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Sujet: Interview with the wizard [Pv Andrew Osborne] Lun 14 Jan - 21:50
Elle sortit un billet froissé de vingt dollars pour payer la course. Le chauffeur le prit sans oublier de jeter un regard sur le visage de sa passagère. Cassandra fit mine de ne pas surprendre l’intérêt manifeste qu’il lui portait, puis attrapa son sac à côté d’elle avant de quitter l’habitacle surchauffé du véhicule en lui glissant un « au revoir » évasif. Elle gagna le trottoir d’une démarche qui se voulait assurée. En réalité elle était terriblement angoissée à la seule pensée de ce qui suivrait. Elle n’était toujours pas certaine de savoir ce qu’elle faisait, mais sa curiosité la poussait à en apprendre d’avantage sur les liens qui unissait sa grand-mère à la famille Littleton. Depuis qu’elle avait fait la découverte de cette lettre dans le secrétaire de Nessma, le cerveau de la jeune femme ne pouvait s’empêcher d’élaborer des théories effrayantes et alambiquées qui lui donnaient des sueurs froides. Etait-il possible que sa granny ait comploté quelques machinations sournoises avec d’autres sorciers de la ville dans le but d’éradiquer les autres habitants de la Nouvelle-Orléans ? Avait-elle seulement quelques intérêts à faire une chose pareille ? C’était de la folie… Jamais Nessma n’aurait osé rejoindre les renégats. Elle menait sa famille ainsi que ses affaires avec un poigne de fer certes ! Mais elle n’avait pas le cran nécessaire pour s’opposer à des clans aussi puissants que les Balckstone, Alesi et Newrewell. C’était trop de risques, et la vieille sorcière le savait bien. C’était d’ailleurs pourquoi elle s’efforçait d’entretenir de bons rapports avec eux dans la mesure du possible. Et puis elle avait elle-même pris la décision de congédier Awan la nuit Halloween sous prétexte qu’elle craignait d’attirer l’attention sur eux. Nessma n’aurait jamais accepté de prendre un tel risque autrement que pour prouver sa bonne foie aux vampires. Il était donc exclu que cette mystérieuse Margaret Littleton soit mêlée aux récents événements. Depuis le seuil du restaurant, Cassandra pouvait entendre le brouhaha caractéristique d’une salle comble. Elle jeta un coup d’œil par l’une des fenêtres du rez-de-chaussée. Antoine’s était déjà bondé. Les gens riaient, sirotaient leur verre, totalement insensibles à toutes ces intrigues de palais qui flottaient parmi les rues. Elle aurait aimé être de ceux là juste une nuit. Entrer dans ce restaurant l’air de rien, s’asseoir à une table avec un bon livre en attendant qu’un homme séduisant – certainement son fiancé – vienne la rejoindre et l’embrasse tendrement. Sa mère était presque parvenue à trouver cet équilibre ; Mais c’était sans compter la pugnacité de Nessma qui n’avait aucunement l’intention de remiser ses tours de passe-passes et grimoires poussiéreux au placard. Le maître d’hôtel la reconnut aussitôt qu’elle eut franchi la porte d’entrée. C’était un homme long et fin, à la silhouette glabre. Ses commissures s’étirèrent d’un sourire professionnel à mesure qu’il approchait d’elle. - Bonsoir mademoiselle Griffiths, comment allez-vous ? Vous devenez de plus en plus belle avec les années ! Bientôt il n’y aura plus aucune femme pour vous égaler ici bas. Minauda-t-il sur un ton cajoleur. Cassy le laissa finir son laïus sans l’interrompre. Elle n’était probablement pas la première ni la dernière à qui il dirait cela avant la fermeture du restaurant. Lui rendant un sourire aimable, elle répondit de sa voix légèrement étouffée par le trac : - Bonsoir. J’ai fait un réservation pour deux personnes dans la salle Capitol au nom de Griffiths. - Naturellement très chère veuillez me suivre je vous pris. Il lui emboîta le pas en la conduisant jusqu’à l’étage supérieur. Dans les couloirs qu’ils empruntèrent loin du tumulte des conversations, elle put reconnaître en fond sonore l’air languissant de Fever, interprété par une voix inconnue. Cassy se sentait comme l’héroïne d’un film noir et blanc des années cinquante. Elle se voyait bien portant un manteau en étole, de grandes lunettes de soleil gobant son visage et un chignon banane crêpé et laqué à souhait. Bon certes, son look actuel était beaucoup moins vintage, mais pas moins classieux : avec son trench cape en velours noir, ses escarpins à lanières assortis, ses longs gants en cuir (noirs également) et son foulard de soie blanche brodé d’arabesques dorées. Et ça n’était que la partie visible de l’iceberg !
