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 « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin

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Ginevra London Mallory MATTHEWS dite « Gin ». Soyez malins, évitez « Ginny »… 



© Peacefrog


    ÂGE PHYSIQUE ; 22 ans
    ÂGE RÉEL ; 22 ans
    DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; Un certain jour de 1988 à Chicago. Peu importe la date exacte...
    ORIGINE ET NATIONALITE ; Américaine, pour la nationalité. Quant aux origines... Allez savoir. Je dois avoir un peu de chaque pays de cette planète dans le sang... Sacré mélange qui plairait aux vampires... si je leur laissais le temps d'y goûter.
    RACE ; Humaine
    RANG ; Tatoueuse-perceuse le jour... Tueuse la nuit.
    ORIENTATION SEXUELLE ; Vous n'en saurez rien. Tout porte à me croire lesbienne, étant donné mes relations, et pourtant, il m'arrive dans de brefs moments d'égarement de céder la place à un homme... pauvre de lui.
    CAPACITÉ SPÉCIALE ; Il me suffit d'un contact pour imposer des images à votre esprit... et dès lors votre vision des choses se déforme : vous ne m'avez jamais vue, ou alors je ne me ressemblais pas... je peux vous faire croire ce que je veux, et vous filer entre les doigts... comment croyez vous que je viens à bout de la police, à chaque fois... ?





Tell me your secrets




PSEUDO; Scavo
ÂGE ; Assez pour aller en prison. Pas suffisamment pour boire un verre aux States !
FRÉQUENCE DE CONNEXION ; Tous les jours sauf empêchement ^^
COMMENT TU NOUS A CONNUS ? ; Ca fait longtemps...
COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? ; Cher à mon coeur ♥
MULTICOMPTE ? ; [X] Oh yeah ! [] Nope =P
CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Sarah Stephens ♥
CODE DU RÈGLEMENT ; Validé par Kity exceptionnellement pour toi Miaw ! *Morrigan envoie le chat voir ailleurs si y'a des sushis* Même Kity.



Dernière édition par Gin. L. M. Matthews le Jeu 7 Oct - 14:43, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeDim 3 Oct - 11:21

Sweet Dreams



© Misery Angel

« Laisse-moi être comme toi
Laisse-moi être toi
Laisse-moi être ton sang
Laisse-moi un peu de temps.
Laisse-moi faire comme un garçon
Laisse-moi cette illusion
Laisse-moi être ton roi
Laisse-moi le faire comme toi. »



Un rayon de soleil filtra par la fenêtre mal isolée au moment où j’ouvris les yeux. Papillonnant des paupières, je tentai de m’habituer à cette lumière agaçante, tout en émergeant doucement, après une nuit agitée. Et ce, à plusieurs niveaux…

« Bonjour… » Sursautant, je détournai la tête pour croiser son regard tendre et son sourire débordant d’amour. Là, comme ça, au réveil, j’aurais bien fait un tour direct dans les toilettes pour soulager mon estomac… Bon, okay, je suis un monstre. Seulement moi les sentiments, et les grandes déclarations, ça n’a jamais vraiment été mon truc. Je le répète : surtout pas AU REVEIL.

Forçant un sourire entendu à étirer mes lèvres sèches, je protégeai mes yeux de la lumière avant de me redresser puis de m’installer confortablement sur le lit de façon à mieux la contempler. « Salut » soufflai-je sans grande conviction. Son regard blessé me fendit alors le cœur, et dans ma grande bonté, je pressai mes lèvres contre son cou tout en effleurant ses seins du bout des doigts, douce caresse matinale…
La sentant frémir à mon contact, je culpabilisai déjà moins, et rejetai la tête en arrière avant de me laisser tomber comme une vieille loque sur l’oreiller, exposant à sa vue ma simple nudité, sans la moindre gêne.

« Tu as encore fait des cauchemars. » Fixant ses grands yeux noirs, je tentai de deviner la suite de ses propos tout en présageant qu’elle allait encore m’emmerder… « C’est qui… Eddie ? Tu as dit… que tu allais le tuer ? ». Eh merde ! Quatre ans après, j’étais toujours incapable de faire taire ce fichu inconscient visiblement traumatisé par un passé trop agité… Je savais qu’elle voulait m’aider, qu’elle m’aimait même, sans doute, mais l’inverse n’était pas vrai. Je n’étais pas prête pour ça, tout juste pour quelques nuits torrides après quelques verres de vodka…
Fait vraiment chier ! Hésitante, je plongeai mon regard dans le sien, histoire de voir jusqu’où ça l’intéressait. J’y étais jusqu’au cou, en vérité. Elle voulait savoir, être là pour moi, et toutes les conneries du genre, et… ça réussissait même à me toucher.
« C’est mon père », avouai-je après quelques instants de silence, en évitant de justesse l'usage de l'imparfait. Doucement, je sentis ses cheveux retomber son mon épaule, et ses doigts remonter au travers du drap sur ma poitrine. Elle me couvrait, pour me protéger, m’entourer de sa présence, me rassurer. « Il t’a fait du mal, hein ? » Dans quelques minutes, elle allait se mettre à pleurer… Et moi aussi. D’épuisement.
« Tu le sais, non ? Tout dépend ce que j’ai dit d’autre… », répondis-je, avant de bondir hors du lit pour m’allumer une cigarette. Dans le plus simple appareil, j’aspirai plusieurs bouffées de fumée avant de ramasser mes vêtements un peu trop vite expédiés aux quatre coins de la pièce au beau milieu de la nuit, et allai m’appuyer contre le bureau avant de couvrir mon corps.
« Tu… as juste crié. Et tu t’es agitée. Tu le fais à chaque fois… » Raison de plus pour me débarrasser de toi, pensai-je avant de culpabiliser de nouveau. Ma conscience m’emmerdait chaque fois que je faisais preuve de méchanceté, c’était quand même dingue. « Ecoute, je comprends que tu veuilles pas en parler… » Bingo. « Mais… ça te fait souffrir, et… je crois que t’as besoin de raconter ça à quelqu’un. Ca a l’air… grave… ». Inspirant longuement, je la dévisageai, prête à exploser. Puis ses yeux de chien battu me firent l’effet d’une douche froide, et finalement, je me détendis, puis expédiai la révélation, cash : « Il m’a violée. » Et j’évitai soigneusement la suite, histoire de laisser un peu de suspense pour le prochain épisode… enfin surtout, de la terrifier : « …Puis je l’ai tué ». Non, cette partie là, je la gardai pour moi, savourant les flashs que m’imposaient ces souvenirs aussi jouissifs que douloureux. Oui, je l’avais descendu comme un chien, et la vengeance avait été délicieuse…
« Oh… » Horrifiée, elle compatissait. Et moi, je tombai dans le panneau. Pourquoi avais-je consenti à lui dévoiler cette partie de moi, déjà ? Ah oui, par pure gentillesse, haem. Non, quand on aime les gens, on les enquiquine pas avec ce genre d’histoire. On leur fiche la paix, et on sort de leur vie, en évitant de les terrifier avec ses propres cauchemars. Hannah Levingston, c’était la fille parfaite, surtout pas une nana pour moi.

