la seconde fois ?

J'essayais de rester poli et gentil, je ne voulais surtout pas effrayer la jeune femme. Mais je n'étais pas très doué pour les rencontre "amical", moi j'étais le genre de personne à sauter littéralement sur les autres et à les emballer, pas à faire connaissance avec quelqu'un grâce à de longues phrases réfléchies ou autre... D'ailleurs je crois bien que je n'avais jamais été très réfléchi. *rires*


Spoiler:


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MessageSujet: Re: I remember you... [PV William]   I remember you... [PV William] I_icon_minitimeDim 3 Mar - 11:14


Canon était indubitablement l’adjectif qui définissait le mieux le jeune vampire en pleine station devant elle. Il était l’exacte incarnation de l’Homme issu d’un fantasme érotique féminin ou homosexuel. Pendant une ou deux secondes la jeune femme eut l’impression d’être face à une déité descendue sur terre pour la séduire et solliciter d’elle une nuit de fougueuse culbute. Tout en lui suscitait le désire, l’appât du stupre mais tous cela raffiné par une garde robe aux allures classieuses. Il ne fallait pas si méprendre son effet était finement calculé, à commencer par le bâillement volontairement écartelé de sa chemise sur le renflement flatteur de deux puissants pectoraux. Pectoraux dont la proéminence confinait à la pure extase visuelle. Béate d’émerveillement, Cassandra ne put réprimer un pincement appréciateur de sa lèvre inférieure. Vulgaire et sans discrétion, certes, mais purement instinctif. Ignorer la superbe de son interlocuteur eut été parfaitement hypocrite et chercher à dissimuler son effet, simplement grossier.
La manière qu’il avait d’évoluer parmi les fumeurs pour parvenir jusqu’à elle était séduisante. Comme une danse gracieuse destinée à affermir l’emprise hypnotique qu’il avait sur son entourage. Il savait qu’il était beau, et il semblait s’en délecter. Cassie le comprit aussitôt qu’il lui vendit son plus beau sourire à la dentition exemplaire, avant de s’emparer galamment de sa main pour y déposer un baiser courtois. Le jeu de la séduction venait de débuter. Les deux participants, parés de leur plus beaux atours et armés de tout leur charisme n’avaient plus qu’à gagner l’approbation de leur adversaire.

Il fixa à nouveau la limpidité de ses iris aux siennes : « Bonsoir mademoiselle... Deux fois que nous nous croisons en si peu de temps, j'ai bien l'impression que le destin veuille que je vous connaisse. » Le timbre charmeur de sa voix la fit tressaillir comme la caresse voluptueuse d’un souffle chaud. Elle peignit un sourire ravi sur ses lèvres scintillantes. Et beau parleur de surcroît. Comment ne pas se laisser envoûter par une telle apparition ? D’autant que leur public semblait apporter son assentiment au portrait qu’ils formait tout deux. Un trio d’hommes d’un certain âge, supposément spectateurs de l’Opéra ne cessait de les dévisager avec insistance ; Et Cassandra fut incapable de savoir si elle était le point de convergence de ses regards ou s’il s’agissait de son interlocuteur. Quoi qu’il en soit ils paraissaient savourer ce qu’ils voyaient.
-Dans ce cas remercions le destin de si bien orchestrer ses manœuvres, répondit-elle d’une voix qui se voulait languide. Et principalement de chercher à me lier avec un si beau jeune homme.
Pourtant la jeune femme n’oublia qu’elle avait affaire à un bellâtre sans doute, mais surtout à celui qui avait volé à son secours quelques nuits plus tôt, alors qu’elle était la cible de l’emportement d’un groupe de mortels venus pour régler son compte à une sorcière. Elle ignorait comment ces délinquants avaient pu la reconnaître. Non pas qu’elle se camouflait derrière un déguisement pour dissimuler son identité, mais elle n’imaginait pas que son visage était à ce point réputé. Ni même que les Griffiths puissent faire l’objet de médisances pouvant en pousser certains à adopter un comportement belliqueux en leur présence.
« Et, je me présente, William Carnes. Gentleman qui effraie les loubards et qui danse comme un dieu. » L’héritière partit d’un rire aux intonations charmeuses en réponse à cette réplique qui apparaissait comme un cri du cœur. Oui il se savait irrésistible, mais ça n’était pas pour déplaire à la jeune sorcière. « Et comment se prénomme ce magnifique visage angélique que je vois pour la seconde fois ? »