L’homme la laissa gravire les marches en première, comme les bonnes mœurs le recommandaient. Si elle tombait à la renverse il pourrait glorieusement la rattraper, lui épargnant une chute douloureuse. Quant à lui ? Et bien, elle supposait qu’à l’époque on ne s’encombrait pas de ce genre de détails superflus. Avec un peu de chance il volerait peut-être ? Ils pénétrèrent par la première porte à gauche en haut de l’escalier. La pièce n’était pas bien grande et ne comportait que trois tables carrées habillées de nappes en dentelle blanche. Seul un homme et une femme d’un certain âge dînaient tranquillement – et pendant une minute Cassy crut dur comme fer qu’il s’agissait du couple qui l’avait emmené à l’hôpital après ses démêlés avec Mattie. Elle leur fit un sourire avenant – au cas où – puis laissa le maître d’hôtel la précéder pour descendre la volée de cinq marches qui formaient une estrade juste dans l’entrée. La salle au parquet lambrissé était brillamment éclairée au moyen de somptueux lustres électriques où couraient des branches et fleurs de bougainvillier rouge, ainsi que de spot discrètement placés contre les murs. Ceux-ci étaient peints en rouge sur la première moitié de la pièce, puis recouvert de lourds panneaux en bois d’acajou sur la deuxième. Les rideaux dans le fond étaient tirés offrant une intimité assez suffocante. Tout ceci ne risquait-il pas d’en faire trop ? Son interlocuteur ne se sentirait-il pas prit au piège ? Ou bien prendrait-il son invitation pour un rendez-vous galant ? Il y avait peu de chance, car après tout ils ne se connaissaient pas et ne s’étaient même jamais vu.
Il la fit asseoir à la table du fond avec toute la déférence que requérait son poste. Cassandra était vraiment très mal à l’aise. Ô bien sûr elle connaissait bien l’endroit. Les Griffiths étaient de fidèles clients d’Antoine’s. Mais elle n’avait pas l’habitude de mener sa barque toute seule, sans l’appuis apaisant d’un autre membre de sa famille. Je suis complètement folle… Songea-t-elle en laissant son escorte la défaire de son pardessus et ses gants pour aller les pendre au porte-manteau dans l’angle. Une semaine auparavant, elle avait prit contact avec le Talamasca pour glaner un maximum d’informations à propos de la famille Littleton. Leur carte figurait parmi les papiers personnels de Nessma, et Cassy savait d’après sa mère que c’était une organisation qui réunissait un grand nombre de données sur les diverses entités magiques à travers le monde. Il était également connus des initiés, qu’ils ne rechignaient pas à partager leur savoir avec qui le leur demandait. Dans le cas présent, on avait automatiquement dirigé Cassandra sur le numéro personnel d’un certain Andrew Osborne. Il était soit disant celui chargé du dossier Littleton et serrait donc le mieux à même de répondre à ses questions. Le dossier Littleton… Cela avait sonné étrangement aux oreilles de la jeune sorcière. Elle avait eut le sentiment de demander de la documentation sur une riche famille historique aujourd’hui éteinte. Et pourtant comme elle s’en était souvenue, les Littleton comptaient également une jeune femme qui ne devait pas être beaucoup plus vieille qu’elle. Elle devait avoir la trentaine aujourd’hui. Cassy se souvenait de l’avoir rencontré au cours d’une réception pour le nouvelle an qu’avaient organisé les Griffiths dix ans plus tôt. Elle l’avait tout de suite admiré : avec ses longs et beaux cheveux blonds, son visage rayonnant et son charme étranger. Comment s’appelait-elle déjà ? Elizabeth ? Peut-être que Mr Osborne pourrait lui apprendre ce qu’elle était devenue. La musique était passée sur un air festif de Louis Armstrong dont Cassy avait oublié le nom. - Désirez-vous prendre un apéritif en attendant ? Lui demanda le maître d’hôtel, toujours aussi enjoué. (Il paraissait véritablement enchanté de n’avoir à faire qu’à la plus jeune des Griffiths ce soir). - Euh… Avec plaisir. Que me conseillez-vous ? - Si je peux me permettre un Vermouth cassis vous ira parfaitement. - Bien dans ce cas je vais en prendre un, merci beaucoup. Il acquiesça puis quitta la salle en même temps qu’un jeune serveur déposait sur sa table une coupelle d’olives vertes. Existait-il aussi un dossier Griffiths dans les archives du Talamasca ? Connaissaient-ils chacun des membres de sa famille, et savaient-ils quelles relations