Déjà, je pressentais toutes ses remarques touchantes et réconfortantes, et les évitai avec brio. Ou pas… « Ecoute, c’est pas la peine d’en pleurer, d’accord ? C’est du passé… Je ne le vois plus, et ne lui parle plus… » Puisque je l’ai tué. « C’est pas… dramatique. Je vais bien. Seulement, quoi qu’on y fasse, ces choses là laissent des traces, et chez moi… ce sont des cauchemars. On apprend à vivre avec, c’est tout. C’est rien qu’une habitude à prendre… » S’il te plaît, ne dis rien…, mourrai-je d’envie d’ajouter. Au lieu de cela, je la laissai s’approcher et m’entourer de ses bras, avant de la tenir fermement contre moi. Mes doigts caressant ses cheveux, ce fut seulement sur l’instant que je me décidai à enfin tout arrêter. Soutenant ses fesses pour la dernière fois, j’agrippai ses lèvres des miennes et vins chatouiller sa langue, lui arrachant un gémissement au contact de la boule de métal glacée incrustée dans ma chair. Elle avait toujours aimé ça, d’autant que je me souvienne. Il n’y a que les vampires, qu’il débecte vraiment, ce piercing… et les gens de la bonne société, hin hin.
Glissant mes doigts sur sa joue, je choisis enfin le moment venu, et imposai à son esprit une série d’images confuses et en désaccord avec la réalité. En quittant cet appartement, elle n’aurait plus aucun souvenir de moi, cherchant simplement à retrouver une jeune femme blonde que j’avais sûrement dû voir dans une pub à la télévision, avec laquelle elle croirait avoir passé du bon temps… Elle ne me retrouverait jamais, et ne me reconnaitrait pas si elle me croisait dans la rue. Parfait.

Tout en poursuivant l’illusion, je lui confiais ses affaires et la guidais à travers l’appartement jusqu’à la sortie, l’embrassant une dernière fois avant de la quitter et de refermer la porte sur son regard empreint de douceur et de confusion. L’imaginant égarée sur mon palier, je sentis mon cœur se serrer et le priai de cesser ces mièvreries.

Un poids de moins. Je me dirigeai vers la salle de bain sans bruit pour ne pas réveiller mon colocataire, et m’aventurai dans la douche, avant de me préparer un bol de café bouillant en guise de petit déjeuner. Une aventure finissait. Une nouvelle journée allait pouvoir commencer.


Dernière édition par Gin. L. M. Matthews le Lun 4 Oct - 14:31, édité 7 fois
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Ceremonia



© Misery Angel

« Ce soir je ne donne pas mon âme au diable
Ce soir viendra un marchand de sable.
Je sais que je suis en progrès
Je suis sans regrets… »



SL News a écrit:
« C’est dans la matinée de ce jeudi 23 septembre, que le corps d’Alexandra Mason, institutrice dans la ville de Saint Louis, a été retrouvé mutilé et sans vie, enfoui sous les broussailles dans la forêt alentour. Il semblerait que le tueur ait au préalable abusé de sa victime, avant de lui ôter plusieurs lambeaux de chair et de l’achever par strangulation. Le procédé est le même que pour les six autres cadavres découverts dans cette même forêt à des points stratégiques, au cours de ces huit derniers mois, dans des états similaires. La police, qui recherche activement le meurtrier, prétend qu’il ne s’agit ni d’une attaque de vampire, ou de quelque créature surnaturelle, mais bien d’un être humain. Un homme, plus précisément, qui s’en prend exclusivement à des femmes. On ne connaît rien des motivations de l‘assassin ni des moyens qu‘il utilise pour prendre les victimes dans ses filets. Très peu d‘informations nous ont été accordées au sujet de ces meurtres et nous vous rappelons donc vivement de rester prudents, en surveillant attentivement nos publications qui nous l‘espérons, serons plus complètes dans les jours à venir. »

Par habitude, je repoussai le morceau de papier journal avant de tremper mes lèvres dans le café brûlant, un bref coup d’œil jeté vers la télévision dont le son avait été coupé au préalable. Une pile de dossiers déposée lourdement devant mes yeux me sortit cependant de ma douce léthargie et j’offris à mon colocataire un grognement sourd en guise de bonjour. « Tout est là ? » demandai-je sans même lever les yeux dans sa direction. Je suis irritable au réveil, et le reste du temps. Qu’est-ce que j’y peux ? Heureusement que ce type là me supporte, parce qu’il fait la moitié du boulot… et qu’il est le seul que MOI, je supporte…
« Tout. Tu vas pouvoir lui arracher les parties et les exposer dans le salon avec les autres, jtrouve que ça commence à faire vide en déco. » Une moue approbatrice suivie d’un soupir las accompagna mon regard victorieux en direction du jeune homme, et je me levai pour débarrasser la table avant de m’installer sur le canapé pour étudier les papiers. « Ca, c’est sûr… Jcomprends pas comment il nous a filé entre les doigts aussi longtemps, celui là… ». « Il est fort. TRES, fort… » reprit mon « coéquipier ». Relevant la tête, je lui coulai en regard en biais avant d’ajouter : « Ou alors… c’est toi qui perds en efficacité… Ca fait quand même une semaine que j’attends ces informations… ». Le taquiner. Toujours. C’est ce que je fais de mieux. Il s’y est habitué. Tant mieux. Parce qu’il fait la moitié du boulot…

