Ian mesure 1, 82m pour 90 kg. Il est brun, bien qu’aujourd’hui, il soit quelque peu dégarni.

Ses yeux sont vert noisette. On peut dire qu’il a de beaux yeux ainsi qu’un beau regard. La plupart du temps, Ian fronce les sourcils, ce qui lui donne un regard dur. Mais lorsqu’il est rêveur ou de bonne humeur, ce fameux regard d’acier change du tout au tout et peut se faire charmeur. C’est dans ces moments qu’on réalise à quel point son visage est expressif.

Il a le nez camus, sans doute à cause des nombreuses bagarres, car il est bien connu qu’avant de savoir donner, il faut apprendre à recevoir.

Ses lèvres, fines et dessinées sont une invitation au baiser quand il parvient à se départir de sa moue boudeuse.

Sa mâchoire est carrée, un peu à la manière des super-héros des comics américains. C’est un des traits de son visage qui est assez frappant, trait souvent accentué par le port d’une barbe de trois jours.

Son visage est allongé et harmonieux, ses pommettes, légèrement saillantes.
Ian possède un corps athlétique et sculpté qu’il entretient scrupuleusement. Après tout, c’est en quelque sorte son assurance-vie. Sa musculature est sèche et dessinée, les tablettes de chocolat, bien apparentes. Qu’il porte un t-shirt ou un costume, on devine aisément un homme taillé pour l’action.

Ian porte bien le costume justement, même si cela est plutôt rare. Il possède cette classe et cette élégance toute britannique, jusque dans sa démarche déterminée.

Il arbore très souvent une expression de gros dur impavide qui n’incite pas vraiment autrui à aller vers lui et à lier connaissance, mais les personnes qui parviendront à briser l’armure découvriront un homme bon et chaleureux.

En résumé, Ian Somerset est un personnage qui, au premier abord, peut sembler peu commode et assez intimidant. Avec son visage fermé et son physique athlétique il possède un charme viril qui ne plaira pas forcément à toutes les femmes, mais on ne pourra lui dénier qu’il possède beaucoup de charme ainsi qu’un charismatique certain.

Somerset n’est pas vraiment un grand communiquant. Il a la réputation d’être un flic taciturne qui va rarement au-delà de trois phrases et qui, en retour, exige souvent qu’on aille droit au but.

Nombre de ses collègues se demandent s’il possède un cœur, des sentiments ou s’il est une sorte de machine qui se contente d’imiter l’apparence humaine.

L’homme ne semble vivre que pour son boulot. Ça ne le dérange aucunement de faire des heures supplémentaires ou des planques interminables, car il possède une certaine conception de son travail qui est plus proche de la chasse au gros gibier que du métier de policier. Il n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il trouve un os à ronger, entendez par là un criminel à traquer. Somerset est une sorte de pit-bull qui ne lâchera l’affaire que lorsque sa cible sera appréhendée ou hors d’état de nuire.

C’est généralement quelqu’un de très calme et de pondéré, mais qui, en revanche, a tendance à se montrer assez impatient et qui peut très vite monter en pression quand il n’obtient pas rapidement ce qu’il veut. Pour cette raison, notamment, ses collègues évitent de le laisser conduire l’interrogatoire d’un suspect ou alors, en dernier recours et si possible, relativement loin de l’individu.

Notre homme est assez cartésien et tout phénomène qui sort de l’ordinaire a tendance à le « court-circuiter » dans ses actions, chose rare… Ainsi, confronté au surnaturel, il peut nier l’évidence jusqu’à l’aveuglement. Évidemment, s’il voit, par exemple, un polymorphe changer de forme devant lui, il acceptera la chose avec fatalisme…

Ian Somerset a débuté sa carrière à Exeter, dans le Devon, en tant qu’inspecteur. La capitale, bien qu’étant l’archétype même de la ville-dortoir, est néanmoins en proie à un trafic de stupéfiants important du fait de sa proximité avec la côte par laquelle transitent les bateaux transportant la drogue.

Un important travail sera accompli en aval afin de démanteler la filière sur le territoire. Ce sera l’occasion pour Ian de faire ses preuves en infiltrant le milieu en tant que revendeur. Il aura, dans le même temps, effectué une peine de prison afin d’étoffer sa couverture. Il prend ses distances avec le commissariat principal et ses collègues et passe davantage de temps dehors à dealer et vit en décalé, principalement la nuit.