ils entretenaient avec la communauté vampirique et lycanthrope de la ville ? Etaient-ils au courant pour Awan ? Cass défit son foulard d’un doigt tout en gobant une olive pour passer le goût d’appréhension qui rendait sa salive pâteuse. C’était curieux tout de même de recenser des listes de personnes concernés par le surnaturel pour les étudier ensuite derrière un bureau. Et aussitôt elle se demanda si Mattie et Dylan figuraient eux aussi parmi les sujets de l’ordre ? Le jeune serveur revint lui apporter sa consommation dans un verre à cocktail scintillant. Il posa sur elle une regard confus avant de rougir jusqu’aux oreilles. Cassandra sentit ses pommettes s’enflammer également. Elle étudia sa tenue rapidement avant l’arrivé de Mr Osborne. Elle portait une robe en jersey noir qui lui arrivait à mi-cuisses et qui creusait un décolleté plongeant soutenu par deux bretelles. Elle épousait à la perfection sa silhouette en sablier et laissait malheureusement découvrire sa cicatrice brillante sous son épaule droite. Ainsi misent à leur avantage, ses jambes semblaient n’en plus finir ; Il en allait de même pour ses fins bras d’albâtre qui s’arquaient gracieusement pour porter son verre à ses lèvres rouge vermeil. Ses yeux bruns étaient bordés de crayon noir, et de mascara, lui octroyant un regard charbonneux. Quant à ses cheveux, ils étaient retenus par une élégante queue-de-cheval bouclée. En ce qui concernait son entretient avec Andrew Osborne, Cassy avait misé sur le sensationnel. Elle voulait lui en mettre pleins la vue dans l’espoir que sa propre inquiétude disparaîtrait face à la déroute du talamascain. En attendant, ça n’avait pas beaucoup d’effet, et elle se sentait ridicule d’avoir choisit l’offensive à la ruse. Il pourrait tout aussi bien la considérer comme vulgaire et indigne des secrets qu’il allait lui confier. Pour palier à cette possibilité, elle croisa les jambes et drapa ses épaules à l’aide de son foulard. Ainsi on n’apercevait plus que l’extrémité de son collier sautoir. Y était suspendu, une vieille pièce de monnaie en argent frappé à l’effigie de l’empereur Constantin. Il s’agissait d’une Silique romaine, au bout de laquelle était joint un petit crochet et un diamant. Ayant appartenu à sa famille, Cassandra l’avait choisit en attendant de lui qu’il lui apporte la chance et surtout qu’il tienne à distance certaines créatures allergiques au minerai argenté. Pour vu que Andrew Osborne n’ait rien contre l’argent… Se dit-elle tout en trempant une seconde fois ses lèvres dans son verre.
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Sujet: Re: Interview with the wizard [Pv Andrew Osborne] Mar 12 Fév - 14:52
J'avais échappé de justesse à un scandale au sein de la Maison Mère ...
J'étais arrivé en retard. C'était bien la seule fois d'ailleurs en autant d'années de bons et loyaux services au sein du Talamasca. En tant que Chef des Érudits, j'avais une réputation à fournir et je devais m'y tenir. Mais cette réunion due au Conseil et à la Secrétaire était de mauvaise augure. J'étais arrivé bien après l'introduction et je me retrouvais confus en première ligne. Visiblement, il se passait des choses bien mystérieuses à la Nouvelle-Orléans, et s'y prémunir serait la meilleure chose à faire. Un coup d’œil à la Secrétaire Générale et je voyais bien l'inquiétude se manifester sur son visage glabre. Après cette réunion, j'irais parler avec Elle, pour en apprendre plus. J'attendis, après deux bonnes heures tout de même, que le Conseil mit fin à tout cela, et je me dirigeais vers l'immense bureau d'acajou de ma très chère collègue et ... amie. Après cette fâcheuse discussion, il en ressortit une seule chose : elle me disait de faire attention à ma personne et à mes subordonnés. Ce que je faisais déjà, me semble-t-il. Mais pour Elle, je devrais doubler ma vigilance et ne pas hésiter à enfreindre quelques règles inhérentes au Talasmaca ... Et quant à Elle, elle m'assurera une couverture sans faille. Soucieux, je retournais vers mon bureau, siège de toutes mes pensées les plus profondes, mordillant mon stylo avec un certain acharnement, je n'entendis pas la première volée de coups, orchestrés sur la porte de mon bureau. Daignant lever enfin ma tête, je reconnus le jeune homme récemment entré au sein du Talamasca. Jeune qui pour l'instant était un admirable gratte-papier.