« On en reparlera quand tu pirateras les ordinateurs des autres à ma place. J’vais bosser. J’veux dire… à mon VRAI travail. J’rentrerai tard ce soir, par ta faute j’ai des heures à rattraper. » Je le congédiai d’un geste négligeant de la main, auquel il ne prêta guère attention, avant de répondre, tout simplement : « Mhhh. Moi aussi. » Gros blanc. Me carrant contre le dossier, je me redressai, feuillets à la main, tout en le dévisageant, l’air de dire « Ben quoi, mon chaton ? Ca t’étonne, vraiment ? ». Soupir inquiet de sa part. Comme c’est mignon… « Tu vas faire ça ce soir ? Tu crois pas que ce dossier mériterait que tu l’étudies un peu plus que quelques heures ? ». « Tu m’as dit que t’avais rien trouvé d’extraordinaire. J’ai déjà réfléchi à me façon de procéder, figure toi. J’ai juste quelques détails à mettre au point à l’aide de ça, et le tour sera joué », répliquai-je en agitant les papiers sous mon nez. « Si jsavais cque t’as dans la tête, ça se saurait. J’sais pas comment tu procèdes, même si j’ai ma petite idée… mais, ça m’est égal, je veux rien savoir. J’irai pas en prison pour toi, ma belle… ». « Menteur », rectifiai-je en le regardant enfiler son manteau. « Si c’était pas le cas, tu m’aiderais pas à commettre des meurtres depuis tout ce temps ». Lui confiant ce sourire qu‘il déteste tant, je le défiai du regard, par habitude, jusqu‘à le mettre mal à l‘aise. « T’es impossible. Mais puisque j’ai aucun pouvoir… fais cque tu veux ! ». Après un soupir et une grimace dévoilant une rangée de dents blanches, je secouai la tête et m’allongeai, bras sous la nuque, tout en poursuivant ma consultation du dossier. Plongée dans les informations, je fis semblant de ne pas l’entendre marmonner dans sa barbe, ni quitter l’appartement en me traitant de folle écervelée. Une chance qu’il soit plutôt porté gay, sinon je l’aurais émasculé depuis longtemps… ou, peut-être pas…

Parce qu’il fait la moitié du boulot. Et que j’dois bien l’aimer, ce con, au fond…

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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeLun 4 Oct - 14:29

Morphine



© Misery Angel

« Nous on s’endort
On se réveille
Et puis on fait la Mort.
Nous on essaye d’oublier
Le mal qui nous réveille. »


Concentrée sur l’épiderme de la jeune femme, je maniai mon dermographe d’une main de maître sans laisser la sonnette de l’entrée me perturber. « Vous n’en avez pas, vous ? » me demanda ma cliente en serrant les dents. « Simple curiosité… » Oui, jolie façon de passer le temps, et de dévier son attention de la douleur. « Si. Mais, ils ne se voient pas ». A moins de me mettre à nu, que l’on parle de ceux ornant ma cheville, ma nuque, ma hanche et autre, ou de ceux ancrés plus profondément encore dans mon âme… « Et voilà, c’est terminé. Je vais désinfecter la zone et vous donner une pommade cicatrisante à appliquer pendant dix jours suivant la réalisation. Il y a des règles d’hygiène, à respecter, comme je vous l’ai dit, et je vous les redonnerai. »
Une vingtaine de minutes plus tard, ma « mission » était accomplie, mes instruments stérilisés, et ma cliente satisfaite et repartie chez elle. Je jetai un coup d’œil rapide à ma montre et un grognement en provenance de mon estomac me rappela que je n’avais pas déjeuné. J’avais terminé ma journée et m’apprêtai à prendre ma fin d’après-midi, quand une nouvelle midinette entra dans la boutique. « Je m’en occupe », lançai-je en arrière salle à l’attention des collègues. Même si ça me tue, les gamines, je préfère les conseillers moi. « J’peux vous aider ? ». Une mère et sa fille. « Bonjour. C’est pour ma fille, elle aimerait un tatouage, on voudrait en discuter. » Sans blague. « J’suis navrée, ici on fait que dans les produits frais… ». Silence. Okay. Si jamais je perds mon job, je sais au moins que ce sera pas la peine de tenter les spectacles comiques pour me relever. « J’blaguais. Tu as quel âge ? Et le tu le veux où, ce tatouage ? » demandai-je à Miss Amérique en me tournant vers elle. Grossière erreur de ma part que de vouloir aider les gens en les informant du mieux possible ! Bla, bla, bla… Dix minutes pour me raconter sa vie et exposer sa popularité, pour finalement entendre ce que je redoutais. Toutes les mêmes, hein. C’est du grand n’importe quoi.

« Le bas du dos ? Tu sais que tu te prives de péridurale ? » Son regard étonné m’obligea à lui livrer des explications supplémentaires, ce que je fis de bon cœur -non pas par pure bonté d’âme mais dans l’espoir de la voir renoncer. C’est une chose à laquelle personne ne pense, mais les médecins refusent ce traitement quand il y a tatouage sur cette partie du corps, et les jeunes femmes ne sont pas suffisamment renseignées à ce sujet. Victoire assurée, j’inscrivis un rendez-vous en début de semaine prochaine pour un mignon papillon sur l’épaule. J’adore leur foutre la trouille et les faire changer d’avis…

« J’y vais ! » hurlai-je en enfilant mon blouson et récupérant mon casque dans les vestiaires. Dix sept heures. J’avais très exactement une heure pour débarquer au centre et lui rendre visite. Vingt minutes le temps d’y aller, il ne me resterait plus grand-chose à rester avec elle. Quelque part, je faisais exprès. Ajustant mes fringues garçonnes, je sortis par la porte de derrière pour retrouver ma fidèle compagne, relevai mes cheveux, puis enfilai mon casque avant de l’enfourcher. Un ronflement de moteur plus tard, je m’engageai au milieu des voitures et sous la pluie battante, jusqu’à rejoindre la périphérie de la ville. J’aime bien la pluie. Même à moto. Perso, quand le soleil brille, j’ai juste l’impression qu’il se paie ma tête.