Toutefois, il remplit parfaitement sa mission et le trafic est démantelé. Cette réussite lui vaudra d’être muté à Londres avec de l’avancement ainsi qu’une réputation de voyou dont il ne se départira plus. Flic à part, il s’acclimatera très bien à la criminalité galopante de la City. Trop peut-être. Ses méthodes musclées le mettent en porte-à-faux avec sa hiérarchie qui n’apprécie clairement pas sa façon de procéder. Les avertissements et les mises à pied pleuvent tandis que Somerset frappe, menace, intimide et se permet des poursuites en voiture à travers les rues de la capitale. Pourtant les résultats sont là et si les méthodes sont contestées, l’efficacité, elle, n’est jamais remise en cause. Les supérieurs de Ian vont trouver la parade pour se débarrasser de cet encombrant inspecteur. Ils vont transmettre son dossier à Scotland Yard qui va immédiatement se montrer intéressé par son profil. Ici, si la fin ne justifie pas les moyens, on se montre toutefois un peu plus souple dans la méthodologie appliquée. Il est vrai que les enjeux ne sont pas les mêmes.

Somerset se montre plus que ravi de se frotter à la grande criminalité. Ses méthodes se radicalisent. Peu de coéquipiers acceptent de rester longtemps à ses côtés. À cette époque, il héritera du surnom d’Arme Fatale, pas seulement à cause de la brutalité dont il fait preuve, mais surtout de ses tendances qualifiées de suicidaires par ses collègues. Au bout de deux ans, Somerset aura fait inculper des barons de la drogue et mené un parrain du milieu devant les tribunaux, chose qui paraissait impensable concernant le criminel. Au passage, un certain nombre de flics corrompus seront, quant à eux, tombés. Scotland Yard estime avoir fait le tour de la question avec Somerset et le directeur appuie son départ pour Europol à La Haye. Au passage, l’inspecteur en chef Somerset devient capitaine.

Europol traquant, entre autres, les gros trafiquants à travers tout le continent, Ian ne pourra faire l’économie d’un long stage pour se familiariser avec les méthodes de l’office intergouvernemental qui a plus pour habitude de tisser patiemment sa toile autour des criminels, plutôt que d’user de moyens coercitifs. Les techniques en pointe sont étudiées et on inculque au capitaine une nouvelle façon d’appréhender les choses au travers de la psychologie, de la criminologie et des moyens de surveillance high-tech. Bien sûr, les fondamentaux qui ont fait leurs preuves, telles que l’infiltration, sont toujours employés, mais à Europol, ce sont les femmes qui tirent leur épingle du jeu.

Une nuit, pourtant, tout bascule pour Ian Somerset. Il prend la décision de suivre un terroriste ukrainien opérant sur le territoire néerlandais. La filature le mène à un entrepôt non loin de Dordrecht. Cherchant le criminel parmi une forêt de containers, Somerset se fait surprendre. Il engage le combat, mais ne parvient pas à prendre le dessus sur l’homme qui fait preuve d’une puissance et de réflexes époustouflants. À bout de force et en très mauvaise posture, Ian décide de faire usage de son arme à feu. Le terroriste s’écroule, permettant au policier de reprendre quelque peu ses esprits. Celui-ci se relève, salement amoché, mais à sa grande stupéfaction, son adversaire en fait de même, visiblement contrarié d’avoir été criblé de balles. Horrifié, Somerset assiste à la transformation du criminel en un loup de grande taille. La bête retrousse ses babines découvrant des crocs acérés. Sa posture ne laisse aucun doute, elle s’apprête à se jeter sur sa proie qui n’a plus la force de résister et tombe à la renverse. Au moment où le loup bondit, il est abattu d’une seule balle entre les deux yeux. Le capitaine, épuisé, s’adosse à un container tandis que sous ses yeux, l’animal reprend forme humaine. Des hommes en costume noir font alors leur apparition. Difficile de dire combien ils sont. Ils regardent le policier, dont la vue se trouble, sombrer dans l’inconscience. À son réveil, même le corps du lycan aura disparu…

Le lendemain, Ian Somerset est convoqué par le directeur en personne. Il apprend sa suspension le temps qu’une enquête soit menée sur les faits qui se sont produits à Dordrecht. Dans son rapport, le policier fait évidemment l’impasse sur ce qu’il a vu. Néanmoins, avant qu’il ne prenne congé, son supérieur hiérarchique lui remet une étrange enveloppe cachetée. Le symbole qui figure dessus est inconnu du policier. Le directeur d’Europol se refuse à répondre aux interrogations de Somerset, cependant il laisse entendre que des gens très haut placés semblent s’intéresser à son cas.

De retour chez lui, le policier ouvre l’enveloppe. Il y trouve un nouveau passeport à son nom contenant un visa touristique pour les États-Unis ainsi qu’un billet d’avion pour l’aéroport international Louis Armstrong de la Nouvelle-Orléans et rien d’autre…