Taré - marginal - extravertie - drogué - ivrogne - lourd - rebelle - kleptoman - égocentrique - agaçant - bordélique - lunatique - sévère - cruel - paresseux - impatient - sadique - masochiste - borné...

Un bruit tonitruant se déclencha dans l'appartement ; je gémis, me retournant dans mon lit pour me cacher sous les draps dans une tentative de fuite. Mais le son était trop fort et dans un râle endormi je me redressai pour lancer mon oreiller sur l'objet qui émettaient 'bips' aiguës et désagréables. Il vola jusqu'au mur avant de tomber lourdement par terre, avant de laisser échapper un ressort. Je fis la moue pendant un cours instant, mes fines lèvres reprenant leur immobilité habituelle. J'allais encore devoir acheter un nouveau réveil. Je baillai, ouvrant un peu mieux mes yeux marron vert qui brûlaient encore de fatigue, j'avais peu dormi cette nuit. Pris d'un élan de courage je traînai ma maigre carcasse jusqu'au bord du lit pour m'y assoir et poser mes pieds au sol. Il était froid, cela me fit un frisson, je n'aimais pas le parquet au petit matin. Je passai mes mains dans mes cheveux châtains, décoiffant encore plus mes mèches désordonnées pour leur donner une forme un peu moins ridicule que celle dont Morphée s'était amusé à me faire pendant mon sommeil. J'aimais bien mes cheveux, légèrement bouclé, se mêlant rarement il suffisait que je passe mes longs doigts fins dedans pour les coiffer plus ou moins convenablement. Enfin, je me levai en maugréant ma courte nuit pour aller d'un pas trainant vers la salle de bain.

J'ouvris le robinet et laissai couler pendant que je lavai mes dents, blanches, droites qui possédaient un ancien plombage sur la molaire au fond à droite dû à trop de sucreries petit. Je crachai dans le lavabo et me nettoyai la bouche puis me lavai le visage avec de l'eau bien fraiche pour me réveiller avant de me regarder dans le miroir. C'était pas aujourd'hui que j'allais perdre mes cernes, faut vraiment que je dorme, mais mon travail se fait aussi bien de jour que de nuit et mon temps de sommeil se trouve aussi troué qu'un morceau d'emmental bas de gamme. Il était aussi temps de faire quelques courses, mon corps n'appréciait plus de manger l'air du temps et il me le montrait pas mes joues creuses et je crois que j'ai perdu du poids. À moins que ce soit l'alcool et le tabac. Et puis, qu'est-ce que je suis pâle, je manquais de soleil, ils ne sont vraiment pas foutus de provoquer un meurtre en journée ces foutus monstres ? Je soufflai, j'avais un peu la paresse de sortir.

Après ce petit passage dans la salle de bain je partis vers la cuisine pour me faire une tasse de thé. Je regardai autour de moi, c'était un peu le bordel et pas que le mien. J'étais cependant seul dans la maison ce matin. Mon thé prêt, j'allai m'installer sur la table près de la fenêtre, poussant quelques merdouilles encombrant la table pour poser mon maigre déjeuné et allumai une clope que je portais à la bouche. Il faisait moche.
Suite à ce maigre déjeuné, insuffisant puisque mon ventre me criait encore famine, je pris une autre cigarette sur la table, l'allumai en bon coupe-faim et je me dirigeai, clope au bec vers ma chambre pour m'habiller. C'était le bazar dans le placard, mais je trouvai ce que je voulais. J'avais beaucoup de pantalon vert, noir ou marron, large et droit, basique mais confortable que je m'étais avec une chemise souvent blanche ou légèrement blanc cassé. J'aimais les chemises, car on pouvait facilement les manier, ouvrir quelques boutons quand il faisait chaud par exemple. J'agrémentai le tout avec une écharpe.

Je regardai l'heure, j'allais encore être en retard à l'hôpital, qu'importe mes patients étaient déjà morts. Je me dirigeai vers la porte. Je m'arrêtai devant mon porte-manteau ou était suspendu mon long manteau noir et mon chapeau que je revêtis. En dessous se trouvaient mes chaussure que j'enfilai et attachai puis je finis par ouvrir la porte et sortir.

[En cours...]