« Bonjour. Je viens voir Juliet Matthews. » dis-je en me présentant à l’accueil du bâtiment. J’avais jamais vraiment fait un grand effet sur le personnel du centre avec mon blouson de cuir, mes bottes énormes, mon teint cadavérique et mon piercing sur la langue, mais là, trempée jusqu’aux os, ça devait être le bouquet. « Pfff. J’suis sa fille, je connais sa chambre, je peux la voir ou pas ? ». Rien de mieux que de m’examiner de la tête aux pieds pour m’agacer. Continue, mémère, et sans savoir pourquoi tu vas te retrouver agrafée à ton bureau… « Troisième étage » consentit-elle enfin à m’annoncer en manquant avaler son chewing gum. Dommage qu’il soit pas passé dans la trachée…

Sans plus attendre, je m’aventurai dans les couloirs et empruntai les escaliers, gravissant les marches quatre à quatre. Moins de temps je passais entre ces murs, mieux ça allait. Je ne supporte pas les hôpitaux, et tout ce qui y ressemble. Y compris les asiles psychiatriques.

Chambre 110. Respirant un bon coup, je me décidai à ouvrir la porte, pour la découvrir installée dans son fauteuil comme à son habitude, l’œil hagard rivé sur la télévision. Instinctivement, j’approchai le téléviseur et l’éteignis, avant d’agresser l’assistante présente :  « Je vous ai dit cent mille fois de pas la laisser toute la journée devant l’écran, ça l’abrutit ! » La petite métisse se retourna vers moi et me fusilla du regard : « Sérieusement, dans l’état où elle est, vous croyez que ça change quelque chose ? » Avec les médicaments qu’on lui refilait, c’était certain. « Il y a plus de résidents que d’aides-soignants ici ! Que voulez-vous que j’y fasse ? Je ne peux pas passer mes journées auprès d’elle ! C’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux, mais c’est comme ça que ça marche ! Si ça ne vous convient pas, il fallait vous en occuper vous-même ! ». Dix points d’un coup pour la nénette. Néanmoins clairement vexée, je l’ignorai et attendis de la voir quitter la chambre pour m’installer près de la malade et lui tenir la main.

« Bonjour maman. » S’ensuivit un long silence pendant lequel je l’étudiais, et la laissai caresser ma peau, me demandant à quel point elle était encore… humaine. Me reconnaissant, elle se mit alors à bredouiller, ressassant encore et toujours, inlassablement, notre passé commun. « Ca va aller, maman. Je suis là. C’est fini, tout ça. » Mais elle ne m’écoutait pas. Elle ne l’avait jamais fait. Y repenser me mettait en colère, mais qu’y pouvais-je à présent ? A côté de cela, je n’avais jamais pu l’aider, même mon pouvoir n’y suffisait pas. Au mieux, cela la calmait quelques instants; mais je ne suis pas capable de modifier des schèmes en profondeur, et par conséquent, de soigner son mal.

Peu à peu, elle se pressa contre moi pour caresser mes cheveux, et me parler encore de ce temps passé qui l’avait vu descendre au fond du gouffre. « Je suis désolée, maman » dis-je avant qu’elle ne le fasse pour moi. Alors calmement, j’attendis qu’elle me remette en mémoire ces instants douloureux, comme presque à chaque fois, puis s’inventer une fin heureuse en la partageant avec moi.

Glissant sur le sol gelé, je la poussai à relâcher son étreinte sans l’abandonner, me contentant de serrer sa main dans la mienne pour la rassurer. Puis je la laissai guider cet instant et m’envahir de souvenirs, puisque tel était son souhait. Le tourbillon de flashs m’emporta rapidement, et je me retrouvai comme victime de mon propre pouvoir…


Dernière édition par Gin. L. M. Matthews le Lun 4 Oct - 16:16, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeLun 4 Oct - 14:56

Union War



© eagle

« Est-ce que tu connais les portes du soir
Qui font pleurer l’intérieur des filles
Les jambes écartées, les yeux qui brillent ?

Ma confession sera la tienne
Car j’ai dormi là comme d’autres meurent.


Je veux qu’on s’associe et que tu meures dans mon lit. »



8 ans. C’était l’âge que j’avais en me revoyant courir tour à tour dans les rues de Chicago, puis aux abords du lac, dans notre ancienne maison de « campagne ». A nouveau, j’entendis les coups de fusil administrés sur quelque animal sauvage par mon géniteur. Lui collectionnait les armes et m’apprit à m’en servir.

« Comme ça, papa ? ». Mes doigts courant sur la gâchette, je le sentis de nouveau tenir ma taille pour m’enseigner à viser. Dans ces moments là déjà, il s’égarait, mais ses intentions alors me paraissaient douces, bien qu’un peu plus tard plus perturbantes…

A l’époque, il y avait déjà mon frère, qui profitait de nos longues après-midi ensoleillées pour m’allonger dans l’herbe grasse de notre propriété, et se livrer à de nouvelles expériences, poussé par ses hormones en ébullition, et… notre père, qui, pour soulager ses pulsions perverses, n’en finissait plus de me faire culpabiliser. « Laisse le faire ma petite Ginny, ton frère est malade… tu ne veux pas le rendre malheureux, mhh ? S’il est contrarié, maman le sera aussi… et maman est fragile, mon ange… »

J’avais 14 ans la première qu’ils s’y sont mis à deux. L’âge où on commence à se rebeller. Celui où j’ai transformé ma mère, la seule personne qui me restait, en monstre léthargique, à l’image de ce frère que je haïssais tant. « Je ne l’aime pas, maman. Comment le pourrais-je ? Tu l’aimes, toi ? Ce n’est qu’un animal, il bave, il est incapable d’aligner deux mots, il ne va pas à l’école… ce n’est pas mon frère, c’est un chien galeux, il devrait dormir dehors au fond du jardin ! ». S’en est suivi des visites et des visites chez le psy pour ma part, et une longue dépression pour elle. Mais comment lui avouer les horreurs dont il était coupable, alors qu’il me suffisait de jeter un regard mauvais en direction de cette brute pour déchirer le cœur de ma génitrice ? Impuissante, elle était tout ce que j’avais, et a fini par m’abandonner.

