▌A débarqué le : 24/09/2012 ▌Parchemins : 610 ▌Quantité de sang disponible : 21175 ▌Age du personnage : 1780 ans ▌Rang : Solitaire ▌Job : Mercenaire à ses heures perdues
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Jeu 17 Jan - 22:55
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Je ne sentais plus que le vent. Je n’entendais que la nature. Ne sentant que la terre que je foulais. Ne voyant que le paysage défilant et respirant le froid et l’humidité de la saison. Je sentais également la puissance du Jaguar dans chacun de ses mouvements, je sentais l’effort, la fatigue l’assaillir depuis un petit moment. Il courait depuis longtemps. Il n’avait pas chassé non, il avait juste couru. Sans trop savoir où aller, nous nous étions enfoncés dans les marécages et suivi une piste aléatoire. Nous avons quitté la ville, nous nous sommes arrêtés à un moment donné. Bien que l’on aurait pu continuer et partir pour de bon. Paco refusait. Je trouvais ça plutôt étrange, mais nous avons fait demi-tour et nous sommes rentrés. Mais peu calmé, nous avons continué à courir sans but. Prenant des détours, retombant toujours sur nos traces. J’eus l’impression que la course fut courte, elle dura des heures. La nuit était tombée depuis longtemps. Alors Paco changea de cap et je me laissais guider. L’esprit ailleurs, toujours pas débarrassé des mots qui tournaient cruellement dans mon esprit. Mots auxquels j’avais espéré échapper en laissant Paco diriger mais qui m’assaillaient encore. Plus il avançait, plus je m’enfonçais dans son esprit pour oublier. Une odeur lui chatouilla les narines, familière et il accéléra l’allure, toujours aussi rapide et silencieux. Alors soudain on croisa la route de quelqu’un. Je mis un moment pour comprendre. Puis reconnus la vampire qui se tenait au bord du lac, tous crocs dehors prête à bondir sur Paco. Le fauve tint ses distances et se mit à faire les cents pas de long en large sous le regard intrigué de la vampire. Il grogna, lui jetant quelques coups d’œil de temps à autre. Il trahissait son énervement, son agacement aussi. Puis il s’arrêta et planta son regard dans le sien et mes yeux un instant se superposèrent à ceux du fauve. La vampire sembla alors le reconnaitre, me reconnaitre, si ce n’était pas déjà le cas avant. Alors Paco secoua la tête gronda et repartit d’où il était venu, rentrant cette fois au manoir.
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Quelques temps plus tard, c’était moi qui faisais les cents pas dans la bibliothèque du manoir. Grondant, soupirant, secouant la tête et m’énervant tout seul. Paco grondait toujours dans mon esprit, pas encore rompu totalement par sa course. Par moment je m’arrêtais regardais autour de moi, me perdait dans mes pensées. Bizarrement, aucune d’elles ne vint me tourmenter. Elles me laissèrent seules dans mon tourment. Ce qu’il s’était passé hier, je ne le digérais toujours pas. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi je ne le digérais toujours pas. Oui, pourquoi ? Fichtre. Je revoyais Océan, me demander si Elizaveta était ma femme, l’horreur dans les yeux de la blonde, le soulagement de l’enfant à ma réponse, le sien aussi. Et puis les mots. Ceux qui sortirent de sa bouche comme si ça coulait de source. J’avais pourtant réellement cru ce que je disais d’elle. Ce que je disais de nous. J’étais beaucoup moins réfractaire à ce sentiment, cela faisait longtemps que je ne tournais plus autour sans le reconnaitre. C’était généralement à moi de l’accepter ou non. Il n’avait pas pu se faire une place en moi au début. Pourtant j’avais reconnu cette attirance insoupçonnée. J’avais reconnu les élans du cœur, je ne les avais pas voulus. Parce que j’avais reconnu la folie que j’ai confondu avec la passion. Je pensais la détester. Mais c’est seulement maintenant que je la détestais vraiment. A partir du moment où la garce avait tombé le masque. Quand j’ai compris qu’elle jouait, qu’elle mentait. On aime juste se détester, Lochan. Je n’avais pas été d’accord avec elle. Mais elle semblait si sûr d’elle, si froide. Etais-je si vieux que ça pour m’être trompé autant ? Je m’étais fourvoyé, par sa détresse et cette incompréhension. Alors qu’elle ne faisait que jouer et se servir de moi. Je n’acceptais pas un seul de ses mots et depuis lors, ils me rongeaient et je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Paco était allé chercher Maelenn.
Nous savions qu’elle était présente en ville, nous lui avions déjà rendu une brève visite. Nous ne nous étions pas attardés, ne voulant pas nous retrouver entravés alors que je venais de rencontrer Elizaveta. Déjà à ce moment-là, elle me taraudait. Paco avait pressenti un réel besoin de chaleur et de symbiose. Cette même symbiose qui nous avait unis, Maelenn et moi pendant toutes ces années. Un siècle entier. Je comprenais maintenant pourquoi Paco avait changé de cap. Et je ressentais le réel besoin de retrouver mon amie et d’oublier, un peu. Je n’oubliais pas le risque qu’elle représentait. Je n’étais pas parvenu à la quitter dans le temps, rien ne me disait que j’en serais capable aujourd’hui. Un pressentiment me soufflait le contraire. Mais je l’ignorais.
Je finis par m’assoir sur le haut fauteuil près du feu dont je ne ressentais presque pas la chaleur. J’attendais. J’espérais qu’elle viendrait il restait encore tant d’heures avant le jour. L’attente me fit oublier la louve et fit resurgir les souvenirs du passé avec la vampire. Je désirais la revoir, la recevoir comme il se doit et non plus avec cette réserve que je lui avais démontré la dernière fois que l’on s’était croisé. Mes sens la perçurent juste avant qu’elle ne sonne à l’entrée. D’un bon, je quittais mon siège, la pièce et je me hâtais d’un pas lourd pour lui ouvrir. Je laissais la porte ouverte sur elle, dardant mon regard sur elle, toujours aussi sublime dans sa nature vampirique. Je n’avais pas pris la peine de me rhabiller correctement, n’enfilant qu’un jeans qui trainait là, pieds nus et le torse dénudé. L’air froid de dehors manqua de me faire frissonner en contraste avec la chaleur qui se dégageait de ma personne. Je la regardais longtemps sans dire un mot, la mine grave et préoccupé. Le regard voilé par les pensées qui ne m’abandonnaient pas un seul instant. « Tu es venue » C’était plus un soulagement qu’une constatation. Alors je m’effaçais pour l’inviter à entrer, utilisant la formule usuelle pour permettre à la vampire de pénétrer dans ma demeure. Elle choisit le salon et je l’y accompagnais. Les domestiques s’étaient attelé à rendre toute la bâtisse vivable, je n’en demandais pas tant, mais je n’allais pas les congédier pour cela. Je traversais la pièce, sans savoir vers quoi je me dirigeais, avant de m’arrêter, comme si je m’étais souvenu de quelque chose. « Excuse-moi, tu veux quelque chose ? » J’étais visiblement préoccupé, malgré l’effort que je faisais pour ne pas le laisser paraitre. J’avais envie de la retrouver, m’en empêchais par convenance, même si l’envie de m’assoir par terre et de poser ma tête contre ses genoux me tenait, comme autrefois. C’était une drôle d’époque que la nôtre, tellement lointaine. Et pourtant je n’ai aucun mal à la regarder comme je la regardais en 1500. Ou presque comme avant. Quelque chose avait bel et bien changé, et la responsable n’en avait visiblement aucun remord.
Dernière édition par Lochan P. Chabtan le Lun 21 Jan - 21:24, édité 1 fois
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 20 Jan - 3:35
Fabula peracta est.
Sa chevelure rousse flottait dans le vent alors qu'elle était au bord du lac. La belle rousse était venue ici alors qu'elle avait une soirée de libre, une soirée loin des mortels et d'autres créatures surnaturelles. Scarlet et elle c'était fini. Elle n'avait qu'une seule envie c'était d'arracher la gorge de chaque créature ou mortel qui passait. Les nerfs à vif, elle jetait des galets sur la surface du lac. Les roches plates et noires filaient et ricochaient huit fois avant de tomber dans le lac, tel un tribut pour le passage du Styx, fleuve où des milliers de corps en putréfaction jonchaient les tréfonds de ses abîmes. En l’occurrence, Charon était la musique des Stones qui tournait en boucle dans sa tête. Les paroles psychédéliques de 2000 Light Years from Home tonnaient dans sa tête, lui rappelant à quel point le concept même d'une appartenance à un lieu pouvait être abstrait. Mentalement elle se refaisait tous les singles les plus connus des années soixante, alors que les Beatles chantaient She Loves You d'une voix mélancolique. Toutes ces soirées passées à twister à Londres, alors qu'elle faisait son escapade annuelle sur l'ancien continent. Mais les années soixante cèdent bien vite le pas aux années trente, animées par le scat des rares chanteurs de Jazz Manouche, et aux rythmes endiablés de la contrebasse... Les yeux de Maelenn se baissèrent sur la rive du lac et elle regarda longuement son reflet. Sa peau était encore plus laiteuse que d'habitude, plus albâtre que l'albâtre lui-même. Une mine triste dessinée dans ses traits, un regard bercé par un lourd chagrin. C'est là qu'elle se disait qu'elle avait vachement l'air minable... Mais elle n'eut pas l'occasion de réfléchir plus longtemps. Une odeur tellement familière lui assaillit les narines. Paco. Le jaguar de Lochan. Comment ne pas reconnaître cette odeur après plus d'un siècle passé à ses côtés ? Sans se retourner, Mae su qu'il l'invitait. Paco était une entité indépendante de Lochan qui, bien souvent, savait ce qui était le mieux pour son maître. Comment contredire le grand félin ? Très simple, on ne le faisait pas. La vampire se leva, épousseta son corset, plissa les pans de sa robe aux allures steampunk et aux couleurs rouge vif, enfila sa redingote victorienne noire interminable et puis s'avança. Dans la nuit, l'on pouvait observer sa longue silhouette aux formes généreuses et aux longues jambes. Un battement de cil et la créature de la nuit disparut à une vitesse vertigineuse.
Melenn réapparut juste en face du manoir de Lochan. Elle souleva ses jupons, escalada les marches du perron et sonna. Pourquoi Paco l'avait-elle amené à Lochan ? Elle ne comprendrait jamais réellement les motivations de la bête mais... D'un côté elle lui était reconnaissante. La porte s'ouvrit sur la silhouette de Loch'. Maelenn l'étudia longuement du haut de son mètre soixante-dix-huit rehaussé par ses talons. Il était si... Vieux. Il n'avait physiquement pas pris une ride mais, ses yeux... Ses yeux eux, paraissaient tellement las de tout, un peu comme ceux de Mae. La vampire avait beau être plus jeune que lui de cent ans, il ne lui empêchait pas d'être tout aussi las que lui. Vous savez ce qu'on dit ; les femmes mûrissent beaucoup plus vite que les hommes... Cependant il n'était même plus question de sagesse ou bien de connaissance. Lisant dans le regard de Lochan, elle savait tout autant que lui qu'il avait subit une déception très récemment. Voilà pourquoi Paco l'avait fait venir ; parce que Mae était le seul point d'attache de Lochan à ce nouveau monde et ce malgré les centaines d'années écoulées entre leur rencontre et leur séparation. Elle s'avança vers lui, le dépassa et rentra dans sa demeure. Grande, vide... Comme Maelenn actuellement. Elle était vide. Elle se retourna vers Lochan et l'enlaça, se blottissant contre lui. Elle resta un long moment dans cette position, ne cherchant que réconfort. Pourquoi sentait-elle ce vide poindre dans son cœur alors que pendant plusieurs siècles, elle n'avait guère senti cela ? Était-ce un vide qui, jusqu'à présent n'avait guère été comblé ? Peu l'importait pour le moment. Elle sentait la chaleur de Lochan contre elle et pour le moment, cela lui suffisait. Cependant, par déformation naturelle, Mae entra dans cette immobilité morbide caractéristique aux vieux vampires, tellement immobile, qu'elle en oubliait même de respirer. Elle cligna des yeux et puis se détacha de lui.
- "Oui, je suis venue Lochan. Tu sais très bien que je ne peux rien refuser à Paco... Ni à toi d'ailleurs."
Elle s'enfonça dans la grande demeure et déposa son seyant sur le siège encore chaud, au coin du feu. Son corps tellement froid ressenti la chaleur et elle soupira. Au moins, elle n'avait pas perdu cela... Elle pouvait encore savoir ce qu'était la chaleur... Mais ce qui lui manquait c'était celle d'une personne. Quelque chose, ou une personne plutôt... Une corde sensible se mit à vibrer et un lien métaphysique resurgit. Il lui manquait sa servante. La base de son pouvoir était privé de son complément. Et ce depuis bien trop longtemps. Cyérah. Maelenn soupira et puis regarda de nouveau Lochan. Elle se rappela distinctement le jour où elle rendit sa liberté à Cyérah. Pourquoi avait-elle sacrifié une personne qui lui était chère pour une autre qu'elle venait à peine de rencontrer ? Elle avait été avec elle depuis presque cent ans et c'était ainsi qu'elle la remerciait... Maelenn baissa son bouclier et tenta de lui chuchoter...
Cyérah... J'ai fait une énorme bêtise, ma Cyérah. Reviens-moi...
- "A moins que tu ne veuilles m'offrir ton cou... Mais parle-moi plutôt de toi. Que s'est-il passé pour que Paco me fasse venir ? Es-tu aussi désemparé que moi actuellement ? Puis, se parlant à elle-même alors qu'elle regardait intensément le feu, elle ajouta une litote quelque peu rassurante. Mais pour qui, seulement ? Franchement, cela ne devrait même pas me toucher... J'ai tout de même 1638 ans, je ne suis plus une enfant, qui ressent les émotions d'une manière extrême. J'ai traversé les ages, j'ai vécu l'Antiquité, le Moyen-Age, les Temps Modernes et l’Époque Contemporaine et cela a dû m'affecter seulement maintenant... Cyérah me manque... Enfin, désolé, Lochan... Tu me connais, je ne suis qu'une vieille radoteuse."
Maelenn ne devait pas se bercer d'illusions, elle n'était qu'un grain de sable parmi les autres. Elle était juste beaucoup plus grosse que la moyenne. Cependant, avec le temps, avec les distances et toutes ces épreuves passées... Elle ressentait toujours les émotions comme une humaine, cependant elles étaient exacerbées. Mae était une douce fleur qui avait du mordant, cependant pour le moment, elle tenait plus de la rose qu'autre chose... Elle espérait sincèrement que Lochan allait lui permettre de se changer les idées. Pitié que Paco ait bien fait de la faire venir...
Dernière édition par Maelenn A. Pendragon le Dim 20 Jan - 17:42, édité 5 fois
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 20 Jan - 15:16
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Une étreinte et je repartais dans mes souvenirs. J’éprouvais quelques difficultés à la lui rendre, pourtant mes bras la retrouvèrent leur place dans son dos sans problème et mon corps reçut l’étreinte avec chaleur. Cela se passait juste dans ma tête, je ne pouvais pas perdre le souvenir de Maelenn. Mon esprit trouvait cela étrange, mon corps la retrouvait sans blocage, lui. Je me rappelais les étreintes, les baisers, l’union de nos corps. Cent ans de souvenirs, c’était peut-être long à se rappeler, pourtant je me souvenais. Je me souvenais bien de notre entente et du temps passé à ses côtés. Et alors que mon esprit me repassait quelques images, mes étreintes avec elle furent soudainement effacées pour un autre visage, un autre corps. Les souvenirs étaient ceux passé avec la vampire, mais le visage n’était plus le sien. De rousse, elle devint blonde et ses traits se modifièrent. Elizaveta. Et malgré moi, je préférais beaucoup plus ces images-là. Mais Maelenn sortit de mes bras et je retombais dans l’instant présent. Au manoir, avec une vieille amie, ancienne amante d’une époque révolue depuis déjà plus de cinq cent ans. Je la regardais alors vraiment, la trouvais lasse et fatiguée. J’éprouvais un peu de surprise quant à son état, elle avait toujours été celle qui s’acclimatait le mieux suivant les époques. D’accord, la plupart des vampires survivaient mieux que nous au changement des époques. Mais je ne me serais pas douté de voir un jour tant de fatigues et de lassitudes dans son regard.
Elle s’installa comme si elle était chez elle. Et l’intimité se recréa comme si nous nous étions quitté la veille. Beaucoup de gens se sentent gêné en retrouvant de vieille amitié, ce n’était visiblement pas le cas. J’étais soulagé de la voir à nouveau, malgré mon appréhension. Celle-ci n’avait plus lieu d’être car déjà je savais que je n’aurais aucun mal à partir cette fois-ci. Parce que j’avais quelqu’un à retrouver. Que j’aurais voulu aller retrouver. La colère sourde m’assiégea à nouveau. J’avais réellement envie de retrouver cette louve. Même alors qu’elle m’avait assuré son mensonge. Du vent tout ça. Toutes ces nuits que nous ne comprenions pas. Du jeu, pour elle, rien de plus que du jeu quand moi je voyais quelque chose de plus sérieux. Je n’acceptais l’erreur, de m’être fourvoyé de la sorte et ridiculisé devant cette garce au regard angélique. Elle me demanda mon cou, je lui offris un sourire et une parole neutre : « Plus tard, qui sait ? » Je plaisantais. Mais c’était déjà arrivé. Qu’elle me prenne mon sang, mais disons que j’étais dans des situations particulières, assez pour lui autoriser mon cou, en échange de caresses ou de mouvements à vous damner. Maelenn avait de très bons arguments de persuasions, je ne pense pas qu’elle devait user de beaucoup de violence pour obtenir ce qu’elle voulait. Particulièrement en ces temps si changé. Combien d’humains se damneraient pour se faire mordre par un vampire ? Une mode ridicule, instauré par des films et des livres plus ignobles les uns que les autres. La tendance semblait s’accroitre depuis cette fameuse annonce publique. Autant le mouvement anti-cess se développait, autant les fanatiques affluaient. Si ce n’était pas malheureux.
Personnellement, je me servis un verre de whisky, un peu plus rempli qu’un verre normal, cependant. Il m’en fallait beaucoup aujourd’hui pour subir les effets de l’ivresse. Et j’allais ensuite m’assoir près de mon amie un bras sur le dossier du canapé. Je me serais rapproché un peu plus que j’aurais pu jouer avec ses longues mèches rouges qui m’avaient tant hypnotisées aux premiers jours. Je l’écoutais débiter sa peine, me reconnaissant dans chacun de ses mots. Ce qui m’arracha un rictus amer. « A croire qu’il y a encore quelque chose à apprendre de ce monde… Je n’aurais jamais cru que je pourrais me tromper à ce point sur une femme. Comment n’ai-je pas pu reconnaitre le mensonge ? J’ai vu venir tellement de choses… la chute des miens, la disparition des êtres chers, j’ai reconnu l’amour, le mensonge, le jeu… J’ai vécu avec des femmes compliquées » Je lui adressais un clin d’œil complice au rappel de notre longue existence commune. « Et pourtant, je me suis trompé. Me faisant avoir comme un bleu… Je déteste les émotions qu’elle me laisse » La frustration, la déception, la trahison, l’humiliation. Et la douleur surtout. La fierté et l’égo en prenait un coup. J’étais d’une vieille école. Très vieille école. Et bien que je reconnaisse le pouvoir de la femme, jamais je ne l’ai réellement trouvée dangereuse. Dans le domaine de l’amour s’entend. Je pensais pouvoir deviner la manipulation et qu’après tout ce temps, toutes ces histoires, j’avais appris à reconnaitre le mensonge. J’acceptais difficilement. « Comment peut-on se retrouver en dessous de tout pour une seule personne ? » Je pris une gorgée du délicieux alcool, le regard dans le vide et les sourcils froncés. Il me fallut un temps pour revenir à Maelenn, qui semblait également soucieuse et en souffrance. Je la regardais simplement, penchant la tête sur le côté. « Paco sait parfois mieux que moi ce dont j’ai besoin… Je suis content de te revoir Mae… » Je me redressais un peu, m’approchant un peu d’elle pour lui caresser la joue du bout des doigts. « Que me vaut ce regard si triste ? »
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 20 Jan - 17:37
Scripta aeterna manent.