- Mr Osborne. Puis-je vous déranger ? Question purement rhétorique et absolument vide de sens.
- Cela est déjà fait, mon cher Clive. Que se passe-t-il ?
- Je ... Quand vous êtes parti, votre ligne personnelle s'est mise à sonner ... Je passais à côté de votre bureau et euh ... je me suis permis de prendre l'appel ...
Hm. Doublement intéressant. Je ressentais le stress émanant de ce frêle corps, qui si je ne souriais pas, allait me tomber là sur mon tapis persan. Alors par pure gentillesse, je n'étais tout de même pas un Tyran, je lui souris et l'incitais par un geste de la main à continuer sa diatribe, fichtrement divertissante.
- Heum. Apparemment c'était une demoiselle. Mais elle n'a pas daigné me divulguer son identité. Elle a réservé chez Antoine's pour ce soir ...
Chez Antoine's ? Ainsi donc ma curieuse hôte aurait-elle des goûts de luxe ? Clive resta encore dans mon bureau à me parler de son nouveau statut et de son noviciat qu'il préparait assidûment en espérant être sous mes "ordres". Évidemment, il n'y aurait aucun souci de ce côté là. Il partit, un large sourire scotché sur les lèvres, tandis que moi j'étais reparti dans mes investigations personnelles. Traitant dossier sur dossier, je ne voyais pas l'heure passer. Mais quand je vis la Maison Mère se vider petit à petit, je compris que je ne devrais pas tarder à réintégrer mes pénates. J'en aurais presque oublié mon étrange rendez-vous, heureusement que Clive de son écriture ronde, l'avait noté sur un papier qu'il avait laissé bien en évidence sur mon bureau. Je m'empressais de prendre le papier, peut-être que mon Don éclaircirait mes zones d'ombre ? Il fallait que je me concentre, car Clive n'était plus présent en ces lieux. Et surtout, passer par l'intermédiaire d'un objet n'était jamais bien concluant. Fermant les yeux, je revis la conversation qu'avait eu Clive et ma mystérieuse inconnue quelques instants auparavant. La voix de ma future hôtesse était calme et douce, mais j'y décelais une certaine pointe d'anxiété. Apparemment, elle me "connaissait" ou du moins voulait avoir à faire à mes services. Remettant le papier dans la poche droite de mon gilet anthracite, je décidais d'aller chez Antoine's sans plus me poser de questions.
Je m'y rendrais donc en taxi, conscient de la foule conséquente présente dans ce restaurant et surtout le fait que je n'aurais eu aucune place, si j'avais pris ma très chère Aston Martin. Ce restaurant était de très bon goût, et la décoration allait de pair. Quand je pénétrais dans le Hall immense de cet antre culinaire, je ne pus réprimer un sifflement d'exaltation face à tout ce faste, qui irradiait mes prunelles bleutées. Je fus sorti de mes pensées par le Majordome de chez Antoine's qui me jaugeait, dévisageant sans broncher ma tenue de ce soir. J'avais opté pour un pantalon à pinces sombre mais classieux, un gilet de couleur anthracite que venait rehausser une chemise de couleur prune, des gants de cuir noir terminaient ma tenue ainsi que ma redingote de la même couleur et des chaussures de ville, toute aussi noires. J'aurais pu mettre un chapeau, mais j'avais oublié ce dernier à la maison, trop excité de rencontrer la charmante Demoiselle ...
Mr Osborne je présume ? Miss Griffiths vous attend.