Puis il y eut ces mots, plus durs encore, qui signa sa fin : « Tu ne vois rien, ou tu n’as jamais voulu rien voir ?! Se dire fragile et voir un psy c’est facile, mais qui dit que tu ne refuses pas tout simplement de voir la réalité en face ?! De toute façon, tu n’as jamais rien fait pour moi… alors va t’en chez les dingues, ça changera rien du tout… ». Moi ou des années de colère, de culpabilité et de traumatismes accumulés, m’ayant forgé cette délicatesse de pachyderme en séance shopping pour de la porcelaine.


« Pardon ma petite fille, pardon ». Je resserrai mon étreinte lorsqu’elle se mit à pleurer, sortie pour un temps des plus brefs de ce voile enveloppant de cauchemars et d’humiliation. Je ressentais le malaise, mais je n’avais plus honte. Quelque part, j’avais pour moi la fierté de m’en être tirée. Mais je m’en voulais de n’avoir pu la sauver.

Mercredi 18 décembre 2001 : meurtre. Vendredi 26 avril 1996 : assassinat. Jeudi 28 février 2003 : femme égorgée. Jeudi 3 janvier 1999 : hécatombe à Chicago. Samedi 30 août : cadavre à la mer. 11 mars : adolescente abusée et violentée…
Et tant d’autres…

Peut-être que la cécité, c’est héréditaire… J’avais 17 ans le jour où j’ai compris pourquoi mon abruti de frère conservait tous ces papiers morbides en désordre. Il en était l’auteur, ou du moins le complice. Le véritable responsable se cachait derrière cet être plus âgé que moi de 6 années et pourtant aussi peu capable qu’un enfant de 8 ans.

Comment personne ne s’en était jamais rendu compte ? Il avait toujours un alibi, confiait les taches ingrates à son fils débile et quasi muet, et traumatisait sa femme pour que ses témoignages aillent en sa faveur. Comment De toutes les horreurs qui se tramaient dans cette famille, moi-même en suis restée à l’écart durant des années, comme si rien d’autre n’importait que la douleur et le silence; jusqu’à l’explosion, après laquelle plus rien ne fut jamais pareil…

En me concentrant encore, il m’arrive de me rappeler l’odeur de son sang sur les draps, cette odeur de victoire, accompagnant son regard terrifié à l’instant où il comprit qu’il allait payer… La torture qu’il allait subir, la vengeance de sa propre fille, poussée à bout durant presque deux décennies… L’alcool, les médicaments, le sexe, la peur, le sang… et ma rage… Il n’est jamais allé au bout de ses intentions ce soir là. On ne peut être deux à faire la loi en même temps…

« Ginny, c’est toi ?! ». Tremblant, la bave aux lèvres comme d‘habitude, je le revis tournoyer dans un décor noir et blanc, où seul le sang du cadavre entachait encore les draps et la moquette de son rouge incarnat. « Non. Je l’ai trouvé là. Enfin Joey… ne joue pas l‘innocent… » Il avait beau être idiot, ce père qui était pour lui venait de l’abandonner. Il était perdu, et terrifié. « Voyons Ryan. Toi & moi nous savons tous les deux… que c’est toi qui a fait ça… »
Le mensonge, et la promesse de l’aider, de ne pas le laisser aller en prison… Les monstres engendrent des monstres, et c’est précisément ce soir là que j’ai pris la relève. En me débarrassant définitivement des deux êtres qui avaient ruiné ma vie, et celle de ma mère.

Pour Joey, ce fut facile. Avec toutes les armes que contenait la maison de campagne, je n’eus aucun mal à faire croire à un triste accident. Coupable du meurtre de notre père, malade comme un chien, il n’avait pas supporté son crime ultime et l’affaire était close. Victimes de leurs propres atrocités, les deux assassins n’étaient plus et, majeure, j’étais seule héritière d’un royaume tombé en ruines.

S’ensuivirent les déplacements, les internements, les entretiens, les procès, lors desquels je rencontrais juges, assistantes sociales, avocats et policiers, un temps interminable durant lequel jamais je n’avouai ma part de responsabilité dans cette affaire ni les déboires qu’ils m’avaient auparavant fait subir. Décrétée saine d’esprit -la bonne affaire- je fus simplement surveillée avant d’être lâchée dans la nature. Un peu d’argent hérité de mes géniteurs pour me relever, je partais à l’aventure dans les rues mal famées de Chicago, pour m’y trouver un colocataire -aujourd’hui et complice et ami- et une formation pour gagner ma vie. Avant de déménager pour Saint Louis, pour me rapprocher d’elle qui avait été internée dans un centre spécialisé situé dans cette ville et… poursuivre ma mission, ma quête : venger mes semblables.


Aller la voir, c’est toujours une épreuve. C’est peut-être pour ça que j’y vais le moins possible. Mais c’est aussi un devoir, que je m’impose un peu plus d’une fois par mois.



Dernière édition par Gin. L. M. Matthews le Ven 8 Oct - 9:04, édité 2 fois
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Popstitute



© eagle

« Maintenant que j'ai l'âge de tout comprendre
De mépriser tout ce qu'on a pu m'apprendre
J'ai trop d'ennemis

Je n'ai plus envie de perdre mon temps
A réciter tout ce que je sais déjà
J'ai trop d'ennemis
Je reste à l'écart

Juste envie d'aller faire un tour en enfer
Juste envie d'essayer un tour au paradis ! »



« Allô ? » Montant quatre à quatre les escaliers de l’immeuble après avoir laissé ma monture en lieu sûr, je décrochai mon téléphone pour entendre les mièvreries habituelles de mon cher et tendre ami. « C’est moi ». Hu, non, qui d’autre ? « En même temps, c’est marqué sur l’écran ». « Mouais… Bon, t’es décidée ? Tu vas le faire ce soir ? ». Soupirant, je poussai la porte du hall avant de m’aventurer à l’intérieur et m’arrêtai sur le palier pour chercher mes clefs. « Tu m’agaces, Ryan. Et c’est dit poliment. Il sera au centre-ville ce soir, selon ton petit dossier. » « C’est peut-être un peu tôt, non ? Tu as tout lu en deux heures ? Et si tu te plantais ? Gin, c’est pas un jeu, bordel ! ». « Oh mais si, ça l’est. A ce soir. » Le laissant s’énerver seul contre son téléphone, aussitôt je raccrochai et pénétrai mon appartement. En premier lieu, une douche à nouveau me fit le plus grand bien. Après j’enfilai mes vêtements habituels pour sortir dans le district, et rangeai minutieusement une tenue beaucoup plus habillée dans mon sac, que je ressortirai à l’occasion… Mes plans étaient faits; après huit mois d’attente, je refusais d’appeler cela de la « précipitation ». Il était temps d’en finir, et le travail serait accompli ce soir même… s’il voulait bien se montrer.