Elle ne releva pas le refus du lycan, alors qu'il allait lui-même s'asseoir. Les yeux de Maelenn étaient rivés sur le feu. Elle ne faisait que le contempler alors que Lochan, lui, exposait ses chagrins d'amour. Lui aussi avait été trompé par celle qu'il aimait... Elle ne pouvait que le comprendre. Elle voulait partir, aller loin de cette fichue ville et sentir le vent dans ses cheveux de flamme ; se sentir libre. Cependant, rien n'était aussi facile que l'on pouvait le croire, même pour une vampire de plus de seize siècles. Des attaches se sont crées en si peu de temps, des personnes qu'elle n'avait plus vu depuis longtemps, d'autres qu'elle avait rencontré... Certains qui étaient même intimes avec elle... Comme Lochan. Tout le monde possédait ses propres démons, chez Mae, ils étaient nombreux mais elle ne les montrait pas, bien trop aristocrate pour cela. Les bonnes manières avaient la vie dure. Lorsqu'il évoqua la vie avec une femme compliquée, elle ne put s'empêcher de sourire alors qu'elle revoyait sa demeure peuplée de livres, de tapis et d'un seul et immense lit, placé au coin du feu. Ces cent ans passés avec lui étaient un souvenir qu'elle chérissait, cependant, elle en chérissait un tout autre, qui, depuis peu était plus fort que celui avec Lochan. Il restait une partie d'elle, ailleurs. Une partie loin d'elle. Distante de huit-mille-sept-cents kilomètres. Cette distance était à présent son épitaphe. Une mort lente, qui la dépouillait de la seule personne qui, en moins de cent ans ne l'avait guère abandonnée. Pourquoi elle, elle l'avait fait. Que lui avait-il pris ce jour-là ? Une folie passagère qui effectivement s'était révélée bien puérile. Elle s'en voudrait à jamais de lui avoir fait subit cela. Mais là n'était pas la question... Non, la question était ce qu'il n'allait pas. Tout ? Rien ? Qui sait... Des larmes écarlates se dessinèrent sur ses joues, alors que Lochan se rapprochait d'elle. Sa main sur son visage la consola quelques peu. Elle pleurait en silence. La vampire au millénaire passé pleurait, et ce pour la première fois en plus de mille-six-cents ans.
"Je suis désolée Cyérah... J'ai commis une énorme erreur ce jour-là. Je ne sais pas pourquoi je t'ai abandonnée pour cette humaine ingrate. Je lui offre l'étreinte et elle me remercie en me jetant comme une de ses vulgaires vierges qu'elle aime tant massacrer... Reviens-moi, ma petite... Je t'en supplie..."
- "Je ne sais pas comment est-ce possible, mon cher Lochan. Parfois, nos cœurs pluricentenaires s'éprenne d'une personne et cela fait mal. Nous ne somme que des mortels à la base mon ami. Des êtres élevés au rang d'immortels. Nous n'avons rien de bien différent d'eux au final. Sa voix se faisait tremblante et des spasmes commençaient à secouer sa poitrine. Les larmes se faisaient plus nombreuses. Elle tourna son visage vers celui de Lochan et elle le regarda longuement avec de continuer. Il y a moins d'un siècle, je me suis éprise d'une sorcière. Une charmante fille. Européenne, quelque peu démunie par la guerre. Je me suis occupée d'elle comme une mère au début, mais je n'ai guère su continuer car mon cœur se sentait mitigé entre le désire de la protéger comme la fille que je n'ai jamais eu et que je ne pourrais jamais avoir - si ce n'est cette petite Dhanya, la fille de l'Ulfric de La Nouvelle-Orléans -, et le désire de l'avoir dans mes draps, de voir son corps dénudé, de le sentir contre le mien et d'entendre son cœur battre alors que ma tête est déposée sur sa poitrine. Au final, je n'ai guère pu m'en empêcher et... Ayant peur de la perdre, j'en ai fait ma servante car je ne lui souhaitais pas de partager mon destin... Je ne voulais pas qu'elle aie à endurer les premiers décades vampiriques. J'ai voyagé avec elle dans tous les états, je l'ai dorlotée, bien que parfois un peu stricte et injuste mais... Pour son bien. Si tu savais Lochan... Je l'ai aimée. Et puis en 2007, alors que j'étais à Montréal, j'ai décidé de venir ici. J'ai fait la rencontre d'une humaine. Je me suis éprise d'elle. J'ai demandé à Cyérah de partir et de retrouver ce qu'elle n'avait jamais eu : sa liberté. J'ai vécu avec mon humaine durant trois ans avant de lui offrir l'étreinte. Il y a un mois, elle m'a quitté. Après cinq ans de vie commune, même si cinq ans, cela n'est plus rien pour nous. Et depuis lors, je sens un vide poindre dans mon cœur, comme si une quelconque distance entre la servante et moi-même était mon épitaphe... Ma fin de non-vie. Je ne sais guère pourquoi j'ai fait cela Lochan... Un impulsion ? Futilités... Pourquoi suis-je encore assujettie à mes émotions humaines alors que j'ai vécu beaucoup plus longtemps en tant que vampire..."
Maelenn se leva, s'empara de la bouteille dans laquelle il s'était au préalable servi, retira le bouchon en verre et revint s'asseoir auprès du feu avant de boire goulûment au goulot. Certes, cela n'était pas des manières pour une dame respectable mais au point où elle en était, elle ne s'en souciait guère plus trop. Ce n'était pas ça qui allait la tuer et ce n'était pas cette bouteille qui allait la saouler au point de ne plus avoir conscience de ce qu'elle faisait. Les flammes se reflétaient dans le liquide, ce qui rendait l'atmosphère encore plus apaisante... Encore plus... Familière. Des souvenirs resurgissaient, de vieux souvenirs. Elle était certaine que Lochan devait les voir défiler devant lui. Cependant, elle ressentait qu'il y avait un malaise entre eux deux. Ce n'était pas dû à leur longue séparation, on aurait plutôt dit que quelque chose avait changé, que leur relation n'était peut-être plus celle qu'elle avait été. Elle était peut-être plus centrée sur une amitié. Qui sait ?
- "Hé Lochan. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que toi, tu aies cette petite mine. Je ne me souviens pas t'avoir vu sourire de toutes tes dents mais je ne t'ai jamais vu triste. Tu n'es peut-être p as un modèle de joie de vivre, tu es la plus part du temps sérieux où moi je suis celle qui rigole pour ne pas avoir à devenir ce que je n'aime pas mais... Toi, triste... Qui est-elle, mon chéri ? Raconte-moi comment elle ta blessé. Tu sais très bien que tu peux te confier à moi. Après tout, ne t'ai-je pas tout appris en 1500 alors que tu venais à peine de débarquer en Écosse ?"
Et c'était vrai. Maelenn n'hésiterait pas à tuer pour son vieil ami tout comme lui pour elle. Elle lui raconterait même ses secrets les plus sombres... Cependant, elle n'était pas sûr que l'inverse soit le cas. Elle ne lui avait jamais posé de questions quant au massacre espagnol qui avait été perpétré chez lui. A l'inverse, lui ne lui avait pas posé de question quand à sa transformation, pourquoi elle était devenue qui elle était. Mais peut-être que cela avait changé. Peut-être qu'il était plus enclin à présent. Elle le découvrirait bien assez tôt. Bien assez tôt, elle profiterait des peines que son vieux cœur meurtri pouvait encore ressentir.
Dernière édition par Maelenn A. Pendragon le Dim 20 Jan - 20:59, édité 1 fois
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 20 Jan - 20:17
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Mon amie épancha son cœur, les joues rosies par les larmes de sang roulant sur ses joues. Je restais interdit, ne m’attendant pas à une telle réaction de sa part. Je n’avais jamais vu Maelenn pleurer, excepté de rire, à l’occasion. Mais elle ne riait pas, loin de là. Sa peine était réelle et son chagrin palpable. J’ai l’impression que Paco a voulu plus que de me faire plaisir moi. Un sixième sens ? Probable. Le jaguar a eu cent ans pour connaitre Maelenn, cent années pour s’habituer à elle et la reconnaitre comme amie et amante. Et ce ne fut pas chose facile. Le félin ne laissant pas entrer grand monde dans son cœur. Maelenn avait finalement fait sa place et je savais qu’il n’irait jamais contre elle, jamais. Tout comme il ferait tout pour protéger Rÿsiah qui l’avait séduit sans rien faire pour cela. Rÿsiah resterait sa protégée jusqu’au bout. Comme quoi même l’animal pouvait avoir un cœur. Je regardais Maelenn pleurer, je l’écoutais raconter son histoire et ne pris pas la peine de commenter ses mots. Je n’étais pas le mieux placer pour lui parler de ce qu’elle devait faire ou non. Je me rapprochais encore, pendant qu’elle parlait, pour essuyer ses larmes qui ne tarissaient pas. Jusqu’à ce qu’elle reprenne le dessus, et mes mains couvertes de sang retombèrent sur mes cuisses sur lesquelles je m’essuyais les mains.
Elle se leva, allant chercher ma bouteille de whisky pour la ramener à nous. Je la vis boire au goulot, sans prendre ses manières de dames qui l’auraient conduite à utiliser un verre. Je souris légèrement devant son détachement. En soi, elle n’avait pas besoin d’être irréprochable avec moi, il n’y avait plus de manières qui tenaient avec nous. Surtout avec moi. Mes manières, je les avais apprises d’elle. Rappelez-vous, je viens d’une tribu Maya, indigène, le vieux continent et ses coutumes, je n’y connaissais rien. La jolie rousse m’instruisit, et je lui ai appris mon monde en échange. Bien qu’il ne fût pas juste questions de mots entre nous. Je regardais les flammes danser à travers le liquide de la bouteille, assis près d’elle, le bras appuyé sur le dossier derrière elle la main retenant ma tête, quand elle me demanda ce qui me donnait cette mine si grise. Elizaveta. Cette pensée assombri encore plus mon regard et je me penchais sur elle pour lui prendre la bouteille de whisky, trahissant bien que ce que j’allais raconter n’était pas glorieux. A mon tour, je bus au goulot, grimaçant juste après non pas parce que l’alcool était fort, mais juste par principe. « Il y a quelque chose de différent cette fois, je n’aurais pas dû en souffrir autant…. » Je baissais les yeux sur la bouteille, puis les relevant vers Maelenn. Contrairement à elle, ce ne fut pas les sanglots qui me serrèrent la voix mais la colère, ou la douleur. « Une louve, une louve que je n’ai jamais réussi à supporter. Ca semblait réciproque. Une nuit de pleine lune nous nous sommes retrouvés dans le même lit, ça devait s’arrêter là, ce ne fut pas le cas. On s’est revu, chaque fois le hasard, et chaque fois on se battait …. Puis on finissait au lit. Et ça a continué, jusqu’à ce qu’elle vienne, ou que je vienne pour se retrouver. Je crois que j’ai finis par m’y habituer. Elle me met hors de moi, Maelenn, et pourtant j’en ai redemandé. Encore et encore. Jusqu’à ce que je finisse par voir des choses qui n’étaient pas. J’ai cru qu’elle était une Bashert, la mienne. Je… J’ai vraiment cru à cette idée. Je n’avais plus ressenti ça depuis Nah… » Je m’interrompis. Fronçant les sourcils. « … depuis Nahima. Je ne t’en ai jamais parlé, je pense. Et puis hier, elle est venue me rejoindre au parc et quand je lui ai fait part de ce que je pensais de nous deux, elle… » La colère grimpait d’un cran, la frustration ainsi que la déception. « Elle m’a ri au nez, ou presque. Tu aurais dû la voir, on aurait dit qu’elle avait fait tomber un masque, ce qu’elle a sûrement dû faire. Pour me dire que jamais elle ne parlerait d’amour me concernant, me disant juste jouet qu’elle utilisait à sa guise. Je l’ai chassé et je suis rentré. Depuis je cours avec Paco loin de la ville, je ne sais juste pas pourquoi je ne suis pas parti… Ni comment je n’ai pas vu les choses venir. » Je m’arrêtais et soupirais, abattu. « Suis-je donc si vieux que je ne peux plus reconnaitre quand une femme joue avec moi ? » La question était rhétorique. Je n’attendais pas de réponse particulière.
Je fermais les yeux un moment. Laissant le silence prendre. Je restais blessé par cette femme, ce diable qui était entré dans ma vie. Comme si j’avais besoin d’une autre femme pour me tourmenter. J’étais fatigué de cette ville, je ne voulais plus voir cette femme comme je désirais la revoir quelque part. Mais plus jamais je ne la laisserais approcher, je ne suis pas homme à me laisser manipuler pour les beaux yeux d’une femme. « Parfois j’aimerais revenir en arrière, tout me semblait facile après t’avoir rencontré, je me sens à nouveau dépassé par ce monde, ces mœurs, cette philosophie… » Alors j’ouvris mes yeux, pour regarder les siens, mon visage plus si loin du sien à présent. Je posais mon visage contre le dossier du canapé, appuyant mon corps au fond du fauteuil. Ma main vint caresser sa joue distraitement, pendant que je me rappelais de quelle façon Maelenn m’avait sauvé de ce changement d’époque. Comment j’avais eu besoin d’elle et comment je pensais avoir besoin d’elle en ce moment. Paco avait eu raison, la voir pansait mes blessures, elle ne les guérirait pas, mais sa présence m’apaisait un peu. Je sentais bien que c’était différent, que ce n’était plus comme il y a cinq cent ans, tout avait changé, nous avions changé. Mais notre relation existait bel et bien. Le lien restait toujours présent, et en ce moment, il me manquait terriblement. Les garous sont réputés pour avoir besoin de contact pour se sentir mieux, très tactiles, ils ont besoin d’être avec une personne capable d’adoucir leur peine ou leur douleur. Je ne faisais pas exception. Même si je me forçais à tenir la distance pour ne pas la heurter. Je respectais bien trop sa personne, son chagrin, pour faire passer mes besoins de réconforts avant les siens. Cette fille, elle semblait l’aimer. Je ne voulais pas abuser de la situation. Me contentant juste de son regard posé sur moi. Mais que ne donnerais-je pas pour revenir cinq cent ans en arrière.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 20 Jan - 23:38
Omnia vincit amor
Maelenn écouta attentivement le vieux jaguar parler. Lui aussi en avait gros sur le cœur. Comme ça, elle n'avait fait que l'utiliser ? C'était une honte. On pouvait utiliser les humains ou les plus jeunes que soi, cependant on utilisait pas les vieux, encore moins si ceux-ci vous avouaient leur amour. Pour qu'une personne comme Lochan ou Mae avoue des sentiments à une autre, il en fallait beaucoup... Et il fallait surtout qu'ils soient sincères. Maelenn en avait payé les frais très récemment et Lochan lui... Eh bien... C'était aussi frais qu'une douche au petit matin. Cependant, elle ne put s'empêcher de ressentir un pincement au cœur alors qu'elle voyait le visage de son ancien amant se fissurer, laissant transparaître de la tristesse sous toutes ces craquelures. La vampire ne supportait pas de le voir ainsi, pas plus qu'elle ne supportait pas d'être elle-même dans cet état. Sa main vint se poser sur celle de Lochan, alors qu'une larme coulait sur sa propre joue. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres et elle se pencha un peu plus vers lui, déposant un baiser sur son front. Tous deux allaient avoir besoin de beaucoup de temps ou bien de tendresse pour se remettre de leur déceptions quelque peu communes. Comme disait Bob Dylan Come gather ‘round people, wherever you roam. Peu importe d'où les gens venaient, peu importe les ages qui les avaient séparés, seul un vrai lien pouvait réconforter les cœurs brisés.
- "Lochan, mon chéri... Les sentiments sont aussi imprévisibles qu'un lycan lors de sa première transformation. Cette louve a eu tort. Tu es une perle, un ami qu'on mérite de chérir et un amant merveilleux. Ne te laisse pas abattre, et puis... Si Paco m'a fait venir, c'est pour te consoler. Et accessoirement, me consoler moi aussi mais, c'est une toute autre chose. Et tu n'as pas eu besoin de me parler de Nahima... Tu rêvais beaucoup. Je ne me suis pas permise de te poser des questions sur elle car j'avais jugé que tu m'en parlerais quand le moment sera venu. Je te fais confiance pour cela. Quant à ta question... Mon vieil ami, même si elle n'est que purement rhétorique... Une femme est une femme. Belle, sauvage... Imprévisible. C'est là que réside tout leur charme. Cette beauté à l'état brute, sculpté dans le marbre le plus beau qui soit... Je te parle en connaissance de cause, très cher. Nous cachons très bien notre jeu, certaines jouent avec les autres par plaisir, d'autres jouent avec eux pour cacher leurs secrets et leurs faiblesses... Dans mon cas, c'est la deuxième proposition. Lorsque tu es un vampire, tes émotions sont exacerbées, ce qui malheureusement est mon cas. J'ai peut-être le pouvoir d'une vieille vampire, mais j'ai les émotions d'une jeune... Cet humanité fait de moi ce que je suis, mais pour ta louve... Peut-être n'était-ce qu'un simple jeu comme tu le dis. Tu m'en vois navrée... Et, pour tout te dire... Moi aussi. C'était tellement plus simple à cette époque. Les mortels ne se posaient aucune question, nous n'avions guère besoin de nous priver. Et puis, ce siècle passé avec toi était tellement calme."
Maelenn déposa sa tête sur celle de Lochan et ferma les yeux. Elle était bien là, un peu trop bien. L'alcool commençait tout doucement à lui monter à la tête. Ses mains descendirent lentement sur les bras du jaguar et elle tourna la tête pour le regarder droit dans les yeux, ses lèvres entre ouvertes et tellement proche des siennes. Cette situation prêtait à confusion et pourtant... Elle se renvoyait cinq-cents ans auparavant. Une scène fort semblable. Lochan avachi nonchalamment sur un fauteuil, alors que Maelenn s'approche de lui pour venir l'embrasse langoureusement comme si ce baiser était tout aussi jouissif que la sensation de sang frais dans sa gorge. Maelenn ferma les yeux et puis les rouvrit. Elle devait chasser cette image, elle ne devait pas se laisser aller et oublier que son ami de longue date avait besoin d'elle. Elle ne devait pas mettre en avant ses propres peines à elle. Et pourtant... Cette longue ligne de poils qui descendait le long de son torse... Sa barbichette en dessous de cette lèvre boudeuse... Et ses yeux désorientés par le chagrin qu'ils reflétaient... On aurait dit un chaton, perdu et seul dans le bois... Les mains de Maelenn se dirigèrent vers son torse et ses lèvres se posèrent délicatement sur les siennes. Au début, ce fut un baiser chaste, qui savourait les contours inchangés de ces lèvres longuement étudiées par plusieurs milliers de baisers échangés. Cependant, bien vite ce ne fut plus suffisant et ce brasier contenu en Maelenn explosa, libérant une salve de désir. De la passion. Voilà à quoi se résumait la suite de ce baiser qui fut tantôt chaste, tantôt langoureux. Les douces lèvres charnues de la vampires caressaient avidement celles du jaguar, alors que sa langue dansait un tango endiablé avec celle de Lochan. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à autre chose que ses lèvres, qu'à ce baiser. Tellement qu'elle en oubliait que Lochan avait besoin de respirer, lui. Elle s'écarta à regret de lui, alors que sa propre peau semblait en feu. Cela paraissait impossible, mais elle s'était nourrie, ses sens pouvaient être amplifiés et la sensibilité de sa peau était poussée à son paroxysme. Un seul éraflement d'ongle lui arracherait à coup sûr un gémissement haut placé dans les aigus. Elle regarda longuement Lochan avant de recouvrer l'usage de la parole.