Miss Griffiths ? Je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil interrogateur tout en regardant mon homologue masculin. Mais ce dernier faisant fi de mes questions, m'intimait de le suivre. Manu militari. Visiblement, cette Demoiselle avait fait les choses bien, nous ne nous retrouvions pas parmi les autres, nous serions plus intimistes. Étage supérieur, couloirs interminables, et la pièce. Exiguë, presque étouffante. Mon cher ami, me conduisit dans le fond, juste en face de ma future interlocutrice. De mon regard bleuté, je la détaillais, retenant chaque détail de son délicat visage. Qui était-Elle au final ? Puis son nom de famille ne m'était nullement inconnu. Était-Elle la sœur, la cousine, une parente éloignée de Philip ? Toutes ses questions n'en finissaient pas d'éclore dans mon esprit totalement absorbé par la vision déique que je venais d'avoir. Elle était diaboliquement belle.
Melle Griffiths, Mr Osborne, votre invité. Lâcha le serveur d'un ton laconique tout cela pour me sortir de ma contemplation presque obscène ...
Le serveur s'enquit de tirer ma chaise pour que je puisse m'y asseoir. Chose faite, et attendant qu'il parte, je fis un baise-main à Miss Griffiths, contemplant au passage ses charmantes prunelles, viles tentatrices ...
- Miss Griffiths.Nice to meet you. Que puis-je faire pour vous ?
Je repris donc ma place en face d'elle, commandant un cocktail à mon très cher comparse. Mon regard bleuté fut attiré par sa médaille, mise en exergue par sa beauté fulgurante. Monnaie où était représentée l'Empereur Constantin, de très bon goût, visiblement.
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Sujet: Re: Interview with the wizard [Pv Andrew Osborne] Mer 20 Fév - 17:54
« The girl from Ipanema » enrobait l’atmosphère d’une douce caresse, propice aux confidences amoureuses. Cassandra battait délicatement la mesure du bout de son pied tout en déposant une énième olive verte sur sa langue. Elle la fit rouler habilement dans sa bouche avant de la coincer entre ses dents immaculés. Elle venait de songer que Mr Osborne voudrait probablement savoir les raisons qui l’entraînaient à s’enquérir du sort des Littleton, et elle n’avait pourtant aucune idée de ce qu’elle serrait habilitée à révéler ou non. Elle n’avait aucun moyen de savoir ce que le Talamasca connaissait déjà à propos des Griffiths, et si même il s’intéressait à eux. Le contraire eut été surprenant étant donné l’ascension fabuleuse de sa famille au sein de la communauté Louisianaise. Il était évident que des investigateurs aussi zélés ne manqueraient pas de pointer leur attention sur eux. Et Nessma ne se formalisait probablement pas d’être le centre d’intérêt d’un organisme aussi conséquent. Elle devait déjà même être entrée en contact avec ses membres, la preuve étant faite de cette carte de visite dissimulé dans son secrétaire. Cassy plongea sa main dans son sac pour y piocher le petit bout de carton imprimé recto-verso. Les agissements de ses aïeux demeuraient un véritable mystère pour la jeune femme, et sans le concours d’un intermédiaire extérieur pour l’aiguiller en tant soit peux dans ses recherches, elle ne risquait pas d’en élucider ne serrait-ce que la surface. Elle relut une nouvelle fois les chiffres composant le numéro qu’elle avait joint plus tôt dans la journée, cherchant à y déchiffrer un code secret capable de lui signifier ce qu’elle n’avait pas déjà découvert au sujet de l’ordre. Sa faculté à suivre des pistes n’était qu’un pont jeté entre elle et la réponse à ses questions, elle ne lui permettait pas de sonder l’univers environnant tel un ouvrage au sommaire providentiel.