Eternellement, je remontai sur ma bécane et fonçai en direction du district, après avoir avalé un repas suffisamment consistant pour la nuit. Les cheveux en bataille, je garai le monstre puis me livrai à mon habituelle balade du vendredi soir -et autres jours- dans les quartiers les plus mal famés de la ville. Racailles, drogués, dealers, vampires… le cocktail explosif : soit un charmant apéritif.

Mon petit « matériel » à disposition, j’extirpai une cigarette de la poche intérieure de mon blouson puis l’allumai, main contre le vent. Attentive aux moindres bruits et mouvements, j’ignorai cependant clochards et drogués, impuissants, déjà roulant dans les caniveaux. Il arrivait à certains de me reconnaître -bien que ce soit rare- mais la plupart ne disait rien. Confus, sans souvenirs, ou effrayés, sans doute… Aucun d’eux n’avait jamais posé ses sales pattes sur moi plus d‘une fois, et ce n’était prêt de commencer.

« La ronde ». C’est comme ça que je l’appelle. Et ce qui est délectable avec les suceurs de sang, c’est qu’ils répondent toujours présents, chaque fois que je l’effectue…
Les vampires, j’en ai jamais rien eu à cirer. Les trois quarts d’entre eux se montrent plus doux et civilisés avec leurs victimes que ne le faisait mon géniteur avec les siennes. En clair, même après la révélation, ils n’ont pas plus occupé ma vie que cela. J’avais d’autres choses à penser que des zombies aux dents longues. A Saint-Louis en revanche, il est difficile de les ignorer. A Chicago, bien que ce soit là-bas que j’y ai vu mon premier, ils se faisaient beaucoup plus discrets. Ici, agitez une paire de fesses ou un joli petit cou découvert dans une ruelle, et ils accourent comme des charognards. Je leur ficherais bien la paix, au fond, mais je ne supporte pas de me faire renifler par des macchabées ambulants. Je ne supporte pas non plus leur perversité et leur besoin de se présenter au monde comme des êtres supérieurs à qui tout est dû. La jouissance d’en descendre régulièrement un de son piédestal n’est pas définissable. En fait, quand je ne peux pas faire mumuse avec les hommes, ils sont devenus mon passe-temps favori. Je me drogue aux vampires. A plusieurs niveaux…

« Lâchez-moi, vous me faites mal ! » « Oh oui, lâche la. Je te propose quelque chose de plus amusant… » Au détour d’une ruelle, j’interceptai justement l’un d’entre eux aux mains d’une prostituée. Ou plutôt, l’inverse… Je m’y étais étonnement mal pris, mais l’impatience me rongeait, de même que l’excitation quand à mes projets de fin de soirée. Mauvais plan pour lui cela dit; l’animal, fier de sa force, tordit sous mes yeux le cou de la demoiselle, aussi sèchement que s’il s’était agi d’une brindille. La rage niveau cent, je serrai poings et dents le temps de l’examiner, le laissant s’approcher de moi sans ciller un instant. Était-il tout jeune, ou vieux de plusieurs siècles ? Je n’aurais su le dire, bien qu’habituée à ceux de son espèce, j’optai plutôt aisément pour une récente transformation… les aînés sont souvent plus délicats, et sensés… « Ne fais pas cette tête. J’accepte ton invitation. Elle ne m’est plus d’aucune utilité maintenant que as choisi de la remplacer. Je meurs de soif… » Moi aussi sur l’instant, et il n’avait pas idée de quelle soif à vrai dire me tenaillait. Sans broncher, je le laissai approcher, puis m’immobiliser contre un mur, retenant fermement mes poignets. J’aurais pu éclater de rire mais me retins, histoire de ne pas tout gâcher. « Alors, où est-il, ce petit pieu que tu rêves de me planter… » Il pensait m’avoir eu par surprise, et baladait ses longs doigts blafards sur mon corps afin de se préserver de toute attaque, pour mon plus grand dégoût. « Quoi ?! Non, moi ce sont tes crocs, que je veux… » Mon manque de crédibilité aurait alerté n’importe qui. Je ne sais décemment pas mentir. Mais les vampires sont des proies faciles, dans la mesure où tous se pensent invincibles…
Sa bouche approchant la mienne, j’emprisonnai rapidement ses lèvres et le sentis se détendre. Hissée sur la pointe des pieds, je l’encourageai à relâcher mes poignets pour me permettre de les passer autour de son cou, avant d’approfondir ce baiser, qui pourtant me dégoûtait…