- "Je suis désolée Lochan... Je ne sais pas ce qui m'a pris... Je pensais que j'allais pouvoir éviter de succomber à ce désir mais... Cette proximité, tous ces souvenirs d'antan... Cette tristesse et ton regard de chaton... Ne m'en veux pas mais je ne suis pas sûre de ce qu'il va se passer après ces paroles..."
A peine ces mots fussent-ils sortis de sa bouche que celle-ci se délesta de son corsage pour laisser plus de place pour les mains d'un amant de longue date. Ses lèvres se collèrent de nouveau sur celles du jaguar et elle retrouva son aisance. Elle entendant le cœur de Lochan battre à une vitesse folle, son sang marteler ses oreilles et voyager dans ses veines pour venir gonfler encore plus ces lèvres qui étaient la convoitise même du désir de la vampire. Tout du moins, pour le moment. Elle ne se contenterait pas que de cela. C'était bien trop peu... Elle en voulait plus... Elle avait besoin de plus. Ses ongles griffèrent le torse de son amant et elle commença à sentir cette légère chaleur moite l'envahir. Elle le voulait. Et pas forcément de manière possessive.
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Lun 21 Jan - 21:26
I could go solo. Would that be the right thing to do?
La difficulté de compréhension des femmes. Il est vrai que même après tout ce temps, je n’ai jamais réussi à comprendre ce sexe totalement. Beaucoup trop de variantes, de nouvelles tendances. Une évolution. Le monde a changé, mais il ne fut pas le seul. Les hommes et les femmes ont changé. Evolution des mœurs, des pratiques, de la bienséance, la notion du bien et du mal. Quand j’arrivais à comprendre la gente féminine, je rencontrais une femme qui me prouvait que j’avais tort et le travail était à recommencer. C’était un peu ce qui était arrivé ici. Je pensais avoir compris et avoir vu quelque chose de vrai. Elizaveta m’avait prouvé que l’art du mensonge n’avait pas encore atteint son apogée et s’améliorait de jours en jours, d’années en années. Visiblement, j’étais loin de voir la femme comme le voyait notre ami Hamlet. J’allais finir cependant, par rejoindre son point de vue. La beauté et l’intelligence ne peut pas faire une femme honnête, mais plutôt une envoyée de Diable en personne. Je riais de sa façon de penser, en découvrant les œuvres de Shakespeare, aujourd’hui, cela avait sa part de logique. Quand je voyais la belle et somptueuse Elizaveta me regarder soudainement avec mépris, malgré nos ébats. Je me demandais parfois si elle simulait, cela me frustrait d’autant plus d’ignorer jusqu’où elle est allée dans le mensonge. Surtout si elle simulait, c’était vraiment une idée humiliante.
Je n’eus pas le temps d’aller plus loin dans mes pensées car les mains de Maelenn se posèrent sur ma peau. Je sursautais par la surprise, le contact froid dont j’avais un peu perdu l’habitude. Et puis elle trouvait mes lèvres et je fus comme transporté cinq cent ans en arrière. Presqu’immédiatement, je lui répondis, avec la même fougue qu’elle. Mes mains cherchèrent son corps, tandis que je me laissais submerger par la passion qu’elle déversait en moi. La sensation était grisante, le souvenir vivace et si bon. Ce n’était qu’un baiser, mais qui me suffit pour me perdre dans nos souvenirs à nous, nos moments anciens, cela me suffit aussi pour en vouloir plus, c’était presque… du désespoir. Cela me faisait du bien, bien plus qu’on pouvait le penser. Je me raccrochais à ses lèvres, goutant cet instant parfait qui nous ramenait à notre passé. Elle finit par s’écarter, je me rappelais que j’avais besoin de respirer. Mais j’eus un mouvement vers elle quand elle quitta mes lèvres. Elle s’excusa, et je ne savais pas pourquoi en réalité. Le plaisir de ne penser à rien d’autre qu’elle occupant mon esprit. Je sais que je ne devrais pas me jeter à corps perdu dans mon passé pour échapper au présent. Mais je jugeais que j’y avais droit, et ne culpabilisais pas trop. Juste un peu. Cette petite voix énervante au fond de mon esprit. « J’ai une petite idée quant à la façon dont cette histoire va finir » Ma voix était déjà rauque, changée par le désir brut qu’elle m’inspirait.
Mais elle revint déjà à moi. Je la guidais, la plaçant à califourchon sur moi, me retrouvant à moitié enseveli sous sa jupe en taffetas. Elle s’empara à nouveau de mes lèvres avec la même fougue qu’à l’instant. Mes mains se glissèrent dans son dos, défaisant les lacets de son corsage pour l’en délester complètement. D’un geste un peu moins patient, je l’en débarrassais, l’abandonnant je ne sais où dans la pièce. Alors enfin, une de mes mains pu honorer comme il se doit cette poitrine blanche quand l’autre retenait sa nuque pour lui fermer toute retraite. Le désir grimpa d’un cran, planant dans l’air et nous assaillant tous les deux, sans que l’on puisse y résister. Je m’écartais légèrement, lui mordant la lèvre inférieure, plongeant mon regard dans le sien. Ma main experte titilla les zones sensibles de ses seins, pendant que je regardais le désir grimper dans ses yeux sombres. Impérieuse, elle reprit mes lèvres, chassant ma main et collant sa poitrine contre moi, provoquant un frisson incontrôlé. Ses mains prirent le relais et je gémis contre ses lèvres. Ma main dans sa nuque agrippa ses cheveux, tirant sa tête en arrière, un peu brutalement, pour attaquer son cou des lèvres et du bout des dents. Ses mains entreprirent de descendre le long de mon ventre, jusqu’à s’attaquer à mon jeans dans lequel je me sentais déjà étroit, me faisant mordre un peu plus fort le cou de la vampire. Lui arrachant un gémissement des plus suggestifs. Elle prit un moment les commandes et je fus incapable de l’arrêter, tant les étoiles me brûlaient les yeux et que mon corps en feux subissait ses assauts. Elle eut si facile à réveiller en moi tout le désir que j’éprouvais pour elle, ma main se crispa sur un coussin, le déchirant sans doute au passage tandis que je grondais son prénom sans plus aucune once de chagrin ou de colère. Une seconde plus tard, elle était allongée sur le tapis près du feu, ses mains dans mes cheveux pendant que j’embrassais son ventre le temps que je la débarrasse de sa jupe bien trop encombrante. Je m’énervais d’ailleurs un peu dessus. « Tu es au courant que la mode a changé ? » Je crois que je l’entendis rire. Je levais les yeux vers elle, pendant que je lui enlevais enfin sa jupe, me laissant envie libre accès à son intimité que je goutais avidement, cherchant à lui rendre le plaisir que ses caresses avaient provoqués à l’instant. Je retrouvais avec une facilité déconcertante les bonnes caresses pour amener Maelenn à haleter et à gémir mon prénom. Tout comme j’avais tout à l’heure, grogner le sien. Je finis moi aussi par m’être débarrasser de mon jeans parce que quelques instants plus tard, j’étais contre elle, glissant mon membre durcit contre son bas ventre pendant que je l’embrassais langoureusement caressant son corps, me souvenant de toutes les zones sensibles découvertes à l’époque, redécouvertes aujourd’hui avec un plaisir intense. Elle reprit un instant les commandes, du moins le voulut-elle, car le résultat fut qu’elle se retrouva sur le ventre, moi dans son dos, grondant contre ses réactions. Elle n’était pas la seule à vouloir dominer, et puis avec Maelenn il fallait savoir commander un peu. Appuyé dans son dos, grondant à ses oreilles, elle se cambrait sous moi alors que je retardais le moment, mordillant son épaule, son cou, son oreille. Ma main trouva la sienne et nos doigts s’entrelacèrent quand je la pénétrais en laissant échappé un son venant plus de l’animal que de l’homme. Une fois en elle, je commençais mes va-et-vient à un rythme lent d’abord puis de plus en plus rapide.
Mon souffle haletant devait lui brûler la nuque alors que commençaient nos ébats, nos corps semblant se reconnaitre parfaitement, amenant le plaisir à nous consumer. Encore et encore, et bien plus que ça.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Jeu 24 Jan - 22:17
Ad vitam æternam
Tout ce que put faire Mae ne se résuma qu'à un son. Gémir. Lorsque Lochan commença à la travailler au corps, toute la tension en elle se relâcha par ses pores. Elle suait littéralement sa frustration. Fini les tracas, rien que ce moment d'une sensualité sans précédent dans leur siècle de vie commune. Les lèvres de Maelenn criaient pour plus, elle voulaient désespérément êtres embrassées, sentir cette présence masculine sur ses lèvres. Ce baiser emplit de passion à l'état brute était sa perdition ; à chaque caresse de ses lèvres, elle tombait un peu plus entre les griffes d'Asmodée, succombant à la tentation charnelle. Lorsque Lochan grogna alors qu'il la déposait à califourchon sur lui, elle gloussa tout en souriant. Elle sentait quelque chose de dur contre lequel, bien qu'inconsciemment elle commença à légèrement se frotter ce qui lui donna des frissons tout le long de son échine. Elle avait chaud, très chaud, surtout pour une vampire. Cependant, bien vite elle n'eut plus l'occasion de penser car les mains expertes de Lochan commencèrent à caresser l'opale de sa poitrine si généreuse. Un hoquet de surprise s'échappa des lèvres de la vampire, quelque peu éprise de ces douces caresses sur ses seins. Elle se rappelait maintenant. Elle se rappelait de toutes ces fois où il avait su lui faire atteindre ce simulacre de ce que les mortels appellent le Paradis. Tout comme maintenant. Elle suivit le mouvement de sa main dans ses cheveux et lorsqu'il la mordilla dans le cou, elle ne retint pas plus longtemps le long râle de plaisir tout en susurrant son nom. Elle perdait peu à peu conscience de tout ce qu'il se passait. Encore quelques caresse et Lochan pourrait faire d'elle tout ce qu'il voulait. Ce qui ne tarda pas alors qu'elle commençait à descendre vers son pantalon pour s'en défaire. Elle le voulait. Elle désirait le sentir couler en lui, le regarder juste au dessus de son corps alors qu'il imprimait un mouvement de va-et-vient à ses hanches ô combien puissantes. Ses mains agrippèrent le jaguar et elle se déplaça jusqu'au tapis au coin du feu, où Lochan la défit de sa jupe alors qu'elle savourait intensément ces baisers le long de son ventre. Un moment, elle éclata de rire et puis contempla le lycan droit dans les yeux alors qu'elle l'ébouriffait affectueusement.
- "Mon chéri, on ne me change pas. J'aime bien la mode d'antan, surtout celle où il y a beaucoup de..."
Elle n'eut guère le temps de terminer sa phrase car une vague de plaisir l'enveloppa et un long gémissement s'échappa de nouveau de ses lèvres. Maelenn se cambra et laissa Lochan la contenter d'une manière que peu d'hommes savaient faire. Il avait été à bonne école, tout du moins, pour ce qui concernait la vampire. Des gémissements étouffés par le prénom du jaguar fut la seule chose qu'elle put faire... Jusqu'à ce que son amant d'antan décide de réellement passer aux choses sérieuses. Alors que Maelenn rigolait d'une voix rauque tout en se redressant, en appui sur les genoux et les mains, se cambrant, s'offrant à lui. Ce fut alors que le jaguar la pénétra de toute sa longueur, ce qui força à Mae de se cambrer pour mieux l'accueillir. Ses lèvres cherchaient les siennes et ses mains quelque chose à agripper alors qu'elle haletait à chaque mouvement ondulant de la part de ces hanches si douées qu'étaient celles de Lochan. Plus, elle voulait plus... Mais elle voulait aussi le dominer. Elle se retourna vivement vers lui et la seconde d'après, ils se retrouvèrent plaqués contre le mur, la vampire au-dessus de lui, le caressant de toutes parts. Ses mains allaient et venaient sur toute sa longueur, caressaient ces muscles qu'étaient les siens. Mais ce qui l'attirait le plus à cet instant même fut cette artère qui palpitait dans son cou. Les lèvres de Mae se retroussèrent et ses canines se dévoilèrent. L'instant d'après, elles vinrent se planter délicatement dans son cou et elle bu goulûment le sang du lycan. Elle sentait ce délicieux nectar couler dans sa gorge alors qu'elle se délectait des petits bruits qu'il faisait. Cette chaleur la remplissait, alors que ses joue rosissaient sous l'effet du sang. Son désir pour lui en fut d'autant plus augmenté, alors qu'elle se sentait puissante, tout en le dominant. Ses lèvres se détachèrent de l'artère elle commença à l'embrasser sur tout son torse, profitant de ces quelques perles de sang qui coulaient dessus. L'attirant de nouveau vers le feu, elle le poussa violemment sur le fauteuil et elle se déposa au-dessus de lui, un sourire malicieux au coin des lèvres. Non seulement elle ce délectait de ce plaisir intense que lui procurait le jaguar, mais elle appréciait aussi cette sensation de pouvoir et son sang qui coulait à présent dans ses veines.
Mais la soirée ne s'arrêtait pas là, elle en voulait beaucoup plus. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait plus senti un homme en elle, qu'elle n'avait pas ressenti ce besoin urgent d'appartenir à quelqu'un et de sentir des bras l'envelopper. Doucement, elle s'assit sur Lochan et elle frémit de plaisir. Ses hanches commencèrent à onduler dans un long mouvement alors ses ongles se plantaient dans la chair du lycan. Cette boule de plaisir commençait à grossir, elle sentait son bas-ventre se contracter petit à petit, alors que la chaleur la submergeait, celle de Lochan et le peu de celle qu'elle possédait. Cette boule grossissait et bientôt son paroxysme serait atteint, libérant une salve de plaisir sans nom, tel un miroir se brisant en mille morceau. Lentement, elle se laissait emporter par ce courant qui la menait petit à petit à la dérive totale, dans cette mer de luxure qu'était le corps de Lochan en elle. Son mouvement commença à s'accélérer progressivement, et se tête se en arrière, laissant ses cheveux cascader le long de ses fesses, caressant doucement les jambes du jaguar. Elle y était presque, encore un petit peu... Encore un peu plus et elle s'en donnerait à cœur joie de marquer ce si joli torse qu'était celui du lycan. Quelques mouvements de plus... Ces mouvements qui pouvaient faire une différence énorme sur l'état d'une personne. En l’occurrence cette personne c'était elle. Son état d'esprit ? Un gros fouillis de pensées incohérentes, de vagues de chaleur et une boule qui à présent était aussi grosse qu'elle, un boule qui un seconde plus tard explosa et entraîna Mae dans les abîmes du plaisir, lacérant au passage le torse du jaguar, alors qu'elle criait son nom.
▌A débarqué le : 18/11/2012 ▌Parchemins : 603 ▌Quantité de sang disponible : 21335 ▌Age du personnage : 192 ans ▌Rang : Freki de la meute de Thomas ▌Job : Département des plaintes de l'Aéroport ▌Citation : Love makes hunters of us all
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Ven 25 Jan - 3:37
◈Lochan & Maeleen
I hope that you see right through my walls
I hope that you catch me 'cause I'm already falling...
ère, ça fait mal tombé en amour? » Le rire cristallin s’éleva. Amusée, mélodieux. « Bien sûr que non, mon cœur. » Son ton avait quelque chose de doux comme le miel, malgré les notes acides. Menteuse. « Elle fait peur la chute? » À nouveau ce rire, cette caresse douce sur la peau juvénile. « On ne tombe pas Ce n’est qu’une expression, ma douce » Le soleil hivernal fit s’enflammer l’éclat doré de ses mèches couleur blé. Menteuse. Jamais elle ne m’avait dit. Elle m’avait trahie sans même le savoir. Elle m’avait menti. Elle qui avait promis de m’aimer, de me protéger. Elle était comme tous les autres. Comme ces hommes qui voulaient me posséder comme un joli petit oiseau. Traitre. L’amour faisait mal. J’avais l’impression que l’on avait plongé mon cœur dans l’huile brûlante. La chute était effrayante. Trop rapide pour pouvoir comprendre, trop abrupte pour pouvoir se retenir. Sans savoir comment ou pourquoi, je me retrouvais là, dans une situation douloureuse, horrifiante. Je chutais. Inexorablement. Sans rien pour me rattraper. Inconsciente de la façon dont j’allais atterrir. Avec douceur ou fracas. Bartholomew prétendait que c’était là mon choix. Fuir ou affronter. Comme si l’un épargnait la douleur et pas l’autre. Il n’en tenait pas qu’à moi. J’en étais plus que consciente. Rien ne me garantissait que Lochan allait m’accueillir à bras ouverts. J’en serais même étonnée. N’avait-il pas fait planer sur ma vie une menace de représailles? Je l’avais blessée, j’avais frappé plus fort que je ne l’avais cru. Dans tous les cas, je savais que la fuite n’était pas la solution. Bien qu’il affirmait le contraire, je savais que mon Ulfric n’avait aucune envie de quitter la Nouvelle-Orléans sans y avoir accompli ce qu’il venait faire ici. Partir seule était un suicide pur et simple. Rejoindre une autre meute n’était pas non plus envisageable. Il me restait l’affrontement. Bien que ça, je ne l’avais pas décidé encore. Refusant de prendre la moindre décision.
Le soleil avait pointé le bout de son nez et avait disparu comme il était venu. C’est dans ma chambre que j’ouvris les yeux aux premières lueurs de l’aube. Ignorant comment je m’étais retrouvée là. Mes derniers souvenirs remontaient à la conversation que j’avais eue avec mon Alpha. Dans ses quartiers à lui. M’avait-il transportée ici par la suite? Avais-je fait le chemin moi-même? Mystère et boule de gomme. Immobile, j’observai pendant des heures la course du Soleil, devinant l’heure par les ombres qui se propageait sur le sol de bois usé. Je ne répondis ni aux coups portés à ma porte ni aux pleurnichements impatients de la louve. Qu’ils aillent tous au diable. Bartholomew m’avait promis que tout allait bien, qu’il n’avait pas besoin de moi aujourd’hui. Ni demain. Qu’il s’occupait de Jeremiah, des problèmes de la meute. Je n’avais qu’à régler mes soucis personnels, tout était sous contrôle. Du moins, l’affirmait-il. J’en vins à oublier mes membres engourdis, le froid qui mordait les bouts de peau dénudée, le grincement macabre de la vieille maison sous les bourrasques de vents. J’alternais sommeil et éveil, sans qu’aucun d’eux ne m’apporte réconfort ou lucidité. Je n’arrivais pas à savoir lequel était pire. L’éveil me tenaillait pas ces pensées douloureuses, par ces questions sans réponse, par la louve impatiente et dix milles « et si » sans aucun aboutissement. Le sommeil ne servait qu’à me faire revivre encore et encore, des centaines de fois, les moments passés dans les bras du Jaguar lorsqu’il ne me faisait pas revivre l’atrocité des mots que je lui avais dits au parc près de vingt-quatre heures plutôt. Je me faisais pitié à voir. Une loque sans réactions. Voilà ce que j’étais. Jamais je ne m’étais laissé abattre. En près de deux cents ans de vie. Je n’arrivais pas à comprendre ma propre réaction. Je ne voulais pas la comprendre.