La porte du fond s’ouvrit sur le maître d’hôtel suivit de près par un jeune homme âgé d’une trentaine d’années tout au plus. Cassandra arqua le poignet pour se délecter encore du délicieux breuvage, s’imaginant qu’il s’agissait là d’un homme venu dîner ce soir en compagnie de sa fiancée. Mais aucune demoiselle ne leur emboîta le pas. Et loin d’installer son client à la dernière table de libre, le chef du personnel le conduisit jusqu’à elle. Une bouffé d’angoisse irradia en elle comme si soudain elle s’était trouvée au dessus d’une bouche de métro. Le nouveau venu avait les yeux rivés sur elle pareil à un collectionneur en présence d’une pièce indispensable à ajouter sur son tableau de chasse. L’employé le présenta brièvement comme étant Mr Osborne. Il paraissait réprobateur quant à l’identité du jeune homme. Sans doute y voyait-il un satyre en quête d’une aventure avec une jeune femme tout juste majeure. Quoi qu’il en soit, et quoi qu’il ait à y redire, il invita Mr Osborne à s’asseoir avant de les laisser sans même s’inquiéter de sa consommation. Il ne l’appréciait décidément pas. Encore troublée par l’apparente jeunesse de son interlocuteur, Cassy le laissa lui faire le baise-main sans vraiment réagir. En entendant le Talamasca lui conseiller de prendre rendez-vous avec Mr Osborne pour en savoir d’avantage sur l’histoire des Littleton, la jeune sorcière s’était attendue à devoir s’adresser à un homme de beaucoup plus mûr, presque dans la cinquantaine. Ainsi que de beaucoup moins séduisant. Elle scruta d’un air fasciné le scintillement glacial de ses iris azurines, s’y plongeant avec la ferveur d’une religieuse en pleine extase. Dieu qu’il était beau. Sans même l’avoir salué, il été parvenu à l’envoûter comme seul un représentant de l’espèce vampirique était apte à le faire. La jeune Griffiths n’était pas insensible à son charme anglo-saxon, car il ne fallait pas s’y tromper : dans sa manière de se mouvoir et dans son choix judicieux des pièces de sa tenue vestimentaire, on sentait l’élégance surannée du vieux monde faire son œuvre. « - Miss Griffiths. Nice to meet you. Que puis-je faire pour vous ? Le timbre de sa voix était lui-même un enchantement. Mélodieuse et onctueuse, elle roula à l’oreille de la jeune femme aussi pesamment qu’un baiser. Le maître d’hôtel revint prendre la commande du jeune homme, puis celui-ci fit une remarque sur son collier. Reprenant un semblant de contenance, Cassandra apposa le bout de ses doigts sur la pièce suspendue au bout de sa chaîne.
-Merci, souffla-t-elle, ne sachant pas comment elle devait réagir à la flatterie qu’il venait de faire sur son cou. C’était un séducteur avec ça. Il s’agit d’une silique romaine. Précisa-t-elle en soulevant légèrement le médaillon pour le lui faire bien voir. Le diamant accrocha un rayon de lumière brûlant d’un éclat hivernal. Elle est dans ma famille depuis de nombreuses générations. En vérité je ne serrai guère étonnée qu’elle soit originaire de l’une des bourses de certains de mes lointains ancêtres. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres venant étirer d’un air de malice le coin de ses yeux bruns. On raconte qu’elle est ensorcelée. Il paraîtrait qu’il suffirait de la lancer en l’air en prononçant une formule magique et de la réceptionner sur son côté pile pour en voir pleuvoir une dizaine supplémentaire. Aussi mystérieuse que la bourse de Fortunatus n’est-ce pas ? Puis la laissant choir de nouveau, la jeune femme se délesta de son foulard qu’elle noua gracieusement avant de le glisser dans son sac.
-Je suis ravie que vous ayez consenti à répondre à mon invitation Mr Osborne. Ajouta-t-elle en coulant un regard languide sur son vis-à-vis. Je suis navrée de ne pas avoir réussi à vous joindre personnellement, et votre… Assistant ? Semblait embarrassé d’accepter un rendez-vous en votre nom. Soyez assez aimables pour lui présenter mes excuses quand vous le reverrez, je n’aime guère susciter du malaise où je me présente. Elle porta le verre à sa bouche sans défaire son regard du Talamascain. Et son sourire enjôleur reparut en même temps qu’elle suçait timidement ses lèvres pour en capturer les dernières gouttes d’alcool. Permettez-moi de vous avouer à quel point je suis surprise de vous découvrire aussi jeune. En réalité je m’étais attendue à croiser un senior couronné d’une chevelure blanche assortie à une barbe toute aussi virginale. Vous auriez eu ce sérieux propre à nos père, qui n’est là que pour dissimuler une forme de malice juvénile. Mais je suis enchantée que vous soyez aussi jeune, même si vous devez me trouver moins intrigante et plus culottée sous ce regard d’homme sûr… Elle ne réalisait pas que son maintient s’était considérablement modifié depuis le début de l’entretient, gagnant en raffinement, comme si l’image que Mr Osborne avait d’elle influerait sur la suite de la conversation, en lui important bien plus que le décorum ne le tolérait.
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Sujet: Re: Interview with the wizard [Pv Andrew Osborne] Ven 15 Mar - 15:55
Elle était diaboliquement belle.