Son étonnement au moment où l’argent sur ma langue le brûla fut ma plus grande joie. Aussitôt, je profitai de ce moment d’égarement pour faire glisser une chaîne du même métal de la manche de mon blouson à mes doigts, et en étranglai savamment le vampire haletant. Je me débrouillai ensuite pour saisir mon sac et l’ouvrir tout en retenant l’animal affolé, au cou et à l’égo blessés. « Vous êtes vraiment stupides, toi et tous tes cadavres de petits copains… » susurrai-je en m’emparant de l’objet redouté. « Tu vois, il était là… » Les énerver, c’est bien, mais il faut aussi savoir reconnaître le bon moment et agir rapidement. Ce pourquoi j’enfonçai le pieu entre ses côtes, d’un geste précis et de toutes mes forces, près du cœur mais sans atteindre encore ce dernier. Histoire de ne rien laisser au hasard, j’enchainai ses pieds et ses mains par précaution, et vidai mon sac afin de lui planter une aiguille dans le bras. « Je sais ce que tu te dis… « Elle m’a raté, elle va me prendre du sang et me laisser là, mais j’aurais encore une chance de m’en sortir… je la retrouverai et je la tuerai… »Le problème étant que… je sais parfaitement ce que je fais… Combien de femmes as-tu réduit en esclavage ? A quel point les penses-tu soumises à tes désirs et à ta volonté ? Combien en as-tu abusé, pauvres petites choses fragiles et sans défense… Mhhh ? » N’attendant aucune réponse, je terminai de le drainer et rangeai mon petit matériel. Le V ? Consommation purement personnelle ! J’y ai goûté une fois à Chicago en fréquentant des types pas nets, et depuis c’est un peu spécial, entre lui et moi. Ses effets sont différents sur chacun. Il a pour la particularité de m’offrir davantage d’efficacité face à ses porteurs… Je prends du V pour buter un vampire chaque fois que ma cible est prédéfinie. Non seulement ça m’aide à me mettre dans l’ambiance, mais en plus ça me met en « relation » avec mon adversaire, je ne saurais vous dire comment. Comme si un lien se créait entre nos deux esprits et me permettait plus facilement d’anticiper ses réactions. Le V, c’est du pouvoir… un petit plus que je ne me refuse pas. Et puisque lui va mourir… pourquoi gâcher ?

« La ferme ! » l’interrompis-je alors qu’il me cassait les oreilles. Je perds très vite patience… Pour le convaincre, je remuai sans pitié le pieu dans sa poitrine, avant de faire briller la lame d’un couteau à la lumières des réverbères. Ses cris me confondraient bientôt, en conséquence, je me dépêchai d’en finir. Insensible, je sectionnai plusieurs morceaux de chair, à endroits stratégiques, et le privai rapidement de feu messieurs ses organes reproductifs. Pour toutes les fois où il s’était senti supérieur en tant que mâle, et suceur de sang… Oui, il y a des parties du corps symboliques qui n’échappent malheureusement pas à mon désir de vengeance…
Pour être parfait, le tableau aurait voulu que je lui arrache les crocs, malheureusement je n’avais pas pensé aux tenailles, et la torture allait finir par le rendre fou. Ces moments sont les plus dangereux, ils sont capables de tout, même d’un regain d’énergie. Tenue à distance, j’extirpai alors le pieu de sa poitrine pour le replanter au niveau du cœur, et cette fois, ne lui laisser aucune chance… Bye bye Dracula, je rangeai affaires et outils et abandonnai cette pourriture le plus vite possible. Direction le centre-ville sur ma jolie monture, j’avais besoin de me refaire une beauté, et vite !



Dernière édition par Gin. L. M. Matthews le Mer 6 Oct - 21:27, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeMar 5 Oct - 14:53

Bye Bye Valentine



© eagle

« Je n’embrasse pas
Non je n’embrasse pas comme ça
Mais que c’est beau la vie !
Pardonne-moi,
Pardonnez-moi cher ami de la patrie… »



J’ai toujours eu beaucoup de chance, et de facilité à ne pas me faire trop remarquer. A croire que je suis transparente. Ca m’a causé du tort par le passé… mais aujourd’hui, c’est un atout véritable…

A l’aide d’un linge humide, j’essuyai mon visage et effaçai les traces de sang sur mes mains, avant de me présenter dans une boîte du centre-ville. Naturellement, on me laissa entrer et je me faufilai jusque dans les toilettes afin de me changer. J’enfilai une petite robe bustier bien serrée, peignai ma tignasse brune et colorai finement mon visage, jusqu’à ne plus reconnaître mon reflet dans le miroir. Quand ce fut le cas, je me jugeai prête -enfin- et fourrai mes affaires de tous les jours dans mon sac à dos, pour ressortir de cet endroit exactement comme j’y étais entrée, n’attirant peut-être que quelques regards curieux envers l’énorme sac que je me coltinais. J’effleurai seul le videur en sortant, afin de remplacer mon image dans son esprit par celle d’une autre; petite précaution habituelle.
Mon téléphone vibra plusieurs fois tandis que je regagnai mon engin pour en remplir le coffre modéré, mais je choisis de l’ignorer. Je savais qu’il ne me laisserait pas tranquille jusqu’à avoir la preuve de mon passage à l’acte… et cela m’agaçait terriblement, ce qui était mauvais pour le programme que j’avais mis en place…
Une dernière fois, je vérifiai l’antivol et testai la résistance du casque accroché, puis tournai les talons en direction des rues hautement plus animées.

La police étant sur le coup, en toute logique, l’assassin n’aurait pas tardé à être suspecté. Mais Ryan avait été plus rapide et efficace que la plupart d’entre eux, comme toujours, et la justice américaine ne me plaisant que peu, j’avais choisi de stopper la liste des meurtres en cette soirée appropriée. Ainsi je pénétrai son bar favori et l’y attendis, avalant whisky sur whisky sans jamais flancher, l’examinant du coin de l’œil et m’imprégnant de l’ambiance générale sans pour autant m’approcher de lui. Longuement je l’étudiai sans être vue, et reconnut certaines de ses particularités à travers les indices laissés sur les lieux ou victimes des crimes qu’il avait commis. Pour avoir vécu avec deux psychopathes la majeure partie de ma vie, peu de choses m’échappaient. D’autant plus… que je n’étais pas loin d’être comme eux, à présent. Assassinant à mon tour sans une once de culpabilité…

Ainsi, je passais près de deux heures à le regarder séduire, boire, jouer au billard, regarder le base-ball et plaisanter. Un homme comme les autres, que personne jamais n’aurait soupçonné de tels massacres… Les gens sont crédules. Ils pensent que leurs semblables vont bien, qu’ils ont une vie tranquille, alors qu’il y a des secrets et des problèmes dans toutes les familles. Ils n’ont pas idée des monstres qu’ils invitent parfois sous leur toit…

Examinant une dernière fois le liquide ambré dans mon verre, je reposai ce dernier avant de le repousser sur le comptoir. L’air de rien, je sortis quelques billets pour payer mes consommations, et le regardai saluer ses amis d’un soir, et fidèles avant de régler lui aussi sa note, puis disparaître derrière les portes battantes. C’était là que tout se jouait. Là que je devais faire un choix. Le suivre… ou rentrer chez moi.