Pour la énième fois de la journée, j’ouvris les yeux. Le soleil n’était plus qu’un filament rosé dans le ciel de plus en plus gris. J’étais toujours aussi engourdie, aussi lourde. Je roulais sur le dos, inclinant la tête dans le vide pour m’observer dans le miroir. Les cheveux en batailles, des cernes violacés sous des yeux rougis, une mine abominable, loin de ma froideur impeccable habituelle. Agacée par ma propre attitude, j’avais pris ma décision. Après tout, Bartholomew n’avait pas réellement tort. Il était sans doute préférable qu’il ne m’entende jamais prononcer ces paroles. Ce n’était pas en restant cloîtré ici comme une idiote à me morfondre que les choses allaient se remettre dans l’ordre. Je ne faisais que m’aider à perdre un peu plus les pédales. La louve s’agitait. Si je ne réagissais pas, elle le ferait. Les conséquences risquaient d’être désastreuses. Je filais sous la douche, laissant l’eau brûlante rougir ma peau, assombrir l’or de mes cheveux. Une vingtaine de minutes plus tard, je sortais du manoir que nous avait déniché Bartholomew, au beau milieu des marécages. Allez savoir pourquoi, il avait choisi la baraque délabrée dans les alentours de celle de Lochan, comme s’il avait décidé de me punir d’une quelconque faute que j’ignorais toujours. L’air était saturé d’humidité, empestait la vase et la poussière. Ce n’était pas là mon élément. Je le concevais, sans m’en plaindre pour autant. Surtout que ce jour-là, tout mon être était concentré sur une unique personne. Un chat d’un âge si avancé que je n’arrivais même pas à imaginer la vie à une telle époque. C’est avec une nervosité grandissante que je m’approchais de sa demeure, une boule d’anxiété au creux de l’estomac. Me nouant les tripes. Ma cervelle fonctionnait à une rapidité extrême, cherchant les mots justes sans jamais les trouver. Testant les paroles plus délicates à prononcées sans pour autant y consentir. La chose s’annonçait laborieuse.
À peine les pignons de la vieille maison en vue, je regrettai de ne pas avoir enfilé quelques choses de plus tape-à-l'œil, de moins banale que ce que je portais. T-shirt et denim rehaussé de bottes à talons et d’une veste de cuir, l’attirail parfait pour la moto. Pour ce que j’allais faire là, je commençais à en douter. J’eus un rire moqueur. S’adressant à moi uniquement. Depuis quand pensais-je à ce genre de choses? Ça n’avait jamais été le premier de mes soucis. N’avais-je pas d’autres loups à fouetter que la mode? Je commençais réellement à croire que je perdais l’esprit. Du manoir qui avait vu des jours meilleurs, des sons s’élevaient. Des sons dont je n’arrivais pas à saisir le sens, mon esprit ne cessant de vagabonder de gauche à droite nerveusement. Je dû songer une bonne vingtaine de fois à rebrousser chemin pour retourner dans mes quartiers douillets avant d’atterri devant la porte de Lochan. J’observais celle-ci comme si elle allait soudainement me mordre. Chose ridicule. Réellement ridicule. Ne soit pas idiote Liz, tu n’as qu’à la pousser cette porte, comme tu l’avais fait des dizaines de fois. Bien que c’était avant. Avant la connerie dont j’avais fait la vieille. Mes jointures allaient s’écraser contre le bois usé lorsque les sons me parvinrent. Ceux-là mêmes auxquels je n’avais prêté aucune attention quelques minutes plutôt, trop emmêlée dans mes pensées sens dessus dessous. À présent, je les attendais aussi clairement que si j’étais dans la même pièce. Souffles cours, gémissements… le tout pouvant autant s’apparenter à deux corps en harmonies comme en guerre. Il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir, n’est-ce pas?
Il est peu aisé d’exprimer le sentiment que j’éprouvais en poussant la porte. Nervosité, appréhension, curiosité, peur… un mélange hétéroclite à vous en donner le tournis. Peu de choses comparativement à ce qui allait suivre. L’emmêlement des corps enlacés sur un fauteuil près de l’âtre. Les vêtements éparpillés partout au sol à la va-comme-je-te-pousse. La bouteille au liquide ambré sur la table basse. L’odeur caractéristique de l’acte mêlée à celle du feu. Celle d’un vampire aussi. La silhouette gracile et blanche de cette femme à la chevelure de feu qui reprenait son souffle contre le torse du Jaguar. Mon Jaguar. Tétanisée, je reculai d’un pas, heurtant de plein fouet la bibliothèque qui trônait dans mon dos. J’entendis le bruit de l’os heurtant le bois, sentit la pression sur ma peau, mais ne réagit pas pour autant. La partie la plus rationnelle de mon esprit tâchait d’analysait les faits, de ne pas sauter aux conclusions. Conclusions déjà faites dès le moment où j’avais mis le pied ici. Au final, c’était sans doute lui qui s’était joué de moi depuis le début. Lui qui s’était amusé à mes dépens. Mon cœur se serra dans ma poitrine, si fort que j’eus l’impression que l’on venait de l’arracher. De le piétiner. Je l’entendais pourtant battre dans mes tempes, me confirmant qu’il était toujours dans ma cage thoracique. La louve gronda. Montra les crocs, babines retroussées et oreilles aplaties. Elle avait pris le dessus et je savais qu’à cet instant même, que mes prunelles n’avaient plus leur bleu acier d’origine, mais cette couleur ambrée appartenant à la bête. Derechef, je tournai les talons, tâchant de regagner la porte. Je voulais sortir de là. Je devais sortir de là… Ça ne fait pas mal, l'amour, n'est-ce pas?
Dernière édition par Elizaveta I. Tchesnokova le Dim 27 Jan - 2:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Ven 25 Jan - 12:05
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Perdre pied. Echapper à son présent. Plonger dans son passé pour mettre de la distance entre soi et ses souffrances. C’est exactement ça. Et rien d’autre. J’en avais conscience quelque part. Mais là, mes sens étaient uniquement tournés vers Maelenn et le plaisir qui me submergeait. Elle reprit les commandes et je grognais de mécontentement. Mais peu de temps après, les grognements devinrent un peu plus plaintif devant le savoir-faire de mon ancienne amante. Bizarrement, je ne pus m’empêcher de penser à Elizaveta, qui elle aussi savait reprendre le contrôle des opérations sans que cela ne me déplaise, bien au contraire. Pour la chasser de mon esprit, je ramenais un court instant le visage de Maelenn de force pour l’embrasser avant de la laisser m’échapper, continuant ses caresses plus grisantes les unes que les autres. La tête renversée en arrière, je goutais à ce plaisir en faisant tout ce que je pouvais pour me concentrer sur elle et sur l’extase que je ressentais. Mes mains sur ses hanches quand elle se redressa vers moi s’agrippèrent à elle. Je vis son regard fixé sur mon cou, avec cette même faim que j’avais déjà pu voir par le passé. Elle sortit les crocs et mon excitation redoubla d’ardeur alors que j’attendais qu’elle morde. Ce fut brutal. Au moment où elle planta ses crocs dans mon cou, je m’enfonçais en elle d’un coup de rein brutal et incontrôlé. Les étoiles dansant devant mes yeux, je ne cherchais pas à la faire lâcher prise, la maintenant contre moi en gémissant de plaisir. Elle finit par me libérer, avant s’attaquer à mon torse avec application. A tel point que je ne la vis pas venir me précipiter sur le fauteuil où je me retrouvais pourtant, Maelenn me chevauchant pendant que je n’étais autorisé à rien d’autre que de subir le roulement de ses hanches m’arrachant quelques cris, grondements et autres du même genre. Je la sentis se contracter autour de moi, mes mains s’agrippèrent à elle, alors qu’elle finit par me griffer littéralement alors qu’ensemble nous atteignons le sommet de la jouissance. Je ramenais son visage au mien, pour l’embrasser juste avant qu’un spasme nous prenne et nous amène jusqu’à notre point de non-retour.
Rien n’aurait pu rompre le plaisir de ce moment. Rien excepté un bruit sourd, juste à côté de nous. Je fermais les yeux, haletant. Je reconnus instantanément la personne présente. Mais n’osais pas la regarder. Je me redressais alors, toujours en Maelenn, mais ne tournais pas la tête vers la louve qui venait de faire intrusion chez moi et de me surprendre en très mauvaise posture. Je n’arrivais pas à déterminer ce que je ressentais. Mon plaisir était retombé instantanément en reconnaissant la jeune femme, la culpabilité m’envahit et la douleur reprit sa place, comme tout à l’heure quand je m’épanchais sur l’épaule de mon amie. Je détournais la tête, ne regardant ni l’une, ni l’autre, pour les empêcher de lire sur mon visage les choses que je ne voulais exprimer. Pourtant, je fus soudain remplis de remords, ne supportant pas avoir offert ce genre de vision à Elizaveta. J’eus mal. Mais je n’arrivais pas à déterminer pourquoi. Elle n’aurait pas dû être ici. Elle ne devait pas revenir, elle ne le voulait pas. Je le lui avais interdit. Elle avait joué, je l’avais renvoyé dans sa meute. Elle n’aurait pas dû venir. Je ne lui devais rien. Alors pourquoi me sentais-je si mal de la voir ici ? Je ne devrais pas culpabiliser, je ne lui avais rien promis. Je n’étais qu’un jeu pour elle. Sauf si je m’étais trompé… Encore. Sauf si elle m’avait menti, mais pas sur ce que je pensais. Sur ses sentiments à mon égard. Alors oui, si elle m’avait menti là-dessus, je venais de commettre une erreur monumentale. Je relevais les yeux vers Maelen, qui me regardait alors sans comprendre. Mon regard était noir, mais la souffrance était bien présente. Je soutins son regard un moment, avant de doucement tourner la tête vers la jeune louve qui à présent nous tournait le dos. Ses épaules étaient crispées, tout son dos était tendu, ses poings tremblant le long de son corps. Je ne voyais que la colère chez elle… la douleur ? Je revins à la vampire, lui demandant de se retirer, l’asseyant sur le canapé à côté de moi. Je ne savais toujours pas sur quoi la blonde m’avait menti. Je n’arrivais pas à le savoir. Je ne la regardais toujours pas, la mine grave et interdite. « Tu ne devais plus jamais remettre les pieds ici » La tension monta d’un cran et Paco gronda à l’intérieur. Je n’arrivais pas à savoir si c’était une menace ou une justification. Un peu les deux je suppose. Je me tournais vers elle, un visage neutre trahit par un regard souffrant et en colère. Je regardais ce dos tendu, devinais sa chute de rein sous sa veste en cuir, voyais ces hanches et ses jambes interminables, je me rappelais nos nuits et les quelques discussions que nous avions eues, et mon regard s’emplit de tristesse et de douleur. Si je ne savais pas comment je pourrais vivre sans elle tout à l’heure cherchant à l’oublier dans les bras de mon ancienne amante, maintenant j’ignorais comment je pourrais seulement m’excuser pour une telle erreur.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 27 Jan - 22:28
Ira furor brevis est
Elle était encore un peu sonnée par cette petite partie de jambes en l'air alors qu'elle entendit un bruit sourd. Elle tourna nonchalamment la tête pour alors tomber nez à nez avec une louve. Au vue de la réaction de Lochan et de cette dernière, elle devait être la mystérieuse Elizaveta. A présent, Maelenn comprenait ce que le vieux jaguar lui trouvait. Elle était belle et il se dégageait d'elle un caractère comme il les aimait. La vampire regarda alors Lochan sans réellement comprendre ce qu'elle faisait là. A mieux les observer tous les deux, Mae commençait à comprendre la situation. Il l'aimait, lui avait avoué, avait été blessé et avait terminé dans les bras de son amante de longue date. Elle, elle l'aimait, avait peur de l'aimer, lui avait menti, avait sûrement pleuré et était venue pour au final tout lui avouer. Voilà ce qu'il se passait. Deux enfants, incapables de gérer leurs sentiments et de pouvoir agir en tant qu'adultes. Ce qui dérangeait Maelenn encore plus, c'était la réaction que Lochan avait eu lorsqu'elle lui avait fait des avances. Certes, elle ne pouvait guère le blâmer pour ce qu'il avait fait car elle l'avait incité mais... Elle se demandait tout de même ce qui était passé par sa tête pour lui concéder tout cela. La vampire se leva, exposant ses formes plantureuses et regarda la louve droit dans les yeux. Elle ne prêtait guère peu d'attention à tout ce qu'ils se disaient. Alors qu'elle commençait à sortir, Maelenn se déplaça jusqu'à la porte pour bloquer le chemin de celle qui était l'élue du cœur de son très cher vieil ami. Sa main se posa sur l'encadrement de la porte et elle la contempla de nouveau. Sa tête se pencha sur le côté, comme intriguée par ce qui allait se dérouler.
- "Elizaveta je suppose ? Tu es donc celle que le vieux cœur las de ce bon vieux Lochan a décidé d'aimer. Ne crois pas que tu vas sortir aussi facilement de ce manoir. Vous deux allez avoir une gentille petite conversation. D'ailleurs ne tente rien parce que ce qui est en train d'arriver à l'encadrement de cette porte, t'arrivera, dit-elle alors que le bois commençait à noircir et s'effriter sous l'effet de son don. J'espère que je n'aurais pas à m'en servir sur l'un de vous parce qu'actuellement, je suis en colère, aussi bien sur lui que sur toi."
Alors qu'elle prononça ces mots, elle l'attrapa et la seconde d'après, la louve fut assise sur le fauteuil au côtés du jaguar et Maelenn devant eux, telle une mère furibonde en train de faire la morale à ses enfants. Elle commença à faire les cent pas devant eux, alors que dans sa tête, des milliers de pensées se bousculaient. Le visage abattu de Lochan alors qu'il lui racontait ce qu'il s'était passé, puis sa tête lorsqu'il vit Elizaveta. L'expression de celle-ci alors que blessée, elle les découvrait tous les deux. Qu'est-ce qui était passé dans la tête de ces deux-là pour être aveugles au point de ne pas voir leur amour mutuel. Cela sautait même aux yeux de la vampire.
- "D'abord, Eli - je peux t'appeler comme ça ? - je suis navrée que tu nous aies trouvés de la sorte et navrée aussi d'avoir fait ceci avec la personne que tu aimes. Je ne veux aucune protestation de la part de chacun d'entre vous. Je me suis faite comprendre j'espère ? Lochan, tu as intérêt à t'expliquer à cette demoiselle et t'excuser de ce pas. Quant à toi, jeune fille, il est évident que tu lui as menti. Pourquoi donc l'as-tu fait ? Sais-tu à quel point il est dur pour un homme d'avouer ses sentiments et encore plus pour ce jaguar de presque mille-huit-cents ans dénommé Lochan et qui est assis juste à côté de toi ? Oh, je sais, tu vas sûrement me dire que tu as peur d'aimer mais, une louve aussi vieille que toi ne le devrais pas. Je ne sens pas l'odeur de Connor sur toi, tu dois sûrement être une des louves de cette nouvelle meute qui vient d'arriver. Ensuite, tu lui dois toi aussi des excuses. Jeunes gens, vous allez tous deux passer un sale quart d'heure. Aucun de vous deux ne sortira d'ici tant que vous n'aurez pas présenté vos excuses à l'autre et donné vos explications. Seigneur ça crève les yeux que vous vous aimez ! Et aussi, toi, mon mignon, je t'en veux d'avoir cédé à mes avances rien que pour l'oublier alors qu'il est évident que cette petite a des sentiments pour toi, grand dadet ! J'en reviens pas... Es-tu aveugle à ce point ou bien est-ce qu'avec l'age tu es devenu idiot ?! Rhaaaaaaaaaaaaa, je vous jure ! Deux gamins !"
L'ironie dans tout cela c'était que Maelenn faisait les cent pas nue devant eux, tout en leur faisant passer un sale quart d'heure. N'importe qui aurait rigolé et cru que c'était un canular mais Lochan mieux que quiconque dans cette ville savait que la vampire ne plaisantait pas. Pas avec ça tout du moins. Là où ses limites de tolérance s'achevaient, c'était sur ce sujet, surtout si c'était aussi flagrant qu'un nez sur un visage. Ils avaient la chance de s'avoir l'un l'autre, de pouvoir profiter de ce sentiment si puissant qu'à présent Maelenn ne pouvait plus ressentir... Tout du moins, tant qu'elle sera loin d'elle. Ils pouvaient profiter, être heureux, peut-être avoir de beaux petits hybrides... Mais non, il fallait qu'ils agissent comment deux grands gamins...
*"Seigneur Cyerah... Tu les verrais... Deux grands gamins exaspérants... Reviens-moi vite, ma petite..."*
- "Et puis regardez vous ! Vous avez tout pour être heureux, vous êtes deux, vous pouvez vivre ensemble dans cette grande demeure vide et la remplir de petits hybrides courant dans tous les sens, hurlant après leur père ou leur mère, se taquinant et jouant ensemble. Vous pouvez avoir ce que je n'ai pas ; une famille. Vous pouvez vivre ce que j'ai toujours désiré depuis plus de mille-six-cents ans ! Bon sang, ouvrez les yeux ou je vous en prive pour que vous puissiez voir avec vos cœurs !"
Oui, la vampire devenait sentimentale, teigneuse et nostalgique, mais telle était sa vie. Elle était une créature de l'ombre, avec sa moitié à huit-mille-sept-cents kilomètres d'elle. Comment le vivait-elle ? Mal. Très mal. Que pensait-elle de cette situation ? Ridicule. Totalement ridicule et infantile.
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Lun 28 Jan - 19:18
◈Lochan & Maeleen
I hope that you see right through my walls
I hope that you catch me 'cause I'm already falling...
t tu étais censé m’aimer. Aussi fort pensais-je ces mots, aucun son ne sortit de ma bouche. Sa voix avait suffi à me pétrifier dans ma tentative de me replier, de retourner dans mon manoir et de ne plus jamais en sortir. Ou de simplement tout plaquer là et partir pour un autre pays. Des mots qui n’avaient rien eu de tendre. La colère vibrait, comme une menace. Le rappel d’une menace fait quelques heures plutôt et dont j’avais souhaité oublier l’existence. Je n’osais pas me retourner vers lui, voir ce que je ne désirais pas voir dans ses yeux. De la colère? Du dégoût? Qu’importe. Je le refusais. Je m’obstinais à lui faire dos. Raide comme la justice. Tellement crispée que mes muscles étaient douloureux, mes poings tremblant contre mes hanches. Mes phalanges avaient blanchi tant mes ongles s’enfonçaient dans la chair de mes paumes. Je n’avais pas mal. Non. J’étais fracassée. Respirer me semblait douloureux, un goût d’hémoglobine envahissait ma bouche, réalisant que je me mordais la langue avec un peu trop de conviction. Je n’arrivais pas à desserrer les mâchoires cependant. En venant ici, je m’étais imaginé des centaines de scénarios différents, finissant bien ou mal, mais jamais je n’avais imaginé celui-là. Celui où je le retrouverais dans les bras d’une autre femme, nu dans son salon. Pas après le regard brillant de douleur dont il m’avait gratifié la vieille au parc lorsque je l’avais rembarré avec aucun tact. J’étais butée, pas aveugle. Je n’avais pas voulu le voir, il m’avait néanmoins frappée de plein fouet.
La silhouette inconnue, celle qui était dans les bras du Jaguar quelques minutes plutôt venait de se planter entre moi et la porte. Je lui lançai un regard noir. Assassin. De quoi elle se mêlait celle-là? S’habiller était peut-être trop dur pour madame? Néanmoins, je pouvais comprendre pourquoi Lochan l’avait choisi elle. Sa peau aussi blanche que la porcelaine, sa longue crinière rousse qui cascadait dans son dos, cachant sa poitrine, son minois adorable… Ouais on voyait ce qu’il lui trouvait. À peine eu-t-elle songer à incliner la tête que je fis de même, en parfait petit miroir. J’étais trop troublée pour contrôler les effets secondaires de mon don. Ce depuis hier. Il était ridicule de voir combien de tics et de manies j’avais accumulés en moins de vingt-quatre heures. Ses mots, j’eus beau les entendre, je ne les compris qu’à demi. C’était comme si elle me parlait à travers un épais brouillard. Je lançai un coup d’œil à l’encadrement de la porte, avec autant d’intérêt que si j’observais un poisson rouge dans son bocal. Bravo trésor, tu peux faire pourrir les trucs. C’était bien le moindre de mes soucis présentement. Qu’elle soit en colère contre nous ou pas, je m’en fichais éperdument. D’ailleurs, elle avait beau être en colère contre Lochan, elle avait quand même couché avec lui. Puis honnêtement. Je me fichais de ses émotions. Avant même que j’ai pu dire un mot, je me retrouvai sur le sofa, le plus loin possible du Jaguar. Je n’avais aucune envie d’entrer en contact avec lui. Je ne le pouvais simplement pas. J’évitais de poser les yeux sur lui, de le toucher… j’aurais cessé de sentir son odeur si je l’avais pu.