Dans un battement de cils elle étira délicatement les commissures de ses lèvres.
-Enchantée William, ajouta-t-elle. Je suis Cassandra Griffiths, lady qui hère dans les ruelles mal famées à la recherche d’un héros pour voler à son secours, et qui accessoirement assiste à des opérettes pour satisfaire sa bienveillante grand-mère.
Pourquoi avait-elle dit cela ? Parler de Nessma n’était pas franchement glamour, et puis qualifier l’œuvre de Massenet d’opérette n’était pas très élégant non plus. Mais elle avait réellement eut le sentiment de perdre son temps ce soir. Jusqu’à la rencontre du vampire naturellement. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, William s’était simplement assuré qu’elle n’avait rien avant qu’elle ne décide de rentrer sans demander son reste : bien trop bouleversée qu’elle était. A présent qu’elle avait l’opportunité d’en apprendre plus sur son mystérieux sauveur, elle était bien déterminée à en profiter.

-Je ne vous ais même pas remercier pour m’avoir aidé l’autre soir, souffla-t-elle subitement plus sérieuse. Je n’ose pas imaginer ce qu’il me serrait arrivé sans votre intervention. J’ignore ce que ces types me voulaient exactement, mais une chose est sûr c’est qu’ils n’avaient pas l’air de beaucoup m’apprécier…
Elle souligna sa dernière phrase d’une rire amer. Le souvenir des visages goguenards de ses agresseurs la ramenait plus loin en arrière encore, au matin où Imogene et elle avaient subit une attaque similaire. La Nouvelle-orléans était décidément une ville à hauts risques. Mais grâce au ciel cette fois ci William avait été là pour elle. Elle lui fit un sourire volontairement plus doux, emprunt d’une grande mansuétude. Elle ne savait encore rien de lui, mais elle était disposée à lui accorder toute sa confiance : un homme qui portait assistance aux personnes dans le besoin à ses risques et périls ne pouvait décemment pas être quelqu’un de mauvais. Quand bien même eut-il s’agit d’un vampire.

Son attention se porta à nouveau sur l’intérêt manifeste que leur portaient les autres spectateurs. Il fallait reconnaître que la tenue du beau jeune homme était tout ce qu’il y avait de détonnant au milieu de ce cortège de smokings guindés. Et coulant un nouveau regard sur le torse impeccable de son compagnon, Cass eut un sourire amusé.

-Le moins qu’on puisse dire c’est que vous ne passez pas inaperçu. J’ai compté au moins une trentaine d’yeux braqués sur nous depuis tout à l’heure. Il faut dire que vous savez vous y prendre pour captiver la curiosité des foules. Vous n’avez pas trop froid dans cette tenue ?

Et a peine eut-elle posé cette question qu’elle se rappela qu’il était vampire et que par conséquent il souffrait peu voir pas de ce genre préoccupations. Sans oublier qu’elle-même n’était pas des plus couverte. Si demain elle s’éveillait avec un rhume elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle même. Néanmoins la présence de William la faisait complètement omettre ce détail. Elle n’avait d’yeux que pour lui, quant au reste de ses sensations, elles étaient l’esclave de son admiration. Oui le vampire était beau et sexy, et son charisme débordant réveillait en elle des pulsions qu’elle s’escrimait à étouffer depuis quelques temps.
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