Comme une icône religieuse, j'étais subjugué par ses traits raffinés, ce corps décidément parfait mais aussi par cette voix enjôleuse. Parvenait-elle à faire le même envoûtement chez ses interlocuteurs ? J'étais certain que la réponse en serait positive. Cette jeune femme était vraiment élégante à tout points de vue, et j'étais enchanté d'avoir accepté cette "invitation". Je l'avais complimenté sur son cou fin et délicat duquel était rehaussé une pièce qui parvenait facilement à m'intriguer. Une silique romaine présente dans sa famille de générations en générations ? En même temps, je n'étais qu'à moitié surpris. Mon géniteur avait hérité du sien de nombreuses reliques séculaires qui me parviendraient ... plus tard. J'en avais déjà quelques unes en ma possession dans le coffre-fort de ma demeure à Pontchartrain, et une très importante au Talamasca. Il n'y avait que la Secrétaire Générale qui était au courant de son existence. Alors je comprenais parfaitement ce que voulait dire mon interlocutrice, qui n'ayons pas des mots parvenait à me captiver.
- Ensorcelée dites-vous ? J'aimerais en voir de ces pièces maudites pleuvoir sur votre peau. Cette pièce parvient décidément à m'intriguer. Tout comme vous. Dis-je en souriant de mes dents impeccablement blanches. J'avais en face de moi une jeune femme sûre de ses charmes. Je ne pouvais décemment pas dire le contraire. Elle me plaisait, et j'étais encore en attente de ce qu'elle allait me demander. En quoi pouvais-je l'aider ? Quelles seraient mes compétences employées ?
Il me tarde d'en savoir un peu plus. Non pas que sa compagnie me dérange, mais savoir que je ne m'étais pas déplacé pour rien, me convenait bien mieux.
- La Bourse de Fortunatus ? Mon paternel me la racontait chaque soir au coin du feu cette étrange histoire. Rassurez-moi Mademoiselle Griffiths, vous n'avez pas vendu votre âme au Diable comme Monsieur Schlemihl ? Demandais-je posément en dardant mes iris bleutées dans les siennes. Juste pour la déstabiliser. Un peu. Je suis moi-même ravi d'avoir été invité Miss Griffiths. Ne vous en faites pas pour Clive, qui n'est nullement mon assistant, il passait dans mon bureau à ce moment-là. Vous avez eu de la chance, sans quoi, il n'y aurait pas eu cette charmante entrevue. Mais promis, je m'excuserais de votre part, il en sera flatté.
Un autre serveur, plus charitable que l'autre m'apporta un apéritif sans quoi j'allais être déshydraté. Sirotant le cocktail tout en écoutant ma charmante interlocutrice, je ne pus que rire à sa remarque. Ainsi donc, elle n'était pas la seule à croire que derrière mon prénom pouvait se cacher un jeune homme. Tout ceux qui ne m'avaient pas rencontrés directement, croyaient que j'étais un homme d'âge mûr et certain. Alors que non, j'étais encore dans la trentaine et je m'en portais admirablement bien.
- Vous n'êtes pas la seule à me dire cela. Le prestige et la prestance de la lignée Osborne peut-être. Mais pour vous aussi, je ne vous pensais pas aussi jeune. Or, la rencontre me plait bien évidemment. Vous êtes une jeune femme intelligente, sûre d'elle et comme toutes les femmes, manipulatrice. Mais j'aime. Dis-je en souriant allègrement. Il n'y avait que la vérité dans mes propos !
Mais j'en revenais à des choses plus sérieuses. Le pourquoi de ma venue, pourquoi avait-elle appelé ma ligne directe ? D'autres Agents auraient pu se satisfaire de ce travail non ? Avait-elle des choses spécifiques à entrevoir avec ma personne ? Me délectant du breuvage alcoolisé, je le reposais sur la table cette fois-ci, mes mains jointes en dessous de mon menton d'où une barbe naissante avait élu domicile. Je fixais la jeune femme avec mes orbes bleutées tentant de la sonder toujours un petit peu plus. Sachant le pourquoi du comment. Elle m'intriguait. Voilà tout.
- Miss Griffiths, je réitère ma question. Que puis-je faire pour vous ? Dans la légalité si possible, sauf si vous savez trouver des arguments pour faire pencher ma balance purement éthique en votre faveur.
J'attendais. Impatient. Comme un jeune enfant qui le soir de Noël recevait le cadeau tant attendu. Je languissais de savoir, curieux, comme à l'accoutumée. Je m'étais tu, la laissant parler. Courtois, j'attendais.