«Non.» Ce fut le seul mot que je prononçai lorsqu’elle me demanda, de façon plus rhétorique qu’autre chose, si elle pouvait m’appeler Eli. Elle n’avait pas attendu. Ou faisait mine de ne pas entendre. J’avais toujours détesté ce diminutif. Seul mon père l’avait utilisé jadis et vu l’amour que je lui portais... personne d’autre ne s’y était risqué. Fixant un point imaginaire près du feu, je croisai les bras sur ma poitrine, attendant qu’elle termine son monologue. Malgré moi, j’avais adopté cette posture trop droite, trop militaire, me tassant contre le sofa. Bartholomew aurait ri en me voyant, ainsi… Je n’avais pas envie de rire, personnellement. Son petit discours me donnait l’impression d’être une enfant devant son parent furieux. La scène était ridicule. Certes, nous avions agi comme deux parfaits idiots. Je lui avais menti, de mon plein gré, il avait joué les aveugles. Je l’avais démoli, il avait couché avec une autre. La boucle était bouclée. J’avais mal agi, j’avais compris. Pouvais-je partir maintenant? J’arquai un sourcil, lorsqu’elle parla de petits hybrides. Non vraiment? Savait-elle que les chances pour un garou de mener une grossesse à terme frôlaient le zéro? Je risquais de mourir avant même de donner naissance à un gamin. Sans doute ignorait-elle que je faisais partie d’une meute nomade et que l’on ne s’éterniserait pas dans le coin. Bartholomew ne finirait pas ce lasse, des menaces finiraient par pointer le bout de leur nez et nous filerons. Comme nous l’avions fait des centaines de fois. Je finirai par m’éloigner, être loin de cette ville…de lui. Je lui lançai un regard en coin, tâchant de voir sa réaction. Nous avions réellement l’air de deux idiots. De gamins prit en faute la main dans la jarre à biscuit de maman.
Malgré tout, le tableau que la petite teigne décrivait n’était pas pour me déplaire. Au contraire. Jamais je n’avais éprouvé des sentiments aussi forts pour quelqu’un. Je ne m’en étais jamais donné la chance. Je me l’étais toujours refusé. Avec Lochan, c’était nouveau. Plus vrai que ça ne l’avait jamais été. Plus doux et plus douloureux que n’importe quoi d’autre. Je le rejetais quand même. Du moins, j’avais voulu le faire. Sans y arriver. Les lèvres toujours serrées, j’attrapai le premier vêtement qui me tombait sous la main, soit la chemise de Lochan, et la jetai à la vampire, en lui lançant un regard antipathique. Je n’avais jamais été des plus chaleureuses. Il fallait croire que ça faisait partie de mon charme. Je lui intimais de se vêtir, du moins, c’était ce que signifiait le geste. Je m’extirpai du sofa, m’éloignant de l’homme avec qui j’avais partagé tant de nuits. Faisant quelques pas, j’allais m’appuyer contre le foyer. Je sentis la chaleur monter le long de mes jambes. Je serais bien sortie, mais je n’avais aucune envie de pourrir sur place. De la rouquine, mon regard couleur glace passa à Lochan toujours assis sur le sofa. Je l’observai brièvement. La tension dans ses épaules me rappelait la mienne. Je me demandais s’il ressentait la même boule d’angoisse que moi, si lui aussi peinait à respirer. De son visage à ses épaules, mes yeux suivirent leur chemin jusqu’à son torse. Je me souvenais de la texture de sa peau, de la chaleur qu’il dégageait, de la façon dont il m’avait regardée. Un frisson me parcourut. Un frisson qui n’avait rien à voir avec le froid, surtout par avec le feu brûlant derrière moi. Sans un mot, je détournai les yeux, les posant sur les lignes du bois. J’entrouvris les lèvres, mais aucun son ne s’échappa de ma gorge et je finis par les mordillés, sans un mot.»
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Mar 29 Jan - 15:04
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Maelenn prit les devants et je me figeais. J’avais déjà vu ce regard, cette détermination au fond de ses prunelles. Ce n’était jamais bon signe. Un regard qu’elle avait déjà eu des centaines de fois, trahissant une idée fixe qu’elle défendrait jusqu’au bout. Son idée fixe semblait être nous. Pourquoi ? Je l’ignorais encore. Sans me consulter, elle s’interposa entre Elizaveta et la porte d’entrée. La menace fut clairement prononcée… et démontrée, malheureusement pour ma porte en bois. Je grondais d’ailleurs en voyant le bois pourrir par le geste de sa main. La menace ne sembla pas lui parvenir, ou elle l’ignora. Pourtant, je n’appréciais vraiment pas qu’elle s’en prenne à ma maison. J’allais devoir tout changer demain. Je la maudissais à l’instant. Puis sans ménagement, elle jeta la louve sur le canapé qui s’empressa de s’exiler à l’autre bout du fauteuil, meurtrissant mon cœur au passage. Me durcissant également. Alors la vampire commença son monologue. Et chaque mot, bien que vrai, me fâchèrent. Je ne voulais pas l’entendre parler de nous comme ça. Elle n’avait pas le droit de se mêler de nos histoires. Pourtant, ce qu’elle disait ne semblait pas faux.
Je n’osais pas regarder Elizaveta, je me sentais déjà assez ridicule ainsi. A mon âge, se faire sermonner comme un enfant ne me plaisait absolument pas. Ce qu’elle insinuait non plus. J’aurais joué l’aveugle quand elle m’avait repoussé. En soi, c’était une hypothèse qui se tenait. Il n’y a pas de plus effrayant que l’amour. Peut-être que ça m’arrangeait de croire qu’elle ne me voulait pas. Que cela m’enlevait une épine au problème. Je comprenais sa colère me concernant. Dans l’état où je me trouvais tout à l’heure, je n’aurais pas dû me cacher dans ses bras, vouloir échapper à mes problèmes en retournant vers Maelenn n’était pas la meilleure des solutions car en soi, elle m’empêchait d’avancer et ne faisait que reculer le problème, la douleur surtout. Elizaveta m’avait blessé, et la seule chose que j’ai trouvée à faire pour oublier la douleur était de répondre aux avances de Maelenn avec empressement. Je n’avais pas hésité un seul instant quand mon amie m’avait embrassé. Non, pas un instant. Même s’il m’était arrivé de manquer de gémir le nom de la louve pendant que la vampire me caressait. Maintenant la culpabilité m’envahissait. Et je voulais qu’elle arrête. Qu’elle arrête de faire les cent pas devant nous en nous sermonnant comme une mère le ferait. Ma voix monta, menaçante, sans pour autant faire arrêter le flot de paroles. « Maelenn… » Aucun effet, ce fut comme mon grognement de tout à l’heure, elle ne m’entendit même pas. Je n’aimais pas l’entendre avouer mes sentiments à la louve. Paco feula, les oreilles plaquées en arrière. Je foudroyais Maelenn du regard, à défaut de pouvoir lui dire quelque chose qu’elle entendrait. Elle s’en prit également à elle, et je sus que ça ne devait pas lui plaire. Maelenn était comme… une meilleure amie. Elle connaissait énormément de moi, du moins tout ce que je voulais bien lui dire. Et la réciproque était vraie aussi. Il y avait une réelle intimité entre nous. Mais entre elle et Elizaveta, il n’y avait rien. Se faire sermonner par une inconnue, se baladant nue de surcroit, ne devait pas lui faire plaisir. Aucun son ne sortait de sa bouche. Je m’étouffais intérieurement quand elle parla d’enfants et de famille. Il n’était pas question de ça. Il n’était même pas question d’un « nous » avant ce jour. Et puis, je ne voulais pas être père. Surveiller l’enfant des autres était une chose, être présent pour ses propres enfants, les éduquer, leur montrer l’exemple, être parent c’était autre chose. Et nous étions bien placé pour savoir que nos femmes avaient très peu de chance de mettre un enfant à terme, et qu’il y avait des risques pour voir l’enfant ne pas survivre à sa première transformation. Si je voulais vivre ça, je ne le pensais pas. Ni avoir ces responsabilités, ni subir la perte d’un enfant désiré.
Alors Elizaveta se leva et je la suivis du regard, aimanté par sa silhouette. Elle s’appuya contre le foyer, toujours aussi droite et figée. Elle regarda froidement Maelenn après lui avoir balancé un bout de tissu qui m’appartenait. Alors enfin elle me regarda et ma mâchoire se serra, mon cœur battait la chamade. La culpabilité me faisait mal, ainsi que son regard froid, son attitude fermée. Autre chose aussi, que Maelenn avait dit, mais que je ne voulais pas dire. « Maelenn… La prochaine fois que tu voudras interférer dans ma vie privée ou t’attaquer à mon mobilier… abstiens-toi. » Un instant je croisais le regard de ma louve, le sien finit par glisser sur mon corps et pesa sur moi. Mais c’était un regard particulier, la preuve en est que je la vis frissonner devant moi. La chaleur de son regard me toucha, réchauffant mon cœur, et d’autres parties de mon corps. Mais je vous rassure de suite, la situation était bien trop compliquée pour que cela puisse se voir physiquement. Je captais son regard à nouveau, fronçant les sourcils, interrogateur. Elle soutint mon regard un instant, oui derrière cette angoisse qui me tenait aux tripes, je désirais ardemment la retrouver. « Néanmoins, Maelenn a… raison. » C’était difficile à admettre cependant. Histoire de paraitre plus crédible que mon amie vampire, je me levais pour aller enfiler un jeans. Non pas que j’étais gêné par ma nudité, mais présentement, c’était déplacé. Puis je me rassis, lui laissant le loisir de me toiser de sa hauteur. « Pas sur les enfants, c’est ton rêve à toi la famille, chez moi, elle n’a jamais rien apporté de bon. Mais sur … mes sentiments par contre. » Je ne lâchais pas le regard d’Elizaveta, même si j’essayais de ne pas être trop expressif. J’étais embarrassé de devoir m’exprimer sur ce sujet. « J’ai cédé aux avances de Maelenn parce que tu m’avais blessé, je n’ai pas vu que tu me mentais, je n’ai peut-être pas voulu voir. Je vois bien que tu es blessée, je suis désolé. » Je ne pouvais pas dire plus.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Mer 30 Jan - 21:42
Memento audere semper
Maelenn ignora royalement chaque remarque. Elle continua d'appeler Elizaveta par ce petit surnom, ignora la remarque de Lochan à propos de son encadrement, qui, cela dit en passant semblait déjà vieux alors une couche en plus, un couche en moins, où était la différence ? Nulle part. Enfin pour elle du moins. C'était comme le fait de se balader nue. Cela semblait en gêner certains. Elle attrapa la chemise et l'enfila sans réellement prendre la peine de l'attacher correctement, un bouton plus haut que prévu, un décolleté tellement plongeant que c'en était même plus un et son intimité à peine cachée. Elle n'était pas très pudique et n'avait aucune once de gène quand il s'agissait de son corps. De sa poitrine à ses hanches, passant par ses fesses aux formes galbées, elle n'avait honte de rien, elle les appréciait énormément plutôt. Tout comme Lochan quelques dizaines de minutes plus tôt. Son regard se posa sur la blonde qui semblait réceptive aux atouts corporels du jaguar. Certes, il n'était pas mal, il était plutôt appétissant même... Mais le jaguar était désormais à la louve et Maelenn ne toucherait ni à l'un, ni à l'autre. Par contre, les sermonner, ça elle le ferait et ce sans l'aide de personne et encore moins de quelques coincés sentimentaux. Néanmoins elle s'indigna tout de même quand Lochan lui parla de se mêler de sa vie priver. Pardon ? Quelle vie privée ? Ce semblant d'idylle qu'ils avaient fait tomber à l'eau ? Elle le fusilla du regard, assassine et ses mains se posèrent sur ses hanches alors qu'elle se remit à marcher. Son contralto ronronnant se projeta dans la pièce telle une douce caresse assassine, mue par une volonté propre.
- "I.N.F.A.N.T.I.L.E. Autrement dit, Lochan Paco Chabtan, ta réaction est totalement déplacée.... Je me fiche totalement de ton encadrement de porte. Ta vie sentimentale me regarde tant que tu n'auras pas remis un peu de l'ordre dedans ! Parce que môssieur a beau avoir cent ans de plus que moi, non seulement passé les mille ans, cent ans ce n'est rien mais en plus, de nous tous, c'est moi qui ai la plus grande expérience sentimentale. Dois-je aussi te rappeler que sans moi, non seulement môssieur aurait dépérit seul sur l'ancien continent mais aussi tu n'aurais pas pu rencontrer cette merveilleuse jeune femme qu'est cette petite ? Honnêtement Lochan, ne me dis pas que tu n'es pas content que je me mêle de tout cela. De plus tu as agi de façon irresponsable. Autrement dit mon ami, tu es dans de beaux draps. Et Paco aura beau s'agiter autant qu'il le veut, il ne me fait pas plus peur qu'un lion en cage. Maintenant, range-moi toute cette énergie et sers-t'en plutôt pour régler les erreurs que tu as fait ! Et toi, ma petite, ce n'est pas en restant là, le dos tourné, incapable de parler et à lancer quelques regards langoureux envers Lochan que tu vas aider d'une quelconque façon dans cette situation. Assieds-toi et prends un verre. Je peux aller te chercher à boire si rien dans ce qui est là ne te convient. De toute façon, je ne pense pas que Lochan y voit une quelque chose à redire. Est-ce que je me trompe ? Bien, maintenant que tout cela est dit, fissa. Réglez vos différends et que ça saute !"
Il avait beau agir comme un enfant, il ne l'était plus, et elle non plus... Du moins, elle l'espérait. Au vu du pouvoir qu'elle dégageait, elle devait être puissante, même pour une louve de deux-cents ans. Mais le pouvoir ne faisait pas tout dans une meute, et cela elle l'avait appris grâce à un pard vagabond. Leur Nimir-Ra n'était pas le plus puissant, ni le plus dominant, mais il était un bon dirigeant et agissait de façon juste et loyale pour les membres de son pard. Si Maelenn n'avais pas été au courant de la situation, elle aurait pu croire que c'était elle qui dirigeait la meute, bien qu'habituellement, c'eut été des hommes et non des femmes. Mais derrière chaque grand homme se cachait une femme... Qui sait. Était-elle cette femme en question ? Bah après tout, ses préoccupations étaient autre pour le moment. D'abord les questions sentimentales, après les questions sur la vie privée et sa meute. Lochan déballa tout ce qu'il avait a dire. La vampire tiqua à quelques instants mais se tut car elle savait à quel point c'était difficile pour lui de lui avouer ses sentiments, d'avouer ses torts et surtout de lui demander pardon. Un homme, c'était un peu comme une pierre, tellement solide de l'extérieur mais, paradoxalement, tellement fragile... L'age n'arrangeait rien et seuls les enfants et les petits-enfants aidaient à calmer cela, chose que Lochan ne possédait pas... Ou plus. Parfois elle en oubliait presque qu'il avait eu une vie avant qu'ils ne se rencontrent.
- "Tout d'abord je tiens à préciser que ce n'est pas QUE mon rêve. As-tu pensé à Elizaveta ? Je sais que les chances de réussite pour la gestation sont minimes mais... Certaines lycannes y sont arrivées, elles ont eu des enfants. N'es-tu pas tenté d'essayer ? N'as-tu pas envie de vivre un idylle avec elle, avec Elizaveta ? Et toi, ma petite ? N'as-tu guère envie de passer le restant de ton éternité avec Lochan ? Ne serais-tu pas tentée de voir des petites têtes blondes courir le long des couloir, d'entendre des cris... Des pleurs... Tout cela n'est pas seulement mon rêve. En chaque femme sommeil une mère, pour ma part, cela fait mille ans que j'attends, pour Elizaveta, cela s'est peut-être déclenché grâce à toi... Tu n'en sais rien et moi non plus... Seule elle peut te le dire, seule elle peut répondre à tes attentes ou bien décider de définitivement te sortir de sa vie. Qu'en penses-tu, ma petite ? Aimes-tu Lochan ? Ne sois pas timide. Je suis une amie de longue date, je suis celle qui a introduit ce grand dadet à l'Europe et qui lui évité de se laisser dépérir. Vous autres lycans vous adaptez moins bien que nous, les vampires. Imagine un Lochan, fraîchement débarqué lors de l'Inquisition Espagnole... Il me doit beaucoup, mais moi de même. Tu n'as rien à craindre de moi, hormis mes rares colères. Demande-le lui... Au plus profond de moi, je pense que s'il n'a pas osé me quitter pendant cent ans, c'est parce qu'il avait peur que je le tue pour quelconque raison. Votre avenir est entre tes mains Elizaveta. Soit tu lui dis ce que tu as sur le cœur, tu lui pardonnes et vous vivez heureux, soit... Eh bien... Il n'y a pas besoin de dires pour le deviner. En attendant, moi j'ai une servante à contacter, des excuses à faire et du temps à rattraper."
*"Beaucoup de temps à rattraper. Je suis vraiment perdue sans toi. Plus jamais on se séparera, je te le promets... Mon amour.*"
▌A débarqué le : 18/11/2012 ▌Parchemins : 603 ▌Quantité de sang disponible : 21335 ▌Age du personnage : 192 ans ▌Rang : Freki de la meute de Thomas ▌Job : Département des plaintes de l'Aéroport ▌Citation : Love makes hunters of us all
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Jeu 31 Jan - 20:33
◈Lochan & Maeleen
I hope that you see right through my walls
I hope that you catch me 'cause I'm already falling...
on d’accord. La chemise, ça ne servait à rien. J’aurais tout aussi pu lui lancer des bas, ça n’aurait pas été différent. Je roulai des yeux. Témoignant de mon agacement. Non vraiment? Elle était pire qu’une gamine. Pourtant, je me gardai bien de faire la moindre remarque, préférant de loin me murer dans mon silence. Je détournai les yeux de la dénommée Maelenn, puisque c’était ainsi que Lochan l’appelait. Je présumais qu’il s’agissait là de son nom. Les sermons du genre, j’y avais eu droit quelques heures plutôt avec Bartholomew. Et malgré ses sous-vêtements à l’effigie d’Iron Man, il avait eu l’air plus crédible qu’elle. Bien qu’il valait mieux pour tout le monde que la chose ne s’ébruite pas. Des plans pour qu’il passe ses journées en sous-vêtements. Puis bon. Il y avait toujours la question de rang, d’amitié. Mon Ulfric était mon chef de meute, un frère, un professeur. Il m’avait tout montré. Il m’avait appris bien plus que n’importe qui. Alors que la rouquine n’était qu’une étrangère qui prétendait me connaître. Qui me faisait la morale sans rien savoir de moi, sinon mon nom. C’était loin de me plaire. Rien ne m’avait plus dans cette maison depuis que j’y avais mis les pieds. La position dans laquelle je les avais trouvés, les mots du jaguar à mon égard, la menace de la rousse de me faire pourrir sur place si je fichais le camp…tout ça était une immense plaisanterie. Si je me pinçais, allais-je me réveiller dans mon lit? Je l’espérais vraiment. Je n’avais pas ma place ici. Je ne cessais de me le dire encore et encore. Mon cœur coulait dans ma poitrine chaque fois que cette vampire disait un mot sur les sentiments de Lochan pour moi. Elle avait beau le dire avec une assurance débordante, je ne voulais pas y croire. Je ne voulais pas faire confiance à une femme qui venait de me planter un couteau en pleine poitrine sans même s’en soucier. Du moins, elle n’avait pas l’air si mal à l’aise que ça. La preuve étant qu’elle ne s’était même pas rhabillée.