*


Regagnant mon petit appartement, je verrouillai la porte derrière moi et vidai mon sac à dos dans la salle de bain. Appuyé contre le chambranle de l’ouverture, il ne dit rien tout le temps que je nettoyai mes « instruments », et rangeai les fioles de V à leur emplacement habituel. « Et merde… » jurai-je en constatant que l’une d’elles s’était brisée. « Tu veux de l’aide ? » « J’ai fini, merci. Tu veux du V ? » Ou ma façon à moi de lui dire : « Je ne suis pas en colère contre toi, je ne suis présentement pas énervée mais soulagée, on fait la paix ? ». Mais comme à son habitude, il détourna la tête en soupirant, avant de s’éclipser dans la salle à manger. Je l‘y rejoignis après une autre douche -la troisième de la journée- pour découvrir à ma place un dîner encore chaud et une infusion bouillante. « Waw… c’est gentil, tout ça… » Oui, ça l’était. Et souvent, de surcroit. Je le sentais nerveux cependant, comme à chaque fois que cela se produisait, et savais que dès l’instant où il ne posait aucune question, ne faisait aucune allusion, c’était qu’il savait clairement ce qui s’était passé.
Sans rien ajouter, je m’installai et commençai à grignoter, sans grand appétit. Tout le temps qu’il resta là à me regarder manger, je ne l’ignorai pas mais à ma façon, le respectai, jusqu’à ce qu’il daigne lui-même briser le silence qui nous entourait : « Y a une chose que je t’ai jamais demandé. Pourquoi tu t’es jamais servi de ton pouvoir pour arranger les choses chez toi ? Ca aurait pu marcher, peut-être… » Étonnée, je relevai la tête, et compris. Tout ce qu‘il voulait, c‘était savoir pourquoi j‘étais comme ça. Plus je tuais, et plus ça le dépassait. Y avait-il une chance, même infime, que je sois devenue toute autre ? Il se posait la question, et moi aussi, après tout, mais qu‘est-ce que ça pouvait bien faire ? Les choses étaient ce qu‘elles étaient, et l‘on y pouvait rien changer maintenant… « J’savais pas que c’était possible avant de te rencontrer. Il s’était jamais rien produit qui aurait pu m’indiquer… que j’en étais capable, avant… avant nous deux. Mais je pense que ça a joué au procès. Et que ça m’a évité tuteur, et prison. » « Mhhh… » se contenta-t-il de murmurer avant de se pencher sur moi pour m’embrasser. « J’vais me coucher. Je suis crevé. » « Bonne nuit ». Puis, sans broncher, je terminai le repas qu’il m’avait préparé, me demandant ce qui faisait qu’il s’endormait là chaque nuit, alors qu’il aurait pu être loin de celle que j’étais. S’il n’a pas peur, c’est qu’il a confiance. Et s’il a confiance, c’est que quelque chose en moi n’est pas totalement rongé par la haine et le passé, la violence et la vengeance. Peut-être a-t-il l’espoir de tout changer…

Mon dîner tardif achevé, j’avalai mon infusion et disposai mes couverts dans l’évier. La perspective d’une nuit tranquille me réjouissait, et dans ces rares moments, j’aimais jouer. Je m’installai en conséquence sur le banc du petit piano droit occupant l’entrée, puis enfilai le casque approprié, afin de ne pas réveiller tout l’immeuble en me laissant aller à des années de pratiques et un soulagement torturé. La mélodie s’élevant rapidement à mes oreilles, je jouai ainsi durant de longues minutes, jusqu’à ressentir une gêne légère au niveau des poignets. Si j’étais heureuse ? Non. Je ne le serai sans doute jamais. Mais j’étais tranquille. Tranquille pour les femmes de ce monde, qui ce soir avaient une chance de moins de finir entre les bras d’un malade ingérable.
John Valentine, assassin de son état, ne commettrait plus aucun crime. Son corps serait retrouvé dans les jours à venir, mutilé à l’image de ses propres œuvres, baignant dans un sang noirâtre et l’infecte puanteur de son cadavre. La prochaine sur sa liste pouvait dormir sur ses deux oreilles. Et cette nuit, j’en ferai de même…





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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeJeu 7 Oct - 12:43

    fiche terminée, me semble-t-il : )
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Asher L. Blackstone
« Votre Saigneurie »





Asher L. Blackstone



▌A débarqué le : 21/07/2010
▌Parchemins : 4682
▌Quantité de sang disponible : 32110
▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus !
▌Rang : Chef du clan Blackstone.
▌Job : Chasseur à mes heures perdues.
▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.


« Moi je veux ♥ »
▌Alignement: Mauvais
▌Relations:
▌Pouvoirs :




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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeVen 8 Oct - 18:55

Re-bienvenue ma nouille ! cinglé cinglé cinglé cinglé cinglé yeah yeah

Comme d'habitude, une fiche...parfaite. oO Je ne peux pas t'empêcher de nous rejoindre, même si...je risque fort de le regretter. TT Tu ne me massacreras pas trop hein ? ** *OUT*

Tout ça pour dire : bienvenue à bord du dernier train pour l'Enfer ! cinglé cinglé cinglé clac

Good game to you.
oO Et on ne joue pas avec les vampires, non mais ! bah
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https://cup-of-blood.1fr1.net/t2103-asher-l-blackstone-back-in-black https://cup-of-blood.1fr1.net/t1062-asher-l-blackstone-sweet-nightmare
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeVen 8 Oct - 19:20

    gnnn gnnn gnnn gnnn gnnn gnnn gnnn gnnn gnnn

    que dire de plus si ce n'est : la fin de ton règne a sonné ! DEATH huhu kill2 kill3

    et je joue avec qui je veux d'abord bah cowcow

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitimeSam 9 Oct - 17:42

Une belle bruneeeeeeeeee cinglé

Hello baby oO

*cache tout ce qui dépasse de peur de se le faire couper* What a Face

Femme....femme...une femmeeeeeeeeee... ticoeur content

comment ça mon déguisement prends pas bah

*out*
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MessageSujet: Re: « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin    « Je veux qu’on s’associe, et que tu meures dans mon lit. » • Gin  I_icon_minitime

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