Lochan chercha mon regard, alors que je faisais tout pour éviter le sien. Un jeu infantile. Je ne voulais simplement pas qu’il voie quelque chose dans mes yeux qui ne devraient pas y être. J’étais furieuse contre lui, blessée aussi. Comme jamais je ne l’avais été avant. Je relevai les yeux vers lui lorsqu’il avoua que la créature de la nuit avait raison. Je me serais bien étouffée, mais ma gorge était si sèche que ce fut impossible. Heureusement pour moi. Plus il parlait, plus je sentais mes yeux piqués. Je m’interdis de verser la moindre larme. Je ne me le permettais pas. J’avais déjà versé trop de larmes pour lui. Pour cette histoire. Je ne le quittais pas des yeux par contre. Toujours muette. Toujours sans réaction. À la façon d’une statue de pierre. Si ce n’était que ma poitrine s’élevait trop laborieusement pour être discrète. Parce que oui, contrairement à d'autres, je respire moi. J’allais prononcer un mot lorsque je fus coupée par la tornade rousse qui s’était remise à s’agiter. Imperturbable, bien qu’irritée, je la regardais faire. Je l’écoutais, mimant la patience. Mon regard allant de Lochan à elle, essayant de deviner les pensées du premier. Je tiquai légèrement lorsqu’elle fit référence à l’âge du Jaguar. J’avais toujours su qu’il était vieux. Beaucoup plus que moi. Jamais je n’avais cru qu’il était si âgé cependant. Pour un garou, c’était plus que rare. C’était presque impossible. Si les vampires avaient une capacité d’adaptation remarquable, ce n’était pas notre cas. Nous avions l’habitude de nous éteindre bien avant. Ne suivant pas le cours des choses. Je n’avais jamais vu cela comme un mal. Je n’avais jamais réellement tenu à la vie éternelle non plus. N’y a-t-il pas un moment où l’on a tout vu, tout appris? Bref. Je notais dans un coin de ma tête de lui posé franchement la question plus tard. Si l’occasion se présentait.
La petite teigne se retourna contre moi et je grinçai les dents lorsqu’elle m’appela « ma petite». Non vraiment? J’étais Freki pour l’amour du ciel, pas une petite louve innocente. Je n’étais pas une simple Lukoï. L’appellation eut le don de me faire grogner. Elle n’était pas au courant, bien entendu. Elle ne savait pas. Comment aurait-elle pu? Nous avions été des exemples de discrétion au cours des dernières semaines. Moi qui avais cru que j’aurais à tuer la moitié de la meute en guise de correction, je m’étais trompée. Je sortis de mes jérémiades mentales lorsqu’elle prononça mon nom. Tournant la tête vers elle, réalisant que j’avais fixé Lochan sans le voir pendant des minutes entières. Des gamins? Moi? Ah non! Autant mourir que de traîner des mioches pleurnichards à longueur de journée. Les enfants, ça vous refile des cheveux blancs et ça vous rend complètement idiots. S’extasier devant un truc qui passe son temps à hurler? Ce n’était pas mon truc. « Je ne crois pas avoir besoin d’une quelconque leçon sur ma race. Je suis passablement bien placée pour la connaître, pour savoir son fonctionnement. Je ne suis pas un chiot à qui on doit tout apprendre.» Ma voix claqua. Tranchante et implacable. Reflet parfait du regard que je lui lançai. Je n’avais rien contre elle. Je n’appréciais simplement pas que l’on se mêle de mes histoires de cœur. Puis bon…elle poussait le bouchon un peu trop loin. « Qu’importe ce qui s’est passé entre vous ou ce qui se passe d’ailleurs. Vos parties de jambe en l’air ou de gymnastique ne regardent que vous. J’ai autre chose à faire que d’écouter vos histoires. »Je ne m’adoucissais pas. Malheureusement pour eux. Ou pour elle. Puisque mon regard était toujours accroché au sien comme si Lochan n’existait pas.
Je me redressai, posa mes mains sur mes hanches, reprenant cette attitude dominante qui était mienne. Celle de la Freki qui ne se laissait pas marcher sur les pieds par quiconque. Encore moins quand cette personne n’avait aucun pouvoir sur moi. Bartholomew pouvait me hurler dessus comme bon lui semblait, il avait beau me donner autant d’ordre qu’il le voulait, il en avait le droit. Pas elle. Pas cette inconnue. « Mêle-toi de la vie de Lochan comme bon te semblera. Au point que vous en êtes. Mais ne t’avise plus jamais de te mêler de la mienne. Entre nous, il n’y a rien. Aucune dette, aucune amitié ou alliance. Rien. Compris?»Je lui décrochai un dernier regard noir avant de tourner la tête vers Lochan, pas adoucie le moins du monde. « Quant à toi…»Je m’avançai vers lui. Il avait eu la brillante idée d’enfiler un pantalon. Félicitation mon chou. « Tu es le chat le plus idiot et borné que la terre n’est jamais porté. Comment as-tu pu me croire ne serait-ce qu’une seconde? Même ta gamine a semblé le comprendre! Une enfant! Et toi, le grand matou, tu n’as pas été foutu de comprendre. De voir que ce que je disais n’avait aucun sens. Oui je t’ai menti. J’ai mal agi. Blâme-moi autant que tu le voudras si ça peut alléger ta conscience, ça n’excuse en rien la situation dans laquelle tu te trouvais quand j’ai franchi cette porte.»Je soufflais, me rappelant que j’avais toujours besoin d’air. Si je ne voulais pas devenir bleue. J’avais autant envie de le gifler que de me blottir contre lui. Je l’observai un moment avant que ma main vienne se logé violemment contre sa gorge, enserrant sa mâchoire entre mes doigts, comme il avait fait quelques semaines plutôt à la sortit de ce bar. La poigne était ferme, mais pas violente. Je ne l’étouffais pas, ce n’était pas mon but premier. Mon genou alla se loger sur sa cuisse alors que je me penchais sur lui. Mes lèvres frôlant son oreille. «Tu voulais entendre quoi Lochan? Une déclaration d’amour enflammée digne des films d’amour les plus ridicules? Ou alors, je n’étais qu’un contexte pour te taper ta copine aux longues dents, ici présente.»Je le repoussai contre le divan, me dégageant pour lancer un dernier coup d’œil à ladite suceuse de sang. »
▌A débarqué le : 24/09/2012 ▌Parchemins : 610 ▌Quantité de sang disponible : 21175 ▌Age du personnage : 1780 ans ▌Rang : Solitaire ▌Job : Mercenaire à ses heures perdues
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Ven 1 Fév - 14:51
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Spoiler:
Pardonnez-moi mon enthousiasme... et mon sentimentalisme
Mon esprit commença à s’échauffer. Je ne reçus aucun encouragement de la part de Maelenn et encore moins d’Elizaveta. En même temps, je m’attendais à quoi ? Sincèrement, je n’en savais rien. Excepté revenir en arrière et recommencer, je ne savais pas comment je pourrais rattraper mon geste. Ou alors avancer et passer l’éponge. Apprendre à se faire confiance et à gagner la confiance de l’autre. En même temps, voulait-elle qu’il se passe quelque chose de sérieux entre nous. Je ne pensais pas. J’avais senti sa peur ramper sur sa peau devant mes mots de l’autre jour. Pourquoi n’avais-je pas voulu voir ses mensonges ? Parce que c’était plus facile, bien plus facile que d’admettre qu’il y avait quelque chose et que le combat allait être difficile à gagner. Peut-être que je ne savais si j’étais courageux pour entreprendre un tel combat. Mais ça aussi c’est un mensonge. Je l’avais toujours voulue dans le fond. Mais c’est peut-être ça qui faisait que j’avais préféré jouer l’aveugle. Je ne me suis jamais battu pour une femme et j’en exprimais l’envie. Après toutes ces années j’avais laissé tomber ces histoires de cœur, me fermant à ce genre d’histoire et voilà que ça me tombait dessus et que rouiller, je ne savais pas comment je devais me comporter. Je revenais plus de mille ans en arrière, quand j’avais voulu séduire Nahima et que je n’y étais jamais vraiment parvenu, l’échec me faisant la perdre pour toujours. Je m’étais battu, mais je ne savais pas comment me battre pour l’amour à l’époque. Et je l’ai vu épouser cet homme et au lieu de continuer, j’ai abandonné. Peut-être les choses auraient-elles pu être différentes si j’avais eu un peu plus de cran. Comme hier, j’avais manqué de cran pour la croire. Croyant les mots mensongers sortis de sa bouche plutôt que de la contredire et d’insister pour qu’elle sache qu’elle se mentait à elle-même et qu’il y avait bel et bien quelque chose à créer entre nous.
Je me sentais niais et idiot. Et je n’aimais pas cela. Ce n’était pas mon genre. Puis Maelenn ouvrit à nouveau la bouche, parlant de notre passé commun et je me figeais. Plus pour contenir la colère derrière un masque d’impassibilité qu’autre chose. Elle me présentait comme une petite chose fragile qu’elle avait sauvée des griffes de la dépression et de la mort qui aurait suivi si je ne m’étais pas tourné vers elle. C’était le cas, c’était arrivé. Mais je ne m’imaginais pas qu’elle oserait en parler un jour. Je me sentais humilié et rabaissé. Je ne voulais pas qu’elle parle de moi comme ça devant Elizaveta. Je ne voulais pas que la louve sache combien les temps m’avaient souvent dévastés, que Maelenn m’avait ramassé au bord du gouffre, que plus tard j’avais replongé, toujours « sauvé » par une femme qui aujourd’hui encore me hantent encore et me tourmentent. Je me rapprochais du gouffre, encore une fois. Et je me disais que cette fois, je me laisserais tomber. Et puis j’ai rencontré Elizaveta et je me suis retrouvé préoccupé par elle plutôt que par une mort certaine. Encore une autre femme qui pourrait me sauver de la noyade. Mais je savais qu’elle n’était pas une autre femme comme les autres. Cela ne pouvait se nier. Bien que nous nous appliquions à y croire, il y avait quelque chose de plus fort que le sexe entre nous. Je m’en rendais compte. Et alors que je l’admettais, je n’appréciais pas que Maelenn me traite de la sorte.
Lentement mon visage se tourna vers elle et mon regard l’assassinat. Mais elle ne me vit pas, bien trop occupé par sa tirade. Néanmoins, elle ne connaissait pas Elizaveta, je savais qu’elle n’apprécierait pas que la vampire lui parle d’enfant comme si la louve en désirait ardemment. J’avais bien vu son regard sur Océan, cela ne faisait pas partie de ses plans… Pas pour l’instant. J’eus réellement envie de rafraichir la mémoire à mon amie, lui rappeler qu’elle n’avait pas le droit de parler de la sorte ni de moi, ni d’Elizaveta. Mais surtout des mots qu’elle avait prononcés de moi. Je n’acceptais pas qu’elle parle ainsi, je n’aimais pas me sentir rabaissé, elle parlait de moi comme si ce n’était pas grave, un sous-fifre qui ne rouspèterait pas. Néanmoins, elle oubliait une chose, je n’étais pas un sous-fifre, j’étais capable de lui tenir tête et si je n’étais pas plus supérieur qu’elle dans la hiérarchie, j’étais son égal. A vrai dire, je ne souhaitais pas savoir qui de nous deux dominait l’autre réellement. Ni l’un ni l’autre n’aimerions avoir la réponse. Mais lui rafraichir la mémoire ne lui ferait pas vraiment de mal… même à ma façon. Mon pouvoir grimpa, me picotant la peau. Et alors que je foudroyais Maelenn, mon pouvoir rampa jusqu’à elle pour la mettre en garde. Mais je n’eus même pas le temps de commencer qu’Elizaveta ouvrit la bouche, allongeant plus d’un mot dans la même phrase.
Ce fut surprenant. Même si j’avais espéré qu’elle m’offrirait plus que des regards froids et méprisants. Je la vis remettra Maelenn à sa place, lui rappelant qu’elle n’avait aucun droit de parler en son nom, que contrairement à elle et moi, la louve n’avait aucun lien avec la vampire. J’étais d’accord sur ce point. Quant à la nature de ma relation avec la dite vampire. Il allait falloir que je lui explique la situation. Si je voulais que nous prenions le bon chemin, je lui devais la vérité, j’allais devoir lui parler de notre histoire pour quelle comprenne qui était Maelenn pour moi. Je faisais le compte du nombre de chose que j’allais devoir lui raconter quand elle se tourna vers moi. De suite, je me fermais au ton qu’elle employa avec moi. Je vis sa main se tendre vers moi et m’attraper à la gorge. Je dus m’empêcher de la contrer pour ne pas lui faire mal. Mais la position qu’elle prit pour me parler, me chuchoter à l’oreille fit gronder le jaguar, n’appréciant pas du tout être une nouvelle fois rabaissé et cette fois-ci par un lycan de niveau inférieur que le sien. Ce n’était pas vraiment moi qui ressentais cela. Mais Paco avait toujours été un dominant, se faire rabaisser par quelqu’un d’autre ne lui plaisait absolument pas. Et après ce qu’il venait d’entendre de Maelenn, mon humeur se mélangea à la sienne. Parce que je n’aimais pas non plus ce que j’entendais. Elle finit par me relâcher brusquement, et je ne pus retenir un grondement sourd monter dans ma poitrine. Ce n’était absolument pas une menace, c’était de la colère pure. Et ça non plus, ça n’annonçait rien de bon. Le pouvoir glissait sur ma peau, alourdissait l’atmosphère dans la pièce. Je restais encore assis, parce que j’arrivais encore un peu à contrôler l’aura de Paco. Mais ça n’allait pas tarder à exploser, c’était plus que ce qu’on ne pouvait supporter tous les deux. Je tournais la tête vers Maelenn, sans pour autant la regarder. Ma voix gronda, froide et lourde de sens et pourtant, je n’élevais pas la voix. C’était peut-être bien pire. « Plus jamais je ne veux que tu parles de moi ainsi. Tu n’as aucun droit de me rabaisser de la sorte et d’utiliser notre histoire pour m’humilier. Sans toi, je serais mort à cette époque, c’est vrai, mais ce passage de ma vie, l’état dans lequel je me trouvais ne regarde que moi et moi seul ai le droit d’en parler… La prochaine fois, Maelenn, je ne t’avertirais pas avec des mots » La menace était claire. Je relevais les yeux vers elle, renforçant mes mots par un regard froid et dénué de tout sentiment. Je soutins son regard un instant. Insistant bien sur la menace de mes mots, je ne retirerais rien. S’il y avait bien quelqu’un capable ici de remettre la vampire à sa place, c’était bien moi. Je ne l’aurais pas fait dans le but de l’humilier, je l’aurais fait pour qu’elle se rappelle que j’étais son égal et que si elle pouvait me mettre à terre, moi aussi j’en étais capable.
Alors doucement, je me tournais vers Elizaveta, la mine aussi sombre, je me levais et m’approchais d’elle. Mon pouvoir rampait sur ma peau, Paco était juste là, prêt à sortir pour remettre cette louve à sa place. Mais rien ne m’était plus aisé que de laisser à l’intérieur aujourd’hui. Je laissais juste Elizaveta mesurer l’aura du jaguar. Je la fis reculer jusqu’au mur à côté de l’âtre, la surplombant de toute ma hauteur et la toisant avec un regard qui n’avait rien d’amical. « N’oublie jamais à qui tu parles Louve, quand il te prendra l’envie d’assoir ton autorité de Freki. » Je ne la touchais pas, même si mon aura l’entourait de façon à ce qu’elle sente à qui elle avait affaire. Paco ne tolèrerait pas un nouvel affront et moi non plus. Ma main se plaça sur le mur à côté de son visage, me permettant de me pencher sur elle. « Et à quoi tu t’attendais toi, Elizaveta ? Que je me mette à genoux pour supplier ton pardon ? Je te parlais d’amour l’autre jour, et tu m’as ouvertement menti, tu m’as piétiné comme si je ne valais rien. Rien d’autre qu’un jouet que l’on manipule à sa guise. J’ai certes, fermé les yeux sur tes mensonges parce que j’avais aussi mal que toi de te voir me rejeter. Tu me méprises parce que j’ai accepté tes mensonges, mais à ton âge, tu es censée réagir autrement que par ces gamineries. » Je n’avais pas fini, mais j’étais en train de me perdre dans ses yeux que j’avais peur de finir par raconter des conneries. « Je n’ai par contre, aucune excuse pour la situation dans laquelle tu m’as trouvée. » Ma voix s’adoucit un peu. Un poil, vraiment très léger. « Et rien de ce que je pourrais te dire ne parviendra à me justifier et à te faire comprendre mon geste. C’était… une erreur. Pardonne-moi Maelenn, mais tu l’as dit toi-même, je n’aurais pas dû. J’avais mal et j’ai cru que je pourrais oublier. C’était totalement idiot. Parce que je savais que tu m’avais menti. » J’hésitais. « Je ne sais pas comment te faire comprendre que Maelenn n’a pas la même importance que toi à mes yeux. Je ne suis pas doué pour exprimer ce genre de chose, je n’ai plus ressentis ces sentiments depuis plus d’un millénaire. Mais ces sentiments, Elizaveta, c’est pour toi que je les ressens et uniquement pour toi. Il m’aura fallu ta peine pour me forcer à voir et j’en suis désolé… Mais je ne m’enfuirais plus. » Je la regardais longuement mesurant mes mots avant de parler. « Je ne te demande pas de me pardonner, je n’ai aucune excuse, mais pourras-tu seulement essayer de me faire confiance ? Auras-tu le cran d’affronter tes propres sentiments, de ne plus t’enfuir ni me mentir ? Je n’arriverais à rien si tu me fuis, et le chemin risque d’être long avant que tu ne me fasses confiance. » La colère venait de s’en aller, pour laisser place à la lassitude. J’étais fatigué de me battre, contre elle et surtout contre moi-même. « Je t’aime. Mais si tu n’es pas prête pour ça, je m’en irais d’ici, parce que je ne pourrais pas te voir tous les jours en sachant que te parler, te toucher, t’embrasser m’est interdit. » Mon regard descendit sur ses lèvres, que je rêvais d’embrasser, de retrouver. Je n’osais pas le faire, pas après ce qu’elle ce qu’il venait de se passer.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 10 Fév - 23:24
O tempora, o mores...
Maelenn n'aimait absolument pas la façon de parler de la louve. Certes elle ne lui devait rien mais la vampire restait de plusieurs centaines d'années son aînée, et cela comptait, peu importe la race. La vampire se déplaça à une vitesse fulgurante pour atterrir en face de la louve. Elle la regarda droit dans les yeux et longuement ce qui était un synonyme de défit pour pour n'importe quel animal, elle l'avait appris au fil des ans à force de côtoyer des lycans. La louve ne lui devait peut-être rien mais Maelenn, elle, ne supportait guère l'insubordination. Ses canines se déployèrent et son pouvoir inonda la pièce. C'était une sensation froide et tellement étouffante pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude. Elle poussa un léger feulement et tout ce pouvoir se redirigea vers elle. Ses yeux n'étaient plus vert ambré mais habités par des flammes d'un bleu tellement obscure et froid que la nuit à côté faisait pâle figure. Elle avait beau s'être nourrie, son corps s'était refroidit et avoisinait la température ambiante, ce qui en soi pouvait être froid, comparé aux deux lycans présents dans cette pièce. Elle rapprocha son corps encore plus près d'elle avança ses lèvres à ses oreilles, bien que cela ne serve à rien. C'était plus pour l'esthétique qu'autre chose.
- "N'oublie pas ta place, louveteau. Tu ne me dois rien, moi non plus mais n'oublie pas qu'en combat singulier, je te suis supérieure sur bien des niveaux. Ne me défie surtout pas, car tu pourrais t'en mordre les doigts, et ce malgré ce que ce minet pourrait dire ou faire par la suite. Je ne supporte pas que les jeunes manquent de respect aux anciens. Tu as beau être la Freki de ta meute, cela ne change absolument rien. N'oublie pas où ta place est. Ai-je été assez claire, Elizaveta ? Je ne voudrais surtout pas avoir à le dire une seconde fois, car cette fois-ci, ce ne sera plus mon aura que tu ressentiras mais mon pouvoir coulant sur ta peau. Ce serait dommage d'endommager un si joli minois, n'est-ce pas ?"
La vampire se retourna alors vers le jaguar, les yeux toujours habités par cette lueur bleuté alors qu'il commença à la sermonner. Un grand sourire se dessina sur son visage et elle lui rendit son regard quasi doucereux. Elle avait tout à fait saisit le message et l'insouciance mêlée à la nonchalance était son moyen de le faire comprendre. Un instant elle se tenait debout en face de la louve et la seconde d'après elle se trouvait couchée telle une étoile de mer sur la couverture en face du feu. A partir de ce moment-là, elle commença à écouter. Elle était vexée, mais elle n'en avait pas totalement plus rien à faire de la situation. Cela l'intéressait. Elle voulait connaître la suite et savoir qui de Lochan ou Elizaveta craquerait le premier. Mais bien sûr, cela elle se le gardait pour elle, vu que chacun de ses commentaires était mal vu par les deux tourtereaux. Tentez de régler une situation et on vous crache à la figure. La société moderne était fort ingrate. Ou bien alors était-ce ainsi depuis toujours ? Qui sait... Elle n'en avait cure et ne fit qu'écouter les jérémiades de l'un et les complaintes de l'autre. Et puis Lochan s'excusa d'avoir cédé aux avances de la vampire. Ah, un point pour le lycan ! Maelenn ne daigna ouvrir les yeux et sa voix s'éleva dans les airs.
- "Un point pour toi mon mignon ! Vu que tu l'as avoué, tu es à moitié pardonné ! Enfin, la moitié qui me concerne, arriveras-tu à te pardonner toi-même mais surtout, te pardonnera-t-elle, elle ? Je suis sincèrement désolée de le dire, surtout car cette situation te touche toi, mais... Tout mon ennui s'est envolé. J'attends quelque peu de voir le dénouement de cette histoire. Est-ce que Môsieur Lochan s'en sortira ? Est-ce que Mademoiselle Elizaveta arrivera à avouer ses sentiments... Wait and see !"
Et pour elle, cette situation était réellement captivante. Elle s'amusait vraiment. Mais elle s'amusera moins, une fois devant sa servante...
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Mer 13 Fév - 22:12
◈Lochan & Maeleen
I hope that you see right through my walls
I hope that you catch me 'cause I'm already falling...
gacée? Sans doute. Furieuse? Peut-être pas. Enfin, pas réellement. Je n’étais pas particulièrement emballée par la tournure des évènements. J’avais plutôt envie de faire demi-tour, de filer et de ne jamais revenir ici. De n’avoir jamais mis les pieds à la Nouvelle-Orléans. C’était un sentiment étouffant, quelque chose comme une douleur à la poitrine qui ne voulait pas s’estomper. Le tout emmêlé avec les sentiments que j’éprouvais pour Lochan à ce moment précis. Colère, ressentiment, douleur, amour, tendresse. Un mélange des plus troublants à mes yeux. Moi qui avais toujours refréné mes émotions pour les rendre le moins poignants possible. Soudainement, tout cela était impossible. Je me laissais envahir sans le vouloir, ayant à la fois envie de mordre et celle de ne pas être là. J’ouvrais et fermais les poings d’une façon compulsive, sans vraiment m’en rendre compte. En un clignement de paupière, la furie rousse était devant moi. Imposante. Effrayante. Ses canines brillaient d’une lueur inquiétante dans la chaude lumière diffusée par le feu qui brûlait toujours dans mon dos. Une sensation de froid m’envahit, courue sur mes bras, faisant naître un frisson le long de mon épine dorsale. Malgré cela, mes yeux restaient plantés dans les siens. La louve grognait, monterait les dents. Elle ne demandait qu’à planter ses crocs dans la chair de la créature de la nuit. Il valait sans doute mieux que je bride la bête. Maelenn avait raison sur un point. En combat singulier, je n’en réchapperais pas. Bien que par la suite, la vampire devrait se débrouiller avec une meute entière sur les bras. Elle pourrait me tuer comme bon lui semblera, il n’en restait pas moins que ça lui retomberait sur le nez un jour où l’autre. « Visiblement, l’âge rend susceptible» Ce n’était peut-être pas la meilleure des choses à dire, mais les mots m’avaient échappé avant même que j’ai pu les retenir. Mon regard allait et venait de Lochan à Maelenn alors que ce premier lui parlait, la mettait en garde. L’un comme l’autre semblait ne pas se soucier de combien je n’avais aucune envie d’entendre parler d’une histoire qui se déroulait au temps de la conquête de l’Amérique ou bien avant. Pourquoi voudrais-je entendre parler d’une époque qui ne me regardait même pas? D’une période de l’histoire que n’ont même pas connue mes grands-parents? Allons. Un peu de logique les gêne.
Je me retrouvais bien vite acculée contre l’âtre, coincée entre Lochan et la pierre froide. Je pouvais sentir de Jaguar grondé, brûlant, furieux. Contraste saisissant avec la colère froide du vampire quelques minutes plutôt. Je relevai le visage vers lui, dardant mes prunelles couleur acier dans les siennes alors qu’il se penchait sur moi. Il me dominait. J’en étais bien consciente et la louve n’appréciait pas. Puis après? Elle n’aimait rien celle-là de toute façon. C’était tout juste si elle me supportait moi. Et encore, je me doutais que c’était uniquement parce qu’elle n’avait pas trop le choix. J’écoutais les mots du lycan, essayant de me concentrer sur eux et non sur la proximité physique entre nous. Ce n’était pas le moment de penser à ce genre de chose, de changer de voie au milieu de tout ce bordel simplement pour quelques pulsions ridicules. Je n’avais quand même plus quinze ans. Mon regard se fit un peu plus dur lorsque, justement, il fit allusion à ma réaction lorsqu’il avait osé me parler d’amour. Il ne comprenait toujours pas. Visiblement. Je faisais partie d’une meute nomade, il était plus que clair que nous n’allions pas nous attarder dans le coin. Que tôt ou tard, Bartholomew allait décider qu’il en avait assez et nous partirions vers un autre coin isolé du monde. Nous imposant sur les territoires d’une autre meute peut-être. J’avais beau aimer Lochan, la fin de cette histoire risquait d’être aussi douloureuse pour moi que pour lui. Je ne lui en fis pas la remarque pourtant. Je n’en eus pas l’occasion puisqu’il enchaîna. J’écoutais. Immobile. Si Maelenn n’avait pas la même importance que moi à ses yeux, il n’en restait pas moins que c’était son odeur à elle que je sentais sur sa peau.
Cette pensée me fit baisser les yeux. Je peinais à chasser les images d’eux dans les bras l’un de l’autre. J’étais loin d’être quelqu’un d’un naturel jaloux. Je ne l’avais jamais été. J’eus donc un peu de difficulté à identifier ce sentiment vicieux qui prit place au creux de ma poitrine. Un sentiment que je chassais aussi vite qu’il était venu, les questions de Lochan aidant. J’entrouvris les lèvres pour lui répondre quand la voix de Maelenn s’éleva. Je dardais mes yeux sur la silhouette couchée sur le tapis, un peu trop à l’aise avec son corps. Non vraiment? Elle se prenait pourquoi? Pour une animatrice d’une téléréalité? « Elle est toujours comme ça?» finis-je par demander à Lochan, un air légèrement ennuyé sur le visage. Aussi agaçante Maelenn pouvait-elle, elle me laissait quand même suffisamment de temps pour mettre de l’ordre dans les idées. Pour calculer le prochain geste que je ferai. Décider l’endroit le plus sur où poser le pied. «Fuir? Et que feras-tu lorsque mon Ulfric décidera qu’il en a assez de la Nouvelle-Orléans? Quand nous partirons? Tu attends quoi de moi, Lochan? Que je reste ici et que j’aille jouer aux gentils petits Lukoï dans la meute d’O’Brien? Tôt ou tard, je vais fuir, chaton. » Mon ton avait été des plus doux. Presque maternelle. Comme une mère parlant à son enfant qui venait de faire un cauchemar. Mes doigts s’étaient aventurer sur sa peau, à la hauteur de son épaule sans que je ne m’en rende réellement compte. Je commençais réellement à croire que mes mains avaient une vie propre. Pourtant, le contact de sa peau était délicieuse, rassurante. Électrisante. Son regard s’était arrêter sur mes lèvres et je devinais son dilemme interne. J’avais le même présentement. Un sourire se dessina sur mes lèvres, léger comme une plume. «Je n’en ai rien à faire de ce qui s’est passer il y a des centaines d’années, de ce que tu ressens pour ton amie ou que tu ai agis comme un idiot. Ça ne change rien. Ni la douleur ni la tendresse.» Ma main caressa sa joue avec la légèreté d’un papillon. «Je ne fuis pas, Lochan, je suis là. Juste là. » Mes doigts glissèrent sur sa nuque, je l’attirai à moi, frôla ses lèvres. « Et je ne compte pas t’interdire de toutes ces choses…» Je scellai le baiser. De façon tendre, sans la passion qui nous avait habités pendant des mois. Ce fut doux et rapide, puisque je me détachais après quelques secondes seulement, plissant le nez. « Tu as une drôle d’odeur…Sans vouloir te vexer, Mamie» Le dernier mot avait été prononcé en russe. Une langue que j’utilisais de moins en moins malgré qu’elle soit ma langue natale. Je coulai un regard vers elle, sans pour autant me défaire de l’étreinte de Lochan.
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 17 Fév - 9:01
[quote="Lochan P. Chabtan"]
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Spoiler:
Pardonnez-moi c'n'est pas fameux ...
Maelenn est une personne à part. Son fonctionnement était particulier. Elle surprenait à chaque phrase, chaque geste, chaque réaction. La rendant imprévisible, mais prévisible en même temps. Prévisible parce qu’après une centaine d’années de coexistence, je savais que je devais m’attendre à des réactions décalées. Il n’en restait pas moins qu’elle restait surprenante dans sa façon d’être. Comme sa façon de me faire comprendre qu’elle avait bien saisi la menace… ou sa façon nonchalante de s’étaler sur le sol du salon, ma chemise ne la couvrant qu’à peine, provocante et tellement à l’aise dans son corps. Je lui jetais un regard peu intéressé. Je la regardais sans la voir, l’écoutant spéculer sur notre sort. Elle avait toujours eu ce don, Maelenn. Celui de s’imposer, d’ajouter son grain de sel dans toutes les histoires qui retenaient son attention. La nôtre l’intéressait, visiblement. Je ne relevais pas ses remarques. Cela ne servait à rien d’en rajouter. Je la connaissais bien trop pour savoir qu’elle ne bougerait pas de là, temps que ce n’était pas nécessaire. J’avais peur de devoir en arriver à une situation un peu trop extrême pour la faire partir. Surtout que rien ne me disait qu’Elizaveta serait d’accord d’utiliser cette façon pour la faire partir. La vampire n’était pas voyeuse, des baisers un peu trop appuyé, les caresses adéquates. Peut-être partirait-elle. Mais je ne voudrais pas parler trop vite, je l’ai déjà expliqué : Maelenn est décalée. Il n’empêche qu’en pensant à cela, j’avais bien envie de tenter ma chance.
La voix de la louve m’arracha à mes pensées… pour les rendre encore plus vivace quand mon regard se détourna de la vampire pour la regarder. Qu’est-ce que je risquais à tenter ma chance ? Je ne mis pas mes envies à exécution, ce n’était pas le moment. Elizaveta avait décidé de me répondre. Je lui jetais un regard ennuyé quand elle me demanda si mon amie était toujours comme ça. « Là ? Elle se retient. » Moi, insinuer que Maelenn était envahissante ? Si peu. Puis sa main s’aventura sur ma peau. Obtenant toute mon attention. Alors elle aborda le sujet qui fâche. Je me raidis sous ses doigts mais tournais ma langue dans ma bouche avant de riposter. En réalité, je ne l’imaginais pas partir d’ici. Je n’imaginais pas qu’elle puisse juste fuir, en se servant de sa meute nomade comme excuse. Et puis il y avait d’autres solutions. Elle pouvait rester avec moi. Ou alors… je pourrais partir avec elle. L’idée m’effleura, mais ne me plut pas tant que ça. Suivre une bande de loups ne m’intéressait pas spécialement. Et pourtant, je pense que je pourrais le faire, le temps qu’elle change d’avis. Mais je rangeais cette possibilité dans un coin de mon esprit. Je n’avais pas envie de batailler maintenant. Sa main commença à caresser ma joue contre laquelle j’appuyais mon visage sans la quitter des yeux. «Je ne fuis pas, Lochan, je suis là. Juste là. » Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et mon regard s’attendrit un peu plus. Elle se glissa contre moi et mes bras se refermèrent autour de sa taille, et le baiser qu’elle m’offrit me fit encore plus de bien que nos étreintes passionnées. Mais elle se dégagea vite, plissant le nez devant la mauvaise odeur qui s’attardait sur ma peau. Mal à l’aise, je grimaçais et fuyais son regard. Lui laissant un peu plus d’espace, mais incapable de la lâcher pour autant. « Je suis désolé, Elizaveta » Quand je la regardais à nouveau, il y avait de la douleur dans mon regard. La douleur d’avoir fait quelque chose que je ne pourrais pas effacer. Maelenn avait raison, j’allais avoir du mal à me pardonner et je ne pouvais pas imaginer comment Elizaveta pourrait, elle, me pardonner. Alors je l’attirais à nouveau à moi me pressant contre elle pour enfuir mon visage dans son cou. Désireux de m’imprégner de son odeur, de la retrouver. Mes bras se fermèrent dans son dos, la serrant contre moi, enfouissant mon nez dans ses cheveux. Un instant je me perdis dans son odeur, mon corps réclamant autre chose que le réconfort de l’étreinte. Mon souffle caressant sa peau, avant que mes lèvres ne se posent dans le creux de son cou. Et puis je me détachais d’elle parce que mon odeur l’importunait. J’enlevais mes mains de sa taille à regret et fis un pas en arrière. Mais l’envie de la toucher me rattrapa et je la ramenais à nouveau contre moi, indécis. Une main autour de sa taille, l’autre chipotant dans ses cheveux. « Je devrais aller prendre une douche » Me débarrasser des odeurs intempestives, entre autre chose. « Tu veux venir avec moi ? » Très léger sourire, un peu hésitant. Puis je me rappelais la présence du vampire et je tournais mon visage vers elle. « Maelenn ? Tu as deviné que l’invitation ne s’étendait pas à toi, je suppose. N’as-tu pas quelqu’un à aller rattraper toi aussi ? » Sa petite sorcière. Je trouvais son regard et la remerciait en silence pour son intervention dans mes affaires. Bien que tout ne m’ait pas spécialement plu. Mais elle aussi avait quelqu’un auprès de qui elle devait aller se faire pardonner et je n’ignorais pas qu’elle aurait elle-même du mal à se pardonner d’avoir abandonné quelqu’un d’aussi cher à ses yeux… Une erreur, tout comme la mienne. Et le temps, les années qui les avaient séparées allaient être difficiles à s’oublier. Mais je comptais sur Maelenn pour prendre sur elle et arranger les choses. Elle saurait trouver le moyen pour rafistoler leur relation.
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Mer 27 Fév - 22:10
Ramble on !
Maelenn arqua un sourcil suit à la remarque de la louve. Elle, susceptible ? Non mais pour qui se prenait-elle ? La rousse n'était pas du tout susceptible ! Ou peut-être un tout petit peu... Mais là n'était pas le point. Elle n'avait pas à lui faire ce genre de remarques. Enfin... Qui était-elle pour critiquer ? Elle n'allait pas faire la tête au carré à une louve pour si peu, bien que l'envie, suite à cette remarque, soit extrêmement présente. Qui voulait manger du Chop Suey au loup ? Tiens, voilà un plat qui pourrait intéresser Feina, si on omettait la partie lupine du plat. La vampire sourit à l'idée et commença un mouvement des bras et des jambes, comme si elle faisait un ange dans la neige. Gamine avez-vous dit ? Oui, à ses heures, elle pouvait l'être et ce de façon fort agaçante si on ne la connaissait pas un tantinet. En même temps, qui la connaissait réellement ? Personne et tout le monde à la fois ; elle était une énigme vivante aux algorithmes improbables et aux probabilités de compréhension incalculables. Maelenn était une vraie tornade. Ce mot la caractérisait à merveille. Elle poussa un long soupire d'exaspération et retourna à son écoute intempestive de ce qu'il se disait entre Elizaveta et Lochan. Honnêtement, ça ne volait pas haut, surtout quand il s'agissait de la rousse. Elle se racla la gorge un peu trop fort et laissa échapper involontairement une pointe de pouvoir, rendant sa voix plus vivante, quelque peu caressante.
- "Je suis toujours là mes chéris. Si vous parlez de moi, Maelenn serait mieux pour qualifier ma personne. J'ai l'impression d'être une chose... Une bête de cirque."
Et pis la conversation continua, et vas-y que je tiens à toi, vas-y que je t'embrasse... Je t'aime moi non plus ? C'était vraiment ça. Mae' trouvait ça relativement rigolo car aucun des deux partis n'était prêt à avouer complètement et explicitement ses sentiments pour l'autre. On pouvait dire que ces deux-là étaient deux grands enfants. Deux grands enfants qui formaient un joli couple, elle devait bien l'avouer. Elle se leva, retira la chemise et ce retrouva de nouveau nue. Ce ne fut que de courte durée car, bien qu'écoutant la conversation, elle partit à l'aventure pour chercher ses sous-vêtements. Elle retrouva la culotte à quatre mètres du fauteuil, ses bas un mètre un peu après et pis vint le moment de remettre sa robe puis le corset... Elle ramassa l'immense tas de tulle et de dentelle et la remit correctement. Bien, maintenant il fallait trouver le corset. Elle baissa les yeux et trouva l'habit à ses pieds. Parfait ! Elle laça le corset, enfila le reste et pis se retourna vers les deux tourtereaux. La louve trouvait qu'elle sentait bizarre ? Hum... Ce fut la goutte qui fit déborder le vase.
- "Mamie ? Avant de parler russe, ma chérie, il faut s'assurer que la personne concernée ne le parle pas. Je ne sais pas si Lochan le parle, mais écoute-moi bien... Tu as une chance avec lui, saisis-la. Tu m'as comprise ? Ne lui brise pas le cœur et je m'assurerai qu'il n'en fasse pas de même. Pour ce qui est de l'odeur... C'est la mort que tu sens. La base même de mon pouvoir est la mort. De plus, comme tu as pu le sentir, mon aura est froide, on pourrait même la qualifier de glaciale. Soit... Je compte sur toi petite louve. lui dit-elle en s'adressant en un russe parfait. Elle n'avait rien perdu. Tant mieux ainsi ! Se retournant vers Lochan, elle le regarda droit dans les yeux. Ramble on, my loves !"
Maelenn fit un clin d’œil à Lochan, sourit encore plus et puis se volatilisa en un battement de cil. Elle avait effectivement quelqu'un à retrouver.
Spoiler:
Et voilà ! Mon outro est petit, mais... Pas besoin de plus, Maelenn se suffit à elle même x)
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Ven 8 Mar - 5:11
◈Lochan & Maeleen
I hope that you see right through my walls
I hope that you catch me 'cause I'm already falling...
a chaleur m’envahissait. Cocon protecteur auquel je prenais beaucoup trop rapidement goût. Même après qu’il a reculé. Ses mains toujours sur mes hanches. Je ne posai même pas les yeux sur Maelenn quand elle ouvrit la bouche. Je n’y songeai même pas. Trop obsédée par la chaleur de sa peau sur la mienne. À ce moment précis, la vampirette était le dernier de mes soucis. Elle pouvait lancer toutes les idioties du monde, jamais je ne me serais retournée vers elle pour l’écouter. Ce n’était pas très poli. J’étais consciente de tout cela. Et je m’en fichais éperdument. Toute ma vie, j’avais tenté de faire les bons choix. D’agir comme je le devais. Je le faisais encore. Je prenais les décisions non pour moi, mais pour la meute. Je n’agissais pas pour moi, mais pour ces autres loups. Ceux qui étaient à ma charge. Où à celle de Bartholomew. Ça revenait au même. Aujourd’hui, c’était différent. Pour la première fois, je faisais quelque chose pour moi. Je n’avais aucunement l’intention de laisser le moment être gâché par la présence d’une petite teigne comme Maelenn. Qu’importe qu’elle ait le quadruple de mon âge. Je ne remarquai même pas sa quête de vêtements. Ce fut ma langue natale qui me fit sortir de ma bulle. L’acier de mes prunelles se posa sur elle. Un sourire légèrement moqueur flottant sur mes lèvres. D’abord amusée. Puis s’adoucissant alors que ma tempe alla s’appuyer contre le torse de l’homme qui me tenait toujours contre lui. Je n’ajoutais rien cependant. Aucun remerciement, aucune excuse pour mon comportement enfantin. Idiot. Rien. Je l’observais jusqu’à ce qu’elle ait quitté mon champ de vision et quelques secondes plus tard la porte se ferma.
Le silence prit sa place. Moins lourd, moins déplaisant qu’il m’avait paru quelques heures plutôt. Malgré l’odeur dérangeante qu’avait prise la peau de Lochan au contact de celle du vampire. Une odeur froide, qui brûlant l’odorat comme celle de la mort. L’odeur de toutes les créatures mortes de ce bas monde, j’imagine. Tant pis. Si la louve n’appréciait pas, j’essayais de m’en accommoder. Bien que moi non plus, je n’aimais pas sentir l’odeur d’une autre sur sa peau. Il m’appartenait. Il était ridicule de constater à quel point les loups étaient territoriaux. Ma main glissa de sa nuque à son torse alors que je me détachais légèrement de lui. Réalisant que je ne lui avais toujours pas répondu, à propos de cette douche. «Tu devrais vraiment aller prendre cette douche »Je relevai mon visage vers lui sien. Me composant une expression neutre, indéchiffrable. «Seul.»Ce n’était pas que je ne désirais pas être avec lui. Simplement que j’étais encore un peu secouée par la position dans laquelle je l’avais trouvé. Par la rapidité des évènements. Hier encore, je le rejetais. Et me voilà dans ses bras. J’avais besoin d’un peu de temps pour remettre mes idées dans l’ordre. Ce n’était pas pendant une douche commune que j’y arriverais. Je compris néanmoins la lueur inquiète dans ses yeux. Qu’est-ce qui lui disait que je ne ficherais pas le camp alors qu’il était sous l’eau? Il marquait un point. Surtout que je ne savais pas vraiment si j’avais envie d’être là ou non. Si je voulais continuer sur cette voie ou reculer. « Je te promets de ne pas m’enfuir. Puis, tu sais où me trouver, de toute façon»Je lui offris un sourire timide. Un peu joueur.
À peine eu-t-il tourné les talons, que je soupirai. Rejetant la tête en arrière, passant mes mains sur mon visage. Un regard en direction de la salle de bain m’indiqua qu’il n’avait pas fermé entièrement la porte. Peut-être dans l’espoir de pouvoir m’entendre si jamais je quittais le manoir. Ou alors dans un signe d’invitation à le rejoindre si l’envie m’en prenait. Je ne saurais dire. Je me mis à remettre le salon en état. Après avoir remis les choses en ordre, je remis une bûche dans l’âtre, regardant les flammes un moment avant de me diriger vers la cuisine. Il était étrange de constater qu’en si peu de temps, je connaissais la maison si bien. En moins de temps qu’il faut pour le dire, deux tasses de chocolat chaud brûlantes et mousseuses étaient devant moi, n’attendant que le propriétaire de la maison me rejoigne. Ce qu’il finit par faire. La peau luisante d’eau, les cheveux humides. J’inclinai légèrement la tête, laissant un sourire flotter sur mes lèvres. «Cacao?» Je poussai la tasse vers lui du bout des doigts, le laissant me rejoindre. J’ignorais la marche à suivre. Comment il fallait faire. Les relations interpersonnelles et moi, ça faisait deux. Je n’avais pas l’impression d’être à ma place. Bien que ce fût avec lui que je voulusse être. J’appuyais mes avant-bras sur le plan de travail, mes doigts encerclant ma propre tasse. Je me mordillais la lèvre inférieure pendant un instant. Ne sachant pas trop quoi dire. Comment le dire. « Et maintenant?»Question stupide. Pourtant, elle me brûlait les lèvres depuis un bon moment déjà.
Je fis tourner la tasse entre mes mains pendant un moment avant de relever les yeux vers lui. J’aurais aimé pouvoir lui expliquer ce que je ressentais. Confusion, trouble, amour, colère, inquiétude… un mélange que j’avais du mal à gérer. Que je ne pouvais pas gérer. Visiblement. C’était comme si on venait d’ouvrir un faussé géant sous mes pieds et que je chutais sans jamais y voir la fin. Me redressant, je croisai les bras sur ma poitrine, lui lançant un coup d’œil que je ne saurais expliquez moi-même. Défi? Tendresse? Qu’importait. «J’aimerais vraiment oublier ce que j’ai vu en mettant les pieds ici, Lochan. Vraiment. J’ignore si c’est possible. Si je le peux. Comme je ne peux pas effacer le plaisir de ta peau contre la mienne.» Les mots m’échappèrent avec une facilité qui m’étonna. Moi qui avais cru devoir batailler pour prononcer le moindre mot à son retour de sa douche. « Ce que j’ai dit, je le pensais Lochan, mais… »Mes reins butèrent contre le plan de travail derrière moi. J’avais envie de lui sauter au cou et d’oublier tout ça. De faire comme si rien de tout cela ne s’était jamais passer. «Mais où est-ce qu’on va? Je ne compte pas reprendre notre petit jeu…»
▌A débarqué le : 24/09/2012 ▌Parchemins : 610 ▌Quantité de sang disponible : 21175 ▌Age du personnage : 1780 ans ▌Rang : Solitaire ▌Job : Mercenaire à ses heures perdues
« Moi je veux ♥ » ▌Alignement: Neutre à tendance bénéfique ▌Relations: ▌Pouvoirs :
Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Dim 10 Mar - 11:17
I could go solo. Would that be the right thing to do?
Spoiler:
J'ai l'impression d'être un gros niais ...
La vampire partit sans vague. Je compris chacun des mots que prononçait Maelenn. J’avais passé mon temps à apprendre du monde, le russe n’allait quand même pas me passer au-dessus. Je les compris et pourtant, je fis comme si je ne comprenais pas. Aucune réaction, aucun regard particulier. Elizaveta non plus ne répondit pas, même si ces mots lui étaient adressés. En l’entendant parler cette autre langue, je me rappelais que je ne connaissais rien de la louve. Les origines slaves étaient faciles à deviner, mais le reste ? Je ne savais rien. Rien du tout, excepté qu’elle faisait partie d’une meute nomade installée juste à côté de mes terres. Il allait falloir que j’aille me montrer d’ailleurs, j’avais vu un loup rôder trop près de chez moi. Or, mes terres sont mes terres, ils étaient bien placés pour connaitre la définition du mot territoire. J’irais donc, à l’occasion. Mon amie se volatilisa, non sans un dernier clin d’œil avertit, me laissant seule avec Elizaveta. Elle finit par se dégager de mon étreinte pour me conforter dans l’idée d’une douche… mais seul. Cela me blessa bien sûr, mais je m’y attendais un peu. J’avais juste peur qu’elle n’en profite pour fuir le manoir. D’où mon hésitation et mon regard entendu. Elle comprit très vite où je voulais en venir mais elle m’affirma qu’elle ne fuirait pas. Dans le regard qu’elle m’offrit je pouvais voir toute la fatigue dans ses yeux, ces histoires l’épuisaient et même si je m’inquiétais de la voir partir, je comprenais son besoin d’instant de solitude. Je tentais de sourire, puis disparu dans la salle de bain, laissant la porte entre ouverte pour entendre ce qu’elle faisait.
La douche était immense, au regard de toutes les autres pièces. Un manoir n’offre pas beaucoup de place aux petites pièces, je n’eus donc aucune difficulté à installer une douche large pour bien… trois personnes ? A peu près. L’eau brûlante et la forte pression du jet me fit un bien fou. Un instant, le visage perdu dans les sensations j’oubliais ce que j’avais fait avec Maelenn, j’oubliais aussi Elizaveta qui trainait dans la maison ne se décidant peut-être pas à partir. Je pris soin de récurer chaque parcelle de mon corps pour me débarrasser de toutes odeurs qui la gêneraient, elle. Il est vrai que je m’étais habitué à Maelenn et que les habitudes étaient revenues bien vite. A cette pensée, je tendis l’oreille. Mais la louve était toujours là. Un bon départ. Douche finie, je n’eus pas la patience de m’habiller correctement, j’attrapais un jeans propre et enfilais une chemise que je ne fermais pas. Puis je cherchais Elizaveta.
Je la retrouvais dans la cuisine, un chocolat chaud m’attendait. J’étais particulièrement nerveux, mais je restais immuable, seul l’intérieur de ma tête semblait sans-dessus-dessous. Je la trouvais songeuse, silencieuse. Je ne pouvais que remarquer à quel point elle était déjà familiarisée avec le manoir, à quel point elle avait apprivoisé les lieux. Depuis combien de temps était-ce le cas ? Depuis combien de temps ne l’avais-je pas remarqué ? Elle allait bien dans le décor de mon univers. J’ignorais quelle image elle avait de tout ça. Je la regardais, j’aimais ce que je voyais. J’aime ce petit sourire qu’elle m’offrit à mon arrivée. J’hésitais à le lui rendre, pourtant il s’étira de lui-même, ce sourire. Je la rejoignis près du plan de travail central, prenant la tasse fumante entre mes mains. Elle était restée. Puis vint la question fatidique. Je baissais les yeux, réfléchissant à la question. Non, moi non plus je ne voulais pas juste reprendre là où cette histoire s’était arrêtée. Il y avait de nouvelles données qu’on ne pouvait pas ignoré. Les deux partis étaient désormais conscients de l’attachement éprouvé pour l’autre. Peut-être était-ce la première fois pour moi que je me retrouvais dans cette situation, où les deux personnes reconnaissent leur lien et éprouvent des sentiments définis. Nahima ne m’aimait pas, non. Pas vraiment. Elle avait juste perdu son mari. Elle croyait m’aimer, mais je l’aimais trop que pour l’avoir remarqué. Je la laissais continuer sans rien dire, avant de la regarder. « Non, moi non plus » Je regardais la tasse entre mes mains avant de la reposer sur le plan de travail. Je contournais l’obstacle qui me séparait d’elle, désireux de la toucher, mes mains se posèrent sur ses épaules avant de glisser sur ses bras, ses hanches. Je m’arrêtais. « Si je te demandais de rester pour le reste de la nuit, tu pourrais t’attarder au réveil, puis on aviserait » Elle n’était encore jamais vraiment rester. Nos petits jeux se résumaient souvent qu’à des moments volés. Elle repartait aussi vite qu’elle était venue. Une main remonta pour caresser sa joue. « Je ne sais pas où cela nous mènera, mais je ne pense pas que nous faisons partie de ceux qui planifient leur vie à l’avance. Un pas à la fois. » Je n’avais surtout pas envie d’engager la conversation sur le possible départ de sa meute. Je ne désirais pas y penser. Vraiment pas. Puis je me penchais sur elle pour embrasser ses lèvres. Un baiser tendre qui contrastait avec nos ébats habituels mais qui me firent autant d’effet que ces derniers. Mon corps se rapprocha du sien, comme si je ne pouvais pas m’en empêcher. Mais je ne me laissais pas entrainer maintenant, je rompis notre baiser. Mes bras s’étaient refermés dans son dos, la maintenant contre moi, j’attendais, le regard planté dans le sien. « Qu’en penses-tu ? » J’avais conscience de marcher sur des œufs, et j’étais incapable de prédire les réactions d’Elizaveta, ni même d’émettre une hypothèse sur la question. Je ne pouvais qu’attendre.
▌A débarqué le : 18/11/2012 ▌Parchemins : 603 ▌Quantité de sang disponible : 21335 ▌Age du personnage : 192 ans ▌Rang : Freki de la meute de Thomas ▌Job : Département des plaintes de l'Aéroport ▌Citation : Love makes hunters of us all
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Sujet: Re: [HOT]We all make mistakes, we do. I learnt from you {Mae&Eli Ven 15 Mar - 3:22
◈Lochan & Maeleen
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tais-je la seule qui avait l’impression de nager au beau milieu d’un rêve? J’avais l’impression que rien de tout cela n’était réel. Comme si tout ce qui s’était passé depuis quelques heures n’avait jamais eu lieu. Peut-être étais-je toujours dans l’entrée du manoir à entendre leurs gémissements éperdus? Dans ma chambre, roulée en boule dans mes couvertures à l’odeur salée des larmes que j’avais versées. J’ignore si j’espérais que ce soit le cas ou non. C’était troublant de me retrouver dans cette situation. Seule avec lui sans engueulade, sans passion dévorante, assassine. Pour la première fois depuis ma rencontre avec lui, j’avais l’impression que je pouvais être avec lui sans me laisser dévorer par la flamme du désir. C’était presque apaisant. Cette sensation que nous n’étions pas que deux âmes qui n’avaient rien en commun que quelques égarements dans le lit l’un de l’autre. Parce que le feu fini toujours par brûler, n’est-ce pas? Parce qu’il est toujours dangereux de jouer avec lui et que tôt ou tard, nous nous serions brûlé les ailes comme deux idiots. Des débutants qui tombent en amour pour la première fois et qui ne comprennent pas qu’ils font finir tout droit dans un mur. Quelque part, je me demandais si j’aurais pu être l’une de ses adolescentes qui font le genre de connerie. Qui tombe en amour et qui finit par en mourir d’amour pour un homme qui ignore qu’elle est là. Qui passe son temps dans les bras d’une autre. Peut-être me serais-je mariée à un homme jamais présent pour moi, toujours en dehors de la ville comme l’avait été mon père. Un homme qui ne se souciait pas plus de moi que de ses enfants. Ou du chien. Je ne le saurais jamais. On m’avait arrachée à cette vie là bien trop rapidement pour que je puisse le savoir. C’était peut-être une bonne chose après tout. Je ne me voyais pas en épouse malheureuse dans une petite maison au cœur de la Sibérie avec huit gamins braillards.
Mon regard accrocha le sien un moment alors qu’il m’assurait qu’il ne voulait plus de ce petit jeu lui non plus. C’était presque rassurant. Presque. Parce que si ce n’était plus ce petit jeu que nous voulions alors qu’est-ce que nous cherchions l’un chez l’autre? L’approbation? La tendresse? L’amour? Je ne serais y répondre. Il y avait toutes ces questions que se bousculaient dans mon esprit. Sans réponses. Il ne semblait pas en avoir non plus. Son contact fut électrisant. Comme toujours. Lochan avait ce genre d’aura qui vous fait sentir apaisé en un simple toucher. J’imagine que c’est dû à son âge. À son vécu. Ou peut-être à sa personnalité. Il n’en restait pas moins que c’était l’effet qu’il avait sur moi. Moi qui ne cessais de m’en faire pour tout et pour rien. Pour la meute qui était dans une posture précaire avec sa présence sur le territoire d’un autre Ulfric. Avec Bartholomew qui semblait ne pas s’en faire comme si c’était totalement hors danger. Avec tout ce qui se passait à la Nouvelle-Orléans ses derniers temps. Rien n’allait pour le mieux. J’avais besoin de ce petit îlot de tranquillité. Qu’importe si c’était dans ses bras. Bien que pendant longtemps, ce fut un souci pour moi. Aujourd’hui, c’était simplement un plaisir de m’y trouver. Je nouais mes mains derrière sa nuque, caressant sa peau d’un léger mouvement du pouce. En l’observant bien, sa mâchoire aux angles carrés, ses yeux couleurs pluie… peut-être que finalement, l’idée des gamins criards n’étaient pas si mauvaise que ça. Peut-être est-ce que je me plairais dans le rôle de la mère de famille. L’idée était idiote. Stupide. J’en avais bien conscience. Mais à ce moment précis, mon cerveau n’en avait que faire.
Sa demande m’étonna. Je levai des yeux surpris vers lui. Jamais depuis le début de notre histoire, je n’étais réellement restée. La plupart du temps, je filais dès que l’occasion se présentait. Ça faisait partie du jeu. Ne pas s’attacher à l’autre. Uniquement s’en servir. Aucune émotion ne devait s’impliquer. J’avais filé tellement de fois pendant la nuit pour ne plus être qu’un parfum imprimé dans ses draps au petit matin. J’inclinai doucement la tête pour déposer ma joue contre sa paume. Ignorant si je devais accepter ou non. Pourquoi pas? Les choses avaient changé. Nous n’étions plus en train de jouer. En moins de temps qu’il le faut pour prononcer le moindre mot, les lèvres de Lochan étaient contre les miennes. Je me fis un plaisir d’y répondre, planquant mon corps contre le sien. Il se détacha pourtant bien vite. Comme s’il refusait de se laisser aller à ses pulsions. Peut-être avait-il raison. Peut-être devrions-nous prendre le temps. Avancer un pas à la fois sans se mettre une quelconque pression. Nous avions le temps. Enfin, pas vraiment. Nous ne l’avions jamais eu. Je ne faisais que prétendre l’avoir. Prétendre ne pas avoir peur de devoir le quitter subitement. À peine ses lèvres eurent quitté les miennes que je les mordis. Hésitante. Pouvais-je refuser? Oui. En avais-je envie? Non. Était-ce prudent? J’en doute. Qu’y avait-il à craindre d’une nuit avec lui? Beaucoup. Rien. Arrête d’écouter ta tête pour une fois. Tu risques de te faire mal. Et ainsi de suite. Petit dilemme entre les deux hémisphères de mon cerveau. Aucun argument-choc pour les deux ne partit. Match nul. Il ne restait plus qu’à trancher. Prendre une chance. « Pourquoi pas? Ce n’est pas comme si j’avais mieux à faire non plus.» Cri de joie pour mes neurones de gauche. Bouderie pour celle de droite. Je posai mon menton sur son torse, levant les yeux vers lui, le cou dans une position peu confortable. « Ni rien de plus plaisant.» Je savais comment ça allait finir. Comment ça risquait de finir. C’était sans doute pour cela que j’avais si longtemps hésité. Pouvais-je vraiment finir dans ses bras après l’avoir trouvé dans ceux d’une autre? Quelqu’un avec qui il avait couché des siècles durant? Je l’ignorais. Je ne m’en croyais pas vraiment capable. Je préférais plaisanter plutôt que de mettre mes doutes sur la table. « Puis, à ton âge, ça doit être épuisant, les journées comme celle-ci….» lançais-je avec un sourire malicieux.